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 Tous des poissons | Ying

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Anonymous
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Ce message a été posté Sam 4 Avr - 22:32

Tous des poissons
Ying & Su Hwan

N'importe qui aurait trouvé que le lien qui se tissait entre nous se tissait bien trop vite. Mais c'était parce que n'importe qui ne savait pas ce qui se passait en nous. En moi en tout cas. Bêtement, naïvement, je faisais une confiance aveugle en Ying. Alors quand il me dit qu'il me garderait précieusement, je le crus, tout simplement. C'était ce que j'avais besoin d'entendre, parce qu'au fond je savais bien que Ying ne me lâcherait pas en pleine rue. Peut-être ne mesurait-il pas l'ampleur de mon problème étant donné qu'il n'avait jamais assisté à aucune de mes crises. En tout cas il savait que j'en avais un, c'était déjà ça. Agrippé, cramponné à sa main, je ne me sentais pas seul dans cette nouvelle épreuve. J'eus l'impression que l'école était toute petite tellement le chemin jusqu'à la rue me parut court. Nous y étions.

Mon souffle était court et je n'étais pas tranquille. J'écoutais Ying et m'efforçais de mettre en œuvre son conseil. Les poissons ne m'avaient rien fait, ces gens ne me feraient donc rien. Mon regard se baladait partout. Je m'assurais constamment que Ying ne s'éloignait pas, que je ne le perdais pas, mais, surtout, je faisais attention à la trajectoire des gens. Quelque chose d'aussi naturel que se promener était pour moi un véritable chemin de croix. Mais comme il y avait l'étudiant avec moi, je tâchais de ne pas me ridiculiser. Et puis nous nous arrêtâmes. Je ne compris d'abord pas pourquoi alors je regardai Ying, cherchant une réponse de sa part. C'est alors que je réalisai qu'à côté de nous se trouvaient des horaires. Nous allions… prendre les transports en commun ? « Ying... » Ma voix, faible au possible, fut couverte par le bruit de la circulation. Avant que j'eusse pu l'en empêcher, le jeune homme m'entraîna dans un bus qui venait d'arriver. J'aurais pu lâcher sa main pour refuser de monter, mais alors j'aurais pris le risque de rester tout seul sur le trottoir. Je ne respirais plus. Je n'avais plus d'air. Ying s'était arrêté au beau milieu de tous ces gens et j'étais incapable de faire quoi que ce fût. J'avais besoin d'air, d'espace. Ma main tremblait dans la sienne, et ce n'était en aucun cas du aux vibrations du véhicule. Je n'entendais plus mon compagnon. Sans m'en rendre compte, ma main libre s'était accrochée à son bras et je m'étais rapproché de lui. Mon imagination, loin de suivre ce que lui demandait le jeune homme, me donnait l'impression que ces personnes se rapprochaient de moi. Elles devenaient immenses, imposantes, elles m'enveloppaient tout entier. Elles voulaient que je disparusse. J'ouvris la bouche pour prendre de l'air dans ce qui ressemblait à des sanglots silencieux. Il fallait que je sortisse. Tout de suite.

L'air frais sembla me donner une grande claque. Dans une sorte d'enchaînement incohérent, mon esprit ne m'avait pas totalement restitué ce qui s'était passé. Ying m'avait sorti de là. D'un geste fébrile, j'essuyai les larmes qui commençaient à dévaler mes joues. Sans lâcher sa main, je me tournai dos à l'étudiant, espérant cacher la honte qui m'assaillait. Je voulais vraiment y arriver. J'avais fait des efforts. Mais même quand j'y mettais tout mon coeur, je ne parvenais pas à faire ce genre de choses. Pourquoi était-ce si facile pour les autres ? J'eus un instant besoin de rester là, debout au bord du trottoir, un peu à l'écart du flot ininterrompu de passants. Je chassais de mon esprit, du mieux que je le pouvais, les images floues de ce voyage en autobus. J'aurais pu marcher des heures pour éviter d'avoir à le prendre, je l'avais d'ailleurs fait plusieurs fois déjà. Ma meilleure amie en plaisantait quand elle revenait, les pieds en compote, de nos excursions.
J'étais déçu d'avoir déçu Ying. Si bien que je fis de mon mieux pour me calmer, me concentrant sur ma respiration et détendant mes muscles afin d'arrêter de broyer la main de l'étudiant. Il allait m'emmener quelque part, il y aurait moins de monde et tout se passerait bien, j'en étais certain.


Anonymous
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Ce message a été posté Sam 4 Avr - 22:57

We don't have to be ordinary make your best mistakes ‘cause we don't have the time to be sorry. So baby be the life of the party. I'm telling you, take your shot it might be scary. Hearts are gonna break ‘cause we don't have the time to be sorry so baby be the life of the party we are  Suhwan & Ying

Tous des poissons

Ying avait lu la panique dans son regard. Il avait beau lui parler, il avait beau lui caresser la main ou l'épaule rien n'y faisait. C'était comme si... Comme s'il ne l'entendait plus. Comme s'il n'était plus là. Ying paniqua, ils devaient sortir. Il appuya frénétiquement sur le bouton d'arrêt du bus, et le chauffeur se stoppa au prochain arrêt pour ouvrir les portes et Ying sortit rapidement en l'entrainant. Il se figea, observa Suhwan tout en se confondant en excuse. « Pardon c'est... c'est juste par reflex que j'ai pris ce bus... » Il faudrait qu'il apprenne à ne pas avoir autant de reflex, il était avec un garçon qui avait peur de la foule, il fallait qu'il se calque sur lui. Il grimaça, tira sur son bras et l'enveloppa entre ses bras. Peu importe qu'ils soient dans la rue devant tout le monde, Ying n'avait dans l'esprit que de calmer Suhwan. « Je suis désolé... » A cause de lui, Suhwan pleurait, il avait bien vu ses larmes. A cause de lui, Suhwan avait eu peur. A cause de lui. Ce n'était pas lui qui devait l'aider, c'était définitif, il ne pouvait pas l'aider alors qu'il venait de de lui faire subir ça. Il se détacha de lui après un long moment et le regarda, lâchant sa main pour prendre son visage entre ses mains. Il se pencha et déposa ses lèvres sur sa joue, dans un délicat baiser qui ne désirait qu'à lui demander pardon. Un pardon presque désespéré. Il avait eut tellement peur pour Suhwan. Puis il se recula et reprit sa main, comme il le lui avait dit, il ne le lâcherait pas.

« C'est juste là-bas... on y va ? »

Il ne valait mieux pas traîner dans les rues de sorte à ne pas rester trop longtemps avec tous ses gens qui pourraient très bien déclencher une nouvelle crise à Suhwan. Il lui adressa un faible sourire et l’entraîna avec lui. Il ne marchèrent que quelques mètres avant de s'arrêter devant une devanture de boutique. Une devanture qui ne payait pas de mine, un peu piteuse mais qui annonçait clairement qu'un restaurant se trouvait derrière. Il passa la porte et aussitôt une vieille dame s'approcha, toute joyeuse. « Ying ! Comme ça me fait plaisir de te revoir ! Ho, tu nous as amené un petit copain ? Qu'il est charmant ! Il a un nom ? » Ying retrouva son sourire et sa bonne humeur. Cette vieille dame était très expressive. Peut-être trop pour Suhwan ? Ying hocha la tête et tapota l'épaule de la grand-mère. « Grand-mère, nous venons manger. Il s'appelle Suhwan et laissez-le respirer, il va en avoir besoin si nous mangeons beaucoup ! » Le vieille dame se mit à rire et les emmena un peu plus loin. La table que prenait toujours Ying. Ils étaient seuls dans le restaurant, c'était une aubaine pour Suhwan. De toute façon, personne n'osait mettre les pieds ici mais si seulement ils savaient combien ils avaient tord. Ying s'installa et invita Suhwan à en faire autant, lui lâchant enfin la main. Pour menu, une simple carte qui ne contenait que quelques plats, pas vraiment de choix mais assez pour qu'un estomac soit bien rempli. Ying commença par regarder et tendit la carte à Suhwan en lui souriant. « Tu peux prendre tout ce que tu veux, ici c'est toujours délicieux. » Face à ce compliment, la grand-mère se mit à tirer et à pincer la joue de Ying avec affection, Ying essayant d'y échapper en protestant mais amusé tout de même. On aurait presque pu croire que c'était de la famille.
(c) crackle bones


Anonymous
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Ce message a été posté Sam 4 Avr - 23:26

Tous des poissons
Ying & Su Hwan

Ying fit ce qu'il fallait. Machinalement, je me blottis contre lui, je m'enfermai dans la bulle dont il nous entourait et fermai les yeux. Je n'entendais plus le bruit de la circulation, seulement la voix du jeune homme qui me câlinait. J'avais posé ma main sur son flanc et je prenais le temps de retrouver mes esprits. Il s'excusait mais j'avais déjà oublié qu'il était celui qui m'avait emmené dans ce bus. Pour moi, il était celui qui m'en avait sorti. « Pardon… C'était… la première fois que je prenais les transports en commun. » Encore une première, décidément… J'espérais que le jeune homme ne m'en voulût pas d'avoir réagi ainsi. Je n'avais pas envie de passer pour un gamin pleurnichard à ses yeux. Je n'avais pas envie qu'il prît soin de moi. Est-ce que j'avais le droit, pour une fois, d'avoir envie d'une relation normale ? Je savais bien que c'était impossible. Tous ces romans que je dévorais, ces dramas et ces films qui montraient des histoires d'amitié, d'amour, des tranches de vie, traitaient rarement de cas comme le mien. Personne n'avait envie de se laisser conter l'histoire d'un asocial. On voulait un peu de rêve, de romantisme et de réconfort. Tous ces mots dont je m'abreuvais ne faisaient que me tirer un instant de mon quotidien avant de m'y renvoyer brutalement. Jamais je ne serai en mesure de faire rêver une jeune fille, de lui offrir la protection qu'elle attendait et de lui demander sa main devant une foule émerveillée. Mais au moins j'avais des gens comme Ying autour de moi, qui me donnaient envie d'essayer.

J'allais bien quand il recula. A plusieurs reprises, je clignai des yeux, alors que ses lèvres se posaient délicatement sur ma joue. Mon coeur s'arrêta. Mon visage devait être écarlate car je le sentais chaud et je souriais sans vraiment m'en rendre compte. Les lèvres de Ying étaient douces aussi.
« Oui, on y va. » Je le suivis, serrant doucement sa main dans la mienne, vers un restaurant. Ce n'était pas loin et à vrai dire j'avais totalement oublié la présence des poissons autour de nous. Pendant que nous marchions, mon regard était posé sur Ying. J'étais perdu dans une sorte de rêverie sans images, sans pensées. J'étais en train de faire ce que l'on appelait vivre le moment présent. Je sursautai en entendant la voix forte d'une dame âgée. Je ne m'étais même pas rendu compte que nous n'étions plus dans la rue. Mon sourire était toujours là mais devint un peu bête comme je ne savais pas si je devais ou non parler. Mes yeux se baladaient tout autour de moi, détaillaient l'intérieur étrange de cette échoppe. Si bien que je heurtai la tenancière quand ils s'arrêtèrent à notre table. Cela la fit rire et moi sourire. Son visage était radieux et elle ne m'inspirait que de la bienveillance. Elle me rappelait ma propre grand-mère, qui m'étouffait entre ses seins et me couvrait de baisers et de sucreries à chacune de mes visites.

Je m'assis face à Ying, mon grand sourire dévoilant toutes mes dents ou presque. Le bus n'était qu'un souvenir. J'étais au paradis, il n'y avait pas d'autres mots. J'essayais de mémoriser chaque détail de la pièce et me retenais même de sortir mon carnet pour tout noter. Cela me démangeait. J'avais une tonne d'idées, toutes inspirées par ces murs qui semblaient chargés des histoires dont ils avaient été témoins.
Comme l'étudiant me tendait la carte, je la pris et la regardai attentivement. Mais il était évident que je ne connaissais pas la moitié des plats qui y étaient inscrits. Du coup, je rendis la carte à Ying et me tournai vers la dame. « Je vais prendre tout pareil que lui ! » L'enthousiasme était palpable dans ma voix. On aurait dit un enfant à qui l'on demandait de choisir un parfum de glace. Le pire dans tout ça était que j'avais un appétit d'oiseau. Peut-être aurais-je du le préciser avant de demander à manger tout ce que Ying commanderait ?


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Ce message a été posté Sam 4 Avr - 23:42

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Tous des poissons

Le baiser avait été rapide mais tendre, comme s'il cherchait à effacer la douleur et la peur qu'il avait du simple bout de ses lèvres. Et il semblait que ça avait marché. Il devrait peut-être lui embrasser les joues plus souvent, ça l'aiderait à ne plus paniquer du tout. Arrivé au restaurant – bien que miteux – était tout à fait le genre de Ying. Familial. Arrivé ici, c'était un peu comme rentrer à la maison et voir sa grand-mère nous accueillir avec joie. C'était ce lieu-là que Ying avait choisi dès son arrivée à la Royal. C'était son échappatoire quand ça n'allait pas. Ying racontait absolument tout à cette dame et elle savait tenir les secrets. Du moins... jusqu'ici. La vieille dame se pencha vers Suhwan et le regarda curieusement. « Alors, c'est toi le nouvel ami de mon petit Ying ? Sache que tu es le bienvenue ici ! J'adore tout ceux qui aime Ying. » Elle sourit grandement, montrant le peu de dent qui lui restait. Suite à la commande, la grand-mère hocha la tête. « Ho, très bien ! Comme d'habitude alors ! » Puis elle s'éloigna, laissant les deux garçons seuls.

Ying posa son regard sur le visage enjouée de Suhwan et inclina la tête. Il prit deux paires de baguette et lui tendis les siennes avant de déballer sa paire et de placer la serviette blanche en papier sur ses genoux. « J'espère que tu vas te régaler ! » Ying appréciait la compagnie du lycéen, et encore plus quand il se trouvait dans les endroits qu'il affectionnait tant. Ils patientèrent dix minutes avant que les plats n'arrivent. Les plats, oui. Il y en avait quatre différent. Tous disposés devant eux, ils n'avaient plus qu'à piocher dedans. Les yeux de Ying se mirent à pétiller. C'était beaucoup mais à chaque fois il mangeait tout. Pourtant, il était fin et bien proportionner, c'était à ce demander où il mettait tout ce qu'il mangeait. Il attrapa un bout de viande entre ses baguettes et observa Suhwan. « Bon appétit ! » Et le bout de viande, il l'engloutit. C'était si bon, comme à chaque fois ! Un pur régale. Même le plus prestigieux des restaurants n'auraient pas pu être meilleur que cette cuisine faite avec amour.

Il n'était jamais venu ici avec quelqu'un. D'habitude, c'était seul parce que la seule fois où il avait parlé de se restaurant à des amis, ces derniers avaient fuis comme la peste. A croire que ce lieu était presque hanté alors que pas du tout.
Alors qu'il mangeait, une question le tarauda. Il avala sa bouchée et posa son regard sur le jeune homme. « Dit, c'est peut-être indiscret mais tu as une copine ? » Oui, aussi direct que ça. D'ailleurs, espérons que Suhwan ne s'étouffe pas en l'entendant. Il aurait peut-être du vérifier qu'il n'ai pas la bouche pleine avant de parler !
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Ce message a été posté Dim 5 Avr - 0:16

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Ying & Su Hwan

La vieille dame me faisait sourire. Elle était adorable. « Merci Madame ! » J'avais failli parler en coréen tellement j'étais content, mais je m'étais repris juste à temps. Ma grand-mère me manquait, ma famille en général en fait. Mais ce soir j'avais l'impression qu'on m'avait rendu un peu de mon pays natal, un peu de mon chez-moi. Il fallait que j'en remerciasse Ying. J'attendis que la dame fût retournée dans sa cuisine pour porter mon attention sur celui qui m'avait amené jusqu'ici. « J'aime beaucoup cet endroit. » Il devait vraiment venir souvent, il n'avait pas menti. Je n'avais aucun doute sur le fait que la cuisine devait être excellente. Je faisais vraiment confiance aux goûts du jeune homme. Après tout, la boisson qu'il m'avait donné dans sa chambre était délicieuse !

Nos plats arrivèrent après un peu d'attente. Quatre au total, qui me parurent… impossibles à finir. Mes yeux étaient tout étonnés de voir autant de nourriture. Le quart de l'un m'aurait déjà largement suffis ! Je me gardais bien de le dire devant la gentille patronne, comptant sur Ying pour ne pas laisser de reste. J'en aurais été très embarrassé. Ça sentait rudement bon ! Je me rendis compte que j'avais le ventre bien vide. Du coup, je pris mes baguettes et les laissai un instant suspendues au-dessus de la table, me demandant par où commencer. Je répondis au bon appétit de Ying et imitai son geste, décidant de manger dans le même ordre que lui. C'était absolument délicieux ! Je ne connaissais aucune des choses que je mangeais et je n'avais vraiment pas la prétention de dire que mon palais était assez développé et expérimenté pour reconnaître les saveurs. Je trouvais juste cela merveilleux. La cuisine, comme beaucoup de choses, restait un mystère pour moi. Je ne savais pas marier les goûts, assaisonner les plats ; j'aurais sûrement risqué une intoxication alimentaire aux personnes que j'aurais nourries. Ying mangeait avec appétit, moi je mâchais consciencieusement chaque bouchée. J'avais toujours mangé peu et lentement. Cela expliquait peut-être mon petit gabarit.

Au moment où j'allais avaler ce que j'avais dans la bouche, je manquai de m'étouffer. Par chance, une petite pression sur mon torse suffit à faire passer ce qui s'était coincé dans ma gorge, à l'aise de quelques toussotements aussi. Mon sourire venait de disparaître sous la surprise. Une copine ? Genre… Une petite amie ? Oui, sinon Ying ne l'aurait pas demandé ainsi. « Je… Non... » Est-ce que je devais lui dire que les filles ne m'attiraient pas ? Je relevai mon regard sur lui, réfléchissant à cette possibilité. Il risquait fort de se moquer de moi. A l'école, je subissais régulièrement des brimades concernant ma sexualité. Et même si Ying n'avait pas l'air de me vouloir du mal, je ne voulais pas risquer de baisser dans son estime. « Et toi ? » Je ne savais pas trop si je devais lui retourner la question à vrai dire. J'avais baissé les yeux de nouveau et puis j'avais repris une bouchée. C'était bien la première fois qu'on me posait une telle question. Enfin en dehors du cadre familial. J'étais un peu embarrassé par la discussion. Lihei aurait bien ri si elle avait été là.


Anonymous
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Ce message a été posté Dim 5 Avr - 0:44

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Alors qu'il mangeait, cette question lui était passé par la tête. C'était aussi soudain que curieux mais il avait envie d'en savoir plus. Sur lui. De savoir s'il était amoureux ou non. D'ailleurs, quand il lui répondit qu'il n'avait pas de petite amie, Ying imagina que, peut-être, il était amoureux sans oser se déclarer. Au vu du fait qu'il était timide, il imaginait bien que ça soit le cas. Il lui adressa un léger sourire et hocha négativement la tête tout en engouffrant un autre morceau de viande dans sa bouche comme pour avoir une excuse de ne pas lui répondre de vive voix. Pas de petite amie, non. Mais lui il aimait bel et bien quelqu'un. Un garçon. Non, ça n'était pas vraiment honteux pour lui, il s'en fichait qu'on sache qu'il aimait les hommes mais il ne désirait pas en parler. Parler de ça reviendrait à parler de Junmin et ce n'est pas ce qu'il voulait. A nouveau, le visage de Junmin lui revint en mémoire dès qu'il pensa à lui. Il mâchonna son morceau de viande plus longuement tout en ayant une mine pensive. Junmin, que pourrait-il faire pour qu'il le voit plus qu'il ne la voyait elle ? Que pourrait-il faire pour ne pas être totalement invisible ? Pour être aimé par ce garçon qu'il convoitait plus que tout jusqu'à ce que ça en soit lamentable ?
Junmin avait été celui qui lui avait volé sa première fois et si, au départ, ce fut presque un viol, Ying avait continué à le voir, comme s'il avait aimé ça, comme si, déjà, dès le départ, le coup de foudre avait eu lieu. Finalement, il était masochiste pour apprécier tout ça.

Il releva son regard sur Suhwan, avalant enfin son morceau de viande et lui adressant un large sourire. Autant vider ses pensées. « Je ne suis pas vraiment doué dans l'amour. Je ne sais pas vraiment comment ça doit se passer. » Normal, il ne le vivait qu'à sens unique et faisait tout à l'envers pour obliger Junmin à l'aimer donc, d'un côté, c'était une façon bien désastreuse de connaître l'amour. Il changea de plat et attrapa un morceau de légume, la sauce était bien différente et contrastait avec le goût de la viande qu'il avait mangé juste avant. « Ça, c'est trop bon, goûte ! » Il prit un morceau de légume avec ses baguettes et se pencha vers l'avant pour approcher la nourriture de la bouche du jeune homme. Il le glissa entre ses lèvres et attendit sa réaction. C'était un peu comme si c'était lui qui avait cuisiné et qui attendait son verdict. Un peu comme si Suhwan était un chef gastronomique. « Alors ? » Il était impatient de savoir. De connaître. Inconsciemment, ça lui permettrait d'en savoir encore plus sur lui, notamment sur ses goûts.

Qu'est-ce qu'ils pourraient faire après le repas ? La salle d'arcade ne serait pas forcément une bonne idée, il y avait trop de monde et ça ne pourrait qu'empirer l'état du lycéen. On oublie donc tous les lieux bondés de monde. Retourner à l'école pour s'enfermer dans sa chambre ? Ça serait un peu idiot, non, maintenant qu'ils étaient dehors, autant en profiter pour se ressourcer quelque part. Il verra ça plus tard, peut-être même que c'est Suhwan qui lui donnera l'idée !
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Ce message a été posté Dim 5 Avr - 1:14

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Ying & Su Hwan

Ying n'avait pas de petite amie. D'un certain côté, cette information me soulagea. Je n'avais pas réalisé l'état anxieux dans lequel je me trouvais en attendant sa réponse. Je ne savais pas vraiment en quoi ce point précis me rassurait. Peut-être que je m'imaginais qu'il aurait par conséquent plus de temps à m'accorder. Il était plongé dans ses pensées et cela aurait du me mettre la puce à l'oreille, me signifier que même s'il n'avait pas de petite amie, son coeur n'était pas pour autant libre. Mais je ne remarquais même pas l'absence de l'étudiant. J'étais moi aussi ailleurs. Je piochais distraitement dans les plats en pensant à Ayden. Est-ce que, parce qu'il était avec quelqu'un – parce que j'en étais quasiment sûr – il devait me voir moins ? Il me manquait. J'allais souvent au planétarium, mais ne l'y trouvais jamais. Ces derniers temps, je m'étais de nouveau renfermé sur moi-même. Heureusement, il y avait Lihei qui faisait de son mieux pour me changer les idées et, plus récemment, Ying en qui j'avais trouvé, sans vraiment en avoir conscience, une sorte de substitut. Bien sûr, Ayden et lui étaient bien différents, mais au final ils semblaient avoir les mêmes intentions envers moi et je ressentais la même plénitude quand j'étais près d'eux. La bizarrerie de la chose résidait principalement dans le fait que je ne connaissais pas Ying mais que je l'avais déjà adopté.

Ses mots me tirèrent de mes pensées. Je n'aurais pas mieux formulé cela. Il venait de résumer en deux petites phrases toutes simples mon problème. Sauf que moi… « Oh ! Je connais plein de choses là-dessus. Si tu as besoin un jour... » Comme sur tout ce à propos de quoi j'écrivais, j'avais dévoré des encyclopédies, parcouru des romans, des nouvelles, interrogé du monde, fait des recherches poussées sur les sentiments amoureux, la séduction, le couple. Je savais très bien comment cela se passait – sauf la partie sexuelle, mais ça c'était une autre histoire. Non, mon souci principal était de me connaître moi-même. Je n'avais aucune idée de ce qui était ou non de l'amour, j'avais souvent confondu. Je savais que je confondais encore. Ayden était mon ami, je ne pouvais donc pas en être amoureux. Logique. Je savais bien comment cela se passait, oui, pourtant j'étais incapable d'appliquer ce que je savais.

Ying me soulagea aussi en changeant de sujet. Je pris ce qu'il me tendait, un peu intimidé par ce geste. Sur l'amitié aussi j'en connaissais un rayon. Mais plus je côtoyais Ying, plus mes certitudes étaient remises en cause. Maintenant qu'il avait soulevé la question dans mon esprit, je me rendais compte qu'il faisait des choses qu'on aurait pu associer à… non, c'était ridicule. Ying ne pouvait pas aimer les garçons. Il était… Il avait quelque chose de pur, il était parfait. Les anges avaient la reconnaissance de Dieu, pas les homosexuels. Ying était un ange. Alors ses gestes étaient seulement amicaux, je ne devais même pas en douter. Un sourire radieux illumina de nouveau mon visage. « C'est délicieux ! » Il n'y avait pas d'autre mot. J'étais ravi de goûter à toutes ces bonnes choses. Mon esprit avait enregistré les noms des plats sur la carte alors je saurai quoi demander la prochaine fois. J'espérais revenir. Avec Ying de préférence. Je n'étais de toute façon pas difficile, mais je savais vraiment apprécier ce qu'on me servait.

Tout en dégustant les plats qui étaient devant nous, je ne me départais pas de mon sourire. Je regardais tantôt Ying, tantôt la nourriture, perché sur un petit nuage. « Tu es chinois Ying ? » Pourquoi est-ce que je posais autant de questions ? Ce n'était vraiment pas dans mes habitudes… Son prénom, principalement, m'avait mis la puce à l'oreille. J'avais remarqué l'accent discret du jeune homme et puis son visage, qui n'avait pas les traits habituels des nippons. Ou peut-être un peu… Ou alors je me faisais vraiment des idées. Si ça se trouvait, c'était encore mon imagination qui me racontait des histoires. Mais j'aimais bien l'idée qu'il fût chinois à vrai dire.


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Ce message a été posté Dim 5 Avr - 12:08

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Tous des poissons

Ellen ou pas, s'il avait envie de voir Junmin il le voyait, point. C'est pas comme s'il allait encore devoir demander l'avis de cette fille non ? Il n'avait pas non plus envie qu'elle piétine ses plates bandes mais pourtant c'est ce qu'elle faisait en s'emparant de ce qui lui appartenait car oui, Junmin lui appartenait et il était formel là dessus. Si on lui demandait s'il sortait avec lui, il aurait dit oui. Mais ce n'est pas ce que Suhwan lui avait demandé. Il lui avait demandé s'il avait une petite amie et il avait répondu non. Jusqu'à preuve du contraire, Junmin était un garçon et non une fille. Bon, d'accord, c'était jouer sur les mots.

Besoin d'aide un jour ? Pour savoir ce qu'est l'amour ? Comment pouvait-il lui expliquer ? Une explication c'est vague et il était impossible qu'il lui montre. C'est comme si Ying lui demandait soudainement de chanter à la perfection, sans prendre de cours de chant avant. Enfin, si ça se trouve, il chantait déjà à la perfection. Voilà, si ça se trouve c'était ça... Il... « Tu sais plus de choses que moi alors. » Ouais, Suhwan, même s'il était lycéen, en avait apprit plus que lui dans sa vie. Même les rapports sexuels si ça se trouve, il savait sûrement comment ça pouvait se passer. Ying, lui, ne connaissait pas les rapports normaux. Ce qu'il avait eu avec Junmin avait toujours été brute et très viril. Pas vraiment de douceur, pas vraiment d'amour en soi. Mais passons, ce n'était pas si grave s'il ne connaissait encore rien, il avait toute la vie pour apprendre plus qu'il n'en savait. En apprendre plus sur les relations sexuels ? Sans Junmin ? Impossible, il s'était promis qu'il serait le seul à le toucher. Et puis c'était bien assez, déjà qu'il se torturait pour Junmin, si en plus il devait assimiler tout un tas d'information, ça serait bien trop compliqué pour lui et il finirait fou, bon à interner.

Il fallait changer de conversation, se changer les idées aussi, il fallait que Junmin sorte de ses pensées un tout petit instant. Il en avait assez de sans cesse se remettre en question. Pourquoi Junmin ne le ferait pas un peu, lui ? Le chinois proposa donc une bouchée à Suhwan qui l'accepta volontiers. Le verdict ne se fit pas attendre bien longtemps et un sourire éclaira le visage du jeune homme. Il trouvait ça bon, tout comme lui. Alors ils avaient absolument les même goûts ! Tout du moins pour la nourriture déjà, c'était un bon point. « Hm ? Oh, oui, je suis chinois. » ça se voyait ou s'entendait autant que ça ? Après un rire amusé, Ying reprit un morceau de viande. Il est vrai que son accent était présent et, quand il était en colère, tout ses jurons se faisait principalement en chinois. De temps à autre, même, il se trompait et mélangeait toutes les langues à la fois. Il parlait le chinois, logique mais également le coréen et le japonais tout comme un peu d'anglais bien que cette dernière langue soit très difficile pour lui. S'il devait écrire en coréen, il se trompait souvent dans le choix de certain caractère, faisant quelques amalgames. Mais en japonais, il s'en sortait plutôt bien. D'ailleurs, c'était presque sa fierté. « Tu as toujours vécut ici ? » Si Suhwan désirait en apprendre plus sur lui, il allait en faire de même et ce petit dîner était une bonne raison pour ça. C'était plutôt une bonne coïncidence qu'ils se soient rencontrés, non ?
(c) crackle bones


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Ce message a été posté Dim 5 Avr - 12:46

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Ying & Su Hwan

Je ne me trouvais pas de mérite concernant mes connaissances. Tout ce qui devait s'acquérir par l'expérience n'étaient que des notions techniques pour moi. Je ne connaissais pas la pratique, j'ignorais les exceptions, la passion était également une notion très floue à mes yeux. J'avais la naïveté de penser que l'amour ne pouvait être que pur et romantique. L'avenir me donnerait tort…

Ying avait retrouvé le sourire et moi aussi. Je voulais que ce fût ainsi entre nous. Je voulais que le jeune homme sourît toujours. Etait-ce égoïste d'exiger un peu de bonheur ? Je voulais juste une pause dans mon quotidien agité. Je ne m'étais pas trompé, l'étudiant était chinois. La diversité des nationalités qui peuplaient l'école m'étonnerait toujours. « J'ai lu plein de choses sur la Chine ! » Je n'en dis pas plus mais mon regard parlait pour moi. J'étais émerveillé par toutes les cultures que j'avais découvertes dans mes lectures. Bien sûr, j'avais conscience que le régime politique du pays d'origine de Ying était loin d'être idéal. Mais si on passait outre, cette terre avait l'air magnifique. J'avais du m'en imprégner pour écrire sur Ayden et cela m'avait donné envie d'y aller un jour. Bien sûr, je savais que ça m'était pour l'instant impossible. Voyager serait un calvaire pour moi. Mais au-delà de ça, il y avait le problème des finances. Je n'étais pas rentré chez moi depuis que j'avais intégré Royal. Mes bourses suffisaient tout juste à payer l'école et je savais que mes parents se démenaient pour faire rentrer de l'argent dans les caisses. Je me devais donc de réussir mes études, mais surtout de m'assurer un avenir. J'avais des doutes sur le fait que mes écrits suffiraient à me faire vivre et à aider mes parents. A la question de Ying, je secouai négativement la tête, finissant de mâcher mes légumes avant de répondre. « Non, je suis coréen. Ça ne fait que deux ans que je suis à Tokyo. » Et je ne m'y faisais toujours pas. En regardant l'étudiant, je me perdis un moment dans mes pensées.

Il devait vraiment être talentueux pour être entré dans cette école. Ou alors sa famille était riche. Ou les deux. Mais je préférais m'arrêter à la première option. Ying devait forcément chanter merveilleusement bien et avoir un don pour les métiers de la scène et du spectacle.
Il avait bon appétit contrairement à moi. Les plats se vidaient rapidement et je voyais déjà la fin de cette soirée approcher. Même si cela me rendait un peu triste, je ne me départais pas de mon sourire. J'étais du genre à me contenter de ce que j'avais et je ne m'étais jamais senti aussi riche que ce soir. Ying était un ange, j'en étais vraiment persuadé. Il était tellement généreux avec moi ! Il n'y avait qu'Ayden qui eût réussi à m'émerveiller autant. Ying était magicien aussi, parce que j'étais totalement enchanté. Pourtant, j'avais envie de prolonger un peu cet instant.

Le ventre plein, je posai mes baguettes sur la table et m'assis en tailleur sur ma chaise. « J'ai vu un parc en venant... » Je détournai le regard, un peu embarrassé par ma requête. C'était faux, je n'avais vu que Ying en venant. Je savais juste où est-ce que nous nous trouvions. J'étais déjà venu dans ce quartier avec Lihei. J'avais vu ce parc avec elle mais n'y étais jamais allé, parce qu'il y avait beaucoup trop de monde. Mais maintenant que la nuit était tombée, l'endroit devait être beaucoup moins peuplé. Du coup, après une courte hésitation et d'une toute petite voix, je demandai, intimidé. « Tu crois qu'on pourrait y aller ? »


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Ce message a été posté Dim 5 Avr - 18:32
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Quand Ying était plus jeune, beaucoup plus innocent qu'il ne l'était aujourd'hui, il s'était imaginé ce qu'il serait une fois rentré dans l'âge adulte. Que ferait-il ? Sûrement chanteur et célèbre avec un bon salaire pour pouvoir mener une vie correcte. Avec qui serait-il ? Avec une jolie jeune femme à qui il ferait deux ou trois enfants si ce n'est pas plus, en espérant que ça soit tous des garçons. Que ferait-il de ses journées ? Il parcourrait la terre entière en procurant du bonheur aux gens grâce à ses concerts, ses chansons qu'il aurait lui-même écrites. Mais tout ça, n'était que des pensées pures et innocentes. Rien de tout ça n'était en passe d'arriver et il était loin d'aimer une jeune et jolie femme et de lui faire des enfants en raison de son orientation sexuelle. S'il était heureux ? Peut-être, malgré tout. Ying savait trouver le bonheur même dans le malheur. Il ne sera peut-être jamais chanteur et ne fera sûrement jamais de concert ou bien seul, dans sa chambre avec comme publique son lapin en peluche – qui, d'ailleurs, se trouvait toujours dans son sac.

« Pleins de choses ? Tu aimes la Chine ? » Ying ne se souvenait en rien de la Chine. Il était trop jeune, sûrement, ou bien était-ce l'accident qui lui avait ôté tout souvenir. C'était bien ça, cet accident avait ôté tout souvenir de sa tête. Même son enfance, il ne se rappelait plus. Il était incapable de jouir de ses anniversaires, de se rappeler de ces bons moment autour d'un gâteau et de savoir même quels cadeaux il avait pu avoir. Son enfance lui avait été volé par le destin. Ce destin même qui avait guidé Suhwan jusqu'à lui. Sa vie n'était qu'un puzzle dont il se contentait d'en récupérer les pièces pour pouvoir achever le dessin de son existence. Et les trous qui manquait, il essayait de les remplacer par un coloriage mais comme on peut s'en douter, si l'on essaie de recopier soi-même les pièces qu'il manque, ça se voit, ça rend le puzzle moins joli. Sa vie l'était moins quand il tentait d'inventer des choses qui n'existaient sûrement pas. « Deux ans ? C'est tout récent ! En tout cas, tu parles bien la langue. Je t'avoue que j'ai beaucoup de mal avec le coréen. » Il se mordit la bout de sa langue et réfléchis un instant avant de prononcer une parole coréenne. « J'aime beaucoup tes chevaux. » Encore une fois, il avait fais l'amalgame et avait remplacé le cheveux par chevaux. C'était souvent comme ça. Il y avait un mot qu'il remplaçait par un autre et très vite, ça devenait incompréhensible. Mais peut-être que Suhwan aura comprit ? Ying ne pu s'empêcher de rire. Au moins, il s'apercevait de ses erreurs. « Ah ! Cheveux. Pas chevaux. »

Plus les minutes avançaient, se transformant en heures, plus les plats se vidaient. Bien que Suhwan est nettement moins mangé que lui. Avait-il un petit appétit ? Ying devina que le jeune homme avait un petit estomac. C'était une question d'habitude. Si l'on habituait on estomac à ne pas manger beaucoup, alors nous étions vite rassasié avec peu. Le tout, c'était de manger à sa faim. L'histoire du parc intrigua Ying qui mit un petit instant avant de situer le parc en question. Son regard se tourna sur la vitre et il remarqua, qu'en effet, la nuit commençait à tomber. Seraient-ils apte à aller au parc et à rentrer avant le couvre-feu ? Ils auraient peut-être des ennuis si jamais ils rentraient trop tard, alors il leur faudrait chercher un endroit ou passer la nuit. Ou bien braver le danger en rejoignant discrètement leur chambre, ça pouvait être amusant aussi. Sa timidité le fit rire et il hocha la tête positivement. « Pourquoi pas ? Quand il est question de s'amuser, je suis toujours partant. » Ce qui n'était pas faux. Ying aimait faire la fête, bien qu'ils n'abusent jamais de l'alcool. Bien sûr, il en buvait un verre ou deux mais jamais plus, histoire de rester sobre. Il n'avait jamais fini saoul. Mais là, il n'était pas question de boire de l'alcool. Il fit signe à la grand-mère qu'ils avaient terminés. Elle débarrassa le tout en se préoccupant qu'avait eu le repas mais Ying la rassura rapidement en lui signalant que tout avait été parfait, comme d'habitude. Il paya et ils furent apte à sortir du petit restaurant après que Ying eut chaleureusement salué la vieille dame qui espéra les revoir très vite.

« Tu aimes les sensations fortes ? » Qui dit manège dit manège à sensations fortes donc autant savoir s'il aimait ça où s'ils devaient uniquement se conformer aux manèges plus calmes. Quoi que, maintenant qu'ils avaient bien mangé, était-ce bien prudent de retourner leur estomac ?


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Est-ce que j'aimais la Chine ? Sûrement oui. Du coup j'acquiesçai et répondis sur le ton de la confidence à Ying. « Je crois bien. J'ai vu des tas de photos magnifiques de ce pays ! Et même si le régime politique n'est pas génial, l'histoire chinoise est passionnante ! » Quand on y réfléchissait, tout me passionnait. J'adorais apprendre des choses, j'adorais qu'on me racontât des histoires, alors j'écoutais et lisais toujours très attentivement. Par chance, j'avais un Q.I. assez développer pour savoir gérer ma mémoire et retenir à peu près tout ce que je voulais. Mais dans notre école, ce n'était pas exceptionnel. Je pensais d'ailleurs que parmi ces gens intelligents, j'aurais trouvé ma place. Mais ça n'avait pas été le cas malheureusement.

Un petit rire passa mes lèvres quand Ying tenta de parler coréen. Il s'était trompé de mot et je trouvais ça amusant. Il se corrigea d'ailleurs avant que j'eusse à le faire. Alors, spontanément, j'applaudis quelques secondes, tout content d'entendre un peu de ma langue natale. En effet, je parlais bien japonais, et d'autres langues aussi. Mais je n'avais pas de mérite, c'était mes études. « Bravo ! » Je devais avoir l'air d'un gosse avec mon sourire radieux et mes yeux qui pétillaient. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas ri ainsi.

J'avais posé mes baguettes, marquant la fin de mon repas. J'observais Ying, qui faisait honneur à la cuisinière en se régalant des plats qu'elle nous avait amenés. Quand il accepta d'aller au parc, je me sentis pousser des ailes. Je n'avais jamais essayé ce genre de choses. J'avais un peu peur, c'était vrai, mais comme je savais que le jeune homme m'accompagnerait, j'étais rassuré. Je lui faisais assez confiance pour être sûr que je passerai une bonne soirée. Je ne pensais pas au couvre-feu. A part la nuit où nous avions dormi ensemble, je n'avais jamais remarqué qu'il y en avait un. Il fallait dire que j'étais toujours dans ma chambre de bonne heure et que j'en sortais rarement après le dîner. La tenancière vint débarrasser et comme elle demandait si tout s'était bien passé, je la remerciai avec un grand sourire. Elle avait dit que j'étais le bienvenu ici alors je comptais bien revenir, avec Ying de préférence. Ou peut-être que j'emmènerai Lihei la prochaine fois. Elle aussi avait le droit de goûter à cette cuisine délicieuse.

Quand vint le temps de dire au revoir à la dame, je m'inclinai à plusieurs reprises très poliment, puis je suivis mon compagnon en dehors du restaurant. Nous prîmes le chemin du parc et je m'autorisai à prendre la main de Ying. C'était juste pour être sûr de ne pas le perdre. Nous étions en pleine semaine alors il y avait moins de monde dans les rues maintenant que la nuit était tombée. Pourtant, cela suffisait à faire battre mon coeur un peu plus fort et à me forcer à imaginer tout un tas de petits poissons autour de nous. Je tournai mes grands yeux vers le visage de mon ami et haussai légèrement les épaules. « Je ne sais pas. » Je n'avais jamais essayé d'en avoir à vrai dire. Sauf s'il était en train de parler des sensations fortes qu'on avait en dehors des manèges, auquel cas je détestais cela, c'était évident. Même si je me montrais enjoué, mon ton était prudent. « J'ai envie… d'essayer. » Il y avait bien entendu une condition : Ying devait le faire avec moi. Sinon je ne monterais dans aucun de ces trucs dont nous nous approchions. Il y avait des lumières partout et de la musique en fond, tout un tas de couleurs aussi qui se détachaient dans la nuit. On se serait cru dans un autre monde. Je serrai un peu plus fort les doigts du jeune homme, émerveillé par tant de choses nouvelles. Certaines personnes criaient dans des machines qui m'impressionnaient beaucoup. Tout allait vite, haut, secouait, mettait la tête à l'envers. Les gens payaient pour faire cela ?


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Ce message a été posté Dim 5 Avr - 22:06
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L'histoire chinoise... Bien sûr que Ying s'était renseigné à ce propos. Ayant tout oublié de part son amnésie due à son accident, il avait tout réapprit. Notamment l'histoire de ses terres natales. Inutiles de préciser que tout ça fut très dur à retenir et à assimilé mais il y était parvenu au fil du temps. Aujourd'hui, il était capable de raconter à peu près ce qu'il s'était passé et ce qui se passait dans son pays. Le plus dur étant de parler de tout ça. C'était un régime politique très strict et, souvent, c'était même assez mal vu. Ying craignait qu'on ne critique son pays, qu'on la montre du doigt en la comparant à d'autre. Il n'y avait pourtant pas de comparaison à faire. D'ailleurs, le chinois espérait pouvoir y retourner un jour. Visiter ses terres qu'il avait foulés quand il était tout petit. « Je suppose que ce qu'on voit sur les photos n'est pas toujours très réaliste. Il faut se méfier des photographies pour les touristes. » Il inclina la tête en souriant. Il valait mieux, en effet, si l'on désirait se faire une vraie idée d'un lieu, ne pas regarder de site touristique ou qui vante forcément le bien du pays. Il faut aussi savoir se retrouver dans l'envers du décor. Peut-être que, derrière ce beau palais, se cache un tas de ruine. Peut-être qu'au-delà de forêt, il y a une vrai dévastation. Ce n'était peut-être pas un paradis... Ou alors un paradis caché. Ce qui ne voulait pas dire que la Chine était un pays désastreux, bien au contraire. C'est seulement qu'il fallait bien se renseigner.

L'entendre rire déclencha le mien. Je savais déjà la bourde que j'avais fait. Puis, finalement, plus aisément que je ne l'avais fais, plus aisément encore que quand je parlais Japonais, je prononçais quelques mots en chinois, ma langue maternelle. « Je suis ravi de pouvoir te connaître. J'espère que tu en es conscient. » Saurait-il comprendre ? Il devait peut-être connaître le chinois s'il s'était autant documenté dessus. Ou pas. Se documenter sur un pays ne signifie pas forcément le parler. Ying afficha un large sourire et se leva, sortant avec lui à l'extérieur de l'échoppe pour se mettre en chemin. Aller au parc d'attraction, c'est amusant et Ying n'y était allé qu'une seule fois depuis qu'il avait commencé l'université. C'était rare qu'il s'accorde autant de temps libre sans finir par plancher sur ses cours. Bon, demain il avait un peu de temps libre entre deux cours, il se rattrapera à ce moment-là. Une main saisie la sienne et il jeta un rapide coup d'oeil à Suhwan. Un petit sourire s'afficha et il ne fit rien pour l'en déloger. Qu'il garde sa main dans la sienne pour ne pas se perdre.

Qui dit manège, dit sensations fortes. Tout du moins pour Ying. On sait tous qu'une sortie en parc d'attraction ne va pas sans de fort manèges. Mais est-ce que Suhwan pourrait aimer ça ? Surtout s'il ne semblait avoir jamais essayé ? Déjà, il faudrait commencer prudemment et voir petit à petit jusqu'où il peut aller. Commençons par le bateau pirate. Ça tangue, ça va d'avant en arrière, de plus en plus haut mais ce n'est pas vraiment violent. « Je sais déjà où on va aller. Et ne te sens pas obliger de faire des choses que tu n'aimes pas, le tout, c'est qu'on s'amuse. » Il lui sourit et s'approcha du guichet pour payer. Il prit les deux tickets et grimpa avec Suhwan dans le bateau, se plaçant sur un banc, ses doigts s'accrochant à la bar d'une main, l'autre continuant de tenir celle du jeune homme. « Le but, c'est de lever les bras, de crier aussi fort que possible et de rire. Rire à plein poumons. Défoule toi, ici on est tous pareil ! » Il lui sourit et se pencha vers lui, au moment même où le bateau démarrait. Une petite secousse ce qui fait qu'au lieu de venir pour lui parler à l'oreille, leurs lèvres viennent à peine se frôler. Loin de s'inquiéter pour ça Ying lui adresse un petit geste d'excuse. « Accroche-toi ! »


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Ce message a été posté Dim 5 Avr - 22:58

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Je n'étais pas du genre à m'arrêter aux photographies touristiques, mais ça Ying n'était pas censé le savoir. J'étais d'accord avec lui alors je ne vins pas le contredire. Lorsqu'il parla en chinois, je fus vraiment touché. A tel point que je ne pus que répondre un pauvre « merci » dans la même langue. Cela me fit quand même un drôle d'effet de l'entendre dans sa langue maternelle. Un drôle d'effet… physique. Si bien que j'étais doublement content d'avoir à saluer la vieille dame en sortant, me distrayant ainsi de ce désagrément.

Ying, ne me connaissant pas, ne pouvait pas réaliser à quel point mes efforts portaient leurs fruits ce soir. Hier encore, sans sa main dans la mienne, j'aurais été incapable de mettre les pieds dans une telle fête sans tourner de l'oeil. Sauf qu'aujourd'hui c'était différent. Il était là et je persistais à garder à l'esprit que ces gens, à l'instar des poissons tout à l'heure, ne pouvaient pas m'atteindre. Je lui souris largement quand il dit savoir où aller. Je lui aurais bien répondu que je ne savais tout bonnement pas ce que j'aimais ou non et qu'il allait donc être difficile de le prévenir dans ce cas. Il marchait vite et moi je trottinais à ses côtés, mes yeux s'émerveillant d'un rien. Encore une fois, il paya pour nous deux l'accès au manège. J'aurais du me douter que ces attractions n'étaient pas gratuites… Ce que je pouvais être bête ! Le pire dans tout ça était que je ne pouvais absolument pas prendre les devants et inviter Ying à la prochaine attraction. Je n'avais pas un sou en poche. Alors je notai dans un coin de ma tête de trouver un moyen de remercier le jeune homme. Je ne pourrais même pas le rembourser plus tard, alors il allait falloir que je me creusasse la tête afin de le contenter à l'avenir.

Nous montâmes à bord d'un grand bateau et nous assîmes l'un à côté de l'autre. J'avais les yeux fixés sur Ying qui m'expliquait le but du manège. Mon sourire ne semblait plus vouloir me quitter. J'avais dans le ventre une drôle d'appréhension que je n'écoutais absolument pas. Si l'étudiant disait qu'on allait s'amuser, je le croyais. Du coup, je me cramponnais à la barre, me demandant tout de même si j'arriverai à suivre son conseil et à lever les mains lorsque ça aurait commencé. Mon coeur rata un battement. Et puis il repartit de plus belle. M'accrocher ? Je me cramponnais à cette barre comme à ma vie. Mon sourire s'était effacé sous la surprise et j'avais le regard rivé droit devant moi. Le manège commençait à bouger, de plus en plus vite, de plus en plus haut. Je sentais l'air frais caresser mon visage d'abord, puis carrément le fouetter, faisant voler mes cheveux. J'entendais Ying à côté de moi qui riait tandis que le sol s'approchait puis s'éloignait à une vitesse qui me semblait vertigineuse. Cela me provoquait de drôles de sensations qui avaient fait disparaître de mon esprit les lèvres de mon compagnon. Je ne me rendais même pas compte que mon sourire était revenu, ni que je criais à chaque fois que nous montions ou descendions. J'avais oublié ce que m'avait dit Ying, mon rire vint spontanément. Comment pouvais-je rire alors que je sentais bien que j'avais peur aussi ? C'était tellement étrange !

Le bateau ralentissait sa course, amoindrissant progressivement son balancement. Je n'avais pas lâché la barre comme me l'avait conseillé Ying mais je n'avais jamais autant ri de toute ma vie. « Encore ! » Je mis la main devant ma bouche et étouffai un petit rire gêné quand je réalisai que j'avais parlé à voix haute. Et fort en plus de ça. Je tournai la tête vers Ying pour lui demander si on pouvait le refaire, plus poliment cette fois. Mais rien ne sortit de ma bouche. Je m'étais figé et mon expression s'était crispée. Est-ce que j'avais rêvé ? Tout à l'heure, juste avant que le manège ne démarrât, est-ce que… Est-ce que ses lèvres avaient rencontré les miennes ? Un frisson parcourut mon échine. Je me demandai soudain si j'avais le droit d'espérer un peu. Rien qu'un peu. En fait, je devais être en plein rêve. Personne ne vivait de soirées aussi magiques. D'abord l'aquarium, puis ce baiser sur ma joue, le restaurant, les manèges et enfin… un baiser ? Je ne savais pas si on pouvait vraiment appeler ça comme ça. J'avais déjà vu des gens s'embrasser, évidemment. Ça durait un peu plus longtemps, c'était plus… appuyé. Je m'efforçai de sourire tandis que je réalisais que Ying ne l'avait tout simplement pas fait exprès.


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Ce message a été posté Lun 6 Avr - 0:22
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S'il lui répondait par cette langue c'est qu'il avait forcément apprit le chinois. Ainsi, Ying ne s'était pas trompé, le jeune homme avait bel et bien une intelligence avancée. Comment pouvait-on aussi bien parler tout un tas de langues ? Enfin, pour le moment, il n'avait entendu que le japonais et le chinois mais forcément, il savait parler le coréen à la perfection puisque c'était sa langue natale. Ying l'admirait d'avoir cette capacité à apprendre aussi vite. En même temps, quiconque arrivait à RPS étaient forcément doté d'un don particulier, sinon personne n'irait dans cette prestigieuse école.

Le bâteau s'était mit en marche, d'avant en arrière toujours plus haut, la descente toujours plus vite, soulevant le cœur de Ying qui riait et criait autant qu'il le pouvait. Son visage était radieux bien que ses joues étaient rougies par le vent froid les cinglants avec la force de l'attraction dans lequel ils se trouvaient. C'était tellement amusant qu'à présent, Ying ne pensait plus à rien qu'au bonheur qui l'envahissait. Depuis longtemps il ne s'était pas amusé de cette façon. Il n'y avait plus rien pour le perturber, plus rien pour l'inquiéter ou le chagriner. Plus rien si ce n'est ce rire qui ne cessait d'échapper à sa gorge. Tout comme Suhwan d'ailleurs. Un regard vers lui rassura instantanément le chinois. Son ami s'amusait bel et bien. Il n'avait pas peur et son visage était illuminé. Il n'avait plus ce visage assombrit. Rien. Il semblait heureux comme si jamais il n'avait pu l'être. Ying avait au moins gagné ça. Et il était heureux d'en être à l'origine.

Le bateau cessa peu à peu de tanguer jusqu'à ce stopper complètement l'attraction était terminée. Tout du moins leur tour. Encore ? Ying éclata de rire et tapota l'épaule du jeune homme. « Si on en refait trop vite, on va finir par vomir notre repas ! » Il le regarda un moment, se laissant dévisager. Pourquoi cette expression sur son visage ? Inclinant la tête, Ying s'apprêta à lui demander ce qu'il se passait quand il lui sourit. Peut-être avait-il été déçu que le tour de manège se stoppe là ? Oui c'était sûrement ça. Ying lui rendit son sourire et prit sa main pour descendre avec lui de l'attraction. Il marchait entre les stands, vérifiait ce qu'ils pourraient essayer avant de lui montrer, du doigt, un petit cube de verre. « On essaie d'attraper des peluches ? » En effet, la machine à pince était bourré de tout un tas de peluche en tout genre. Ying s'empressa de rejoindre la machine et d'y introduire une pièce. Il tenta de diriger la pince comme il faut mais au moment où il allait pour attraper la peluche, la pince se referma trop sur la droite et, donc, dans le vide. C'était raté. En même temps, il n'était pas vraiment doué pour viser juste et il aurait fallut qu'il calcul tout les angles mais la machine ne lui laisserait jamais assez de temps. Il tourna la tête vers Suhwan et se décala sur le côté, lui laissant le champ libre. « Tiens, essaie toi, moi je n'y arrive pas. On a le droit à 3 essais encore ! » Ying colla son nez contre la vitrine de peluche et sautilla presque sur place, pressé de savoir si Suhwan allait y arriver ou non.


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Ce message a été posté Lun 6 Avr - 0:44

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Ah oui, je n'avais pas pensé au repas. Il aurait été bête de rendre un dîner si bon ! Il y eut un moment de flottement pendant lequel je repris pieds avec la réalité. Je souriais, mais j'avais envie de pleurer. J'étais idiot. On appelait cela un ascenseur émotionnel. J'avais en une fraction de seconde commencé à nourrir un espoir fou, je l'avais même fait grandir un peu. Et puis je m'étais rendu à l'évidence : ce n'était pas volontaire de la part du jeune homme. Pourquoi cela l'aurait-il été ? Je savais pourtant depuis un bon moment que personne ne s'intéresserait jamais à moi dans ce sens. Comme connaissance, camarade, copain, ami, tout le monde pouvait tolérer et même apprécier la différence de l'autre. Mais quand il s'agissait d'amour, il fallait approcher de la perfection. C'était un critère que je ne remplirais jamais. J'étais habitué à avoir beaucoup d'émotions dans une journée, mais là ça commençait à faire beaucoup pour moi.

Pourtant je me ressaisis et suivis Ying à travers le parc. Il avait repris ma main et je me retenais de la serrer trop fort. J'avais un nouvel ami, c'était formidable. Je devais m'en contenter. Qui ne se serait pas contenté d'un ami aussi exceptionnel ? Ying n'était pas la personne sur laquelle jamais écrit des milliers de fois. Il n'était et ne serait jamais Y. Maintenant que je m'étais bourré le crâne avec cette idée, je pouvais reprendre le cours normal de la soirée. « D'accord ! » J'étais enthousiaste mais intrigué par la proposition de l'étudiant. Ce ne fut que lorsque nous fûmes devant cette machine que je compris son intention. Il lâcha ma main pour insérer une pièce dans la machine et manipuler le mécanisme qui lui permettrait d'attraper l'une de ces peluches. J'avais déjà vu ça plein de fois à la télévision. Cela faisait partie des choses devant lesquelles je restais perplexe. Je savais bien que tout le monde n'avait pas mes capacités, mais cela me semblait vraiment enfantin. D'ailleurs, je fus surpris que Ying n'y parvînt pas. J'avais repéré la peluche qu'il visait alors quand je pris place devant la machine, je regardai d'abord une seconde le petit animal. Là où certains auraient voulu tracer des lignes, calculer des trajectoires ou je-ne-sais-quoi, mon cerveau me traçait naturellement le chemin à suivre. Aussi, je me concentrai le temps de déplacer la pince, de comprendre son fonctionnement et surtout de tester sa sensibilité. Je stoppai l'engin qui descendit, se saisit de la peluche, puis la fit tomber dans le trou. Je ramassai alors la chose toute douce, après un petit moment d'hésitation. Aussi surprenant que cela pût paraître, il m'avait fallu plus de temps pour comprendre où tombait ce truc que comment l'attraper. Je tendis donc l'animal à Ying, le sourire aux lèvres. « Tiens ! » Je n'étais même pas fier de moi. Enfin si, un peu. J'étais fier de lui faire plaisir. J'aurais détesté qu'il donnât inutilement des sous à cette machine. « Tu en veux une autre ? » Je me repositionnai devant les commandes puisque l'on pouvait encore faire bouger une fois la pince. « Laquelle ? » J'attendis sa réponse, et puis j'actionnai aussitôt les boutons, allant chercher la peluche suivante. Elle tomba dans le trou elle aussi mais cette fois je reculais pour laisser le jeune homme s'en saisir.


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Ce message a été posté Lun 6 Avr - 1:13
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Alors là, c'était un comble. A peine Ying lui laissait les rênes que Suhwan remportait le jeu haut la main, du premier coup sans avoir passé trois heures à se concentré avant. Interloqué, Ying le regarda un moment tout en prenant la peluche dans ses mains. Comment il faisait, hein ? Il avait un secret, c'est ça ? Il fallait qu'il lui dise, Il fallait que lui aussi gagne aussi rapidement, au moins il aurait l'air moins bête. Quelle autre peluche ? Hm... Il en vit une identique à la sienne, seul la couleur changeait. La sienne était bleu, et celle qu'il désignait était violette. Et comme il s'en serait douté, Suhwan parvint à l'attraper elle aussi. Ying le fixa, mêlé entre la jalousie et la frustration. Il gonfla ses joues. « Sérieusement, c'est pas juste. Tu dois avoir un secret. » Il se pencha, attrapa la peluche et l'observa longuement. Son sourire revint rapidement et il tendit la peluche violette, jumelle à la sienne. « Tiens, c'est pour toi. » Il se pencha et lui embrassa la tempe. « Merci. » Il fit un tour sur lui-même, regardant tout autour de lui. Que pouvaient-ils faire maintenant ? Il se mordit la lèvre et son estomac le stoppa quand sa vision rencontra le stand de sucrerie. Ho, mon dieu, un parc d'attraction sans gourmandise, ça n'était pas un parc d'attraction ! Il regarda Suhwan et pointa l'endroit tant rêvé des enfants.

« Est-ce que tu en veux ? »

Il le suppliait du regard de dire oui, comme ça, il aurait la bonne raison d'acheter autant de sucrerie que possible, ils partageraient. Il n'attendit pas la réponse de Suhwan, qu'il devinait être un oui, très certainement et l'entraîna en enroulant son bras au sien jusqu'au paradis. Ying était comme retombé dans l'enfance. Il n'avait pas une seule minute. Contre lui, il serrait la peluche. Elle était tout à fait adorable. D'ailleurs, son lapin en peluche aura au moins un ami en plus. Ying avait les yeux rivés sur toutes les friandises, ne sachant même pas quoi choisir tellement il y en avait. Si seulement il avait pu tout acheter !

« Je ne sais pas quoi choisir... ça ? Ou bien ça ? Ou encore ça ? Aaah, il y a trop de choix ! »

Une moue boudeuse sur le visage, il continuait d'observer chaque sucrerie. Il avait besoin d'un avis et seul une personne pouvait lui en donner un. Suhwan. Il se tourna alors vers lui et lui adressa un large sourire qui voulait un peu dire 'allez, choisis pour moi !'


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Ce message a été posté Lun 6 Avr - 1:48

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Ying & Su Hwan

A la télévision, quand quelqu'un réussissait à attraper quelque chose dans ce genre de machine, celui ou celle qui l'accompagnait était tellement content qu'il sautait de joie. Ou au moins il souriait. Pas Ying. Il avait l'air surpris. Est-ce que j'avais fait quelque chose de mal ? J'étais un peu préoccupé quand la deuxième peluche tomba. J'aurais peut-être du faire exprès de rater mon coup… Ying semblait contrarié. Il gonfla ses joues avec un drôle d'air sur le visage. Je ne savais plus trop où me mettre… Un secret ? Est-ce qu'il était… jaloux ? J'observai ses traits pendant qu'il fixait la deuxième prise. Je ne savais pas vraiment quoi répondre. Pour moi ça se faisait tout seul, c'était un peu comme écrire ou calculer ; je savais le faire alors j'appliquais ce que j'avais intégré. J'étais quand même de plus en plus préoccupé par la réaction du jeune homme. J'avais vraiment imaginé qu'il serait content que j'eusse réussi. Enfin je ne pensais pas qu'il ferait cette tête en tout cas. Je n'aurais pas du attraper la deuxième peluche, j'en étais sûr maintenant. Et au moment où je me faisais cette réflexion, son beau sourire revint. Alors le mien aussi. Je pris la peluche, tout content de ce cadeau que je serrai machinalement contre mon torse. « Merci. » Lui aussi me remercia, d'une autre façon. Je sentis mes joues se teinter de rose mais très vite, je me raisonnais. Je n'allais pas oublier aussi tôt ce que je m'étais promis. Ying était un ami. Ses gestes ne portaient donc pas à confusion. C'était un ami.

Il me proposa soudain de manger des sucreries. « Euh... » Je n'eus rien le temps de répondre, il m'entraînait déjà vers le stand plein de choses colorées. Les couleurs ? Les lumières ? Le bruit ? La foule ? Peut-être bien toutes ces choses que j'avais ressenties en aussi peu de temps… En tout cas je me sentais fatigué. Je n'étais pas habitué à vivre autant d'aventures. Ying, en choisissant mon bras plutôt que ma main, m'avait rapproché de lui. Je me serais bien servi de son épaule comme oreiller. J'avais un vrai coup de barre.
Il y avait tellement de choix que Ying hésitait. Je n'étais même pas sûr d'avoir déjà imaginé qu'on eût pu fabriquer autant de friandises. La perplexité prenait le pas sur l'émerveillement. J'aimais les bonbons mais un seul suffisait à me contenter, je n'avais jamais eu besoin de tout ce choix auparavant. Alors quand mon ami me demanda de l'aider à choisir, je posai mon doigt sur la vitre pour lui désigner l'une des seules formes que je connaissais : des oursons en guimauve recouverts de chocolat. Je ne savais pas si Ying aimait ça… « Ça ? » Je tournai les yeux vers l'étudiant et au même moment, un bâillement vint déformer mon visage. Ce n'était pas prévu au programme ça. Je plaquai aussitôt une main sur ma bouche, affreusement gêné. La honte ! Je me mordillai la lèvre et reportai mon attention sur la vitre, espérant faire diversion en pointant au hasard un bac plein de petites billes de toutes les couleurs. « Ou ça ? » Avec un peu de chance, j'avais rêvé les yeux de Ying et il n'avait en fait rien vu. N'empêche que je devenais écarlate tellement j'avais honte. Qui bâillait au nez des gens ? Surtout quand la personne en question s'était vue offrir une soirée de rêve ! La moindre des choses aurait été que je profitasse comme il se devait. Oh la honte !!!


Anonymous
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Ce message a été posté Lun 6 Avr - 20:30
Tous des poissons
You make it look like it’s magic.

Ying était très heureux, seulement il ne comprenait pas comment Suhwan pouvait y arriver alors que lui avait échoué. Il était un tantinet mauvais joueur, ça pouvait expliquer le fait qu'il n'aimait pas perdre. Toute fois, il était heueux que Suhwan lui offre la peluche qu'il avait convoité alors que d'autre l'aurait gardé sans penser à l'offrir. Ainsi, c'est tout naturellement que le chinois désigna à peu près la même peluche dans l'idée de lui offrir également. Après tout, c'était normal non ? Mais ils avaient l'air fin, tout les deux, avec leur peluche dans les bras.
Face à toutes l'étales de bonbons, Ying ne savait plus où donner de la tête. Il était au paradis des sucreries. Il proposa honnêtement à Suhwan de choisir pour lui mais l'attitude du garçon le surpris. Il était fâtigué ? Comment pouvait-il penser à se goinfrer alors que Suhwan était épuisé ? C'est vrai, depuis tout à l'heure il ne pensait qu'à s'amuser, à ses propres envies, sans se fier à celle du garçon. Il acheta rapidement les bonbons qu'il lui désigna sûrement par hasard et s'empressa de le sermoner. Gentiment quand même. « Ecoute Suhwan, quand tu as envie de quelque chose, il faut me le dire. Tu es fatigué et tu ne me le dis même pas. » Il fallait que Suhwan ose avec lui, qu'il lui dise tout. Pas qu'il fasse comme avec les personnes qui le traumatisait à se taire et à suivre. Ying pensait vraiment qu'il allait devoir travailler là-dessus avec lui. Il lui adressa un sourire et lui montra la peluche offerte. « En plus tu ne seras pas seul. Il faudra que tu lui trouves un nom. » Il salua la femme qui leur avait vendu les friandises et commença à aller vers la sortie du parc en compagnie du lycéen.

Il leur fallut marcher un long moment pour ne pas prendre les transports en communs, ça, Ying s'en était souvenu et s'en souviendra sûrement pour plus tard si jamais ils venaient à sortir à nouveau ensemble. Peu à peu, la RPS commença à apparaître et il retournèrent à nouveau entre ses murs. Ying c'était bien amusé quoi qu'il aurait aimé que ce moment ne s'arrête jamais. Il aurait souhaité pouvoir continuer à rire et à sourire comme il l'avait fait. Parce qu'il le savait, une fois de retour dans sa chambre, les pensées reviendraient l'habiter. Il se stoppa devant le couloir des dortoirs et se tourna vers Suhwan. « C'était vraiment plaisant cette journée, j'espère que nous pourrons remettre ça. » Il inclina la tête, attendant l'approbation du lycéen. Juste avant que tout deux ne rejoigne leur dortoir. Mine de rien, Ying ne tarderait sûrement pas à s'endormir. Il se sentait soudainement fatigué comme s'il venait de faire un véritable marathon.


Anonymous
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Ce message a été posté Lun 6 Avr - 23:55

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Ying & Su Hwan

Ying acheta les bonbons pendant que je commençais à  espérer qu'il n'avait en fait rien vu de ce grand bâillement. Mais… Je me trompais, bien sûr. Aussi, je me fis délicatement réprimander par mon ami. J'étais incapable de lui expliquer mais si je l'avais fait, aurait-il compris ? Je me sentais privilégié, spécial, j'avais même du mal à croire qu'il m'eût choisi, moi plutôt qu'un autre, pour partager une soirée si merveilleuse. Il m'avait couvert d'attentions et de cadeaux, pour la deuxième fois. De mon côté, je n'avais rien à lui donner et je prenais tout ce que je pouvais prendre malgré tout. Je ne trouvais pas juste. J'avais l'impression de profiter de la situation. Mais en même temps, je voulais en profiter. Dire à Ying que j'étais fatigué signifiait rentrer et me séparer de lui. Et puis il y avait aussi le fait que je n'osais presque jamais demander quoi que ce fût, donner mon opinion. Je l'avais pourtant fait à plusieurs reprises ce soir. J'esquissai un petit sourire quand il parla de la peluche. Je n'avais jamais fait ça, donner un nom à quelque chose d'inanimé. « Je le ferai. » Ying était quelqu'un de formidable. Plus j'apprenais à le connaître, plus j'étais admiratif devant lui. Il nous entraîna vers la sortie et je pris sa main pour ne pas le perdre. A l'extérieur, les rues étaient fréquentées malgré l'heure tardive. Nous étions dans l'une des plus grandes villes du monde tout de même. Je serrais doucement la main du jeune homme, traversant les rues à son rythme. J'étais fatigué mais jamais assez pour marcher. J'aimais beaucoup ça. J'aurais pu passer des heures à me tenir sous la lumière des lampadaires avec Ying.

Je rêvais de trouver un endroit où me balader, un endroit solitaire, éloigné de la population qui me faisait peur. Je m'y serais promené tous les jours. J'aurais sûrement trouvé un endroit où m'asseoir quand l'envie d'écrire serait devenue trop forte et j'y aurais amené mes amis de temps à autres. Cet endroit n'existait pas à Tokyo. Ici tout était fait pour attirer et concentrer le monde.
Même quand nous fûmes à l'intérieur de l'école, dans ses couloirs déserts, je ne laissai pas partir la main de Ying. Je ne m'étais de toute façon même pas aperçu que je la serrais encore. Nous avions fait la plupart du chemin en silence et cela ne m'avait pas dérangé. J'avais passé du temps à profiter de sa présence, à gérer mes angoisses, à me perdre dans des rêveries en tous genres. Les dortoirs n'étaient par chance pas encore fermés. Mes joues étaient rosies par l'air frais qu'elles avaient reçu et mes yeux étaient plus petits qu'à l'accoutumée, à cause de la fatigue. Cette soirée avait vraiment été riche en émotions. Je souris à mon ami lorsqu'il s'arrêta et me décidai enfin à lâcher ses doigts. Je serrai la peluche contre mon torse, pensant à sa jumelle, mais aussi au lapin qui était bien à l'abri dans son sac. « Merci beaucoup Ying. A bientôt ! » J'inclinai la tête poliment, avant de m'incliner totalement, brièvement. J'étais vraiment reconnaissant et je ne savais pas vraiment comment le montrer. Je regagnai mon dortoir, puis ma chambre, en me promettant de trouver un moyen de retourner tout ce que le jeune homme m'avait offert. J'étais encore perdu dans mon petit monde, rêveur quand je me mis au lit. Je serrais contre moi la peluche violette, ne pouvant m'empêcher, malgré mes résolutions, à nourrir un peu d'espoir. Avec un peu de chance, avec un petit coup de pouce du destin, peut-être que ça pouvait marcher. Pour une fois, je savais vraiment ce que je voulais. Même si je savais que c'était loin d'être gagné.


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