C’était tout de même fou de désirer une personne autant. Une personne qu’on n’était d’ailleurs pas censé désirer. Parmi tous, Tadayoshi était le dernier auquel Erika aurait dû s’intéresser et pourtant, elle ne pensait plus à rien d’autre qu’à ses lèvres intenses qui capturaient les siennes ainsi que ses doigts qui s’attardaient sur le bouton de son pantalon. Rapidement, son haut valsa pour se retrouver au sol alors que l’égalité entre les deux n’existaient plus. Mais elle n’en avait que faire parce qu’il était évident que le chanteur finirait par le rejoindre en un rien de temps. Ceci arriva lorsqu’il se leva et que son jean glissa à son tour au sol pendant que la jeune femme, elle, entourait ses jambes autour de ses hanches afin qu’il puisse la transporter facilement. Elle ne prêtait attention à rien de ce qui l’entourait, se délectant un peu plus chaque seconde de ses lèvres délicieuses, reprenant un instant son souffle, pour les retrouver aussitôt. Cela ne devrait pas être permis d’être aussi bon. Et elle ne s’en lassait pas. A peine se séparaient-ils que la manager grommelait intérieurement, en voulant toujours plus. Tadayoshi n’était pas seul et elle aussi avait de plus en plus envie de lui. La chaleur qui bouillonnait sous sa peau en était bien la preuve, ça en était presque insupportable tant le désir qui l’encombrait était immense. Elle aurait voulu que tout aille plus vite, qu’il assouvisse ses envies aussitôt néanmoins il n’y aurait plus aucun plaisir s’ils ne faisaient pas durer le moment jusqu’au bout n’est-ce pas ?

Elle n’eut le temps de réaliser qu’elle se retrouvait déjà dans sa chambre, le dos accolé au matelas alors que le garçon l’escaladait de tout son être. Son regard se perdit un instant au creux du sien et le plus étrange dans tout cela était probablement qu’elle ne voyait plus cet homme avec qui elle travaillait, elle n’y voyait plus cet idiot, elle voyait quelqu’un d’autre... Elle le trouvait tellement plus séduisant, plus charmant, plus homme aussi. Comment les choses avaient pu tourner ainsi ? Ne se tracassant plus davantage, Erika lui sourit alors que son partenaire avait commencé à s’attaquer à des endroits plus sensibles de son corps. Un frisson lui parcourut l’échine tandis que ses phalanges situés sur son dos le caressait avec sensualité. C’était frustrant, terriblement frustrant mais tellement bon. Son sous-vêtement retiré, la jeune femme n’attendit pas longtemps que ses lèvres retrouvèrent leurs jumelles dans un baiser empli d’avidité. De sa main, elle l’obligea à se coller un peu plus à elle tandis qu’elle ne résista pas à onduler légèrement son corps à la même cadence de cet échange qu’ils partageaient.

La respiration lui manquait cependant ce n’était pas important. Elle aimait trop ses lèvres pour vouloir s’en détacher. Si bien qu’à son tour, à l’aide de sa main, elle le repoussa vivement de manière à inverser les rôles. Sa main descendit machinalement le long de son torse, le caressant charnellement pour s’arrêter au niveau de son bas ventre pendant qu’ils s’embrassaient fougueusement. Jamais la jeune femme ne cessa aucun de ses gestes mais elle finit par interrompre le baiser afin d’en déposer des milliers au creux de son cou qu’elle s’amusa à mordiller suavement. Peu à peu, elle descendit en même temps que ses mains le choyait, l’embrassant sur chaque parcelle de son corps, laissant des baisers courts et parfois plus long pour finalement unir leurs lèvres de plus bel. Elle le voulait. Plus que tout, elle le voulait. C’était mal oui, mais ce n’était plus très grave à présent. Elle souhaitait simplement qu’ils n’arrêtent pas, que cet instant dure le plus longtemps possible de façon à ce qu’elle ne revienne jamais à la réalité.