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 I missed you ~ Ayeong

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Anonymous
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Ce message a été posté Mer 9 Sep - 17:43
L’été était passé à une vitesse affolante. Il fallait dire qu’entre les multiples voyages que j’avais effectués, je n’avais pas pu voir le temps passer. Entre la Corée, la Chine, la Thaïlande, la France et l’Italie, je n’avais pas eu le temps de regarder le temps. Les défilés avaient été ma priorité et je venais de me poser depuis peu au Japon. Home sweet home. Elle m’avait manqué et je me sentais tellement mieux dans mon lit. Mais courte durée, l’école allait bientôt reprendre… Terminé les vacances. Je n’avais vraiment pas envie. Mais la seule chose qui pouvait me motiver c’était elle, Ayeong. Parce qu’elle était de plus en plus présente dans mon cœur. A force de l’avoir taquiné pour qu’elle puisse me reconnaitre, -chose qu’elle n’avait toujours pas fait-, je m’étais fait avoir par mon propre jeu. Je me retrouvais avec des sentiments pour elle. Je pensais à elle non-stop, je n’arrêtais pas de regarder les photos d’elle… Bref, c’était bien la première fois que ça m’arrivait… Mais je ne me faisais pas de souci, surement parce qu’il s’agissait d’elle et pas d’une autre… Je laissais faire, et je regarderais ce qu’il se passerait. En attendant j’osais espérer qu’un jour, elle me reconnaitrait. Parce que ça faisait un an et elle ne m’avait pas du tout reconnu. Me déshabillant, je filais à la douche en essayant de me réveiller. Je rentrais tout juste d’Italie et j’étais totalement jet-lagué. Je n’avais pas réussi à dormir dans l’avion. Une fois la douche prise, j’enfilais un jogging sarouel avec un t-shirt assez ample. Tong au pied, je cherchais mon portefeuille. J’avais rien à bouffer et fallait bien que je fasse mes courses… Casquette à l’envers sur la tête, je partis vers le supermarché, charriot en main avant de me dire que j’aurai pu faire une liste avant de partir. Soupirant, lasse, je me mis à tourner dans les rayons en mode grosse larve, prenant d’abord le nécessaire. Savon, shampoing et tout ça. Passant devant un stand où l’on pouvait manger gratuitement, surtout pour te faire acheter par la suite, je piquais une brochette de poisson avant de partir. J’avais une de ces dalles. Baillant, je tournais dans le rayon des boites de conserves avant de la voir. Ayeong était là, dos à moi. Oui, je pouvais même la reconnaitre de dos, pour preuve, que j’étais totalement épris d’elle. J’étais pathétique quand même. Elle avait l’air d’avoir du mal à attraper un objet tout en haut. M’approchant sans bruit, je me positionnais dos à elle, avant de tendre le bras sans souci et attraper ce qu’elle voulait. Après tout je faisais bien bon vingt centimètres de plus qu’elle. « C’est ça que tu voulais, Ayeong ? » Demandai-je en le lui tendant. J’avais une face de panda avec mes cernes de trois mètre de long mais ce n’est pas grave. « Tu vas bien ? Ça doit faire quoi ? Trois mois qu’on ce n’était pas croisé, par là ? » Dis-je en haussant un sourcil. J’en profitais pour lui montrer mon poignet, libre. « J’ai plus de plâtre. Par contre j’ai une légère cicatrice, mais bon, on ne la voit pas trop. »

Anonymous
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Ce message a été posté Mer 9 Sep - 22:04
L’été était sa saison préféré, tout comme l’hiver son parfait opposé. Des préférences curieuses, on le lui avait souvent fait la remarque mais elle se contentait d’hausser les épaules et rires. Elle n’avait pas à se justifier. Ainsi, la période estivale a été intense pour elle, pas de départ à l’étranger ou vers les littoraux de la péninsule japonaise, juste que pour la première fois, elle avait enfin du temps pour elle. Certes, la demoiselle continuait de travailler pour arrondir ses fins de mois mais elle n’avait plus la contrainte des cours qui étaient plus que chronophage certains jours. Surtout, elle avait pu coucher sur des partitions toutes les mélodies qu’elle avait à l’esprit, des centaines de mélodie. Jour et nuit, elle griffonnait sur du papier, les airs qu’elle avait en tête ou alors les paroles que lui inspiraient parfois le tableau extérieur ou alors ses simples rêveries. Elle en oubliait presque le temps, il défilait sans qu’elle le réalise. Ce n’est que le son grinçant de son alarme qui la faisait revenir à la surface, pour lui dire qu’il était temps qu’elle mange, qu’elle sorte travailler, qu’elle fasse une pause.

Les cours n’avaient pas encore repris, le temps lui manquait déjà. L’agence ne la pressait pas, elle avait déjà préparé et enregistré à l’avance tout ce qu’elle avait à faire. Ayeong se sentait simplement étouffé et contre-productive depuis quelques jours. Allongée sur le parquet du salon du dortoir, elle se retourna sur le dos pour finalement fixer le plafond. Entourés de ses multiples partitions éparpillées dans toute la pièce, elle se sentait vide. Elle avait surtout un creux. Heureusement qu’elle était seule, qu’aucun de ses colocataires n’étaient encore revus, sinon ils ne lui auront pas permis d’envahir la pièce de la sorte.  Lentement et douloureusement, elle se lève. Il était presque neuf heures mais elle n’avait pas mangé depuis deux jours ou du moins, juste des chips et gâteaux qui lui restaient. Il fallait qu’elle remplisse le réfrigérateur, les placards, elle avait du boulot sur la planche.

Après s’être rafraichi par une douche, elle opte pour un sweat noir à capuche pour dissimulé ses cheveux encore humides et un short. La superette n’était pas loin, à même pas quatre cent mètre du dortoir. Portable en main, consultant ses derniers sms, elle marchait sans regarder devant elle. Il n’y avait personne et même dans l’obscurité la plus totale, elle pouvait trouver son chemin tellement elle l’avait emprunté. Les portes vitrées de l’établissement coulissent, Ayeong range son portable dans la poche de son sweat. Elle prend un panier et commence à faire ses achats. Le strict nécessaire, elle avait un budget à respecter, s’était alors installé dans ses habitudes, une même routine. Là encore, elle connaissait par cœur où trouver ce qu’elle voulait acheter, jusqu’aujourd’hui, elle était indécise. Ainsi, se retrouvait-t-elle à errer dans les rayons, à la recherche d’un potentiel repas possible. Elle avait envie de pâtisserie, un mont-blanc. Parce qu’acheter revenait trop cher, elle avait décidé de le faire elle-même. Lait écrémée, œuf, coco… elle rajoutait chacun des ingrédients dans son panier, le manquant à l’appel était la farine. Se hissant sur la pointe des pieds, s’agrippant à l’étagère pour ne pas basculer en arrière, elle essayait d’atteindre le dernier ingrédient. Elle voit une main au-dessus d’elle, « c’est ça que tu voulais, Ayeong ? » La jeune femme tressaillit. Elle n’avait pas besoin de se retourner pour deviner à qui appartenait cette voix reconnaissable entre mille. Elle se retourne, et saisit l’objet convoité. « Oui, merci », la réponse était simple mais elle n’avait rien à rajouter. En sa présence, elle se sentait toujours nerveuse. Quel est l’imbécile qui lui avait dit que le matin en semaine, il était rare que les gens fassent leur course ? Elle passe sa main dans ses cheveux, baisse le regard, son visage étant déjà dissimulé partiellement par la capuche qu’elle portait.

« Tu vas bien ? Ça doit faire quoi ? Trois mois qu’on ce n’était pas croisé, par là ? » Elle n’avait jamais réellement besoin de savoir quoi lui dire, il menait souvent la conversation face à ses silences répétitifs. Parfois, elle se demandait même s’il pouvait se faire la conversation, seul. Possible vu son caractère, mais le mystère jusque-là irrésolu restait sur la façon dont il pouvait charmer les nombreuses conquêtes qu’on lui prêtait. « Je vais bien et vous ? Trois mois… Le temps semble passer tellement lentement » elle continue à fixer ses converses, jusqu’à que le poignet du professeur envahit son champ de vision. Elle relève le visage, avec cet air un peu embarrassée. Quand elle repensait à ce fameux jour, elle se sentait l’envie de fuir bien loin de lui. Désir peu original vu le nombre de fois où elle aimerait disparaitre lorsqu’elle l’avait en face d’elle.  « J’ai plus de plâtre. Par contre j’ai une légère cicatrice, mais bon, on ne la voit pas trop. » Elle lève la main, et délicatement, pose son indexe sur la fine cicatrice. Elle se sentait désolée, comme toujours. « Cela vous fait-il encore mal … ? » l’inquiétude se lit sur son visage et s’entend au timbre de sa voix. Le remord quant à lui, reste encore plus subtile à déchiffrer.

Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 10 Sep - 15:11
« Je vais bien et vous ? Trois mois… Le temps semble passer tellement lentement » Lentement ? Moi j’avais eu l’impression qu’il était passé à une vitesse affolante. Je n’avais pas vu le temps passer. C’était elle ennuyée ? N’avait-elle rien fait de l’été ? Je n’étais pas trop au courant. A vrai dire, même en tant que Oppa je n’avais pas trop été présent cet été. Pourquoi ? Tout simplement à cause des voyages. Elle savait pertinemment que Oppa était dans le monde de la mode, ce qui d’ailleurs, aurait pu lui mettre la puce à l’oreille entre Oppa et moi. Mais même pas. Est-ce que si je lui racontais mon épopée elle allait faire le lien ? J’en doutais. En tout cas, j’étais tout de même content de la voir. Elle n’avait pas changé, Ayeong restait Ayeong après tout. Le contraire m’aurait étonné. « Lentement dis-tu ? T’es-tu ennuyée pendant ces vacances ? » J’étais tout de même curieux de savoir ce qu’elle avait fait. Même si je me doutais qu’elle n’allait pas me répondre. J’étais Si Hyun après tout. Je n’étais pas là en tant qu’Oppa. Baissant faiblement le regard, je tendais mon poignet pour le lui montrer. La dernière fois que nous nous étions vus, il était encore dans le plâtre. Cette fois, il était à l’air libre. « Cela vous fait-il encore mal … ? » Sentant son doigt sur ma peau, je tressaillis faiblement. Ayeong poser un doigt sur ma peau ? C’était très rare, autant dire que ça me faisait drôle. « Non, je n’ai plus mal. » Dis-je en bougeant le poignet pour lui montrer que je n’avais pas mal. « Par contre, quand l’air est humide, j’ai la cicatrice et les broches en fer qui me font mal. » Parce que oui, j’avais toujours des petites broches dans le poignet, apparemment, on ne pouvait pas me les enlever. C’était d’ailleurs dérangeant pour quelqu’un comme moi, qui prenais souvent l’avion. Je devais toujours avoir un certificat de mon médecin pour dire que j’avais des broches et passer par le détecteur des métaux. Bon en soi, rien de bien méchant, mais c’était tout de même chiant. Passant brièvement ma main sur ma casquette je l’enlevais pour tirer un peu mes cheveux longs que je n’avais pas fait couper de tout l’été avant de replacer ma casquette à l’envers. « Sinon, comment vas-tu en ce moment ? » J’étais tout aussi curieux de ça. Et à vrai dire, je n’avais pas envie de partir comme ça, sans avoir papoté un peu avec elle. C’est qu’elle m’avait foutrement manqué…

Anonymous
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Ce message a été posté Lun 14 Sep - 12:29
Cela faisait trois mois que son chemin n’avait pas croisé celui de Si Hyun, tout comme celui des autres personnages qui constituaient son maigre entourage. La jeune femme réalisait qu’elle s’était presque enfermée pendant tout l’été (et de son pleins gré) et que ses sorties se résumaient à peu de choses : le travail et les courses. Elle avait quelques sorties au compteur, mais sur trois mois, cela semblait complètement dérisoire. Soudainement, elle trouvait cela embarrassant, légèrement embarrassant. « Faut-il toujours une sensation de vitesse pour dire qualifier méliorativement une période de temps ? » demanda-t-elle avec une certaine curiosité dans la voix. Trois mois se sont écoulés, avec le recul on pouvait dire que le temps était passé rapidement, mais elle se souvient encore de ses jours longs où elle restait allongée sur le parquet pour profiter  de la chaleur et de la brise légère qui parcourait la pièce en s’engouffrant par la fenêtre ouverte. Le chant des oiseaux le jour, et des grillons à la tombée de la nuit. Royal se trouvait au cœur de la capitale nipponne mais s’était isolé de tout son bruit, il s’était construit et imposé comme un petit havre de paix par sa végétation abondante. Le bruit des klaxons constants, de la foule n’était qu’un lointain souvenir quand on se trouvait à l’intérieur.

« J’ai aimé » ajouta-t-elle d’une voix plus basse comme dans un souffle, « ces vacances. »  Elle passe sa main dans ses cheveux et ramène derrière son oreille, ses mèches un peu rebelles. Le visage baissé, il ne pouvait pas remarquer le faible sourire qu’elle avait. Un sourire sans en être un, ces vacances ont été longues car elle a été seule. Elle avait des amis, mais le plus important n’était pas présent. Injoignable, il l’avait prévenu, mais elle ne pouvait s’empêcher d’avoir les yeux rivés sur l’écran de son vieux téléphone ; dans l’espoir de voir la petite image d’une enveloppe tout en haut à droite. Elle continue d’observer la cicatrice avant de baisser la main en interceptant dans son regard, la surprise de son geste. « Par contre, quand l’air est humide, j’ai la cicatrice et les broches en fer qui me font mal », ces mots ont eu le don d’assombrir l’expression sur son visage mais elle ne laisse rien paraitre lorsqu’elle relève le visage pour l’observer. Elle pouvait s’excuser, inlassablement, mais le mal était fait. Ça restait un mauvais souvenir, un remord et une leçon. Elle devait cesser de se montrer aussi brusque et à fleur de peau dès qu’il était là. Il était le seul avec qui elle n’arrivait pas à ajuster ses réactions. Il ne cessait de la désarmer, elle qui portait si bien le masque de la courtoisie. Il suffisait qu’elle montre une faille pour qu’il en profite.

Il ajuste sa casquette et elle continue d’épier le moindre de ses mouvements. Elle n’avait que ça à faire, rien ne la retenait davantage dans ses lieux si ce n’était qu’elle devait passer à la caisse. « Vos cheveux ont poussé » murmura-t-elle, avant de se pincer les lèvres. Venait-elle de penser à voix haute ? Heureusement pour elle, il l’avait coupé. « Sinon, comment vas-tu en ce moment ? » Question facile et plus qu’anodin, elle se devait répondre en toute simplicité sans paraître pour autant froide et indifférente. Pour une fois, il se montrait moins invasif qu’à son habitude. Peut-être était-ce que contrairement aux autres fois, ils se sont rencontrés par hasard et non pas, suite à une filature dont il était devenu le professionnel. « Plutôt bien et vous ? Pas trop débordée par les préparatifs qu’impose la reprise des cours ? »

Anonymous
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Ce message a été posté Mar 15 Sep - 13:46
« Faut-il toujours une sensation de vitesse pour dire qualifier méliorativement une période de temps ? » Pourquoi, oui, pourquoi, ça ne m’étonnait pas ? Venant d’Ayeong, une remarque douce, gentille, féminine et tout ça pourrait faire surface mais non. C’était trop rêver ça. Ça s’appelait un fantasme, pas la réalité. Ou du moins, avec moi, Si Hyun. Elle était déjà bien plus humaine avec Oppa que moi. C’était rassurant, dans un sens, si je puis dire. Je préférais ne pas répondre, parce que je ne savais pas trop quoi répondre mais aussi, parce que je ne voulais pas me prendre la tête avec elle. Parce que quoi que je dise, elle allait surenchérir. Et là franchement, non, je n’étais pas en mesure de faire quoi que ce soit, ma tête était trop ailleurs. [color=thistle}« J’ai aimé. »[/color] De quoi ? Qu’avait-elle aimé ? « ces vacances. » Tout à coup je trouvais Ayeong, mignonne. Belle. Elle avait ce petit air qui me donnait envie de la cajoler. Sa façon de parler et d’agir tout à coup semblait l’opposé de ce qu’elle avait fait plus tôt. Comme si elle était lunatique. Elle l’était surement. Je ne savais pas trop. Mais là tout de suite, mon cœur s’emballait en entendant et en voyant tout cela. La voir passer sa main dans ses cheveux pour ramener la mèche en arrière n’arrangeait rien du tout. Je détaillais le moindre de ses mouvements, me sentant totalement con de l’observer de la sorte. J’avais l’impression d’être une poule devant une fourchette, sans trop savoir ce que c’était et quoi en faire. « Ah oui ? Je suis content pour toi, alors. » Dis-je d’un ton doux, un ton qui se voulait mielleux, un ton d’abruti tout simplement. Je ne me reconnaissais même pas. C’était totalement stupide quand on y pensait. Mais je n’arrivais pas à faire autrement. Abruti de Si Hyun. Me sentant con, je baissais la tête tout en regardant mes pieds, puis ceux d’Ayeong, qui étaient dans des converses. N’avait-elle pas chaud dans ces chaussures ? Bonne question. Arrangeant mes cheveux, j’enlevais la casquette pour les tirer en arrière et la replacer. « Vos cheveux ont poussé. » Relevant le regard, j’interceptais son pincement de lèvres. Etais-je si fou que ça ? J’avais envie de l’embrasser. Mais je savais pertinemment que l’embrasser relevé d’une mission suicide, pire que ça, d’une troisième guerre mondiale. C’était la fin pour elle et moi et pour moi tout court d’ailleurs. « J’hésite à les couper, ou à les laisser pousser. » Marmonnai-je comme une réflexion pour moi-même. Je ne savais pas quoi faire de mes cheveux. D’autres garçons iraient les faire couper, moi je les laissais pousser sans trop savoir quoi faire. « Plutôt bien et vous ? Pas trop débordée par les préparatifs qu’impose la reprise des cours ? » Oh, sur deux, y’en avait une qui pensait au cours. Ce n’était pas du tout mon cas. Je le prenais cool, les programmes ne changeaient pas trop, et puis, je faisais en fonction de la tendance. Si la tendance était aux couleurs chaudes je prenais un thème chaud et ainsi de suite. La mode avait beau être un éternel recommencement, il fallait bien suivre la tendance ou même en créer une toute en restant dans le même style. « Non ça va. J’attends la rentrée et voir un peu les tendances du moment pour faire mes cours. Tu sais la mode c’est un peu toujours pareil sans l’être. » dis-je en laissant une petite mamie passer dans le rayon en me décalant me retrouvant un peu contre Ayeong. Une fois passé, je me reculais avant de regarder mon panier et celui d’Ayeong. « Il te manque beaucoup de choses à acheter ? »

Anonymous
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Ce message a été posté Mer 23 Sep - 22:11
Ayeong était mauvaise pour donner des conseils du genre : coupe-toi les cheveux, ça te va mieux, ou colore-toi d’un ton plus clair, ce serait parfait. Car elle-même était indécise sur sa propre apparence. Elle semblait donner l’impression d’en prendre soin mais ce n’était absolument pas le cas, elle ne faisait que suivre les conseils qu’on lui donnait et le résultat, elle n’en était pas la première à en profiter. L’avis des autres l’éclairait et elle partageait le leur sans réellement en avoir. Une coupe pouvait être réussite mais cela dépendait de plusieurs paramètres, la courbure du visage, la proéminence de certains traits, le teint, bref, pleins de choses qu’elle ne pouvait pas réellement voir au fond. Par conséquence, elle n’avait pas de préférence. Les seuls critères qui lui restaient étaient ceux de cet Oppa qu’elle avait connu enfant. Un Oppa dont les traits étaient effacé, idéalisé au fil du temps et la maladie la rendait aujourd’hui incapable de le reconnaître. C’était peut-être pour cette raison qu’elle n’avait jamais cherché à le retrouver, parce qu’elle en était incapable et parce qu’au fond, elle avait peur. « Il faut vous décider rapidement, les couper maintenant avant que l’hiver n’arrive, sinon il sera trop tard. » En hiver, les cheveux fragilisés par le froid avaient tendance à tomber davantage, alors les laisser tranquille était la meilleure solution, à ce qu’on disait. Dans tous les cas, elle aimait les avoir long, ça lui faisait une seconde écharpe si jamais elle oubliait celle en laine.

« Non ça va. J’attends la rentrée et voir un peu les tendances du moment pour faire mes cours. Tu sais la mode c’est un peu toujours pareil sans l’être. » Elle acquiesce, surprise d’entendre ce discours car elle ne savait pas que la mode actuelle avait un aussi fort impact sur le cours que pouvait donner un enseignant de la matière. Après, si elle comparait aux matières du droit, il était certain que ses professeurs signalaient les éventuelles réformes mais juste un numéro d’article changeait ou devenait désuet. Rien d’aussi primordiale. Sans crier gare, il se rapproche d’elle et son souffle se coupe. Elle arrête de respirer, ou du moins, ses sens sont emplis d’information diverse, son odeur, la fermeté de son torse, les battements de sa poitrine, sa respiration lente.  Elle détourne le regard, essayant de se concentrer sur autre chose, mais ses pensées sont saturés, elle se surprend à penser à des choses étranges, à s’inquiéter du regard des autres clients. Il recule et elle respire de nouveau. La question qu’elle avait sur le bout de la langue s’envole, elle entend juste en écho, le tambourinement de son cœur. « Vous utilisez quelle marque de lessive ? J’aime bien l’odeur » dit-elle, en haussant les épaules. Bien qu’elle regrette aussitôt ses paroles, elle se sentait bête à devoir parler alors qu’elle pouvait simplement se taire.  Encore, elle franchissait cette limite qu’elle s’était fixée entre lui et elle, d’un accord unilatéral.

« Il te manque beaucoup de choses à acheter ? » Elle sursaute légèrement, et secoue négativement la tête. Elle pensait n’avoir rien oublié, et si c’était le cas, elle reviendra dans trois ou quatre jours si jamais elle y repensait. « Et vous, il vous reste des choses à prendre, professeur ? »

Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 24 Sep - 17:47
« Il faut vous décider rapidement, les couper maintenant avant que l’hiver n’arrive, sinon il sera trop tard. » Je souris doucement. Je la trouvais gentille de s’inquiéter. C’était gratifiant en fait. « Et que penses-tu toi ? Est-ce que je suis mieux les cheveux long ou court ? Je ne sais pas trop ce qui me va… J’hésite. » Dis-je en enroulant faiblement mon doigt dans une mèche de cheveux, comme une fille pourrait le faire. J’aimais autant avoir les cheveux longs que court. Ça ne me dérangeait pas. Même si ce n’était pas forcément le même avis pour tout le monde. Me collant à elle pour laisser passer une dame, je me reculais dès qu’elle fut passée. « Vous utilisez quelle marque de lessive ? J’aime bien l’odeur » Surpris de sa demande, je restais les yeux légèrement écarquillés en la regardant sans trop savoir quoi dire. Ma marque de lessive ? Elle aimait l’odeur ? Ne dit-on pas que les vêtements s’imprègnent aussi de notre odeur dans nos placards ? Est-ce que ce n’était pas plutôt mon odeur qu’elle aimait ? Cette idée me fit légèrement tressaillir. Pour la première fois de ma vie, mon cœur s’emballait à cette idée. Mon dieu que se passait-il ? Raclant ma gorge, j’haussais les épaules en essayant de le prendre cool, avant de prendre la lessive que j’avais mise dans le charriot. « Je prends celle-là. J’ai toujours aimé les senteurs naturelles. Je trouve que l’odeur des champs est agréable. Ça me fait penser à la nature, à la forêt. On n’a pas la chance d’en avoir ici. Ulsan me manque un peu. C’est certes une grande ville, mais au moins il y avait de la nature un peu partout. La mer et la montagne. » Dis-je en plantant mon regard dans le sien. Je ne lui avais jamais dit que je venais d’Ulsan, la même ville qu’elle. Je voulais pouvoir capter sa réaction. Est-ce qu’elle allait comprendre qui j’étais ? J’en doutais, mais une partie de moi, l’espérait. « Et vous, il vous reste des choses à prendre, professeur ? » Je baissais mon regard vers mon charriot en soupirant. Il me manquait l’alimentaire, en somme pas mal de chose. Je soupirais en haussant faiblement les épaules. « Il me manque la bouffe. Je rentre d’Europe alors j’ai plus rien dans le frigo… J’ai tellement faim mais tellement la flemme… » Mais fallait bien se bouger de toute manière. Personne n’allait faire mes courses à ma place. Sinon je le saurais et j’aurai déjà demandé à ce qu’il, elle, fasse mes courses à ma place. « J’aurai pu commander à manger mais… ça ne résolvait pas le souci pour autant. » Dis-je en haussant les épaules. Plissant les lèvres, je regardais le rayon dans lequel on était, cherchant ce que j’étais venu prendre à la base pour le mettre dans mon charriot.

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Ce message a été posté Dim 27 Sep - 18:48
Pour la première fois, Ayeong sentait le vent changer de direction car à présent, elle voyait tressaillir le professeur pour la seconde fois. Il semblait dérouté par sa question, anodine, mais elle était certaine d’avoir vu son corps se raidir en l’espace d’un instant. Parce qu’elle ne pouvait déchiffrer les expressions faciales, elle ne pouvait que se fier à la voix et au corps pour deviner ce genre de chose. Sur une échelle, si elle devait mesurer sa certitude, ça ne volait pas bien haut ; seulement les soixante pourcent pour quarante pourcents de doute. Néanmoins, elle trouvait un plaisir malin à le savoir ainsi déstabilisé, les rôles s’inversaient, bien qu’elle ne comprenait pas toujours le pourquoi du comment. Mais les réjouissances étaient de courte de durée, une nouvelle fois, son regard se fit plus distant. « Je prends celle-là. J’ai toujours aimé les senteurs naturelles. Je trouve que l’odeur des champs est agréable. Ça me fait penser à la nature, à la forêt. On n’a pas la chance d’en avoir ici. Ulsan me manque un peu. C’est certes une grande ville, mais au moins il y avait de la nature un peu partout. La mer et la montagne. » La jeune femme se doutait bien qu’il était coréen, son nom parlait déjà pour lui, mais une question s’imposa dans son esprit ; De toute les villes, pourquoi fallait-il qu’il vienne de celle-ci ? Soudainement, elle se sentie frustrée et surtout déstabilisée. Frustrée parce que l’idée d’avoir un lien véritable avec Si Hyun l’ennuyait un peu, du fait qu’il pouvait toujours s’y référer alors que pour elle, son seul repère existait et c’était son Oppa. L’idée qu’il s’immisce était désagréable. Déstabilisée car elle sentait qu’il y avait quelque chose qu’il attendait d’elle, elle avait l’impression qu’il pesait ses mots. La raison ? Elle l’ignorait mais cela la rendait curieuse.

« Il me manque la bouffe. Je rentre d’Europe alors j’ai plus rien dans le frigo… J’ai tellement faim mais tellement la flemme… » Sur ce point, ils se ressemblaient. Elle ne pouvait s’empêcher d’avoir ce sourire amusé bien compatissant car elle le comprenait parfaitement. Même sans partir à l’étranger, ce genre de flemme l’avait hanté pendant toute la période estivale. Le résultat des courses ? Malbouffe et nouille à gogo avec quelques sorties dans les petits stands de rue pour se changer les idées et nourrir son estomac autrement. « J’aurai pu commander à manger mais… ça ne résolvait pas le souci pour autant.» Étrangement c’était bien à l’image qu’elle se représentait de lui, bien qu’il avait toujours l’air ennuyé, il semblait savoir quand est-ce qu’il devait faire les choses, même à contre cœur. Elle l’écoutait mais elle pensait à autre chose, elle restait bloquée, comme un disque rayé, sur ses précédentes déclarations. Parfois elle entrouvrait la bouche pour finalement la refermer, elle hésitait à poser la question qui la chiffonnait car elle savait qu’elle allait dépasser cette limite qu’elle s’était tracée. Si elle le faisait, cette ligne disparaîtrait et lui, lui ne se contera plus de retourner sagement derrière. « N’êtes-vous pas du genre à être au fourneau ? » lui demanda-t-elle d’une voix intriguée, alors qu’intérieurement, elle regrettait sa question car ce n’était pas celle-ci qu’elle voulait poser. Méfiante, peureuse, elle ne pouvait s’empêcher de se fermer davantage face à lui car il était comme un ouragan. Il suffisait qu’elle lui ouvre la porte pour qu’il ravage son univers. Elle avait ce pressentiment. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de regarder par la serrure. « Je peux peut-être vous aider ? » à faire vos courses, ou vous préparer un déjeuner. Il fallait qu’elle se décide, de si oui ou non elle allait poser sa question mais tant qu’elle ne l’avait pas fait, il n’était pas question qu’elle le laisse disparaître.


Anonymous
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Ce message a été posté Ven 2 Oct - 18:04
« N’êtes-vous pas du genre à être au fourneau ? » Surpris de sa question, je souris doucement. J’étais très bon cuisinier. Pas non plus un chef ou digne de tenir un restaurant, mais j’aimais cuisiner et me faire des plats à congeler pour pouvoir avoir de côté, mais là, c’était vraiment, le vide, rien le néant. Je me devais de faire des provisions. Mais là, je n’avais pas le courage. Faire quelques courses était déjà pas mal. Je me mettrais dans la cuisine plus tard. « Si, j’aime bien cuisiner, style quand il faut faire du kimchi et tout ça. Mais… Là j’ai vraiment plus rien, je suis parti trois mois j’ai tout donné à des amis pour pas que la bouffe se perde. » Dis-je en souriant faiblement. Je n’aimais pas le gaspillage. J’en avais horreur. Des pays crevaient la faim, alors pourquoi pourrions-nous avoir le luxe de jeter de la nourriture ? Non, je n’aimais pas ça. « Je peux peut-être vous aider ? » Penchant la tête sur le côté, je la regardais longuement en mordillant ma langue. Je la trouvais… Bizarre. D’habitude elle aurait déjà déguerpi non ? Ou j’hallucinais complet ? Je ne savais pas trop quoi répondre. J’avais envie de dire oui, aide moi, pour pouvoir la garder près de moi encore un moment, mais mon subconscient me disait de lui lâcher la grappe pour lui montrer que j’avais changé et que ça allait encore plus l’intriguer et lui faire penser à moi. Non, je ne pouvais pas la monopoliser. Il fallait que je la laisse un peu, et lui montre à quel point je pouvais changer et me montrer plus mature. J’avais trente-cinq ans bordel. « T’es gentille, Ayeong. » Dis-je en passant une main dans ses cheveux pour les fourrager doucement. « Mais je vais y aller, va payer tes courses et soit prudente sur la route, d’accord ? » Susurrai-je en arrangeant une mèche derrière ses oreilles avant de faire demi-tour et partir. Mon cœur battait la chamade, et ma main tremblait. C’était dingue à quel point j’avais pu m’éprendre d’elle. Bien plus vite que ce que j’aurai pu imaginer.

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I missed you ~ Ayeong

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