Tenue – Le jeune homme était satisfait et à la fois troublé pour plusieurs raisons mais, il préféra les garder pour lui. Ce n’était pas la peine que son partenaire se trouve être troublé. Parfois, c’était aussi ça le rôle d’un partenaire, ne rien dire pour que ce dernier ait l’esprit plus tranquille et neutre possible sur la mission. S’il avait sût ce qui se passerait dans quelques temps… Alors il aurait forcé Rikiya à aller rendre une petite visite à ses parents pendant que lui, prenait le risque de continuer l’affaire seul… Ce qu’il allait être dans l’obligation de faire dans tous les cas. A la différence que là, celui qui lui avait promis qu’il ne le lâcherait jamais, l’abandonnera comme « tous »… Comme ces vieux démons… Peut-être pas parce qu’il trouvait mieux ailleurs pour une autre raison mais, au final, la finalité était la même. Il le laisserait à l’arrière. La solitude deviendrait son amie… Au point qu’il se ferait passer pour « mort » afin d’emprisonner ces assassins. Il… Allait s’en mordre les doigts mais, il continuerait car, c’était dans son caractère, il n’y a rien qui lui fera lâché l’affaire et, il le montrerait bien assez tôt qu’importe les risques.

Il sourit doucement et entra dans la voiture de son partenaire sur le siège passager mais, une fois ceinturé il l’observa et l’écouta parler. Il hocha simplement la tête avec un léger sourire suspendu à ses lèvres, dernier sourire qu’il lui offrirait pendant un moment. Soucieux, concentré sur l’affaire, son regard rivé sur la route il ne loupa rien de ce que Rikiya racontait. C’était une bonne élucidation. Autant commencer par les marchands de fleurs bien que leurs chances de trouver un nom, une personne qui aurait commandé des fleurs jaunes soient maigres. Combien de chances avaient-ils de tomber sur le bon fleuriste ? Est-ce que ce dernier s’en souviendra ? Toutefois, leurs mains étaient vides alors tout ce qui pouvait les aider, était le bienvenue.

«J’en dis que c’est une bonne idée nous n’avons rien à perdre à essayer !»

Gabriel ne devait pas se laisser abattre ! S’il partait défaitiste alors ils n’arriveraient à rien et, il était le patron d’Avici en tant que tel, il avait la pression et le devoir supplémentaires de montrer le bon exemple. Son instinct lui dictait que cette affaire sentait le « roussi »… Qu’elle serait périlleuse mais, parce qu’il n’était pas seul, qu’il avait Rikiya à ses côtés, il mettait cette « mise en garde » sur le côté. Comment aurait-il pu croire que la personne en qui il avait le plus confiance, lui révèlerait bien assez tôt que ce n’était pas le cas de son côté. Leurs recherches chez les fleuristes ne donnèrent rien alors, ils décidèrent d’un commun accord de se rendre à Bunkyo suite à la proposition du jeune soldat. Gabriel se rongeait un peu les sangs et craignait qu’ils reviennent bredouilles de leurs recherches. Doutes qu’il passa sous silence. Le jeune homme était en train de se dire qu’il portait peut-être trop d’attention sur la rose que peut-être, celle-ci avait été déposée pour brouiller les pistes. Qu’est-ce qui était vrai ? Qu’est-ce qui était faux ?

Interrompu par la voiture qui s’arrête, Gabriel regarda Kirihara un moment en biais avant de sortir calmement du véhicule où il dû faire front au froid. Il était gelé et se maudissait de ne pas avoir eu l’intelligence de prendre des gants. C’est cette voix qu’il connaissait que trop bien, qui le sortit dans cette « bulle » dans laquelle il s’était entouré. Ce dernier lui proposait avec tant de naturel sa veste qu’il resta muet. Leurs iris se rencontrant il..

«Si, cela ne te gêne pas…»

Aussitôt cette phrase échappée dans un murmure, il fuit son regard. C’était une demande embarrassante pour lui car, il venait de baisser un peu plus ses barrières en ne dissimulant pas qu’il était gelé et parce que cette veste, cette odeur lui donnait du courage. Sur le point de reprendre la parole, des pas se rapprochèrent, une voix s’éleva. Il se crispa à l’entente du prénom de son coéquipier par une voix  totalement étrangère. Il se retourna et quand il vit l’expression de son partenaire, un sentiment « négatif » se répandit…. Des connaissances de l’armée hein ? La réponse tomba rapidement et « l’as » le surnom qu’ils lui donnèrent, ne le surprit pas. Il se doutait que Rikiya était un soldat chevronné et qu’au vu de ses capacités, il devait être un haut gradé. Il paniquait en réalité… Il les écouta parler et, la nuance sur ses relations sexuelles…. Lui comprima un peu le cœur… Certes, il était déjà au courant mais, il se sentait de plus en plus mal à l’aise.. Ces hommes semblaient âgés et, connaissaient parfaitement son bras droit d'aujourd’hui… Combien de fois l’avait-il fait avec eux ? Pourquoi est-ce que cela le préoccupait ? Se les imaginer avec "lui"… Le gêna…  Sa poigne sur sa canne se crispa mais, excepté ça, il n’étala pas de sentiments particuliers afin de ne pas gâcher ces retrouvailles. Rikiya semblait si heureux de les revoir peut-être même qu’il voulait recommencer « ça » avec eux…

Le cadet resta à l’arrière même quand, son coéquipier décida de lui présenter ces derniers un par un. Leurs regards dirigés sur lui, l’incommodait un peu mais, c’est d’un calme et d’un aplomb dont il était doté qu’il leur adressa la « parole » le visage neutre mais, parce que face à des inconnus, il ne pouvait se permettre aucunes faiblesses.. Contrairement avec Saya précédemment, ses barrières étaient remontées.

«Enchanté de rencontrer les connaissances de Rikiya ici présent. Vous semblez avoir pas mal de temps à rattraper tous les 4. Rikiya si tu veux je peux continuer seul tu sais quoi et toi profiter de tes amis non ?»

Tenue – Le patron d’Avici se sentait idiot d’avoir accepté cette veste, loin à l’idée de rejeter son offre mais, il aurait dû parce que, si Rikiya tombait malade par sa faute il s’en voudrait. Il lui devait déjà la dernière fois de s’être occupé de lui et, d’être resté à son chevet. Pourtant, le sentir si proche de lui, cette veste à nouveau sur ses épaules était étrange et agréable. S’il savait rougir, il l’aurait fait suite aux paroles de son ami. Resserrant un peu plus cette veste sur ses épaules dans le but de garder sa chaleur, il finit par reprendre avant d’être dérangé par des personnes dont il sera heureux de voir condamner à la fin.

«Oui mais, à ce rythme c’est toi qui va l’être ! Je m’excuse j’aurais mieux fait de mieux m’habiller !»

S’il s’était mieux couvert, le jeune homme ne demanderait pas cette veste à son aîné, et, ce dernier ne ferait pas front au vent et à la neige dans cette tenue qui n’était pas « légère » mais, pas épaisse non plus. Prêt à reprendre leur route voilà, que son camarade fut interpellé par de totaux inconnus à ses yeux mais, non aux « siens ». Qu’est-ce qu’il n’aurait pas donné pour ne jamais croiser leurs routes ? Ou peut-être qu’il était préférable qu’il les rencontre maintenant car, plus tard, si leur relation était plus forte, il ne se remettrait jamais de ce qu’ils allaient lui craché au visage déjà, que ce à quoi il va passer, va le hanter pendant un long moment… Même après qu’ils en aient terminé avec eux. Il se tient à l’arrière et malgré le regard qu’ils lui jettent, il ne cille pas… Ce regard après des présentations qu’il songeait n’arriveraient jamais puisque, Rikiya semblait l’avoir oublié et, s’était mis à parler comme à l’accoutumée.

Gabriel, voulait partir de là mais, ils étaient loin de l’effrayer même quand, ils le tiendront… Il risquera juste de devenir arrogant, sardonique même, tout comme eux… Ce regard… Il semblait y voir de la jalousie mais, pas seulement dans celui qui venait de prendre la parole. Il était sur le point de répondre en le défiant ouvertement qu’il ne comptait pas le leur laisser car, aussi hypocrite que sarcastique que l’était son aîné, il comptait l’être tout autant. Peut-être se faisait-il des idées mais, son monde lui avait appris de se méfier, d’observer et il sentait quand une personne était hostile avec lui ou lui mentait. Il sentait qu’en mentionnant le « patron », c’était plus pour se moquer de lui. Gabriel n’afficha rien, juste les observa et, ne leur offrit même pas un sourire… Comment le pourraient-il alors qu’en face de lui, se trouvaient les amants de Rikiya… ? Pourtant, il resta courtois parce qu’ils étaient des connaissances de son bras droit. Sur le point de répondre, c’est le concerné par l’invitation qui répondit. Gabriel lui jeta un rapide regard ne s’attendant pas à ce qu’il décline l’invitation.

Il était même surpris mais, ce qui le rendit sans voix fut la question qu’il posa sans doute inconsciemment et naturellement comme tous camarades feraient après ne s’être plus vus depuis un temps. Rien de bien anormal pourtant, la réponse du deuxième attira son attention…. C’était probablement, qu’une coïncidence. Une coïncidence qu’ils soient arrivés quand les meurtres avaient commencés et, qu’ils repartaient dans 5 jours….. 5+2 égal une semaine…. Une semaine entre chaque meurtre….. Non, ils étaient soldats, cela ne pouvait être eux… Pourtant, cela mérite malgré tout qu’il leur porte un intérêt sans en faire trop. Gabriel les dévisagea un peu sans trop appuyé son regard afin qu’ils ne se doutent de rien et en même temps, comment le pourraient-ils ? Ils ne se connaissaient pas… Et n’étaient pas censés savoir que leur ancien chef travaillait désormais en tant que détective ! C’était mieux qu’ils ne le sachent pas et, d’un autre côté, s’il était trop « secret » cela ne les mettrait pas en confiance avec eux… Il tiqua à l’autre remarque de ce dénommé Kuroda qui avait donné des détails sur leur permission. Comment devait-il prendre la chose ? Il se figea à « ce » bras qui vint entourer de nouveau ses épaules et se permit de commencer un contact visuel avec son camarade en essayant de le comprendre. D’habitude, il essaierait de l’enlever mais là, il n’en fit rien comme il le laissa répondre. Stupéfait de sa réponse et sa question mais…. Il opta de garder le silence. Après tout, Gabriel préféra relativiser ne comprenant pas réellement la réflexion de cet homme qui, était sans doute une nouvelle approche pour le tourner en ridicule ou autre il…

«Pourquoi pas. Tu sembles manquer à tes amis, ce serait dommage de ne pas répondre à leur proposition. Si cela ne vous dérange pas que je le garde un peu pour le moment et, si vous voulez, nous pouvons venir vous rejoindre dans un bar dans disons une demi-heure ?»

Gabriel ne comptait pas se défiler et, puis il voulait être certain qu’il ne se trompait pas… Juste que sa curiosité venait d’être émoustillée et, qu’il voulait en savoir plus. Evidemment, passer du temps en leur compagnie ne lui plaisait pas. Toutefois, c’était aussi pour que Rikiya puisse profiter de ses compagnons d’armes malgré le désir de s’échapper d’ici, de le garder à ses côtés. Evidemment… Il y avait une autre raison derrière tout ça mais, il comptait la garder secrète. Il ne regarda pas son aîné et offrit un sourire poli :

«J’espère juste que ma présence ne vous dérangera pas… Mais, j’aimerais en apprendre plus sur Rikiya et si jamais vous avez des « dossiers » sur lui je suis preneur !»

Comment endormir l’ennemi. Gabriel était devenu un pro du mensonge mais, en même temps, il était réellement curieux et sincère. Evidemment, il se doutait qu’il y aurait des sujets qui ne lui plairaient pas et dont, il se passerait mais… C’était le prix à payer pour le prix de la « vérité », de vouloir essayer de faire plaisir à son partenaire et puis, de le connaitre. Malgré qu’il voulait s’assurer que tout n’était que simple coïncidence… A ce moment-là, Gabriel priait réellement afin que cela soit le cas mais…

«Bien, si vous voulez nous excusez, à dans une demi-heure alors ? »

Gabriel se courba pour leur montrer le respect qu’il leur devait à cause de leurs âges avant de commencer à sortir de la ruelle et essayer de trouver un bon fleuriste. En réalité, il pouvait rechercher tout cela par informatique et, vérifier en même temps, s’il y avait des caméras dans le but de découvrir si les criminels de leur enquête ont été pris sur le fait. A moins qu’ils aient demandés qu’on leur livre….. Il avait laissé Rikiya parler avec ses amis et attendit un peu plus loin, resserrant le col de cette veste et regardant le sol.

Au fond de lui, il allait le regretter et pourtant, cela lui permettra d’ouvrir les yeux sur bien des choses… Qu’au final les personnes en qui vous faites le plus confiance sont celles qui vous tournent le plus facilement le dos… La confiance, les promesses… Il apprendra assez tôt, que Rikiya ne tiendra pas non plus la promesse qu’il lui a faite et, que sa confiance en lui n’est pas aussi forte…. D’un côté c’était normal de croire des amis… Lui… Qu’est-ce qu’il représentait pour l’aîné ? Probablement rien…. Soufflant sur ses mains, il l’observa le ciel et, entendant des pas il..

«Je pense qu’il va neiger cette nuit…»

Tenue «Alors c’est bon pour nous ! Ne vous en faites pas, nous ne serons pas trop long.»

Il se maudissait, il se détestait et se damnerait encore plus dans quelques heures mais, pour l’instant pour le bien de son partenaire et son bien à lui, il était préférable qu’il les écarte parce que la réponse de saya résonnait toujours à ses oreilles… Et vu les destinations qu’il avait trouvé…. Les assassins devaient se déplaçaient couramment. Il existait des métiers, un grand nombre même où les employés et directeurs se déplacent mais…. Ce type lui avait dit un jour « Si les coïncidences, te font douter alors, ce n’en sont pas… N’essaie pas de trouver une explication logique, cherche ! Mieux vaut s’en débarrasser rapidement sinon… Ton esprit ne trouvera jamais la paix ». Il n’avait pas tort et parce qu’ils étaient liés à son partenaire il a préféré jouer le « jeu ». Leur « jeu ». Il y avait du vrai même si, le fait qu’ils le connaissent mieux que lui, que cela lui soit jeté à la figure, ne le laisse pas indifférent sans comprendre pourquoi… Parce qu’il se doutait que cela tournerait autour de ce « sujet » dont il n’y connaissait rien… Pourrait le faire trembler. Au fond, il en tremblait mais, le fait que l’un d’eux avoue qu’eux aussi étaient occupés n’était-ce pas bizarre ? Ils étaient en permission, ils ne souffraient donc d’aucuns couvre-feu si ?

A trois, il n’y a pas grand-chose qu’ils pourraient faire…. Ce n’était pas, parce qu’à leur vision, son instinct lui souffla d’être en garde qu’il devait agir sur un coup de tête. Il ferait des recherches plus tard. Quand ils rentreront tous les deux et, peut-être qu’une fois qu’ils auront dialogués, ses doutes seront dissipés. Il s’était écarté pour essayer de rester calme et, inspirer son odeur lui permettait de garder la tête « froide ». De ne pas se laisser dépasser par ses émotions. Entendant les pas de son partenaire, il changea de sujet pour adoucir l’ambiance entre-eux qui n’avait pas besoin de l’être…. Du moins pour le moment… Les questions fusent mais, il ne répondit pas à la première. A quoi il jouait ? Lui-même… N’en savait rien. Pourtant, Gabriel se voyait mal lui répondre : « J’ai envie de faire taire des doutes que tu as soulevé par mégarde ». Il le sentait mal… Il sentait qu’il choisirait ses « potes »… Ce qu’il pouvait aisément comprendre mais… Toutefois, cela infligera une douleur immense. Tellement immense que pour s’en relever…

«HAHAHAHA !! D’autant plus motivant pour aller les rejoindre. T’inquiètes pas, je saurais s’ils exagèrent ou non quoi que… Avec toi, je m’attends à tout… Et puis, sans cette affaire, tu les aurais rejoints non ? On est bientôt noël.. Pour les boutiques de fleurs, j’y dépenserais ma nuit via informatique si on revient bredouille… Ne me dis pas que tu as oublié de quoi je suis capable ou qui je suis ?»

Essayer de répondre un peu à toutes ces questions possédant un fondement mais, il ne mentionna par son autre raison cachée ! Que penserait-il de lui s’il lui disait ? Pour le bien d’autrui, pour son propre bien, autant ne rien avoué. En même temps, ses doutes étaient infondés et, ils n’étaient pas encore à ce niveau. Disons juste qu’il voulait éclaircir quelques points et, dans ce cas, il n’aura pas d’autres choix que de le dire à son bras droit. Il ne comptait pas le tenir à l’écart très longtemps mais, autant éviter qu’ils se disputent entre-eux pour des « accusations » sans preuves. En tout cas à sa dernière phrase, il s’était révélé digne et fier s’arrêtant dans sa marche, avec ce sourire en coin et ce regard pétillant de défi. Gabriel espérait qu’il n’oublie pas qui il était. S’il devait disparaitre, excepté Alfred, il était certain que c’était Rikiya qui pourrait le connaitre au niveau capacités.. Le cadet voulait lui dire. Lui prendre le bras mais, il s’en abstint se remettant à regarder droit devant lui forçant par la même occasion le plus âgé à ralentir le pas.

Ses pas s’arrêtèrent, ses jambes se figèrent… Un nouveau contact visuel entre-eux…. Rikiya comptait obtenir une réponse sur ses véritables raisons… « De bons hommes »… Gabriel espérait qu’il ait raison. Qu’il ne souffre pas d’une trahison parce que la trahison, il connaissait la douleur de ce que c’était. Cependant, entre ce que l’on souhaite et la réalité, il y a un fossé énorme entre les deux et, nos deux acolytes allaient vite s’en rendre compte. Quant aux paroles de leurs aînés… Ce n’était pas innocent à tout ce petit « manège » de sa part mais… Soupir…

«Je pensais que c’était moi le cerveau ! Je ne suis pas touché par ça… Il y a pleins de choses qui ne me touchent plus me concernant. Peut-être qu’ils ont raison, peut-être qu’ils ont tords. Je ne suis pas la personne la plus ouverte et accueillante qui soit… Je ne réfléchis et ne pense pas comme toi, comme eux.. Etre un génie me rends insensible à beaucoup de choses et, en même temps m’empêche de comprendre vos délires… Mon cerveau est tel un ordinateur.. Je réfléchis a tellement de choses nuit et jour que je suis plus un autiste qu’autre chose.. Je ne vois pas les choses comme toi. Tu penserais qu’un chat est mignon.. Pour moi, c’est un félin, une race, combien on peut le trouver sur le marché, savoir s’il est fragile ou non, si c’est une expérience humaine comme les bouledogues, qu’au vu de son état, il pourrait être porteur de maladies.»

Gabriel parlait un peu trop mais, peut-être parce que c’était rare qu’il se confie un peu sur sa vision des choses qui était probablement trop scientifique. Comme pour les serpents. Il ne dirait pas que c’est dangereux, que c’est moche non, lui la seule chose à laquelle il penserait c’est le poison, inoffensif envers l’être humain ou non. Tout cela pour dire, que cela le rendait à part des autres. Il ne s’émerveille pas sur les « choses ». C’était une vision triste de penser ainsi pour le commun des mortels. Malgré tout, c’était la vérité et les sous-entendus de ses potes, même si personnellement, il sentait que c’était pour l’enfoncer… Qu’ils se foutaient de lui ben qu’importe… Il n’allait pas s’en offusquer et puis, de toute façon, il ne comptait pas devenir leur ami toutefois, ils étaient ceux de son équipier.

«J’ai accepté pour toi. Ce sont des amis et puis vous semblez proches. De toute façon l’enquête, j’y réfléchis toujours donc, tu peux te détendre et profiter un peu. Vous avez sûrement des choses à rattraper.»

Fit-il juste avant d’entrer dans la première boutique de fleurs… Et ils n’eurent rien de satisfaisant… Ni même pour la deuxième. D’où le fait qu’il était peut-être temps de retrouver les soldats ceci dit… Il… Sur le chemin du retour.

«Tu…. Tu aimerais recevoir quoi pour noël ? Ne te fais pas d’illusion, pour moi ce n’est qu’une histoire de dieux païens mais, apparemment on est sensé s’offrir quelque chose… »

Tenue «Je ne risque pas de l’oublier non plus. Ne t’en fais pas. Comment le pourrais-je ?»

Gabriel ne mentait pas. Il n’oubliait pas qui était Rikiya et c’est pour ça, qu’il était incapable de lui révéler ses véritables intentions. Ne pas le blesser, l’épargner.. Le « protéger » en quelque sorte. Ne pas le mettre dans une situation où il aurait l’impression d’être piégé. L’épargner de « ça » était-ce une méprise ? Une bévue dont il ne pourrait jamais se pardonner ? Gabriel aimerait qu’il comprenne plus tard ses actions mais, est-ce qu’il aurait le courage de le lui demander plus tard ? Ou alors, il gardera le silence puisque ce ne serait pas la première fois qu’on agirait ainsi envers lui. Il désirait seulement que son bras droit profite aussi de ses connaissances, des amis il n’en a pas… Il pensait que cela le rendrait « heureux » bien qu’il y avait évidemment cette zone d’ombre derrière. Que Rikiya lui dise qu’il préférait rester à ses côtés, lui fit plaisir mais, il préféra garder cette impression pour lui. Nul ne peut le forcer à dire ce qu’il pensait réellement n’est-ce pas ? Son cerveau pensait à tellement de choses en allant directement par la réponse sans passer par la « base », les explications. Il aurait aimé être doté de cette élocution que possèdent les jeunes de son âge généralement.

A quoi s’attendait-il quand il lui expliqua sa « vision » des choses ? Il y avait t’il pensé ? Peut-être oui mais, brièvement car sinon, il ne se retrouverait pas prisonnier de ce « piège » tendu qui tenait à une question que vint poser son bras droit ! Ce sourire, ce regard, cette promiscuité créée par son seul soin…. Qu’est-ce qu’il voyait dans le jeune Kirihara ? Un outil de travail, celui qui lui permettait d’abattre un travail phénoménal que seul, il était incapable de produire ? Ses jambes, son bouclier ? Un soutien… Peut-être qu’il y avait pensé au début, tout comme le fait qu’il était un soldat, qu’il possédait deux visages… Celui facile d’approche et pourtant cet autre visage froid, obligeant tout le monde à reculer. Et après ? Il perdait pied… Il était incapable de lui répondre… Peut-être trouvera t’il une réponse mais, il dépassait tout cela… Au final, il ne voyait déjà peut-être que « lui » en tant que tel contrairement aux autres êtres humains… Cependant, ici, la réponse ne fut jamais dite… Il s’en rendra bien compte le moment venu qui ne devrait pas tarder.

Cette question, cette personne, était peut-être déjà la personne qui lui suffisait pour se tenir debout et continuer d’avancer mais, d’autres embûches allaient voir le jour sur leur chemin… Des embûches qui allaient remettre en questions leur « unité ». Celle qu’ils étaient arrivés à former au bout de tous ces mois… Est-ce qu’ils pourraient radier tout ceci de leurs mémoires ? Probablement pas. Jamais même. Il le regarda étonné quand il sentit cette main posée sur sa tête. Il n’avait pas encore fait entendre sa voix mais, cela ne saurait tarder. Rikiya était toujours agréable avec lui, même si, parfois il avait l’impression qu’il le voyait comme un véritable gosse… Il lui avait part de ses pensées à son égard mais…. La marche reprit et..

«Parfois, j’ai l’impression d’être un gosse à tes côtés. Mais.. Merci… Merci d’être toi !»

Un petit frère… Des fois il se demandait réellement ce qu’il voyait en lui… S’il le considérait comme un petit frère… Ce que son ses réelles impressions mais, étant dans l’incapacité de lui répondre… Comment pouvait-il se permettre de lui poser cette question ? Gabriel mettait en doute qu’il lui réponde le plus honnêtement possible pourtant, ce moment complice entre-eux, était magique. Peut-être que c’était « ça » la définition de « Noël ». Réflexion remise à plus tard puisqu’ils avaient rendez-vous avec les amis de son partenaire dont, ce dernier semblait vouloir se justifier auprès de lui. Le doute qu’il reparte dans l’armée est présent comme le fait qu’il le « quitte » tout simplement. S’il prenait cette décision, il ne pourra pas le rattraper, pas dans son état limité. A ses remerciements, il se tendit légèrement… Il aimerait ne pas être si curieux… Etre si accroché à cette énigme, à son sens du devoir pour épargner une douleur au plus âgé. Oui, il y avait une part de vérité qu’il faisait cela pour lui mais, pas que, et c’était la raison pour laquelle, il commençait à suffoquer. A hésiter. Le Grand Winchester Gabriel qui commençait à douter afin que son « employé » soit éloigné de la douleur qu’une vérité peut soumettre. Une douleur dont on se relève mais, difficilement… Du moins, cela dépend de chaque personnalité mais, qu’importe combien un homme peut-être fort, devant la trahison des personnes à qui l’homme a donné sa confiance, confié sa vie, la douleur est incommensurable et il tombe… Oui … L’homme tombe plus bas que terre. Doit-il le lui dire maintenant… Ce sourire… Est-ce qu’il y aurait encore droit ?

«Hm… Tu n’as pas besoin de me remercier. C’est aussi ça d’être partenaire non ? De s’occuper de l’un et de l’autre ? Physiquement, je ne peux pas faire grand-chose pour toi mais…. Je ne pourrais pas apprendre si, tu ne me dis rien donc… Sache que mes épaules sont assez larges pour ta grosse tête vide.»

Ce n’était pas réellement ce qu’il voulait dire… Cependant, cela lui en coutait encore une fois de lui avouer ça. Il avait continué sans chercher à le voir parce que son cœur battait suite à cet aveu Peut-être que c’était parce qu’il sentait que cette enquête, à cause des doutes dans son cœur allait mal tourner ? Il y pensait malgré qu’il posa quelques questions mais, au final ils ne devront compter que sur sa nuit blanche sur l’ordinateur… 5 jours… C’était long et court à la fois…. Est-ce que d’autres meurtres verraient le jour ?

Quand ils sortirent de la deuxième boutique, ils étaient revenus au point de départ. Au moins, il y aurait des boutiques en moins à chercher… Il ne leur restait plus qu’à rejoindre les compagnons du nippon. Il n’en ressentait pas l’envie… L’envie de se dérober était forte, alors pour essayer de la calmer il, demanda ce que l’autre détective désirait en guise de cadeau le 24 décembre ce qu’il entendit, fut une réponse simple comme le présent.

«Si. Cela me va !»

Son esprit de plus en plus porté par la rencontre au bar avec ces autres soldats sursaute à ce bras, à ce rire… Gabriel le regarda à la dérobée, lui offrant un petit sourire timide et avançant vers ce bars… Sentant que l’étau se resserrait avant qu’il ne l’atteigne il.. Il attrapa le bras de Rikiya pour le serrer du bout des doigts ou tout du moins sa manche. Son air sérieux… C’était la dernière occasion pour lui de lui dire.. Mais, il n’était pas Rikiya…

«Rikiya… Je… Cette enquête… est-ce que tu veux vraiment la cont… Non rien… Oublie.»

Son esprit était confus… Ses lèvres tremblaient mais, elles restèrent fermées et, il lâcha ce bras. Il s’était engagé qu’importe l’issue après tout. Sans doute était-ce qu’une coïncidence… Possible qu’il n’y ait aucuns facteurs communs alors, pourquoi est-ce qu’il tremblait ? Depuis quand tremblait-il ? Rabrouer chemin n’était pas lui…. Le jeune homme sourit doucement… Ramenant son bras baillant le long de son corps.

«Un verre et on rentre c’est bon pour moi. On a du boulot. Et ne t’inquiètes pas.. Je ne ferais pas attention à ce qu’ils disent sur toi ! On a encore un dossier à lire ensemble non ?»

De là, ils entrèrent dans le bar et, cette odeur de fumée, fit grimacer un peu Gabriel mais, devint soudainement neutre et calme. Faisant attention à toutes les personnes qui se trouvaient dans cette salle… Dans cet espace… Portant son attention sur les femmes… Sait-on jamais… D’ailleurs en parlant de femmes.. Il y en avait deux à « leur » table qui s’étaient agglutinées sur eux…

Tenue – Gabriel ne voulait pas se rendre dans ce bar, il ne supportait pas cet endroit.. A cause de la dépravation que l’on pouvait y rencontrer. Ce n’était pas la seule raison, le fait de rencontrer les « amis » de Rikiya le mettait mal à l’aise et pourtant, le travail c’est le travail. Il n’était pas ici seulement de bonté de cœur et pour Rikiya mais, parce qu’il désirait approfondir certains points. Des points que lui-même ne comprenait pas totalement. Qu’il souhaitait ne pas comprendre, qu’il avait hésité de vouloir connaitre d’où cette hésitation à l’entrée. Gabriel, pour la première fois, ne désirait pas aller au bout d’une enquête pour le bien de quelqu’un d’autre… Cela montrait que son bras droit était important pour lui. Plus qu’il ne pourrait le dire mais encore une fois, quand est-ce qu’il pourrait lui annonçait ? L’avenir lui créera le chemin et ce sera à lui de s’y engouffrer, de sauter sur l’occasion et de prendre cette chance qui lui sera donnée. Chance qui semblera bien loin que cela soit sur le plan de l’esprit ou, occasion à cause de la crise que notre duo allait connaitre dans peu de temps.

Gabriel se laissa entrainer par Rikiya à cette table dont les regards portés sur eux, l’incommodaient peut-être parce que ces lueurs étaient toutes sauf innocentes… ? Il avait l’impression qu’on essayait de le déshabiller mais, il n’en comprenait pas la raison. Etre un manchot et un autiste n’attirent pas. Il y avait aussi un sentiment de jalousie et d’autres sentiments dont le nom lui échappait. Il resta silencieux mais, tout ce qu’il ressentait à cet instant, plus que le malaise qui allait être engendré par le dénommé Kuroda, c’était un autre sentiment qui prenait le pas… Pourquoi n’était-il pas apprécié ? Enfin, plus que ça, c’est le fait que ces femmes surtout une vint se coller à son partenaire et, que ces « derniers » commencèrent par attaquer par un sujet « sensible ». Le « Kun » cette familiarité lui semblait « malsaine »… Le thé qu’il avait commandé arriva à point pour le « protéger », le « cacher » de ce mal-être…. Combien d’hommes s’était-il fait ? Ce n’était pas étonnant… Rikiya était beau et séduisant. A la question de son « ami », il répondit à son regard et récita :

«Hmm. Fondamentalement, Don Juan recherche et vit dans le plaisir et la jouissance du présent, s'opposant aux contraintes et aux règles sociales, morales et religieuses, et ignorant volontairement autrui. Il est donc à la fois jouisseur et cynique, également égoïste et destructeur pas seulement séducteur. Ils ont fait évoluer le personnage et des différences sont notables à cause des époques toutefois la trame de fond demeure : séduction des femmes, rejet des règles sociales et morales, défi à l'autorité. Bien qu’apparemment on peut rajouter séduction des hommes aussi dans son cas non ?!»

Le jeune homme venait simplement de se « défendre » ou de taire ses mauvaises langues et peut-être parce qu’au fond… Il voulait être certain que sa comparaison était la bonne. Indirectement, il balançait simplement qu’ils avaient peut-être eu Rikiya et, cela lui faisait mal… Il avait envie de fuir… Pourquoi ? Il n’en sait rien.. Cependant, quand il disait Don Juan ce n’était pas à cause de la drague, c’était aussi parce qu’il était un personnage sombre… Et, quand il le comparait à Rikiya il est vrai, qu’il y avait le fait qu’il jouait sur son beau sourire, son physique bien qu’il n’avait pas à se forcer. D’un côté, cette description n’était pas celle qui lui correspondait le mieux ? L’autorité ? Dès le début, il s’était rendu compte de ça. Malgré le peu de temps passé ensemble, les politesses et autres, il s’en foutait… En réalité, c’était pour montrer qu’il avait cerné plus ou moins son partenaire et, le leur balancer au visage. Ils pouvaient essayer de se vanter d’avoir eu des aventures avec « lui »… Le plus important n’était pas les sentiments ? Quand on passe à l’acte, même avant d’unir son corps avec l’autre, il pensait que savoir qu’on comptait pour une personne, être au courant que cette personne tient à vous est ce qui compte. Savoit qu’une personne s’inquiète pour vous, qu’elle sera là pour vous protéger, un appuie… Plus que ces relations charnelles, c’est ce qu’il recherchait ardemment depuis son existence. Sa vie… Ne tenait qu’à un fil… Il était recherché… On pourrait en venir à le tuer même… Non, c’était certain. A cause de cette clé qu’il possédait autour de son cou. Chacun cherche la personne qui ne verra que nous.. Il ne doutait pas que malgré leurs airs je m’en foutistes, le fait qu’on leur dise de vive voix qu’au fond, qu’importe ce qui s’est passé, il y avait de grandes chances que Rikiya se foute littéralement d’eux. Evidemment, il avait essayé d’être taquin en leur demandant leur avis bien qu’il n’en avait strictement rien à faire. Qu’il leur plaise ou non.. Gabriel, était sur la « défensive » parce que leurs regards ne le mettaient pas dans un état de confiance. Il entendit la seconde fille plus réservée soufflait « Whaou ». A croire, qu’il n’y avait que lui qui lisait ici… D’un côté il pouvait comprendre ils étaient des « soldats ».

Pourtant, il n’était pas du tout à l’aise mais, montrer ses faiblesses serait la pire erreur de sa vie malgré tout, savoir s’il avait une relation du même style qu’ils avaient avec Rikiya le fit trembler intérieurement et il se crispa à sa canne. Qu’on arrête de lui parler de ce sujet… Quelque part, il suspectait qu’ils le fassent exprès. Il ne remercierait jamais assez son équipier d’intervenir de façon calme. Bien qu’il ressentit une poussée de curiosité de connaitre ses points sensibles… Une baffe, c’est tout ce qu’il méritait. Il n’y aurait jamais rien entre-eux. Et, cette relation lui suffisait… Quel mensonge surtout quand on sait que l’ancien soldat était plus que le Don Juan qu’il avait décrit mais ça, il préférait le garder pour lui. Lui aussi, savait se montrer égoïste. Il se tourna vers lui écartant sa tasse de thé après son murmure à son oreille. Pourquoi ils étaient là ? Parce que… Son regard était inquiet comme un SOS que seul son partenaire pourrait comprendre… Ses lèvres tremblantes.. Il voulait s’excuser mais… Il se reprit. Se tournant en direction des autres hommes à la table il continua calmement, intéressé et d’aplomb.

«Non. Nous n’avons pas ce genre de relation spéciale que vous avez eue. Ce n’est pas d’un Don Juan dont j’ai besoin… Notre partenariat a d’autres avantages que cela et, je ne suis pas porté sur le sujet de toute façon ! Donc, je m’excuse Kurodo san pour changer le sujet. Rikiya m’a dit la dernière fois qu’il avait voyagé beaucoup… Mais, qu’il est resté à la base… J’aimerais savoir vous sortiez vous ? Et vous êtes allés dans quels pays ? Et comment trouvez-vous le Japon ? Ah... A moins que vous soyez déjà venus… En tout cas, je vous envie d’avoir voyagé.. Je ne connais que Séoul, New York, Paris et Bordeaux.»

En effet, pour gagner la confiance, il fallait parler un peu de lui. Même si, il n’y avait rien d’intéressant et, qu’au final cela restait un mensonge. Car, pendant des années, il fut confiné dans un immeuble où il était prisonnier. Il ne pouvait pas sortir… Les seules fois où il est sorti, c’est la mort qu’il avait frôlé même encore il n’y a pas si longtemps où, un homme l’avait reconnu… Ils avaient eu sa nurse… Pour sûr qu’ils arriveraient bien à le retrouver…. Malgré tout… Le sujet, ce n’était pas « lui », c’était cette enquête… Il se maudissait de pourrir l’ambiance. Se maudissait d’être lui mais… Il y était forcé… Bien que cette question, il venait de la faire passer de la manière la plus innocente possible.

Tenue – Quand on creuse toujours plus profondément, on ne ressort pas de ce « trou » indemne. Gabriel redoutait la conclusion mais, est-ce une raison pour trembler ? Faire demi-tour ? Il ne se considérait pas comme un héros mais, il possédait sa propre justice ! Les criminels doivent aller en Prison ou mourir sous la peine Capitale. Avec son aide, la Cia était arrivée à trouver et tuer des criminels de haute voltige, des terroristes même ! Il a assisté à chaque exécution en directe à travers un écran d’ordinateur mais, c’était lui qui avait fourni le plan pour diriger les soldats ou agents en sécurité jusqu’à la cible. Il n’a pas tué beaucoup de monde à proprement parlé de sa main mais, il fut atout capital dans beaucoup d’affaires et de crimes. Il a même était l’auteur de l’abattage d’un agent Double. Il n’était rattaché à personne, il était facile pour lui de vouloir enquêter sur ces types avec qui vous « travailler ». Pas que cela le touchait personnellement mais, il a vu comment les autres hommes l’ont pris. La logique de cette histoire est qu’ils ont eu mal. Et qu’ils furent forcés de tuer ce collègue devant ses yeux parce qu’il avait attenté à sa vie…. Gabriel connaissait beaucoup de choses… Connaissait son identité et, il était le plus fragile physiquement. Est-ce que ce même schéma allait se répéter avec Rikiya ?

Le directeur d’Avici espérait sincèrement une autre fin, ignorant le commentaire ironique derrière le compliment. En même temps, il est vrai que ce qui sauve un homme c’est sa force physique mais, ceux qui sauvent réellement les hommes sont les stratèges du moins, dans une époque ancienne maintenant… Les hommes ne réfléchissaient plus assez. A leur grand dam et des guerres étaient perdues d’avance. Ce qui l’intéressait étaient les destinations où ils avaient été… La réponse en-elle-même peut paraitre évidente mais, c’était loin d’être ça en réalité. Elle ne l’était pas et tout ceci ne pouvait être qu’un sale coup du Destin. Les endroits où ils se sont posés se firent entendre et, cette information d’une semaine qui revenait sans cesse le chiffonne… Est-ce qu’il devait fermer les yeux et porter ses soupçons sur une autre source ? Toutefois, ils étaient les suspects « idéaux », ils correspondaient parfaitement aux critères… Il aurait voulu rajouté une question plus subsidiaire cependant, la réponse de son « ami » lui en coupe l’envie et, ses prochaines paroles ainsi que le regardé dont il était le récepteur, l’obligèrent à terminer son thé sans rajouter quoi que ce soit et, se conforma à la demande de l’ancien soldat. Il se releva et s’inclina silencieusement pour les remercier de l’invitation. Il laissa à Rikiya les « aurevoir » et, le suivit.

Son expression fermée, il s’en était rendu compte. S’était-il enfin rendu compte de ses soupçons. Pourquoi s’interrogeait sur cela ? Son calme et sérieux répondent et lui-même attendait simplement qu’il lui pose cette question qui les affaiblirait tous les deux ! Pourtant, au fond de lui il espérait que ce dernier rejoigne son avis, qu’il lui fasse confiance mais… Malheureusement, dans une association de corps et d’esprits, les idées divergentes ne sont pas ce qui manquent et beaucoup d’entres-elles se brisent. Gabriel était aussi sombre et, il s’arrêta à quelques pas du plus vieux qui lui tournait le dos. Dans cette ruelle allait avoir lieu leur première joute verbale qui les blesserait tous les deux perçant ainsi cette alliance, cette « amitié » qu’ils avaient construits pas à pas…

La question tomba et, son cœur se serra. Le regardant d’œil appuyé et sombrement, il pourrait chercher les mots, s’entêter de dire « non ». Il l’aurait fait si cela permettait d’arranger leurs affaires, ce ne serait pas la première crise à laquelle il assisterait à la différence que, cette-fois-ci, il serait touché et non insensible à ces larmes, à cette douleur que ses yeux furent témoins. Ils étaient coéquipiers alors, en ne prenant pas de gants avec son bras droit.. Il briguait le nippon d’ouvrir les yeux ou plutôt…

«Disons qu’ils en ont le profil.»

Cette phrase fut celle qui brisa le silence installé entre ces deux garçons. Ils étaient jeunes, des histoires différentes, des objectifs qui ne collaient probablement pas et malgré tout cela, ils se complétaient.. Cette complicité, il ne voulait pas la perdre. Il ne désirait pas « le » perdre mais ça, ces mots resteront à la porte de ses lèvres.

«Je ne dis pas qu’ils le sont mais, je dois vérifier c’est tout ce que nous avons ! Dans cette affaire tout indique qu’ils pourraient l’être. J’aimerais me tromper mais, je ne peux pas ignorer certains faits. Je peux comprendre que cela puisse te blesser, ou que cela te soit difficile à croire.. Pour ça, je te demande pardon.»

Il essayait d’apaiser la tension qu’il sentait augmentait petit à petit. Il semblait si assuré, froid, sérieux. Il l’était mais, intérieurement il n’était pas tranquille. Il avait l’impression d’avoir lâché une bombe. Est-ce qu’ils étaient déjà arrivés à la croisée des chemins tous les deux ? Il espérait que non mais…

Tenue – Chaque mots sont entendus, enregistrés, l’un comme l’autre ne changera pas sa position. Leurs regards sont sérieux et profonds. Pourquoi ressent-il comme une telle secousse à l’intérieur de lui ? Toutefois, il semblerait que ses intentions aient été mal comprises, mal interprétées et, il ne fournira pas plus d’efforts ou gaspillera du temps pour s’expliquer. Au fond, ses sentiments s’ébréchèrent sans comprendre le fondement… Il devrait se fichtre de ce que peut penser son partenaire toutefois là, il détestait qu’il croit qu’il le prenne comme un outil alors que tout ce qu’il avait voulu c’était enlever ce doute, qu’il n’y ait pas de problèmes entre-eux. Eviter une dispute entre Riki et ses camarades. Les personnes avec qui il avait grandi c’est vrai… Comment cela doit être difficile de voir qu’ils peuvent être différents. Il ne montre rien, car il ne céderait pas. C’était lui le patron et intérieurement, qu’il rejette, le croit capable de l’utiliser pour arriver à ses fins… S’il ne voyait que cela en lui alors, tous ces jolis mots qu’il a lui dit, sont de la poussière ? Et le fait qu’il lui jette au visage que ces hommes sont des personnes « biens », qu’il doit travailler « seul » compriment sa poitrine. Au final… A quoi cela sert de s’attacher hein ? D’essayer d’avoir confiance pour que ces personnes-ci refusent de tous leurs êtres la vérité ? Il voulait l’épargner, le protéger à sa façon. Il s’abstint de tous commentaires qu’il pourrait regretter plus tard mais, au fond… Etre gentil et aimable voilà comment cela vous ait retourné.

«C’est vrai… Que vaut ma parole face à la leur hein ? Ils sont tes camarades, tu as vécu avec eux, ils t’ont sauvé la vie… Tu leur as sauvé la vie.. Moi, je ne suis qu’un type que tu connais que depuis quelques mois. Je ne suis pas dans leurs têtes, mais, beaucoup se sentent intouchables et n’arrivent plus à différencier le bien du mal. Comme les soldats américains envoyés en Afghanistan ! Et les forces de l’ordre, tu serais étonné de savoir combien touchent des pots de vins ! »

Il ne défaillirait pas. Il lui tiendrait tête jusqu’au bout car, ils sont « partenaires » bien que ce dernier semblait abandonner le navire dans lequel tous les deux se sont embarqués. Il abandonnait vraiment ? Ce ne serait pas la première fois qu’on retournait sa veste, qu’on le laisser faire face tout seul à l’adversité, cela ne devrait pas le toucher alors, pourquoi il avait mal ? Gabriel savait qu’il avait fait le mauvais choix que de le laisser s’installer avec lui parce qu’il se sentait trahi ici et maintenant. Il lui laissait sa voiture hein ? Non… Il refusait ! Qu’il arrête de vouloir s’ « occuper » de lui quand cela l’arrangeait. Ce n’était pas explicite mais, cette enquête il allait la continuer seul n’est-ce pas ? Perdre ses moyens ? S’excuser ? Il n’a rien esquissé de mal ! Le ciel lui en est témoin ! Il ne s’excuserait pas ! Surtout quand il était convaincu qu’ils étaient les criminels et de ce fait, des recherches plus approfondies étaient requises. Qu’est-ce qu’il a fait de mal pour que tout le monde lui tourne le dos ? S’attacher ? Belle leçon de vie. Il reconstruirait une barrière autour de son cœur, une barrière impénétrable afin de ne pas sombrer. De garder la tête froide en toutes circonstances.

«Qu’importe si ils représentent énormément pour toi, s’ils sont coupables, je mettrais tout en œuvre pour les arrêter même sans ton aide ! Laisse, je te laisse la voiture, je vais prendre un taxi. Garde ta gentillesse pour tes confrères, ils en auront besoin plus que moi.»

Gabriel n’usa pas d’un ton autoritaire où un mot était haussé plus haut que l’autre. Son ton était sombre et dangereusement calme afin que Rikiya sache qu’il allait creuser. Il semblait avoir choisi son camp alors, ils étaient désormais rivaux… Qu’importe, il était comme les autres, il pensait qu’il serait différent, qu’il le soutiendrait… Travailler en équipe, ce n’était pas son fort et d’un côté, il comprenait la décision de son bras droit… Ce n’était pas le premier à réfuter la thèse que son ami puisse passer du mauvais côté de la loi. Il le regarda pendant un moment dans les yeux puisqu’à ses yeux il ne représentait qu’un Patron qui utilisait ses « sujets » comme des pions alors, leur partenariat ne tenait plus. Les dernières paroles furent jetées. Plus rien ne le retenait ici. Il finit par s’éloigner et héla un taxi les membres tremblants.. Pourquoi souffrait-il autant ? Ce n’était pas une surprise si ? Il aurait tant voulu qu’il le croit.. Qu’importe cela lui donnait encore plus le désir de terminer cette enquête qu’importe si… Il sera seul.. Mensonge !

Ce qu’il ne savait pas c’est, qu’à cet instant… Leur conversation fut épiée par une tierce personne…