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 marijuana ? sure (feat. watanabe e. mi)

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Ce message a été posté Jeu 13 Aoû - 1:48
i want to hide in a place that makes me feel comfortable

"exactly. you should have been there. sorry Δ Charles Bukowski  





Une cigarette, deux, trois, quatre, six alors que la journée n'est pas absolument pas terminée pour moi. J'ai ramené une flasque qui est encore bien remplie. Certaine personnes diront que tout ça ce n'est pas moi, mais je m'en fiche. Certaine personnes penseront que ma bouteille d'eau est remplie d'eau, mais ce n'est rien d'autre que de l'alcool. Pas plus que je ne puisse pas supporter en soit. Je ne suis pas rentrée chez ma mère depuis plus d'une semaine et mon portable est le plus souvent éteint. Je dois avoir des tas de SMS et de messages sur mon répondeur mais avant que la réalité me rattrape, je file, aussi rapide que le vent. Je n'ai envie de voir personne en ce moment, encore plus qu'il y a un mois, ou deux, je ne sais plus, le temps m'échappe mais je n'ai pas encore bu. Enfaite, je ne bois pas avant de m'entraîner ; la danse c'est ma vie.


Mais aujourd'hui, je sens bien que tout ce qui me passe par la tête m'empêche de bien faire. Je le sais, mais je ne peux pas y faire grand chose. Ma déprime me consume comme une cigarette brûlante qu'on écraserait contre un bout de tissus. Je quitte la salle bien plus tôt que d'habitude, un rien me démotive encore plus que je ne le suis déjà. Il suffit d'un rien, vraiment. Une autre cigarette alors que je quitte l'établissement. Je n'ai pas la motivation de rester jusqu'à la fin. Ma main tapote légèrement mon portable, téléphoner Jae Woo me démange, mais je ne le fais pas. Je ne le ferai pas. Je devrais arrêter de fumer mais j'ai tout le temps des excuses pour continuer. Des excuses qui ne tiennent pas la route en plus. Oui, c'est tout moi tout ça.


Un garçon m'attend à la sortie de l'établissement, sur sa moto. Je ne sais pas s'il m'attend depuis un moment où s'il vient juste d'arriver, ce n'est pas nouveau, je le fais attendre toutes les semaines. Parfois, je ne viens pas. Une étreinte en guise de "bonjour" même si la nuit ne va pas tarder à venir. Je vis la nuit ces derniers jours ; en boîte, chez mes potes, au boulot. J'aurais dit à ce dernier que je bossais dans une boîte après avoir pas mal consommé niveau drogue, il m'a dit que je devrais arrêter de bosser dans un tel endroit, que j'allais avoir des ennuis à un moment donné. Lui et moi c'était l'histoire d'une nuit, ça ne s'est jamais reproduit et ça ne se reproduira sans doute jamais. Vous savez, parfois, c'est une histoire de feeling, on a tout de suite comprit.


On arrive à destination au bout de quelques minutes. J'ai à peine le temps de filer prendre une douche qu'on sonne. J'enfile un de ses t-shirt, oublie d'enfiler un pantalon mais ce n'est pas vraiment choquant pour monsieur, beaucoup trop concentré sur son jeu vidéo de toute façon. J'ouvre et le visage que je vois ne me plais pas, mais je sens que je vais avoir des problèmes si je lui claque la porte au nez. Mais pourtant, c'est tout ce qu'elle mérite. Un soupir quitte silencieusement mes lèvres alors que je passe la main dans mes cheveux. Elle du me voir à un moment donné et vouloir jouer les super héros comme si j'avais besoin d'être sauvée...


Mai - Ah tiens... Je commence à murmurer Laissez moi devinner, vous venez pour ma mère ou c'est elle qui vous a dit de venir ? La musique derrière est si forte, mais je m'en balance, ça ne me gêne pas, j'y ai même prit habitude Qu'est-ce que vous fichez ici ? Vous vous êtes perdue ? Rentrez chez vous, je n'ai rien à vous dire


Trop de "vous" à mon goût...


© GASMASK

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Ce message a été posté Dim 16 Aoû - 22:00
At the still point, there the dance is.

In spite of everything, I still believe people are really good at heart. —Anne Frank



Les gens se trompent à son propos. Elle n’est pas naïve, elle n’est pas un enfant dans le corps d’une adulte. Elle ne sait pas, ne comprend pas toute les mécaniques de la société humaine. Essayez d’expliquer qu’il faut forcément parler à quelqu’un, se faire un réseau, sortir le soir, peut-être coucher pour parvenir à ses fins, elle fera la sourde oreille. C’est la zone aveugle de son cerveau, les choses se passent toujours d’une manière ou d’une autre, alors elle suivra le courant. Expliquez-lui, que l’on ne doit pas s’inquiéter pour des inconnus, que lorsqu’on regarde une vidéo drôle de quelqu’un qui tombe il ne faut pas réprimander pendant dix minutes ceux qui rigolent.

Le premier degré, le second passe à la trappe, le troisième se carapate. Face à elle, les choses semblent simples, mais ce n’est ni tout blanc ni tout noir non plus. Il y a du gris et des couleurs, beaucoup d’eau pour mélanger le tout, du doute. Elle sait que ce n’est pas normal, Mi, d’être comme ça.

Elle sait qu’elle ne devrait pas prendre le volant à une heure si tardive pour aller voir une élève, élève qui n’est même pas dans sa classe. De vilaines rumeurs et beaucoup de doute ont suffis à lui faire prendre cette décision, qu’elle regrette, qu’elle regretterait plus si elle ne la prenait pas.

« - T’as vu la pute là-bas, il paraît qu’elle prend n’importe qui
-Ouais je savais, mais elle est givrée mec »


Givrée, un adjectif qui a déjà glissé plusieurs milliers de milliers de fois sur les cheveux blonds de Mi. Cheveux remparts contre les défauts qu’on lui assigne, elle se cache derrière eux, espérant qu’on la remarque un peu moins. Des cheveux blonds sur une asiatique, pas la meilleure manière de se cacher, mais ils sont long, ils conviennent à ses besoins. Mi dégage rapidement sa frange tombant sur ses yeux pour regarder qui était la pute, qui était la givrée.

Elle ne comprend pas, ces remarques qui s’enfilent, s’embrochent. Pour elle, Mai peut faire ce qu’elle veut, si ça lui fait plaisir, elle n’est pas givrée. Ou si être givrée lui fait plaisir, qu’elle continue et devienne la plus givrée possible. Mi vit en pensant que chacun est libre de faire ce qui le rend heureux, Mi est optimiste et faite de joie et de bonne humeur dans ce monde de brute. Sauf qu’elle voit bien que l’autre jeune fille ne semble pas si heureuse, ce qui l’amène à croire un peu trop que Mai n’est pas givrée par plaisir, qu’elle a besoin d’aide.

En soit, la prof n’est pas du genre à croire que son aide peut être utile, loin de là. Elle est du genre à s’inquiéter trop et à agir après avoir trop réfléchi.

Elle parvient à glisser un faible « Bonjsoir » avant de se faire presqu’agresser par la propriétaire des lieux, pas tellement ravie de la voir. Odeurs de cigarette, d’alcool, bien loin de son quotidien bien sage. La blonde regarde le sol, de la honte semble arriver au loin, elle chasse ses idées et essaye de prendre de l’assurance.

« Excusez-moi de vous déran-
- Qu'est-ce que vous fichez ici ? Vous vous êtes perdue ? Rentrez chez vous, je n'ai rien à vous dire. »


Plus d’assurance, oublier le mec au fond qui a fait pause sur son jeu vidéo, qui semble hésiter à s’avancer vers eux. Rentrer à l’intérieur, elle avait ça en tête, discuter autour d’un chocolat chaud ou d’une infusion ou de n’importe quoi de potable. Elle réalise que Mai n’est pas le genre à faire ça, mais elle tient à discuter dans un endroit calme. De gré ou de force. La musique lui monte à la tête, elle commence à avoir une migraine, elle ne pourra pas rester longtemps ici. Une nouvelle volonté la pousse à poser la main sur le poignet de l’étudiante, de la tirer très rapidement jusqu’à sa petite Mercedes ayant coûté trop cher pour son petit budget sans un mot, de la jeter dedans avant d’y entrer à son tour, verrouillage des portes. Merde, et maintenant quoi ?

« J-J-Je suis sincèrement désolée pour ce que je viens d-de faire, ce n’est pas ce que j’avais e-en tête » l’adrénaline qui retombe, elle essaye de capter un regard, « C’est que, j’ai entendu tellement de choses... Est-ce que ça va ? »


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Ce message a été posté Lun 17 Aoû - 0:54
i want to hide in a place that makes me feel comfortable

"exactly. you should have been there. sorry Δ Charles Bukowski  



tenue

A nous voir, on croirait former le fan club des blondes de Royal. Avec un peu de chances, voila pourquoi elle est venue me voir. Quoi ? Vous me trouvez trop froide ? Est-ce que j'ai l'air d'avoir demandé quelque chose moi, dans cette histoire ? Peut être que c'est ma tête ; j'ai l'air de demander de l'aide, alors que je n'ai besoin de personne. J'aimerais bien ne pas avoir besoin de qui que ce soit mais il y a mon meilleur ami qui me sauve à chaque fois que je me noie. Peut être que sans lui je me serais déjà noyée. Je regarde Mi non sans serrer doucement les poings. Non, je ne vais pas lui en coller une, mais cette professeur pourrait être ma grande soeur, surtout avec cette couleur. Et elle a toujours cette tête de victime quand je la vois, même si je lui parle mal, c'est stressant, vous ne savez pas à quel point.


Un soupir quitte mes lèvres tandis mon short tombe sur mon épaule, il vient de me le balancer. Ne faisant plus tellement attention à Mi, je l'enfile sans un mot. Je n'ai pas le temps de reposer mon attention sur elle que je sens sa main autour de mon poignet. La surprise me fait légèrement perdre l'équilibre. Il m'appelle mais ne se lève pas pour m'aider et comme je n'ai pas envie de lui faire mal, forcément, je la suis. Tout ça va bien trop vite pour moi. Et je suis en colère, cette femme dépasse les limites. Je me retrouve dans sa voiture et quand je tente d'en sortir, c'est trop tard. Est-ce que c'est la définition du mot "kidnapping" ? C'est ridicule. Je pince mes lèvres avant m'apprêter à dire bien du mal, mais elle dégaine plus vite que moi, et pendant un moment, quelques secondes, j'assimile, je ne dis rien.


Elle me demande si ça va. En réalité, ça fait des semaines qu'on ne m'a rien demandé de tel sans vraiment le penser. Je pourrais presque en être touché mais... Mais ce n'est pas moi, ce n'est pas celle que je voudrais être à l'heure actuel. Je ne laisse rien paraître sur mon visage puis lance d'un un peu plus calme ton calme ;


Mai - Qu'est-ce que vous avez entendu ? Mai est morte d'une overdose ? Mai a couché avec des tas de gars de dernière année ? Mai a quitté l'université ? Mai est une voleuse de copain, Mai... Je me lasse de tout ça et fini par ajouter après une courte pause, d'un ton las,C'est fascinant, j'en apprend un peu plus sur moi chaque jour... je vais bien, vous m'avez vue, vous pouvez me laisser sortir maintenant ? Si vous voulez me contempler un peu plus longtemps, je vous enverrai des photos de moi tous les jours.


La méchanceté et le sarcasme, l'arme de défense principale.


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Ce message a été posté Jeu 27 Aoû - 5:53
At the still point, there the dance is.

‘Dear God,’ she prayed, ‘let me be something every minute of every hour of my life.’ —Betty Smith



Le siège est d’habitude confortable, c’est une des raisons majeures pour lesquelles elle a acheté cette voiture, ainsi que sa couleur blanche qui semblait pure et attirante au moment de l’achat. Mais à ce moment précis, elle trouve les sièges en cuir trop dur, pas assez mou, car s’ils étaient tout mous comme les poufs roses de son appart, elle pourrait s’y enfoncer et ne plus jamais ressortir. Enfin, elle veut avoir cette conversation, mais si elle pourrait avoir un mur entre elle et l’élève à ses côtés, elle le ferait construire. Etre dans un parloir, comme les prêtres.

Besoin de précisions, elle n’a pas peur de Mai. Au contraire, elle aimerait la prendre dans ses bras, là maintenant, et risque de le faire à un moment donné. Pourtant ce n’est même pas son élève, et cette envie lui rappelle qu’elle s’investit trop dans n’importe quoi et que ça risque de mal finir. Que ce n’est pas en kidnappant quelqu’un qu’elle finira par grandir et agir comme quelqu’un de son âge, ou juste quelqu’un de normal. Tout ça est loin, Mai n’a pas envie d’être là, et la jeune prof le voit bien, ça crève les yeux. Mi n’est pas sûr, est-ce que ça crève les yeux qu’elle s’inquiète sincèrement pour elle, qu’elle veut juste apporter son aide même si ça n’ira probablement pas loin ? En tout cas, son visage parle à sa place tandis que l’autre blonde commence à parler, elle arrête de la regarder et regarde finalement ses genoux, ses pieds, le sol et le tapis mal installé qu’elle s’était promis un jour de remettre en place. Une grimace de tristesse s’installe en réponse au ton dur et sarcastique. Elle ne voulait pas parler des rumeurs et de tout ça, elle avait dit ça pour commencer à parler, ne voulait pas remuer le couteau dans la plaie si plaie il y avait, elle s’en veut sans raison mais ne le prends pas mal, elle ne prends presque jamais rien mal.

Le sarcasme ne percute pas il faut croire, ce n’est pas nouveau, la petite blonde essaye de parler. Malgré tout résignée, après un court silence ou rien ne se passe.
« Je.. » Ca commence bien, elle trépigne en cherchant ses mots, « Je n’ai pas besoin de photos de toi tous les jours, je ne suis pas là pour te contempler –sans vouloir t’offenser, et je ne vais pas te laisser partir comme ça non plus. Je suis sincèrement désolée.. » Elle soupire une nouvelle fois avant de relever la tête, remettant quelques mèches sauvages au passage. En général, pour que les choses passent mieux, elle a ce truc qui marche assez bien. Inspirer, expirer, enlever les plis de ses vêtements, penser à ses cours d’éco, penser à des gens qui la mettent en confiance. Elle s’imagine Jun Min puis Ori et Ryu à la place du passager, décide de démarrer la voiture, baisse le son de la radio pour continuer à parler, « Tu sais, je ne suis pas tout le temps joyeuse » elle rigole faiblement face à la porte enfoncée de sa déclaration, « Dans ces cas-là, j’aime bien aller manger Chez Gino ou rouler sans m’arrêter ou marcher jusqu’à avoir plus d’ampoules aux pieds que l’ONT à de catégories de.. Tu as mangé ? » Elle lui sourit encore une fois sincèrement. Elle n’est pas du genre à être têtue, n’est pas du genre à forcer, à vouloir à tout prix tout savoir sur la vie à Mai, à tout prix la  sauver coûte que coûte, mais si elle peut juste le temps d’une soirée. Juste cette soirée.

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Ce message a été posté Ven 28 Aoû - 23:21
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"exactly. you should have been there. sorry Δ Charles Bukowski  



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Bon sang, mais est-ce qu'elle a entendu parlé du mot sarcasme ? Non ? Je pense que je n'aurais pas deviné ? Un soupir de désespoir s'échappe de mes lèvres. Je pense que le fait qu'elle ne comprend pas rend la situation encore plus dramatique dans un sens. Non, dans tous les sens du terme. Et lui expliquer n'arrangerait rien.



Mai - M'offenser... Je répète comme si ça n'avait pas de sens. Et qu'est-ce que vous voulez dire par "comme ça" ?



Aller, je vais jouer les idiotes de service ; est-ce qu'elle va m'emmener faire de shopping et me relooker à sa façon ? Non parce qu'il n'y a tout simplement pas moyen. Personne ne peut me changer juste comme ça. Elle démarre, c'est officiellement un kidnapping et je ne sais pas ce qu'il y a de plus triste ; mes parents ne paieront sans doute pas de raçon parce qu'ils ne sauront tout simplement pas ; mon père est en plein défilé, ma mère est la plus proche mais ne se soucie plus tellement d'où et avec qui je suis, à quelle heure. Et mon beau-père, ah, parlons en de lui ; je pense que c'est le moins concerné, il pourrait payer la prof pour me garder plus longtemps je pense.


Oh... Qu'est-ce qu'elle est en train de me faire là ? Est-ce qu'elle est sérieusement en train d'essayer de me remonter le moral ? Je m'enfonce dans mon siège et regarde à travers la fenêtre car il n'y a rien de mieux à faire maintenant.


Mai - Ça rend les choses encore plus déprimantes, je dis dans un souffle, un peu amusée


C'est fou cette aisance que j'ai à dire des méchancetés. Si jamais j'étais payée pour chaque méchanceté que je sortais, alors je serai tellement riche à l'heure actuelle que je ne vivrais plus avec ma mère, mon beau-père et mon idiote de demi-soeur. Mais il faut que j'évite de penser à tout ça, c'est une réalité impossible après tout. Mais malgré tout ça, elle continue à s'inquiéter pour moi et me demander si j'ai mangé. Oh, j'ai surtout bu, hier, et avant-hier aussi, mais pas beaucoup, parce qu'on était en milieu de semaine.


Mai - Je... Non pas encore. Je marque une pause avant d'ajouter Murano... Quand je suis déprimée, je regarde les cartes postales que mon père me ramène dès qu'on peut se voir. Je pose le regard sur elle, me rendant compte que je commence à trop parler et m'empresse d'ajouter Laissez tomber, oubliez ce que je viens de dire...


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Ce message a été posté Ven 4 Sep - 2:39
At the still point, there the dance is.

‘Dear God,’ she prayed, ‘let me be something every minute of every hour of my life.’ —Betty Smith



« Non.. Comme ça est juste une façon de parler.. Tes habits je m’en fiche vraiment, je ne veux pas te laisser aussi.. » blanc. Le blanc de l’année 2015. Le blanc inscrit dans les annales des blancs sur Terre, le blanc dans le livre des records des blancs les plus embarrassants du monde. Ce n’est pas un ange qui passe mais un troupeau d’anges avec leurs animaux et tout le tintouin. « Je ne veux pas te laisser, c’est tout. » C’est une fin correcte je suppose. Si on s’appelle Mi et qu’on est ultra awkward on peut taper dans ses mains, clap clap.

La voiture réagit au quart de tour et elle n’a donc pas à se taper un démarrage forcé en priant tous les dieux de la galaxie et en réessayant vingt mille fois d’affilées de couper et relancer le moteur. Chose qui ne devrait pas arriver dans une mercedes, mais quand on s’appelle Mi et qu’on est ultra awkward, on peut taper dans ses mains, clap clap, et ça arrive tout seul. Ah moins que la petite blonde soit tout simplement maudite, c’est aussi très probable. Maudite et déprimante, elle le sait et ne répond rien de plus à la remarque de sa coéquipière dans ce départ vers de nouvelles aventures qui se promettent rigolotes et follement pas déprimantes. Une blague, vite, qu’on détende l’atmosphère encore plus tendue qu’un fil de linge. Il n’empêche, le côté déprimant de la situation ne semble pas abattre Mi qui se voit enorgueillie d’une mission céleste en cette presque belle soirée, non, même normalement, elle aimerait tellement faire pour elle. Elle aimerait faire tellement pour tellement de personnes, si elle pouvait se sacrifier sur un autel pour la rendre heureuse, elle le ferait, et ça marcherait probablement, mais les autels n’accourent pas les coins de rue on dirait, on dirait que Mi va pouvoir vivre.

Vivre et écouter attentivement le moindre souffle s’échappant de l’élève à ses côtés, qui forment des mots, des phrases. Elle est suspendue comme sur un fil de linge, à ses lèvres, un numéro de funambulisme va devoir se jouer maintenant. Laisser tomber n’est pas dans l’idée de cette personne qui laisse à peu près tout tomber dans sa vie dès qu’elle en a l’occasion, non, pas maintenant. Pourquoi ce soir et pas un autre ? Elle ne sait pas, ne connaît pas la réponse, ne pourra pas donner de solutions potables, c’est vrai, il y avait toujours eux des bruits qui courent après tout. Personne n’était venu se plaindre personnellement cette fois-ci. Maintenant, comment la convaincre ? C’est une partie de billard à laquelle elle n’a pas envie de jouer, et puis, où se placer et où tirer et avec quel force ? Un début de plan s’emboîte finalement,

« Murano ? Et bien allons à Murano alors ! » une mine ravie se tourne vers l’autre blonde mais l’impression d’avoir dit une bêtise est persistante « …J’ai dit quelque chose de mal ? » Murano sonne italien, et elle parle de carte postale…. Attendez… Ce n’est donc pas un restaurant n’est-ce-pas ? Bon c’est fait pour la blague qui n’en est pas une. Mi démarre, passe une vitesse, mais n’accélère pas encore, « donc ristorante italiano, c’est vrai que tu as des origines italiennes.. Je ne suis jamais allé en Italie, mais je suppose que tu n’en as rien à faire non ? J’aimerais te proposer d’y aller avec moi, mais je crois connaître la réponse.. » un souffle, pas un soupir, mais pas très loin non plus, plus de l’embêtement mêlé à un voile de tristesse, presque un soupir en soit.  Elle roule, feu rouge, non, Mi ne discute pas pendant le trajet car il faut rester vigilant au moindre danger et de toute manière la musique couvre les blancs, « Je te payerais le voyage si tu veux. » Feu vert, elle roule encore, elle avait programmé pendant qu’elle parlait son gps, vers son restaurant préféré. C’est un heureux hasard qui ne le serait pas si on écoutait Mai, mais la nourriture préférée de Mi est la nourriture italienne, parce que les pâtes et les pizzas et les glaces sont un peu sa vie. Puis elle a des tendances végétaliennes, alors bien qu’elle aime faire plaisir à ses parents assez conservateurs, les sushis, le bœuf de Kobe, et autres yakitori, c’est un peu no no. Vous êtes arrivés à destination, elles sortent, Mi attrape le bras de l’italienne un peu par habitude et sans vraiment faire attention car elle aime bien se rattacher à quelqu’un comme une huître sur un rocher, « Aussi ce soir, je t’invite, alors prends ce qu’il te fait plaisir ! »


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Ce message a été posté Jeu 10 Sep - 21:45
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J'ai l'impression de ne rien pouvoir faire contre cette prof ce soir. Est-ce qu'elle se rend au moins compte qu'elle ruine toutes mes tentatives de méchanceté pure contre elle ? Il y a des jours où tout ça est tellement plus facile. Mais pas ce soir visiblement. Déjà qu'elle ne semble rien comprendre au concept de sarcasme. C'est même pas marrant.


Mai - Et vous allez regretter ça plus tard... je dis en tournant la tête vers la fenêtre


Ce n'est même pas une menace à ce stade, c'est juste un constat. Je ne suis pas le genre de personne à qui on doit s'attacher. Je suis une bombe à retardement. Il n'y a qu'en explosant que je me sens mieux on dirait. Je passe la main sur mon visage et sans m'en rendre compte, je me met à parler de Murano. Mais le souci, c'est que la personne à qui j'en parle n'est pas du tout une amie ou quoi que ce soit, même pas une de mes profs enfaite. Et alors une voix dans ma tête me dit "Mais qu'est-ce que tu fous Mai ?" et c'est déjà trop tard, elle me parle d'y aller. Il ne faut pas me tenter comme ça. Il ne faut pas.


Je pose la main sur mon front, en me demandant si elle est consciente de ce qu'elle vient de me proposer ou si elle sait au moins où se trouve Murano par rapport au Japon. Je ne sais pas si c'est triste ou amusant à ce stade.


Mai - Murano, je prend soin de bien prononcer le nom de la ville se trouve en Italie... Quel prof de géographie vous avez du avoir... Est-ce qu'ils se sont tous jetés du-... Non, oubliez


Je hoche doucement la tête avant de clairement lui répondre ;


Mai - Oui, et vous devez être folle de vouloir monter dans un avion avec...-


Je me pince légèrement les lèvres, si c'était une question d'argent. Enfin oui c'est une question d'argent, c'est vrai. Mais je pense que si jamais de devais aller en Italie avec elle, elle verrait des aspect pas très très cool de moi, éventuellement en train de pleurer. Mais comme soit disant les rumeurs, je n'ai pas pleuré depuis que je suis née, ça ne devrait pas être un problème. Et avant même de pouvoir me débattre, il y a sa main autour de mon bras. Je crois que je n'ai même plus la force d'être désagréable. Nous sommes installées et la seule chose que je trouve à dire c'est ;



Mai - Pourquoi est-ce que vous faite ça pour moi ?


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Ce message a été posté Mer 16 Sep - 20:35
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‘Dear God,’ she prayed, ‘let me be something every minute of every hour of my life.’ —Betty Smith



Mi, faire attention à son argent ? Mi, épargner, mettre de l’argent de côté au cas où ? Non, le pire, c’est qu’elle est vraiment sincère en lui proposant d’aller en voyage avec elle. Peut-être l’autre s’imagine-t-elle qu’elle se moque d’elle, ou que ce n’est pas sérieux. Mais loin de là, elle pense même bientôt partir à Vegas sur une idée sortie complétement de nulle part et à la base absolument pas sérieuse, mais pour elle tout semble sérieux. Tout semble être revêtu d’un caractère impérieux, même dans sa voix cela s’entends,

« Tu parles comme si c’était quelque chose d’horrible d’être avec toi.. Et je ne suis pas folle, je ne crois pas... »

Sa voix est tout de même douce, feutrée, probablement étouffée par la radio à la fin. Cela manque de conviction, on lui a si souvent répété qu’elle était différente, timbrée, mais quelle importance d’être folle ? Elle réfléchit trop à des paroles lancées sans vraiment y réfléchir, tandis que Mai la suit aussi sans vraiment réfléchir, des automates blondes allant manger. Le siège est aussi confortable que celui de sa voiture, voire mieux, le cuir est encore trop neuf pour être fait. Puis c’est un restaurant chez qui elle a ses habitudes, ce fameux Chez Gino dont elle parlait tout à l’heure si vous suiviez. A côté de son ancien chez elle, de sa première ou quatrième résidence, elle ne sait plus, elle a beaucoup déménagé avant de se fixer dans son appartement actuel. C’est toujours plus facile avec un père magnat de l’immobilier, on pourrait croire qu’elle n’est pas fan de déménagements, trop de responsabilités et trop d’obligations et trop d’énergie à dépenser, mais non, son environnement est très important. Si la vue donne sur des voitures, s’il y a trop de bruits, si la moquette est trop bleue. Au moins, ce restaurant a un joli carrelage rouge, des cartes postales sur les murs, des banderoles, un groupe de musique au fond.

Il y a une bonne ambiance, puis elle lui pose sa question, et l’ambiance disparaît autour d’elle.

« Je ne sais pas »

Elle est sincère, et c’est le problème des gens sincères, ils pensent que tout le monde l’est autour d’eux. Elle se force à extrapoler,

« J’y ai réfléchi, mais je ne veux pas te sauver, je n’ai pas cette prétention. Peut-être t’aider parce que j’aurais aimé avoir de l’aide à certains moments de ma vie. Peut-être juste parce que je t’apprécie ? »

Elles doivent former un drôle de duo, et le serveur arrive mais elle l’ignore en continuant à parler, ne la lâchant pas des yeux.

« Et toi, pourquoi tu fais tout ça ? »


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