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 It's a quarter after one, I'm a little drunk and I need you now ♫ | Akihiro&Kenta

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Anonymous
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Ce message a été posté Sam 14 Fév - 1:53
Je m'appuie une fois de plus contre un mur à l'extérieur du club, tirant sur la cigarette que je viens d'allumer. Je n'ai pas voulu fumer à l'intérieur car j'avais également besoin d'un peur d'air. J'ai trop bu, je le sais bien, mais ce n'est pas la première fois que ça m'arrive ces derniers temps, je commencerais même presque à dire que je suis habitué désormais. Déjà habitué aux sorties arrosées, je sors de plus en plus fréquemment pour penser à autre chose, pour m'aérer et pour m'éloigner de mes parents qui exigent que j'épouse une parfaite inconnue pour la simple et bonne raison que mes frasques leur déplaisent sérieusement.

Un soupir m'échappe et j'enfonce une main au fond de ma poche alors que j'expire la fumée que je viens de tirer. Il faudrait sérieusement que je me reprenne et que j'arrête de faire des conneries. Le problème, c'est que je ne m'en remets pas. J'ai blessé Akihiro et tout semble me le rappeler, de ces personnes qui m'entourent aux messages virulents que poste Royal Shitter sur nos comptes twitter depuis quelques temps. Pourquoi prendre un tel plaisir à faire du mal aux autres alors qu'il pourrait tout simplement accepter les choses qui arrivent sans aucune jalousie ? C'est clairement de la jalousie, je ne pourrais pas définir cela autrement...

De toute façon, qu'est-ce que cela change ? Qu'il s'amuse à poster ses inepties... Cela ne peut rien empirer à la situation. Akihiro est blessé à cause de moi et de mes conneries, à cause de mes parents qui ont décidé de me lancer un ultimatum indésirable. Sans cela, je n'aurais sans doute pas quitté mon collègue aussi rapidement, aussi bêtement... En fait, peut-être ne l'aurais-je pas quitté du tout.

Après tout, même si découvrir que j'avais de l'attirance envers un autre homme n'était pas une chose facile, j'ai fini par l'accepter. En fait, à partir du moment où j'ai osé dire à Akihiro que je l'aimais, je ne pense plus avoir été réellement capable de dire que je ne l'aimais pas. À cette pensée, je soupire à nouveau, constatant mon imbécillité et celle de mes actes. Je tire une nouvelle fois sur ma cigarette et je pince l'arête de mon nez de l'autre main.

J'ai la tête qui tourne, mais ce n'est pas bien grave... Ca doit être l'alcool. Ce soir, j'ai bu plus qu'un autre car c'est la saint-valentin. Oh, ce n'est pas que j'ai eu soudainement un grand intérêt pour cette fête... Disons plutôt que mon impression d'avoir fait n'importe quoi et d'avoir perdu une personne importante à mes yeux, une personne qui aurait du être concernée par cette fête, me touche bien plus que je ne le laisse paraître habituellement.

Franchement, j'ai parfois tendance à croire que je devrais vraiment arrêter ce métier de fou. Je passe mon temps à avoir peur de perdre mon travail, à faire le con pour essayer de rattraper d'autres conneries, mais au final je fais pire que mieux et je blesse encore plus les personnes que je veux protéger... C'est une vie, ça, selon vous ?

Il est environ deux heures, 14 février, et la saint-valentin, c'est juste de la merde après tout.

Anonymous
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Ce message a été posté Mer 18 Fév - 17:40
Une nouvelle soirée en boite. Comme je suis encore en hiatus, et pour un bon moment encore je le sens, à cause de la pression de Katase senior – pfff quelle famille de trolls – je n’ai pas besoin de me lever aux aurores, et donc autant s’amuser le soir. Enfin c’est surtout que je n’arrive toujours pas à oublier Kenta. Tout me le rappelle toujours, tous ces moments qu’on a partagés, ces sensations que je ressentais lorsqu’il était près de moi, ses lèvres dont j’étais accroc. Tout…

Surtout en ce moment, la Saint-Valentin. Partout, dans les médias, dans la rue, les magasins, à la télé, la radio, tout le monde parle de cette fête, la fête des amoureux. Ca aurait dû être ma première Saint-Valentin en couple, mais encore une fois, je vais la passer seul. Ne peuvent-ils pas penser à ceux qui ont le cœur détruit, à étaler leur bonheur partout aux yeux de tous ? Cette journée va certainement être un enfer, alors autant la commencer en faisant la fête. Je sais qu’en faisant ça, j’inquiète encore Nii-chan, mais c’est plus fort que moi, rester enfermer dans la maison est encore pire car je rumine encore plus toutes ces pensées qui me font toujours aussi mal. Gomen Nii-chan.

Au moins sortir ainsi a au moins une chose positive, je me suis amélioré en danse. En tout cas, mes déhanchés sont devenu plus aguicheurs, plus sensuels aussi ? Je pense. C’était quelque chose qu’on m’a déjà reproché pour certaines chorégraphie, j’étais trop kawaii et pas assez sensuel. Et bien à force de sortir et d’allumer les mecs autours de moi, je me suis amélioré non ? L’alcool y joue peut-être un peu aussi. Ce soir encore, un peu d’alcool, assez raisonnablement, je suis loin d’être ivre – Ou alors est-ce ma résistance à l’alcool qui augmente ? – juste de quoi se sentir bien et se lâcher. J’ai préféré aller dans une boite gay, je l’ai choisie au hasard, ne connaissant même pas le nom de cet endroit. Mais au moins il n’y a pas de petits cœurs roses partout, l’ambiance est moins love-love que dans des endroits plus classiques.

Sur la piste, je danse, les yeux fermés, me laissant porter par la musique. Par moment, je sens des mains se poser sur mes hanches, ou des bras entourer ma taille, avec plus ou moins d’envie. Alors je danse contre ce mec le temps d’une chanson, accentuant même mes déhanchés ou le côté sensuel de ma danse. J’aime assez savoir que j’arrive à leur inspirer du désir. Qui sait, peut-être que finalement je n’allais pas finir cette nuit ou cette journée seul ? Mais finalement, à la fin de la danse, je m’éloigne à chaque fois sur un sourire ou un clin d’œil pour aller danser un peu plus loin seul, ou aller au bar pour aller boire un nouveau verre.

Pour la plupart de ces hommes, même s’ils auraient probablement aimé avoir plus, ils ont bien vu qu’il n’y aurait rien de plus que cette danse et l’ont accepté sans rechigner. Pffff Kentaaaa… A cause de lui, je n’arrive même pas à aller plus loin avec eux… J’ai toujours la sensation que ce serait le tromper grrr… Mais il y en a un, assez passable physiquement parlant en plus, et sentant l’alcool à plein nez, ne semblait pas avoir compris qu’il n’aurait rien de plus qu’une danse et revenait régulièrement vers moi pour danser, essayer de me toucher. Mais quand il a voulu m’embrasser, je l’ai repoussé assez brusquement avant de quitter la piste. Pfff l’imbécile il a gâché la soirée, à cause de lui je n’ai même plus envie de m’amuser. Je récupère alors mes affaires et sors de la boite.

L’air frais me fait du bien et je me calme avant de commencer à avancer. Je sens alors un bras entourer ma taille et m’attirer en arrière, alors qu’une main se pose sur ma bouche pour m’empêcher de crier. Surpris, je mets un peu de temps à réagir avant de me débattre pour qu’il me lâche, mais l’autre est plus fort que moi. A mon oreille, je sens son souffle chargé d’alcool m’intimer de me calmer si je ne veux pas qu’il s’énerve. Mais comme si j’allais me laisser faire comme ça imbécile. Il arrive à me trainer dans la petite ruelle qui jouxte l’établissement, une ruelle déserte et mal éclairée. Je sens qu’il me lâche à un moment, j’en profite pour essayer de m’éloigner, mais il me rattrape et me balance contre le mur, me sonnant au passage.

« Tu crois que tu peux m’allumer comme ça et t’enfuir après ? »

« Je t’ai pas allumé… Je dansais juste… »

« Et bien moi je vais juste… M’amuser avec toi… »

Alors qu’il me tient parle col de ma chemise, il essaie de m’embrasser de force. Beurk, son haleine imbibée d’alcool est immonde, et je détourne la tête pour y échapper. Ca ne semble pas lui plaire, au vu de la gifle, affreusement douloureuse, qu’il m’assène, me projetant par terre. Ce que je vois alors dans ses yeux me fait peur, ce mélange de désir et de rage. Je comprends alors ce qu’il veut de moi et la peur m’envahit. J’essaie de me relever pour m’enfuir, mais il m’attrape encore et un nouveau coup tombe, mais dans le ventre cette fois, me coupant la respiration quelques secondes.

« Yamete… »

« Ta gueule ! »

Une nouvelle gifle accompagne ses paroles et il tire violemment sur le tissu de ma chemise qui se déchire complètement. Je le vois se lécher  les lèvres avec envie à la vue de mon torse dénudé, alors que moi je sens la panique m’envahir complètement. J’essaie de débattre encore, mais il me plaque de nouveau contre le mur, fermement maintenu avec son bras, coincé contre ma gorge, m’empêchant de respirer convenablement. Sentir ses lèvres se balader sur ma peau me donne un haut-le-cœur mais dès que j’essaie de l’écarter, il me répond en me mordant. Itai…

Quand je sens sa main défaire ma ceinture et l’attache de mon pantalon, avant de plonger dedans, je me débats encore plus et essaie de lui donner un coup de genoux, mais ça ne lui plait pas et de nouveaux coups arrivent. Je ne sais pas quand j’ai commencé à pleurer, mais apparemment cette vue lui plait, son sourire se fait encore plus sadique alors qu’il commence à me toucher… Non non… je Veux pas… J’ai l’impression d’avoir mal partout, alors que je me doute bien que ça sera pire ensuite.

« Ya… Yamete… »

« Ta gueule je t’ai dit… »

Ses mains sur moi… Non… Pas ça… Pas comme ça… Kentaaaaa… Je ne veux pas. Que quelqu’un m’aide… Quand il me retourne contre le mur, que je le sens contre moi dans mon dos, et sa bosse dure qu’il frotte contre moi… non… nooooon…

« YAMETEEE… »

« Ferme la ! »

« TASUKETEEEE »

Il s’acharne contre mon pantalon pour le faire descendre alors que je crie pour essayer d’appeler à l’aide, mais cette rue semble si déserte. A travers mes pleurs, avec ma voix éraillée, j’appelle encore…

« TASUKETE KUDASAAAAI !! AU SECOUUUUUUUR »

Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 19 Fév - 0:28
Je lève les yeux après avoir tiré une nouvelle fois sur ma cigarette et j'aperçois deux silhouette qui s'engagent dans une ruelle non loin de moi. Je fronce les sourcils légèrement, puis je reporte la cigarette à mes lèvres en secouant la tête pour me changer les idées. À mon avis, savoir qu'une boîte gay ne se trouve pas loin de là où je suis moi-même me donne l'impression de pouvoir croiser Akihiro à chaque fois. C'est précisément l'impression que je viens d'avoir en voyant ces personnes s'éloigner. L'entrée de la boîte d'en face n'est pas bien loin et il arrive que des clients en sortent alors cela ne m'a pas heurté au premier abord. Pourtant, j'ai vraiment eu l'impression de voir Akihiro et cela me trouble toujours autant. En fait, je devrais peut-être retourner boire un verre, histoire de ne vraiment plus être capable de penser.

Je me redresse un peu et, mon mégot touchant à sa fin, je m'approche d'un endroit où je pourrai m'en débarrasser sans polluer la voie publique. En fait, je ferais tout aussi bien de rentrer chez moi, je me sens terriblement mal depuis que j'ai eu l'impression de voir Akihiro. Ce n'est clairement pas le jour ni le moment pour y penser alors je crois que cela m'a fait un peu plus de mal que d'habitude.

Cette pensée à l'esprit, je croise la ruelle dans laquelle j'ai entendu les deux individus entrer et des cris attirent mon attention. Il ne me faut que quelques secondes pour réaliser que ceux-ci ne sont pas le fruit d'un entretien plaisant, mais d'une situation bien moins agréable et indigne. En plus, ce n'est pas n'importe quelle voix qui appelle... Mes yeux ne m'ont donc pas trompés tout à l'heure ? Peut-être est-ce encore l'alcool qui me joue des tours... Quoi qu'il en soit, ce n'est pas le moment de rester planté là comme un idiot.

Ni une ni deux, je me précipite vers les deux individus en tentant d'interpeller le plus menaçant des deux. Quand je m'aperçois que le second n'est autre qu'Akihiro, mon sang ne fait qu'un tour et je saisis l'imbécile par l'épaule afin de lui faire faire volte-face... ainsi que la rencontre de mon genou adoré. Je lui adresse un sourire mauvais avant de prendre la parole.

« Toi, tu vas te casser tout de suite...  » Dis-je en saisissant l'individu par le col sans le lâcher du regard. « Sinon, crois-moi, t'auras plus l'occasion de jouer avant longtemps... »

Je ne le lâche pas, que ce soit du regard ou physiquement. Pour être exact, je me retiens de lui exploser la tête dans le mur pour lui faire regretter. Au lieu de cela, je profite de la prise que j'ai sur lui pour le repousser un peu plus loin, avec suffisamment de violence pour lui faire comprendre qu'il n'a pas intérêt à s'en prendre à Akihiro ou à moi. Après tout, j'ai bu et je ne fais plus réellement attention à ce que je dois faire ou pas... Je n'ai simplement pas pu laisser une telle chose se produire, encore moins à lui.

« C'est clair ?  » Lui craché-je au bout de quelques secondes.

Heureusement pour moi, cet imbécile est doublé d'un couard et s'en prend aux plus faibles que lui. Bien que je ne sois pas très fourni niveau carrure, il ne semble pas vouloir se confronter à moi plus longtemps et il finit par partir. Qu'il aille s'occuper autrement, en se faisant castrer par exemple, ça lui ferait le plus grand bien. Je ferme les yeux quelques secondes et je tente de me calmer avant de me retourner vers Akihiro qui est dans un bien piteux état.

« Akihiro...  » Dis-je en m'accroupissant non loin, sans oser le toucher à cause du choc qu'à du créer cet événement. « T'en fais pas, c'est fini. »

Sur ces quelques mots, je sors mon téléphone d'une main tremblante et j'appelle l'hôpital... Je ne peux décemment pas conduire dans mon état, j'ai trop bu pour ça, et j'ai l'impression que je ferais pire que mieux en l'y emmenant moi-même. Quand j'ai donné l'adresse et expliqué vaguement la situation – imaginez-moi, tellement doué pour gérer une situation stressante, en train d'expliquer à des ambulanciers qu'Akihiro a manqué de se faire abuser dans une ruelle... - je compose le numéro de son frère jumeau et tente de lui expliquer la même chose. Connaissant Akira, ça va être beau... Je reprends la parole envers l'autre idole, essayant d'être rassurant, chose difficile quand on est soi-même en panique.

Les secours arrivent au bout de quelques minutes et j'embarque dans l'ambulance avec Akihiro, espérant que tout se passera pour le mieux.

~ * ~

Cela fait un petit moment que je suis dans le couloir de la chambre d'Akihiro. J'aurais du repartir directement après avoir été certain qu'il allait « bien », mais cela aurait été conforme à ce que mon père attend de moi, pas à ce que je veux faire... Je suis tellement inquiet. Je ferme les yeux pendant quelques secondes et vide une gorgée de la bouteille d'eau que j'ai achetée après être arrivé. Il faut que je dessaoule... En plus Akira n'est toujours pas arrivé. Bon, ça ne fait pas très longtemps que nous sommes là... Avec ma chance, il dort.

Comme je passe à intermittence vérifier si Akihiro dort encore ou non, je m'approche de la chambre et je pousse un petit soupir avant d'entrer une nouvelle fois, jetant un regard vers le patient en espérant qu'il se remettra du choc.

Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 5 Mar - 1:27
Maintenu contre le mur, les aspérités du béton me griffent la peau du torse et de la joue à chaque mouvement, mais la panique qui me submerge depuis un moment supplante de loin cette douleur si infime, et même la douleur des coups que j’ai reçus. J’essaie alors de me débattre le plus possible, de bouger pour essayer de me dégager, mais il est trop fort. Je sens son souffle excité sur mon cou, j’entends ses grognements d’envie et ses mots salaces qu’il me souffle au creux de l’oreille, son odeur immonde m’envahit, ses mains horribles s’acharnent sur mon pantalon qu’il a du mal à ouvrir, son bassin avec cette répugnante bosse se frotte contre moi, mimant avec envie ce qu’il veut me faire au plus vite…

Il ne prend même plus la peine d’étouffer mes cris, ça l’excite même encore plus de me voir si terrorisé. Et moi ? J’ai tellement peur que je n’arrive plus qu’à crier en espérant que quelqu’un vienne me sauver. Cependant, plus les minutes passent, plus mes espoirs fondent comme neige au soleil, surtout quand je sens le tissu de mon pantalon, ainsi que de mon sous-vêtement, descendre et que sa main se glisse vers cet endroit qu’il veut s’approprier. A présent, je ne peux qu’espérer qu’il en finira vite et que je parviendrais à penser à autre chose pour échapper à ce qui va forcément suivre…

Bizarrement, la douleur qui aurait dû suivre ne vient pas, et ce qui me maintenait contre le mur disparaît. Mes forces m’ayant quitté depuis un moment déjà, mes jambes ne me tiennent plus et je m’effondre au pied du mur. Mon premier réflexe est de me recroqueviller sur moi-même malgré la douleur provoquée par mes mouvements, pour me protéger au minimum, bien que je sache que dans cet état, je ne pourrai pas faire grand-chose contre l’autre. Dans un état second, je ne comprends pas ce qu’il se passe, mais quand quelqu’un s’approche de nouveau de moi, je ne peux qu’essayer de me reculer, mais je suis coincé contre le mur, et crier des paroles sans doute incompréhensibles, sans même entendre ce qu’on me dit.

Je ne me sens alors vraiment pas bien, j’ai mal partout, j’ai du mal à respirer. Au bout d’un temps qui me semble affreusement long où j’ai à chaque seconde l’impression qu’il va revenir finir son affaire, où chaque bruit et chaque mouvement que je peux percevoir me terrorise, je finis par ne presque plus rien percevoir, juste les ténèbres silencieuses et apaisantes, malgré les sirènes qu’il me semble entendre non loin, mais auxquelles je n’attache pas d’importance.

~*~

Le néant semble doucement se dissiper autours de moi et un bip horrible me résonne dans la tête, itai. Je ne sais pas où je suis, mais j’ai l’impression d’être sur quelque chose de relativement moelleux, mais entravé par des choses qui m’empêchent de bouger. Où suis-je ? Que s’est-il passé ? Je parviens à bouger un peu, mais ces mouvements m’arrachent un geignement douloureux. J’ouvre alors les yeux, enfin celui des deux que je parviens à ouvrir, l’autre est douloureux et je n’arrive qu’à l’entrouvrir à peine. D’après ce que je vois alors, je suis dans une chambre blanche éclairée par des néons donnant une lumière terne et blanchâtre, agressive pour mes pauvres yeux. A côté de mon lit, d’étranges machines bipent à tout va à côté de moi et plein de fils en sortent. Une odeur aseptisée m’entoure. Pas de doute, je suis dans un hôpital… Mais qu’est-ce que je fais là ?

Alors que j’essaie de bouger un peu, une violente douleur dans les côtes me foudroie. En posant ma main libre dessus, l’autre semble être si lourde que j’ai du mal à la bouger, je sens sous mes doigts quelque chose de glacé. En relevant un peu la tête, je vois un sac de glace posé sur mes cotes, et un plâtre entourant ma main droite. He ? Pourquoi je suis dans cet état ? Alors que j’ouvre la bouche pour essayer d’appeler quelqu’un, une nouvelle douleur se fait ressentir au coin de mes lèvres. En y posant mes doigts, je sens que ma lèvre inférieure a été fendue. Et vu la douleur qui irradie, je dois avoir un bel hématome sur le visage.

C’est alors que des flashs me reviennent, la soirée en boite à danser, l’autre qui n’arrêtait pas de me coller, et quand j’ai voulu partir, énervé par l’autre, il m’a rattrapé et… … Juste au moment ou les souvenirs m’envahissent, j’entends la porte de la chambre s’ouvrir et je sens une présence près de moi. La panique m’envahit de nouveau, il m’a retrouvé ? Non pitié pas ça… J’essaie alors de bouger, de me lever, mais la douleur me cloue sur place et plein de fils plantés dans ma peau me retiennent au lit. Des larmes trouvent rapidement le chemin pour s’échapper de mes yeux et je me mets à trembler de peur en suppliant à voix basse.

« Yamete… Onegai… Yamete… Iie… »

Anonymous
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Ce message a été posté Ven 6 Mar - 23:35
C'est la énième fois que je rentre dans cette chambre d'hôpital en me demandant si Akihiro va ouvrir les yeux. Le pire, dans toute cette histoire, c'est d'avoir l'impression que rien de tout cela ne serait arrivé si l'on n'avait pas été un imbécile, si on ne l'avait pas abandonné bêtement en suivant le désir de son père un peu trop exigeant. Oh oui, je m'en veux. Je m'en veux terriblement, mais les retourneurs de temps n'existent malheureusement pas et je ne peux pas être le premier à en créer un prototype, alors je pense que je ne peux qu'attendre qu'il se réveille. Comme un imbécile, une fois de plus, mais cette fois-ci j'ai décidé d'être l'imbécile qui restera jusqu'à ce qu'il ouvrira les yeux, jusqu'au moment où je serai sûr qu'il va bien, ou en tout cas mieux qu'un peu plus tôt.

Il me faut attendre la fin de la nuit pour entrer dans la chambre et m'apercevoir qu'il est réveillé. Cependant, quand je le vois réagir à mon entrée dans la pièce, je me demande s'il a vu que c'est moi ou s'il... Je ne sais pas trop ce qu'il fait, en fait. Je le vois juste trembler et je l'entends supplier quelqu'un d'arrêter. Je pince un peu les lèvres et serre le poing sur mon jeans en réfléchissant un peu; est-ce que je dois l'approcher ou pas? Il risque de m'en vouloir énormément et je ne suis même pas sûr qu'il veuille que je sois là alors... D'un autre côté, je ne peux pas partir. Je soupire un peu avant de m'approcher un peu du lit pour prendre la parole en étant certain qu'il m'entendra.

« Akihiro. Calme-toi. » Dis-je sur un ton que je voudrais plus rassurant. « Tu es à l'hôpital et tout va bien. »

Enfin, tout va bien, je peux bien parler. Le pauvre a du être traumatisé par ce qu'il vient de lui arriver, même si je suis arrivé "à temps"... Puis-je vraiment dire que je suis arrivé à temps? Je pense malheureusement que dans ce genre de cas, toute seconde de plus est une seconde de trop. Je suis définitivement arrivé trop tard sur place et j'aurais du réagir au moment même où je les ai vus se diriger vers la ruelle... J'en suis persuadé maintenant que j'y pense et cela renforce cette amère sensation de culpabilité que je traîne depuis que nous sommes arrivés à l'hôpital.

Tout ce temps perdu à penser qu'Akihiro allait peut-être mal, à écouter son frère me dire qu'Akihiro n'allait pas bien à cause de moi, qu'il détruisait sa santé, sans même répondre à l'un de ses appels lorsqu'il avait besoin de se confier à moi, tout ça parce que mon père m'interdisait de prendre contact avec la famille Asano, mon meilleur ami compris...Je ferme les yeux en y repensant, me traitant d'idiot avant de reprendre la parole sur un ton que j'espère encore une fois rassurant, bien que je sache qu'il va m'être difficile de l'être vraiment.

« J'ai appelé Akira, mais il doit dormir à l'heure qu'il est.... » Dis-je en essayant de lui adresser un petit sourire, bien que je ne fasse que penser à son comportement qui n'a rien de rassurant...

Anonymous
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Ce message a été posté Mar 17 Mar - 18:53
Des flashs, des images me reviennent, ainsi que des sensations et la peur que je ressentais alors. Je me rappelle nettement du rire sadique de… L‘autre… sa façon de prendre du plaisir à me rabaisser, m’humilier, me faire mal surtout. Plus j’essayais de m’échapper et de lui dire non, plus il me frappait et semblait aimer ça. A présent, j’ai plus ou moins conscience d’être à l’hôpital, enfin il me semble bien, mais je m’attends quand même à recevoir de nouveaux coups parce que j’ose demander d’arrêter. La présence à côté de moi ne me rasure pas du tout.

Alors que la présence s’approche, mon corps se met à trembler de plus en plus et mes larmes à couler aussi de plus en plus. Mais bizarrement les coups ne viennent pas. Une voix résonne doucement, une voix qui semble plutôt rassurante, une voix qu’il me semble connaître. Mon esprit trop embrouiller ne me permet pas de la reconnaître immédiatement, pourtant je crois que c’est une voix que je connais bien et que j’aime entendre. Kenta ? Serais-je encore en train de rêver de lui ? Mais pourquoi mon Kenta dans mes rêves me parlerait d’hôpital ? Je tourne mon regard, enfin mon œil, vers la silhouette près de moi. A cause de la lumière je ne la distingue pas bien, mais quand il avance encore un peu, je reconnais mon… Ex… Miou ça me fait toujours aussi mal de me dire qu’il est à présent mon « ex » petit-ami.

« Ken… » Arf ma voix semble avoir du mal à sortir, ma gorge est trop sèche. « Kenta ? » Pas mal j’ai réussi à le dire… Maintenant la suite… « Comm…ent suis arrivé… ici ? »

Parler même juste un peu avec la gorge aussi sèche me fait tousser, mais chaque toux me provoque une violente douleur dans le thorax, à l’endroit de la poche de glace. Un geignement douloureux m’échappe, itai. J’ai l’impression de mourir de soif. Je regarde autours pour voir si je trouve quelque chose pour boire, mais rien d’intéressant. Même pas sûr que s’il y en avait, j’arriverais à boire, tellement j’ai mal partout.

« Mi…zu… »

Quand Kenta me dit avoir appelé Akira, une nouvelle peur s’insinue en moi. Il ne fallait pas l’appeler, il va encore paniquer en me sachant à l’hôpital, et encore plus en me voyant ainsi amoché.

« Nii-chan… Il va pani…quer… ... Aaaah… Fait mal… »

Savoir que kenta est à côté de moi me rassure, bien que chacun de ses mouvements me fassent un peu sursauter. Pourquoi j’ai l’impression constante d’avoir l’ombre de cet autre homme sur moi ?

Anonymous
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Ce message a été posté Ven 20 Mar - 0:46
Je sais que j'aurais du y penser avant, mais j'ai vraiment l'impression d'être le plus grand des idiots. J'ai pensé qu'Akihiro ne subirait pas les intentions de mon père si je le quittais, j'ai pensé qu'en cédant à cette pression parentale j'allais avoir l'occasion de m'en sortir mieux, sans même songer à ce qu'il pourrait advenir de mon meilleur ami et de mon petit ami. Katase Kenta, tu es le dieu des idiots, bienvenue au panthéon.

« Oui, c'est moi. » Dis-je, dans l'espoir de le rassurer, avant de répondre à sa question. « Tu as fait une mauvaise rencontre... »

Une euphémisme comme un autre afin de ne pas lui rappeler exactement ce qu'il s'est produit. Je suis sûr qu'il s'en souvient, ne serait-ce qu'en partie, et qu'il s'en rappellera longtemps. C'est le problème des mauvais souvenirs, après tout; ils reviennent toujours aux plus mauvais moments et ne s'effacent qu'avec beaucoup, beaucoup de temps, si encore ils s'effacent.

« Il n'a pas répondu, je pense qu'il doit dormir à l'heure qu'il est. J'irai le voir pour lui expliquer. » Dis-je en essayant toujours de dissimuler mon propre stress, une véritable prouesse.

Comme je l'ai entendu réclamer de l'eau, je souris un peu en me redressant.

« Je vais te chercher à boire. » Dis-je avant de m'approcher de la porte pour sortir, m'arrêtant juste avant de quitter la pièce, inquiet à l'idée qu'il se demande si l'autre imbécile n'allait pas venir lui rendre visite. « Je suis juste à côté, ne t'en fais pas. »

Je ferme soigneusement la porte derrière moi et je me rends au distributeur où j'ai pu acheter ma bouteille un peu plus tôt. Il faut que je me calme si je veux être capable de le rassurer, mais je suis moi-même terriblement inquiet. Et s'il avait peur, maintenant? Et s'il avait peur de moi? L'idée qu'il soit totalement désorienté à cause de cet événement me fait sans doute plus peur que le reste.

Quand j'ai récupéré la bouteille, je retourne à la chambre avant de reprendre place près du lit, ouvrant doucement la bouteille.

« Tu pourras boire seul, tu crois? » Demandé-je après quelques secondes, changeant d'avis sans même attendre une réponse. « Oublie ça, je vais t'aider. »

Avant de penser à m'excuser ou quoi que ce soit d'autre, je crois que je dois m'assurer qu'il va bien. Ou en tout cas mieux qu'au moment où je l'ai trouvé.

« J'aurais du arriver plus tôt. » Dis-je finalement alors que je lui tends un peu la bouteille, espérant qu'il parviendra à boire sans trop faire d'efforts si je la tiens correctement.

Anonymous
Invité
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Ce message a été posté Mer 25 Mar - 11:39
Une mauvaise rencontre… au vu des flashs que j’ai sur ce qu’il s’est passé, je crois que c’est un doux euphémisme de dire ça. Comment cela a pu vraiment arriver ? Et surtout, comment suis-je arrivé dans cet hôpital ? Selon mes maigres souvenirs, cet homme n’était certainement pas enclin à m’emmener ici. Alors… Kenta ? Serait-ce lui qui m’a sauvé et emmené ici ? Bizarrement cette pensée me réchauffe un peu, mais les autres pensées parasites m’assaillent et me font frémir de peur.

Nos paroles dérivent alors vers Akira. Kenta l’a prévenu, mais il n’a pas répondu. Dans quel état sera-t-il lorsqu’il l’apprendra ? Je lui ai promis de ne jamais l’abandonner, que je serais toujours là, qu’il ne m’arriverait rien… Et me voilà cloué à un lit d’hôpital… J’ai peur de sa réaction lorsqu’il saura et qu’il me verra… Mais en même temps j’aimerais qu’il soit là, pour me protéger ou me rassurer, je me sens plus fort quand il est là. Nii-chan, viens vite…

Kenta se redresse alors pour s’éloigner un peu, et je recommence à paniquer. Il va partir ? Déjà ? Il a juste attendu que je me réveille pour m’abandonner de nouveau ? C’est si cruel… Ah… Non… Il va juste chercher de l’eau. Ah oui c’est vrai que j’en ai demandé. Mais il va revenir hein ? Apparemment oui, ouf. J’essaie de lui dire quelque chose, mais ma gorge est bien trop sèche. D’ailleurs j’aurai des questions à lui poser après, tout est encore trop embrouillé dans ma tête.

A peine la porte fermée, le silence de la pièce me submerge. Je n’ai jamais vraiment aimé le silence, préférant toujours mettre de la musique ou la télé, ne serait-ce que pour avoir un bruit de fond. Mais à présent il m’angoisse. J’ai l’impression que c’est comme dans les films, dans les moments angoissants où le silence se fait soudainement, quand les spectateurs se demande ce qu’il va arriver, juste avant l’attaque des méchants dans une grande explosion de bruit, faisant sursauter tout le monde. Et là j’ai l’impression que c’est la même chose, ce silence oppressant juste avant la tempête. Et quand une rafale de vent dehors fait cogner le rideau extérieur contre la fenêtre, je sursaute violemment en cirant de peur… Avant de couiner de douleur. Itaii.

Quand Kenta revient, je tremble encore de peur, mais sa présence me calme peu à peu. En voyant la bouteille d’eau dans ses mains, la soif vient de tenailler encore plus violemment. Quand il m’aide à boire, je relève un peu la tête pour pouvoir me sustenter de cette eau salvatrice. Lorsque l’eau touche mes lèvres, la coupure qui les orne me lance. Aoutch, pas vraiment agréable. Je ne dois pas être très beau à voir vu les douleurs que je ressens sur le visage.

Les dernières paroles de Kenta s’imposent alors à mes pensées. Il aurait dû arriver plus tôt. Une de mes questions revient aussi, maintenant que ma gorge n’est plus aussi sèche, je vais pouvoir la poser. Les autres attendront.

« C’est toi… M’a amené ici ? Tu m’as… Sauvé ? »

Anonymous
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Ce message a été posté Sam 28 Mar - 1:17
Si j'avais suivi les ordres de mon père, j'aurais déjà quitté cet hôpital. Si je l'avais fait, j'aurais certainement attendu qu'on le prenne en charge, là-bas, près de la boîte de nuit, et j'aurais laissé mon ex-petit ami partir avec cette ambulance, restant sur place pour terminer ma soirée comme si de rien n'était. Mais vous savez, je ne suis pas comme ça, je ne suis pas de ceux qui peuvent se mettre des oeillères et oublier ce qu'il se passe autour d'eux lorsque cela peut leur être défavorable; je suis bien trop enclin au stres et je pense que je ne pourrai jamais prendre de décision "rationnelle" dans ce genre de situation, que mon très cher père le supporte ou pas. C'est pour ça que je suis là, pour ça que j'ai décidé de venir jusqu'à l'hôpital avec lui, d'attendre aux soins intensifs le temps qu'il y resterait. Je ne peux pas faire comme s'il ne s'était rien passé entre nous car, je le sais, il s'est passé bien trop de choses.

Après l'en avoir informé, je quitte la salle dans laquelle nous sommes afin d'obtenir une bouteille d'eau et je reviens en lui demandant s'il se sent capable de boire seul. J'ignore où il en est exactement, je sais simplement qu'il était vraiment mal en point lorsque nous nous sommes retrouvés, ou plutôt lorsque je l'ai retrouvé aux prises avec ce gars totalement louche, qui méritait certainement plus que de simples menaces de ma part compte tenu de ce qu'il tentait de faire à celui que j'aime. Oui, je l'aime. Ça vous pose un problème? Mon père aura beau me faire dire ce qu'il veut, cette décision de me séparer de lui n'est pas et ne sera jamais de ma volonté propre, tout comme cette décision de postposer nos projets, nos ambitions, toutes ces choses que nous avons partagé lorsque nous étions ensemble, voire simplement lorsque nous étions collègues.

Je suis relativement heureux de voir qu'Akihiro arrive à boire. Avec mon aide, certes, mais je ne savais pas s'il allait être capable de boire avec toutes ces contusions. Quand il me pose une question, quelques gorgées plus tard, je réfléchis un peu. Je dois lui dire la vérité, pas vrai? Je ne peux décemment pas agir comme mon père le voudrait, en faisant semblant de ne pas avoir été là au bon moment au bon endroit... Je souris un peu avant de reprendre la parole.

« Tu es arrivé ici en ambulance, je n'aurais pas pu conduire... » Avoué-je au bout d'un moment. « Mais oui, je pense qu'on peut dire que je t'ai "sauvé". »

Je laisse un moment passer, puis reprends la parole en un profond soupir qui trahit parfaitement ma pensée du moment.

« J'aurais préféré arriver avant qu'il ne pose la main sur toi. »

Crétin. Je me sentais tout simplement crétin, parce que je l'ai vu entrer dans cette ruelle avec ce gars, je l'ai vu, je me suis même dit qu'il lui ressemblait terriblement, et pourtant je n'ai rien fait pour m'assurer qu'il ne s'agissait pas de lui. À force de vivre dans le déni, on finit par y croire, pas vrai? Je ferme les yeux quelques secondes avant de reprendre la parole.

« Je suis désolé, Akihiro. »

J'ai tellement de bonnes raisons d'être désolé. Tellement de choses que j'ai faites, tellement d'actes manqués. Depuis combien de temps ne s'est-on plus vus, déjà? Oh, plutôt depuis combien de temps ne l'ai-je plus vu, car mon père a une fois de plus réussi à étouffer mes bêtises, ce qui me donne l'occasion de continuer mon travail alors qu'il a mis en suspens celle d'Akihiro. Qui est le vrai responsable dans cette histoire? Mon père ou moi? À force j'ai l'impression d'être un idiot au même titre que lui.

Anonymous
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Ce message a été posté Dim 12 Avr - 0:17
Je me sens vraiment bizarre. Quand je vois le plâtre à ma main et les autres blessures visibles que j’ai, je sais que je devrais avoir bien plus mal, mais je ne sens aucune douleur, enfin j’ai l’impression. Je me sens tellement groggy, que je ne sais plus ce que je ressens ou pas, ni ce que je devrais ressentir. Je sais que je suis allongé sur un lit, mais j’ai l’impression de flotter loin au dessus de moi-même. Très étrange comme sensation. J’ai aussi une impression planante de bien-être, mais la peur me tenaille tant que même les ombres semblent se transformer en cet être répugnant. Pourtant elles ne bougent pas, ou si elles bougent ? Je n’en suis pas sûr. Aaaah très bizarre je vous dis.

J’arrive, je ne sais pas trop comment, à boire avec l’aide de Kenta. Bizarrement, lui, j’ai bien conscience de sa présence, et même de ses mouvements, ses paroles je les entends bien, alors que tout le reste me semble flou. Il me dit que je suis arrivé ici en ambulance. Ah oui, l’hôpital… C’est pour ça que je me sens si bizarre ? Ils m’ont filé un cocktail de médocs vachement fort on dirait. Nyaaaah ça bouge autour de moi… Ah non ça bouge pas… Pfioouf très bizarre. En tout cas mon Kentou à moi il est un super-héros hein… Bah ouais il m’a sauvé. Si je pouvais, je crois que sur le moment je serais probablement en train de sourire comme un imbécile, mais les images de l’autre reviennent et la peur revient aussi. « Avant qu’il ne pose la main sur toi »… Oui c’est vrai…. Kenta a vu ça… Il n’aurait pas dû voir ça… J’ai pas voulu hein, je voulais pas… Je ne l’ai pas trompé hein ? C’est pas trompé ça hein ? Je voulais pas… Ca compte pas hein ? Des larmes s’échappent alors de mes yeux alors que j’essaie de me justifier.

« Je voulais pas… Il avait pas le droit… Je voulais pas… Ken… Il voulait… Pas moi… J’te jure… »

La panique m’envahit encore plus. Et si Kenta ne voulait définitivement plus de moi après avoir vu ça ? Et si je le dégoûtais ? En même temps avoir été touché par…. Un être aussi abject… Je me souviens avoir eu tellement peur, et mal aussi… Je me sens tellement fatigué d’un coup mes yeux veulent se fermer, mais si je les ferme… Kenta va partir non ? Je sens que j’ai dormi beaucoup ces dernières heures… Et pourtant je suis tellement fatigué. Pourquoi ?

« Ken…ta… »

Me laisse pas, ai-je envie de dire, mais les mots ne sortent pas de ma bouche. Je me sens tellement bizarre. La porte s’ouvre alors brusquement, me faisant brusquement sursauter et gémir de douleur. C’est lui ? Non…Dites moi que ce n’est pas lui… ah non c’est une infirmière qui vient vérifier les machines et qui remarque que je suis réveillé. Avant de ressortir de la chambre pour aller chercher un médecin, elle s’adresse à Kenta pour lui dire qu’il allait bientôt devoir quitter la chambre pour mes examens, et que le temps des visites était passé depuis bien longtemps. Un regard suppliant vers lui, j’espère en vain le retenir. S’il part, il risque de ne pas revenir non ?

« Me laisse pas… »

Arf je me sens tellement fatigué…

Anonymous
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Ce message a été posté Dim 12 Avr - 1:53
Je n'aimerais pas du tout être à la place d'Akihiro. Déjà que je gère mal le stress habituellement, être enfermé dans un hôpital, ne plus pouvoir faire ce que j'aime faire et devoir regarder les gens passer en craignant à chaque fois que quelqu'un entre et me fasse du mal me rendrait tout simplement fou. Je sais qu'il doit penser ainsi, parce qu'il a eu peur de moi lorsque je suis arrivé, parce que maintenant encore je sens qu'il a peur de ceux qui pourraient entrer, et cela me fait peur à moi aussi. J'ai peur que cela lui laisse une séquelle morale suffisamment profonde pour qu'il n'arrive plus jamais à profiter de la vie comme il aurait pu le faire autrement. Mais je suis une imbécile, parce que je sais aussi que si il est dans ce lit maintenant, c'est à cause de moi, parce que j'ai été un garçon stupide incapable de tenir tête à son père.

Je lui explique brièvement que je l'ai sauvé, comme il m'a posé la question, et je l'entends qui commence à paniquer, ce qui n'a pas le meilleur effet sur mon stress non plus, car j'ai toujours été tout bonnement incapable de gérer une telle situation. Je ferme les yeux pendant quelques secondes et lui fait signe de se calmer alors que je m'adresse à lui de la manière la plus rassurante possible, en posant mon regard dans le sien dans l'espoir qu'il comprenne que je ne lui en voulais pas. C'était le monde à l'envers.

« Je sais tout ça Aki... Je le sais. Calme-toi.  »

La porte s'ouvre à la volée et je sursaute un peu avant de fusiller du regard la personne qui se trouve désormais dans la pièce avec nous. Saleté d'infirmière de mes deux, tu peux pas frapper à la porte avant d'entrer ou, je sais pas moi, être plus douce dans ce que tu fais? Je pousse un petit soupir d'exaspération et quand j'entends qu'elle me dit que l'heure des visites est terminée depuis longtemps, j'ai juste envie de lui donner la visite de mon poing, qu'elle voit à quel point c'est agréable. Qu'on me laisse un peu tranquille à la fin. Je pousse un nouveau soupir, mais en entendant Akihiro je m'adoucis un peu et je me tourne vers lui.

« Je serai pas loin. Dès que je peux revenir, je reviens, je te le promets. » Dis-je en déposant un baiser sur son front avant de partir. « Je ne te laisserai plus jamais. »

Quelques secondes plus tard, je me redresse et quitte la pièce en un soupir. J'espère vraiment qu'Akihiro se remettra de ses blessures et qu'il n'en gardera pas la marque à vie. J'espère aussi qu'un jour il me pardonnera d'avoir été aussi stupide et d'être le plus gros conn*rd que cette fichue Terre ait porté. En attendant, je peux simplement rester là et m'assurer que tout ira bien pour lui, ou en tout cas mieux que ces derniers mois.

— FIN —

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It's a quarter after one, I'm a little drunk and I need you now ♫ | Akihiro&Kenta

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