Tenue ⋆ Le soleil tape sur ma peau, la saison commence à apporter la chaleur, allongé sur le toit d’un immeuble, mes cheveux brillent sous les rayons qui se reflètent, les bras croisés sous ma tête, je peux observer le ciel et profiter du sol propre et frais. Qu’est-ce que je faisais là, posé seul dans ce lieu isolé et reculé ? Je me repose, la nuit avait été plutôt longue et agitée, non pas par mes occupations en tant que détenteur d’une collection de jouet qui demande de l’attention, mais par des jeux dangereux avec mes « amis ». Une nuit à pratiquer le parkour dans la ville, manger des pizzas et boire de la bière, fumer et hurler, bref... Une bonne soirée qui déchire, même si j’ai plus tendance à rester en retrait en tant que leader je me dois de les accompagner et de passer quand même du bon temps à leurs côtés, sinon à quoi bon continuer à les fréquenter, puis malgré tout je les aime bien ces petit filou.

Clope entre les lèvres, je me redresse pour souffler la fumer dans cette brise légère, avant de sortir mon portable, je n’ai rien de prévu aujourd’hui et je ne compte pas passer la journée à glander quand j’ai de quoi m’amuser à porter de main. Navigant dans mes contacts, un sourire assez malicieux apparaît sur mon visage, glissant mon doigt sur le tactile pour l’appelé dans une pose totalement décontractée, j’attends, une sonnerie, deux... agacés devant la rapidité laissant à désirer de ce merdeux, je soupire jusqu’à entendre sa voix, froidement je lui dis simplement.

« Une sonnerie devrait suffire quand je t’appelle. Souviens-toi en la prochaine fois. » Je ne suis pas patient, il devrait l’avoir retenu maintenant. Reprenant rapidement en tirant une latte sur ma cigarette : « Tu as dix minutes pour venir chez moi. Tu sais ce que tu dois faire. » Raccrochant sans lui laisser le temps de répondre, un ordre est un ordre, à lui de se débrouiller pour l’exécuter s’il ne veut pas être puni, mais je lui envoie le plan sur son téléphone pour arriver jusqu'à moi, cependant, il doit penser à supprimer mon appel, je vérifierai quand il arrivera, d’ailleurs je devrais me mettre en route. Marchant jusqu’au rebord du toit, je jette ma clope dans le vide, avant de mesurer en une seconde la distance jusqu’à l’immeuble d’en face. En jean ce n’est pas pratique, mais dans ses moments-là, faut juste y aller sans se poser de questions, sautant en prenant de l’élan, je continue d’accéléré, de toit en toit, de maison en maison, rapide et agile, arrivant finalement sur le mien.

M’asseyant sur la bordure regardant à droite et à gauche, il ne semble pas être encore là, je regarde ma montre... Il ne lui reste que trois minutes. Il pourrait au moins être en avance de temps en temps... Prenant la porte de sortie, je descends les marches jusqu’à mon appartement, ici c’est plutôt grand et luxueux, chez moi ça me reflète assez. Les murs sont blancs avec peu de décorations, ceux de ma chambre sont rouge assorti a ma couette, la déco n’est pas mon fort, mais j’ai quand même du gout. Mes meubles sont neuf et plutôt moderne, pas de saleté, pas de poussière, un exemple de propreté, j’aime le calme aussi qui domine l’endroit. Mes chaussures troqué contre des pantoufles, je m’allonge sur le canapé, surveillant l’heure minutieusement, préparant déjà un traitement qui devrait lui plaire, s’il s’avère être en retard.

Tenue ⋆ Le dortoir puait la tranquillité à pleins nez depuis que Wolfram était parti. London se remettait doucement de cette absence, même si je m'assurais que sa santé ne soit pas en défaillance. Par moment, je pouvais un peu parler avec Linh Dan et soupirer fortement en sa présence pour montrer ô combien j'étais submergé par mes soucis... Puis, y a eu ce nouveau. Sa tête me laisse à désirer et je ne sais toujours pas ce qui me retient d'aller l’assommer, mais mon meilleur ami paraît bien s'entendre avec, alors je laisse faire. Du coup, je me retrouve un peu seul ces derniers temps, jouant malgré moi de mon collier quand l'ennuie se pointe. Personne n'a cherché à savoir si mes goûts étaient portaient sur le masochisme ou s'ils laissaient juste grandement à désirer. Mais ça m'arranger qu'aucun d'entre eux ne fassent le curieux, me permettant ainsi de respirer un minimum. En parlant de respirer... J'entends mon portable sonner et vibrer sur la table du salon commun. à peine je me penche pour voir le numéro que je fronce le nez. Il peut toujours m'ordonner de l'effacer, je connais ces chiffres du diable sur le bout des doigts. Qu'il aille se faire voir, je trouverais une excuse à mon non-envie de décrocher.

« Ton portable sonne, tu le sais ? » Qu'est-ce qu'il me veut le kangourou ? Mon regard se fait mauvais et il passe son chemin en sifflant, l'air de rien. Je ne l'aime pas, bon dieu, que je ne l'aime pas! Bon. J'attrape finalement mon cellulaire pour décrocher et faire genre que je viens à peine de voir dans un « Allo ? » Faussement surjoué en matière de « j'ai décroché au plus vite ». à peine sa voix résonne dans ma tête que j'ai déjà l'envie de lui raccrocher au nez. Reprends-toi, Ray. Son ordre donné, je raccroche en veillant bien à supprimer son appel de mon répertoire. « Une sonnerie devrait suffire gnangnan, blaireau. » Je râle en regardant un message s'afficher sur mon écran. Le plan pour aller chez lui. C'est marrant, mais je me souviens n'avoir aucun sens de l'orientation.

Tiens, il vit à Chuo aussi ? J'aurai dû m'en rendre compte la dernière fois qu'il m'a ramené chez moi. ça me fait un peu chier de me dire qu'il vit à quelques pas de mon appartement d'accueil... Attendez, il a dit quoi ? Dix minutes ? Punaise! Je me lève d'un bon du canapé, range le portable dans ma poche et cours à perdre haleine jusqu'à la première entrée de métro. Je perds déjà une bonne partie de mon temps à prendre les bonnes lignes pour me rendre à Chuo, me perdant aussitôt que je ressens des sous-terrains pour examiner dans quelle rue je suis. Bon sang, son plan n'a ni queue, ni tête. Combien de temps me reste-t-il ? Ah, aucun. J'ai dépassé les dix minutes depuis quelques secondes à peine... Dakota va m'étriper.

Je tourne en rond. Cinq minutes que je tourne en rond dans le quartier, demandant finalement mon chemin au premier passant. Je lui montre mon portable et il rit en m'indiquant la résidence dans mon dos. Bah ouais, on ne peut pas tous être intelligent. Bref, six minutes de retard, ça devrait le faire, non ? Quoi que, le temps d'arriver chez lui et de sonner à la porte, j'en perds deux de plus. Trouve-toi une excuse, Raylai, sinon tu es mort. « Désolé, je n'étais pas chez moi et y avait de l'embouteillage sur la route... C'est pas crédible, merde. » Je parle à la porte, comme si elle allait approuver mes paroles. J'entre ou il ouvre ? Je sais pas, j'ose pas. Mieux encore, je devrais partir en courant, me prendre un billet d'avion et m'envoler pour une île déserte loin de toute civilisation, et surtout de lui. Courage Raylai, tu as bien « remonté » le moral à ton meilleur pote, ça ne devrait pas te faire peur... Bah si, malheureusement.

Tenue ⋆ Les yeux clos, mon corps allongé de tout son long sur le fauteuil, le calme dominé la pièce, l'une des fenêtres était ouverte laissant une légère brise y pénétrer, caressant les parties de mon corps dénudé, mon chien se trouvait couché dans son panier, la tête baissée au sol, les yeux levés vers moi, un seul mouvement et il était à mes pieds. Caressant sa tête avec ma main, j’ouvre une paupière pour regarder la pendule du coin de l’œil, grognant sur les minutes ayant dépassé le délai imposé... Ce gamin, il ne perd rien pour attendre. Je me redresse tapant du pied au sol, avant de me levé, marchant dans l’appartement, Devil à quelques pas derrière moi devait se demander ce que j’attendais ainsi, mais finalement la sonnette de l’interphone retenti, j’ouvre sans un mot, bien trop agacé pour parler. Adossé au mur, j’allume une cigarette pendant qu’il grimpe jusqu’à la porte, ici les résidences sont immenses on a même une cour extérieure, je ne me plain pas de vivre dans un tel endroit, mais j’habite aussi à l’étage le plus élevé, là où l’appartement est le plus grand, donc je peux attendre deux bonnes minutes supplémentaires avant qu’il n’arrive à ma porte. Quand j’entends le son de l’ascenseur, j’appuie sur la poignée, la tirant doucement pour faire face à cet idiot pas capable de suivre un ordre correctement.

Mon visage semblait calme, mais ne dit-on pas que c’est ce qui est le plus effrayant ? Le silence, l’indifférence. Je m’écarte pour qu’il entre, Devil le détail à distance, je n’emmène jamais mes jouets chez moi, par sécurité je ne dévoile rien me concernant, pourtant lui je lui avais demandé de venir, d’entrée dans ma demeure, ma grotte. Ici, c’était ma maison et je n’aimais pas que la paix y soit menacée, mais malheureusement on dirait bien que je risquais de ne pas avoir le choix. M’arrêtant au centre du salon, la clope entre les doigts, soufflant la fumer vers le léger courant d’air pour ne pas que l’odeur reste dans mes murs, je me tourne pour regarder le petit caniche.

« Tu n’as rien à dire ? » Sait-on jamais que l’envie lui prendrait de m’expliquer la raison de ce retard, je pourrais juger de sa crédibilité et le punir en conséquence. Car de toute façon il aura sa punition, j’avais encore le fouet tout neuf acheter l’autre jour à tester et quelques idées à expérimenter, le pauvre petit ne sait pas où il a mis les pieds.

M’approchant de lui à une infime distance, tirant sur le collier pour le resserrer autour de son cou dans un regard froid et sérieux, avant de lâcher simplement. « Je t’ai dit que je détestais attendre il me semble ? » Le jetant sur le fauteuil avec une force violente, je me place devant lui en croisant les bras. Un sourire sadique se dessine sur mon visage...

« On dirait que je vais pouvoir m’amuser~ » Oh... effrayant n’est-ce pas ?

Tenue ⋆ Les minutes s'égraignent, tandis que je tourne en rond dans la station de métro. J'aurai dû m'en douter que je ne connaissais rien au plan de la ville, ni où m'arrêter sans me tromper. Heureusement, le nom des quartiers défilent sous mes yeux et je peux facilement retrouver Chuo, quitter l'énorme véhicule en ferraille et me perdre à nouveau dans les rues. Je vis dans le même quartier que lui, pourtant. Mais même avec ça, je ne sais pas me repérer, et je galère à rejoindre son adresse en étant dans les temps. D'ailleurs, mon compte à rebours est tombé à  zéro, continuant de descendre dans le négatif juste pour me rappeler que j'ai fauté. Il va m'en vouloir pour ça ? Deux ou trois minutes de retard, ça ne devrait pas être bien important, non ? Je termine quand même par me précipiter sur son interphone, réclamant l'accès à la résidence, avant de me cloîtrer dans l'ascenseur. C'est long, super long. Je vois déjà ma vie défiler devant mes yeux en fonction de l'étage qui défile. D'ailleurs, il vit super haut... Et s'il lui prenait la folie de me jeter de son balcon ? La chute serait mortelle, à ne pas en douter. D'un coup, j'ai envie de rebrousser chemin, mais la machine s'arrête dans un « ding » effrayant. Je suis mort, voilà tout.

Devant la porte de l'ascenseur, je tarde deux secondes à réfléchir pour une excuse, avant de signaler ma présence. Il doit m'attendre, de toute façon. à peine je m'approche de sa porte qu'elle s'ouvre déjà sur le jeune homme, m'arrachant un long frisson. Il me fait peur, finalement. à son geste, je m'autorise d'entrer chez lui, détaillant un peu l'intérieur sans ouvrir la bouche. Si je parle, je suis mort. Quoi que, même si je me la ferme, je vais mourir. Dans tout les cas, je préfère dévisager son chien avec inquiétude... Il n'est pas dressé, au moins ? Je ne tiens pas à me faire bouffer par ce genre d'animal. Heureusement qu'il ne possède pas de chat! Jamais je ne serais rentré chez lui, sinon.

« Je n'ai pas le sens de l'orientation. » Dis-je aussitôt qu'il me le demande. ça explique pourquoi j'ai tardé à trouver son immeuble, mais ça ne m'aidera pas à échapper à ce fou, je n'ai aucun espoir là-dessus. Mon sang se glace dans mes veines quand je sens le collier se serrer autour de mon cou. Pas ça... J'aime pas quand il tire dessus et que je manque d'air. Mon rythme cardiaque s'accélère et je ne sais même pas où poser mes yeux, sans l'énerver davantage. Je le sais, je sais très bien qu'il déteste cela, mais je n'ai pas pu faire autrement. C'était mission impossible de traverser la moitié de la ville en dix minutes, merde quoi.

Un petit couinement m'échappe quand il me jette sur son fauteuil, la sensation désagréable sur mon cou me donne envie de retirer ces chaînes. Je me contente seulement d'attraper le collier et de le desserrer, juste pour ne plus sentir la matière froide sur ma peau frissonnante. Je ne suis pas un jouet, qu'il cesse de me regarder ainsi... Mais qu'est-ce qu'il va me faire, hein ? Je commence à flipper et même à trembler, me recroquevillant sur son fauteuil en espérant que cela passe vite. Décidément, je n'aurai jamais dû venir jusque là.

Tenue ⋆ Je l’attends, je sais qu’il est en train de monter et le temps que l’ascenseur n’arrive jusqu’à mon étage je réfléchis déjà aux idées tordues qui traversent mon esprit, si mon cerveau pouvait se refléter en image pour être vu par les gens, je serais surement enfermé dans une cage loin de la civilisation. Je parais normal, mon sourire ravageur et mon physique à tomber, mais qui connaît réellement le niveau de sadisme dont je suis doté ? Je n’ai presque jamais été sérieux jusque-là, c’est à peine si je connais moi-même mes limites, mais une chose est sûre, je ne suis pas du genre à tourner la page facilement, j’ai donné un ordre, qu’il ait une bonne ou une mauvaise raison pour justifier cela ne me regarde pas, ne dis-ton pas que le temps c’est de l’argent ? Je ne lui demande pas un centime en échange de mon silence, seulement de l’obéissance, à lui de trouver le moyen de tenir les délais, sans ça je n’aurais pas de pitié. Il est là, calme, le silence pèse alors que je laisse ces mots filtrés mes lèvres, sa réponse est insuffisante, inutile et totalement improbable. Mon regard posé sur lui, froidement je me rapproche en posant mes mains sur le dossier du canapé sur lequel je viens de le jeter...

« Tu habites à quelques pas d’ici, le terrain de basket que tu fréquentes est juste en face de chez moi, tu te fous de la gueule de qui avec cette excuse ? » C’est comme si j’avais une jauge qui grimpée de plus en plus, atteignant le sommet doucement, quoique... il en fallait encore avant qu’elle n’aille si haut, mais le level l’était assez pour que j’ai des envies étranges concernant sa punition. Seuls tous les deux chez moi, les murs sont épais et peu importe ses cris personne ne l’entendraient, non je ne compte pas le violer... Tient, ce serait une idée ! Mais pour le moment j’avais bien envie de jouer avec. Reculant pour aller prendre le fouet dans le placard de ma chambre où d’ailleurs se trouver pleins de chose intéressante, en le fouettant doucement contre la paume de ma main. Revenant me poser près de la fenêtre à plusieurs pas du canapé, je ne le regarde pas, continuant simplement mon mouvement regardant à l’extérieur, sifflotant un air indifférent.

On pourrait penser que je ne fais rien et attend simplement, mais en fait mon esprit carbure, sélectionnant plusieurs situations que je devrais mettre en place, les secondes devinrent minutes et finalement mon regard revient se poser sur mon petit caniche préféré, m’approchant lentement, je pouvais le sentir déjà se recroqueviller sur lui-même comme il en avait l’habitude, allait-il encore le faire cette fois ? Mon index levé, le tournoyant lentement dans les airs tout en ordonnant. « Tourne-toi » Je suis peut-être un fou, un psychopathe ou tout ce que vous voulez bien me donner comme surnom ou titre de comportement, mais mon sadisme est bien plus puissant, la douleur est ce que j’aime lire chez les autres, quel plaisir pourrait être plus jouissant que de faire pénétrer une souffrance qui ne cicatrisera jamais dans le corps des gens ? Un fin sourire, je patiente insistant avec mon regard pour qu’il s’exécute.

« Si tu n’obéis pas, je ferai bien pire, à toi de choisir. » Sera-t-il assez fou pour ne pas m’écouter et être sage ? Si oui, je dois le dresser davantage.

Tenue ⋆ Qu'est-ce que j'ai fait de jouer au basket à une heure si tardive l'autre soir ? Si j'étais sagement resté chez moi, sûrement ne l'aurais-je jamais croisé,  ni sauté dessus et encore moins subi ce rôle de chien en laisse. Pire encore, qu'est-ce que j'ai fait de jouer avec ce briquet ? Sérieux Raylai, tu devrais avoir un minimum de jugeote, mais non. à deux reprises, j'aurai pu l'éviter m'épargner un tel calvaire, mais j'ai juste sauté les deux pieds dans le plat. à présent, Dakota peut me surplomber de toute sa hauteur, me juger du plus profond de ses iris. Je suis à sa merci, je suis devenu ce que je n'aurai jamais voulu devenir, un toutou, un esclave, un mec manipulable. essoufflé mais silencieux, je me laisse faire sans me plaindre, trouvant une excuse à mon retard. Mon sens de l'orientation, principalement... Même s'il marque un point avec sa remarque du terrain de basket. Mince, je n'avais pas pensé à cela. « Je ne sais pas comment me repérer si je ne viens pas directement de chez moi... » Je ne mens pas, qu'il arrête d'être si flippant à me toiser de la sorte. Je suis arrivé par une station de métro, sans savoir par où trouver mon appartement ou le terrain. En même temps, je serais tenté de répondre « toi » si je me foutais vraiment de sa gueule, mais c'est la vérité. Je me suis perdu, pas besoin de chercher midi à quatre heures.

Ce gars a une araignée au plafond, sérieux. Il me fait flipper, que ce soit maintenant sans rien faire ou après, quand il revient avec le fouet pour chien de la dernière fois. Aussitôt, le collier autour de mon cou semble en feu, comme s'il se consumait contre mon épiderme. Je le sens mal ce coup, autant que je n'aime pas l'air qu'il sifflote sans même me regarder. à quoi pense-t-il ? Qu'est-ce qu'il peut bien préparer dans son coin ? Je reste en boule sur le canapé, me fermant à la scène qui pourrait se jouer autour de moi. S'il me tape, qu'il le fasse vite. Dakota doit s'en douter d'avance, que je me plierai sur moi-même pour échapper aux événements... Pourtant, je ne peux que me redresser quand il donne un ordre, portant mon regard vers lui. Tourner ? Je dois me tourner ? J'hésite un instant, ravalant ma salive avec difficulté. Je sais ce qu'il a en tête, je le vois à des kilomètres. J'ai déjà subis des situations semblables, sans ordre, sans fouet, mais qui porte à la violence. Reprenant ma respiration, je délie mes membres pour m'asseoir sur son fauteuil, l'écoutant parler.

Je vais le faire, qu'il ne rajoute pas des propos supplémentaire complètement inutile. Qu'est-ce qui peut être bien pire ? « Je ne vais pas désobéir, si c'est ce que tu attends. » Fis-je en me relevant à genoux, me tournant dos à lui. Les bras croisés sur le dossier du siège, je souffle d'indifférence avant d'ajouter. « Je sais ce que tu vas faire, ce n'est pas très original. » Mais à quoi est-ce que je joue encore ? Ce n'est pas une bonne idée de provoquer le diable, surtout pas quand il est déjà d'une humeur massacrante. Mais franchement, il compte faire quoi ? Donner des coup de fouet ? Ce n'est pas du tout original, comme punition. J'attends, je me contente simplement d'attendre la suite. S'il tape, je serrerais les dents au maximum. Qu'il ne pense pas me voir pleurer... Je ne l'ai jamais fait jusque là, ça ne risquera pas d'arriver de si tôt. Je ne lui ferais pas non plus le plaisir d'être désobéissant pour avoir pire, il doit déjà s'en douter. Même si je m'étais promis à moi-même de ne pas l'ouvrir, de ne pas lui répondre... C'est loupé, cela depuis que j'ai mit un pied chez lui.  

Tenue ⋆ J’en ai reçu des excuses, toujours et encore, qu’elles soient plausibles, réelles ou inventées, ça sera toujours des mots pour se justifier. Je n’aime pas ça, entendre les raisons de chacun que ce soit pour désobéir à mes ordres ou pour tenter de s’échapper en m’exposant les faits, se libérer des chaines invisibles que j’impose. Je ne supporte pas qu’on puisse penser qu’on soit capable de me manipuler, assumer les actes, agir en conséquences et être puni, c’est la seule ligne de conduite que j’accepte. Obéir et satisfaire mes envies et mes désirs, par des larmes, des crie ou simplement l’obéissance et la peur reflétant dans leur regard. Je ne suis pas un tueur, leur vie n’est pas en danger de mort avec moi, mais le « danger » justement, a souvent plusieurs formes. Jusque-là que ce soit la torture physique ou psychologique, je teste selon l’instant avec les idées que j’ai, parfois je suis « gentil » et parfois non. Mais à vouloir prendre mon temps je peux voir que certains doutes de mes capacités, si ce n’est pas Raylai, ceux a qui j’ai permis un moment de répit on surement dut avoir l’idée qui leur a effleuré l’esprit. Pouvoir me piéger et me dominer ? Je n’ai aucune pertinence à crier sur les toits que je suis un démon sans cœur... Aucune joie à dire que je suis un arnaqueur ou que j’aime la douleur, mais si ceux que j’ai capturés dans mes filets veulent en avoir la preuve, je peux endosser cette responsabilité et leur montrer que les limites qu’ils pensent excité, sont bien loin de la réalité.

Deviner ce qu’il me passe par la tête ? Le peu-il seulement ? Certes mes actes peuvent être simple à voir, j’ai un fouet entre les mains, je lui demande de se tourner, la suite logique voudrait que je me mette à le frapper, le punissant de n’avoir pas été un bon « chien ». Mais ce que je veux vraiment, les tortures que je voudrais lui faire, en a-t-il seulement conscience ? Je suis un psychopathe à défaut d’être un sociopathe comme mes parents l’ont pensé, mais si je devais montrer de quoi je suis capable, ce gosse préférerait surement se livrer à la police plutôt que de l’accepter. Un simple soupire blasé et indifférent devant ses mots traverse la barrière de mes lèvres.

« Tu n’as aucune idée de ce que j’aimerais faire. Remercie mon manque d’originalité, car si tu arrives à retenir tes larmes cette fois, tu pourrais ne pas réussir la prochaine fois. » Mon ton était glacial, s'il voulait essayer de lire dans mes pensées, je pouvais en faire de même. Il surmontera surement tout ça pour m’énerver en me lançant un défi silencieusement, tout comme sa provocation que je n’ai pas manqué de soulever. Mon regard ne porte aucun sentiment, je me place derrière lui, me penchant doucement et lentement jusqu’à son oreille.

« J’ai envie de tester l’efficacité de mes jouets, s'il ne m’apporte pas satisfaction il me suffira de le jeter. » Contrairement à ce que mes mots pourraient laisser croire, mon ton est semblable à un iceberg, le voir tenter toujours de me provoquer me donne davantage envié de le blessé, mais je suis un homme intelligent, je maitrise autant mes actes que mes envies, seulement c’est encore pire pour mes victimes, montrer une maitrise de soi en prenant du plaisir à torturer les gens sous toutes les formes, n’est-ce pas pire que de se dire que le bourreau est simplement « fou » ?

Finalement, oui, peut-être que je semble trop gentil, j’ai envie de le suspendre en hauteur, de le bruler à des endroits sensibles et douloureux, de le menotter ou l’immobiliser en l’empêchant de dormir des jours durant, simplement pour voir son esprit lâcher et ses larmes coulé, mais je me contente d’un fouet ? Il a de la chance, mais il m’a tout de même provoqué, au fond cherche-t-il tant que ça à m’énerver ? Je respire, puis je décide simplement de fouette derrière les genoux, a cet endroit délicat pour le mettre à terre. Une fois au sol j’attrape ses cheveux pour coller sa tête contre le canapé fortement, qu’il essaie simplement de bouger, s’il est habitué à être maltraité je vais simplement lui montrer qu’il y a toujours quelqu’un plus fort encore que ceux qu’il a rencontrés. Me mettre dans le même panier serait comme juger le diable égal des hommes.

« Je vais entrer dans ta peau et crois-moi tu ne réussiras jamais a en échappé. » Une menace étrange, mais un jour il comprendra, c’est le début et le jeu ne fait que commencer.

Tenue ⋆ Mon retard pourrait être justifier, si Dakota écoutait un seul mot de mes paroles ou qu'il était compréhensible. Or, il est ni l'un, ni l'autre. Du coup, les excuses passent largement à la trappe et j'abandonne l'idée qu'il puisse me « pardonner » et ne pas me punir par la même occasion. à croire qu'il n'attendait que cela, me faire regretter d'être un idiot et un bon à rien. Quand ce collier se resserre autour de mon cou, je sais d'avance que mes phrases ne changeront rien à mon cas désespéré. Je suis prit au piège, entremêlé dans ses filets. Il n'aurait besoin que d'un claquement de doigt pour me cuisiner et me dévorer, sans faire beaucoup d'effort. à quoi est-ce que je ressemble, hein ? Un poisson ? Je ne sais plus quoi faire pour me protéger, abandonnant aussi cette idée d'être à l'abri en sa présence. ça n'arrivera jamais... à moins de mourir, je ne serais jamais en sécurité avec ce fou. Suis-je assez débile pour vouloir lui échapper en sautant de sa fenêtre ? Bien sûr que non, sinon je l'aurai déjà fait depuis longtemps. Je tiens le coup, voilà le seul objectif dont je suis capable de l'atteindre, même si c'est une dure épreuve qui demande des efforts surhumains.

Provoquer la bête ne m'aidera pas à alléger ma sentence, mais je le sais d'avance. J'ignore pourquoi j'ai dis ça, pourquoi j'ai voulu déballer le peu de courage qu'il me reste pour déjouer ses magouilles. Il va me fouetter, c'est couru d'avance. Je me moque très légèrement en traitant son plan de « nul », pas original, à jeter à la poubelle. Là, je tente le diable, je joue encore avec le feu... Mais ce n'est pas l'appartement qui risque de s'enflammer, mais moi qui vais me consumer. Finalement, j'obéis quand même à me tournant dos à lui, prenant quelques secondes avant de me relever pour lâcher le dossier du canapé. Je suis debout, sans le voir, sans me douter de la colère qui doit circuler tranquillement dans ses veines. Son aura ne pourrait presque pas m'atteindre, sans ce contact visuel.. Tant mieux.

Je fanfaronne par moment pour faire croire que je ne crains rien, que je suis solide, mais en fait... J'ai réellement peur. Dakota me fait flipper à un point que moi-même je ne réalise pas. Il parle d'une façon glaciale et je frissonne aussitôt en me retenant de trembler sur place. Il ne va pas se gêner pour me faire payer mes mots, comme si j'ai cherché à doubler ma punition. S'il est sadique, je suis maso. Ma conscience m'intime de ne pas céder, de rester droit et de ne pas plaider sous ses coups. Je l'aime bien ma conscience, mais je crains d'être en désaccord avec elle. Je ne promet rien à celle-ci, déglutissant discrètement quand je le sens s'approcher de mon oreille et murmurer proche de mon tympan. Il parle de qui ? De son fouet ou de moi ? J'ai un gros doute pour la peine... Si son fouet n'est pas utile, il le jettera. Si je ne tiens pas le coup, il me jettera. C'est ça ? Alors quelle version prendre ? Je suis perdu, m'attardant sur une question à laquelle je devrais éperdument m'en foutre. Au pire s'il me jette, je serais bien content.

L'intérieur de sa tête ne m'intéresse pas, et heureusement que je ne peux m'y perdre, parce que c'est limite un bourreau malsain qui n'attends que de couper la corde pour pendre sa victime. Bien que la seule corde dont il puisse se servir, c'est ce fout qu'il abat sur mes genoux. Mes dents s'entrechoquent et grincent à l'instant où je sens mes jambes céder sous mon poids et mes rotules cogner contre le sol. ça fait mal, mais je ne pleures pas... Mon pantalon a amorcer le plus gros de la douleur, évitant un contact direct avec l'objet. Par contre, je ne peux pas empêcher mon visage de s'écraser contre le fauteuil, étouffant une plainte légèrement. ça me rappelle cette fois où mes camarades de classe m'ont mit la tête dans la cuvette des toilettes... Toujours aussi désagréable la façon dont ils tirent sur mes cheveux, m'arrachant sûrement une bonne poignée. Je suis fou de comparé ces idiots à ce psychopathe... Réellement stupide même.

Sa phrase me laisse un arrière goût d'inquiétude et une sensation de panique. Entrer dans ma peau ? Il ne va pas me violer quand même ? Non, je ne veux pas subir ça! Il peut bien s'amuser avec son fouet, mais qu'il ne tente pas un truc aussi affreux... Ma respiration s'accélère rien qu'à l'idée qu'il puisse y penser, mon corps se pétrifiant sur place. Je n'ose plus un mouvement, ni même prononcer un seul mot, un seul soupir.

Tenue ⋆ Je suis fatigué d’être gentil, ne prenait pas la définition de ce mot a la lettre, j’ai mon propre dictionnaire bien loin de la réalité littéraire. Mais quand les choses ne vont pas dans mon sens je prends simplement la décision de hausser le niveau et là, tout finit par rentrer dans l’ordre, pourquoi on ne me prends pas au sérieux ? Parce que je suis « mignon » ce mot que je déteste tant, mais qui pourtant me facilite parfois la tâche, j’ai l’air frêle et incapable de mener quiconque par le bout du nez, mais c’est simplement une apparence que je suis apte à montrer pour mieux les piéger. Répéter sans cesse que je suis un démon sans cœur, pourrait en faire rire certain, mais ceux ayant gouter à mon côté malsain et mes tortures physiques et mentales, comment me voient-ils ? Comme un doux ours en peluche ou comme le monstre sous votre lit ? Je ne suis pas un mirage, ce qui fait de moi quelqu’un de dangereux, c’est que je suis le seul à connaitre ma limite, personne n’est capable de me cerner, de savoir ce que je pense, ce que je fais, de quoi je suis capable, personne ne peux s’en douter. Je suis un mystère, mais errant dans l’obscurité, je suis celui que les gens seront incapables d’oublier, parce que je briserais autant leur vie que leur fierté, devenant mes animaux de compagnie, je donne les ordres et ils exécutent, c’est ainsi que les choses se passent. Si un jour je me fais attraper, tout le monde tombera avec moi, mais croyiez-moi, ce jour-là n’est pas prêt d’arriver.

Raylai est un caniche innocent, il joue le dur, mais c’est la meilleure des proies pour quelqu’un comme moi, bien qu’il tente de me tenir tête toutes ses tentatives sont vaines. Je le dominerai plus qu’il ne peut l’imaginer, autant psychologiquement que physiquement, il sera ce jouet qui sort du lot, pourquoi ? Parce que je l’ai décidé ainsi au moment où j’ai choisi qu’il deviendrait mon esclave, je l’ai piégé une fois, mais cette fois j’ai simplement décidé de le prendre avec moi. Il a peur, ça se lit dans ses yeux, il ne sait pas ce que je vais faire de lui et il doit se torturer l’esprit en imaginant quelques horreurs, mais arrivera-t-il vraiment à mesurer la situation ? Je ne tue jamais, je ne tuerai jamais... Mais mes punitions peuvent parfois être pire que la mort elles-mêmes. La souffrance est ma jouissance, si Raylai ne veut pas pleurer, ne veut pas crier, ne veut pas montrer son malaise, alors la jauge grimpera, elle continuera de monter jusqu’à ce qu’il ne puisse plus se retenir, jusqu’à devenir une marionnette entre mes mains, il sera ma poupée humaine et je serais son seul maitre.

Aujourd’hui je comptais uniquement lui donner des ordres légers pour m’amuser, le voir courir et s’épuiser, le voir baisser les yeux et perdre sa fierté, lui faire comprendre qu’il est au même niveau que Devil, j’ordonne il obéit, qui y a-t-il de difficile là-dedans ? Mais comme je le disais, il me tient tête, remets en question mes plans et mon message est-il bien passé ? Si le jouet est inutile je le jetterai, mais si être « jeter » pourrait lui être bénéfique, il ne sait pas de quelle manière je pourrais m’en débarrasser. Bien entendu ma phrase était à double sens, encore un moyen de le faire se torturer l’esprit dans des questions sans réponse, tout est une histoire de mentale, si on arrive à percer à jour une personne, elle ne s’échappera jamais, quoi qu'on fasse. Le fouet est peut-être une torture trop banale, un objet bien trop connu et peu original, mais ne jamais sous-estimé celui qui le tient entre ses mains. Le plus inutile des accessoires peut trouver sa place entre mes doigts. Sa tête écrasée contre le canapé, après avoir fouetté cette sensibilité derrière les genoux pour le mettre à terre, je ne fais que commencer. Sa peau est mienne, son corps est mien, son esprit l’est aussi, Raylai va devoir le comprendre tôt ou tard. Quand je dis que je connais mes limites, elles sont très très loin d’être atteinte.

Commence t-il à comprendre ? Son silence me montre qu’il a peur, mais pas assez a mes yeux, où sont ses larmes, ses supplications, ou sont ses cris et sa dévotion ? Je souris simplement à pensant au moment où je les obtiendrais, tous, son obéissance totale comme sa souffrance. Approchant de son oreille, je viens y souffler dans un murmure.

« Tu sembles obstiné à vouloir contrer mes plans, mais maintenant j’aimerais mettre les choses au clair. Je n’aurais aucune pitié à te prendre pour te briser, ne me sous-estime pas Raylai. » Lâchant mon emprise sur sa tête, je me recule pour donner un coup de fouet violent soudainement, tout en disant. « Si je te dis de crier, qu’est-ce que tu fais ? » Un autre coup, j’attends sa réponse...

Tenue ⋆ à mes yeux, il a toujours été comme le monstre se cachant sous mon lit ou celui qui observe à travers la porte entrouverte de l'armoire. Il me fait frissonner, mais en même temps, je ressens une immense colère envers lui. Dès l'instant où je l'ai rencontré, j'ai su qu'il ne serait jamais bénéfique pour moi, qu'il m'apporterait que des ennuies. Résultat, j'ai terminé dans une maison de redresser pour un délit que je n'ai pas commis. Je n'étais pas l'investigateur de ce cambriolage, juste le gamin vivant anciennement dans cette maison et qui a voulu avoir sa petite vengeance envers les personnes logeant dedans. Je l'ai payé bien cher, je pensais m'en défaire à ma remise en liberté, mais faut croire que le destin s'acharne sur moi en ramenant ce démon sur ma route. Il n'a rien d'un bisounours, son sourire n'est d'une façade, son visage mignon n'est qu'un masque. Il me donne envie de briser ce reflet atypique, de réduire en cendre ce tableau qu'il fait admirer aux gens. Dakota n'est rien de tout ça mais je ne sais comment faire pour que les autres s'en rendent compte. Il est fou, un psychopathe derrière l'allure d'un adolescent lambda, ça me sidère davantage quand je vois le respect que certains peuvent lui donner. Comment Kô peut être pote avec ce sale con ? Comme Mitsuo peut l'admirer et dire du bien de ce... Je n'ai même plus les mots pour le dénigrer ou exprimer ma haine. Je le déteste, ça se lit facilement dans mes pupilles sombres, jusqu'à la profondeur de mes rétines.

Je ne connais sûrement qu'un pour-cent de la peur que je devrais normalement ressentir, mais comparé à lui, je n'ai jamais eu peur des idées de mon école. Ils sont tous stupides et je ne réagis généralement pas pour qu'ils se lassent et me foutent la paix. Avec Dakota, je ne parviens que très rarement à retenir ma langue ou ma colère, explosant contre mon gré en sachant les conséquences. Cette fois-là, je ne joue pas le fanfaron en désobéissant à ses ordres. Il a un fouet, un clébard agressif et je suis chez lui. Calculer le pourcentage pour que je m'en sorte en un seul morceau. Zéro virgule deux, et encore je suis gentil de mettre une virgule, parce que ça frôle le moins trente ! Pour la peine, il peut être sûr que j'obéirai, que je n'irai pas à contrario, même si ça me fait chier de devoir être manipulé comme une poupée en chiffon. Son plan est bidon, mais j'aurai dû me taire plutôt que sortir une énormité de la sorte. Dakota doit perdre patience à m'écouter chercher une échappatoire, se fichant pas mal d'être original ou pas. Suis-je bête, je devrais savoir que ce gars est trop fou pour suivre la tendance sadochiste... Il a de la suite dans les idées, simple fouet ou rien du tout. Mes mots sont évincés d'un coup dans la partie inférieure de mes jambes, me forçant à plier les genoux pour me retrouver à moitié au sol. Raylai, tu es aussi fou que ce fou.

La tête contre le canapé, je serre les dents pour ne pas craquer, fermant les paupières pour calmer les palpitations effrénées de mon organe vitale. Il me stresse avec ses phrases, ce double-sens qui me perturbe et réduit mon cerveau en bouillie. Je ne m'attendais pas à une telle menace, même si je connais la bête démoniaque qu'il peut être. Je ne trouve rien à redire, tremblant doucement contre le rehaussement du meuble. Il doit s'attendre à m'entendre sangloter ou le supplier, mais je n'en suis pas encore là. Comme lui, je connais mes limites et elles sont loin d'être franchit. Je ne m'avouerai pas vaincu aussi rapidement, même s'il m'arrache la voix ou la peau.

Obstiné est un bon adjectif pour me définir. Ne pas le sous-estimer, c'est déjà ce que je fais. Je n'ai jamais dit ou penser le contraire, il devrait le savoir en me voyant immobile dos à lui tel un gamin qui attends sa punition. La pression se relâche sur ma tête, mais au moment où je me crois « libéré » de son emprise, la sangle du fouet glisse brutalement contre mon dos. Je retiens une plainte en me mordant fortement la lèvre, perçant ma lippe de ma canine. Il contrôle sa force ou ce n'est qu'un avant goût ? Pourquoi je suis venu, putain... Qu'est-ce que je fais ? Je crois que ma seule est de ... Crier. Ma voix est sortie d'elle-même au second coup et j'ouvre les yeux en me maudissant. Je ne peux pas désobéir alors que je l'ai « promis » plus tôt. à quel moment ai-je perdu l'esprit ? Je n'étais déjà pas bien net dans ma tête avant de le rencontrer, mais je crois qu'il a aggravé mon cas désespéré.

Tenue ⋆ Dans les jeux vidéo je serais le méchant qu’il faudrait abattre à la fin, celui qui vous pousse des heures durant à monter les niveaux pour l’atteindre et qui peut vous abattre d’une seule attaque, le monstre sous le lit ou celui dans votre placard, je peux être la peur elle-même si c’est le rôle que j’ai choisi. Je ris intérieurement devant les gens m’annonçant « je n’ai pas peur de toi » c’est vrai, au final je ne suis qu’un homme, un humain rien de bien méchant, une arme et on pourrait me tuer sans même que j’ai le temps de résister. Mais pourquoi jusqu’ici mes plans ont marché ? Pourquoi personne n’a tenté de m’éliminer alors que je connais des secrets qui pourrait les faire tomber ? Même les hauts placés, les faux justiciers, eux aussi pourraient m’arrêter, mais la raison est que je suis bien trop intelligent, je ne laisse rien être fait au hasard. J’aurais simplement pu cacher mon visage pour faire chanter mon monde et ne pas prendre de risque, mais derrière ce qui pourrait passer de la naïveté aux yeux de beaucoup est simplement de l’assurance. Je ne laisserai pas les gens tenter de me berner, mes dossiers ils sont tous sécurisé, mais des garanties sont imprégnés sur chaque nom appartenant à mes chers jouets. Je ne compte plus combien j’en ai, certains sont plus importants que d’autres, certain m’apporte plus satisfaction aussi.

Raylai est celui qui n’a rien à me donner, il n’est pas riche et n’a pas franchement sur lui de quoi me satisfaire, pourtant il est celui que j’ai choisi pour devenir mon petit « préféré » si j’avais une liste avec des numéros il pourrait être le numéro 1 pendant une durée indéterminée. Beaucoup de mes victimes sont des adultes importants, des hommes de pouvoirs et aussi des gens qui ont trop à perdre pour me mettre en colère. Il y a les filles qui tentent des approches obéissantes pour que je les prenne dans mon lit et peut-être pose mon dévolu sur elles ? Puis il y a ce gamin. Il ne veut pas être enfermé de nouveau, il ne veut pas que je parle du feu qu’il a déclenché et il sait que je pourrais surement exagérer l’affaire à ma façon pour qu’il soit perdant. Mais il ne me donne ni argent, ni informations que je pourrais utiliser, je ne lui donne simplement des ordres qu’il est incapable de réaliser, comprend-il la situation ? Il est celui que j’ai le plus envie de blesser, celui que j’aimerais enfermer des heures durant Juste pour qu’il devienne taré, pour qu’il perde la raison et devienne ma poupée. Je veux le voir pleurer et hurler quand je lui demande, je déteste les bruits, j’aime le silence, mais quand j’ordonne il obéit, est-ce compliqué à imprégner dans son cerveau cherchant juste à m’énerver ?

J’espère sincèrement qu’il a compris la leçon, me résister est la seule chose qu’il devrait éviter, mes tortures sont gentilles, dans mon dictionnaire je serais même « doux » avec lui, mais plus sa révolte continuera et plus il me poussera à agir en conséquence, la souffrance corporelle est douloureuse devenant une torture psychologique et je lui fais bien comprendre que je n’hésiterai pas une seconde à en faire usage. Me redressant alors qu’il est toujours au sol, la tête sur le canapé, je donne un coup sec, avant de le forcer à me donner un exemple de son obéissance. Crier.

Mon coup de fouet suivant laisse sa voix s’imposer et un rictus sur mes lèvres vient se dessiner, en effet c’était plaisant, doucement je prenais le contrôle, c’est comme poser ma marque sur son existence sans qu’il ne puisse en échapper, ses cheveux entre mes doigts je reviens souffler à son oreille. « Voilà qui est mieux, tu vois quand tu veux. » Mais mon sadisme était loin d’être à sous-estimer. Abordant mes crocs sur son oreille pour la faire saigner et le sentir frémir sous cette action, je reprends. « Maintenant tu la ferme. » Froid, toujours froid, je ne voulais plus rien entendre tandis que je soulever son haut pour voir les marques laissées par le fouet. Pas assez visible, pas assez profonde. Je laisse un soupire peu rassurant franchir mes lèvres tandis que je me relève pour claquer le fouet sur son épiderme visible. Un coup, puis un second. S’il obéit, cela s’arrêtera, sinon je continuerais, c’est ainsi qu'est la loi d’un maitre et son esclave.

Tenue ⋆ Elle est loin l'image de mario. Il est plus le genre de personnage hideux et méchant, avec un rire glauque et gras. Une sorte de Ganondorf, sans l'apparence moche et costaud, parce qu'il n'a pas l'air plus gros qu'une brindille. En revanche, je n'ai pas l'allure de Link, non plus. à voir les rôles, je serais plutôt la princesse Zelda qui se fait toujours capturer, sauf que là, je me fais avoir d'une manière bien différente de la sienne. Qu'est-ce qu'il peut bien me trouver, franchement ? Je n'ai rien à lui donner en échange de son silence, à part exécuter des autres complètements débiles. Je n'ai pas d'argent, ni même un talent dans un domaine particulier, pas même un physique qui fait rêver. Qu'est-ce qu'il peut bien trouver chez moi d'intéressant pour me réduire à ce stade médiocre ? Ah... Justement le plaisir de me rendre minable. Je lui ai tenu tête, je lui ai même craché sur la tête... Normal qu'il tient à me réduire en miette, c'est compréhensible. Combien d'année ce cirque compte t-il durer ? Je ne suis pas un pantin, ni un animal. Un jour, il pourrait causer des dégâts irréversible, même si je pense qu'il s'en fiche éperdument. Un de perdu, dix de retrouvés. Sauf que là, ce n'est nullement une question d'amour et de rupture. Un jouet ne demande pas beaucoup  d'effort pour le remplacer, je suis sûr qu'il trouvera rapidement un nouvel amusement à ma place. Je ne suis pas devin, je ne vois pas l'avenir, mais je me doute de comment cela pourrait se terminer.

Fou, je commence déjà à le devenir. Fou de ne pas pouvoir me défendre et reprendre le dessus, d'être nul et bon à rien face à ce démon, à ce monstre. Je n'ai pas été gâté par la nature niveau physique, je ne peux même pas dominer par la force. La seule chose que je puisse encore faire, c'est baisser la tête. Obéir, ramper, me ratatiner. Je ne suis pas meilleur d'un animal, qu'un cobaye, qu'un rat. Il me traite pas différemment, non plus. Peut-être qu'avec le temps, mon sort n'aura plus aucune importance ? Cette pente devient difficile à remonter, plus il est là, plus elle s'allonge. Ce timbré alourdit mes épaules de ses ordres impossibles et irréalisable, me faisant plier l'échine et presque embrasser le sol. Je peine à relever la tête, à respirer, à assumer tout simplement. Je pensais être fort et le vaincre d'une certaine façon, mais je crois que j'ai eu tord. à genoux sur le sol, je réalise ô combien cela peut-être frustrant et blessant, pas seulement physiquement. Dakota n'a porté qu'un simple coup, rapide et violent, mais je n'ai pas bronché directement.

Crier, c'est le second ordre qui tombe et quand son deuxième coup arrive, je crie. C'est plus fort que moi, même préparé et à afflue, je ne peux me retenir. Si je ne fais pas ce qu'il veut, les coups se multiplieront et ce sera pire encore à supporter. Sale con, pensais-je en mordant toujours plus ma lèvre abîmée. Il se fout de ma gueule, en plus. Sa morsure stop directement mon coeur, bloquant respiration et plainte dans ma gorge, presque en apnée. Qu'est-ce qu'il fout ?! J'ai l'impression qu'on me perce l'oreille, c'est désagréable et douloureux. Pourtant, aucun son ne sort de ma bouche. Fermer ma gueule, troisième ordre. Mon coeur a reprit sa course, tambourinant contre ma poitrine en feu. La sensation du tissu sur ma peau endoloris me fait frissonner, mais je crains pour la suite...

Mon dos se courbe dès l'instant où le fouet rencontre ma peau mise à nue. Silence, même mon souffle s'est coupé sous son geste. Il le répète son coup et je ferme fortement les yeux pour encaisser sans gémir de douleur, enfonçant mon visage dans le canapé. Je devrais juste me fermer à tout cela, mettre mon cerveau en mode « absent » et attendre qu'il termine son jeu, sa punition. Mon épiderme brûle et palpite, comme s'il venait de me marquer au fer rouge. Ce n'est que le quatrième coup qu'il porte et je n'ose imaginer combien il lui en reste en réserve. deux de plus ? Trois ? Peut-être dix ? La question est; Est-ce que je tiendrais jusque là ? Je peux retenir ma voix au possible, mais pas ma conscience de vouloir se libérer d'un tel traitement inhumain. Dans l'immédiat, je voudrais être demain.

Tenue ⋆ Est-ce que mes actes seraient pardonnés si on connaissait mon passé ? Est-ce que je crois pouvoir m’échapper de mes propres pensées ? Ma vie est bercée par ce quotidien, je ne veux rien y changer, des questions pour savoir « pourquoi je suis né », ou « dans quel but » ne me traverseront jamais l’esprit, car si nos pas frôlent cette Terre, il y a forcément une raison. La mienne est de briser les rêves et de montrer que l’obscurité est en chacun de nous, les démons des gens je vais les chercher profondément pour en faire ma force, me nourrissant de leur peur et les piégeant avec leurs secrets, je n’ai jamais caché être un enfoiré, mais à mes yeux le monde n’abrite que ça... Les sourires des gens, la gentillesse, la compassion, même l’amour, c’est des facettes, seulement un moyen de cacher qui on est vraiment en agissant normalement, mais au fond qu’est-ce que la normalité ? Dans mon dictionnaire je suis normal... Dans le leur je suis un fou, un monstre, un criminel. J’approuve, dans un paquet de cartes je suis le joker, mais l’avantage c’est que je sais qui je suis, ce que je veux et où je vais. Mes règles, mes lignes de conduite, je suis le seul à les écrire et à les décider.

Quand j’ai une chose en tête je n’abandonne jamais, soumettre entièrement Raylai est ce que j’ai dans ma liste de priorités, le temps que ça mettra ou combien ça durera je ne le sais pas, tout ce que j’ai envie c’est de l’emporter sur son mental, c’est un gamin trop impulsif et naïf qui ose me répondre malgré les situations peu avantageuses dans lesquelles il se trouve, il m’a sauté dessus, craché dessus, mordu... Ce gosse me donne simplement envie de le briser entre mes mains tout en prenant un plaisir fou, ça n’arrivera pas aujourd’hui, pas demain, mais bientôt il sera incapable de s’éloigner de moi, je hanterai son esprit et je dominerai son corps, sa vie sera à moi et je jubilerai à le lui rappeler. Aujourd’hui je teste le fouet, quelques coups par-ci, par-là, je lui ordonne de crier pour finalement lui dire de la fermer, une torture que de garder le silence quand le corps se met à pleurer. Il se forcé jusque-là de ne pas parler pour m’énerver, mais maintenant que je lui demande le silence il obéit, n’est-ce pas là une preuve que mes méthodes porte leur fruits ?

Son dos à découvert je laisse ma marque sur sa peau mis à nu, un coup de fouet et un second, je vois son corps se crisper, j’aime tellement les signes du corps qui ne mentent jamais. Je stop mon mouvement quand je juge la punition suffisante pour le moment. M’asseyant sur le canapé en soupirant un faux air fatigué, laissant Raylai affalé au sol, appuyant ma tête sur les paumes de mes mains contre le dossier du fauteuil, je regarde le plafond, fier de cette petite séance, baissant uniquement le regard vers mon petit caniche.

« On dirait que le jouet est assez utile finalement, tu ne trouves pas ? » Un sourire glacial, je me penche en avant pour attraper sa mâchoire et le forcer à me regarder dans les yeux. « La prochaine étape sera de te faire pleurer. » Je l’avais décidé ainsi et c’est comme ça que cela se passera, qu’il soit prêt, parce que je ne vais pas reculer.

Mais je vais lui laisser le temps de penser et réfléchir à tout ça, que son esprit carbure et se prépare à subir les pires tortures.

Tenue ⋆ à l'inverse de lui, je suis une personne qui se pose énormément de question de ce genre. Pourquoi j'existe ? Pourquoi je suis là ? Qu'est-ce qu'on attends de moi ? De quoi suis-je capable ? Qu'est-ce que j'aime réellement ? De quoi sera fait demain ? Quand est-ce que cet enfer prendra fin ? Je ne cesse jamais de me perdre dans mes songes, de m'enfermer dans ma tête et d'attendre des réponses. évidement, elles ne viennent jamais et je me sens seul, sans aucun raisonnement plausible. Peut-être ai-je été destiné à servir ce gars-là ? Peut-être que Dieu a décidé que je serais plus utile à ce Dakota ? Peut-être qu'il me juge suffisamment inutile pour me jeter dans une cage en barbelé ? Je l'ignore, je n'y comprends plus rien. Dakota devient lentement un cauchemar et je me demande jusqu'à où iront mes démons, mes fantômes. Il l'a dit, il va lentement s'immiscer dans ma peau, détruire mon identité même, s'introduire dans les failles de mon système. J'ai déjà l'impression de dérailler, d'être au bord du gouffre et d'attendre qu'il me pousse. Il serait assez fou pour cela, suffisamment cinglé pour maquiller son meurtre par un suicide. Dans son cas, c'est mon cerveau qui risque de faire le grand plongeon, jusqu'à n'être que l'ombre de moi-même.

Je suis fatigué de son comportement, éreinté par ses gestes, crevé par la douleur et l'abstention. Hurler serait un plaisir à ses oreilles, pourtant j'ai cédé qu'une seule fois sous le coup d'un ordre. Une seule fois et celle de trop. Je déteste quand il obtient quelque chose de moi, mais je me détesterai encore plus de subir davantage. Qu'est-ce que je dois faire, dans ce cas ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Il me dit de me taire, je la ferme. Quoi qu'il fasse, je dois me taire à présent. Ma voix ne devrait plus franchir la barrière de mes lèvres, même s'il me force à crier, à pleurer. ça, jamais. Je ne pleurerai pas, même s'il me l'ordonne. Mes convictions jouent au yoyo, parfois elles sont d'accord avec moi, parfois elles me trahissent. Si moi-même je ne peux me faire confiance, où est-ce que je fonce ? Dans un mur en béton. Les coups de fouet sont rudes, mais jusque là mon tee-shirt m'assurait une protection... Jusque là. Ma peau à découverte, le résultat n'est pas le même. Quand il tape, c'est à se déchirer la voix. Un cri silencieux, un retournement d'estomac, un spasme invisible. Je suis passé par cent émotion indescriptible et illisible, rien de plus qu'un corps qui subit en une fraction de second sans qu'un bruit ne s'en réchappe. Je tiendrais, quoi qu'il arrive.

Le silence revient dans la pièce après les deux coups. C'est tout ? J'imaginais déjà qu'il ne s'arrêterait pas de si tôt, mais Dakota s'installe dans son canapé avec un soupir qui m'agace. Il a eut ce qu'il voulait, tant mieux pour lui. Je n'ai ni la force, ni l'envie de me relever, restant à moitié avachit sur son canapé, à moitié par terre. Il peut dire ce qu'il veut, je m'en fiche éperdument. Qu'il me laisse rentrer chez moi, c'est la seule chose que je demande. Après cela, je songerai à changer de pays et d'identité. Utile à quoi ? Je me contente de ne pas répondre, gardant mon visage contre le fauteuil, jusqu'à qu'il vienne m'en déloger pour forcer nos regards à se croiser. Je déteste ses yeux, son sourire, le moindre trait de cette face.

Cours toujours, pensais-je en le fixant sans relâche. Qu'il le lise bien dans mes iris, parce que je ne le dirais pas à haute voix. Il peut toujours se brosser pour m'arracher ne serait-ce qu'une larme. Je me dégage de sa main en détournant les yeux, tirant une tête impassible alors que je brûle de colère. Mon dos me fait souffrir mais je ne m'en plains pas, serrant les dents suffisamment fort pour jauger la douleur. Qu'attends-t-il de moi, maintenant ? Sans trop savoir quoi faire, je me lève difficilement pour rester debout devant lui, patient. ça me désespère mais j'ai l'impression de m'abandonner à moi-même, de me livrer au diable. J'en ai simplement marre.

Tenue ⋆ Peu importe ce que je peux lui faire, il obéit par la force des choses, mais je sais qu’au fond de lui il n’a qu’une envie, s’échapper loin d’ici. Je réussis à le faire crier atteignant par la même occasion ma première satisfaction, il est têtu, tenace, chiant et c’est ce comportement qui le mènera à être détruit entre mes mains. Il a cette manie de me tenir tête, je le lis dans son regard ou dans les mots qui lui échappe, il veut me montrer que je n’obtiendrais pas ce que je veux, pourtant aujourd’hui n’a-t-il pas pensait qu’il ne crierait pas ? Ne l’a-t-il pas fait ? Je jubile à l’idée d’être mis au défi de le faire succomber et aller contre ses propres principes, il ne veut pas pleurer, aujourd’hui il peut garder ses larmes, mais demain je ne me retiendrais pas. Je suis plein de ressources, le fouet n’est qu’un léger aperçut pour laisser sur sa peau ma marque démoniaque, s’il pense souffrir il n’a rien vu, dans mon dictionnaire c’était une journée sous le signe de la légèreté. Ces coups étaient comme... Un apéritif avant l’entrée, le repas et le dessert. Mais chaque étape est différente, je voudrais lire dans ces yeux la peur s’il pouvait lire dans mon esprit, je suis impatient de commencer à passer aux choses sérieuses, en même temps si je m’amuse autant c’est aussi parce qu’il n’est pas encore réellement à mes pieds, Raylai obéit pour sa survit, mais intérieurement il me maudit. J’aime la haine, ça va de paire avec ce que je suis, mais elle nous rend fort et je veux rendre ce caniche faible, si faible que son regard suivra ma trace attendant le prochain ordre impatiemment. Si faible que son corps réclamera son châtiment. N’est-ce pas une vision des plus alléchante ?

En tout cas j’en ai terminé avec les coups de fouet, son épiderme rougi et blessé me satisfait pour le moment. Qu’il ne soit pas triste de cette punition rapide, je juge bon de faire les choses par étapes, si je montre toutes mes cartes, les choses deviendraient ennuyeuses, Raylai ne me connaît pas vraiment au fond, il sait le monstre que je suis, mais pas à quel point je peux l’être, je vais le lui montrer, doucement, mais assurément, sans pitié qui le veuille ou non il m’appartiendra. Je n’ai aucun sentiment pour lui, réellement aucune possessivité exagérée, tout n’est qu’un jeu et j’aime aller au bout de chaque partie, voilà tout. Assis donc sur le canapé je le mets en garde, mais cet abruti me dévisage de son regard qui en dit long sur ses pensées, me faisant sourire. Il ose. Il devrait tenter de me dissuader d’essayer plutôt que de me pousser à bout, encore une fois, plus il résiste plus il souffrira. Voilà pourquoi je m’amuse autant, il tente désespérément de garder la tête haute en contrant mes plans, mais peu importe la force de son mental, quand je lui dirais de pleurer, il pleurera.

Pour le moment je vais me contenter de lui donner des ordres tout simple, de le faire courir un peu et de profiter de sa présence pour lui faire visiter le quartier, ainsi il ne se perdra plus la prochaine fois. Cela dura quelques heures, avec des délais se raccourcissant, mais j’ai noté, ses courses réussites, ses courses ratés. Raylai obtiendra sa sentence quand je l’aurais décidé.