Tenue ■ Nos paroles résonnent encore dans ma tête comme une violente bagarre ayant laissé quelques blessures apparentes. Je me sens sur les nerfs, fatigué et en même temps déprimé. London a la chance d'avoir un ami comme cet idiot de Loukas, mais il ne fait rien pour essayer de le faire tomber pour lui. Il regarde juste le temps passer en espérant oublier ou que tout s'arrange, c'est franchement chiant quand on se met à ma place. Quel fou ressentirait des sentiments pour son bourreau ? Je suis vraiment atteint par ce foutu symptôme qui me ruine la vie, comme si Dakota ne le faisait déjà pas à merveille. J'aimerai que les choses changent, qu'il est plus de considération pour moi et qu'il pense autrement sur mon compte. London a dit un truc du genre « avoue lui ce que tu ressens » mais je ne suis pas sûr que Dakota le prenne bien. Il me méprise, doit sûrement me comparé à l'un de ces clébards qu'il croise dans la rue, sans grande importance. ça va me rendre malade d'y penser, mais je ne peux pas faire changer un mec qui n'a jamais aimé ou qui ne pense pas à cela.

C'est difficile, London ne peut pas comprendre dans quelle merde je suis. D'accord, il a déjà aimé un mec qui l'a largué à cause de sa peur, mais peut-être que le second n'est pas le même ? London englobe tout le monde dans le même sac, j'ai l'impression. Pourtant je ne l'ai pas jugé, je ne me suis pas moqué de lui, j'ai même voulu l'aider jusqu'à tomber bien bas par la faute de l'autre. Qui sait, Loukas pourrait penser comme moi, voir la chose de la même façon et l'aider à son tour. Moi, je ne suis plus bon à rien maintenant... J'ai perdu tellement de chose de vue, c'est atroce. ça m'énerve de songer ainsi, comme si je n'étais bon qu'à satisfaire un enfoiré de pervers. Rien que penser à lui... Je déverse ma colère contre le premier truc qui me passe sous le pied, une poubelle. L'engin tombe au sol, déversant ses détritus par terre pendant que le couvercle roule dans le vide, avant de bloquer sa route contre quelque chose. Ou quelqu'un.

Mes yeux se relèvent lentement en suivant la courbe de son corps, longeant ses jambes, son buste puis son visage qui me dégoûte. Merde, mon coeur vient de partir dans un marathon chronométré. Les images de la nuit dernière me reviennent en tête et je détourne aussitôt les yeux en me pinçant fortement les lèvres. Je ne l'aime pas, c'est un démon. Je le déteste, il m'a pourri la vie. ça n'empêche pas mon coeur de battre à mort, sûrement dans l'intention de me tuer sur place. Puis, qu'est-ce qu'il fout là ? Pourquoi faut-il que je le croise pile quand je quitte l'école et mon meilleur ami en pétard. Il doit avoir un GPS, un truc qui le relie à moi pour me faire doublement chier. Je sais pas, mais j'imagine bien la chose. « Pourquoi tu es là ? » Demandais-je simplement, la voix faible et tremblante. Il me fatigue sans rien faire et en deux secondes chrono. Si je ne clamse pas bientôt, ce sera un miracle.

TENUE ■ Un baiser, je ne sais même pas pourquoi j’en suis venu à lui rendre, mais je me suis senti tellement en colère qu’il puisse oublier ses actes comme si ça n’avait aucune importance. Sans trop savoir de quelle manière exactement, il m’a troublé et mis en pétard, ce gosse chamboule souvent mes plans et c’est à se demander parfois comment il fait ou pourquoi il le fait... Il devrait me haïr, me détester, j’ai tout fait pour que ça aille dans ce sens, mais il profite de mon sommeil pour m’embrasser, même moi qui suis plutôt supérieurement intelligent à tous ses gens m’entourant, je n’y trouve pas de réponse. De plus jamais je n’avais permis à personne de franchir cette limite, personne. Par chance il a juste posé ses lèvres, mais que je me retrouve à faire de même ça ce n’était pas vraiment dans mon programme, mais tant pis. Je vais devoir faire avec et oublier cet épisode défaillant.

Finalement je me suis retrouvé à marcher dans les rues, j’avais besoin de prendre l’air, grimpant sur les toits, j’aime parfois reprendre mes esprits et le souder en m’unissant au vent, plus rien ne se met sur ma route, plus de question ou de pensées futiles, j’ai encore du boulot, des tas de choses à gérer et mettre au point, encore des tortures à essayer, d’ailleurs je devrai vraiment faire connaitre ça à Raylai, je suis certain que ça pourrait bien lui plaire, son corps réagit déjà au mien, bientôt il n’y aura plus aucune résistance, n’est-ce pas cette capitulation que je recherche au fond, qu’il obéisse à mes ordres, qu’il pleure quand je lui demande, qu’il résiste si je lui demande de le faire, mais connaissant l’énergumène il a toujours son mot à dire, les gosses ne sont décidément pas très futés et aiment se rebeller à leur manière. Quittant mon toit pour sauter dans le vide et atterrir au sol, je frotte mes mains entre elles, avant d’entendre un bruit sourd et de voir le couvercle d’une poubelle rouler jusqu’à mes pieds, le regardant une seconde avant de fixer le coupable de cette « altercation ». Un soupire et je fourre mes mains dans mes poches, à sa question, je fais quelques pas dans sa direction pour répondre.

« Il faut une raison pour que je sois « là » ? » Je l’observe avant de reprendre. « Qu’est-ce qui t’énerve, t’en prendre à des objets inertes va t’aider à te sentir mieux tu crois ? » Je le provoque un peu, mais j’ai comme la certitude que je ne suis pas innocent à son comportement, me rapprochant davantage en baissant mon visage a son niveau, le regardant les yeux. « Qu’est-ce qui t’énerve tant, hum ? » C’est amusant de jouer avec lui, il n’en prend pas conscience, mais rapidement à défaut des tortures physiques, c’est sur le plan psychologique que je vais l’atteindre, si ce n’est pas déjà fait bien sûr.

Tenue ■ Le regret me gagne doucement tandis que je sens toujours la colère circuler dans mes veines. Je n'aurai pas dû lui dire tout ça, mais il est trop tard pour revenir en arrière. Un jour, je vais devoir m'excuser au près de mon meilleur ami et avouer que je suis le plus stupide des deux. J'ai mal réagis sous un coup de nerf, alors qu'il n'y est pour rien. Soyons clair, London n'a jamais rien fait de mal, au contraire. Il a tenté de m'aider tout en gardant mon secret et moi, j'ai été un bel enfoiré en balançant autant de critique à la figure. Je me sens bête, pas croyable même. Qu'est ce que je suis devenu par sa faute ? Même la poubelle n'a rien demandé et j'ai tapé dedans comme si c'était la coupable de mon malheur. Je suis frustré, tellement mal dans ma tête et dans ma peau. Rien qu'à l'idée de devoir me racheter au près de mon ami, je me sens comme poussé un peu plus bas dans mon gouffre. Manque plus que l'autre connard pour arranger mon humeur massacrante et le tour est joué. Je n'ai aucune envie de le voir, encore moins de lui parler, mais je suppose qu'il doit être ravi de tomber sur moi par hasard ? Je le vois venir entre ordre et violence, me préparant mentalement à subir.

Une raison ? Pas vraiment, mais ça me fait quand même drôlement chier qu'il soit là. Monsieur sourit mais j'ai juste envie de lui faire ravaler son rictus. Il m'agace à un point inimaginable, me faisant monter les nerfs à nouveau. Je peux savoir pourquoi il me questionne aussi calmement ? Je dois lui répondre ? Si je pouvais fuir, je l'aurai déjà fait. « qu'est ce que ça peut bien te faire ? » demandais-je simplement avec une mine bougonne et contrariée. Normalement, il m'aurait assommé avec le couvercle de poubelle plutôt que taper la discute aussi naturellement. Qu'est ce qu'il lui prend hein ? Je le croyais plus fou pour me parler avec autant de patience. Il s'approche et j'amorce un pas vers l'arrière pour prendre mes distance, étant proche de lui, le coeur battant dangereusement. « rien. » je grogne en détournant mon regard, possiblement irrité. Je n'aime pas qu'il fasse ça, alors qu'il doit se douter d'un truc. Secouant doucement la tête, je recule à nouveau jusqu'à heurter la poubelle reversée et manquer de tomber. Mon organe s'est emporté encore plus, le rouge aux joues. Il veut jouer à ça ? Jouons.

« tu veux vraiment savoir ce qui m'énerve ? » même s'il ne veut pas savoir, je m'en fiche. « toi. » balançais-je brusquement en relevant mes yeux pour le fixer froidement. Je ne vais pas me laisser faire, même s'il me brutalise encore. Au pire, qu'il me mette en pièce, ça n'a plus aucune importance. « je me suis disputé avec mon meilleur ami. Tu sais, celui que tu voulais toucher si je ne devenais pas docile ? Tu t'en souviens hein dakota ? » je crois bien que c'est la première fois que je le nomme par son prénom, sentent mon coeur faire encore des siennes. « je lui ai tout dit. De la maison dans la foret jusqu'à l'autre soir chez toi. » je suis dingue de me vendre ainsi mais je craque. Je ne peux pas toit garder pour moi et souffrir en silence, dans le dos des gens. J'ai simplement envie de hurler ma rage et ma couleur, quitte à recevoir plus et pire. «  c'est de ta faute si je le perds. » Même si ce n'est pas totalement vrai. Tant pis, j'ai besoin d'accuser quelqu'un sans me sentir coupable en plus. Il a les épaules large, puis il cherche aussi.  

TENUE ■ Pour une fois je ne m’attendais pas du tout à tomber sur Raylai, j’avais juste besoin de sauter sur les toit et me promener, oublier un peu les choses non désirées de la veille et ne surtout pas perdre mes objectifs de vue parce qu’un gosse a réussi à me troubler avec ses gestes déplacés. Mais je lui fais face, je vois bien qu’il est en colère, la poubelle en a subi les conséquences, je le questionne et ça semblerait presque le surprendre, mais je suis curieux de savoir ce qu’il a à être aussi irrité, même quand il me répond avec cette mine boudeuse je continue du fixé en insistant du regard. « Je te demande, tu réponds. Pourquoi tu ne comprends pas un truc aussi simple. » Je parle de manière détachée, mais autant dire que je suis sérieux et qu’il va bien falloir qu’il réalise enfin où est sa place, à force je vais torturer physiquement en le baisant, mais des choses qu’il n’imagine même pas, pour l’instant je suis gentil, mais ma patience a des limites.

Mon visage proche du sien, il s’agite, pourquoi il s’agite ? Je le regarde reculer en manquant de tomber à cause de la poubelle qui a surement cherché à se venger de ses conneries. Croisant les bras, en le fixant silencieux, il va bien finir par jeter son dard, le connaissant il a trop de culot pour garder la tête baissée. Pour l’instant. Il rougit, la colère ? Je soupire et il se donne enfin la peine de me dire ce qu’il se passe, enfin si c’était ça, il aurait dû s’abstenir... Ce n’est pas comme si cela m’intéressai, souriant avant de pouffer devant ses phrases qu’il vient d’enchainer. Je décroise mes bras pour avancer vers lui jusqu’à le plaquer contre le mur, l’empêchant de se défaire de mon emprise grâce à mes mains qui le bloque, le forçant à me regarder dans les yeux.

« Celui que je... « voulais » ? » Je ris avec cet air hautain et évasif. Reprenant avec sérieux, le regard noir. « Je peux toujours le faire, n’importe où, n’importe quand. » Mon sourire est maléfique, malsain, mais je ne lui laisse pas le choix que de m’écouter. « Tu prends trop tes aises Raylai, je ne suis pas ton pote, qui t’a autorisé à me parler comme ça, tu es un abruti qui fait toujours les choses à moitié. Docile ? Où tu vois que tu es docile au juste ? Tu ne comprends pas ta position et tu penses vraiment que je vais épargner qui que ce soit ? » Je hoche la tête négativement en gardant mon regard froid dans le sien. « Tu rêves. Sois tu obéir, soit toi et ton ami ferait partie d’une toute nouvelle collection. Déjà rappel toi que je suis ton maitre, alors baissent les yeux. » Dis-je en tirant sur le collier pour lui faire comprendre les choses. « De deux. Raconte encore des choses sur nos petites affaires et crois moi. Ton London ne comprendra pas ce qui va lui arriver et sincèrement je me fiche royalement que tu te sois disputé avec, c’est ta faute si tu peux pas gérer ta colère et si tu t’en prends aux poubelles du coin ou à tes « amis », assument tes actes gamins, ça fait pitié de te voir rejeter la faute sur les autres comme si tu n’avais aucune responsabilité. » Je m’éloigne du mur, les mains dans les poches.

« Ne pense pas que parce qu’on couche ensemble ou que tu m’as embrassé tu es une exception, pour moi t’es juste un chien qui aboie pour rien. »

Tenue ■ C'est toujours ainsi avec lui. Il dit, je fais. Il ordonne, j'obéis. Dakota ne pense pas deux secondes que cela pourrait être ennuyant ? Ah non j'oubliais, il s'en fiche complément que cela me fasse quoi que ce soit. Dans le cas où je n'aurai aucune envie de lui répondre, que ferait-il ? Je ne tiens pas trop à le découvrir par moi-même, bien que j'ouvre un peu trop la bouche dans l'immédiat. Faut que je trouve quelqu'un à accuser pour le coup, puisqu'il était le principal sujet de conversation, c'est sur lui que je rejette la faute. Si nous nous sommes disputés avec London, c'est surtout à cause de dakota. Je ne cherche pas plus loin, déjà possiblement énervé par tout ça. Sans compter qu'il rajoute sa couche et que mon coeur se serre de plus en plus, jusqu'à devenir une douce torture. Mon dos cogne contre le mur, j'ai l'impression de me foutre dans un nouveau piège, craignant légèrement pour ma vie. Bloqué par ses mains, je tente de garder mon souffle régulier pour ne pas paniquer. C'est difficile avec un dakota prédateur face à soi, qui vous force à le fixer malgré l'envie de prendre ses jambes à son cou.

J'avais oublié que London était toujours en danger par ma faute, sentant un frisson de terreur parcourir mon corps. Et si je l’enfonçais dans un gros problème par ma faute ? Je me sens fatigué d'un coup, complément livide en fonction de ses paroles qui m'effraie malgré tout, malgré mes convictions que je croyais en béton. Plus il parle plus je me rend compte qu'il ne changera jamais, que je serais toujours l'esclave et lui le maître. Ça me blase, il ne peut même pas s'imaginer o combien ça me blesse d'être aussi vulgaire à ses yeux ... Mais pourquoi en suis-je tombé amoureux ? De tout les connards sur terre, fallait que je m’éprenne de lui. Je m'en veux atrocement d'entendre mon coeur battre et s'affoler sans aucune raison, passant de la colère à la tristesse, mon collier se serrant autour de mon cou. Il utilise les mots juste pour me percuter et j'ai la sensation d'étouffer. C'est uniquement de ma faute, si je m'énerve contre London, ce n'est pas à cause de lui ... Pourquoi ça me fait autant mal quand je repense à ses mots ? Il ne changera jamais. Dakota est condamné à rester le même enfoiré et cela jusqu'à la fin.

Un chien qui aboie pour rien. Je le regarde s'éloigner en voyant ma vision se troubler. Ah ? Pourquoi je vois flou d'un coup ? Les larmes ? Un liquide chaud coule sur les joues, sans m'y attendre et prit au dépourvu. Je n'aime pas pleurer, j'ai même horreur de cela et en plus, faut que ça arrive pile au moment où je tombe sur lui. C'est à ne rien comprendre. Lui qui m'a forcé la main pour verser une larme, me voilà carrément à sangloter contre ce mur. Ce n'est pas ses paroles qui me blessent autant, mais mes pensées qui me poussent à croire que rien ne changera. Qu'importe si je l'avoue, il ne pourra jamais ressentir la même chose que moi. Les mots ne viennent même pas, je crois que je n'ai rien à dire de toute évidence. Il m'a cloué le bec entre London et ma place, me poussant un peu plus au fond de mon trou. Et les larmes qui n'arrêtent plus de couler sur mon visage blême, complément anéantit par mes songes. Je voudrais ne pas subir tout ça, ne pas vivre ces choses qui me détruisent un peu plus chaque jour. Pitié, qu'il m'achève.

TENUE ■ Ça ne peut pas être autrement, depuis le début je donne les ordres ou je prends simplement ce que je veux, comme si ça m'était dû, tout ce que je choisis finit par m’appartenir et cela ne changera pas. Ça fait des années que je vis de cette façon, je sais ce que c’est de vivre par ses propres moyens, de devoir se créer une vie pour ne pas finir à la rue, j’ai vécu aussi dans ses ruelles au début avant de mettre mes magouilles en place, je sais qu’il faut arracher les choses qu’on veut ou qu’on désire sans tenir compte du reste, sinon on est juste des pantins de la vie, suivant une forme de noble cause comme les lois et toutes ses conneries inutiles. Combien de fois ai-je dis au blond qu’il était mien ? Il ne doit pas avoir réellement conscience de ce que cela veut dire, certes je peux le jeter quand je veux, mais je pense lui avoir fait comprendre que ce n’était pas d’actualité, pour l’instant il est « protégé » dans mon enfer.

Le voir en colère, me parler comme on parle à un pote, j’ai cette impression qu’il prend ses aises toujours sans aucune remise en question, qui pense-t-il que je sois ? Je dois remettre encore une fois les pendules à l’heure, mais il va finir par comprendre, sinon je me ferai une joie de lui enseigner à ma manière les règles telles que je les conçois. Son caractère est celui d’un caniche, les chiens inoffensifs qui aboie sans cesse, puis parte se cacher dès que la situation tourne en leur désavantage. Puis c’est quoi ces réactions, il fuit mon regard, il semble perturbé, ah... il m’avait dit quelque chose du genre la veille avant de s'endormir, mais soit, je commence à lui adresser les mots qui me brulent les lèvres une énième fois, espérant qu’il comprenne enfin et ne cherche pas plus loin, du moins dans son propre intérêt.

Il semble avoir percuté, ne disant plus un mot, alors que je m’éloigne un peu, je me retourne par curiosité à savoir ce qu’il fait et pendant un instant je me contente de simplement le regarder. Juste le regarder. La raison, on s’en fout, ses larmes qui coulent, je me demande qu’elles en sont la cause, ça m’étonnerait qu’il pleure pour moi alors qu’il me déteste, alors parce qu’il est en colère ? Non plus, ça m’étonnerait aussi, alors quelle est la raison de ses perles sur ses joues. Soupirant, je reviens sur mes pas, me plaçant en face de lui... En temps normal je m’en ficherai, je tracerai ma route et m’en irai, alors pourquoi je suis revenu, pourquoi je lui fais silencieusement face en le regardant pleurer ? Je ne souris même pas, je ne sais pas, je n’ai pas ordonné ses larmes alors est-ce pourquoi elles m’énervent ? Je l’ignore. Décidément Raylai a le chic pour me pousser à me questionner, bien que ce soit un duel entre conscience et inconscience, je ne laisse rien paraître, pour moi ça n’a pas d’importance.

« Arrête de pleurer. » Je fais un pas vers lui en ramenant mes pouces comme la dernière fois essuyant ses larmes, en reprenant. « J’ai dit arête de pleurer. » Moi aussi j’ai une façon d’agir étrange parfois, mais je ne le remarque pas, je crois que je n’ai pas pleinement conscience des changements que Raylai a déjà commencé à créer dans ma vie, il faudra du temps avant que je veuille bien les remarquer et les accepter bien sûr. Pour l’instant je continue de le fixer. « Je ne t’ai pas demandé de pleurer, d’ailleurs pourquoi tu pleures ? Depuis quand tu es aussi sensible, dire que j’ai dû te baiser pour les voir la première fois. »

Tenue ■ Si je prend mes aises avec Dakota, ce n'est pas parce que je suis maso ou rebelle, mais simplement pour m'imposer à lui d'une autre façon qu'un chien ou un esclave. Je voudrais qu'il me regarde autrement une fois dans sa vie, qu'il ne soit pas brutale ou mauvais, même si je sais que cela est impossible à réaliser. Il est ce genre de démon qui te poursuit n'importe où, où tu vas. Celui qui reste dans sa vision des choses sans en sortir, cloué à son idée de base comme si c'était la meilleure au monde. à ses yeux, il est le maître, il donne les ordres et moi je n'ai absolument rien à redire, juste à subir. Sauf qu'il a n'a pas prévu « ça ». Dakota n'a pas prévu que son souffre douleur puisse être atteint du syndrome de Stockholm, qu'il puisse éprouver des sentiments amoureux ou compatissant à son égard, sans raison valable. C'est vrai, je me suis voilé la face jusqu'à maintenant, jusqu'à me disputer avec London, mais... Je l'aime peut-être ? Toute ma haine n'est qu'une façade pour ne pas capituler, pour ne pas tomber amoureux de lui alors qu'il m'a fait tout ce mal jusqu'à présent. ça paraît même impensable, impossible. Suis-je une erreur pour ressentir tout cela envers mon agresseur ? Je dois être pas net.

C'est si dure d'être repris encore et encore comme un vulgaire animal mal éduqué. Je n'ai rien d'humain à ses yeux et cela me fait mal, jusqu'à sentir mon coeur se serrer douloureusement dans ma poitrine. Il a tort. London se trompe. Cet enfoiré ne pourra jamais changer, ni être quelqu'un d'autre. Je suis stupide d'aimer un gars comme lui, de ressentir autant de plaisir quand on « couche » ensemble alors qu'il me violente simplement. C'est insupportable, au point que les larmes se mêlent à mon impuissance et que je fonde en pleurs, tandis qu'il a le dos tourné. J'aurai préféré qu'il poursuive sa route sans se basculer dans ma direction, qu'il ne s'arrête pas à quelques sanglots et fasse même mine de ne pas me voir. Dans le fond, c'est ce que je suis, non ? Inexistant. Pourtant, il n'a pas l'air de m'éviter, ni de passer son chemin, pire encore... Il fait demi-tour pour revenir vers moi et je crains le pire dans ces moments-là. C'est déstabilisant de le savoir si proche, baissant au possible la tête pour me cacher de ses yeux perturbant. Au secours, ce n'est pas possible de vivre ainsi.

Comment peut-il me demander d'arrêter alors que je ne contrôle pas ce flot ? La dernière fois, il m'a forcé à être dans cet état et maintenant il me demande d'arrêter ? J'en peux plus. C'est une mauvaise personne, un criminel, un sale con ... Alors pourquoi s'entête-t-il à rester et à essuyer mes larmes ? ça ne m'aide pas, redoublant le torrent qui creuse mes joues. Il a les mots juste pour me donner envie de me terrer dans un trou. Justement, il a dû me faire mal pour les voir et là, c'est tellement facile... Je renifle à plusieurs reprises, impossible d'ouvrir la bouche sans émettre un bruit gênant et inapproprié. Parler, ce n'est pas bien difficile normalement. « Ta faute... » Marmonnais-je durement avant de relever mes orbes embuées vers lui, brillante de larme. « Tu ne comprends pas... Tu ne changeras jamais... » à quoi je m'attends venant d'un gars pareil ? Comment lui faire comprendre simplement ce que je ressens ?

« Je ne veux pas baiser avec toi... Je voudrais plutôt faire l'amour. » Déclare-toi qu'il m'a dit le London... Je suis pas sûr que cela soit une superbe idée. Je ne sais comment le dire mieux pour qu'il percute sans partir dans un roman en tremblant de peur. Juste qu'il sache ce que je pense de tout ça, ce que je ressens quand on fait ça. « Tu as raison, mon corps ressent énormément de plaisir quand on couche ensemble... Mais pas seulement lui, moi aussi. ça ne s'arrête pas là. » Je lui laisse analyser mes paroles, reculant par précaution en me préparant à me protéger si jamais il fait quoi que ce soit de brusque. J'ai tellement peur à l'idée qu'il me frappe ou me pousse dans tout autre chose.

TENUE ■ Je pensais en avoir fini avec lui pour la journée, cette rencontre n’était pas prévue, je ne l’ai pas appelé et je n’avais rien de plus à lui dire que les mots que j’avais prononcés. Pourtant il a fallu que je me retourne, que je le regarde et vois ses larmes, pourquoi est-ce qu’il chiale, ça me perturbe aussi je crois, le fait de ne pas en connaitre les raisons me fait revenir sur mes pas pour me positionner devant lui. Un énième ordre, une nouvelle demande, je veux qu’il arrête tout de suit ses larmes, mais elles semblent encore plus têtue et persistante que lui. Mes gestes m’échappent parfois, je ne me remet même pas en question pour savoir pourquoi j’agis ainsi, après tout cela ne doit rien vouloir dire, juste mes pouces essayant le flot de ses joues. Je quitte ses dernières lorsqu’il ose enfin parler me rejetant la faute dessus, soupirant de nouveau, alors quoi, il ne sait pas que je suis un enfoiré depuis le temps. Il ne va pas me dire qu’il pleure pour avoir découvert cette incroyable vérité tout de même ?

Son regard brillant se pose dans le mien, je le fixe curieux d’en écouter davantage, alors qu’il me sort une phrase tout à fait incroyable, sisi je vous assure, il vient de comprendre par miracle que je ne... changerai jamais ! Non, mais il est sérieux . « Pourquoi devrais-je changer ? » S'il veut jouer à ce petit jeu, autant que je m’amuse un peu. « Et que veux-tu que je comprenne hum ? » Mais à peine ai-je posé ma question que la réponse semble tomber lentement, je ne change pas d’expression devant ses mots, en fait je reste complètement de marbre. Je suis un homme intelligent, je le sais et tous ceux qui me côtoient le savent, donc je peux lire entre les lignes, mais quand il finit ses aveux aussi surprenant que cela puisse être je pouffe en riant de bon cœur, bon sang, je m’attendais pas à ça. J’en aurai presque les larmes aux yeux, non vraiment. Je me calme en le regardant droitement.

« Tu veux faire l’amour avec moi ? » Je ne peux vraiment pas m’empêcher de rire. J’ai banni la fonction « amour » dans mon cœur et barrer toutes ses conjugaisons et ses formes dans mon dictionnaire. Mais avec ce qu’il vient de dire je vais pouvoir m’amuser. Me rapprochant de lui à nouveau, nos visages a quelques centimètres, je le sonde d'un regard profond et impartial. « Donc tu aimes mes tortures ? » Raylai a fait une erreur en me confiant ses sentiments, parce que mon visage s’assombrit rapidement en attrapant sa mâchoire entre mes doigts.

« Ne me fait pas rire » si jusque-là vous pensiez que ça m’amusait réellement, c’est faux, complètement faux. « Alors quoi que je fasse tu y prendrais plaisir hein ? » Mon regard était devenu celui d’un prédateur, les sentiments futiles qu’il pouvait ressentir ne feraient que me faciliter la tâche pour lui imposer les prochaines épreuves, mais j’étais ignorant sur le sujet, je ne comprenais même pas qu’il puisse m’aimer où est-ce que le chemin a foiré ? Je voulais un esclave docile et parfait, pas un gosse sentimental.

Tenue ■ Comment stopper ce flot de larme qui ne cesse de couler sur mes joues, qui laissent un sillon sur leur passage, qui rend ma mine fatiguée et presque cadavérique. Je suis épuisé de courir après un mensonge, éreinté de me voiler la face. C'est fou, mais je peux comprendre London. Il voudrait oublier ses sentiments, faire une croire sur son ami. Je suis pareil, je voudrais me raisonner, passer à autre chose, ne pas m'attarder sur tout ça, mais ... Je  n'y arrive pas. C'est plus fort que moi, ça persiste, ça creuse, ça s'étend et j'ai peur de céder à cette noirceur qui m'engloutit de jour en jour. Je vais sombrer si ça continue, et personne ne peut m'aider. Qu'importe ce qu'il dira, London ne sera pas capable de me sauver si Dakota en décide autrement. Je suis piégé, malheureux. Ses gestes « délicats » sont incompréhensibles, ils me poussent dans un gouffre sans fond, sans qu'il ne puisse s'en rendre compte. ça me fait mal, mal à en crever. Parce que je sais qu'il sera incapable de me le rendre, que je ne changerais jamais de position à ses yeux, que je ne serais qu'un jouet jusqu'à me casser. C'est douloureux, mais je n'ai pas envie de vivre avec.

Pourquoi ? Parce que je l'aime! Excusez moi mais j'ai juste envie de me taper la tête contre un mur jusqu'à oublier mon identité. ça ne va pas à l'intérieur de mon crâne, y a un truc qui ne tourne pas rond... Je tombe amoureux du pire enfoiré au monde, celui qui m'a fouetté, violé et traité tel un moins que rien. Ah ? Que répondre à sa question ? Qu'est-ce que je voudrais qu'il devienne ? Plus ? Moins ? Plus gentil ? Moins connard ? Je voudrais qu'il ne soit pas lui, en vérité. Je voudrais qu'il soit humain, qu'il éprouve des trucs simples comme les sentiments ou... Je m'emballe, ce n'est pas possible. Plus je tente de m'avancer et plus j'ai l'impression qu'il va me repousser violemment. ça me fait peur. Il rit franchement à mes paroles et je comprends que l'issue de ce combat; ma défaite. Devrais-je abandonner ? Je ne sais plus trop quoi faire dans l'immédiat. Répéter ma question ne m'aidera pas à vaincre ce désarroi qui grandit en moi et se répand comme une traînée de poudre.

Dans quoi je me suis embarqué ? J'ai hoché une première fois la tête pour répondre positivement à sa question, puis je l'ai secoué dans l'autre sens pour répondre à la négative. Non, j'ai horreur de ses tortures. Punaise, pourquoi je m’efforce d'y répondre bêtement ? En plus je suis piégé et incapable de m'enfuir à toute jambe, ma mâchoire entre ses doigts. Je ne peux détourner le regard de lui, les yeux dans les yeux. J'ai pas envie de rire, crois-moi. Non, il ne pige pas vraiment là où je veux en venir. « Tant que tu ne me brises pas, c'est possible. » Je me vends carrément au diable, acceptant le faire de souffrir sous ses tortures pour ressentir du plaisir, mais aussi pour avoir l'impression d'exister à ses yeux.

D'un geste de la tête, je libère ma mâchoire pour mieux parler, sans le lâcher des yeux. « Je déteste tes tortures mais je serais prêt à les subir. » Parce que je suis trop con, trop stupide, trop gamin! Bordel, je lui ouvre une porte qu'il ne devait pas franchir, m'abandonnant de plus en plus à lui. Maintenant que j'ai dit cela, je n'ai plus le droit de reculer, ni de me plaindre et encore de me rebeller. Je l'ai dis, inscrit dans nos cerveaux, gravé dans nos mémoires. Je tiendrais parole pour lui prouver que je ne suis pas qu'un clebs, que je vaux mieux que ça. Qu'importe si j'en ressors blessé ou pas en un seul morceau, tant que je parviens à mes fins.

TENUE ■ Je n’arrive pas à comprendre, qu’est-ce que l’amour au fond, comment Raylai pourrait ressentir cette chose insensée a mon égard, je ne sais pas ce que ça fait de ressentir ne serait-ce que de la compassion alors aimer ? Mon cœur est fermé depuis que je suis gosse, je n’aime personne, je déteste tout le monde. Pour moi ce qui m’importe c’est qu’on me soit utile, qu’on m’obéisse, le reste importe peu ou pas du tout. Il a du culot cependant, je dois bien l’avouer, venir me dire ça en face, je ne peux taire mon amusement, du moins en premier lieu sur sa déclaration, je ne connais que la baise, la violence, sa demande est comme tenter de comprendre les mots d’un vieil ivrogne sur le quai au milieu d'une nuit d'été, impossible. S'il attend de moi que je change il se frotte à un mur, la personne que je suis n’a aucune raison de devenir quelqu’un d’autre, qu’est-ce que j’y gagnerai ? À part le torturer je n’ai rien fait pour qu’il éprouve des sentiments pour moi, me connaît-il ? En dehors de l'enfoiré que je suis, que sait-il sur moi ? Je trouve ça stupide, tenant fermement sa mâchoire je n’hésite pas à lui lancer ce regard noir, il prend plaisir à ce que je fasse ce que je veux de lui, est-ce cette sensation d’être à ma merci qu’il apprécie ? Je ne sais pas, honnêtement je ne peux pas lire ce qui se trame dans son esprit et encore moins quand il prononce de nouvelles paroles, ce gars me surprends, pourquoi semble-t-il sérieux ? Je ne vois là qu’un jeu, une mauvaise blague, je ne ris plus devant cette situation qui risque de devenir encombrante, mais il ne lâche pas, ancrant son regard dans le mien il ne dément pas.

« Je n’arrive pas à savoir ce que tu veux, mais si c’est comme ça. » Avec lui j’ai parfois certains instants où je semble plus sage et résigné, mais ce n’est qu’une image. Raylai a pris des places, je suis un démon donc je ne peux pas le comprendre, fermé à toutes ses choses futile, mais si on pouvait lire l’inconscient, il apprendrait sans peine qu’il est important, juste que ça... ce n’est pas pour maintenant.

« Ne reviens pas sur tes mots, parce que je vais te faire comprendre ton malheur Raylai. » Oui s’il est prêt à subir, je ne vais plus me retenir, après tout ce sont ses mots, tant que je ne le brise pas il le supportera, bien. Je soupire en faisant un pas en arrière.

« Tu assumes tes sentiments, mais quand tu comprendras ce que je suis vraiment, je doute que ressente encore quoique ce soit pour moi. » Je souris, le regard explicite. « Maintenant arrête de pleurer, je baise pas des morts-vivants... abruti. » Soufflais-je pour finir, mon visage sérieux affichant pourtant un sourire en coin. « Et la prochaine fois que tu m’embrasses t’es un homme mort, malade ou non n’utilise pas tes fantasmes sur moi, compris ? »

Tenue ■ Aimer a toujours été compliqué pour moi, j'ai eu du mal à comprendre le sens de ce mot, comprendre ne serait-ce qu'un dixième de la définition, comprendre qu'un peu de ce sentiment. Pourtant, Dakota a implanté un truc en moi qui ressemble clairement à cette chose. C'est difficile à expliquer, à traduire avec des mots mais c'est bien là. Mon coeur bat furieusement en sa présence, qu'importe ce qu'il fait. Il bat quand il est proche de moi, quand il me regarde, quand il me touche, quand il me parle, quand... Quand il est violent aussi. C'est bizarre, je ne me sens pas spécialement bien dans ma tête depuis que je le connais, mais qu'est-ce qui est saint chez moi à présent ? Plus rien. Alors aimer un salaud ne changerait pas ma vie, autant que s'il s'amuse à me détruire complètement. Un peu plus ou un peu moins, comme on dit si bien. J'ai survécu jusqu'à aujourd'hui, j'ai même éprouvé un truc sensationnel pour lui, un truc que lui-même ne connait pas et ne pige pas. ça pourrait être le scénario d'un film d'action et d'amour, sans amour. Ouais, ça cloche un peu. Mais je ne peux pas faire autrement, mon cerveau suit mon coeur. Je n'attends rien de lui, ni qu'il change, ni qu'il fasse quoi que ce soit. J'ai l'impression de le connaître mieux que quiconque, je sais qu'il ne sera pas comme je voudrais qu'il soit... Parce que j'aime une image trop noire de lui, une image qui ne pourra pas être blanche. J'aime cette noirceur qui vient de lui, parce qu'en même temps, il m'accorde une attention particulière sans s'en rendre compte. Il me donne ce que les gens n'ont pas su me donner, un regard, des mots, qu'importe la provenance ou l'intonation. Derrière cette violence, il est toujours après d'une certaine façon. Je m'y suis accroché, même en étant blessé et les ailes arrachés. Dakota est ma cage, le perchoir où je pourrais plus jamais m'envoler.

Pourrais-je l'expliquer avec des mots ? J'en suis incapable. Ou ai-je peur qu'il me frappe après avoir clairement dit où je voulais en venir ? Je t'aime n'est pas une expression que je pourrais lâcher si facilement, malgré que je ressente bien cela à son égard. Faut pas trop en demander non plus, sinon ce ne serait pas marrant. De toute façon, je n'arrive pas non plus à tout saisir. Je ne parviens même pas à me comprendre moi-même, pour tout dire. Je me sens étranger à mon cas, inconnu à ma personne. Revenir sur mes mots ? Je fronce lentement les sourcils, songeur. « Je ne reviendrais pas dessus. » J'en clos le contrat, en quelque sorte, comme si nous passions un accord silencieux entre nous deux. Je serais sa chose, tant qu'il me garde à peu près intact. Serait-il capable d'agir sans me briser ? J'ai mes doutes là-dessus, mais j'attends simplement de voir la conclusion de ce scénario.

Il doute de moi et de mes sentiments ? Chacun voudrait prouver quelque chose, sans même voir qu'on pourrait s'affronter mutuellement. Je peux me défendre s'il n'attaque pas mes proches, je pourrais tenir s'il ne s'écarte pas de moi. Tant pis si je m'écroule à la fin, je suis humain après tout, personne n'est infaillible. Sale con. Je passe mes mains sur mon visage pour virer les larmes, arrêtant complètement de pleurer après cet « affrontement ». Abruti ? Hmpf. Je soupire en détournant mes yeux, me décalant de lui. « Je le referais pas, c'était horrible de toute façon! » Là, je joue le gosse en tirant la langue avec une grimace, prenant rapidement la fuite en tourne les talons. Ouais, je me frotte vraiment au danger avec mon comportement, mais je m'en fiche. Un sourire bizarre se forme sur mes lèvres tandis que je retourne aux dortoirs, espérant ne pas croiser London de suite. Je vais devoir m'excuser, un jour.