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Ce message a été posté Sam 4 Avr - 1:55 ◆ Nom Sasazaki ◆ Prénom(s) Niko ◆ 25 ans écrire ici ◆ Date de naissance 23/03/1990 ◆ Ville de naissance Kyoto ◆ origine Japonaise ◆ groupe Citoyen ◆ Avez-vous fréquenté RPS? Oui, en médecine ◆ (si oui) Diplômé de quelle section? Aucun diplôme, expulsé avant, n'ayant plus les moyens de payer les frais. ◆ sexualité Bi ◆ situation Célibataire ◆ Qualités Travailleur, économe, reconnaissant, passionné pour certaines choses, bon danseur ◆ Défauts Possessif, un peu trop tactile envers certaines personnes, A perdu confiance en lui, a beaucoup de mal à faire confiance aux autres, un peu trop franc ◆ Couleur préférée Rouge foncé ◆ Boisson favorite Ichigo et bière ◆ Vis dans les dortoirs Non ◆ Permis de conduire Oui, mais sans voiture ◆ revenus et/ou métier Videur/homme de ménage dans un club d’hôtes, escort-boy/hôte occasionnel. |
| ◆ Il n’aime pas son prénom et le trouve bizarre, il se fait appeler Nao ou Akira, ou d’autres prénoms, selon les situations. ◆ Ses parents, qui adoraient la France, ont voulu lui donner un prénom français Nicolas, japonisé en Niko. ◆ Son nom de famille ayant été déshonoré dans tous les journaux, il n’ose plus l’utiliser, même si cela fait plus d’un an. ◆ Il a été expulsé de la ville parce qu’il était SDF. ◆ Avant il était un vrai petit con, maintenant il l’est beaucoup moins. ◆ Les seuls vestiges qu’il lui reste de sa vie d’avant sont quelques objets et souvenirs, enfermés dans un casier de la gare. ◆ Il devrait penser à les ramener chez lui quand il aura son appartement à lui. ◆ Il adore les tartes et les muffins aux fraises, et les fraises tout court, mais c’est tellement cher qu’il n’en a pas mangé depuis longtemps. ◆ Il voulait devenir médecin après avoir vu le drama Code blue, mais tout ça est loin maintenant. ◆ Même si son ange ne veut plus le voir, il a du mal à l'oublier ◆ Il danse encore occasionnellement dans la rue |
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C'est ta vie, ta story, ton destin. « L'homme seul est l'auteur de sa propre histoire »« Niko… Viens voir ça… » « Appelle moi encore une fois comme ça et j’te crève… » « Oh… Gomen… J’avais oublié… » « La prochaine fois je t’y ferais penser… Et crois-moi tu ne vas plus oublier. Tu l’auras bien gravé dans la tronche. » « Hai… » « Bon tu voulais me montrer quoi ? » « Regarde… Ya l’autre idiot qui organise une fête… » « Haha, il espère rameuter qui ? Que des thons ? Je vais lui montrer ce qu’est-une vraie fête… » « Faut croire… » « Hum hum… Sasazaki-san… Nous sommes en cours… Pourriez-vous baisser d’un ton ? » « Hum ? Non pas envie… Pas intéressant votre truc… Sensei… » « Groumpf… Comment osez-vous ? » « Ca dérange quelqu’un d’autre qu’on parle ? Regardez y’a que vous que ça dérange hahaha. » « Je vais appeler vos parent vous allez voir ! » « Appelez les donc… Vous direz au-revoir à votre poste… »
Ce genre d’échanges houleux avec les professeurs, avec les autres élèves, faisaient partie de mon quotidien. J’avais alors toute une horde de fans, des jeunes filles en fleurs prêtes à se pâmer pour un seul de mes regards, des jeunes hommes prêts à jouer mes larbins à tout moment. Ma famille était riche, très riche et respectée. Personne n’aurait osé me tenir tête, les seuls qui avaient osé s’en rappelaient encore probablement vu la correction que je m’appliquais à leur donner alors. Depuis tout petit, je faisais ce que je voulais, j’étais le roi chez moi, les autres n’étaient bons qu’à me servir, à se masser à mes pieds. J’avais des foules d’amis, tous plus dévoués et délurés les uns que les autres, tous avides d’avoir mes opinions, de partager les nouvelles avec moi. J’étais le centre d’une bande de gars huppés et imbus d’eux-mêmes. J’étais même probablement un des pires, mais à cette époque, je ne le remarquais même pas. Mon répertoire était rempli des noms de tous ces gens qui se disaient mes amis.
J’aimais regarder des dramas, une fois en en regardant un du nom de Code Blue, l’envie m’est venue de devenir médecin, un super médecin comme celui du drama. Quand j’ai annoncé la nouvelle à mes parents que je voulais être un grand médecin, chirurgien, ils se sont empressés de donner quelques fonds, relativement substantiels, à l’école où j’étais, la RPS, pour que je puisse aller dans la filière que je voulais. Oh bien sûr les cours m’ennuyaient et je n’avais pas vraiment le niveau pour les suivre, mais quand on était, comme moi, le fils unique de la puissante famille Sasazaki, on peut bien se passer de ce genre de détails. Si j’avais su alors… Mais c’était impensable, inimaginable même.
L’empire Sasazaki était inébranlable, fort, puissant. Mais tout s’est enchaîné rapidement. Un mauvais sort ? Je n’y crois pas à la magie noire… Et pourtant pour que tout s’enchaîne ainsi… Déjà la crise financière n’aidait pas les grandes entreprises telles que la notre, l’impact était vraiment important et déjà une vague de licenciements était à prévoir. Mais cette crise était mondiale, alors elle ne touchait pas que notre famille. Le reste… Etait-ce de l’acharnement du sort ? Ca a commencé par un redressement fiscal, mon père avait… Oublié… De payer les impôts depuis les quelques dernières années. Déjà ça, ça fait mal. Ensuite, plusieurs gros contrats ont été volés par la concurrence, espionnage industriel ? Un gros problème sur un cargo et il se retrouve au fond de l’océan. Les patrons de l’entreprise, c’est-à-dire mes parents, en ont été jugés responsables.
A partir de là, ça a été le long, mais rapide, chemin vers la descente aux enfers. Les journaux se sont emparés des différentes affaires, en inventant d’autres, du moment que ça faisait vendre leurs feuilles de chou… Tout était prétexte à leur en foutre plein la tronche, rajoutant même des scandales. Selon certains journaux, mon père avait un amant qu’il rencontrait dans les petits hôtels des quartiers sordides. C’était en réalité un ancien ami d’enfance à qui il demandait de l’aide… Un yakuza… Il n’aurait probablement pas dû s’impliquer avec les yakuzas qui ont ensuite voulu leur part du gâteau, mais passons, là n’était pas le pire. Ma mère, elle, était sensée avoir plusieurs amants, dès qu’elle sortait, rencontrait le moindre partenaire commercial ou industriel, il était catalogué comme son amant. Et bien-sûr, adultère, homosexualité, malversations financières, yakuza… Tout ca à la une de la plupart des journaux, la côte en bourse de l’entreprise s’est effondrée, atteignant des profondeurs abyssales. Les rentrées d’argent étant alors proche de zéro, impossible de payer les fournisseurs. S’en suivirent des saisies sur les biens personnels de la famille, l’entreprise rachetée pour une bouchée de pain par les concurrents. Pour rajouter à tout ça, un violent typhon et le petit avion qui emmenait mes parents vers leur « nouvelle maison » à la campagne qui s’écrase.
Et moi dans tout ça ? Je me suis retrouvé du jour au lendemain seul et sans argent. Les requins nous environnant avaient liquidé tous nos biens et tout notre argent. Même notre maison a été saisie, surtout après la disparition de mes parents. A partir de là, comment étais-je sensé vivre ? J’avais toujours l’école, il me suffirait d’aller au dortoir… Mais c’était sans compter les frais de scolarité… N’ayant plus d’argent, je ne pouvais plus les payer, malgré les sommes faramineuses que mes parents leur avaient données. A la fin du mois qui avait été payé d’avance, ils m’ont tout simplement foutu dehors, viré de l’école. Je n’avais, selon eux, pas le niveau pour bénéficier d’une bourse pour continuer mes études. Et comme j’étais majeur, je n’avais qu’à, selon eux, trouver un boulot et m’assumer. Mais comment trouver un boulot quand on n’a jamais travaillé de sa vie et que son nom de famille a été bafoué dans tous les journaux ? Surtout quand on n’a plus de toit pour vivre.
J’avais réussi à récupérer un peu d’argent avant de devoir quitter la maison, j’ai donc pu rester quelques temps dans un petit hôtel. Mais ensuite j’ai essayé de me rapprocher de mes supposés amis. Sur les dizaines que j’avais, seuls un ou deux m’ont ouvert, m’accueillant pour une nuit ou deux. N’ayant plus d’argent, je n’étais plus intéressant, ils n’avaient donc plus d’intérêt à être sympa avec moi. Toutes les portes se sont fermées devant moi. Pendant les beaux jours, je me suis retrouvé à dormir dehors, sur un banc, dans un parc, ou dans un squat. Mais après quelques conseils d’autres personnes dans la même situation que moi, ils m’ont conseillé d’aller dans un manga-café. Au moins je pouvais laisser mes affaires là-bas pendant la journée, le patron était assez gentil pour me le permettre. Même si c’était peu, ça réchauffait le cœur, surtout quand tout le monde autours te tourne le dos. En plus au manga-café, il y avait des douches et de quoi manger pour pas trop cher juste à côté.
Mais même pour ça, il fallait payer. Je me suis alors mis en quête des moindres petits boulots que je pouvais avoir. Ma fierté ? Ravalée depuis longtemps, je ne pouvais pas me permettre de faire la fine bouche. Tout y est passé alors, livreur de journaux, distributeur de mouchoirs dans les rues, plongeur dans les restaurants, serveur dans les bars, danseur et hôte dans les clubs miteux, gigolo parfois même, mon physique agréable me le permettait, mais vendre ainsi son corps est vraiment des plus dégradant, je ne l’ai fait que quand je n’avais pas le choix. Je passais beaucoup de temps aussi à danser dans la rue, essayant d’attirer les spectateurs et récupérer ainsi quelques pièces. J’ai découvert aussi les foyers d’urgences pour les SDF, ces endroits où on peut trouver de quoi manger, de quoi vivre simplement, avec des bénévoles qui sont là pour nous aider. Pour se rendre là-bas, il faut vraiment être au fond du trou, mais ils sont là pour nous aider. Dans ma vie d’avant, jamais je n’aurais pensé à ces gens, ils n’étaient pas assez important pour que je daigne ne serait-ce que les regarder… Mais maintenant… Maintenant je les vois d’un œil neuf, grâce à eux j’ai réussi à survivre. J’ai aussi découvert l’entraide, la chaleur que ce qu’un simple « merci » procure quand tu aides quelqu’un. Tous ces être qu’avant je trouvais imbéciles parce qu’ils étaient trop gentils, aidants, généreux, trop niais pour faire partie de l’élite… A présent je sais que c’était moi et mes « amis » qui étions les imbéciles, superficiels, vindicatifs, matérialistes. Si j’avais été comme eux, sans doute m’en serais-je mieux sorti.
Après un an passé dans la rue, j’ai rencontré un ange. Il m’a aidé et soigné sans rien attendre en échange alors que j’étais vraiment mal en point, il m’a accueilli chez lui pendant quelques semaines, tombant lui-même malade après m’avoir soigné. Grâce à lui j’ai même pu partir en vacances dans un pays étranger. Il m’a réappris les bons côtés que pouvait avoir la vie, qu’elle n’était pas que le froid, la faim, la solitude, les regards de pitié, de dégoût. Je crois qu’on pourrait dire qu’il m’a rendu ma dignité humaine. Je n’avais jamais vu de sourire aussi sincère m’être adressé. Dans ce sourire, il n’y avait ni convoitise, comme dans ceux de mes anciens amis, ni pitié, comme ceux qui me croisaient dans la rue, ni envie, comme ceux qui pensaient pouvoir s’amuser avec moi pour quelques pièces. Non dans son sourire il n’y avait que douceur, générosité, gentillesse et tendresse. Avec lui j’ai redécouvert des sentiments que j’avais depuis longtemps oubliés, voire que je n’avais jamais connu, comme la doucheur, la chaleur, la tendresse, et l’amour même, ainsi que parfois quelques disputes.
Mais un jour, je suis allé chercher mes affaires au manga café et la police m’est tombée dessus. C’est bien connu, au Japon, la politique veut que les rues des villes soient belles et propres, et la présence de SDF n’aident pas à véhiculer cette image. Ces personnes sont alors conduites hors de la ville, expulsées vers les campagnes où leur présence gêne moins. Je faisais partie de ces personnes, de nombreuses personnes m’avaient vu faisant la manche, dormant dehors, et le patron du manga-café ne pouvait nier l’évidence. J’étais un SDF, je ne pouvais donc plus rester là. J’avais bien essayé de me défendre, de leur expliquer que maintenant j’avais un endroit où vivre, en espérant que mon petit ange veuille bien me garder. Mais je n’avais que son prénom, ne me souvenant plus de son nom (c’était loin l’époque où nous étions tous les deux élèves à RPS), je n’avais pas son numéro de téléphone, à quoi cela me servirait-il n’ayant pas de téléphone moi-même, et son adresse je ne la connaissais pas, je savais comment y aller, mais n’avais pas fait gaffe au nom de la rue. Pour eux, ce que je disais n’était qu’une vaine tentative pour essayer de rester, ils m’ont donc expulsé.
Dans un petit village, non loin de la ville, j’ai eu la chance d’être accueilli par une famille simple mais généreuse. Je les aidais un peu pour faire tout, et j’étais nourri, logé, blanchi, ils me donnaient même un petit salaire, pas mirobolant vu qu’ils n’avaient pas tant de moyens que ça, mais c’était mieux que rien. Très souvent je pensais à mon ange, me demandant s’il allait bien, s’il mangeait assez, s’il m’en voulait beaucoup de l’avoir abandonné, s’il me pardonnerait si jamais j’arrivais à revenir. Grâce aux quelques mois passés dans cette famille, j’ai pu mettre assez d’argent de côté pour vivre quelques temps en ville, le temps de rapidement trouver un boulot. J’ai même pu m’acheter un téléphone, certes assez simple et plutôt bas de gamme, mais il marche tout de même quoi demander de plus ? |
Dernière édition par Sasazaki Niko le Lun 8 Juin - 16:42, édité 2 fois |
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