(tenue) _ Halloween hein ? J’aimais bien les épreuves de courage et autres de ce style même si, je n’ai jamais essayé mais, les autres étudiants dans mon ancien établissement privé n’arrêtaient jamais d’en parler ! Aujourd’hui, j’avais cependant opté pour m’avancer dans mes études depuis, quelques temps je n’étais plus moi-même…. Depuis cette nuit où, j’ai proposé de boire… Tout est vraiment allé si vite et moi-même ne sait toujours pas ce qui m’a pris… Etait-ce vraiment l’alcool qui m’avait poussé à… Des bribes m’apparaissent de cette nuit et, je me sens soudainement brûlante… C’est ainsi depuis ce jour… Je ne l’ai plus revu mais, je suis son actualité et, je sais qu’il a repris le tournage de son drama… Je n’ai même pas répondu à son sms d’anniversaire. Un sms qui m’a fait amplement plaisir et à chaque fois, quand je voulais lui répondre, la voix de ma conscience m’arrêtait ! Qu’est-ce que j’aurais beau lui dire hein ? Comment notre relation a pu dérapé autant ? En fait je crois… Que ce qui me bloque le plus, en plus d’avoir embrassé son corps, de m’être donnée à lui, de lui donner ma virginité, c’est le fait que je ne sache pas comment je devais me comporter quand il sera de nouveau devant moi, que je ne sache pas ou situer notre relation. « Amis » mais, est-ce que de véritables amis couchent ensemble ? J’en doute fort je… Peut-être que je devrais participer à cet évènement de défis comme me l’a proposé Yunnie ! Prendre de l’air frais pourra sûrement m’aider à aller de l’avant….

C’est ainsi que j’ai accompagné Yunnie déguisé à cet endroit où il y avait déjà beaucoup de monde. Nous nous sommes rapidement séparés pour éviter qu’on nous voit justement ensemble. Certains sont déjà en binôme d’autres, pour trouver leur compagnon de défis, participent à une « loterie ». Je tire moi aussi un numéro : « 9 ». J’écoute ce que l’un des organisateurs dit pour les règles de ce jeu et me mit à chercher la personne qui correspondait au numéro neuf d’un œil perçant. Ce que je ne savais pas, c’est qu’il était là et quand, je croise à nouveau son regard je me fige. Je sais que je ne rêve pas.. Qu’il se tient bien devoir et mon rythme cardiaque s’accélère mais, je compte montrais une expression neutre et, c’est ce que je m’efforce de faire après tout… Nous avions trop bu et c’est arrivé… Il n’y avait pas de quoi en faire toute une montagne mais… Mon regard n’avait pu résister à se poser sur ses lèvres que j’ai goûté et plus que ça mais, cela ne dura qu’une fraction de secondes. Et je fis taire mes sentiments préférant en restant neutre et écoutant sa question. Je dois avouer que je suis aussi surprise de le voir ici.

«Hmm… Je ne saurais dire si j’aime ou non, je n’y ai jamais participé toutefois, je suis fan des défis ! Tu as le numéro 9 n’est-ce pas ?»

Je priais intérieurement, qu’il possède ce numéro. Normalement, je devrais me défiler mais, je l’ai déjà assez fait et, je ne voulais pas qu’il pense que… Je n’en sais rien mais, des bribes de cette nuit me hante et le voir me rappelle parfaitement les paroles que nous avons échangées et, je me trouvais vraiment idiote voir pire que ça…. Cependant, lui, ne semblait pas mal à l’aise, semblait même bien prendre la chose de me voir. Peut-être qu’au fond, cette nuit ne voulait rien dire pour lui. Ce que je pouvais parfaitement comprendre pourtant, pourquoi est-ce que cela me faisait… mal ? Est-ce que j’avais véritablement mal ? Non, mais, je ne devais plus me laisser submerger par mes émotions. Raison qui me poussa à lui répondre normalement comme si, rien entre-nous n’avait changé… C’est le cas n’est-ce pas ?

«Ok !»

Je ne rajoute rien et met le bandeau devant mes yeux après que j’ai lié nos deux chevilles ensemble suite à cette question :

«Tu préfères que ce soit quel pied qui lié au mien ?»

C’était compliqué dans le sens que nous étions proches et que je voulais éviter tous frôlement pour me souvenir de cet immense débordement que j’ai fait. Le soupire de mon partenaire, je l’ai bien entendu mais ne relève rien. Une fois les yeux bandés, avec une petite montre nous signalant quand, on devait changer le porteur du bandeau, je me laisse guider par la voix de mon partenaire. Ne rien voir ne m’effrayait pas puisque, j’étais à l’extérieur et non cloitrée.. Je sens parfois des piquants s’accrochaient à mes jambes mais, je n’exprime rien, étant habitée à une douleur beaucoup plus forte. C’est calme… Trop calme… Pour moi… Alors, je décide de prendre la parole au bout d’un moment.

«Au fait.. Je voulais te.. Remercier… Pour ton sms… Merci d’y avoir pensé.»

Ma voix était calme et mon visage était calme, n’exprimant rien en particulier mais, je devais avouer que je me sentais mal qu’il puisse me voir et moi pas…. Soudainement… La sonnerie retentit et je demande :

«Est-ce le signal que nous devons changer de porteur du bandeau ?»

Dans mon sac à main, il n’y avait rien qui sonnait, peut-être dans celui de mon partenaire.. De là, j’enlève le bandeau pour le lui tendre.. Est-ce que j’ai été sauvée ? Je ne sais pas mais, au moins, je sais qu’à partir de maintenant je ne serais plus dans le noir et que, je pourrais peut-être, abaisser le masque sans craindre qu’il voit ce que je ressens en ayant les yeux bandés.

(tenue) _ Parfois je me posais sérieusement la question si, nos rencontres étaient réellement et simplement dues à des coïncidences ! Entre-nous, quand je vois que même par le hasard nous sommes ensemble pour cette épreuve de défis, je suis obligée de croire qu’il y a une Puissance supérieure qui doit bien s’amuser. Je ne suis pas réellement à l’aise, nous ne sommes pas retombés à nos débuts mais, je peux sentir que quelque chose a changé entre-nous. J’essaie de l’écouter, plus à l’aise avec le bandeau devant les yeux qu’avec une boussole mais, là n’est pas la question… C’est le fait que nos mains, nos épaules se frôlent, se touchent et, j’essaie de me contenir.. Car la sensation de son touché, de ses lèvres sur les miennes, de ses mains sur mon corps est encore présente. Je peux encore me les mémoriser et, c’est dans ces moments-là que je recommence à avoir chaud. J’essaie de le remercier, mais, sa réponse brève et évasive en mon sens, bien que je ne le montre pas me perturbe vraiment. Pourquoi à t’il fallut que cela dégénère autant entre-nous ? Pourquoi est-ce que… Je sors de mes pensées quand, j’entends une sonnerie inconnue et, la seule chose qui me vint à l’esprit c’est que nos rôles doivent changer. Je défie le bandeau et lui tends mais, je me crispe quand il mentionne mon odeur. Je ne peux m’empêcher de le regarder interloquée et me demande, s’il se rend compte de ce qu’il dit ou bien peut-être qu’il le fait exprès ? Une vengeance ? Nous étions deux à l’acte.. Deux à nous désirer et même encore ça… J’ai du mal à le concevoir, mal que ce qui s’est passé est réel mais, je sais parfaitement que tout l’a été. Ce n’était pas la peine de me bercer d’illusions, que tout n’était que mensonges alors que nous nous sommes sautés dessus. Je ne relève rien et décide de nous guider en faisant bien attention de ne pas le blesser et, essaya de nous conduire vers la sortie avec la boussole mais, évidemment, c’était sans compter que lorsqu’il fallait éviter plusieurs branches d’arbres, ma manche se coinça dans les buissons et, sans faire exprès cette dernière se mit à me glisser des mains…. Et quand je m’en rendis compte c’était trop tard… Cette dernière s’était cassée..

Et Merde ! Je ne pouvais le dire à Baek Ho, déjà que je ne possédais pas un grand sens de l’orientation là, je crois que je venais de nous enfoncer tous les deux ! Je ne dis rien et continua notre chemin pendant une heure mais, le froid commençait à se faire ressentir et le pire, c’était que je ne voyais plus rien. J’étais certaine que nous étions malgré tout, revenus à un endroit où nous étions déjà passés. Je me mordille la lèvre inférieure me traitant mentalement d’idiote, d’incapable même ! Pas étonnant que Baek Ho soit crevé surtout s’il avait eu, une journée des plus éreintantes… Je sursaute et, ne répondit pas de suite à sa question mais, quand je le vis se laisser tomber je me laisse tomber à ses côtés car, de toute façon, ce n’est pas comme s’il me laissait le choix et, que j’avouais que j’étais incapable de le mener à la sortie.. Néanmoins, je me félicitais intérieurement, qu’il soit sain et sauf. C’était déjà pas si mal en y repensant mais… Quand je voulu lui expliquer mon erreur, il était déjà en train de mordre dans un sandwich et.. Je fronce des yeux quand je sentis quelques postillons de Ketchup atterrirent sur mon visage. Je pose mon sac et sort une lingette pour me le nettoyer ne répondant pas de suite à sa question mais… Encore une fois… En voyant la morsure dedans… J’arrête de respirer en pensant à la signification derrière.. Si je le mors ne serait-ce pas comme un baisé indirect ? Je déglutis mais, quand je peux voir qu’il a du ketchup au coin des lèvres je ne peux m’empêcher de ricaner doucement en mettant mon poing devant ma bouche avant de me reprendre :


«Ah là là, tu es vraiment impatient.. Je t’ai pourtant dit à l’entrainement que la patience c’était une vertue non ? Ou alors vous, les hommes êtes tous des estomacs sur pattes !? J’ai des bentos dans mon sac et rien de sucrés je te rassure. Mais avant ça.. Tu as de la sauce sur la bouche..»

Instinctivement, sans arrières pensées, je vins porter, un mouchoir sur ses lèvres où j’appuie doucement un peu dessus pour lui enlever la sauce tomate sucrée mais, quand je me rendis compte de mon geste.. Des bribes de sensations me frappèrent, comme la douceur de ces dernières, et aussi de mon pouce retraçant justement ces dernières. Mon geste était devenu hésitant et doux et, essayant de rester calme remerciant les dieux, qu’il ait les yeux bandés pour ne pas assister à cette gêne je..

«Bref, voilà tu n’en as plus… Je pense que tu peux enlever ton bandeau à moins que tu ne veuilles t’en mettre de partout ou bien, tu préfères que je te nourrisse ?»

A cette question, je me traitai mentalement de tous les noms d’oiseaux que je connaissais. Pas un pour rattraper l’autre mais, je ne sais pas… Comme pouvais-je lui dire, qu’il était mon premier.. Qu’il était le premier à avoir été capable de me faire perdre mes repères. Avec lui, je ne sais pas ce que je représente, je ne pensais pas que je le voudrais autant… Pourtant, ce n’était en rien désagréable.. Au contraire j’avais aimé… J’avais réellement aimé être dans ses bras, qu’il me tienne mais, ça… C’était trop embarrassant.. J’étais effrayée… Par ce qui pourrait arriver. J’ai beau me dire que c’était sous l’effet de l’alcool que je l’ai voulu ardemment, je sais que ce n’est pas totalement vrai… Quelque chose en moi s’était ouvert… Comme une boite de Pandore et… Je n’étais vraiment pas prête.. De voir ce qu’il y avait réellement à l’intérieur. Sur le point de lui donner le bento, une énorme averse vint nous arroser et je sursaute. Je referme rapidement nos sacs, et le prend par la main… L’eau était froide et, je ne voyais pas grand-chose mais, cette main où mes doigts rajoutaient un peu plus de pression sans m’en rendre compte, il n’était pas question que je la lâche… Je ne sais pas, par quel miracle mais, nous arrivions à cette petite cabane de campeurs que j’avais vu quand nous y sommes passés tout à l’heure… Mes habits me collaient à la peau. Je sens le froid s’infiltrait à travers mes vêtements et je me mets à trembler même quand nous entrons dans cet abri de fortune. C’est à ce moment-là que je me rendis soudainement compte, emprisonnais encore sa main et..

«Pardon.. Je… Je vais aller chercher du bois pour le mettre dans la cheminée ! Tu viens tout juste de reprendre le tournage de ton drama donc reste là ! Je n’ai pas envie que tes efforts soient repoussés de nouveau ! Je fais vite !»

Je ne perds pas de temps pour récupérer des morceaux de bois après avoir délié nos chevilles et poser mon sac même si, c’était contre le règlement. Cela dit, le mal est fait. J’ai l’impression que mes os sont glacés mais, en même temps… Camper dans cette cabane, en compagnie de Baek Ho, n’était pas une idée désagréable dans le sens que peut-être, nous pourrions repartir comme si de rien n’était ou bien, faudrait bien crever l’abcès.

Je revins les bras chargés de bois et je me charge de nous faire un feu avec la boite d’allumette qui se trouvait dans une poche de mon jean. Ce n’est qu’au bout du deuxième essaie que j’y arrive et, je peux me retenir de laisser échapper de ma bouche un soupir de bien être quand la chaleur des flammes vint caresser ma peau. Je m’étais accroupie et n’osait pas vraiment le regarder. J’essayais juste de me réchauffer en frictionnant mes bras qui s’étaient croisés exprès. Car, il y avait encore trop de choses dans mon esprit.. La chaleur de la paume de sa main dans la mienne…. Cette sensation me brûlait… Hypnotisée par les flammes, je reste silencieuse jusqu’à…

(tenue) _ Mon corps est froid, je devrais être habituée, la Chine étant un pays où il pouvait faire extrêmement froid et où j’aimais regarder la neige et ce, depuis ma tendre enfance. Si douce, belle et si meurtrière. Cela dit, je ne portais pas des vêtements très épais et, je crois que c’était cette « ambiance » entre-nous qui me refroidissait aussi. On devait probablement reprendre nos entraînements mais, j’avoue que depuis cette nuit, cette journée, plus rien ne pourrait être comme avant.. Depuis, j’étais souvent pensive et, je m’étais jetée dans des missions pour le clan pour essayer de le chasser de mon esprit. Plusieurs fois, j’ai tenté de lui envoyer un sms mais, à chaque fois je tremblais. Cela ne m’était jamais arrivé. Je n’avais jamais été paniquée à l’idée de faire face aux comportements même exécrables envers moi. Je crois que dans mon monde, les faux semblants sont un art. Je ne sais pas quoi lui dire mais, il est vrai que cette nuit… Il m’avait marqué, non pas à cause des marques que j’ai mieux découverte en me regardant dans une glace le lendemain mais… Il avait été le premier avec qui je me liais si intimement et tout cela… A cause de la boisson… Je crois que je ne toucherais plus jamais un verre d’alcool de ma vie…. Je ne veux pas qu’il pense que je suis une fille facile… Ou bien une allumeuse…. Le pire c’est que je sais que je ne dois pas m’attacher mais, quand je l’ai vu ce soir… Mon cœur s’est remis à battre sans que je puisse lui dire d’arrêter. De toute façon peut-être que c’est mieux que l’on arrête là nos rencontres, c’était probablement la meilleure solution avant que…

Je sens une présence soudaine derrière moi et, avant que je me retourne vers cette dernière, je peux sentir son torse contre mon dos, ses bras m’enveloppant pendant que ses mains font face aux flammes. Je suis incapable de parler, esquisser le moindre mouvement… Son souffle chaud contre moi... Mon visage est impassible et pourtant, je suis « paniquée ». Je me demande ce qu’il va faire et je ne me comprends pas… Je suis anxieuse et en même temps…. Cela dit, mes pensées sont à nouveau soufflées quand, il se relève et laisse sous-entendre sa frustration ? Une saveur de déception m’envahit bien que j’essaie de la cacher. Je ne veux pas qu’il se rende compte combien, d’emprise il a sur moi. Je ne veux pas qu’il le découvre, car je suis effrayée… Nous n’aurions jamais dû faire ça ! Et d’un autre côté, il m’a faite femme… Pour la première fois, j’ai eu le sentiment d’être une femme… Même si, nos chemins se séparent… Je suis heureuse que ce soit quelqu’un comme lui qui m’ait pris ma virginité.

Je reste calme, essayant de me réchauffer du mieux que je le pouvais mais, contrairement à lui, qui semblait me « fuir ».. Plus que son visage, c’est son regard qui me « blessa » dans le sens qu’il semblait perdu… Mais, je n’étais pas dans sa tête, j’étais nullissime avec les sentiments humains… Et puis, il était très bon acteur… Comme je pouvais être une menteuse de prodige. Mon regard se posa de nouveau sur ces flammes dansantes, ces flammes qui, m’hypnotisaient. Peut-être que, j’avais tout simplement envie de m’y jeter dedans qui sait ? Je ne me reconnais plus. Au fond, je ne voulais pas perdre le seul ami que j’avais mais, notre amitié ne tenait plus n’est-ce pas ? J’ai de sérieux doutes…. La seule chose qui me permettait de croire que j’avais un « avenir » dans ce monde qu’est-le sien.

Je sursaute quand il s’assoit à mes côtés mais, toujours sans un regard, il me tourne le dos et, je suis surprise par ses paroles. Il me prête son dos ? Soufflant sur mes mains encore gelées. Je le regarde un moment avec attention, avant de me relever pour prendre mon sac et sortir le bentô que j’étais sur le point de lui proposer dans la forêt. Je reviens vers mon cadet et, comme lui, je lui tourne le dos, pour l’appuyer sur le sien poussant en arrière pour moi, en avant pour lui, la boite de repas avec les baguettes que je fis glissée sur le parquet en bois.

«Mange ! Après tout c’est ma force si tu es épuisé et si on se retrouvé coincé dans cette cabane. J’ai brisé la boussole et, je n’ai aucun sens de l’orientation.»

Je recroqueville mes jambes vers mon buste où j’y dépose mes bras. Je me demande ce à quoi il pense. Peut-être qu’il m’en veut… En même temps, je n’ai jamais fui contre la Mort alors, pourquoi devrais-je fuir contre ce qui s’est passé entre nous ? Calmement, en essayant de ne pas perdre le contrôle de mes émotions. Après tout, je suis Huang Jin Joo ! Je n’ai pas à être effrayée par ce qui s’est passé entre-nous. Mieux vaut relativiser même si, je sais qu’au final… Ce n’est plus un ami….. Que je le vois comme un homme…. Pas comme les hommes autour de moi lui, c’est différent et, à cette pensée, mon cœur se met à cogner contre ma poitrine mais, je me repris :

«Il vaut mieux donc que je sois de nouveau le porteur du bandeau sinon, je crois qu’on ne sortira jamais de cette forêt !»

J’aurais aimé que Yunnie soit là. Au moins il aurait parlé seul mais, cette ambiance entre-nous ne serait pas si froide. J’ai l’impression de parler dans le vide. Peut-être parce que je voulais repousser le moment où on doit en parler. Car, si Baek Ho ne peut pas jouer plus longtemps la comédie, je ne suis pas certaine que je puisse durer plus longtemps non plus même si, j’ai un grand contrôle sur mes sentiments… Du moins, sur ce que je connais mais là… Ce qu’on a vécu…. Neutralement, je prends mon courage à deux mains et lui adresse de nouveau la parole :

«Si tu n’arrives pas à faire comme si de rien n’était alors agis normalement ! Tu n’as pas à t’excuser. C’est moi qui ait poussé à la consommation et qui ait ramené les bières. Si cela t’arrange de dire que c’est sur le coup de l’alcool, je suis d’accord mais, quoi qu’il s’est passé… Je ne t’en veux pas ! Je te remercie même ! Qu’importe ce qui s’est passé… Ce qui t’a poussé à ça… Tu m’as vu en tant que femme ce que, personne n’a jamais fait pour moi ! Le sentiment d’être importante pour tout ça je te remercie et, ne regrette en rien !»

C’était dit si naturellement que, cela pouvait être perturbant. J’en suis consciente mais, il fallait briser la glace ! Evidemment, il n’y aurait probablement pas de deuxième fois et tant mieux mais, au moins, je voulais qu’il sache, qu’il n’y avait aucuns problèmes de mon côté bien que je l’ai fui… Peut-être parce que je n’avais pas trouvé le courage de lui dire ses mots, que j’étais effrayée par sa réponse. Cependant, il m’avait, d’une certaine façon mise aux pieds du mur. Raison qui fait, que je me suis laissé aller à lui parler à cœur ouvert.

(tenue) _ Que dire d’autres ? Il n’y a rien de plus à ajouter entre-nous…. Je n’arrive toujours pas à croire que mon corps à réagit ainsi sous son touché mais, quand j’y pense j’en frissonne encore et encore et, je sens mon cœur s’affolait à chaque fois. Je me souviens aussi de tout… Comme puis-je être à même d’oublier mes cris ? Ces cris qui me rendent honteuses… Dont je n’arrive pas à ce qu’ils arrêtent de sonner dans ma tête. J’étais complètement soumise à son contrôle et, ça me terrifie à quel point il avait de pouvoir sur mon corps, mes sentiments. J’avais obéis.. A crier, gémir soupirer son nom sans m’arrêter et pratiquement, durant tout l’acte. Je le désirais tant, je voulais qu’il me dévore que je m’étais donnée littéralement à lui au point qu’il aurait pu faire autre chose qu’avec mon corps que, j’aurais été incapable de bouger et c’est de ça, que j’ai du mal à parler. Sans aborder profondément le sujet, nous savons tous les deux que ce qu’on a fait pourrait être considéré comme un pêché. Pourrait être considéré comme la pire relation… S’unir sans aucuns sentiments, juste sous l’emprise de l’alcool ? C’est triste de se dire que tout n’était que faux semblants… Je crois que c’est ce qui me panique à entendre.

Cependant, n’en pouvant plus de ce froid qui s’était installé entre-nous, j’ai parlé mais, s’il ne désire plus me voir qu’il me le dise ouvertement. Je m’en irais et, ce sera sûrement plus simple ainsi. Avant que, je ne puisse plus le quitter, que je tombe pour lui mais, n’est-ce pas déjà trop tard ? Je ne veux pas le voir, je ne veux pas l’admettre car, aucune relation n’est possible. Nous venons d’un monde trop différent et, je dois être quelconque à ses yeux. Une fille qui sait mieux se battre que lui et après ? Parfois, j’aimerais être cette fille quelconque, qui n’a aucune contrariété de la vie, ou tout est si simple, parfois ennuyeux.

Le silence s’installe à nouveau ; le seul bruit que l’on pouvait entendre dans cette cabane c’était le crépitement du bois et des flammes en train de danser. Je ferme un moment les paupières et me dis que j’aimerais avoir mère auprès de moi pour me conseiller car si, cela venait à se faire savoir, j’étais « morte ». Si Feilong, l’apprend les ennuis pourraient commencer, je pourrais être obligée de repartir en Chine.. Cette idée, me rend fébrile et je me mets à trembler. Je ne veux pas retourner en Chine… Rester enfermée entre ces quatre murs… Ne plus voir personne si, ce n’est que les hommes du clan ou bien ces hommes qui allaient mourir ou être torturés de la part de père ou des autres.. Le connaissant, il me marierait de force et aurait à nouveau le contrôle sur moi mais si… Baek Ho… C’était désiré, que pas une seule fois, il ne m’a effrayé, ni forcée, si je ne l’avoues à personne, je suis capable de me l’avouer à moi-même… Je l’ai voulu… (L’alcool y a joué un rôle à briser les chaînes que je m’étais imposée), je sais que l’homme qui me sera donné, dans ce monde ne risque pas d’être calme. Ni patient… Alors dans ce cas… La seule chose qui me restera… C’est de m’ôter la vie afin d’être « libre ».

Mes mains se mirent à trembler mais pas de froid non… De cette hantise… J’avais soulevé mes paupières pour les regarder avant de relever un peu la tête aux prochaines paroles de mon cadet. Il ne regrettait rien ? Je dois avouer que l’entendre m’avouait ça sur un ton sérieux et sincère, apaise nettement mes craintes le concernant. Bien qu’au fond, mon cœur était toujours assombri par l’inquiétude. Je suis étonnée qu’il se repose plus sur moi et, mon cœur ratte un battement à une question dont, je n’aurais la réponse ou si, mais, je suis honteuse de l’avouer. Je n’ai pas encore ce courage en moi ! Je pense que la meilleure réponse que je puisse lui donner est le silence. Un silence parle parfois plus que des mots de plus, ce n’est pas réellement à moi qu’il la pose si ? J’en doute vraiment fort. Quand je le sens soudainement se retourner vers moi, instinctivement, je tourne mon corps pour lui faire face et là…

Sa question si franche me sidère complètement…. Attendez… Tout ce qui l’intéresse était le fait que je sois vierge quand nous….. Même me le souffler à moi-même n’est pas tâché aisée mais, je finis par le lui répondre automatiquement comme est venue sa réponse avec un incroyable calme.

«Tu veux savoir si tu m’as prise ma virginité ? La réponse est oui ! Tu m’as même volé mon premier baisé !»

Même si, ce n’était pas le plus important. Il pensait sérieusement que je suis sortie avec plusieurs garçons ? Etrangement, je me retrouve à être agacée… Il était pareil que les autres… Vraiment… Pourquoi je m’inquiétais de ses pensées me concernant puisqu’il semblerait qu’il semblait ahuri ? Je n’en sais trop rien s’il l’était en fin du compte. Pourtant ses yeux.. Je ne veux pas qu’il me regarde ainsi… Son visage encore quelque peu trempé par l’eau de pluie… Cela ne le rendait que plus beau… Cela dit, sa question résonna de nouveau en moi, m’empêcha de céder ou devenir faible face à lui !

«Je ne suis pas une femme facile pour ta gouverne ! De plus, c’était loin d’être ma priorité en Chine… Je n’y ai jamais songé. Ne me mets pas dans le même sac que les actrices avec lesquelles tu as joué ou les lycéennes qui veulent jouer les grandes ou bien encore ces femmes qui se la jouent fatales parce qu’elles ont peur d’être laissées pour compte.»

J’étais calme et un peu contrariée par sa question. Je pense que mon regard parlait pour moi ! Je décide de me lever pour m’écarter de lui parce que cela devenait assez dur de le regarder en face et en même temps, c’était si simple et… Je marche vers la fenêtre pour voir la pluie tombait encore…. Il semblerait qu’elle ne soit pas prête de s’arrêter et j’en suis contente. D’une certaine façon, la regarder me permet de reprendre mon calme petit à petit. Pourquoi était-ce si compliqué entre nous ? Pourquoi ?

(tenue) _ Je dois avouer que ses questions, je ne les attendais pas ! Le reflet de son visage que me retransmet la vitre me perturbe. Est-il en colère ? L’ai-je malencontreusement blessé dans son orgueil ? Les hommes ne sont-ils tous pas les mêmes ? Non, je veux croire qu’ils sont différents. Cela dit… Il est acteur… Il est beau au point de confondre un nombre important de personnes ! Qui suis-je moi parmi toutes ces femmes qu’il a côtoyé au lycée, au travail ? Je suis un monstre déguisé. Une femme qui n’a pas d’avenir, une femme qui a dû se comporter comme un homme toute sa vie. Qui a dû cacher sa condition de femme. Serrer ma poitrine au point d’en avoir mal, porter des costumes d’hommes pour aller avec le costume… Même après avoir eu l’autorisation de me conduire en tant que femme, j’ai toujours été partagée. Un esprit d’homme dans un corps de femme. Parce que j’ai grandi dans ce milieu j’ai pu voir de près comment les hommes traitent les femmes…. Ou les personnes aux traits fins…. Pourtant, lui… Il est arrivé pour la première fois à m’enlever ce doute. A ne plus hésiter sur le fait que j’étais un homme ou une femme… Tout naturellement, dans ses bras, je me suis sentie « belle ». Je n’étais plus tiraillée pour savoir qui j’étais réellement…. J’ai pris la condition que la vie m’a octroyé.

Je le sens venir, peut-être est-ce que mon silence le rend fou, je pourrais le mettre à terre, qu’il m’empêche de me toucher mais, j’ai l’impression que ses gestes me brûlent, me gèlent. Comme un fruit interdit. Nos regards s’accrochent une nouvelle fois par son initiative.

«Qu…»

Je suis incapable d’aligner plus de mots qu’il, me coupe l’herbe sous le pied et ses paroles eurent comme l’effet d’un électrochoc.

Boum Boum

Mon cœur, s’était remis à cogner fortement contre ma poitrine… Il me laissa coi ! Je n’avais rien à lui dire… Dans quel sac je le mettais ? Dans quel sac je voulais qu’il me mette ? Je ne connais pas la réponse, n’est-ce pas un acte immature de demander, exiger alors que je n’ai pas la réponse… Je suis… Ou si je l’ai c’est juste que je suis….

Terrifiée

Que fais-tu de moi Yoon Baek Ho ? Arrête ça, ne parle pas… Je ne veux rien entendre… Qu’est-ce que j’ai fait ? Je suis juste restée moi… Au fond, je crois que je voulais entendre ces mots même si, je suis pétrifiée… Je ne comprends pas… Est-ce qu’il me désire ? Comment pourrais-je le comprendre ? Le voir ? Alors que je suis incapable de comprendre cette tempête qui s’abat sur nous Baek Ho, comment puis-je répondre à tes questions ? Où veux-tu en venir ? C’est ce que j’aimerais tant te demander mais, je ne fais que commencer à les mimer pour finir par arrêter rapidement de mouvoir mes lèvres qui se sont mises légèrement à trembler. Je me mors la lèvre inférieure pour essayer de garder contenance devant lui mais, c’est si difficile. Pourquoi, pourquoi est-ce que le monde est difficile ? Je ne veux pas le blesser ! Je ne veux pas être rejetée, je ne veux pas qu’il souffre… Il y a tant de personnes…. Et égoïstement, c’est moi que je veux conserver ! L’amour a tué ma mère… Peut-être est-ce que je suis destinée à mourir comme elle… A-t-elle été heureuse au moins une fois en amour ?

Il s’éloigne de moi et, je n’ose pas esquisser un geste en sa direction. Restant là, mon dos s’appuyant un peu plus contre ce mur qui m’empêche de m’écrouler. Je l’observe et, je suis hypnotisée par la beauté de son visage éclairé par la lumière des flammes. J’arque un sourcil quand il reprend soudainement la parole.. Je ne comprends pas… Est-ce qu’il est sérieux ? Je m’écarte rapidement du mur pour m’approcher de lui mais, je reste debout me tenant à ses côtés les bras croisés. J’étais hésitante… Quelle décision dois-je prendre ? Accepter sa proposition ? Je me retourne vers lui, lui adressant un petit sourire pour répondre au sien une fois que j’eue, l’audace de faire volte-face dans l’objectif que nos iris se lient à nouveau.

«Tu es étrange mais, je ne pense pas que je suis mieux dans mon genre… Prendre tes responsabilités ? Je suis curieuse ? Tu veux faire quoi ? M’épouser ?»

Etrangement, je me retrouve à rire intérieurement de cette situation bien qu’au fond, j’étais anxieuse et mi sérieuse. Que comptait-il faire ? Une petite voix me poussait à savoir ce qu’il voulait dire. D’où le fait, que je me plante devant lui, et me recroqueville pour me retrouver à sa hauteur, à la hauteur de cet homme à qui j’ai aussi volé sa première fois ? Dois-je aussi prendre mes responsabilités ? Je suis étonnée d’être la première et en même temps…. J’en suis « heureuse » du moins, c’est ce que j’ai ressenti fugacement quand, il m’en a fait la révélation il y a à peine quelques minutes.. Sérieusement et calmement je repris :

«Il n’y a pas besoin de me mettre dans un sac. Mais, peut-être par un nom comme Ephémère… Quant à toi… Je ne te mets pas réellement dans un sac. Disons juste que la première chose qui me vint à l’esprit quand je pense à toi c’est la pureté ! Pur comme un flocon de neiges !»

Quand je cite cette comparaison, je ne peux m’empêcher de sourire comme une enfant qui découvre pour la première fois la mer ou bien la neige du moins, c’est l’image que je me fais.

(tenue) _ Actuellement… J’ai l’impression que je perds le contrôle de moi-même. Quelles décisions dois-je prendre ? … Comment m’en sortir ? J’ai cru, vraiment cru voir une porte de sortie mais, j’ai l’impression que ce qui s’est passé entre-nous, était comme un cadeau d’adieu. Un dernier espoir avant que je ne rejoigne pour de bon les ténèbres. Continuer de suivre les ordres de père, de frère ? Je suis perdue… Je n’ai finalement jamais eu de réels choix dans la vie. Je me suis tant impliquée pour faire plaisir à père. Que ce dernier soit fier de moi. Que j’ai de la reconnaissance, seulement… Parfois, j’ai l’impression que tout ce que j’ai pu effectuer pour lui, était une erreur, une perte de temps… Que rien ne me sera rendu…. Alors peut-être pour avoir souffert en silence toutes ces années, j’ai sauté sur l’occasion. L’occasion d’être heureuse. Vraiment heureuse… Pour la première fois, j’étais heureuse, il m’avait rendu heureuse comme personne pendant une heure ? Je ne saurais dire… Le problème étant que maintenant… Nous ne nous sommes pas liés par amour. Sous le coup de la boisson, on ne regrette pas l’un comme l’autre mais, nous sommes perdus tous les deux. Qu’est-ce qui se passe maintenant ? Comment le voir comme avant ? Pourrais-je le voir comme avant ? Un ami ? Le pire est sûrement, que je ne me rappelle pas l’avoir vu comme tel ! Je ne me rappelle plus… Là… Tout ce que je veux… Quand je le regarde ainsi c’est l’embrasser. Le toucher, pouvoir noter tout ce qui fait son visage, chaque recoins afin que je m’en rappelle… Car, j’ai l’impression qu’un sablier du temps s’est mis en marche au-dessus de ma tête.

Je suis surprise, honorée d’être la première… Heureuse que dans l’esprit de quelqu’un, je continuerais de vivre même si, le souvenir est vague… Si je l’ai marqué comme il m’a marqué, alors, je sais que, lorsque je serais dans l’obligation de partir alors… Je ne pourrais jamais disparaitre…. Et je ne le désire pas alors, je suis rassurée. Une première fois…. C’est inoubliable non ? Une chose est certaine quoi qu’il se passe à partir de maintenant… Je ne l’oublierais jamais. Son souvenir me hantera toujours. Toutefois, je veux rester un peu plus à ses côtés. Je désire juste profiter de sa présence, enregistrer cette voix pour ne pas l’oublier. Je pense que maintenant que j’ai goûté au bonheur dans ses bras, à la vie, je ne retrouverais plus tout ça dans les bras de quelqu’un d’autre et, je n’en ai pas le désir, ni le souhait.

Calmement, je lui demande mi-sérieuse ce qu’il compte faire… Ce qu’il sous entends en prenant ses responsabilités. Evidemment, je peux sentir qu’au fond, ce n’est pas aussi sérieux que puisse laisser supposer son expression. Après tout, je viens d’un milieu où la comédie et le mensonge sont monnaie courante. Il y a certains tics qu’on ne peut contrôler et qui, si on sait les décrypter, il devient aisé pour nous de traduire les véritables pensées ou de s’en rapprocher ! De toute façon, je ne le vois pas me mettre la bague au doigt et, je ne pense pas que je pourrais lui répondre par l’affirmatif. Suspicieusement et en même temps, affirmative dans mes paroles je :

«Tu n’es pas sérieux ! »

Je ne donnais pas de réponses à sa question et, tout ce chamboule en moi-même après que je lui ai parlé mais, sa déception je la remarque. A cause de son regard que je n’ai jamais quitté et plus encore par son attitude… Encore une fois… Il est incapable de me faire face.. Mes paroles, ont-elles eues un quelconque impacte sur son humeur ? Je décide de m’assoir à nouveau pour regarder le plafond laissant les flammes dansantes chauffaient mon corps et mon cœur froids. Je reporte mon regard sur mon cadet à cause de la sonnerie… Alors, on change à nouveau nos rôles ? Tant mieux. Je ne dis rien, gardant le silence bougeant seulement un peu la tête et me demande si, cet imbécile se retrouve aussi bloqué… J’aurais aimé l’avoir à mes côtés… Non, je ne suis plus une fillette/garçonnet… J’ai grandi… Je ne peux plus compter sur Gege ou lui pour me protéger, me sortir de situations difficiles… Surtout quand, c’est moi qui les provoque…

La situation avec Baek Ho, c’est moi qui dois la régler… Je l’ai entendu…Mais, je suis incapable de répondre réellement à ses questions précédentes. Qu’est-ce qu’il ressent pour moi ? Je ne suis pas certaine qu’il le sache lui-même comme, je le sais… Je me voile intentionnellement la face pour retarder la confrontation avec mes véritables sentiments… Sentiments qui sont brouillons… Dont je n’arrive pas à comprendre ce que les murmures de mon cœur me disent et… Comment puis-je le croire ? Peut-être qu’il le pense aujourd’hui ? Mais, qu’en sera-t-il de demain ? Dans une semaine ? Peut-être qu’une autre fille arrivera à lui donner envie de la toucher, de la désirer comme ce que je semble lui donner.. Quelle belle idiote je fais !! Je me passe une main dans mes cheveux mouillés, mon regard se dépose à nouveau sur ce feu « le » laissant me poser une question dont, je reste stoïque au début. Oui au début ou en toute tranquillité je finis par répondre :

«Ah tout et à rien…. Et stupidement j’étais en train de me dire que je comprenais la décision de Yeo Woon !»

Cela semblait n’avoir rien à voir mais, dans mon cas si. Partir à cause d’un destin mais, n’avais-je pas un peu le même ? Rester auprès de Baek Ho, c’était l’exposer à un danger. A ce qu’il soit blessé et puis… D’un autre côté… Je voulais continuer nos conversations même avant l’acte ! Un sourire triste peignit mon visage pendant quelques secondes. De là, je repris le plus sereinement possible avec un petit sourire qui se voulait rassurant.

«Laisse tomber, ce n’est rien. D’ailleurs, j’ai finis le drama. C’était un très beau drama ! Tu as vraiment un don ! Ne le perds pas !! J’ai vraiment été emportée ! Alors, ne te blesse plus bêtement ! Je vais être égoïste mais… J’aimerais faire une requête mais, je tiens à nos entrainements donc quand tu es prêt dis le moi je t’attendrais à l’endroit habituel !»

Fis-je en le regardant droit dans les yeux ! J’étais sérieuse… Mais, tout ce que j’aimerais dire c’est : « Parce que je veux profiter de toi le plus possible ». Je ne sais pas quand je devrais partir de sa vie mais, avant ça… Je veux qu’il accomplisse son rêve. Ce qu’il m’avait révélé. Je lui ai faite cette promesse. La promesse de l’aider et, cette promesse je veux la tenir. Le temps que j’ai passé à ne pas le voir, à le fuir pour réfléchir… M’a poussé dans cette direction. Tôt ou tard, je serais venue devant la porte de son dortoir pour lui faire face mais, je suis contente que cela se passe ainsi. Le laissant s’assoir à mes côtés, je jette un rapide coup d’œil au bento qu’il tient entre ses mains suite à sa question. Directe ce fut :

«Non ! Je ne te l’ais pas déjà dis ? Je ne sais pas cuisiner et, c’est toujours le cas ! Mais, t’inquiètes pas j’en ai demandé deux ! Mais, je n’ai pas faim mange, tu en as plus besoin que moi ! De plus, on ne sait pas combien de temps on va manger encore donc ! Ne te prives pas pour moi !»

(tenue) _ «Mais, tu ne l’es pas donc la question a-t-elle besoin d’être posée ? »

Evidemment, je suis consciente que c’est dans un langage de sourd que nous nous sommes engagés. Et d’un côté pas tant que ça. Chacun de nous essayant de mieux faire passer la « pilule » pour nous même ou, pour l’autre. Je ne pense pas qu’il serait allé jusqu’au bout de cette pensée car au bout, c’était de trop lourdes responsabilités. Il avait un métier qui ne rigolait pas avec ce genre de rumeurs… D’ailleurs, le Royal Shit, un journal que je ne connaissais pas, a fait tourner la rumeur à notre sujet… Romeo & Juliette ! J’espérais juste, qu’elle n’aurait pas vent de ce qui s’est passé entre-nous deux. Sinon, je pense que nous sommes littéralement cuits tous les deux ! Sa carrière prendrait du plomb dans l’aile et moi, je me ferais tuer par les fans en furies ou bien, par ma famille ! Dans tous les cas, je ne crois qu’il y ait de portes de sorties ou peut-être la petite porte par laquelle je pourrais sortir et m’éloigner de sa vie pour qu’il soit plus tranquille à l’avenir. Je ne le veux pas spécialement, m’écarter, m’éloigner de lui mais, c’est mieux ainsi non ? Alors pourquoi, rien que le fait de ne plus entendre sa voix, de ne plus le voir, ne plus sentir son odeur, ses sourires, rien qu’à cette pensée j’ai mal ? Je ne suis pas faible. Je ne veux pas l’être, surtout pas devant lui. Il me pose une question, je réponds vaguement, je suppose que c’est loin ce qu’il espérait. Cela dit, je ne peux pas lui donner autre chose. J’avoue dans la foulée que je suis arrivée à terminer le visionnage de son drama. Je ne vais pas mentir, j’aurais aimé qu’on continue à se voir, qu’on partage nos impressions comme cela devait l’être au début mais, nous ne sommes pas à l’abri d’imprévus et puis, comment aurais-je pu retourner dans cette chambre…. Cette chambre où nous nous sommes liés lui et moi ? Peut-être dans un autre endroit….

Mais, je pense que c’est mieux que nous ne nous soyons pas vus depuis un petit moment. Que chacun puisse réfléchir de son côté ou plutôt, essayer de trouver des réponses même si, ce fut sans succès d’un côté comme de l’autre. Je le remercie intérieurement de ne pas poser de question sur ma référence avec Yeo Woon car, je ne saurais lui expliquer. Je préfère qu’il ne sache rien de moi. Qu’il parte avec un bon souvenir, rien d’autres. Un sourire tendre apparut sur mon visage à sa réponse. Il accepte que je continue de l’entraîner. S’il savait qu’à cet instant, il vient de m’offrir l’un des plus beaux cadeaux. Le plus beau souhait. On allait encore pouvoir partager des instants ensemble, créé des souvenirs même si, c’est lié aux arts martiaux. Je veux qu’on continue au moins, jusqu’à ce qu’il soit satisfait de lui-même. Peut-être que c’est la meilleure fin qui puisse arriver à notre relation ? Quand, il aura atteint son but, il sera peut-être temps que l’on fasse nos adieux. Je risque de lui sortir un mensonge comme le fait que je retourne en Chine ! Au moins, il ne cherchera pas à me retrouver. Peut-être qu’il sera plus simple pour lui de m’oublier alors que moi, je ne le pourrais pas. Comment oublier la première et plus belle chose que j’ai rencontrée ?

«Alors on fait comme ça ! Il faudra que tu me dises à nouveau ton emploi du temps et… Tu doutais que je veuille continuer à t’entrainer ? »

C’était une simple question comme une autre. Je ne me sentais pas offusquée et, je ne l’ai pas demandé dans ce but. C’est pour cette raison que j’ose de mon pouce et mon indexe, lui pincer les narines de son nez. Ce petit geste, représentait beaucoup pour moi. Je ne vais pas dire que je suis à l’aise avec ce dernier car, c’était dur de me restreindre qu’à ça ! Je souris amusée à sa question sur la cuisine après ma réponse sur la personne qui a cuisiné le bento ! Mais, mon sourire se fige, quand je sens sa main contre ma tête. Je ne m’y attendais pas mais, au fond, je crois que j’attendais un geste de sa part. Je le laisse faire à sa guise et, l’observe doucement avant de reprendre pour faire taire, cette palpitation que je ressens dans ma poitrine gauche :

«J’ai essayé de cuisiner… Mais, je suis arrivée à faire carboniser un repas qu’on m’a viré des cuisines ! Et je t’interdis de rire, ce n’est pas drôle ou si en fait.. »

Un petit rire résonne avant de s’arrêter aussi sec quand je le vois commencer à manger. Je préfère taire le nom de la personne qui a cuisiné sinon, je ne pense pas qu’il y toucherait. Je fis un signe de la tête pour lui dire que ça aller. Je n’avais pas tellement faim mais, je n’aurais pas cru qu’il puisse me tendre un aliment à l’aide de ses baguettes. Mon regard se pose à la fois sur le visage de Baek Ho qui est sérieux tout comme son « ordre » et sur cet aliment que je finis par prendre de « ses » baguettes et le mange doucement.

«Merci ! »

C’était sincère. Je le regarde sans quitter son visage manger son bento. Il est vraiment mignon. Ah, je remercie la Chance ou qui que soit qui, m’a apparié avec lui pour ce défi. Je souris à ses phrases même si, ses derniers mots me refroidirent un peu mais, je finis par y faire abstraction et doucement je finis par répondre :

«Je le sais et ne crois pas que j’étais effrayée par ça. Je vais dormir un peu et toi aussi, ne tarde pas !»

Sans attendre je lui ébouriffe doucement ses cheveux et finis par m’allonger en me positionnant sur le côté, face à lui. Afin que, je puisse admirer son profil jusqu’à ce que je m’endorme doucement. C’est avec un petit sourire que je ferme les yeux.

(tenue) _ «D’accord, j’attendrais ! Le plus important est ton drama et puis, tu sais comment me contacter !»

En même temps, quel autre choix avais-je ? Je ne pouvais qu’attendre qu’il me le dise. Rien ne reviendra à la normal entre-nous mais, le fait qu’on ne tire pas un trait l’un sur l’autre est un peu tout comme. On avance à notre rythme même si, quand je le vois, je veux épouser à nouveau ses lèvres. Je veux le sentir contre moi et me caler dans ses bras. Pourquoi ? Je ne le sais pas mais, mon corps le veut, si je m’écoute, d’une pulsion j’irais me réfugier dans ses bras mais, cela m’est interdit. Je ne dois pas être gourmande. Aujourd’hui, est un peu comme un nouveau départ où c’est aussi, le début du chronomètre du temps qui me reste à ses côtés. Cela me fait froid dans le dos mais, je ne veux pas y penser… Je veux juste profiter de sa présence… Juste ça… Alors, à partir de maintenant, je prendrais ce qu’il voudra bien me donner même si, je ne sais pas comment je pourrais prendre ses gestes qu’il pourrait esquissait envers ma personne. Ma conscience me dicte que je ne dois pas le laisser avoir l’ascendant sur mon esprit, mon corps… Que je devrais déjà m’éloigner de lui mais, mon cœur me dicte autre chose.

Je décide d’ignorer les deux, et de profiter de l’instant présent dont le sujet est mon talent culinaire proche de zéro. Ce qui le fit rire et, je pourrais le réprimander pour avoir ignoré mon « interdiction » de ne pas rire ! Cependant, son rire était une telle bouffée d’air frais que je le laisse. Je ne me lasse pas de son rire mais, je feins être blessée en lui offrant une petite pichenette. La question sur le repos s’imposa finalement d’elle-même bien que ce soit mon cadet qui l’aborde. Je m’allonge la première après l’avoir remercié pour l’aliment qu’il m’a donné et, quand il me posa une question déroutante, je lui réponds par un regard « noir » et ajoute :

«N’essaie même pas !»

« Ou je te coupe tous tes doigts » c’est ce que j’aimerais lui dire mais, sa question au fond, m’a bousculé que je suis incapable de rajouter quoi que ce soit sous peine, de me trahir.. Trahir mon désir. Nous ne sommes plus des enfants pas dans le sens que nous l’étions, vu notre âge mais, je pense que nos pensées à l’un comme à l’autre, bien qu’elles restent silencieuses, qu’on les garde pour nous, des signes sont évidents. On ne se porte plus des pensées, des avis innocents…. Je préfère fermer les yeux même si, je sais que je ne m’endormirais pas de suite mais, au moins, cela me repose pourtant, malgré les yeux clos, sentant son regard posé sur moi, je vois défiler les images de cette nuit. De son regard prédateur sur mon corps… Des mains bien appuyées sur ce dernier et à cette pensée… Je commence à avoir chaud. Je sens du mouvement mais, reste là, immobile, respirant calmement, les paupières closes. Un sourire étira mon visage à son « plaisante » après son rire… Encore un rire appréciable à mes oreilles. Je ne lui pose pas de question et, égoïstement, pour ne pas rendre la chose plus compliquée qu’elle ne l’ait, je prends la décision de laisser l’illusion qu’il est sincère quand il dit qu’il « plaisante ».

Je perds mon sourire pour essayer de dormir et, je recroqueville un bras en guise d’oreiller tout en gardant ma position de dormir sur le côté. J’attends un moment après m’être concentrée sur sa respiration. Calme elle était, pour me risquer à ouvrir de nouveau mes yeux. Mon cœur loupa un battement quand je le vis endormi ainsi… De ma main gauche tout doucement, je l’approche de son visage pendant que, mon index vient frôler doucement sa joue de haut en bas où je finis par loucher un instant sur ses lèvres. J’aimerais tant le toucher plus que ça mais, je me retiens de le faire et, cela me surprend que cela soit si dur.

C’est ainsi que je ramène ma main vers moi, posée sur le sol et l’observe jusqu’à ce que la pluie s’arrête. A l’aube. Je prends le loisir de le réveiller doucement en me penchant vers lui et lui souffler à son oreille :

«On se lève Blanche Neige ~»

Un sourire espiègle, je l’accueille avant de me relever. Je range la boite de bento vide dans mon sac, prend le bandeau que je me mets sur les yeux et finis par lui dire :

«Je suis prête ! Je compte sur toi !»

Oui, j’ai confiance en lui et, c’est mieux que ce soit Baek Ho qui finisse cette course en me guidant. On attache à nouveau nos chevilles ensemble et, je dois avouer que durant tout le trajet, nous avons eues aucuns ennuies. Peut-être parce que nous étions plus à l’aise l’un avec l’autre que la veille ? Ou bien était-ce parce que mon élève faisait bien attention en me guidant et, que j’étais vraiment à l’aise avec un bandeau sur les yeux me forçant ainsi, à me concentrer sur ses paroles plutôt qu’à lui, à son odeur que je sentais quand, parfois j’étais forcée de me coller à lui. De m’accrocher à ce dernier... Soudainement, on s’arrête et je suis étonnée. Est-ce qu’on est perdus ? J’ose alors demander :

«Pourquoi tu t’arrêtes ? Il y a un problème ?»

Ma main se posa sur son épaule en pensant que nous avions un sérieux problème. J’imagine un peu tous les scénarios possibles, sauf au fait que nous étions enfin sortis de cette forêt !

(tenue) _ «Pourquoi pas ~»

C’était la seule bonne réponse que je puisse lui donner ! Ce n’était pas un « oui » pour que cela passe pour un mensonge mais, ce n’était pas non plus un « non » pour lui faire mal ! Je n’ai pas envie de perdre ce « lien » aussi étrange, difficile, indéchiffrable qu’il est mais, je pense, je sais qu’au fond, je ne pourrais jamais revenir ici pas avec lui tout du moins. Un autre endroit où nous avons passé un agréable moment tous les deux mais, maintenant, c’est terminé. On aurait dit que c’était comme un cadeau, un dernier…. Je souris au titre qu’il semble affectionné à me donner et sa promesse de nous sortir tous les deux, de là. Je pense sincèrement que c’était une bénédiction que je fasse équipe avec lui, si je l’avais été avec une autre personne, je pense que nous serions restés longtemps dans cette forêt ou peut-être qu’un seul de nous serait revenu entier. Je pensais qu’en chemin nous aurions pu être blessés, on aurait pu se disputer même mais, rien de tout ça ! Finalement, notre travail d’équipe n’était pas si mauvais ou peut-être que si, Baek Ho y mettait autant de cœur à l’ouvrage, c’était pour m’épargner moi ? A cette pensée, je me sens rougir mais, surtout privilégiée de pouvoir connaitre cette personnalité qu’il ne montre qu’à quelques personnes !

J’aimerais continuer de faire partie de ces exceptions mais, si je lui confie mes peurs, je gâcherais le peu de temps que j’ai à ses côtés. Je sais que plus je resterais près de lui, plus je continuerais à le voir, plus la souffrance quand viendra le moment de m’éloigner, me fera mal. Je vais souffrir mais, je ne veux pas être épargnée en soit, la souffrance n’est pas un mal… Cela montre juste, que nous avions quelque chose qui nous est chère. Quelque chose que nous quittons mais dont on ne pourra oublier et, cette douleur me le rappellera. Comme ces moments passés ensemble même si, ils sont peu nombreux, étaient tellement simples… Tellement agréables. Je ne dois pas être sentimentale, je ne l’ai jamais été. Je ne comprends pas et ne me reconnais pas ! Moi celle qui n’est sensée avoir aucun cœur, qui est sensée ne rien ressentir si ce n’est que de l’indifférence, je ressens tout sauf cela pour lui.. Secrètement, j’espère que ses sentiments sont moins puissants que les miens à mon égard, que ce que j’éprouve pour lui. Je ne veux pas qu’il me haïsse, je ne pense pas que je pourrais le supporter mais, si me haïr lui permettrait d’atténuer sa peine alors, je l’accepte !

Toutes ses pensées s’envolent quand nos pas s’arrêtent. Je pose une question et sa réponse c’est de faire tomber mon bandeau et de m’affirmer que nous sommes arrivés. Son sourire, son visage… Je ne vois que lui… Et mon cœur s’emballe à nouveau. Je prie pour qu’il ne l’entende pas. Je prie pour qu’il ne voit pas à quel point il me trouble… Je veux l’embrasser, je veux me coller à lui et cette envie m’oppresse… Me rend malade…. Pourquoi Mon dieu je le veux autant ? Pourquoi ? Alors que je ne peux pas ? Pourquoi Mon dieu est-ce si cruel ?

Et cela ne l’est que plus quand nous sommes séparés, qu’on est libéré et ce, à cause du staff qui nous félicite et nous explique la suite des évènements. Attraper trois pommes les yeux bandés, rien de bien difficile mais, un petit rire m’échappa et avant que mes yeux soient bandés, taquine, joueuse que je suis :

«Alors laisse-moi gagner ~»

Un petit clin d’œil pour accompagner mes paroles. Je finis par redevenir « aveugle » avec ce nouveau bandeau. Pourtant… Ce que je voulais éviter… Ce que je voulais par-dessus-tout, au fond de moi… Arriva. Je ne sais pas comment… Mais, cette douceur sur mes lèvres me rappela parfaitement les souvenirs de cette nuit. Je suis incapable de bouger… Parce que je n’ose pas y croire… Je ne veux pas croire que la vie soit si cruelle avec moi… Au début, elles étaient justes les unes contre les autres mais bientôt sans essayé de m’en défaire je sentis cette main sur ma nuque ses lèvres se mouvoir contre les miennes. Cette douceur, cette envie, comme une allumette, il vient de raviver le feu en moi. Je me laisser aller, je veux profiter de cet échange même si je sais, que c’est mal… Une larme silencieuse roule sur ma joue. Et c’est à ce moment-là que je m’arrête pendant que lui, c’est la raison qui l’appelle sans que je le sache. Pourquoi je pleure. Les yeux toujours bandés, je porte une main à cette trace de larme silencieuse. Trace que j’efface rapidement. Pourquoi-est-ce que j’ai mal ? Pourquoi suis-je aussi heureuse en même temps ? Je tremble… Je devrais lui en vouloir, lui cracher au visage la raison de son geste mais, pour la première fois je suis sans voix. Je ne veux rien entendre non plus car… Il me perd et que je pourrais perdre le contrôle. Je pourrais prendre son visage et me jeter à nouveau sur ses lèvres… Je n’en ai pas eu assez !

Mentalement, j’essaie de me reprendre même si, je me trouve pitoyable… Ne rien comprendre et verser une larme pour un baisé… Vraiment… Je me rapproche, tendue vers le bac et là, je l’entends… Son « pardon »… Pourquoi est-ce que cela me rend mal à l’aise ? Je ne le vois pas et, je ne dis rien… Je ne suis plus concentrée…. J’essaie mais, je n’y arrive pas alors.. Le fait que je me jette subitement dans cette chasse à la pomme, que mes dents effleurent et loupent le fruit ne fut pas une surprise. Non, ma tête alla directement dans l’eau arrosant probablement au passage Baek Ho. L’eau rentra dans ma bouche au point..

«Keuf keuf !!! »

Je venais de ressortir précipitamment la tête hors de l’eau, une main sur la gorge pendant que j’étais courbée. J’étais mal… Mais, ce baisé m’avait complètement retournée. Je ne voulais pas qu’il se pose des questions alors je dis précipitamment…

«Ce n’est rien ! T’en fais pas !! Je suis vraiment maladroite ce matin. Keuf keuf, je te laisse la main ! »

(tenue) _ On ne décide jamais de ce qui va nous arriver ! Ni de qui on va tomber amoureux… Je ne pense pas être amoureuse de lui mais, pourtant, je le désire. Je ne pensais pas que je serais comme ces femmes que je regardais avec dédain les trouvant ridicules de demander un baisé, d’être tenu dans les bras de l’homme qu’elle aime. Je ne pense pas et je ne veux pas que ce soit de l’amour à son égard de toute façon… En soit qu’est-ce que c’est ? Pourtant, il a suffi d’un contact pour que mes résolutions flanchent, s’il ne s’était pas écarté je pense que j’aurais empoigné son visage avec mes deux mains afin que je puisse répondre à son baisé voir augmenter la puissance de notre désir !

Heureusement, il s’éloigne et j’ai la sensation que mon cœur à ce rythme risque de lâcher dans pas bien longtemps. Il me rend frileuse, j’ai l’impression que nous marchons sur des œufs tous les deux. Qu’est-ce que je dois comprendre de par son geste ? Je suis embrouillée et je dois avouer que mon esprit n’est plus réellement centré sur les pommes dont je me fiche complètement de prendre ! Au début peut-être que je voulais gagner mais là, désormais, tout ce que j’ai envie c’est de retirer ce bandeau. Que ce jeu prenne fin… Son pardon me laisse indifférente tant il sonne faux ou plutôt, il me confond. Il s’excuse mais, à oser poser ses lèvres sur les miennes ?

J’ai l’impression qu’il s’amuse avec moi et que cela lui fait plaisir… Et cela m’agace ! Je n’arrive pas à savoir s’il est sérieux ou non ! Et si je savais que dans quelques jours je rencontrerais sa « fiancée », je crois que jamais, je ne l’aurais laissé me toucher à nouveau comme il vient de le faire ! J’essaie d’attraper une pomme mais, tout ce que je réussis à faire c’est, boire la tasse d’eau et de me dire que je l’avais cette pomme !! Comment puis-je autant perdre mes moyens hein ? Je toussote, aveugle et rassure Baek Ho qui, parle après que je lui laisse la main ! Je sens que je vais devenir folle de le savoir si près de moi. J’arque un sourcil et..

Boum Boum

Que… Cela le fait vraiment marrer ? Je dois rester calme… Pourtant, j’ai vraiment envie qu’il arrête d’être ainsi car, ça me fait mal sans que je ne puisse l’expliquer. Je ne dis rien mais, je peux deviner sans enlever le bandeau qu’il doit grimacer à cause de l’acidité de la pomme !

«Elles sont si sucrées ? Ou tu ne supportes pas non plus l’acidité ? Du coup… Je vais en attraper une pour que tu ne sois plus tenté par mes lèvres ~ »

Je ne sais pas ce qui me prenait de lui dire ça mais, je crois qu’au fond, je voulais qu’on n’ait plus de contacts parce que, je pourrais perdre réellement mes moyens. Je ne veux pas m’attacher, souffrir… Ma vie n’a été que souffrance pourtant, mon cœur me murmure que Baek Ho, est peut-être l’homme qu’il me faut, celui qui pourrait soigner mes blessures mais, c’est moi qui ne veut pas y croire toutefois, j’espère au fond de moi que nos lèvres se frôlent à nouveau… Je deviens indécise n’est-ce pas drôle ? Je suis heureuse que nous sommes dispensés de la vue car, je suis consciente que mon trouble est probablement voyant.

Je me vide l’esprit et je m’attaque à nouveau à ce seau dont, plusieurs pommes y ont été déposées. Je m’approche doucement, me concentre, sens et comme l’aigle qui attend que la truite sorte de l’eau pour attraper le moucheron, quand je sens un fruit me frôlait, j’ouvre la bouche pour y mordre dedans et la sortir sans aucune difficulté. Un sourire victorieux, je mords dedans et me passe un coup de langue.

«Elles sont piles comme je les aime ! Bien juteuse ! »

(tenue) _ J’étais peut-être enfantine mais, d’un côté j’adorais réellement les pommes et, je ne sais pas pourquoi, j’avais envie de m’amuser à le narguer ! C’était plus fort que moi, il me poussait à agir de la sorte et je pense que c’était de famille, ma nature de ne pas me laisser marcher sur les pieds. La victoire sur les pommes, je ne la désirais pas tellement, c’était la victoire sur lui que je voulais. Lâchant la pomme pour essayer de me concentrer sur une deuxième pomme pour que le jeu se termine, je sens soudainement un coup frontal, (c’était le cas de le dire) et je me recule précipitamment portant une main à mon front pendant que je grimace de douleur. Je n’aurais pas cru que ce « traitre » oserait… Vraiment… Ce gosse… C’était bien un coup que ferait Yunnie en plus. Je pensais qu’il était plus « froid » et je me rend soudainement compte, qu’il a changé ? Peut-être parce que je passe pas mal de temps avec lui mais, avant, je sais que jamais il n’aurait osé ce geste envers moi… Ma bouffonnerie hein ? Je crois que Messire a peut-être besoin d’une « leçon ». Pourtant, l’entendre rire, le sentir se laisser aller ainsi ne fait que gonfler un peu plus mon cœur. Je n’ai pas perdu de vue d’enregistrer tout de lui. La douceur de ces lèvres, sa voix, son rire… Chaque moment est précieux, je n’ai pas envie que ce jeu prenne fin malgré tout, je ne peux pas abuser des bonnes choses.

Bien que pour le coup, si mes sentiments envers lui sont forts, incontrôlables, incompris par moi, je ne peux m’empêcher de vouloir me venger de ce coup en traitre. Je suis restée calme mais, j’enlève mon bandeau pour voir son visage. Que le staff se rassure, j’étais loin de vouloir attraper une pomme. J’y arriverais à la loyale là, tout ce que je désirais c’était lui rendre la monnaie de sa « pièce ». Rancunière ? Je ne l’ai jamais caché mais, ne l’ai jamais montré à mon cadet ici présent. Me penchant en avant pour lui donner la sensation que j’étais prête à prendre la « main » tendue si généreusement, je me relève soudainement pour cogner son visage sous le menton avec l’arrière de ma tête !

Je mets une main derrière celle-ci avant m’esclaffer devant l’expression qu’il fait !! Je n’en avais pas raté une miette ! Je me relève de mon « siège » pour que mon visage soit de nouveau proche du sien et avant même qu’il ne dise quelque chose, impulsivement, attirée indéniablement par lui, par ses lèvres je dépose mes lèvres sur les siennes.

Qu’importe si je fais une bêtise, qu’importe si on est vus, je ne pense pas à ça. Comment résister alors qu’il est si proche. Je lui ai dit je crois ? Il est un pêché… Mon pêché… Ma drogue. Le baisé ne dura pas longtemps, même si le sang me monte à la tête, même si je veux dégager ce seau qui nous sépare. Qui m’empêche de l’embrasser correctement, ce n’est peut-être pas si mal.. Il me fait perdre vraiment la tête. Ce n’est pas un jeu… Je m’en veux presque de m’être laissée aller car, je redoute sa réaction.. Je me recule pour prendre la pomme qu’il a récupérée et la lui met dans la bouche :

«Ma vengeance était bien trop douce avec ce coup de tête ~ »

Je me replace sur ma chaise et me remet le bandeau. Je ne m’excuse pas de mes actes et, je ne m’excuserais pas comparé à lui. Je l’ai fait en mon âme et conscience. Même si, plus tard, je sais que je vais souffrir car à ce jeu, je sais que je vais me brûler les ailes et les doigts… Voir me brûler entièrement et, cela pourrait causer ma perte mais, je veux prendre le risque. Je ne peux plus reculer. Je sais qu’après ça, on ne pourra plus pour diverses raisons. Que je ne le laisserais plus être si proche car, je sens qu’il y aura un obstacle plus que mon passé, mon histoire… Je pense que son monde va devenir hostile… Je suis étrangère à ce monde… Ma place…. Je ne sais pas où elle est… Et puis, est-ce que je pourrais vraiment tout quitter ? Je suis consciente qu’on ne me laissera pas partir sans que je ne me batte… Je pourrais encourir même la mort… Je veux l’épargner, le laisser loin de tout ça…

(tenue) _ Je sens cette tension électrique, cette bulle qui nous entoure et que les autres de l’extérieur ne peuvent comprendre ou peut-être que si… Ils comprennent. Nous sommes sûrement les deux seuls idiots de la « farce » ? Nous sommes incapables de savoir ce que c’est mais, c’est peut-être parce que nous l’expérimentons tous les deux pour la première fois. Je sens du mouvement… De l’eau qui me trempe les pieds et je suis tentée d’enlever le bandeau sur mes yeux pour vérifier ce qu’il fait mais, il le fait… Mes iris, rencontrent les siennes… Et, tout ce que je sais, c’est que voir mon reflet dans ses yeux est indescriptible. Comme cette « nuit ». Cette nuit où l’alcool a libéré nos instincts d’animaux mais, pour moi…. A quoi peut-il bien pensé ? Je crois que je n’aurais jamais sa réponse et, je m’en fiche. Son « Game Over » brise toutes les barrières en moi et j’accueille ses lèvres avec contentement. Mes bras viennent rapidement entourés son cou pendant que je laisse parler mon envie, mon désir pour « lui ». Qu’importe si demain je viens à mourir. Qu’importe si c’est la dernière fois que je puisse l’embrasser, que je puisse le tenir une dernière fois dans mes bras de cette façon. Je l’en remercie… Cette force divine qui m’a emmené cet homme sur ma route.

Je ne veux pas le quitter, je veux qu’il reste. Je me colle volontairement à lui. Même si, ce fut éphémère, je sais que qu’il sera le seul ! Je bénis qu’il ait ramassé ma carte d’étudiante. Je pourrais presque rire de la première fois que l’on s’est rencontré tous les deux. Toutefois, un soupir s’échappe pendant notre échange. Je suis prête à mourir en manque d’oxygène pour garder plus longtemps ces lèvres contre les miennes. Pour retarder ce moment que je crains tant ! Cependant, il brise cet échange, les yeux fermés, paisible, le laissant poser son front contre le mien pendant que nos souffles s’affrontent, balayent nos visage respectifs. Nos poitrines l’une contre l’autre. Sa question… Me force à ouvrir doucement mon regard et je libère son cou pour déposer mes mains sur son visage et lui chuchote doucement :

«Je pensais que tu allais me donner la réponse…»

Je suis triste mais, je ne veux pas qu’il voit cette expression sur mon visage. J’ai envie de reprendre la parole mais, notre bulle se brise par cette « voix » masculine. Cette voix bourrue qui nous dit d’aller « faire » ça ailleurs. Si mon regard l’avait quitté pour se poser sur cet inconnu, je ne m’étais pas éloignée de Baek Ho. Peut-être qu’il y avait quelque chose dans le bento .. Peut-être… Mais, je pris sa main et le tira vers je ne sais où en me mettant à rire. Notre course se termina contre un tronc d’arbre où je cale mon dos pour le regarder et, le tire contre moi afin qu’il me cache. Mon regard langoureux dans le sien… Le cœur battant :

«Je n’ai pas de réponse mais, tout ce que je sais, c’est que tu me rends folle et heureuse. Alors… Avant que la magie ne se termine… Profitons !»

Mes mains retrouvèrent son cou tout comme mes lèvres viennent happer les siennes. Je le veux… Qu’importe les retombées, peut-être que c’était le prélude d’un au-revoir. La réponse, je ne l’ai pas mais, j’ai osé. Oser enfreindre les règles mais, que Dieu m’en soit témoin.. Au Combien cet homme je le veux et qu’il m’ait plus vital que je ne le pense.

Si j’avais su que ce qui allait arriver dans les prochains jours.. Alors, je pense que je serais restée avec lui toute la journée. Lui aurait demandé de rester avec moi. Je suis certaine qu’au fond, c’est peut-être ce qu’il attendait mais, malheureusement nous avions tous les deux des obligations. Après ce baisé, nous nous sommes séparés sans un mot, lui allant rejoindre le camion de son agence qui l’attendait alors que moi… Je vais retrouver cet homme… Qui était là, assis sur son capot à regarder le ciel… J’ai le cœur lourd mais, je ne peux peut-être pas aller contre mon destin. C’est ce que ressentait ton personnage non Baek ho ?