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 if you love me let me go

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Anonymous
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Ce message a été posté Lun 10 Aoû - 16:46





ethan & jude



On ne le laissait jamais seul. Il avait beau occuper une place importante dans l'entreprise, la confiance que lui accordait son père, comme celle de ses employés, restait fragile voir carrément inexistante. Son secrétaire le suivait partout pour s'assurer du bon déroulement des affaires. Agenda portatif et bon conseiller, Ethan fermait les yeux sur son véritable boulot. Il tenait plus de la gouvernante qu'autre chose. Son géniteur l'avait très clairement engagé pour surveiller de près son jeune fils et obtenir un nouveau rapport détaillé tous les jours. Il l'accompagnait également sur tous les grands événements. On chuchotait d'ailleurs que le fils Beckford était un incapable, toujours pas 'clean' mais surtout qu'on utilisait juste sa belle gueule pour apporter jeunesse et fraîcheur à la marque. Personne ne croyait en ses capacités. Ni les gens qui travaillaient pour lui et encore moins ses rivaux. Mais on continuait de l'inviter aux somptueuses soirées. Car compter un Beckford parmi ses convives c'est toujours très classe. Ethan s'y rendait à contrecœur pour promouvoir la marque et asseoir son pouvoir. Il martelait les cerveaux pour ancrer son image dans les esprits. Le nouveau visage de Beckford, c'était lui. Les autres devaient commencer à se faire une raison.

Dès son apparition dans la grande salle de réception, les regards se tournèrent vers lui. Son visage n'affichait aucune expression et dissimulait son agacement face aux murmures incessants. Il n'en pouvait plus de ce bourdonnement à chacune de ses apparitions. Cela le fatiguait. Les gens l'ennuyaient à ne jamais le prendre au sérieux. Il comprenait que son passé était loin de le mettre en valeur et n'avait rien de brillant, mais il se présentait différemment à eux désormais. Il se montrait sous un nouveau jour et ils ne semblaient pas s'y habituer. Il se contentait de saluer d'un signe de tête ou d'une petite courbette ses associés. Il veillait à offrir le meilleur de lui-même dans ces moments. Il parlait des affaires, de voyages ou encore de belles demeures, comme les grands. Il mentionnait les rumeurs, n'oubliait pas de rappeler la date de son mariage et essayait de rire aux plaisanteries vaseuses des plus vieux. Ethan jouait son rôle à merveille. On ne s'occupait plus de lui. Il se fondait maintenant dans le décor.

Jusqu'à ce qu'elle fasse son entrée. Bizarrement, le groupe face à lui se figea et cessa de répondre à ses questions. Ethan fronça les sourcils avant de se retourner. « Merde. » Souffla-t-il avant de porter sa coupe de champagne à ses lèvres. Resplendissante, éblouissante, sensuelle, magnétique. La sublime Jude. Retour du bourdonnement. Tout le monde connaissait leur histoire. On ne présentait plus ce duo infernal. Il n'y avait rien d'étonnant à sa présence ici. Gala de charité, elle représentait sans aucun doute l'entreprise familiale au même titre que lui. Néanmoins, il ne s'attendait pas à la croiser. Jusqu'au bout il avait gardé espoir et s'était comme qui dirait voilé la face. Il avait fait en sorte d'oublier qu'elle se trouvait aussi au Japon, qu'ils risquaient par conséquent de se croiser à ce genre de soirées. Il croisa son regard. Cela ne dura qu'une seule seconde. Il choisit de l'ignorer et lui présenta son dos. Tout le monde s'attendait maintenant à les voir se retrouver mais il n'était pas question que cela arrive.

Ethan passa une bonne partie de sa soirée à l'éviter. Plus il se tenait loin d'elle, mieux il se portait. Malgré tout, dès qu'elle ne le regardait pas. Il en profitait. Du coin de l’œil, il veillait sur elle. Il avait en effet remarqué qu'un jeune homme lui tournait autour. Il le connaissait bien d'ailleurs. Ils traînaient souvent ensemble lorsqu'ils étaient gosses et encore innocents. Il sentait son sang battre dans ses veines. Il voyait rouge. Il n'aimait pas sa façon de l'approcher. Sa manière de poser sa main sur son bras ou de se pencher pour chuchoter à son oreille. Pour essayer de se calmer, il enchaînait les verres. Mais plus il les alignait, plus ses émotions ressortaient. Il obtenait l'effet totalement opposé. Il devint de plus en plus nerveux, incapable de tenir en place. Et là, il remarqua le détail de trop. Sa main positionnée bien trop bas, frôlant ses courbes et Jude cherchant à le fuir. Il profita de l'absence de son espèce de nourrice pour leur foncer droit dessus. Il se planta juste devant Jude et bouscula l'autre au niveau de l'épaule pour le faire reculer. « Je crois qu'elle a pas envie. » Pour le moment, personne ne les avait remarqué. Ethan essayait de faire preuve de discrétion malgré ses trois grammes d'alcool dans le sang. « Voyez-vous ça, ne serait-ce pas le fils Beckford ? Si on m'avait dit qu'on te verrait un jour en costume. » Il pouffa de rire en dévisageant Ethan de la tête aux pieds. L'anglais le surplombait pourtant d'une bonne dizaine de centimètres. « Je pensais qu'il ne s'agissait que de rumeurs, mais non, te voilà. Prêt à assumer enfin ton rôle. Cela ne te manque pas trop ? » Il tapota le pli de son coude avant de mimer une seringue. Ethan plissa les yeux et étendit son un peu son bras pour tenir Jude à l'écart. Ce geste n'échappa pas à son ancien ami qui s'en amusa. Quelques regards observaient discrètement la scène guettant un dérapage de la part du Beckford. « Si je ne me trompe pas, tu es fiancée et cette demoiselle est un cœur à prendre. Tu peux donc retourner faire ton numéro un peu plus loin. Tout le monde sait que tu n'es là que pour ça et que tu ne vaux rien. » Le coup partit. Sans qu'il puisse le retenir. Il gardait le contrôle depuis trop longtemps. Une heure qu'il le regardait fricoter avec Jude et il se permettait en plus de lui parler comme ça. Personne n'avait le droit de le prendre de haut. Personne n'avait le droit de toucher à sa Jude. Il ne pensait pourtant pas qu'il lui rendrait la monnaie de sa pièce. Autour de cette bagarre plutôt violente, un cercle se forma. Les femmes hurlaient, choquées. Les hommes essayaient de trouver un angle pour s'interposer et les séparer. Ils n'y parvinrent qu'après quelques minutes. Le britannique avait désormais la lèvre et l'arcade en sang. Tout laissait aussi à croire qu'il risquait de gagner un beau coquard. Il se débattit un peu puis s'essuya la lèvre d'un revers de la main quand on le lâcha enfin. Sans un regard à Jude, il se fraya un passage jusqu'à la sortie.

Il s'assit un peu plus loin sur le trottoir et dégaina aussitôt son paquet de cigarettes. Malheureusement, il n'avait pas de briquet. Il se retrouva donc avec sa clope éteinte entre ses lèvres sanglantes et poussa un long soupir. Il releva la tête lorsqu'il entendit le bruit de talons hauts claquant contre le sol. Encore elle. « Retourne à l'intérieur. » Il n'était pas en état de lui parler. Et cela n'avait rien à voir avec ses blessures.

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Ce message a été posté Mar 11 Aoû - 15:45
ethan & jude



Ma mère avait mit un an et demi avant de réussir à me faire confiance un minimum. Je dis « un minimum », parce qu'il est clair qu'elle ne me fait pas confiance à cent pour cent. Elle doute. Après le temps que j'ai passé en cure, après avoir coupé tout contact avec Ethan, après m'être tuée à la tâche, pliée à toute ses exigences, elle continuait à douter. Je ne pouvais pas lui en vouloir. J'étais la petite fille parfaite avant de m'égarer du jour au lendemain dans les bras du meilleur ami de mon ex fiancé. Si encore on avait couché ensemble juste une fois avant de tout laisser tomber, ça serait passé. Mais je n'ai fait que devenir de plus en plus débauchée au fil des mois. Et de cette époque je n'aurais gardé que la cigarette comme marque indélébile. En plus d'une blessure béante au cœur qui peinait à se refermer, encore plus maintenant qu'Ethan avait réapparu dans ma vie, subitement. Je crois qu'en règle générale, les gens m'avait pardonné ma mauvaise conduite désormais. Je passais pour la victime, la brebis égarée dupée par le loup. Ce que les gens ignorent, c'est que c'est moi qui suit allée le chercher. Ils me voient comme une seconde chance, la preuve que la vie ne fait pas que se venger, qu'elle peut se montrer clémente. Je donne bonne conscience, en réalité. Je ne fais pas tant parler de moi grâce à mon travail acharné ou mon sens des affaires ; les gens se plaisent à observer l'ancienne droguée nymphomane comme une bête de foire, maintenant qu'elle sevrée. Je le lis dans leurs yeux.

On avait fait venir une maquilleuse professionnelle et une couturière pour ajuster une robe crée par ma mère à ma taille trop fine. Je devais être parfaite, faire bonne impression. C'était mon premier gala depuis mon arrivée au Japon. J'avais déjà fait sensation en Amérique, mais sur le sol nippon, c'était différent. J'avais encore mes preuves à faire, sans ma mère sur le dos pour m'épauler. Je représentais sa marque, il fallait que tout soit parfait. Le stress montait, et j'en perdais le peu d'appétit qu'il me restait alors. Mes cernes maquillés sous des couches de fond de teint, je rentrais dans la limousine. J'avais peur de le revoir. Je savais qu'il y serait. J'y avais pensé toute la semaine. On allait devoir se croiser à nouveau. Faire comme si de rien n'était. Comme si chaque centimètre de nos peau brûlaient de ne pas pouvoir se toucher, comme si toute nos pensées n'étaient pas tournées vers l'autre. J'allais devoir sourire. Représenter la marque. Montrer ce que je valais. Mettre en pratique ses mois de théorie. Rire à des blagues que je n'appréciais pas, et manger des petits fours qui ne me faisaient pas envie, pour les vomir quelques minutes plus tard. Je ressentais, alors que la portière s'ouvrait sur ce monde répugnant, toute la cruauté du devoir qui m'attendais. Dernier soupir. Poker face. Ne rien montrer. Sourire. Sourire.

Les discussions s’arrêtèrent lors de mon entrée dans la pièce. Pourquoi il faut que mes yeux soient irrémédiablement attirés vers lui? J'aurais espéré qu'il ne vienne pas, ou plus tard. Mais il était là. Et tout le monde savait. Tout le monde savait pour nous, notre passé commun. Après avoir salué brièvement quelques connaissances, je jetais un coup d’œil furtif à Ethan. Comme une adolescente. Vous savez, le jeu de l'ignorance ; quand un simple regard fait battre votre cœur plus fort, mais que le reste du temps vous faites comme si de rien n'était. Il se retourna et je fis de même, engageant la conversation avec la première personne qui me tomba sous la main ; une vielle dame aigrie mais très riche, qui dirige une entreprise dont le rôle m'échappe désormais. Parce que vous savez, je suis très bonne à ce jeu là. Très très très bonne.

Ce garçon, si j'avais su, j'aurais mieux fait de couper court à notre conversation. J'étais entrain d'abuser de la boisson, pour détacher mes yeux de la taille d'Ethan parfaitement cintrée dans son costume. Il était trop élégant pour ma santé mentale. Je l'avais rarement vu aussi bien apprêté ; c'était plutôt le genre à se foutre de la gueule des hommes en smoking comme son père, normalement. Notez l'ironie de la situation. J'essayais donc de faire diversion, de penser à autre chose, de ne pas le regarder. Je pensais, naïvement peut-être, que le champagne m'aiderais à ce niveau là. Puis l'autre abruti à commencé à me parler. De choses et d'autres. Sa compagnie m'empêchait de tourner la tête vers Ethan, alors je le laissais empiéter sur mon « espace vital » on va dire. Une main sur mon bras, des chuchotements à l'oreille. Un air encore plus intéressé en entendant mon nom. « Ah, c'est toi Jude! », suivit d'un rictus malsain. Mes sourcils se froncèrent. Ça voulait dire quoi cette tête? « Est-ce que tu es vraiment... », il chuchotait, désormais. Je le voyais se rapprocher sans réussir à le repousser véritablement. Sa bouche près de mon oreille, il y souffla : « ... aussi douée avec tes lèvres que ce qu'on dit? ». Très classe. Sa main dériva dangereusement vers mes fesses, et mes mains empoignèrent ses épaules pour le repousser. « Gros porc. », crachais-je en le sentant résister à ma force, réduite à cause l'alcool. Il riait et je commençais à me demander comment j'allais me sortir de ce merdier, quand une grande main l'attrapa pour le pousser plus fort. Pas besoin de relever la tête, je savais que c'était Ethan. Les larmes me montèrent aux yeux. Ne pas craquer.

Je ne les écoutait presque pas, me concentrant sur le grand dos qui me surplombait et me cachait de l'autre imbécile. Son geste mimant une seringue me fit froncer les sourcils à nouveau. Je m'apprêtais à lui faire comprendre ma façon de penser quand le bras d'Ethan me retint. Ce mec ne pouvait pas savoir à quel point la drogue à eu de l'emprise sur nous deux, il ne comprenait rien. J'avais envie de faire une scène, mais j'avais bien remarqué la discrétion de mon ancien amant depuis le départ. Il ne voulait pas tout gâcher en mettant tout le monde au courant. Ma bouche se referma, mais ma main se posa sur une omoplate d'Ethan, lui prouvant mon soutien silencieux. Une fiancée? Il était fiancé? J'eu un mouvement de recul avant de voir son poing atterrir sur la tête du gros lourd. Je restais immobile devant tant de violence. Une intervention de ma part aurait envenimé les choses encore plus, je crois. Je ne parvenais pas à les regarder. Je ne voulais pas qu'Ethan retombe dans son cercle de haine à cause de moi, et c'était précisément ce qu'il était entrain de se passer. J'avais encore plus envie de pleurer que tout à l'heure. Je me sentais vulnérable et inutile.

Puis il était parti. En une fraction de seconde, il n'était plus là, et la salle recommença son brouhaha de dialogues entremêlés. Moi je ne pus que lui courir après. Comme si deux ans avait changé quelque chose entre nous. Quelle connerie. Il était là, en piteux état sur le trottoir, une cigarette éteinte entre les lèvres. « Ta gueule, Ethan. T'a pas d'ordres à me donner que je sache. », et un soupir plus tard, me voilà assise à ses côtés. Doucement, mes doigts attrapèrent sa cigarette afin de la porter à mes lèvres. Sortant un briquet de mon sac, je l'allumais donc pour lui, tout en ancrant mon regard dans le sien. Je la remettais à sa place ensuite, soufflant la fumée sur le côté. Ma main se posa sur sa tempe et je caressais sa tête, lentement. Découvrant les dégâts infligés à son visage et à ses mains, je murmurais : « Dans quel état tu t'es mis encore... ». Je restais quelques secondes, la tête posée contre son épaule, silencieuse, ressassant malgré moi les restes de notre passé. « Viens. », ordonnais-je en me levant, l'entraînant à ma suite par mon bras accroché au sien. J'appelais un taxi qui par chance passait par là, lui demandant de nous conduire à Chuô. J'ai une trousse à pharmacie chez moi. Je tenais si fort Ethan pour ne pas qu'il s'en aille, que je parvins à le traîner avec moi à l'intérieur du véhicule. Allez savoir si c'est vraiment grâce à ma force surhumaine.

Immeuble de luxe. Nous rentrâmes à l'intérieur, nous enfonçant immédiatement dans l’ascendeur. Ma main qui tenait son bras dériva jusqu'à la sienne. Le silence qui planait devenait gênant, et la tête tournée à l'opposé de la sienne, je soufflais ; « C'est trop bizarre de te voir en costume. ». Arrivé à mon étage, je le tirais une énième fois, à l'intérieur de mon appartement cette fois-ci. « Assied-toi. », lâchais-je en lui montrant le canapé. Pour quelqu'un qui disait ne recevoir d'ordre de personne, je me trouvais plutôt autoritaire. Revenant plus tard avec une trousse à pharmacie, je m'asseyais à ses côtés. « Je vais désinfecter tout ça, d'accord? T'inquiète, maintenant que je sais que tu es fiancé, je ne tenterais plus rien. », affirmais-je comme pour répondre à une question silencieuse de sa part. Je n'osais pas le regarder. C'était très certainement puéril, mais je ne pouvais pas m'en empêcher. J'étais jalouse, exactement comme aux débuts de notre relation. J'avais l'impression d'être trahie. J'avais passé deux ans à souffrir de son absence, et lui il était fiancé. Je ne savais pas dans quelles circonstances ça avait pu se mettre en place, mais ça n'avait pas d'importance. J'attrapais un coton imbibé de désinfectant et le tapotait sur son arcade sourcilière, maintenant son visage en place en le tenant par son menton. Quelle idiote, c'était vraiment la dernière chose à faire que de l’amener chez moi.


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Ce message a été posté Mer 12 Aoû - 16:31





ethan & jude



Se tenir aussi loin d'elle relevait de la torture. Il ne laissait pourtant rien paraître. Son visage affichait une expression neutre face aux discussions peu intéressantes de ses interlocuteurs. Il aimait se dire qu'il avait la capacité de mettre en veilleuse ses sentiments ou en tout cas de les enfouir si profondément que personne ne saurait les deviner. Adolescent, son tempérament sanguin lui avait causé bien des ennuis. Il s'emportait à l'époque pour très peu et en venait aux mains assez rapidement. Cet Ethan là n'avait plus le droit d'exister. Cela ternirait trop l'image de gentleman qu'il s'évertuait de donner pour mieux s'assortir à la réputation des Beckford. Son père le bousculait pour remettre de l'ordre dans tout ça. On ne devait plus voir son fils comme un échec mais le considérer à sa juste valeur, c'est-à-dire en tant que futur brillant et doré de la marque. Ethan avait tout réappris. Comment bien se tenir, comment parler aux gens de la haute, comment se comporter avec eux. Il avait chassé toutes ses mauvaises habitudes. Il ne s'habillait plus de la même manière. Il portait désormais tous les jours une chemise différente, une cravate ou un nœud papillon. Il enfilait les derniers costumes dessinés par les stylistes pour mieux les promouvoir. Mais il cherchait néanmoins toujours à apporter une touche extravagante pour revitaliser le côté vieillot et pour ne pas se fondre dans la masse. Il gardait par exemple ses nombreux piercings aux oreilles. Certaines mauvaises langues commençaient à se calmer. Ses associés, même s'ils demeuraient sur la réserve, appréciaient de façon générale son excellent travail. Et pour pouvoir continuer sur cette voie, Ethan n'avait d'autre choix que de mettre entre parenthèses tout le reste. Plus question de ressentir, plus question de penser à elle, plus le droit de la vouloir ou de l'approcher. Il fallait qu'il reste à bonne distance malgré le manque, le désir brûlant de la chercher. Il la contemplait dans sa magnifique robe et rêvait de la kidnapper.

Ne dit-on pas chasser le naturel et il revient au galop ? Du coin de l’œil, il surveillait son ami d'enfance qui semblait très intéressée par Jude. Il le connaissait si bien. Et puis, il était un homme lui aussi. Il voyait ce qu'il essayait de faire. Ces petites techniques minables visant à l'attirer. Il serra le poing et enfonça ses ongles dans sa paume pour tenter de se calmer. Il n'avait pas le droit. Il fallait qu'il reste à sa place. Le moindre débordement appellerait une sentence plutôt violente de la part de son paternel. Il ne tenait ni à encaisser des coups ni à perdre sa place ou son héritage. Mais cette main. Si seulement il ne l'avait pas vue. Il traversa la salle de réception à grandes enjambées et repoussa ce pervers de son plus grand trésor. Le combat de coqs commençait. L'autre le provoquait dans l'unique but de le faire exploser. Ethan se retenait. Et il retint aussi Jude lors des nombreuses allusions sur son sombre passé de drogué. Pas la peine de s'énerver pour ça. Il n'en valait pas le coup. Tout ce qu'il souhaitait, c'était l'éloigner de Jude. Et puis il toucha la deuxième et encore toute nouvelle corde sensible de l'anglais. En vérité déjà bien énervé par ses avances vulgaires envers Jude, cette insulte fut tout simplement le goutte d'eau qui fit déborder le vase. Il craqua. Son poing s'écrasa contre sa mâchoire l'envoyant valser un peu plus loin. Ils attirèrent tous les regards. Les femmes osaient à peine les regarder. Ethan déversait sa haine. Celle qu'il enfermait à double tours. Il ne ressentait même pas la douleur sous les coups de l'autre. Il ne pensait qu'à le détruire. C'est lorsque ce dernier se retrouva à terre, Ethan le dominant et le frappant de toute sa force, que quelqu'un trouva le courage d'intervenir pour les séparer en tirant le jeune Beckford en arrière. Ce dernier lutta un moment. Aveuglé par la colère. Puis se résigna quand il réalisa que tout le monde les observait. Merde. Putain. Fait chier. Il souffla et lissa son costume tout en quittant précipitamment les lieux. Son père n'allait pas apprécier tout ça.

Assis sur le trottoir, avec sa cigarette éteinte entre les lèvres, il inspirait la pitié. Il ressemblait à rien. Ou plutôt, il ressemblait au Ethan d'antan. L'ombre qui le surplombait ne pouvait être que celle de Jude. Qui d'autre aurait osé le suivre ? Il soupira, agacé et pas prêt du tout à engager une quelconque discussion avec elle. Il tenta de l'envoyer sur les roses le plus gentiment possible. Sa réponse le surprit. Il leva les sourcils. « Et depuis quand ? » Il lui avait toujours donné des ordres. Il s'était toujours comporté comme une ordure avec elle. Et elle se glissait d'habitude dans la peau d'un brave petit chien remuant la queue. Les rôles s'inversèrent. Cette fois, c'est elle qui alluma sa cigarette. Ethan en profita pour la contempler. Son visage n'était éclairée que par les faibles lumières de la rue et celle de la pleine lune. Sa beauté le fascinait comme avant. Elle l'hypnotisait. Elle avait ce pouvoir étrange sur lui. Il récupéra sa cigarette, tira longuement dessus et souffla pour lui envoyer sa fumée alors qu'elle s'attelait à analyser ses blessures. Ethan grogna puis secoua la tête pour qu'elle arrête. « C'est rien. J'ai connu pire. » Elle le savait. Ce n'était d'ailleurs pas la première fois qu'il se battait pour elle. Mais dans le fond, cela lui plaisait qu'elle s'inquiète pour lui. Elle le soignait avant. Et il aimait ça. Qu'elle le prenne dans ses bras, qu'elle le traite comme un bébé, qu'elle soit aux petits soins. Il se tenait la tête parce que le monde tanguait. L'alccol grimpait. L'ivresse le gagnait de plus en plus. Il réalisait combien il avait abusé sur le champagne et le whisky. Son corps se fit lourd. C'est pour ça que lorsqu'elle le traîna, il ne broncha pas. Un peu ailleurs, vidé de ses forces, il se laissa faire. En fait, il avait envie de la suivre.

Dans l’ascenseur, son dos collé au mur du fond, il cala sa tête en arrière pour observer le plafond. Il n'arrivait pas à la regarder elle. Ses doigts frôlèrent les siennes. Par réflexe, il chercha à fuir ce contact mais une force magnétique presque incontrôlable l'amena à serrer sa petite main dans la sienne. Il pouffa de rire en entendant sa remarque. « Je ne te plais pas comme ça ? » Il baissa enfin les yeux vers elle et croisa une nouvelle fois son regard. Il la cherchait. Il captait cette petite voix dans sa tête qui lui hurlait de ne pas le faire mais c'était plus fort que lui. Il s'échoua sur son canapé. Pendant son absence, il ôta sa veste et desserra un peu sa cravate avant d'ouvrir les premiers boutons de sa chemise. Il manquait déjà d'air. Elle revint avec tout un petit attirail de parfaite infirmière. Il pivota vers elle pour lui faciliter la tâche. Et à nouveau, il se mit à rire. Un rire plus nerveux mais amusé tout de même par sa jalousie. Si elle savait. Elle n'avait aucune raison de l'être. Il ne voyait presque jamais cette demoiselle. Il ne l'avait même jamais touché. Mais elle n'était pas obligé d'être au courant. « Et tu crois que moi ça va me retenir ? » Un rictus mauvais se glissa sur ses lèvres. Il ressemblait à celui qu'elle avait connu. Il se comportait comme celui qu'il était vraiment. Incapable de se vêtir de son masque. Il avait trop bu. Beaucoup trop bu. « Alors, ça fait quoi d'être remplacée ? » Il tirait sur la corde sensible parce qu'il ne craignait aucun retour de médaille. Elle n'avait personne d'autre. Il en était sur. Il n'avait même pas besoin de lui demander.

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Ce message a été posté Jeu 13 Aoû - 11:40
ethan & jude



J'étais totalement désemparée face au nouveau Ethan. Il n'était plus le garçon impétueux et rebelle que j'avais connu. Il était devenu élégant, et gardait en permanence un air impartial et sévère. Je ne dis pas qu'avant il montrait aisément ses émotions, simplement maintenant, c'était encore pire. Je peinais à retrouver cette lueur dans son regard qui le caractérisait autrefois ; il semblait éteint. Son père avait réussit à le transformer en parfait petit robot. A le manipuler suffisamment pour qu'il corresponde trait pour trait à la marque Beckford. Mais je n'avais rien à dire, rien du tout. J'avais fait pareil. J'étais devenue la poupée de ma mère, et j'exécutais chacun de ses souhaits, je me pliais à tous ses désirs. On appréciait ma rigueur, mon expérience malgré ma jeunesse, ma volonté d'apprendre. Oui, j'avais de l'attrait pour le milieu de la mode, mais je n'aimais pas la façon dont ma mère gérait les choses. Elle ne me laissait pas de marge de manœuvre, elle me traitait comme n'importe quelle autre employée. Au final, ça n'était pas plus mal, mais je me sentais inutile. J'avais la nette impression d'être là parce que j'étais la fille de ma mère, non pas pour mes capacités réelles. En me confiant le marché japonais, elle me permettait de faire les choses à ma manière, en quelque sorte. Du moins, je l'espère. La suite des événements nous le dira.

Quoi que je dise, ça m'avait plu, de le voir sortir de ses gonds comme ça ; pour moi? Oui, pas seulement, mais je savais que ça y avait contribué. Les preuves de l'attachement qu'Ethan me portait sont tellement rares, que quand j'en aperçois un morceau, une lente chaleur s'empare de mon corps. C'était grisant. Mais je haïssais plus que tout être un poids pour lui. Une séquelle de son passé qu'il traînait. Nous deux, c'était fini, ça devait être fini, on ne pouvait plus se comporter comme des adolescents inconscients. Il fallait que ça cesse. Et en voyant Ethan fracasser la tête de l'autre abruti, je comprenais que l'on était pas au bout de nos peines. Je le désirais tellement que c'en était douleur. Je n'arrivais pas à le lâcher parce que je voyais qu'il n'était pas heureux. Je pensais, à l'époque, que c'était moi la cause de son malheur ; mais était-ce vraiment le cas? Il semblait triste, en colère, et rempli de rancœur. Je me sentais mal, tellement mal. J'avais juste envie de le prendre de mes bras et de lui dire que tout allait bien se passer. Quand son père allait apprendre la nouvelle, il allait prendre cher, mais tellement, tellement cher. C'était un homme antipathique et qui n'avait vraiment pas l'air d'apprécier son fils à sa juste valeur. Les rares fois où j'avais eu à faire sa rencontre, je n'en n'avais pas gardé un bon souvenir. Je le craignais, et je craignais ce qu'il serait capable de faire à Ethan.

Sa réponse me tira un rire nerveux. J'avais été si docile dans le temps. Toujours à le suivre comme son ombre, prête à satisfaire son moindre souhait. Et c'était ce que je faisais. Je l'avais laissé sniffer de la coke sur mes hanches, m'entraîner avec lui dans des soirées douteuses entourés de gens douteux, passer sa colère et sa frustration grâce à mon corps. J'avais tout fait pour lui. Je l'avais rendu jaloux en couchant avec une multitude de garçons ; qu'il retrouvait souvent pour leur péter la gueule ensuite. J'avais céder à ses caprices, je m'étais adaptée à son mode de vie, j'avais plus ou moins emménager chez lui ; même si c'était pour subir la venue de ses coups d'un soir. Je l'avais engueulé pour des raisons idiotes et infondées plutôt que de le faire pour les vrais problèmes. Il me prenait et me jetais comme un mouchoir, et ça m'allait très bien. J'acceptais tout de lui, bêtement, naïvement. Il me rendait vivante. Je me sentais belle dans ses yeux. J'aurais pu rester avec lui toute ma vie. Si ça avait été les plus dures années de ma vie, ce fut les plus belles également. Alors aujourd'hui, je préférais m'affirmer plutôt que de m'écraser un peu plus. « Depuis deux ans. », répondis-je brutalement, sans réfléchir, rappelant à son souvenir notre douloureuse séparation, un peu maladroitement. Je le regardais me toiser avec ses yeux noirs décidés et baissais aussitôt le regard. On ne perd pas les bonnes habitudes si facilement. J'ai connu pire. Moi aussi, j'ai connu pire, abruti. J'ai vu tellement pire avec toi. A cause de toi. Et, de nouveau, je mourrais d'envie de le soigner, de prendre soin de lui, de laver le sang qui souillait son visage. Il devait être bien attaqué niveau alcool, puisqu'il me suivit facilement, sans broncher plus que ça.

J'adorais sentir ses doigts autour des miens. Ce genre de geste tendre n'était pas vraiment monnaie courante entre nous. On lui préférait ses cousins violents et incontrôlés. Dans cet ascenseur, je suis plutôt agitée ; j'ai clairement conscience que l'on fait quelque chose de mal. Il sera certes dans la merde jusqu'au cou, mais je m'invite à ses côtés en l'amenant ici. Je parle de son costume pour m'occuper l'esprit avec autre chose ; je ne m'attendais pas à ce qu'il me réponde ainsi, avec tant d'aplomb. On dirait lui ; lui, l'Ethan d'avant je veux dire. Mon cœur loupe un battement quand je croise son regard. Je chuchote, fébrile, ne sachant que dire pour ma défense tant mon visage doit déjà tout exprimer pour moi : « Pas du tout, tu es affreux. ». Mensonges, bien évidemment. Plus besoin de le préciser. J'ai trop de mal à lui dire ce que j'ai sur le cœur, je préfère paraphraser un maximum. Quand on ne nomme pas les choses, elles n'existent pas. Il me provoquait, et je devais tout faire pour ne pas rentrer dans son jeu. Il était alcoolisé, bien trop alcoolisé, et je devais rester responsable. Une fois à l'intérieur de mon appartement, je lui ordonne de s’asseoir et le quitte quelques instants pour aller chercher un nécessaire à pharmacie. Une fois revenue, je remarque ses boutons défaits et sa cravate déserrée. Il était tellement sexy que c'en était insupportable. Il rit à ma remarque, de nouveau. Je ne sais pas comment le prendre. Je ne sais jamais comment prendre les choses avec Ethan. Il brisait toute mes barrières sans casser les siennes et partait en me laissant nue et désemparée. Bien sûr que non ça n'allait pas le retenir. Je frissonne à cette pensée. « Où sont passées tes bonnes résolutions, hum? », répliquais-je en me concentrant sur ma tâche. J'appliquais un pansement sur son arcade et plaçais de la glace sur son œil. Je priais tous les dieux pour qu'il n'ait pas de coquard ; quand on travaille dans la mode comme nous, on doit être impeccable tous les jours. Un coquard mettrait trop de temps à partir et nuirait un peu plus à sa réputation.

Ma main commençait à désinfecter sa bouche quand il me lança une nouvelle pique. Il était fiancé maintenant. L'avait-il choisie, cette fille? Il semblait vouloir me le faire croire, en tout cas. Il redevenait l'Ethan de notre rencontre. Et moi je plongeais, verte de jalousie. Je vais la démonter cette fille quand je vais la trouver, et je le pense vraiment. Il savait très bien que j'étais seule. Je prenais ses fiançailles comme de la trahison pure et simple. Mais au lieu de m'apitoyer sur mon sort comme j'aurais du le faire dans mon état, je posa simplement le coton de désinfectant sur la table du salon, et avec lui la glace qui soulageait l’œil d'Ethan. « Remplacée? », soufflais-je en m'approchant de lui peu à peu. Je m'installais sur ses genoux, mes jambes de part et d'autres de son corps. Je le poussais de façon à ce qu'il soit bien mit sur le dossier. Je détachais mes cheveux, libérant l'odeur de mon shampoing. Je le regardais le plus fiévreusement possible, passant ma main sur son torse, caressant sa peau au travers de sa chemise. Mon visage s'approcha du sien, frôlant ses lèvres des miennes sans vraiment l'embrasser. Je plaçais ses mains sur le bas de mes hanches, tout en continuant de jouer avec ses lèvres. J'en embrassais la commissure, léchais le sang qui s'en échappait, les mordillais vaguement. Une de mes mains déboutonnait sa chemise, lentement, passant une main à l'intérieur. Il voulait jouer? Alors on allait jouer. Je parvins à écarter ses jambes pour avoir une meilleure prise sur son entrejambe. Je me resserrais contre lui, encore un peu plus, tout ne lâchant pas son regard. Heureusement que ma robe me permettait d'écarter les jambes autant que je le souhaitais, puisque que j'entamais aussitôt un lent roulement de hanches, visant à réveiller légèrement le bas de sa ceinture. « Ethan.. », soufflais-je presque comme une plainte, mes lèvres toujours aussi proches de siennes. « Tu ne peux pas savoir combien de fois j'ai pu te remplacer sur ce canapé... », affirmais-je avec un aplomb que je ne me connaissais pas, avant de sourire, un air malsain calqué sur mon visage. « Je ne suis pas au Japon depuis longtemps mais... », mon index acheva d'ouvrir sa chemise, traçant des arabesques sur son torse aussi fait. « ... j'adore le faire sur un canapé. ». La provocation. Il croyait quoi lui, je suis bonne à ça aussi. Aucun tremblement dans la voix, aucun cillement opportun. Un parfait jeu d'actrice. A toi de jouer.



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ethan & jude



Il leva les yeux au ciel tout en essayant de dissimuler son air tendrement amusé. Pas crédible. Absolument pas crédible. Que s'imaginait-elle ? Un Beckford restait un Beckford. Et Ethan, malgré tous les efforts qu'il déployait, demeurait le même. Il se pavanait avec fierté dans les costumes hors de prix que les stylistes de sa marque dessinaient parfois rien que pour lui. Il cherchait à moderniser la marque. Garder le prestige mais aussi y apporter une petite touche de fougue. Si bien qu'il se démarquait toujours. Dans la masse des soirées mondaines, on le repérait tout de suite. D'abord à cause de son passé ténébreux qui fascinait et animait de nombreuses conversations. Ensuite grâce à de son apparence. Entre sa belle gueule et son originalité. Il plaisait à tout le monde. Aucune femme ne lui résistait. Elles pouffaient toutes comme des bécasses en cherchant à attirer son attention. Même les plus innocentes se sentaient attirées par cet ancien drogué à la chemise bien repassée. Jude appartenait à cette catégorie. Qu'elle le veuille ou non. Il savait qu'elle le trouvait irrésistible. « C'est pas beau de mentir. » Se moqua-t-il. Il l'observait du coin de l’œil en retenant un rire. Il dissimulait ses dents blanches derrière sa main. Il la trouvait ridicule. Ridiculement touchante. L'alcool l'aidait à relativiser. Il ne se montrait pas aussi tendu que lors de leur dernière rencontre. De toute manière, il s'attendait déjà à une correction exemplaire de la part de son paternel. Il n'avait plus grand chose à perdre. Il se disait, en observant le monde qui tournoyait autour de lui, que si déjà il nageait dans la merde, il pouvait tout aussi bien s'y noyer. Quitte à encaisser les coups, autant les encaisser pour une bonne raison.

Il ne l'aurait pas suivie sinon. Assis sur son canapé, il se mettait à l'aise et analysait les lieux. Alors elle vivait là ? L'immeuble où se trouvait son appartement se tenait à quelques rues à peine. Ils allaient avoir bien du mal à s'éviter. Ethan commençait à penser que le destin leur jouait un bien mauvais tour. Pendant qu'elle le soignait, il ne la quittait pas des yeux. Son regard intense la déshabillait presque. Son esprit embrumé par l'alcool ne lui offrait que cette image là. Qu'est-ce qu'il pouvait faire contre ça ? Il avait déjà lutté la dernière. Deux ans sans la voir. Deux ans sans la toucher. Ce tourbillon d'émotions qu'il essayait d'éteindre depuis ce temps ne demandait qu'à rejaillir. Mais il ne fallait pas. Pour son bien mais aussi pour le sien. Il devait garder ses distances. Jouer avec le feu s'il le désirait mais ne pas se brûler. Ou alors s'assurer de garder le contrôle. S'il devait se passer quelque chose entre eux ce soir, il avait le devoir de reprendre ses distances tout de suite après. Que risquait-il à enfreindre l'interdit juste une fois ? Il aimait tellement ça briser les règles. Il ne le faisait plus mais ça continuait de le chatouiller. Il pouvait bien s'amuser un peu avec elle. Comme il le faisait si bien avant. Ses bonnes résolutions ? Il repensa à l'autre type qu'il avait démoli un peu plus tôt et son visage se ferma. À partir de là, il n'en existait déjà plus. Ou en tout cas, il les avais mises entre parenthèses. « Tu as laissé ce gros porc te toucher. C'est de ta faute. Juste de ta faute. » Il aurait pu tenir toute la soirée loin d'elle s'il n'avait pas surpris cet échange peu conventionnel avec son ami d'enfance.

Ethan la provoquait. Il la cherchait sans détour. Il voulait la pousser à bout. L'alcool l'obligeait à laisser son masque de côté. Sa véritable nature ressortait. Le Ethan d'autrefois prenait le dessus. Il n'aimait pourtant pas ça. Il se sentait plus faible. Parce qu'il savait que cela signifiait qu'elle détruisait ses barrières. Enfin, dans le cas présent, c'était plutôt ses nombreux verres qui les abaissaient pour elle. Ça lui laissait le champ libre. Et elle en profitait. Lui qui pensait mener la danse. Il semblait avoir oublié à qui il avait à faire et surtout de qui elle tenait. Il lui avait tout appris. Il planta ses dents dans sa lèvre inférieur quand elle s'installa sur ses cuisses. Ethan leva les mains, comme un voleur pris la main dans le sac, pour éviter de la toucher. C'était perdu d'avance pour lui. Il le savait. Et quelque chose lui disait qu'elle le savait aussi. Elle étalait ses cartes sur la table avec talent. Elle l'obligeait à s'incliner. Bientôt, ses doigts se mirent à caresser sa taille si fine tandis qu'il l'observait déboutonner sa chemise, le souffle court. « Jude. » Se plaint-il comme si cela allait l'arrêter. Et pour la première fois en deux ans, il venait à nouveau de prononcer son nom. Comme un tremblement. Elle se défendait bien. Elle l'empêchait de réfléchir et ne lui laissait pas le temps de reprendre les devants. Docile et à sa merci, il n'avait pas l'habitude de se retrouver dans cette position. Il décida de mettre ça sur le compte de l'alcool. En vérité, Jude venait de le prendre à son propre jeu. Alors qu'il s'attendait à déclencher une scène de jalousie, elle dégainait les mêmes armes que lui qui lui arrachèrent bientôt un timide gémissement. Il grogna en tournant le visage pour dissimuler ce moment de faiblesse. Cependant, elle n'avait pas fini son petit manège. Son souffle chaud caressait sa peau et réveillait des pulsions enfouies au plus profond de ses entrailles. Il froissa légèrement sa petite robe avant d'en remonter doucement les pans. Son sang se mit à bouillir alors que le rapport de force s'inversait. Elle réutilisait ses mots. Elle osait l'attaquer sur ce terrain. Et sans qu'il puisse le contrôler, son imagination débordante le dégoûta. Là ? Sur ce canapé ? Vraiment ? Elle n'avait pas le droit. Elle lui appartenait. Personne d'autre ne pouvait passer après lui. Il voulait rester le seul. Et elle ? Dans quel but couchait-elle avec ces mecs si ce n'était plus pour le rendre jaloux ? Brusquement et avec violence, il empoigna sa chevelure pour tirer dessus. Il approcha ainsi ses lèvres de son oreille, en mordilla le lobe puis le titilla avec sa langue avant de lui chuchoter un mot doux, enfin presque. « Salope. » Il l'insultait déjà à l'époque. Dès qu'elle se vengeait ou cherchait à le provoquer en allant voir ailleurs. Il lui disait que c'était une salope sur ce même ton. Est-ce qu'il le pensait ? Probablement pas. La colère parlait souvent à sa place.

Mais il ne lui laissait jamais le temps de le gifler. Comme il en avait l'habitude, il baisa chaque centimètre carré de sa peau. Il amena tous ses cheveux d'un seul côté pour pouvoir s'attaquer à son cou en toute liberté. Elle savait ce qu'il allait faire, n'est-ce pas ? Elle le connaissait par cœur lui et ses réactions. Il la marqua. Juste en dessous de l'oreille. Il suçota jusqu'à ce que ça devienne rouge violacée. Puis il admira son œuvre. Il passa son pouce dessus avant de tomber en arrière. Il retira sa cravate comme si de rien était puis allongea ses bras sur le dossier du canapé. Maintenant qu'il avait retrouvé sa place de dominant, plus question de se laisser berner. À lui de donner les ordres, seulement à lui. « Déshabille-toi. » Car de toute manière, elle n'attendait que ça non ? Elle aussi avait conscience qu'ils allaient terminer leur soirée comme ça. Il n'y avait rien de plus évident. Elle l'avait emmené ici en connaissance de cause. Ils prenaient un risque. Le risque de se brûler tous les deux. Mais au point où il en était, Ethan ne voyait pas comment faire machine arrière. Quitte à tout gâcher, autant le faire bien.

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Ce message a été posté Lun 17 Aoû - 15:44
ethan & jude



 Il a toujours été comme ça. Violent, impulsif, manipulateur, égoïste, arrogant. C'est normal pour moi de le voir comme ça. Ce qui est étonnant, c'est de le voir sapé comme son père, à se la jouer petits fours et champagne, sourire dévoué et regard doux. Bon, j'exagère à peine. L'espace d'un instant, quand je l'ai vu dans cette salle immense, entouré de gens importants, je me suis dit qu'il avait peut-être changé. Que le garçon rebelle et agressif de sa jeunesse était devenu adulte et plus responsable. On repassera, hein. Je savais qu'il n'allait pas apprécier les « attouchements » de ce gars sur moi, mais je croyais sincèrement qu'il n'allait pas péter un câble comme il l'a fait. Je sais que c'est mal, mais le voir perdre le contrôle, ça m'a rassurée. Je me suis dit que mon Ethan était encore là. Qu'il était encore prêt à démonter la gueules des types qui s'approchaient de moi de trop près. Je lui tapais dans l'épaule à l'entente de sa remarque. Quel abruti. Il avait toujours pu lire en moi comme dans un livre ouvert. Il me décochait toujours ce sourire amusé. Et moi je me sentais toute petite. Il allait falloir que je travaille là-dessus, d'ailleurs. Enfin, c'est pas comme si j'allais voir Ethan plus souvent, non? Après cette soirée, la vie allait reprendre son cours normal. J'allais rester la fille parfaite Chesterfield, et lui le fils parfait Beckford. Il allait se marier, moi aussi, et l'on ne se verrait plus jamais. C'était certainement notre dernière soirée. Alors on allait pas perdre les mauvaises habitudes. Je ne pouvais détacher les yeux de son visage. Il avait l'air plus mûr, mais c'était certainement le costume qui faisait ça. Se droguait-il encore? Voyait-il des filles en dehors de sa fiancée? Avait-il prévu d'avoir un enfant avec elle? A cette pensée, mon coeur se serra. Et si elle était déjà enceinte? Je me frottais le bras, nerveuse. J'avais l'horrible impression d'être la seule à n'avoir pu tourner la page. J'étais seule, cernée au possible à cause de mes cauchemars récurents, amaigrie à cause du stress. Personne ne voudrait de moi, j'étais trop insignifiante. La joie de le retrouver avait cédé, quelques instant plus tard, à la douleur de devoir le quitter demain. Je devenais paranoïaque quand Ethan était dans les parages. Les mauvaises habitudes, vous dis-je.

Il avait pourtant tant fait pour moi à une époque où j'en avais besoin. Je crois qu'aujourd'hui, je peux affirmer que j'étais en dépression sévère quand j'ai commencé à côtoyer Ethan. Je ne mangeais pas, ou alors je me faisais vomir, je pleurais pour rien, je me sentais comme une loque ; un peu comme maintenant, en fait. Lentement, il m'avait appris à m'aimer, et à aimer mon corps. La façon dont il me regardait, le désir que je lisais dans son regard me faisait me sentir belle. Et là, tandis que je le soignais comme je le faisais avant, je sens de nouveau deux orbites brûlants sur ma peau ; et je ne parvenais pas à lever les yeux, gênée comme il m'arrivait de l'être à l'époque dans ces conditions. Ça commençait toujours comme ça, et ça finissait au lit. Qu'est-ce que l'on risquait? Il venait de péter un câble devant une réception pleine de monde qui connaissaient tous plus ou moins notre histoire. On pouvait bien craquer un peu non? « Rester responsables », on y arrivait jamais vraiment. Sa réponse me fit fronçer les sourcils. Ma faute? Je plongeais mon regard dans le sien, un air de défi calqué sur le visage.  « Tu te fous de ma gueule, là j'espère? Tu crois que j'ai choisi? Tu crois que je me suis dit : « Tiens, il est dégueulasse ce type, je vais le laisser me peloter, j'attends que ça de toute façon. J'adoooore quand Ethan fait un scandale et manque de tuer des gens pour moi, je suis si touchée! »? C'est mal me connaître. », concluais-je en reportant mon attention sur ses blessures. On ne pouvait pas rester deux secondes dans la même pièce sans se disputer de toute façon. La dernière fois aussi, il m'avait mit hors de moi. Mais quelque part, j'adorais ça. C'était notre façon à nous de communiquer. De montrer qu'on avait besoin l'un de l'autre sans le dire vraiment.

Je déteste quand il fait ça. Quand il me provoque en utilisant ses conquêtes passées pour me rendre jalouse. Enfin, là c'est plus, disons... inscrit dans la réalité. Il allait se marier. Avec une fille. Une fille certainement très jolie, très riche, très propre sur elle. Ça me mettait dans tous mes états. Il fallait réagir. Et avec Ethan, je savais comment m'y prendre. Je me sentais trahie, et je voulais qu'il ressente la même chose. Je dois dire que même si c'était de la comédie pour le faire souffrir, je ne pouvais m'empêcher de laisser s'exprimer mes envies. Ça faisait deux ans, tout de même. Deux ans sans pouvoir caresser sa peau, mordre son cou ou sentir son odeur après le sexe. L'entendre souffler mon nom, ça ne pouvait que m'encourager. Un frisson me submergea. Il perdait le contrôle, et ça c'était bon pour moi. Je dirigeais l'échange. J'étais en position de force, pour une fois. Son gémissement... on y était. C'était le moment de lâcher la bombe. Sa tête changea en une seconde. La colère remplaça le désir. Un cri de douleur m'échappa quand il empogna ma chevelure. C'était tout lui, ça. A l'ancienne. Pourquoi je ne pouvais pas m'empêcher d'être excitée un peu plus? Il réagissait.  Encore mieux que je l'imaginais. Ce fut à mon tour de laisser un gémissement plaintif sortir de ma bouche à l'entente de son insulte. Ma main s'agrippa à un pan de sa chemise, comme pour garder un contact avec la réalité. Je ne le prenais pas mal -si je commençais, je n'avais pas fini avec lui-, j'étais presque heureuse de voir dans quel état il se mettait par jalousie. Je comptais encore tant à ses yeux? Je le laissais me faire un suçon bien violet sous l'oreille, retenant mes soupirs. Je savais qu'il était fier de marquer son territoire de cette façon. Je passais ma main dans mes cheveux en le regardant enlever sa cravate. J'avais envie de l'embrasser, mais je voulais que ça soit lui qui le fasse. J'en attendais trop de lui, je sais. Il se plaisait à reprendre ses droits de dominant, évidemment. Son ordre me glaça le sang, pourtant.

Je n'étais pas prête. J'étais prête à coucher avec lui, si, ça c'était toujours le cas. Mais je ne voulais pas me mettre nue devant lui. J'avais trop honte. Le travail qu'il avait fait avec moi pendant tout ce temps avait disparu en même temps que lui. J'ouvrais et fermais la bouche d'un même mouvement, détournant le regard. Comprendrait-il sans que je n'ai à le dire?  « Ethan, je... », une issue, quelque chose, vite,  « ... on pourrait éteindre la lumière? ». Je triturais les boutons de sa chemise, consciente du ridicule de ma question. Il m'avait vue tant de fois nue, normalement je ne devrais pas être gênée. Mais je ne pouvais pas m'en empêcher, mes complexes étaient plus forts. Je le voyais déjà soupirer et m'arracher ma robe. Il était le seul à me rendre timide, le seul pour qui je voulais être parfaite. J'étais trop maigre, il n'avait pas envie de voir ça. Je gâchais tout, évidemment, mais à cet instant, j'étais juste paralysée par le stress.


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Ce message a été posté Lun 17 Aoû - 18:29





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Ethan cherchait toujours à retourner chaque situation à son avantage. Il trouvait inconcevable d'être le responsable et préférait se placer en victime quand bien même ce rôle là ne lui correspondait pas du tout. Il se délectait même de sa réaction qu'il jugeait plutôt excessive. Il la contemplait, imperturbable, tout en se permettant de sourire. De son point de vue, elle se cherchait juste des excuses. Quelque chose lui disait3 qu'elle l'avait volontairement laissé l'approcher. D'une manière insconciente sans doute, elle avait voulu voir ce qu'il restait du Ethan qu'elle connaissait. Cela lui avait donc permis de le tester. Ou peut être qu'il se montait la tête pour rien. Dans tous les cas, elle ne devait pas être déçue. Ethan allait payer cher son dérapage. Il l'écoutait sans vraiment l'entendre. Une lueur étrange brillait dans ses yeux, à la fois agacé par ses justifications mais ravi de son petit effet sur la jeune femme. Il la dominait toujours. Il demeurait le plus fort des deux. Si ce type ne l'avait pas approché, il aurait tenu le coup toute la soirée mais peut être pas Jude. Elle était plus sensible. Elle n'avait pas su retenir ses larmes quand elle l'avait revu. « T'as fini ? » Questionna-t-il après cette scène ridicule qu'elle venait de lui servir. Il baissa ensuite le regard et désigna du menton le bas de sa robe. « Porte une robe encore plus courte la prochaine fois. » Il sous-entendait clairement qu'elle ne l'avait pas volé. Et il le pensait. D'aussi belles jambes ne pouvaient qu'attirer le regard des hommes. Ethan les adorait. Il aimait particulièrement les voir lorsqu'elle se baladait à moitié nue chez lui ou qu'elle se couvrait avec un de ses t-shirts. Mais ce temps était révolu. Il refusait d'y repenser. Il se débrouillait pour garder son esprit occupé. Avec le boulot, le futur mariage, le sport. Sauf que là, si proche d'elle et sous le joug de l'alcool, impossible d'activer toutes les barrières.

À votre avis, d'où tenait-elle cette assurance ? Ethan lui avait tout appris mais surtout tout pris. Sa virginité. Son innocence. Guidée par le maître, elle s'était laissée embarquer sur le chemin de la luxure sans se poser trop de questions. Ils avaient partagé tant de choses. Tant d'expériences différentes. Les mains attachées, les yeux bandés, dans le noir ou avec d'autres personnes. En brave petite bête docile, elle ne s'était jamais permise de protester et avait accepté le moindre de ses caprices. Pas étonnant qu'elle sache si bien s'y prendre aujourd'hui. Si Ethan la connaissait par cœur, cela valait dans l'autre sens aussi. Elle menait la danse grâce à l'effet de surprise mais Ethan ne comptait pas en rester là. Elle savait pourtant que l'alcool ne l'aidait pas à garder son calme, bien au contraire. Il s'emportait beaucoup plus rapidement lorsqu'il subissait les effets de la boisson ou de la drogue. Deux ans plus tôt, il aurait réagi exactement de la même manière. Il n'y avait rien d'étonnant à cela. D'ailleurs, Jude ne semblait pas choquée pour le moins du monde. Elle était habituée. Il la malmenait sans hésiter. Loin de mesurer sa force, il l'avait souvent blessée dans leurs disputes. Une fois, les assiettes, les verres puis les bouteilles avaient volé dans la pièce. Jusqu'à ce qu'il atteigne sa cible en pleine tête. Il s'en était mordu les doigts, en se jurant sur le chemin vers l'hôpital de ne plus jamais lui faire de mal. Une des nombreuses promesses qu'il ne réussit pas à tenir. Dans sa tête, il pouvait faire ce qu'il voulait d'elle. Il ne réalisait pas que Jude risquait parfois sa vie pour lui. En prenant les mêmes doses que lui, en se battant avec lui. Mais elle lui appartenait. Il ne voyait pas plus loin que ça. C'est pourquoi il laissa son empreinte sur elle. Il allait la faire sienne, le temps d'une nuit. Mais juste une nuit. Éventuellement, ce suçon s'estompera et il ne restera plus aucune trace de leur rencontre. Il devait se faire une raison. De toute manière, son père ne lui laisserait pas le choix. À l'heure qu'il est, il se trouvait surement déjà dans son jet privé en direction de Tokyo, prêt à remettre les pendules à l'heure.

Son regard s'assombrit quand il se rendit compte qu'elle ne s'exécutait pas. Depuis quand se permettait-elle de ne pas lui obéir ? Elle ne le regardait plus. D'instinct, Ethan se redressa un peu pour rapprocher son corps du sien. Il comprenait même son langage corporel. Cette fille n'était décidemment plus un secret pour lui. Il secoua la tête. Le faire dans le noir ? Après tout ce temps ? Pas question. Il voulait la voir. Il avait envie d'admirer ses traits se déformer sous le plaisir et de contempler les courbes de son corps qui lui manquaient tant. Il s'assomait de somnifères pour ne plus rêver d'elle, pour l'effacer de ses nuits, alors elle ne pouvait pas lui demander ça. « Non. » Un ton sévère et sans appel. Pas de négociation possible. Elle n'avait même pas allumé toutes les lumières de la pièce. Cela suffisait. Il jouait à l'ignorant mais en vérité il se doutait bien de ce qui se cachait derrière sa demande. Une part de lui était effrayé par ce qu'il allait découvrir sous ce tissus. « Je veux te voir. » Il prit son menton entre ses doigts et l'obligea à le regarder. Si frêle, tremblottante comme une feuille. Il était tombé pour elle à cause de ça. Dans le fond, il aimait aussi la voir dans cet état. Cela lui plaisait de se dire qu'il tenait entre ses mains la plus délicate des roses et qu'il pourrait la briser à n'importe quel moment. Ethan n'était ni tout blanc, ni tout noir. On ne pouvait jamais lire en lui. Une seconde il se montrait violent puis la suivante très tendre. Il était à la fois le loup et l'agneau. Il déboussolait Jude avec son comportement. Il s'en rendait compte. Et là encore, il ne l'aida pas en posant avec délicatesse sa bouche sur la sienne. Ah, qu'est-ce que ça lui avait manqué. L'embrasser. Cette chaleur. Ce picotement sous la peau. Un regain d'énergie. Comme si on lui insufflait un nouveau souffle. C'était grisant. À travers ce baiser pourtant si chaste, il ressentait tout ça. Ses lèvres ne s'élancèrent qu'après. Il invita Jude à se joindre à la danse. Sa façon à lui de la distraire. Et pendant ce temps, il tira sur sa fermeture éclaire. Puis il remonta un peu sa robe. Enfin, il recula. Sans la regarder, il la débarrassa de son vêtement qu'il laissa ensuite tomber par terre. Il n'osait pas lever les yeux. Il attendit longtemps en fixant le sol avant de se forcer à voir ce terrible spectacle.

Chaque os ressortait. Ses clavicules, ses côtes, ses hanches. Même ses épaules ne portaient qu'une mince couche de graisse. Il n'y avait plus rien après elle. Il ne savait pas si c'était le fruit de son imagination ou non mais il avait l'impression que c'était pire qu'au début de leur relation. Cette fois, son visage affichait une expression bien différente. Un étrange mélange entre la tristesse et l’amertume. Il regrettait de l'avoir laissé. Il s'en voulait d'assister à ça. Il se sentait coupable. Car c'était de sa faute, pas vrai ? En partie, en tout cas. Il n'était pas idiot. Il passa ses doigts sur les zones disgracieuses de son corps, pas dégoûté pour autant. Il l'aimait. Maigre ou pas. Puis il colla sa joue contre sa poitrine et laissa échapper un long soupir. « Idiote. » Ses bras encerclèrent sa taille, il cherchait du réconfort dans sa chaleur. Il voulait aussi lui montrer que dans un sens il s'en fichait. Bien sur son état le précouppait mais il adorait son corps dans toutes ses formes. Et malheureusmeent, il se rendait compte qu'il n'était pas en mesure de la sauver. Il ne pouvait rien faire. Il l'avait gâché, comme les autres. En posant son menton entre ses seins, il leva son visage vers elle. « Est-ce qu'il y en a eu d'autres ? » Il avait vraiment envie de savoir. Est-ce qu'elle avait bluffé pour le provoquer ? Ou bien y avait-il une part de vérité dans ce qu'elle lui avait dit ? Il espérait que personne d'autre n'avait eu le droit à ce spectacle terrible. Car si c'était le cas, qu'attendaient-ils pour lui venir en aide ? Ethan ne pouvait plus se tenir à ses côtés et pourtant à cet instant il donnerait cher pour la protéger à nouveau.

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Ce message a été posté Mar 18 Aoû - 15:58
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Son air amusé était pire encore je crois que sa tête quand il était en colère. Bon, peut-être pas en fait, parce que je connaissais suffisamment Ethan pour savoir que quand il rentrait dans des colères noires, il fallait mieux ne pas être dans le coin. Mais c'était agaçant de le voir cacher son sourire alors qu'il me mettait hors de moi. Je détestais sa manière de rester impassible alors que je bouillonnais. Et les remarques de mauvais goût (et surtout incroyablement fausses) ne faisait qu’attiser ma rage. Il le savait, et il en jouait. Il me connaissait mieux que moi-même, et je détestais ça autant que ça me rendait toute chose. J'aurais pu partir et le laisser en plan s'il ne m'avait pas manqué comme ça avait été le cas. C'est ce que je faisais avant, d'ailleurs. Je claquais la porte, et revenais quelques temps plus tard, pour m'envoyer en l'air avec lui. Ou il me repêchait bourrée ou stone en sortie de boîte. Et on couchait ensemble derrière. La finalité était toujours la même. Aujourd'hui, il sous-entendait clairement que j'étais une allumeuse, et que j'avais mérité de manquer de me faire agresser par un pervers ; mais il avait déjà fait pire, et avec des mots plus durs encore. « Ta gueule, d'accord? Juste ta gueule. Arrête de me faire passer pour la coupable, c'est moi la victime dans l'histoire, pas lui, et surtout pas toi. T'es insupportable. ». Mais j'étais comme lui. Je n'aimais pas cette robe, on me l'avait imposée. Je trouvais qu'elle me donnait un air de gamine vierge et pure, alors que c'était tout l'inverse. Je veux dire, je vais pas m'habiller comme une pute pour autant, surtout pas pour un gala, mais là, dans cette robe bouffante bleu clair -plutôt courte il est vrai-, on dirait que je l'avais piqué au baptême de ma petite nièce. Ridicule. Mais ce n'était pas pour autant un appel au viol, il n'y avait qu'Ethan pour voir le mal partout. Enfin, surtout pour voir le côté sexuel chez moi, on va dire. Il faisait une fixette sur certaines parties de mon corps -toutes?-, et mes jambes en faisaient clairement partie, en bonne position en plus.

Ma « première fois ». Ça avait été si intense. J'avais accouru chez Ethan après avoir quitté mon ancien fiancé. Je m'étais littéralement jeté sur lui quand il avait ouvert la porte. Je l'avais supplié de me prendre, et vous vous imaginez bien qu'il n'a pas refusé. On a passé toute la nuit à coucher ensemble, à reprendre notre souffle, et à recommencer ensuite. Il savait ce que j'aimais et ce que je n'aimais pas, mais en général n'en faisait qu'à sa tête. Et moi je suivais. J'ai toujours fait ça, de toute façon. Le suivre. Ça ne m'a jamais posé de problèmes. Ça ne m'en pose pas, en fait. J'adore ça. Me laisser entraîner dans ses emmerdes. Être celle avec qui il les partage, surtout. Je ne l'avais jamais regretté, et pourtant j'en avais vu de toutes les couleurs. Frôlé l'overdose ou le coma éthylique, couché avec des gars étranges ou des filles tarées, engueulé ma mère pour rien et rompu toute relation de confiance avec elle, envoyé et reçu des insultes ou des assiettes dans sa tête ou la mienne. On en revenait toujours plus forts, plus complices, plus attachés l'un à l'autre. J'étais à lui, et même s'il s'en défendait plus que moi, il était à moi aussi. Et tous les parents du monde ne pourraient passer dessus. La preuve ; malgré l'interdit, nous revoilà. La chaleur augmenta un peu plus dans mon corps en comprenant qu'Ethan reprenait le contrôle.

Il savait tout, c'était sûr. Il n'avait pas pu oublier cette partie si prenante de ma vie. Cette demande m'avait totalement refroidie. Je ne pouvais pas lui montrer... « ça ». L'horreur que j'étais devenue. C'était complètement débile de lui demander de le faire dans le noir. C'était évident qu'il allait refuser. Mais j'étais prise au dépourvu, je ne savais pas quoi faire. J'étais totalement paniquée. Comme une enfant qui sait qu'elle a fait une bêtise et que ses parents vont venir la réprimander. J'avalais ma salive face à son refus catégorique et froid. J'avais envie de pleurer à nouveau, mais ravalais mes sanglots. Je n'étais pas si faible, mais tout de même ; j'en tremblais. Evidemment qu'il voulait me voir. S'il y a bien quelque chose qu'Ethan aime faire avec moi, c'est bien me mater. Mais c'est réciproque, alors je ne m'en plains pas. J'adore voir ses muscles se tendre sous sa peau, observer la sueur qui perle dessus, ou ses poils qui s'y hérissent. Ça m’excitait encore plus, parce que son corps exprimait ce que ses mots ne parvenait pas à dire. En tombant dans ses yeux, en sentant ses doigts sur mon menton, ma peur commença à se dissiper. Ça, c'était la méthode Ethan pour me calmer. Mon cœur loupa un battement quand ses lèvres touchèrent les miennes. J'avais tellement recherché ce contact, qu'un gémissement m'échappa. Je ne m'occupais de rien, le monde extérieur n'existait pas ; je ne sentais que nous deux. Je fermais les yeux, complètement prise dans l'échange. Il aurait pu me déshabiller que je ne m'en serais pas rendue compte. Et c'est ce qu'il s'est passé, d'ailleurs. Ma langue frôla sa bouche quand soudainement ma robe tomba par terre, et j'eu un mouvement de recul. Mon rythme cardiaque s’accéléra. Ne me regarde pas, je t'en supplie.

Pourtant son regard sonda ma peau. La pulpe de ses doigts frôla plusieurs parties de mon corps, et je regardais Ethan qui les fixait, guêtant ses réactions. Les larmes montèrent de nouveau. C'était trop dur sans lui. Tout était difficile, chaque pas, chaque souffle était une torture. Il n'avait pas l'air dégoûté. Malgré ces os, cette peau diaphane, il n'avait pas l'air dégoûté. Triste, en colère aussi, déçu peut-être, mais pas dégoûté. Mes mains passèrent immédiatement dans ses cheveux quand sa tête se déposa sur ma poitrine. J'adorais cette position, que nous prenions parfois après l'amour. Il pouvait entendre le rythme saccadé de mon cœur, et moi caresser ses cheveux, lentement. Quand ses bras entourèrent ma taille, une larme coula sur ma joue. Ça aussi, c'était mon Ethan. Celui qui qui était violent, comme celui était doux. Je secouais négativement la tête à sa question. Les yeux plantés dans les siens, je répondis : « Enfin, si, deux en tout. Un en sortant de désintox. Mais c'était nul, alors j'ai couché avec un autre type pour voir si c'était lui le problème, mais j'ai trouvé ça fade aussi. J'étais encore en Amérique quand c'est arrivé. ». Sous-entendu, je n'étais pas aussi maigre -quoi que bien attaquée-, et je n'ai jamais baisé sur ce canapé. Je sentais le besoin de me justifier. Il me mentait toujours avec aplomb, alors que je ne parvenais jamais à garder un secret bien longtemps. Il m'arrachait tout de la bouche. Les pires horreurs comme les choses les plus pathétiques qui soient. « Dis-moi que tu ne l'a jamais touchée. », murmurais-je en le regardant dans les yeux. Pas besoin de dire à qui je faisais référence.

« Fais-moi l'amour, Ethan. », suppliais-je en fondant sur ses lèvres, tirant vaguement sur ses cheveux. Mes doigts débouclèrent sa ceinture avec agilité, me penchant légèrement pour baisser un peu plus son pantalon. Mon regard était fiévreux autant que désespéré. Il n'allait faire qu'une bouchée de moi ce soir. Je rêvais de cette nuit plus que je ne l'imaginais réellement. J'étais fébrile rien que de me dire que ses doigts allaient toucher ma peau à nouveau, après deux ans. Je ne savais pas par quoi commencer. Comment faisait-il pour être aussi calme?



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Ce message a été posté Mar 18 Aoû - 21:21





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Il se souvenait très bien de leur première nuit. Il planait déjà totalement quand elle était venue sonner à sa porte ce soir là. Il ne s'attendait vraiment pas à la voir d'ailleurs. Certes, il connaissait les secrets de son meilleur ami mais ne pensait pas qu'il la laisserait pour autant. Elle, cette perle rare. Une beauté aussi déstabilisante que fascinante. Une pureté qui séduisait et ensorcelait. Il lui avait ouvert en pensant tomber sur un de ses potes, tout simplement vêtu d'un jogging, avec une bière à la main et sa manette de play dans l'autre. Surpris ? Pas tant que ça. Il patientait juste sagement dans son coin et guettait le moment opportun. Néanmoins, il s'imaginait plutôt avoir la chasser durant des semaines pour qu'elle se donne et non pas la trouver devant chez lui, avec ses larmes de crocodile, le suppliant de la prendre. C'est parce qu'elle pleurait qu'il n'avait pas hésité. Vite, enlever ces traces de lui, la faire sienne, la posséder. Le lendemain, ils ne s'étaient pas présentés au lycée. Ils avaient couché ensemble plusieurs fois. Il ne lui avait pas laissé le temps de refuser. Et puis rapidement, ça s'était transformé en routine. Ethan vivait presque seul à l'époque. Son père ne rentrait que très rarement de ses longs voyages. Alors elle dormait dans son lit chaque jour ou tous les deux jours. Il la gardait prisonnière de ses bras. Il faisait ce qu'il voulait d'elle. Il l'initiait à ses jeux parfois tordus. Il appréciait la violence une fois puis l'autre se délectait de toute la tendresse qu'elle lui offrait. Il la lui rendait bien, de temps en temps. Ethan aimait être les deux. Doux et brutal. Cela lui correspondait bien. Un monstre à l'extérieur, un homme brisé à l'intérieur. À cause de sa mère, à cause de Jude. Il ne portait pas tellement les femmes dans son cœur mais quelque chose le retenait auprès de celle qui continuellement depuis leur rencontre le mettait à genoux. Il se haïssait de ne pas vraiment la dominer mais se débrouillait pour cacher cette faiblesse. Jude ne devait voir que l'homme et pas le petit garçon. Il fallait qu'elle puisse croire qu'il n'avait pas besoin d'elle, qu'il ne l'aimait pas, quand c'était tout le contraire. Ethan lui-même ignorait qu'il ne pouvait plus vivre sans elle.

Il avait constaté dès le début à quel point Jude était fragile. D'abord parce que son meilleur ami se moquait souvent d'elle. Il lui racontait qu'elle était si maigre qu'il avait tout le temps peur de la casser. Cela l'amusait de dire ça mais Ethan ne riait jamais. Il s'inquiétait déjà pour elle. À partir du moment où elle devint sa propriété, il choisit d'en prendre soin. Assez paradoxal quand on prend en compte tout le mal qu'il lui causait aussi. En tout cas, dès qu'elle était sous son toit, il l'obligeait à manger avec lui. Il se débrouillait pour passer tout son temps avec elle histoire de la surveiller. Quand il trouvait ses joues un peu plus creusées que d'habitude, il la disputait. Quand elle pleurait, il la réconfortait. Quand elle doutait, il la rassurait. C'est ainsi qu'il passa du grand méchant à l'adorable petit agneau au moment où il réalisa pourquoi elle refusait de se déshabiller devant lui. Aussi ferme qu'il désirait être, il n'arrivait pas à rester insensible face à ses maux. De la même manière qu'il craquait toujours devant ses larmes, il se sentait obligé de l'apaiser, comme avant. Il occupa son esprit en l'embrassant. Leur premier baiser après deux longues années sans se voir, sans rien savoir de l'existence de l'autre. Même lui, frissonna quand sa langue rencontre la sienne. D'un coup, il avait chaud, vraiment très chaud. Mais malgré ses pensées embrouillées, il ne perdit pas son objectif de vue. Avec habilité, il se débarassa de la robe de Jude. Il savait ce qu'il allait découvrir. Il se prépara mentalement avant d'affronter cette image. Et quand elle esquissa un mouvement pour fuir, il plaqua sa main dans son dos afin de la garder près de lui. Car elle n'avait aucune raison de se cacher.

Ce n'était pas la première fois qu'il la découvrait dans cet état. Seulement, il pensait que loin de lui elle aurait trouvé un véritable équilibre. Que sans excès, elle réussirait à garder un corps sain. Il n'aimait pas ce qu'il voyait. Oh, il la trouvait magnifique, bien sur. Mais il détestait qu'elle se détruise comme ça, qu'elle se gâche. Il croyait que sans lui, elle irait mieux. Il avait l'impression que c'était pire encore. Il se doutait bien qu'il était en partie responsable de ce désastre. Il la touchait du bout des doigts comme si elle était faite de porcelaine. Tant de choses se bousculaient alors dans sa tête. L'alcool emmêlait tout. Ce n'était pas le moment de réfléchir. Tout ce qu'il souhaitait pour l'instant, c'était la retrouver. Juste une fois. Une dernière fois. Callé contre sa poitrine, il entendait les battements de son cœur. Il sourit, ravi de toujours la mettre dans cet état. Et quand elle se mit à caresser ses cheveux, dans ce geste si maternel, il gémit doucement en frottant son nez sur sa pea comme un châton. Sa manière à lui de ronronner. Mais une question l'empêchait de rester tranquille. Il avait besoin de savoir qui avait vu ça et ne s'était pas rendu compte qu'elle avait besoin d'aide. Ou plutôt, qui avait fermé les yeux. Car elle lui avait menti avant, il en était sur. Pendant qu'elle parlait, il écrasa avec douceur la petite goutte sâlée qui s'aventurait sur sa joue. Bingo. Même s'il n'était pas resté son dernier, elle n'avait pas aimé les autres. Fièrement et en souriant, il déclara : « Tu ne connaîtras jamais mieux que moi. Je suis le seul à savoir comment faire. » Autrement dit, à connaître son fonctionnement dans les moindres détails. Il gagnait. Encore une fois. Et quand, d'une certaine façon, elle lui retourna sa question, il fronça les sourcils. Il avait envie de la faire marcher. Il crevait à l'idée qu'elle souffre, qu'elle soit jalouse. Mais puisqu'elle lui avait dit la vérité, il en fit de même. « Pas une fois. » Cependant, cela ne signifiait pas qu'il ne s'était pas amusé au cours des dernières années, il passa donc le reste sous silence.

Elle le supplia de la même manière que la première fois. Ethan répondit avec la même fougue dans ses gestes. Il plaça ses mains dans sa nuque pour l'empêcher de lui échapper. Pendant qu'elle baissait son pantalon, il souleva son bassin afin de lui faciliter la tâche. Il comptait bien lui faire l'amour et garder à jamais cette nuit dans un coin de sa mémoire. La dernière. La vraie. Après ça, il faudra qu'ils retrouvent la réalité. L'un comme l'autre d'ailleurs. Plus question de sortir du chemin tout tracé de son père. Il se permettait de céder à la tentation en espérant mieux y résister ensuite. Avec deux doigts, il ouvrit son soutien-gorge et lui arracha presque. Il embrassa ce nouveau territoire découvert, y laissa courir sa langue, mordilla sa peau tout ça en la tenant fermement par les hanches. Normalement, il adorait les grosses poitrines. Les deux seuls petits seins qu'il plaçait au-dessus de ça étaient les siens. Il les trouvait adorables. Il les aimait à la folie. Qu'est-ce qu'il n'aimait pas chez elle de toute façon ? Il retourna bien vite s'attaquer à ses lèvres dont il redécouvrait la douceur. Ça lui avait manqué. Tellement. Puis il s'en sépara. Son regard planté dans le sien, il baissa ensuite les yeux pour lui envoyer un message. Il reproduisit la même action plusieurs fois. Car Ethan restait Ethan et il lui faisait par là une demande plutôt claire. Au cas où elle n'aurait toujours pas compris -mais il en doutait- il guida la main de la demoiselle jusqu'à son entrejambe encore abritée par son boxer. Ça y est ? Elle comprenait ? Il n'avait qu'à voir à son attitude nonchalante sur le canapé qu'il n'attendait qu'une délicieuse fellation pour assouvir son besoin de la dominer. Encore un petit indice. Il commença à suçoter sensuelle l'index manucuré de sa main libre sans lâcher son regard. Pour le moment, il lui demandait gentiment. Elle ferait donc mieux d'obéir.

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Ce message a été posté Sam 22 Aoû - 0:23
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Quoi qu'on puisse dire, quoi qu'on puisse penser, cette première nuit avec Ethan, je ne la regrette pas, pas le moins du monde. J'en avais tellement envie, j'avais tellement envie qu'il soit brutal, qu'il s'occupe de moi, et de moi seule, que j'étais perdue dans l'échange. Je m'étais jetée sur lui ce soir là. La soir où j'ai compris que l'homme que j'aimais, l'homme bon, doux et gentil qui partageait ma vie depuis ma petite enfance, se tapait ma meilleure amie. Mon fiancé et ma meilleure amie. Ma confidente et mon repère. Ils m'avaient trahie. Tous. Ma mère me tapait sur le système, mon père était parti ; et je savais que le reste de mes amies ne traînaient avec moi que pour mon compte en banque. Les deux seules personnes en qui je croyais pouvoir faire confiance. C'est leur faute tout ça. Il fallait que je passe à autre chose. Ethan. Il était parfait dans ce rôle. Je le soupçonnais déjà à l'époque de n'attendre que ça. Et je lui trouvais un certain charme, auquel je m'interdisais de penser à cause de mon engagement. Brisé, désormais. Alors on pouvait bien me prendre contre un mur, ça ne regardait que moi. Cet acte de rébellion et de désespoir s'est transformé, au fil des jours, en une relation destructrice de possession et de désir. Je ne voulais que lui ; et au départ, les seuls autres hommes que j'avais connu, sexuellement parlant, m'avaient été présentés par lui lors de nos jeux tordus. J'ai commencé à en fréquenter d'autres pour le rendre jaloux quand j'ai comprit que ça marchait. Avec toute les filles qu'il se tapait, j'avais bien le droit, non? Non, si l'on en croyait ses dires. J'étais à lui. Il avait touché chaque parcelle de ma peau en premier. Je regrettais, à l'époque, de ne pas avoir été sa première. M'appartenait-il malgré tout? Je crois qu'on peut dire que oui. Mais c'est le doute qui rend les gens mauvais. Et la peur de le perdre était parfois si grande que je redoublais d'efforts pour lui plaire. Si j'avais su ce qu'il pensait de moi, je crois que j'aurais moins pleuré. C'est pas comme si Ethan et moi avions fait les choses « bien », nous concernant.

A force d'entendre ma mère me dire que j'étais grosse, j'ai fini par m'en persuader moi même. Je ne voulais pas lui faire de tord, je voulais qu'elle soit fière de moi. Alors j'ai arrêté de manger. Dès que j'avalais quelque chose, je le vomissais ensuite. Je ne supportais pas l'idée de la cellulite, des « kilos en trop ». Je devais être parfaite ; et si pour ça je devais réduire l'espace entre ma peau et mes os, alors je le ferais. J'ai eu des compliments au départ, puis plus rien. Ce qui voulait dire que l'on parlait de mes problèmes de poids dans mon dos. Les gens disaient que j'étais anorexique, sans comprendre. Peut-être qu'au final c'était moi qui ne voulait pas comprendre. Je suis fine, mince. Pas anorexique. Les gens sont juste jaloux. Ethan était le seul à aimer mon corps quoi que j'en fasse. Ce qui ne voulait pas dire qu'il cautionnait mon comportement ; il a commencé à manger à mes côtés, à me distraire de toute les façons possibles et inimaginables pour ne pas que je parte vomir aux toilettes. Il détournait mon attention, exactement comme il le fait maintenant. Ses lèvres sur les miennes, c'était trop. Tellement bon, une bouffée d'air frais au milieu du chaos ambiant qui régnait sur ma vie. Je ne voulais pas qu'il s'arrête, je voulais juste qu'il continue de m'envoyer des papillons dans le ventre de cette simple pression. Les baisers ne pouvaient pas être chastes avec nous. Nos langues se mêlèrent, et je cru défaillir. J'avais chaud, j'étouffais désormais, et tout ce que je voulais c'était lui et ses mains divines sur ma peau. Ma peau nue, désormais. Je voulais fuir, me soustraire à son regard. Mais quand Ethan veut quelque chose, il l'obtient. Et j'étais là désormais, en sous-vêtements devant lui, totalement perturbée et déstabilisée devant ses doigts prudents sur mon épiderme.

Ça n'avait rien à voir, absolument rien. J'ai commencé à me faire vomir avant qu'il ne rentre véritablement dans ma vie. J'avais déjà ce... ce « problème » avant de devenir une jeune fille délurée et une droguée notoire. Ethan n'avait fait qu'essayer de me sortir la tête de l'eau, il ne m'avait en rien fait plonger encore plus. A ce niveau là, du moins. Mais pourtant, il restait là me regarder comme si j'étais une fleur délicate. Il ne partait pas en courant comme d'autres avaient pu le faire. Je suis un peu jolie comme ça, alors? J'avais envie de pleurer. Il me manquait terriblement. Et la renaissance que je vivais dans ses bras désormais était corrompue par la colère et la tristesse de la prochaine mort que j'allais devoir subir. Il me plaisait toujours autant. Il me retournait exactement comme avant. Je pourrais faire tous les travaux sur moi-même du monde, partir dans tous les pays, rencontrer n'importe qui, il sera toujours le seul à me tirer des battements de cœur comme ceux-là et des larmes comme celles-ci. Il pouvait les entendre, désormais. Ces petites percussions près de mes seins. J'adorais quand sa tête était ici ; caresser ses cheveux et lui tirer de doux gémissements, ça faisait partie des choses que je pouvais me vanter de lui procurer. Je doutais que quelqu'un d'autre ai déjà entendu ce son. J’espérais du moins. Sa question me tira de la transe que ce moment de tendresse venait de provoquer. Il avait cette capacité agaçante à me déstabiliser et à me déconcentrer sans que je m'en rende compte. Les larmes coulèrent cette fois-ci. Je me revoyais, je savais exactement dans quel état d'esprit j'étais quand j'ai couché avec ces gars. Et l'après, surtout. Se dire que rien ni personne n'égalera jamais Ethan, à tous les niveaux, ça m'avait désespérée un peu plus. J'hochais la tête à sa phrase, effaçant d'un geste de la main la traînée de la larme qu'il venait d'écraser contre son pouce. Prudente, je lui posais la question qui me brûlait les lèvres. « Pas une fois », avait-il répondu. Le soulagement qui m'envahi me fit soupirer d'aise. Il avait certainement couché avec un tas de filles en deux ans, je le connaissais. Mais au fond de moi, j'espérais que ça ne lui avait pas plu. Et le simple fait de savoir que sa fiancée n'était pas partenaire de ses jeux sexuels, ça me suffisais. Je me persuadais qu'elle était insignifiante pour lui. Mes doigts tracèrent la courbe de ses lèvres, lentement. Ce qu'elles avaient pu me manquer, celles-là. Ma caresse se prolongea sur sa mâchoire, ses tempes, l'arc de son nez ; ses cernes aussi. Puis son front, avant de se perdre dans ses cheveux. J'avais terriblement envie de lui.




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Ce message a été posté Sam 22 Aoû - 13:53





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Des mots identiques. Une intonation plutôt familière. Comment refuser ? Ethan ne chercha même pas à résister. Il ne se sentait pas lui tenir tête. Alors il mit en veilleuse sa raison, et l'alcool l'y aida d'ailleurs fortement, avant de se perdre dans ses bras. Il retrouva tout ce qui lui avait manqué durant ces deux dernières années. Le velouté de sa peau, son parfum si délicat et la douce mélodie de ses soupirs. Il ne lui en fallait pas plus pour décrocher de la réalité. À cet instant, il n'existait plus qu'elle. Le reste du monde s'effaçait pour lui laisser prendre toute la place. Ethan ne l'avait jamais reconnu, et ne le reconnaîtra probablement jamais, mais cette fille le possédait. Il réagissait differemment à ses baisers. Son cœur s'affolait toujous sans raison. Aussi, il rougissait plus rapidement, emporté par la fougue qui se déclenchait à son simple contact. Jude, plus qu'elle ne se l'imaginait sans doute, disposait d'un pouvoir particulier sur lui. Elle détenait entre ses doigts le cœur quelque peu mal-en-point de ce tendre et terrible rebelle. Il s'en défendait. Il riait quand on pointait du doigt l'évidence qu'il refusait d'admettre. Non, il n'aimait pas Jude. Il disait qu'il s'amusait avec. Il l'utilisait comme une vulgaire marionnette. Il avait refusé de s'engager auprès d'elle. En fait, il s'était juste tenu à bonne distance pour lui échapper. La blesser, la tromper, la repousser. Tant de manœuvres pour se convaincre qu'il ne ressentait rien. Cela fonctionnait. Il continuait de jouer à l'autruche. Il se persuadait que la seule chose qu'il aimait c'était son corps. Il pensait qu'il adorait juste leurs ébats. Et puis, elle participait sans broncher à tous ses petits jeux pervers. Mais ce soir, il ne semblait pas savoir ce qu'il voulait. Il basculait de la tendresse à la violence. Comme d'habitude, pensait-elle sûrement. Mais la vérité, c'était que pour une fois, il n'avait pas envie de la sauter. Il la bouffait du regard parce qu'il crevait à l'idée de lui faire l'amour. Ethan la tenait si fermement. Presque pour s'assurer qu'il ne rêvait pas, qu'il ne serrait pas un fantôme dans ses bras.



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Ce message a été posté Sam 22 Aoû - 20:01
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Murmurer inlassablement son nom, c'était un moyen pour moi de réaliser ce qui était entrain de se passer. Il était plus réservé que moi, et ne l'avais chuchoté qu'une seule fois. Mais j'avais besoin, un besoin viscéral de le prononcer, comme si j'en profitais avant que tout ça ne se termine. Avant que je ne puisse plus l'évoquer sans fondre en larmes. Je devrais prendre de la distance avec tout ça, mais je n'y arrive pas. Avec lui, je n'ai jamais pu. Je me suis toujours jetée corps et âme dans notre relation, aussi orageuse soit-elle. A mes risques et périls. J'ai toujours cru que je l'aimais, le désirais plus qu'il ne m'avait jamais aimée ou désirée. J'ai toujours tout fait pour assouvir ses envies, réaliser ses fantasmes. J'ai subi les coups de poignards dans le cœur à chaque tromperie. Je me suis droguée plus que nécessaire, jusqu'à ne plus sentir un seul centimètre de mon corps, jusqu'à ne plus pouvoir penser, pour qu'il me garde à ses côtés. Je profitais de lui et des rares moments de tendresses que nous partagions pour combler mon manque affectif ; et étrangement, sa manière de m'engueuler, de me traiter de tous les noms, de me réduire à un objet ne me déplaisait pas pour autant. Je comptais pour lui. J'avais une place dans ses pensées, à défaut d'en avoir une dans son cœur. J'étais trop aveuglée par mon attachement maladif à Ethan pour me rendre compte que c'était pareil pour lui. C'est toujours le cas, d'ailleurs. Le manque de communication entre nous n'est pas nouveau. Mais c'est ce qui nous défini, aussi. Notre capacité à nous aimer jusqu'à l'autodestruction.




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Ce message a été posté Lun 31 Aoû - 11:04





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Ce message a été posté Lun 31 Aoû - 16:25
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Ce message a été posté Lun 31 Aoû - 17:35





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Ce message a été posté Lun 31 Aoû - 19:39
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Ce message a été posté Mar 1 Sep - 23:23





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Mais pas encore, pas tout de suite. Délicatement, après avoir réussi à reprendre un peu ses esprits, il posa ses lèvres sur sa peau tout le long de sa colonne vertébrale. Jusqu'à ses fesses. Il ne réussit pas à se retenir, les croqua avant de pouffer de rire. Il les aimait bien trop elles aussi. Il pourrait se rhabiller et rentrer chez lui, mais cela signifierait la fin. Il n'avait pas envie de quitter cette bulle. Vraiment pas. Ça le tuait d'ailleurs. Il se sentait pitoyable même. Mais il ne pouvait pas la laisser. Pas tout de suite. Il allait en profiter. Juste encore un peu. En douceur, il la souleva. Il n'eut aucun mal à trouver la chambre de la demoiselle. Bon, d'accord, la premier porte qu'il ouvrit fut la salle de bain et ensuite seulement la bonne. Il tira sur les draps avant de la déposer sur le matelas puis de la rejoindre immédiatement. Il n'avait pas le droit de faire ça. Il n'avait pas le droit d'être là. Ils n'auraient jamais dû faire ça. Alors un peu plus ou un peu moins, qu'est-ce que ça changeait ? Se séparer d'elle serait douloureux de toute façon. Comme à son habitude, il se réfugia dans ses bras. Il posa sa tête sur sa poitrine et passa son bras autour d'elle. Il se sentait bien dans cette position. Apaisé, réconforté, à l'abri. Bref. Il priait pour qu'elle ne dise rien, pour qu'elle ne gâche pas tout. Pouvait-il juste fermer les yeux et s'endormir comme ça ? Mais il sentait qu'elle avait envie de parler et c'est pour ça qu'il s'exprima le premier. « Jude, ça n'arrivera plus jamais. » Il ne la grondait pas. Il avait utilisé un ton calme mais pas froid. Il voulait juste qu'elle comprenne. Cette nuit était une erreur qui ne devait pas se reproduire, surtout pas. Ils ne pouvaient absolument pas recommencer à se voir même si, et il en était persuadé, elle y songeait.

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Ce message a été posté Sam 5 Sep - 20:48
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Parce que c'était bien la réalité qui venait de nous claquer à la gueule. C'était fini, et on était reparti pour un tour. Pas totalement, mais l'on s'en rapprochait du moins. J'eu à peine un mouvement vers lui et un gémissement plaintif quand il mordilla mes fesses. Quel idiot, je vous jure. Les yeux mi-clos, j'étais parfaitement détendue, et en même temps j'appréhendais la suite, « l'après ». Qu'est-ce que c'était ce soir? Qu'y allait-il se passer ensuite? Je sentis ses bras me soulever et n'eu aucun mouvement de résistance. J'étais à lui, de toute façon, pourquoi lutter? Je crevais d'envie qu'il s'occupe de moi, encore un peu, avant qu'il ne mette un terme à ce rapprochement irrépressible. J'esquissais un sourire en le sentant me déposer délicatement et s'allonger à mes côtés. Il fut un temps où il serait parti en me laissant sur le canapé, sans prendre la peine de me coucher, et où dormir avec moi lui semblait totalement aberrant. Mais à force, on avait prit certaines habitudes. Sa tête sur mes seins, ses bras autour de mes hanches, et mes mains dans ses cheveux. Une fois encore, il exécuta ce ballet que l'on connaissait sur le bout des doigts. Il allait s'endormir, je le savais, et pourtant je voulais qu'on parle. Je voulais qu'il me dise de rester avec lui pour toujours, d'envoyer ma mère se faire foutre. Mais ça serait trop beau. Alors j’espérais juste qu'il accepte de me voir entre deux réunions. Je n'avais pas besoin de parler, il pouvait simplement exiger ce qu'il voulait de moi, pendant quelques heures. Comme avant. Je ne voulais pas que ça se termine, pas maintenant, pas après cette nuit. Il le savait. Il me connaissait trop bien. Et comme lors de notre dernière rencontre au Japon, il coupa court à mes idées folles, d'une seule phrase. Je me penchais vers ses cheveux et y déposais un baiser tout en restant le nez dedans. Je m'y cachais quelque part, pour ne pas voir la vérité en face. « Tu disais ça la dernière fois aussi. » ; n'avait-il pas exigé que ça soit leur dernière rencontre il y a quelques jours aussi? Si, bien sûr. Mais je sais que ce n'est pas fair play de parler de ça maintenant. Il est calme, a un souffle régulier. Il n'est pas entrain de me faire la morale. Ce n’était pas vraiment un conseil, mais pas vraiment un ordre non plus. « Excuse-moi. », repris-je, comme pour effacer ce moment de faiblesse.


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Ce message a été posté Ven 11 Sep - 20:59





ethan & jude



Il ne restait jamais. Cela l'ennuyait. Il pensait aussi que trop s'éterniser sous les draps facilitait l'attachement. Était-il devenu fou d'elle à cause de ça ? Le premier soir il l'avait juste gardée dans ses bras dans l'espoir de réussir à sécher ses larmes de crocodile, apaiser son cœur et -même s'il n'aimait pas l'admettre- parce qu'il ne supportait déjà pas de la voir pleurer à cette époque. Par la suite, armé d'une certaine fermeté afin de ne pas craquer face à ses beaux yeux, il s'était obligé à la foutre dehors de manière systématique. Mais il avait baissé sa garde. À un moment ou à un autre. Quand ? Pourquoi ? Il ne s'en souvenait pas. Pourtant il avait fini par accidentellement s'endormir à ses côtés, et ça plus d'une fois. Jusqu'à ce que passer la nuit à ses côtés ne se transforme en habitude. Peut être qu'il y trouvait une forme de réconfort. Lui qui détestait les femmes redécouvrait grâce à Jude la douceur maternelle si rassurante et presque vitale à tout être humain. C'était sans doute sa façon de glisser ses doigts dans ses cheveux. Le velouté de sa peau. Les battements de son cœur à son oreille. Ou ses bras autour de sa nuque. Tout ça. Il calait toujours sa tête sur sa poitrine, la joue collée à un de ses seins -ou bien entre les deux-. Une chaleur particulière l'enveloppait alors. Ils pouvaient avoir fait l'amour comme des animaux que cela le calmait instantanément. Il se transformait en sage agneau et s'envolait sans le vouloir tout droit pour le pays des songes. Cependant, cette nuit était différente. Elle ne ressemblait à aucune autre. Il la transporta dans son lit car il ressentait le besoin de s'allonger dans ses bras. Il savait qu'il quitterait cette bulle si magique s'il ne le faisait pas et il n'avait pas envie de rejoindre le monde réel. Il préférait se bercer encore un peu de douces illusions ou en tout cas s'accorder une transition moins violente. Il ne désirait pas parler de ce qui venait de se passer. De ces instants délicieux de faiblesse qui n'auraient jamais dû exister. Il avait commis une grosse erreur. Il s'en voulait. Mais en même temps, elle lui manquait. Un long soupir lui échappa. « J'ai merdé, pardon. » Il s'était cru plus fort que ça lorsque, la dernière fois, il avait joué au plus raisonnable des deux. Il n'aurait pas dû céder aussi facilement. Il n'aurait même pas dû la suivre chez elle. Son père le tuerait s'il les voyait. D'ailleurs, il devait déjà être au courant de tout. Il valait mieux qu'il reste sous ses draps, loin de son téléphone.

Ils ne parlaient plus. Ses doigts dansaient sur son ventre plat. Des figures acrobatiques accompagnés de bruitages qu'il créait avec sa bouche. Comme un gosse. Il clignait beaucoup des yeux, épuisé, mais luttait contre la fatigue pour ne pas perdre une minute de ce précieux temps qu'il leur restait. Au bout d'un moment pourtant, il se redressa. Au passage, il l'embrassa sur le nez et se pencha au-dessus d'elle pour attraper son paquet de cigarettes. Il n'aimait pas les mentholés mais ne se voyait pas se lever afin de récupérer le sien resté au salon avec ses vêtements. Sans gêne, il fouilla sa table de chevet à la recherche d'un briquet et alluma sa clope. Il souffla la fumée vers le plafond en se laissant tomber sur le dos à côté d'elle. Les effets de l'alcool se dissipaient. Il culpabilisait de plus en plus. Il pensait à leur réveil. Devait-il essayer de partir avant qu'elle n'ouvre les yeux ? Ou lui dire au revoir ? Comment lui dire au revoir ? « Jude. » Il n'aimait pas les discussions sérieuses. D'ailleurs, il ne se rappelait pas en avoir un jour eu une avec elle. Ils passaient plutôt leur temps à se crier dessus et à s'insulter, voire à se battre. Mais il la connaissait. Sans le vouloir, en cédant, il lui avait redonné de l'espoir. Un espoir qui n'avait pas le droit d'exister et auquel elle ne devait surtout pas s'accrocher. Ils n'avaient pas le droit de recommencer. Ce n'était pas bon pour elle. Ni pour lui. Encore moins pour eux. Ils n'étaient capable que de mauvaises choses ensemble. Lentement, il pivota pour se retrouver sur le ventre, prenant appui sur ses coudes, cigarette dans une main et sa tête posée sur l'autre. « Il n'y a pas de place pour nous. Ce soir, nous avons fait une bonne grosse connerie et il n'est pas question que cela se reproduise. C'est fini maintenant. » Il prenait des pincettes. Cela ne lui ressemblait pas. Mais quelque chose lui disait que la manière forte ne risquait pas de fonctionner dans cette situation. Au contraire, elle était trop habituée à le voir se défouler sur elle. « Et je ne serai pas seul la prochaine fois. Elle va venir vivre à Tokyo. Elle ne peut pas apprendre qu'on... » Il ne termina pas sa phrase. Elle connaissait la suite. Elle se doutait aussi de qui il lui parlait. Il tira encore une fois sur la cigarette avant de la glisser entre les lèvres de Jude. Ce goût de menthe l'écoeurait.

Dès qu'elle écrasa sa clope, Ethan en profita pour capturer ses lèvres. Il tentait d'imprimer dans un coin de sa mémoire leur douceur si unique à ses yeux. Alors il l'embrassait lentement. Il frôlait ses lèvres plus qu'autre chose. Mais il sentait des petits picotements agréables le long de sa colonne vertébrale. S'il se servait une dose plus importante, peut être sera-t-il en manque moins rapidement ? Sa main ne tarda pas à se glisser dans la nuque et il se rapprocha un peu plus d'elle. Son torse nu entra en contact avec la pointe de ses seins. Nouveau frisson.

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Ce message a été posté Sam 12 Sep - 15:54
ethan & jude



Je n'étais pourtant pas une personne si sentimentale. Quand j'étais jeune fille, si bien sûr. Mais la révélation sur mon ex-fiancé m'avait brisée, totalement brisée. Et le seul à avoir pu me détourner de la dépression, ça avait été Ethan. En sonnant chez lui cette fois-là, je ne pensais pas en ressortir si changée. Mais il était, est, et sera pour toujours le seul à tout comprendre de moi, suffisamment pour me faire évoluer dans le bon sens du terme. Alors oui, j'ai couché avec n'importe qui pour le rendre jaloux, oui j'ai prit des drogues dures pour l'impressionner, oui j'ai subi ses colères à répétitions sur mon corps. Mais ça n'avait pas tant d'importance en contrepartie de tout le bien qu'il me faisait. Je pouvais mal tourner, tant que c'était avec lui ça n'était pas si grave que ça. Je l'ai aimé aussi fort que l'on peut aimer quelqu'un, et haï avec tant de ferveur que moi-même j'en étais surprise. Une baiser suffisait, et tout était pardonné. Il m'avait déjà prise dans les toilettes lors d'un dîner d'affaires entre nos deux parents, juste parce qu'il me trouvait « bandante » dans ma robe. Il m'avait déjà touchée sous la table sans aucun scrupule. Il avait tout brisé, tout chamboulé dans mes habitudes, ma façon d'être ; mais il m'avait reconstruite aussi. Tout était si paradoxal entre nous. J'aimais qu'il me casse avant de tenter de m'aider à me recoller ensuite. Et je savais, à cette instant, en sentant sa tête se caler sur ma poitrine, que jamais je ne sortirais de là. Pas toute seule. Depuis que je le connais, il hante mes pensées. Il ne s'était pas passé un jour, pendant ces deux ans, sans que je n'essaie de reconstituer son visage dans ma mémoire, ses doigts sur ma peau, son regard dur dans le mien. Ethan, c'était une marque indélébile, un couteau planté dans mon cœur, une sensation douce-amère, insoutenable et délicieuse, mais surtout ineffaçable. Ce soir, c'était autre chose, encore autre chose. On se redécouvrait à chaque fois. Je ne voulais pas qu'il parte, je voulais qu'il reste, être égoïste pour l'empêcher de me filer entre les doigts. Ses excuses me fendirent le cœur. J'étais tout aussi fautive que lui. « Pardon de t'avoir poussé à devoir t'excuser. Je n'aurais même pas dû venir au gala de ce soir. ». Rien que de le voir me transformait, je ne pouvais pas rester indifférente. J'étais la plus faible des deux à ce niveau-là. Je n'arrivais pas, plus, à me retenir. Pour éviter de reproduire ces erreurs, il allait falloir arrêter de se voir. Totalement. Définitivement.

Je caresse lentement ses cheveux en le regardant jouer comme un gosse sur mon ventre. Je profite des derniers instants, les derniers, les derniers. Je devrais pleurer en me disant que c'est fini, mais je ferais ça demain. J'ai toute la vie pour pleurer sur cette histoire morte dans l’œuf. Je dois l'aimer encore un peu avant qu'il ne soit trop tard. Je ne viendrais pas à son mariage, je n'irais pas aux soirées où il ira, je couperais les liens entre la marque Beckford et Chesterfields NYC. Rien, plus rien ne doit nous lier. Je frôlais ses joues, son cou, sa nuque, avant de suivre son mouvement du regard. Il était crevé, et luttait visiblement contre le sommeil ; je ne devais pas être en meilleur état. Il fouilla pour choper clopes et briquet, et je le regardais faire. Je le regardais fumer ces cigarettes qu'il détestait, souffler cette vapeur mortelle vers l'extérieur. J'avais envie de parler, mais quoi que je dise, je savais que j'allais tout gâcher. Comme s'il y avait encore quelque chose à gâcher. Ethan et moi, on a jamais parlé de nous. De ce qu'on était, de pourquoi on était violent comme ça l'un avec l'autre, de ce qui arriverait plus tard, bien plus tard, dans ce futur qui nous paraissait si lointain quand on était plus jeunes. Un frisson me chatouilla l'échine quand il prononça mon prénom. Je me sentais comme une enfant qui avait fait quelque chose de mal et qui savait qu'elle allait se faire gronder. Il me connaissait si bien, trop bien, beaucoup trop bien. J’espérais des mots que je n'entendrais jamais, des gestes qu'il ne me destinerait pas. Trop d'actes manqués. On ne serait jamais normaux, on ne pourrait jamais être ensemble. Les histoires ne finissent pas toujours bien. Alors pourquoi cette plante dans mon cœur qui a résisté pendant deux ans au froid recommence à fleurir maintenant? Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que c'est bon, qu'après tout ça nous allons pouvoir vivre de la bonne façon? Je l'observe, lui et le mouvement de ces lèvres qui me dit tout ces mots, ces mots que je devrais graver dans ma tête plutôt que de les chasser. C'est fini. Il était si doux dans sa façon d'aborder les choses ; quelque part, c'était encore pire de le voir aussi calme. Le voir s'énerver, me gifler, me repousser, j'en avait l'habitude. Mais là, c'était différent. S'il ne m'avait pas prise comme il le faisait normalement, il coupait aussitôt les ponts avec les illusions que je m'étais faites. Sa référence à sa fiancée me laissa de marbre. Je n'avais pas le droit d'être jalouse, plus maintenant. Je ne serais plus cette personne. « Tu ne m'aimes pas, hein? » ; c'est la première fois que ce verbe rentre dans une de nos conversations. Mais puisque que c'est la fin, autant tout casser pour de bon. « Je ne t'aime pas non plus. Ce n'est pas comme ça qu'on aime quelqu'un. Ça ne devrait pas être comme ça. ». Je fume tout en parlant, et j'ai comme l'impression de tuer la gamine que j'étais en disant ces mots. J'étouffe mes derniers espoirs. « Tu sais, toi aussi tu es ma vie, encore pire que ça, encore pire que tout. Je trouve que ça fait très con de dire ça. J'ai l'impression qu'on est dans une de ces sitcom débiles que tu détestes. Mais le problème, c'est que c'est vraiment ça. Te perdre, ça va me tuer. Ça m'a tuée, et ça va recommencer. Mais je vais devoir réapprendre à vivre normalement ensuite. Pas comme ces deux dernières années. Vraiment vivre. Je ne veux plus entendre parler de toi, et tu n'entendras plus jamais parler de moi. J'aimerais souhaiter que tu sois très malheureux avec cette pute, mais j'y arrive pas. J'espère que ça va aller, maintenant. ». ça vaut pour nous deux. Je venais d'arracher cette putain de fleur.

J'écrase ma cigarette sur la table de chevet, et le laisse m'embrasser longuement. Je sens parfaitement ces frissons sur ma peau. Son torse sur mes seins. Mes mains tiraient doucement ces cheveux. « Encore. », soupirais-je contre ses lèvres, en me disant qu'il verrait très bien où je voudrais en venir. Je collais un peu plus mon bassin au sien. J'allais encore en avoir besoin avant qu'il ne parte. De ses soupirs étouffés dans mon cou, de ses mains sur moi, de ses longues pénétrations. Il fallait qu'il soit tout, une dernière fois, avant de devenir rien. Et cette fois-ci, c'était vraiment la fin.


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Ce message a été posté Sam 19 Sep - 20:48





ethan & jude



L'amour. Cette représentation abstraite d'un sentiment que l'on ressent supposément pour un autre être que soi. Ethan n'en saisissait pas les nuances. Cela lui glissait entre les doigts. Alors face à sa question, il étouffa un rire nerveux. Comment pourrait-il l'aimer ? Il ne connaissait rien à la tendresse. On ne lui avait pas appris. Bercé par la haine et la violence, hanté par le fantôme d'une mère absente, obligé de grandir seul. D'aussi loin qu'il s'en souvenait, personne ne l'avait jamais aimé. On ne s'attachait pas à ce gamin turbulent et insolent. On ne le supportait pas. Parfois on le détestait même. On essayait de se dire : pauvre gosse, ce n'est pas de sa faute s'il est comme ça. Puis on finissait quand même par avoir envie de l'encastrer dans un mur. Ethan ne comprenait pas l'amour. Il comparait ça à de la faiblesse. Il se gardait loin de cet état affectif trop complexe à ses yeux. Il craignait les émotions qui en découlaient. Par conséquent, Ethan n'était pas capable d'aimer. Il n'en ressentait pas l'envie. Il se savait dépourvu de toute aptitude y ressemblant. Même s'il se demandait de temps ne temps ce que ça faisait. À l'époque de sa thérapie, un des psychologues qui le suivaient se bornait à appeler amour ce qu'il ressentait pour Jude. Même quand il lui disait qu'il la haïssait du plus profond de ses entrailles. Alors il lui répondait que la haine n'était que la petite sœur cachée de l'amour. Ethan ne supportait pas cette idée. Il ne voulait pas aimer Jude. Il espérait ne pas l'aimer. Il n'était pas prêt à l'aimer. Mais surtout, il n'acceptait pas de l'aimer. De toute manière, elle avait raison. Si c'était sa façon de l'aimer, ça ne semblait pas juste. Ni très sain d'ailleurs. Il avait fait plus que la détruire. Il l'avait attirée au fond du gouffre dans lequel il se cachait depuis tant de temps qu'il ignorait comment regagner la surface. Il lui avait fait beaucoup plus de mal que de bien. Il culpabilisait, assurément. Mais il ne s'était jamais excusé.

Un rictus passa comme un ombre sur son visage lorsqu'elle insulta sa fiancée. Sa tête tomba lourdement contre l'épaule frêle de Jude. « Tu sais que ça n'ira jamais. » Il ne la regardait jamais dans les yeux lorsqu'une once de sincérité débordait de son cœur et lui échappait. « Je suis malheureux sans toi. Malheureux pour toujours. » Ses paupières closes, son cœur tambourinait dans sa poitrine. Il réfléchissait à tout ce qu'elle venait de dire. Ça résonnait dans sa tête. Un mal de crâne douloureux. Où était-ce déjà la faute de l'alcool ? Il soupira bruyamment en levant les yeux au ciel, tout ça l'ennuyait. Il poussa sur ses bras pour se rapprocher, glissa une mèche de ses longs cheveux derrière sa toute petite oreille. Pourquoi tout était aussi ridiculement petit et mignon chez elle ? Il souffla dans le creux de son cou. « Je t'ai dans la peau. » Fatalement. Il aurait pu essayer de la réconforte, d'être positif, de lui souhaiter le meilleur. Mais il lui aurait menti. Il n'était pas très doué pour lui mentir. Ou de moins en moins en tout cas. Abandonnaient-ils trop vite ? Rendaient-ils les armes comme des lâches ? Est-ce qu'il restait vraiment quelque chose à sauver de leur histoire ? Y avait-il seulement eu un jour quelque chose à sauver ? Ethan préférait ne pas explorer ces possibilités. Il ne désirait pas creuser dans les profondeurs de son âme pour en découvrir les réponses. Il avait d'autres préoccupations et aucune ne s'accordait avec la présence de Jude dans sa vie. Et il n'avait pas le droit de s'accaparer la sienne. Jude méritait mieux. Malgré ça, elle lui manquait déjà. Il se délectait du goût de ses lèvres après cette cigarette partagée, son souffle avait l'odeur du tabac. Doucement, il écrasa sa poitrine de son torse. La rencontre de son bassin avec le sien l'électrisa. Plus que ce contact, son soupir lui arracha un frisson et sa respiration se mit à trembler. Il se mordit la lèvre. Il se sentait si fébrile par sa faute.



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Ce message a été posté Sam 3 Oct - 23:41
ethan & jude



Est-ce que j'étais déjà tombée amoureuse? Est-ce que j'aimais mon fiancé de jeunesse? Non, d'après les livres ou le cinéma, l'amour c'est plus passionné, plus puissant. La passion, avec Ethan, j'avais été servie on va dire. Mais est-ce que j'en étais amoureuse pour autant? Non, certainement pas. Ça ne pouvait pas être ça. Ma vie à ses côtés ne correspondait pas à ma vision romantique des relations amoureuses. On se détruisait trop pour pouvoir affirmer qu'on s'aimait. Je veux dire, regardez-nous. Deux vraies loques qui se mettent en pièce mutuellement. Tout ça parce qu'une attraction irrésistible me rattache à lui. Je suis parfaitement incapable de vivre sans lui, mais vivre avec lui se résume à mourir à petit feu. Je suis prise au piège qu'il soit là ou non. Pourtant, même si je ne l'aimais pas, j'aimais tout de lui. J'aimais désespérément tout de lui. De la pointe de ses cheveux au bout de ses orteils, de la courbe de son nez à celle de ses phalanges, de ses pensées les plus noires à ses tendresses les plus délicates, en passant par son humour noir et son sourire ravageur ; j'aimais tout, absolument tout. Et sa façon d'aimer tout de moi me comblait de bonheur. On était pas assez sains d'esprit pour pouvoir gérer tout ça convenablement, c'est tout. Est-ce que Juliette haïssait Roméo comme j'avais pu haïr Ethan? Est-ce que Roméo avait envie de tuer Juliette des fois? Si c'est le cas, alors Ethan et moi, on s'aime. Parfois, je voudrais juste être quelqu'un d'autre.

Avec ces mots, j'avais tenté de clore notre relation. D'y mettre un point final. Mais on ne peut, en réalité. Je ne pourrais jamais, et lui non plus. Il me le fais vite comprendre, et mon coeur loupe un battement en l'entendre parler. Comment je peux être assez conne pour penser que j'arriverais à vivre sans lui, vous m'expliquez? Malheureuse pour toujours, comme lui. Je ferme les yeux, mais entend parfaitement son soupir. C'est tellement agaçant. J'ai l'impression que je ne suis pas maître de moi-même, que tout passe par lui, toujours par lui. Est-ce que c'est la même chose pour toi, Ethan? Est-ce que tu me déteste parce que je prend trop de place? Mes mains caressent sa mâchoire alors qu'il replace une mèche de mes cheveux. Je me concentre sur mes doigts et sur sa peau pour ne pas trop le regarder lui. Les yeux mi-clos, je trace des arabesques. Un soupir étouffé m'échappe à ses mots. Il est tellement excitant sans qu'il ne s'en rende compte, parfois. Moi aussi je t'ai dans la peau, Ethan. Je le laisse m'embrasser sans lui répondre, laissant ma langue le faire pour moi.




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Ce message a été posté Mer 7 Oct - 17:17





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