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 » Petit, tout petit dans l'abîme | Ft. Rao

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Anonymous
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Ce message a été posté Dim 13 Sep - 12:23
C'était à gauche. À droit ? Pour la troisième fois depuis au moins vingt minutes, je m'arrête et regarde autour de moi. C'tait pourtant de la droite que j'arrivais tout à l'heure, non ? C'buisson en forme d'loutre n'a pas bougé non plus ! Mais d'puis combien d'temps j'tourne, moi, au juste ?

Quelques pas plus loin, je m'assied maladroitement sur un banc qu'on a laissé traîner là, me tenant au dossier pour ne pas m'écraser comme une merde, et je lève les yeux tout en croisant les bras, les mains un peu plus bas que mes aisselles, alors qu'un frisson me parcourt l'échine.

« J'suis sûr c'tait par ici... »

Sûr et certain. Pourtant, ce banc trône fièrement là et, pour me le confirmer, j'y retrouve également la bière vide que j'ai abandonné là quelques instants plus tôt. Comment j'suis arrivé là ? Et elles étaient combien ? Assez pour me faire la tête, visiblement, mais c'pas comme si c'était difficile non plus. Au moins, ça m'a pas tué ! T'façon j'suis trop beau pour mourir, j'peux pas mourir, j'manquerais à trop de gens si j'mourrais. Enfin... j'crois.

Mais alors, pourquoi personne vient m'chercher ?
Faut qu'je r'trouve mon ch'min.

Je me lève une fois encore et j'entame une marche à l'aveugle. J'ai pas l'choix t'façon, c'pas comme si j'savais où j'étais. À vrai dire, j'sais même pas quelle heure il est ; il fait noir, les lampes sont allumés, j'imagine que c'est suffisant dans l'immédiat. Le reste, j'm'en fous. Et j'retombe encore une fois sur ce buisson que j'ai déjà vu mille fois. Putain, c'pas compliqué d'faire des points de repère, hein, madame la nature, si ? Un soupir franchit mes lèvres quand, pour la quatrième fois au moins, je reviens sur mes pas.

J'devrais app'ler quelqu'un...

Alors que je m'installe sur ce foutu banc, qui devrait sérieusement être un tapis volant pour me ramener chez moi, je sors mon téléphone portable en réfléchissant à une personne à contacter. Yun Hua s'fout sûrement de savoir où j'suis. Roy m'casserait la gueule pour avoir 'core bu. Mi... J'peux pas appeler Mi comme ça, elle m'renierait pour l'éternité ! J'peux m'débrouiller tout seul ! J'ai juste b'soin d'un peu d'aide. J'vais appeler Roy, il me grondera et puis voilà.

Lorsque je trouve enfin le numéro de mon meilleur ami, j'appuie sur le bouton d'appel, sans réaliser que je me suis trompé de contact, et je porte le téléphone à mon oreille dans l'espoir d'une réponse et, quand j'entends une voix, je ne cherche même pas à savoir qui est au bout du fil avant de parler, passant une main dans mes cheveux tandis que je m'appuie sur le dossier.

«  J'sais pas où j'suis, faut qu'tu viennes. »

Il fait foutrement calme en plus, limite on pourrait venir m'agresser personne saurait rien. Je me replie un peu sur moi-même alors que je garde un bras croisé, comme si ça m'aidait à pas avoir trop froid. J'aurais du mettre une veste en partant. J'en avais une ?

«   J'crois qu'j'suis à Shibuya, mais j'sais pas où exactement. Y a des lumières et un banc. Et des arbres aussi et de l'eau. Enfin j'crois qu'c'est d'l'eau. »

L'eau, j'l'a vois parce que les lampes se reflètent dessus, mais j'pourrais pas dire c'que c'est exactement. J'me sens pitoyable, en plus je sais qu'il va me passer un savon parce que j'ai encore bu. Il comprend pas ça. Il a pas ce problème lui. Un soupir m'échappe alors que je pince l'arête de mon nez. Ça va aller, Roy va m'trouver et m'ramener à la maison. Ça va bien s'passer. Enfin j'espère.

«   Tu peux v'nir ? »

Anonymous
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Ce message a été posté Mar 15 Sep - 2:16
Le silence. Douce récompense d'une journée violente. Avec la reprise des cours, un baby-sitter qui avait quitté Tokyo, donc que le précepteur de la petite, à temps partiel, qui pouvait la gérer un temps soit peu, son ex femme qui refaisait surface avec violence, la plaie de son bras qui guérissait trop lentement à son bras et son rythme professionnel effréné, Rao n'arrivait plus à dormir, tout en étant complètement éreinté. Insomniaque certes, nervosité et autres obligations qui lui crée ce déséquilibre biologique, mais il refusait de prendre des somnifères. Quand on est en couple on peut se le permettre. Mais pas quand on est seul et qu'on a une enfant à gérer. Et s'il lui arrivait un truc à la petite dans la nuit, et qu'il ne pouvait pas se réveiller ? Il ne se le pardonnerait jamais, sans compter que ça doit être traumatisant pour un enfant de voir son parent endormi et de ne pas pouvoir le réveiller, accroissant ce sentiment d'abandon dont elle souffrait déjà. Non, c'était mort. Plutôt lui que son bout de chou. Alors entre bâillements et corps endolori, parce qu'il fallait bien les gérer tous ces muscles, et dieu seul sait que c'était du boulot. Fallait pas croire qu'ils étaient venu là par le saint esprit. S'il ne faisait rien pour les entretenir, ils disparaîtraient, et c'était clairement une chose qu'il refusait. Non par amour de son physique parce qu'honnêtement, il en avait rien à foutre, il était loin d'être narcissique, mais plutôt par habitude et aussi pas besoin d'assurer. Même s'il fumait , qu'il buvait et qu'il avait un mode de vie que peu de gens supporteraient physiquement, c'était justement pour ça qu'il se forçait à se tenir en forme. Il devait autant remplir ses responsabilités de père, que de protecteur, de prof, ou d’entraîneur. Il approchait la quarantaine. Douleur mentale, et il se refusait à finir comme tous ces japonais, avec le ventre en avant, les rides qui dégueulent sur le visage et les cheveux qui ressemblent plus à un balai à chiottes qu'à une vrai tignasse. C'est quoi cette manie qu'ont les gens d'assimiler « être parent », à « devenir moche » ? Étant père célibataire, il aurait pu se trouver une maman célibataire aussi ? Mais non . Il trouvait 80% d'entre elles potables de loin, voilà tout. Rao n'était pas exigent, mais fallait pas pousser non plus. Tu peux être sexy sans forcément foutre une mini jupe et te maquiller comme une catin... à croire que c'était tout où rien bien souvent avec les femmes...

Affalé dans un gros fauteuil de cuir, dans cette immense pièce commune, il fixe la baie vitrée qui donne sur le jardin qu'il a enfin réussi à tout retaper. La petite a même son bac à sable maintenant et sa chaise longue à elle, avec des cœurs. Sérieux, ça fait trop papa gâteau. Pourquoi il lui accorde ces trucs là ? Elle peut pas foutre des joggings et se battre à l'école ? Ou bien jouer aux petites voitures ? Non, elle veut des licornes, des princes charmants, et faire de la danse maintenant. Ca lui flingue le cerveau tout ça, comme le fait que Ko lui est défoncé sa bagnole qu'il vient à peine de récupérer retapée à neuf, mais ça lui a coûté la peau des couilles... La bière dans la main, la troisième en fait, même si ça lui fait rien du tout, il se frotte la tempe. Il est tard, il n'arrive pas à avoir sommeil... C'est d'un chiant. Et d'un coup, un vibreur...

Rao tourne la tête pour voir son portable sur la table juste à coté bouger un peu comme sa machine à laver dans la buanderie quand elle est en mode essorage et qu'elle fait un bruit de Boeing. Il est minuit passé de peu. C'est qui appelle à cette heure ci bordel... Ok, demain, il bosse pas, c'est le week end , mais quand même... Il regarde le nom qui s'affiche. Ryu Katsura. Le prof d'informatique ? Mais pourquoi il appelle à cette heure ci celui là... Par principe, il décroche mais ne dit rien, curieux de la chose de l'autre coté. Et le prof se met à parler... Est-ce qu'au moins, il sait que c'est lui ? Sa voix est bizarre, rien à voir avec le Ryu dont il se souvient. « T'es beurré ? » Question rhétorique. Vu les accents mis... y'a de fortes chances que oui.

Rao se masse le nez. C'est pas vrai... il les collectionne les boulets. Il regarde vaguement son bras encore sous bandage, après quinze points de suture toujours pas partis... Faut dire que ça fait quoi... six jours que Loki l'a planté. Ça va pas guérir comme ça. Ce soir, la petite avait une soirée avec son papy. Cela arrivait régulièrement depuis quelques temps et ça permettrait à Rao de faire des pauses pour pas tout péter... Autant dire Ryu avait un bol terrible. Non seulement, il n'avait pas pris de somnifères, mais en plus il pouvait se bouger. De l'eau, des lumières et des arbres. Bravo Ryu, on appelle ça un parc ou un espace vert. Sans déconner, il n'avait pas envie d'y aller là. Il était bien dans son fauteuil avec sa bière.
« Ok... j'arrive. Mais tu bouges pas. » Il raccroche et se lève en grognant pour la forme sous l'effort et puis il était mort aussi. Ryu avait interêt d'avoir une bonne excuse pour sa perdition alcoolique, sinon il allait le secouer, collègue ou pas. Y'avait pas quarante mille espaces verts ici t'façon et ça lui fera prendre l'air. Il quitte son jogging noir, pour enfiler un jean bleu foncé, ceinture, un tee shirt noir à manches longues, et passe son cuir brun. Portable dans la poche arrière, clopes, et il sort en quelques minutes. Il se l'allume en chemin, ne se pressant pas pour autant. Dans quoi s'est foutu son collègue. Il soupire, passant par un première espace vert. Personne, à part un chien tout seul, mais aux nouvelles, Ryu n'est pas un chien... (enfin ça dépend les points de vue?) Il continue donc, esquivant une catin qui l'aborde d'un regard qui suffit à lui faire faire demi tour, puis entre dans un autre parc. Désolé, il fait plus dans le recyclage. Il préfère être abstinent maintenant ou baiser un mec que de fourrer cette... chose. Il croise un couple, dévisage le mec. Non c'est pas lui. T'façon, si jamais il lui a fait un coup de pute, il l'éclate. On fait pas sortir le boxeur en pleine nuit, brisant son soir de repos juste pour faire un blagounette d'ado, ça non. Deuxième espace vert rien. Pourtant y'a une fontaine ici.... Putain mais il est où ce gland. Il veut pour sortir par un portail de fer forgé, quand il voit une jambe dans un coin au loin. Mh ? Il s'arrête et fait demi tour, s'approche, clope au bec, mains dans les poches avant. Ah bah tiens, mais qui voilà...

Rao se plante lentement devant lui, à environ deux mètres et le lorgne. Il l'a même pas capté. Il ôte sa clope de ses lèvres, et la tacle sur le bitume sans l'éteindre. Sa voix résonne lentement et gravement dans cet endroit calme, la fumée sortant en même temps que ses mots :
« Hey. Tu m'as fait venir, maintenant debout. Qu'est-ce que tu fous là serieux, tu t'es torché tout seul ? »

Il s'approche et lui prend lentement un bras d'une main, le soulevant sans mal. « Tu peux marcher ? Je te ramènes chez moi, j'ai pas envie qu'tu m'trimballes à pied dans tout Tokyo parce que tu sais plus où t'habites. Allez viens... »

Anonymous
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Ce message a été posté Ven 18 Sep - 16:54
Avec un peu de chance, quelqu’un me trouvera avant que Roy ne le fasse et on me conduira à un endroit plus sûr que ce trou. J’sais pas où j’suis, j’sais pas combien d’bières j’ai bu, mais j’ai vraiment l’impression d’mourir après cet appel ; j’vous jure que j’ai pas voulu finir totalement torché. C’est juste que j’compte pas. J’devrais compter… En fait j’crois que j’essaie parfois. Posant le regard sur les marques au stylo-bille que j’ai faites sur mon avant-bras, je pousse un soupir des plus profonds tandis que j’tente de me rappeler de comment je suis arrivé dans ce coin perdu. Aucune idée : j’ai bu, c’est tout. J’ai bu, sans doute que j’ai marché, sans doute oui. C’est pas ma faute si le monde ne m’aide pas aujourd’hui, putain. T’façon il m’aide jamais. Enfin, peut-être qu’il le fait, mais j’le ressens pas beaucoup si c’est le cas. Pauvre petit moi. J’me fais tellement pitié par moment. J’devrais arrêter.

C’te fois, pourtant, j’avais pas à m’plaindre. J’ai bu parce que j’sortais avec mes potes, parce que j’avais envie d’m’amuser, pas parc’que j’avais des problèmes. ‘Fin, c’pas parc’que j’suis blessé qu’m’a vie est terminé, voyez ? Pourtant j’ai bu comme un con. Encore. Et j’ai l’impression qu’Roy m’pardonnera pas s’il l’apprend. Je bois tout le temps, trop… J’vais flinguer ma santé si j’continue comme ça, mais c’pas comme si j’essayais pas. J’vous jure, c’est comme si j’brassais d’l’air cette histoire. C’comme si ma volonté n’était pas suffisante. La tentation est trop grande, peut-être ? Un genre d’addiction à c’sentiment d’puissance que l’alcool me donne. La sensation d’être plus fort qu’n’importe qui quand j’suis ivre ; j’crois que j’pourrais boire des litres de bière pour m’sentir comme ça.

Si ça m’foutait pas dans les emmerdes, bien sûr, ça s’rait mieux ! J’fais quoi depuis vingt minutes à part tourner dans un coin d’verdure sans savoir où j’suis ? Une chance que j’me rappelle de mon nom encore ! Au moins, si quelqu’un m’trouve, j’pourrai lui dire qui j’suis. Génial. Si j’pouvais m’souvenir d’où j’viens, ça s’rait encore plus cool. Mais non. Là j’sais juste que j’suis sur un banc, près de l’eau, qu’il fait noir et qu’il fait froid, aussi. D’ailleurs, j’tente une fois de plus de me réchauffer au moment où un souffle de vent fait vibrer les feuilles de l’arbre au-dessus de moi, m’arrachant un long frisson.

J’vais crever d’froid. J’vais mourir comme Jack dans c’film américain là, j’me rappelle plus du nom là, tout d’suite… C’pas grave, on s’en fout de toute façon. Tout c’qui faut c’est que j’m’endorme pas sur ce banc ; si j’meurs, j’verrai plus jamais Mi, et ça sera trop triste. Ohlala, z’imaginez pas combien je s’rais triste là-haut si y’a pas Mi. Elle est gentille Mi, même si elle m’fuit un peu depuis quelques temps…P’t’être qu’elle a raison au final : j’suis qu’un imbécile qui fout sa vie en l’air parc’qu’il est pas capable d’faire autrement et d’gérer les situations à problèmes. Sur le moment, ça m’donne presque envie d’pleurer sur la bêtise. Mais non, j’suis un homme, un vrai, et Roy m’a dit qu’il arrivait bientôt.

Alors que j’observe mes pieds en me demander si je s’rai un jour capable de marcher jusqu’à chez moi si j’attends patiemment que les jours s’écoulent sur ce banc, en réalisant quelques secondes plus tard que j’mourrai certainement de faim avant d’avoir récupéré la capacité de marcher sans tomber lamentablement, je ne réalise pas qu’on s’est approché de moi et cette voix grave m’arrache un frisson d’effroi.

Voilà, on va me tuer. J’savais que j’aurais du rentrer chez moi. Vous direz à Mi que je l’aimais. Non, à Roy. À Y… Non, j’vais pas mourir.

Mes yeux r’joignent ceux de mon interlocuteur et j’reconnais difficilement le prof que j’ai d’jà aidé avec son ordi l’autre jour… Qu’est-qu’il fout là ? Bon, au moins on s’pose la même question, sauf que j’sais pas la réponse à la sienne là. J’suis v’nu parc’que c’était cool ! Aucune idée. Sur le coup, j’suis peut-être un peu trop enjoué.

« C’mon côté hippie, j’voulais communier avec la nature ! » Sur ces quelques mots, j’lève le bras sur lequel j’ai tenté de compter c’que j’ai bu, au moins au début. « J’suis allé avec des amis ! Mais j’ai pas bu beaucoup, r’garde ! »

Clair que compter est utile quand on n’limite pas. J’me fais un peu honte parfois. J’sais toujours pas où est passée ma veste. Et j’en peux plus d’tourner en rond comme ça. À sa question, mes sourcils se froncent légèrement tandis que j’essaie d’comprendre ce qu’il me veut et je regarde autour de moi, à la recherche de mes béquilles. Hm. Elles sont pas là les connes ; j’sais même pas comment j’ai réussi à v’nir jusqu’ici sans elles. Ou alors les ai perdues ? Un soupir m’échappe alors que j’réfléchis à toute cette histoire et, quand l’autre prof me demande si j’suis capable de marcher, j’secoue la tête pour infirmer sa pensée. Non. Non j’peux pas marcher, ça s’voit pas ? J’peux boîter, à la limite, mais c’est fatiguant. Qu’il soit un peu utile le grand là !

« Non j’peux pas ! Faut qu’tu me portes ou j’vais tomber. »

Et sur ces mots, j’tente de me dresser complètement en lui faisant signe de me porter parce que j’ai vraiment l’impression que j’parviendrai pas à marcher jusque là-bas tout seul.

« On va chez toi alors ? » Oui, parce que j’ai pas tout suivi dans cette histoire moi. « Comment tu savais qu’j’étais là ? »

Oui parc’que j’ai appelé Roy, pas lui… Ou alors j’me suis trompé du numéro ? J’comprends pas trop c’qui se passe, mais ça doit être quelque chose comme ça…

Anonymous
Invité
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Ce message a été posté Mar 22 Sep - 10:49
Il allait lui en foutre du coté hippie tiens. Non mais c'est quoi ces conneries. Il a pas bu beaucoup ? Il le prend pour un con. Ryu, c'est Rao, pas Roy que t'as en face, et ça va pas être la même. Il peut te l'assurer, mais pour le moment, le boxeur se contente d'observer l'alcoolique avec un temps soit peu de minutie. Il a l'air mal en point et on dirait que ça ne vient pas que de l'alcool. Qu'est-ce qu'il a foutu encore ? Quand c'est pas la bagnole, c'est lui ? Ça l'ennuie quand il a pas d'emmerder ? Déconnez pas, y'en a des comme ça. S'il veut Rao peut lui filer un peu de ses merdes s'il sait pas quoi faire de sa peau à ce point. Il n'a pas pu descendre sa manche sur son pansement important à l'avant bras, donc Ryu remarquera tôt ou tard qu'il est blessé, mais ça n'arrête pas l'ours. Avec ou sans blessures, il fait cours, il est père et il va même chercher les cons qui se bourrent la gueule comme des dépressifs dans des espaces verts improbables. Rao regarde les doigts que lui montre Ryu et hausse un sourcil en expirant sa fumée de clope. Ouais. On repassera pour les maths en étant beurré hein Ryu.

« C'est quoi ça, les verres ou les bouteilles... ? putain t'abuses... Comme si j'avais que ça à foutre. Tu mériterais que j'te laisse là au premier qui aurait envie de baiser. Quoi que même une femme te violerait sans mal vu ton état et ton gabarit... »


Il l'avait choppé sous le bras, lui demandant s'il pouvait marcher, chose qui visiblement n'était pas possible. Il était devenu bancal en trois mois ? C'est vrai qu'il ne s'était pas trop revu depuis l'avant vacances, et le prof avait participé au camp apparemment. Ça ne lui avait pas réussi franchement. Ils devraient lui prescrire une dispense de camping la prochaine fois. Il quitte un collègue à peu près stable et il retrouve un éclopé alcoolique. Il a foutu quoi en trois mois ce nain ? Rao reste à coté de lui, EXTREMEMENT dubitatif. S'il le cogne, ça marchera mieux là ? Il a envie de lui mettre une grosse baffe juste pour la forme. Chez certains ça marche ! Mais après réflexion, pas sûr qu'il y ait quelque chose à remettre en ordre dans la tête de Ryu. Il se dit qu'il va lui décrocher la tête s'il fait ça dans son état. Pire encore, l'envoyer voler dans un buisson et vu que c'était que des rosiers dans cet espace vert, il va se retrouve tout griffé, et va gueuler qu'il fait une hémorragie. Ouais non, on va éviter. Il inspire profondément et serre le filtre de sa clope dans ses dents... Il allait en avoir besoin de fumer ce soir. Beaucoup.

« Ramper dans l'herbe, ça devrait pas te déranger pour un hippie. » ironisa-t-il un peu grognon.
Et là il le voit se redresser. Il va se luxer un truc à faire la poule comme ça, qu'est-ce qu'il fout. Rao lui tient toujours le bras, des fois qu'il partirait en arrière. Visiblement, il faut vraiment le porter.
«Tu m'as appelé... »
C'est bien ce qu'il pensait... Il l'avait fait par accident, non parce que faut être suicidaire pour appeler Rao en pleine nuit, alors qu'il pourrait dormir, et le réveiller était une très très mauvaise idée en réalité. Blasé, il le regarda bouger comme un éclopé et lève les yeux au ciel. S'il y a un dieu là haut, Rao le traite de bel enfoiré, non parce qu'il les cumule en ce moment. Il le prépare à l'apocalypse ou un truc du genre. Quoi qu'avec toutes les merdes qu'on lui fout dans les pattes, on dit que la nature s'équilibre, c'est un truc vachement bien devrait lui arriver non ? En tout cas, ce truc vachement bien, c'est pas Ryu.  Il en revient pas qu'il va devoir le porter.

« Si j'te porte, tu la fermes et tu me vomis pas dessus, j'te préviens. Je déteste servir de poney. » Vla la gueule du poney en plus. Celui-là , tu veux pas en faire cent ans quand tu sais la brute que c'est. C'est un coup à te retrouver de cul dans un fossé ou dans un mur et à plus savoir où tu habites.

Il pose un genou à terre, attrape les cuisses de Ryu derrière lui, clope au bec, et le gisse sur son dos dans un grognement grave.
« J'te jure que si on croise quelqu'un que je connais, ou une nana que j'aurais pu m'taper, j't'abandonne à la première vieille que j'trouve... Et elle est où ta bagnole au juste ? »

Non pas qu'il veuille le renvoyer chez lui en bagnole, ce serait comme commettre un meurtre, mais il était curieux de savoir où était arrivé ce petit moteur qu'il avait réparé y'avait trois mois de ça, à ses frais en plus. Le boxeur n'arrivait pas à comprendre comme on pouvait aussi .. petit et frêle et être aussi boulet. Il aurait pu être un petit boulet, comme sa taille quoi, tout faire en petit ! Mais fallait croire qu'il avait un complexe et se sentait obligé de tout faire en gros ! Gros cassage de moteur ! Grosse biture ! Gros boulet ! Et il s'attendait à pire. Donc autant le charger et y aller, vers l'infini et l'au delà. Pourvu que ce soit pas vers l'au delà... Et en plus il allait se niquer l'avant bras dans tout ça. S'il ressaignait, il lui mettrait une autre claque voilà. Demain Ryu serait déformé de la tête. Non parce que mettre des claques ailleurs, ça fait pervers et Rao ne l'est pas. Oh. Le duo s'éloigne, traverse un passage piéton vide, et préfère rallonger de dix minutes la marche, quitte à en chier, mais il a assez d'emmerdes comme ça, sans pour autant croiser des voisins qui penseraient qu'il est gay. En plus, avec ce qu'il a sur le dos, ce serait même plus gay, c'est limite alcoolophile. Même pas sûr qu'il se rende compte le Ryu s'il se fait secouer l'arrière... Ce serait une histoire de fleurs, de hippie, d'ours croisé dans une caverne et de pédoncule, d'étamines et lala. Ouais documentaire animalier quoi. Rao se disait qu'il était franchement tard pour qu'il soit si magnanime, et surtout que son verre de whisky habituel pour l'aider à dormir, avait été salvateur pour Ryu, sans quoi il n'aurait même pas bouger son cul et l'aurait laissé crever dans les rosiers. Allez, plus que dix minutes un truc du genre. Pourvu qu'il lui vomisse par sur l'épaule....

Anonymous
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Ce message a été posté Mar 29 Sep - 15:34
Ce mec, c’est pas Roy, mais il a l’air cool quand même. Fin, j’sais pas, c’est un peu une montagne et j’fais trois pommes et six pépins périmés à côté d’lui, mais j’suis sûr que Rao est sympa. Bah oui quoi, r’gardez, il est v’nu me chercher alors que j’suis pété mort dans c’trou perdu. Si c’pas d’l’amour ! J’suis sûr qu’en vrai il me trouve trop cool aussi. Et qu’il était triste que j’sois abandonné. Un héros ! J’vous jure, un vrai Superrao qui vole à la rescousse des crevettes d’eau douce comme moi ! Oh oui. DamoiRyû en détresse, pour vous servir. Ohlala, il va croire que j’ai bu exprès pour qu’il vienne me chercher. Comme si j’avais b’soin de boire pour ça. J’vous jure, j’appelle, on accourt ! Puis il aurait du se méfier, peut-être que j’suis un Ryû-garou. Sauf que c’pas la pleine lune qui m’transforme, mais la vodka. Ouais, ça m’semble bien comme principe. J’devrais me lancer dans l’écriture de romans pareils. Enfin, Rao a pas l’air d’accord avec moi, ou au moins pas quand j’lui dis que j’ai pas bu beaucoup ; pourtant, mon bras le prouve ! Il y a une nette amélioration. + 8, c’est une amélioration, non ? Ok, peut-être pas. J’aurais pas du ‘avoir de barre dessinée sur le bras du tout. Méééh.

« Les bouverres ! C’tait du verre. Elle est bonne hein ? » Inutile de le dire, mais j’fais abstraction de ce qu’il me dit, ou presque, alors que je lui donne un léger coup de coude que j’agrémente d’un clin d’œil, fier de ma blague. «Heeee. J’passe sur les nanas, pas l’inverse ! Boom, headshot, overkiiiill, comme dans Final Fantasy ! »

C’que tu dis n’a aucun sens, Jack. Mais est-ce qu’on s’en fout ? Oui maggle ! J’me f’rai pas violer par une nana ; ça peut pas être un viol si j’suis consentant ! Pour être con, ça c’est clair, reste à vérifier sentant. Et j’vais éviter de me renifler l’aisselle en présence de Rao, il risque de me prendre pour un idiot. J’préfère conserver l’peu d’estime qu’il doit avoir pour moi, le grand méchant Rao.

« J’crois qu’ils roulent de l’herbe plutôt que rouler dedans. » Oh oui, mais ça j’fais pas. Je réfléchis un peu et m’amuse des bêtises qui me traversent l’esprit. « Puis quitte à être hippie, j’préfère pas rouler tout seul ! Imagine Pocahontas sans John Smith, ça s’rait la tristitude ! La désespération ! ‘ttend, ‘ttend, j’vais retrouver. »

La tristesse. Clair que niveau tristesse, j’bats des records à l’instant où j’vous parle. Pourquoi est-ce que j’me suis torché, encore ? J’aurais du boire une bière et arrêter, deux à la limite. J’sais même pas pourquoi j’suis sorti alors que j’suis encore plâtré. Marre de moi et d’mes idées à la con putain. Nul. Heureusement que Rao est là pour me rappeler à l’ordre et m’expliquer que j’l’ai appelé. À ces mots, je fronce les sourcils, peu convaincu par ce qu’il me raconte. J’étais en double appel ? Il m’a espionné ? Omg, Rao Bond est dans la place, il a écouté mon appel à Roy. Sûr ! Certain ! Dat man is a spy, dat man needs a psy. Enfin non, ça c’est moi. Je hoche la tête vivement quand il m’explique les conditions du transport. Oui oui. Tout ce qu’il veut.

« T’as qu’à imaginer que t’es un dragon. C’est toujours mieux d’être un dragon. » Un dragon bourré, rien de pire, ohlala. «Fufufufu. »

Et le dragon que je suis a grandement besoin d’aide, là tout de suite. Je souris alors que je me hisse sur le dos de Rao La Monture Ryûyale, et je m’agrippe désespérément à lui en glissant mes bras autour de son cou. Je hausse les épaules quand il parle, puis je réfléchis à sa question. Ma bagnole ? Fufu. Je ricane bêtement à cette pensée, puis je me sens déprimer en me rappelant ce tragique événement.

« La dernière fois que j’l’ai vue, elle était dans un arbre ! » Même qu’elle y était allée vite, cette connasse ! Ah, quel souvenir. Putain. Aussi vite qu’on grimpe aux rideaux. Cette pensée me fait glousser alors que je vérifie que je ne risque pas de tomber, puis je ferme les yeux au cas où j’aurais le vertige.

J’espère qu’on va vite rentrer parce que j’crois que l’bateau est prêt à dériver là. Oh oui j’sens bien que j’ai l’mal de mer et que j’vais finir par souiller le pont principal. La tristation ! Au pire j’demanderai au mousse de le nettoyer, parc’qu’il y a toujours des gens pour nettoyer. Oui oui ! Et la frégate continue fièrement sa route tandis que je m’agrippe à elle comme une moule s’accroche à son rocher.

« C’t’encore loin ?! » Et voilà que j’deviens pénible, en plus. Comment ? Je l’étais déjà ? Fufu. « HISSEZ HAUUUUUUUUT SANTIANO ! »

Allez, mon accent français est horrible et je connais rien de plus, mais j’aime bien chanter. Magnifaïke. J’suis sûr qu’il a tout compris. Après un moment, j’me calme quand même et je pose ma tête dans son dos. Silence ultime. Faut que j’arrête d’faire le con ou il va m’abandonner là. La tristolitude. Oui, mélange de tristesse et de solitude, si vous n’aviez pas compris. Puis y a la tristiolence aussi, j’vous explique pas. Allez, allez, j’vais être sage maintenant, même si j’suis content qu’on soit venu me chercher alors que j’étais paumé.

Anonymous
Invité
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Ce message a été posté Mer 30 Sep - 13:01
Boom, headshot, overkill.... ? Rao avait haussé un sourcil devant son grand sens de la séduction. Sûr qu'il tirerait personne avec un son sex appeal zero de la soirée. C'est le cerveau de ce nain qui était overkillé... Et si on parlait de cul, Rao avait plus envie de lui dire que c'était un Bullshot et pas headshot. Non parce que s'il headshot ses coups du soir, normal qu'il ait pas grand succès. En réalité, Rao s'en contrefoutait de ce que Ryu foutait de sa queue, c'était pas ses affaires, et puis avec ce qu'il avait bu, c'était plus un plat de nouilles sous la ceinture qu'un piquet de militaire qu'il devait avoir.

Il n'avait pas envie de rester ici, alors autant pas traîner, et il va lui foutre dans les oreilles sa pelouse s'il continue de lui sortir sa philosophie sur les hippies, surtout à causer de drogue à voix haut dans la rue. Si les flics passaient la fenêtre ouverte, et qu'il voyait en plus son état, il serait bon pour le dépistage et la cellule de dégrisement. L'ours n'avait pas envie de passer sa nuit au poste, surtout pas pour un mec dépressif qui savait pas quoi faire de sa vie à par se troncher tout seul et faire cours à des petits bourges sans assumer.
« J'm'en branle de Pocahontas. Tais-toi, tu dis que des conneries en plus... »

Si les flics s'arrêtent, il le laisse en plan ici en fait. C'est quoi cette manie qu'ont les mecs bourrés de toujours trop parler ? Il pouvait pas faire chier en silence ?Rao quand il buvait, il était dans son coin et il emmerdait personne. Il va retrouver. Retrouver quoi ? Son intelligence ? C'était mal barré avec des mots pareils. Tristitude. Comme tu dis Ryu, very tristitude pour Rao qui pleure en son fort intérieur. Too much saturasement. Un truc entre saturation et blasement, il savait pas trop son état devant un cas pareil, et son labeur n'était pas terminé, loin de là.  Son verre de whisky était moins chiant comme compagnie. Au moins, il bronchait pas.

Le prendre sur son dos se révèle être une franche prouesse. Ça aurait été un autre, il aurait traîné le type par le blouson sans scrupule. Il en aurait eu rien à faire qu'il se traîne le cul sur le bitume. Mais alors porter un mec... les femmes sont plus légères. Quoi qu'en fait non. Ryu était petit et pas épais. Une facilité pour Rao, si y'avait pas eu ce putain de plâtre qui lui tapait sur la cuisse. Un vrai gosse, c'était pas possible. Vas-y mais arrête de balancer les jambes. Et pourquoi tu parles encore. Pourquoi tu parles... Rao veut devenir sourd. Les dieux n'ont aucune pitié pour le pauvre homme qu'il est. ... C'est la fin de soirée, il a pas envie d'entendre parler... Et le nain qui déblatère plus qu'une fille de treize ans qui a vu son idole et qui se sent plus.

QUOI ? Comment ça sa bagnole était dans un arbre ??!!  Rao continue de marcher mais se fige intérieurement. C'est une blague c'est ça, encore une connerie ?? Il l'a réparé y'a trois mois, et avec sa tune en plus ! Bon ok, c'était en échange de la réparation de son ordi , mais est-ce qu'il avait jeté son ordi dans le fleuve lui ? Non, alors pourquoi cette voiture avait fini dans un arbre !?
«  Attends, t'as sauté dans un ravin ou quoi, pour finir dans un arbre ? Tu t'fous d'ma gueule ? J'avais passé toute une journée à la réparer! »

Comment dire que la patience de Rao avait ses limites et Ryu était bien là... très bien même, pile dans le créneau « You need a big... slap ! » What else ? Il allait te le bazarder sur le trottoir lui et son plâtre de quatre kilos, et retourner chez lui les mains dans les poches, la clope au bec, de mauvais poil. Comme s'il avait la gueule d'un destrier, même si l'image du dragon n'était pas dégradante en soi. Mais la voiture putain ! La voiture ! Pourquoi !

Il n'aurait jamais pensé que ce collègue soit un telle calamité. « T'as encore d'aut... » Il se fait couper la parole par la question qui tue. Rao ferme les yeux en soupirant, les sourcils haussés. Ok, on respire c'est rien. Lui qui pensait que y'avait que sa fille de sept ans pour poser un question pareille.
« Hissez haut, la gueule dans le caniveau si tu continues de bouger autant. Je te jure si tu vomis, j'te frappe, je déconne pas ! »

Ryu en fait, c'était l'âne de Shrek. C'est quand qu'on arrive ? On est bientôt arrivé ? Ça y est , on est arrivé ? Il manquerait plus qu'il fasse les trucs avec la langue là et Rao le fracassait dans un mur. Pourquoi tant de haine ! Mais c'est lui aussi là ! Il lui tapait sur le système avec ses manières de princesses soule à moitié Jack sparrow, à moitié bob marley. Il venait le chercher c'était pas déjà assez généreux ? Ah oui, c'est vrai, il était soul donc il devait lui pardonner. Non. Rao soupira profondément. La tristiolence, c'était Rao qui commençait à la sentir en fait. Un mélange de tristesse profonde, comme une envie de léger suicide, marié à la violence. Il poussa enfin un portail du pied et le posa sur le perron. En fait non il le pose pas, il le lâche. Il s'est redressé, a ôté ses bras et pouf. Il sort les clefs de sa poches et ouvre la porte.

«Pose ta pompe, le parquet est ciré » Bah oui, il en a qu'une. Il aurait jamais pensé dire ça un jour. Si seulement il n'avait eu qu'un cerveau aussi, mais fallait croire que dans la tête de ce mec, il devait y en avoir plein de petits qui ne savaient plus qui étaient le chef. Il l'attrapa pas un bras, le souleva, pour l'aider à entrer, puis ferme derrière lui, le laissant s'affaler sur la marche de l'estrade de bois. Une maison traditionnelle, le perron était plus bas que le reste. « Attention à la marche » lacha-t-il avec un certain sarcasme. Oh c'était petit ça Rao... le pauvre. Le pauvre ? Et son dos aussi le pauvre ? Et ses épaules ? Et ses oreilles. Fuck off, il avait besoin d'une clope et d'une bière. Il aurait bien pris la pipe avec, mais y'avait pas de nana qui traînait dans les coins donc c'était mort. Ah... pauvre de lui. La nuit allait être longue. La baraque était immense.
Pièces importantes ► Img 1 img 2 img 3

Ryu risquait pas de s'y perdre pour autant puisque tout était sur un étage, enfin presque, mais de toute façon, dans son état, il ne monterait pas les marches. Du moins il espérait. « La prochaine fois, achète toi une mobylette.»

L'image du prof avec ses ordi sur le dos, sur une mobylette trop petite était quand même bien comique, mais ça ne faisait pas rire le boxeur qui s'était cassé le cul quand même. Il vire son blouson, replace un peu son bandage et va au frigo.  « Ton plâtre, il vient d'où ? De l'accident ? Tu veux une bière ? » Bah quoi. Il était déjà soul, donc un peu plus ou un peu moins. Non en fait , Rao allait lui faire souvenir de cette nuit et le faire bien flipper, ça lui servirait de leçon, mais ça Ryu était loin de s'en douter. On ne dérange pas le boxeur impunément.

Anonymous
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Ce message a été posté Lun 5 Oct - 15:31
Oui bon, peut-être que je raconte de la merde depuis quelques minutes, peut-être que je devrais tout simplement rentrer chez moi et me coucher pour oublier toutes les conneries que je risque de balancer à Rao, comme je suis un véritable imbécile, mais je ne suis franchement pas en état de penser à ça, là, tout de suite. Je crois que la seule chose qui me traverse l’esprit, c’est l’idée rassurante de pouvoir, avec un peu de chance, pouvoir trouver un endroit où poser mon derrière et me reposer un peu. Ça serait vraiment cool oui. Malheureusement, ça n’a pas l’air d’être possible sur l’instant. Soit. J’y survivrai. Parce que j’suis un héros et que les héros survivent toujours.

Donc, en clair, j’ai rien à foutre de c’qui se passe là. J’me dis juste que j’ai hâte de rentrer et j’explique à Rao pourquoi sa théorie n’tient pas la route. Oh non, elle tient pas la route, j’vous jure ! J’vous le promets, même s’il s’en fout d’Pocahontas. Alleeeeeez quoiiiiiiii. Admettez-le un peu !

« Non non non. J’te jure que non. »

Bon, d’accord, peut-être un peu, peut-être beaucoup même, mais il faut avouer que c’est pas de ma faute si je raconte des conneries à l’heure actuelle et que j’ignore totalement ce que j’peux foutre. J’veux juste retrouver ma maison, mon chat, arrêter d’avoir des problèmes, et pourquoi est-ce que j’ai encore bu ? J’m’étais promis d’arrêter une bonne fois pour toute, de devenir sérieux, raisonnable, comme n’importe quel con d’mon âge. Putain ! J’crois que j’commence à glisser vers le côté obscur de ma pensée : une mauvaise idée parmi tant d’autres, alors on va éviter et… et… Et se reconcentrer ! Enfin, si ce mot existe encore dans mon vocabulaire déjà largement détruit par la boisson. Fufu. Marre.

J’ai toujours été particulièrement doué pour m’attirer des emmerdes pour jouer au con alors que je devrais tout simplement être sérieux, poli, montrer à quel point j’ai été bien éduqué par des parents aimants, tout ce que vous voulez ! Malheureusement, j’fais partie de l’autre côté de la société, celui de ceux qui à chaque fois s’attirent des emmerdes trois fois comme eux, tout simplement parce qu’ils sont incapables de l’éviter et qu’ils finissent très, mais alors très mal là. Sauf que j’essaie de pas mal finir, j’essaie de me donner raison, quand je dis que j’suis capable d’y arriver seul ; visiblement, cette conviction est surtout présente dans mon esprit, car dans la réalité je suis toujours fourré dans le même merdier.

Une fois sur le dos de mon fier Rao, je lui parle de ma voiture –comme ça l’intéresse plus que moi, visiblement – et j’espère qu’il comprendra ce que je lui raconte parce que franchement, ça tient du surréalisme ! Katsura Ryû, grand écrivain, putain de folie. J’en ai marre. Et c’que j’dis n’a aucun sens mais on s’en branle ! Oui, c’est ça qu’il a dit : on s’en putain de branle ! Buh. J’en peux plus de tout ça. Mais j’pleurerai pas ; j’suis un bonhomme, moi. Un héros. Un vrai.

« Nooon, j’ai foncé dans un arbre ! » Sur le coup, ça me semble tout à fait logique, oui oui. « Je l’avais pas vu, il est arrivé d’un coup ! »

Évidemment, l’arbre a poussé tout seul, sur mon chemin, et d’un coup la voiture a foncé dedans, Pouf ! C’est la vie ! C’est comme ça et pas autrement ! Inévitable. Ahahahahah, je crois que toute cette histoire n’est plus claire dans mon esprit, de suite. J’ai trop bu pour ça. Dans tous les cas, je reste accroché à Rao comme un koala s’accroche à sa mère, convaincu qu’il est le meilleur moyen dont je dispose pour ne pas m’écraser sur le sol comme une loutre malade, alors il ne faut pas l’énerver.

« J’ai pas voulu ! Promis ! »

Dans un sens, ce n’est pas totalement faux. Si j’avais voulu péter ma voiture, je n’aurais certainement pas précipité ce foutu véhicule dans un arbre. Si j’avais voulu casser cette putain de bagnole, j’adorerais éviter de mettre ma vie en jeu pour cette saleté, putain. Oui, parce que j’sais quand même que c’est plus important que le reste, vous savez ?

Après un bon moment, je finis par me calmer et je reste là, silencieux, le front pensé contre la nuque du grand, du tout puissant Rao. Oui parce qu’à cet instant j’ai clairement l’impression qu’il est fort et puissant à mon côté, et c’est peut-être pas si loin de la réalité. J’dois vraiment avoir l’air d’une pauvre nouille, putain. Si seulement j’pouvais le réaliser… Un soupir m’échappe alors qu’il réagit à ma chanson si mélodieuse.

« C’est bon, je bouge plus…» En plus ça me dirait bien de vomir là… « J’vomirai pas. »

Alors que je reste accroché à lui sans relâcher ma prise, mes paroles doivent être plus proches du marmonnement inintelligible que des phrases articulées. Je suis plus qu’heureux de réaliser que l’on est arrivés et je souris un peu en remettant pied à terre. Enfin ! ENFIN. Sur le coup, j’ai presque envie de pleurer, mais j’ignore si c’est la douleur ou si c’est parce que je suis soulagé.

Ce mec il habite dans un endroit chelou. C’est vieux. Enfin, j’dis pas que c’est vieux genre y a des poussières et tout mais… On dirait qu’il vit dans un vieux film, là, quand un gars va rendre visite à un vieuuuuux prof et qu’il est encore là à donner des coups de bâton quand les étudiants écoutent pas. J’me demande si c’est ce type de prof… Je me retrouve sur la marche un peu plus rapidement que prévu et je lève les yeux vers lui d’un air abattu. Il m’abandonne ? IL ME LAISSE LÀ ?

« Mé. J’peux pas conduire une mobylette comme ça. » Bougonné-je, mécontent. À croire que j’ai cinq ans et demi. Je tente de me mettre à quatre pattes – la meilleure idée du monde, évidemment – lorsqu’il me pose une question.

« Ouiiiii ~ » Oui quoi, Ryû ? « Et c’est l’accident, cassé. »

Je traîne ma carcasse jusqu’à l’autre professeur et m’assied bravement sur le sol avant de tendre les bras vers lui.

« Aide-moiiiii ! »

Anonymous
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Ce message a été posté Mar 13 Oct - 0:13
Heureusement qu'il n'a pas vomi ! Il lui en collait une sinon. Non pas qu'il était en colère, bon ok, un peu grincheux, vu les dernières nouvelles énoncées, mais pas au point de lui fracasser la tronche gratuitement, surtout que là , il était handicapé. A bien y réfléchir, après être arrivé à destiné, avoir balancé ses pompes dans l'entrée et lâché Ryu par terre, sans aucune forme de tact, il se disait que le handicap devait plutôt être cérébral ? Et puis, vu l'alcool qu'il s'était enfilé, c'était même pas étonnant qu'il crame sa pile et finisse à moitié débile. Le boxeur avait répondu en sortant les bières, sa main refermant sans douceur ce dernier.

« Avec un peu de chance, ton plâtre fera béquille au feu rouge. Tu veux que j'te dise quoi … quand t'as une bagnole sécurisante, tu la bousilles. Peut-être si t'es sûr de te faire mal en tombant tu feras plus gaffe... »

Cassé. Ah ça pour être cassé... Il revint vers lui et l'observa. Oh non... il était sérieux là? Rao haussa un sourcil, visage fermé et le fixe. Les deux bières dans les mains il restait interdit. Il l'a vu faire le chat tétraplégique sur le plancher là , il a cru quoi ? Et maintenant il tend les bras comme un gosse de trois ans que sa maman aurait laissé par terre par inadvertance et qui veut un câlin. Rao hésitait encore. Il allait rentré dans son jeu ou pas, histoire de bien le faire flipper ?
« T'es vraiment un cas désespéré. Je sais pas si t'as une femme, mais je crois que je vais devoir m'en occuper à ta place, vu ce qu'elle doit endurer. C'est pas chiant pour baiser ta jambe raide ? » Lâcha-t-il sans aucun expression sur le visage, juste un peu haussement de voix sarcastique. Il lui donne la bière dans une main et le dépasse, sans un mot, et encore moins le ramasser.

Il allume son ordi machinalement pour voir s'il a pas un film a maté et regarde son portable pour vérifier que son vieux ne lui avait envoyé aucun message. Ça devait bien se passer avec Lohiya. Quand il ne l'avait pas, fallait qu'un autre gosse lui tombe dans les mains. Le chauffage était mis, pour éviter que la vieille maison ne refroidisse trop et que demain, la petite n'attrape la crève. Il jeta deux trois coussins sur l'énorme canapé et le déplia face à la télé. Ryu allait dormir là t'façon, autant qu'il finisse pas exploser sur le plancher, il lui reprocherait le lendemain, avec sa gueule de bois à coup sûr. « Arrête de te traiter... qu'est-ce que t'as foutu de tes béquilles.... ? » Il pose sa bière et s'avance de nouveau en tee shirt, pour l'attraper par son bras libre. Il pose un genou au sol et le souleve, son bras autour de sa taille... Et... il reste bloqué à mi hauteur. Non mais il peut pas faire ça, Ryu est trop petit, il va lui arracher les pieds du sol et le bras avec. Bon. Rien à foutre de s'il va se vexer ou non. Il le soulève en mode princesse et l'embarque vers le canapé lit pour le poser dessus.

« C'est quoi ta couleur préférée ? » Une question débile, mais s'il était encore beurrée, ce qui était à parier, il répondrait. Rao connecta le grand écran plat à son ordi en face et sourit en coin. Il continuait de boire en plus. « ça t'arrive de mater du porno ? » Aucun tabou Rao, pourquoi en faudrait-il de toute façon?
Ah mais Rao.... tu vas pas oser quand même ? Oser quoi ? Où ça ? Et si Ryu répondait oui, Rao lui en mettrait un bien costaud, histoire qu'il se lâche en tout manque de pudeur dans un grand délire bien pervers... Une morale Rao? Non. Pas dans ce cas présent. Il avait sa petite idée sur la chose. Est-ce qu'il allait mater avec lui? Il le connaissait par contre celui là. Il se contenterait de se poser sur le canapé à coté avec un magazine des plus sérieux sur la boxe, la bière dans l'autre main, à converser avec cette petite énergumène.

Anonymous
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Ce message a été posté Ven 16 Oct - 14:17
Qu’est-ce qu’il me raconte avec sa béquille et sa bagnole, hein ? Ça doit être en rapport avec la mobylette, quelque chose comme ça. Ou alors il est simplement bizarre et j’comprends absolument rien de c’qu’il dit. C’est possible aussi, vous savez ! Puis il est méchant, vil, cruel, odieuse créature du diable, à vouloir que j’me fasse mal. Non, vraiment, j’mérite pas qu’on s’en prenne à moi comme ça, si ? Allez, p’t’être un peu. J’ai été con d’boire comme ça, j’mérite mes ennuis là, mais … Pliz un peu d’compassion. Con. Passion. C’est quand même pas difficile à piger, si ? Allez. J’vais continuer à espérer.

« Nan mais c’pas gentil ça tu sais ! » Il sait sûrement, mais je crois les bras quand même. Trop crédible ma parole. « J’y peux rien si la voiture est plus solide que moi. »

Foncer dans un arbre cinq minutes avec toi et éviter les gens tant qu’il y en a. Le métal gagnant, tout ça. Non ? Putain, vous avez aucune références hein, vous me décevez. Je fronce les sourcils pendant quelques secondes, puis essaie quand même d’obtenir un peu de gentillesse de la part de monsieur le Rao sauvage qui n’a visiblement pas envie d’aider un pauvre homme en détresse. Quoi ? C’est pas comme s’il était écrit « PAUMÉ ALCOOLO QUI VA TE VIOLER » sur ma gueule, si ? Il pourrait faire un effort ce bougre ! En plus regardez, j’suis adorable. J’ai l’air sage et tout, pliz quoi. Allez. En plus son sol, bah y m’fait mal au cul.

« Heeey, j’suis pas un cas désespéré ! J’suis marié à ma copine par alliance. » Ma copine par alliance… Oui non, on va pas se rattraper hein. « Pis même qu’elle est adorable ! » Et après cette exclamation tout à fait logique, je recroise les bras et je reprends la parole, parce que j’peux pas laisser passer ça, hein. « T’es pas très Raomantique hein. »

Ah, cette étincelle de fierté que l’on peut voir dans mon regard. Ah, cet humour que le monde m’enviera un jour. Vraiment, j’crois qu’il est temps que j’arrête l’alcool parc’que plus ça va plus j’pense que j’vais m’faire lyncher pour avoir osé ouvrir ma gueule un jour. Mais bon, elle était drôle, non ? Un peu. Juste un peu ? Et avec tout ça j’ai pas répondu à sa question mais j’crois que j’m’enfous d’baiser là sur le moment, non ? J’coupe court à ma réflexion pour souhaiter la bièrevenue à la bouteille qui m’a atterri dans les mains, soudainement moins embêté par le fait d’être par terre.

« Merci ! »

Oui merci de m’aider si fortement à ne plus boire. Omg quoi. Il est plus gentil que Roy, lui, au moins ! Quand Rao Balboa me pose une nouvelle question, je fronce les sourcils à nouveau. Mais de quoi y m’cause lui ?

« Mais j’avais pas d’béquilles. » Ou alors si ? « Fin j’sais pas j’crois que j’les ai perdues quelque part. Genre, pas loin de mon honneur. Mais lui non plus j’sais pas où il est. Ohlala. »

Clair, y a plus d’honneur, plus d’respect. Putain si seulement pouvait y avoir des trucs cools quoi ! Au moins, monsieur la montagne finit par accepter d’venir m’aider (et si vous voulez mon avis, c’pas trop tôt) et j’me laisse faire en m’accrochant à lui un peu, genre pour pas tomber parc’que j’suis pas un cadavre flasque vous savez. J’veux vivre. Exactement, comme Faudel.

« Gris ! » C’pas une couleur y paraît, mais je m’en fous quoi. « Bah wi. » Non, pas b’soin de le regarder avec cet air dubitatif, comme si c’était absolument évident, mais j’le fais quand même parce que voilà. « Fin quand j’ai l’temps, mais la pratique c’mieux. »

Oh allez, j’vais pas lui faire un dessin quoi. Puis faut pas exagérer hein, j’sais pas ce qu’il pense lui mais voilà hein ! Ça fait longtemps en plus. Perdu dans mes réflexions, j’porte la bouteille à mes lèvres pour en prendre une gorgée. Et c’est alors que me vient l’illumination.

« NOOOOOOOOOON. » Non quoi ? « T’étais acteur porno avant d’être prof ? »

Le choc de ma vie quoi. J’aurais du me reconvertir là-dedans au lieu de d’venir prof d’informatique, genre vraiment. Naan, j’préfère que mes exploits restent privés. Enfin, exploits. Voilà quoi. J’fais ce que j’veux au pire.

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Ce message a été posté Mer 21 Oct - 12:25
Pas gentil ? Parce qu'il devait l'être là tout de suite ? N'importe qui d'autre lui aurait décollé une grosse baffe ou pire l'aurait juste laissé pourrir dans son parce et lui il geignait encore comme un enfant ? C'est quoi ce merdier et vu sa réaction, ça ne devait pas être sa première murge. En réalité, il avait de la chance que Rao ait lui aussi bu son verre de whisky pour se détendre et trouver le sommeil, parce que sinon, il l'aurait laissé jouer au Hippie, et ne serait certainement passé par la case cheval. Alors quitte à ce que ça lui serve de leçon, il allait jouer le jeu jusqu'au bout. Jusqu'au lendemain. La chute serait raide, et il allait bien se marrer. Sadique ? Il préférait le terme de moraliste radical. Il ne prenait pas de plaisir particulier à faire chier les autres si le but n'était pas purement utile. Raomantique ? Ce terme lui fit haussé un sourcil.

Il eut envie de lui repondre : si tu savais à quel point ton terme définit toute ma personne, mais c'était tellement plus drôle de passer pour un pervers primitif au fond. Personne ne cherchait à creuser, et c'était très bien ainsi. Il avait aussi envie de lui tenir tête en lui disant que si il était un cas irrécupérable et que sa bonne femme pouvait se toucher ou se taper un autre mec en l'attendant qu'il ne percuterait même pas qu'elle est infidèle, tellement il est bourré. Et puis quel genre de nana pouvait-il bien se taper en plus ? Une géante dominatrice qui l'avait fait déprimer au point de se beurrer ? Avec le charisme moins dix mille qu'il avait, aucune femme ne devait être excité par cette créature si ? La société était décidément très étrange... remarque, elles sont toutes en mal de domination avec leur élan de féminisme, ça doit leur plaire un mec soumis. Comment voulez-vous qu'il prenne la chose après l'avoir vu tendre les bras comme un bébé....

Il croit qu'il a perdu ses béquilles ? Ah mais c'est même sûr. Il ne serait pas arrivé sans jusque là où il était t'façon. Et vu la couleur dégueulasse de son dessous de plâtre, il avait marché comme un gland avec. Demain quand l'alcool passerait, il allait douillé d'avoir fait une telle débilité. « viens pas chialer si ta jambe se ressoude de travers avec tes conneries. Tu finiras paralysé et éclopé à vie. Au moins t'auras une bonne raison de te beurrer la gueule... » Soupira-t-il en branchant l'ordi à la télé. Est-ce qu'il a bien dit que quand il avait le temps, il préférait baiser à se mater un porno ? Rao lui jeta juste un coup d'oeil, comme si c'était une discussion normale, mais il pensa au fond de lui... -putain, ça peut baiser ces mecs là... ?- C'était méchant et gratuit mais l'image que lui filait Ryu n'était pas des plus viriles et matures.

Il allume le film, un truc au pif, t'façon, en général, elles sont toujours bien bruyantes, mais pas celui là. Pas la peine de se faire remarquer par les voisins. Il se lève, laisse juste la lumière d'appoint près du canapé d'allumer parce qu'il commence à avoir mal au crâne avec ces conneries et choppe un magazine de boxe, pour suivre l'actualité et parce qu'il aime tout simplement ça, étonnant hein... Il s'affale à moitié contre l'accoudoir à l'opposé de Ryu. Supposant qu'il va probablement venir le faire chier dans sa chambre s'il y va pour avoir la paix,il se dit qu'il vaut mieux rester ici et le supporter. Il ouvre le magazine et commence à lire, le visage sérieux, la bière dans l'autre main. Absorbé, il comptait finir sa page quand Ryu a une illumination. Il bloque sur la phrase et tourne la tête lentement, un peu étonné. Ah. Carrément ? Inexpressif, il se dit que ce mec en tient une couche. Il pose la bière sur le coté, change son magazine de main.

« Absolument. » Il bouge doucement ses longs doigts, paume vers le ciel en signe suggestifs. « Pourquoi tu crois que j'ai les mains musclées... » Il le regarde en plissant les yeux toujours sérieux et insistants, puis les descend de ses yeux à sa bouche et son menton. Sa main suit le mouvement de ses yeux. Elle se referme sur son menton, et lui tourne la tête vers le film, alors que lui-même regarde de nouveau son magazine. « Rêve pas, t'es pas assez bien monté pour faire tourner la tête à qui que ce soit. » dit-il d'un ton totalement détaché en lui lâchant le visage. Il tourne une page et se concentre de nouveau sur un nouvel article. Il cherche dans sa tête les questions qui pourraient le paniquer ou devenir à moitié bizarre. Après tout, il ignorait ses penchants ou sa limite à la pudeur. Enfin... pour se traîner par terre, il ne devait pas en avoir des masses... Il se mord la lèvre, gercée, pensif, et se gratte son début de barbe. « Pourquoi cette question  d'ailleurs ? T'es intéressé ? » Le film continuait à défiler, mais Rao y était insensible. Il les avait gardé pour le principe, il ne savait même plus lequel, mais avec le temps, il en avait un peu ras le cul de se branler, du coup il était devenu abstinent et foutrement frustré.

Anonymous
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Ce message a été posté Mer 28 Oct - 13:21
Pourquoi j’me fous toujours dans des situations impossibles, hein ? J’sais pas, j’pourrais juste être tranquille, faire le con dans mon coin, sans jamais interférer avec la vie des autres, sans finir par m’incruster chez eux en mode touriste paumé qui s’est bourré dans gueule dans un bar et qui a oublié jusqu’à son nom. Relativisons : je m’appelle Katsura Ryû, donc je sais encore qui je suis, c’est déjà un grand pas en avant ! Miracle. Ça m’empêche pas d’être totalement jeté et de plus savoir où j’habite, ni même pourquoi j’suis sorti. Non, franchement, j’avais rien d’mieux à foutre, là ? J’me déçois, mais à un point ! Et le pire dans cette histoire c’est que j’continue à faire des blagues nulles et à raconter ma life alors que Rao doit en avoir autant à faire que de sa première capote ! Nan, vraiment. S’il vous plaît quoi. Un Ryû à la mer, pliz, qu’on vienne me sauver ! Enfin, différemment de ce que Rao fait, quoi, parce que c’est un peu méchant quand même. Ce rustre fourbe qui donne des coups aux étudiants, j’en suis sûr. Fufu.

Enfin voilà, il est méchant. Il me parle mal et tout. J’aime pas quand on me parle mal, du coup j’adopte le comportement d’un gosse. Bah oui. Quoi ? Oui, j’ai trente-et-un ans et je le vis bien messieurs dames ! J’sais pas ce que vous avez tous à me demander mon âge hein, j’ai juste bu un peu, j’suis encore capable de m’débrouiller seul, là. La preuve ! Je tire un peu la langue quand j’entends Rao et je regarde ma jambe. Qu’est-ce qu’elle ma jambe ? Elle va parfaitement bien ma jambe, elle est juste un peu cassée, quoi ! Allez. Il va pas venir me dire qu’il pleurerait comme une chochotte si c’était son cas, hein ? J’ai pas mal là ! Je ferai moins le malin quand je serai sobre, mais là j’ai pas mal !

« Mé wi. » Il parle trop, ça m’énerve.

En plus, j’préfère regarder la télévision, ce qu’il vient de mettre, tout ça. Ça m’aguiche. J’comprends même pas pourquoi il regarde pas aussi, mais l’illumination me vient un peu plus tard, et il se trouve que j’ai raison ! Bordel, ça sent la merde cette histoire si vous voulez mon avis. Je l’observe pendant quelques secondes avec une certain fascination, comme si je ne croyais pas ce qu’il vient de me dire, puis je fronce les sourcils quand il ose me critiquer. Critiquer ma royale personne, ma virilité incroyable. Nan mais, oh ! D’où il se permet, hein ? Même s’il veut que je regarde le film, je me retourne vivement vers lui, soudainement choqué par ses propos.

« Ça t’en sais rien ! »

Bah oui, qu’est-ce qu’il en sait, hein ? J’connais mieux que lui le nombre de personnes que j’ai baisé ! Même qu’il sait pas, mais j’ai déjà touché un mec aussi. Enfin, c’est plutôt lui qui m’a touché. C’était chelou. Quelle vie. D’ailleurs il me regarde bizarrement l’autre pervers là.

« Bwah non. Mais toi t’as l’air ! »

Ou pas, hein, mais tout le monde doit être intéressé par un dieu dragon vivant, non ? J’sais même pas pourquoi j’dis des choses pareilles, en plus je risque de le regretter une fois réveillé. Nan mais sérieux, qui m’a foutu aussi peu de jugeote lorsqu’il faut prendre une bonne décision, hein ? En plus ce con a laissé le film quoi. Moi ça m’énerve parce que j’peux rien faire, du coup je finis juste par m’affaler sur lui en essayant de me cacher de ce qu’il se passe à l’écran.

« Baaah, arrête ça, j’veux plus le voir. »

Nan, c’est vrai quoi. C’est juste un coup à me faire du mal, là, frustration extrême. Un peu de savoir vivre les gars ! Ou pas ? Non, le problème c’est surtout que j’peux pas aller trouver quelqu’un dans mon état. Et que ma femme est pas là. Et que ma femme s’en fout en plus !

« Allez allez ! »

Que d’espoir dans un si petit corps ! J’agite la main vers la télévision dont je n’arrive pourtant pas à détacher le regard. Ça me saoule ces conneries là. Mais si seulement ça faisait que me saouler, putain.

Anonymous
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Ce message a été posté Mar 3 Nov - 15:23
C'est vrai il en savait rien. Mais avec ce comportement de petit garçon qu'il avait et sa taille quelque peu... réduite, il devait pas avoir une béquille de trente centimètres non plus, sinon, ça devait sacrément ballotté la dedans. Et puis faut pas être con, il l'aurait rangé où sans que ça se voit. Grosse quand c'est proportionné, que le mec est balaise et tout, ça passe easy dans le futal mais quand on est un nain, être monté comme shrek, c'était comme avoir un poteau téléphonique dans un slim. Décidément Ryu manquait de discernement quand il était soul, ce qui était à moitié surprenant vu tout le cinéma qui lui avait fait jusque là. Rao n'avait pas été aussi magnanime depuis très longtemps, c'était un fait avéré vu ce qu'il endurait. Et voilà que maintenant, l'autre se vexait... Ah mes Aïeux. Est-ce que ça meurt vite un prof si on l'étrangle ? Ça aurait été un autre et dans une autre situation, Rao l'aurait juste lorgné du regard en le traitant de fiotte geignante , mais là, la situation était assez amusante. Pour Rao du moins. C'est comme mettre un chihuahua dans la même pièce qu'un cerbère et de regarder ce qui se passe. Forcément qu'à un moment, le roquet surexcité peut pas s'empêcher de sauter sur le molosse. Pour jouer, ou tester ou encore par simples réactions débiles, mais en général, il le fait. Et c'est ce qui arrive. Et voilà.

Rao avait fait la bêtise de lui mettre un film de cul pour l'occupé. Quoi ça fait pas ça un mec bourré tout seul qui se plaint sur son existence ? Au moins se branler, ça lui fait penser à autre chose non ? Oui mais le hic, c'est que visiblement, Ryu, c'est le mec chiant qui veut pas se branler en silence, et fait encore son chouineur alors Rao s'en prend plein les oreilles. Maintenant il est acteur porno. On lui avait jamais faite celle-là. Il prend ça pour un compliment sur ses capacités sexuelles au moins. Loin de se formaliser, il rentre dans son jeu. Il jure qu'il va regretter d'avoir bu et de l'avoir déranger en pleine nuit pour le faire chier sur des débilités. Il a l'air interessé lui ? C'est ça qu'il insinue ? Rao regarde Ryu de haut en bas avec sa guibolle de biais dans le plâtre. Que diable pourrait-il foutre au pieu d'un éclopé bavard, qui râle constamment et qui tient pas en place. A coup sûr que s'il avait été bi et qu'il aurait tenté de se le taper, il lui aurait fait une entorse à la queue ce crétin. Décidément non, ce n'était pas son délire, mais... pour le fun et le faire flipper, il allait se prendre au jeu. Il lui passe sa propre bouteille de bière. « Peut-être bien, mais t'as pas encore assez bu pour me faire band... » Il se fige, le magazine dans une main, l'autre prise par la boisson et hausse les sourcils. Hein ? De quoi ? Il lui fait quoi là ? Non mais il est sérieux. Ce mec était un condensé de «l'encyclo anti-sexe pour les nuls ». Manquait plus qu'il porte un slip et ait peur des araignées et c'était bon. Il a du perdre sa virilité avec ses béquilles quelques part. Rao baisse les yeux sur Ryu, qui l'a étreint soudainement et lui grimpe presque dessus. Déjà qu'ils sont affalés sur le canapé déplié, mais là, ça porte carrément à confusion.

Il fait des efforts. Oh que oui. Si ça ne tenait qu'à lui, Ryu aurait déjà pris une claque, mais non madame, pas de ça chez nous. Il reste là, la bière en main, et à le fixer, un sale sourire naissant sur son visage. Oh non... on te voit venir l'ours... Que neni, il niera. La faute à la télévision allons. Il lui descend la bouteille. « C'est le meilleur passage, tu vas pas louper ça quand même. » En fait , il en sait rien, il dit ça pour le faire chier. Il fronce les sourcils, pour tenter de ne pas prendre en considération qu'il a un mec affalé sur lui. S'il lui fout un coup de platre dans les couilles, là , la claque elle part c'est sûr. Il lit son article, tout en posant un autre bouquin sur son entrejambe. C'est pas tout ça hein, mais il veut pouvoir pisser demain. On déconne pas. Il s'arrête pourtant à un moment, regardant l'écran, puis Ryu... « Hey... ça va.. ? Non parce que... tu bandes contre ma cuisse... » La totale. Ah... aidez le. Rao, pas Ryu. Il envoie sa tête en arrière sur le dossier du canapé et fixe le plafond... il va en faire quoi de ce mec. A part possiblement l'attaché dans la salle de bain, à un tuyau du chauffage pour qu'il soit loin de sa chambre. Comme ça, même s'il gueule comme un chiot qu'on a laissé tout seul, il pourra dormir... Et pendant ce temps, le film continue, à son paroxysme.

Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 5 Nov - 23:19
Ce que j’aurais honte si j’étais capable de me voir. Je crois qu’en fait je serais sérieusement en train de chercher le meilleur moyen de disparaître de l’esprit de toutes les personnes dont j’ai croisé la route de soir. Vous pensez que les lavages de cerveau, ça fonctionne ? Non parce que j’aimerais beaucoup profiter d’un tel pouvoir pour faire oublier à Rao la situation ô combien dérangeante je dois être en train de lui faire vivre. Non content d’être pénible parce que je parle trop, je suis incapable de me comporter normalement et j’agis comme le dernier des idiots pot-de-colle. Vous en connaissez beaucoup, vous, des gens qui se collent aux autres comme ça, sans raison apparente ? J’vous jure que si je pouvais, je m’enfuirais dans la minute pour me faire oublier et disparaître de la surface du Japon. J’pourrais fuir au Pérou ! Enfin, j’ai l’impression de faire une véritable fixette sur le Pérou, depuis quelques temps. C’était pas en Islande que Mi voulait aller ? Quelque chose comme ça. Oh, de toute façon elle veut sans doute plus y aller, hein. On est déjà mariés de toute façon, je crois que ça sert à rien de se poser de telles questions.

En plus, pour être tout à fait honnête avec vous, mes chances de survivre à cette soirée sont très minces. Non, parce que sauter sur Rao alors que je suis ivre mort n’est pas la meilleure idée que je puisse avoir et que, même si c’est pour me cacher de l’effroyable film qu’il a mis à la télévision, ça n’est pas justifié. Je crois qu’en fait j’aurais du rester chez moi à me morfondre sur ma vie déplorable et les situations de merde que j’ai créées moi-même. Allez, pourtant, je devrais être heureux ; cette histoire de bébé est terminée, j’ai définitivement abandonnée l’idée de comprendre Hikari et, pour Mi, nous sommes mariés. Ah, si seulement la vie était aussi simple que ça, putain. Comment j’en suis arrivé là ? Ah oui, l’alcool. J’ai bu à Vegas. J’ai bu le soir où j’ai foutu Yun Hua en cloque. Vraiment, je crois que madame la bibine a décidé de me compliquer la vie. Si seulement j’avais évité de boire autant. Putain d’alcoolo. Le pire dans cette histoire c’est sans doute que j’arrive à me poser des questions à chaque fois que l’autre prof me dit des trucs chelous. Genre. Pas assez bu pour ça ? Le sale. Il réalise pas le potentiel que j’ai, c’est juste trop dommage pour lui ! D’un autre côté, c’est peut-être pas plus mal, hein ?

Affalé contre monsieur Rao le Terrible, je continue à cacher mon visage de l’écran et, après quelques secondes, je finis quand même par regarder un œil vers l’écran. Allez, il a quand même dit qu’il fallait pas que je manque ça. Il connait le film, non, il doit avoir raison ? Dans quel monde je vis, putain. J’en ai presque marre de moi, là. Non, en fait c’est déjà le cas, j’en peux plus de mes conneries. Enfin, ça, c’est si j’étais pas encore en train de regarder l’écran avec une certaine fascination… Si seulement c’était juste de la fascination, ça serait certainement mieux. Je fais les yeux ronds à la remarque de mon collègue, bien que je sois tout simplement incapable de changer les choses en un regard et, outré, je m’adresse à lui.

« Ta cuisse a qu’à pas être là ! »

Dans son canapé, chez lui, sur lui. Bien sûr, ma logique est imparable, vous ne parvenez juste pas à comprendre à quel point elle l’est, c’est tout. Bande d’êtres inférieurs incapables de comprendre tout ce qu’il se passe dans mon esprit si grandiose. J’ai dit bande, d’ailleurs. C’est drôle, non ? Non, ok. Donnez-moi un ticket pour le Pérou. Pris d’une soudaine pensée, mes yeux se font encore plus ronds et je m’adresse à nouveau à Rao, sans pour autant m’être éloigné de lui, alors qu’il regarde le plafond.

« T’en fais pas, c’pas pour toi ! » Oui, bien sûr, c’est très utile de donner cette précision, les amis… hein. « C’t’à cause d’ton film ! »

Et essayer d’éviter d’être aussi pitoyable, ça me viendrait pas à l’idée ? Je fronce les sourcils en regardant l’écran pendant quelques secondes de plus une fois que j’ai délaissé mon collègue qui semble pris d’une soudaine passion pour son plafond, et je me mords la lèvre légèrement. Faudrait que je raie ce genre de chose de la liste de mes habitudes aussi, hein. Un jour.

« Bwah, j’vis plus. Sauve-moi. »

Ou pas, hein. Faut juste que je trouve où aller. Genre… J’sais pas moi, il doit bien y avoir un endroit où je pourrai m’en sortir, non ? Sans avoir besoin de l’aide de Rao, de préférence, parce s’il a des mains musclées, j’préfère éviter de m’en servir, hein. Comme si avoir embrassé ce mec l’autre soir me suffisait pas déjà niveau souvenirs chelous.

« Hm, elles sont où tes chiottes ? » Saluez l’idée débile. Acclamez-la, puis préparez l’urne qui accueillera mes cendres.

Anonymous
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Ce message a été posté Mer 11 Nov - 20:09
Sa cuisse n'a qu'à pas être là ? Il ne veut pas aussi qu'il parte de sa propre barraque aussi. Il croit rêver. Ce nain est en train de lui repprocher d'être à l'endroit où il bande ? Hey, c'est pas moi qui fait frotti frotta dans la jambe des autres quand il est beurré. Il doit avoir des points communs avec les ours. Enfin dans son cas... ourson. Pas plus de charisme et même une nana aurait plus de tact et de fougue que lui. Il ressemble à un ado en chaleur qui n'assume pas sa libido et sa bisexualité. Les claques, ça annule la bisexualité alcoolique ? Sans déconner, c'est possible ça, de changer de sexualité quand on est soul ? L'être inférieur, c'est lui qui va le dévenir s'il continue à koalatiser contre lui. Rao, on se fait violence, on tient le coup, on doit le traumatiser (et se traumatiser au passage). C'est pour son bien et puis tout le monde sait que t'es déjà cinglé, alors un peu plus ou un peu moins dans les méandres de la brutalité et du sadisme, on est plus à ça près. Il ouvre alors les yeux quand il l'entend dire que c'est pas pour lui. Ah bah ça lui fait une belle jambe tiens ! Il s'en branle que ce soit pas pour lui, enfin non, il s'en branle pas, enfin si mais AH VOUS M'AVEZ COMPRIS ! Sa queue à lui va très bien rangé dans son pantalon, au repos. Et il a pas envie de baiser tout ce qui passe juste à cause d'un film.

« Ma télé est pas trop baisable tu vois. A moins de te prendre 220 volts dans la queue, tu vas faire quoi ? » Ah le dilemme. Se taper le piquet toute la nuit, ou finir avec une knaki apero cramé comme seule consolation d'avoir une libido de pré-ado. Rao a d'ailleurs la question intérieure... attends minute. « T'es pas ejac précoce j'espère. Tu me fais sur la jambe, je te jure que je fous dans la douche froide direct. » Oh que si il le ferait. Ça se fait pas de tâcher les sapes des autres, surtout pas avec cette substance bizarre, venant d'un être bizarre, qui dit des trucs bizarres. Il relève la tête de son exploration de plafond et le fixe sérieusement après qu'il lui ait demandé où était les chiottes. Le sauver ? Il voulait qu'il le sauve après cette question stupide. Et le sauver comment je vous prie ? Il espérait tout de même pas qu'il le branle quand même ? Il a la polio des mains aussi. Remarque vu ses mains de crevette, soit sa queue est pas grande et il se débrouille, soit il a besoin des deux. Franchement, il n'a pas de règle greffée à la cuisse, donc difficile de dire combien mesure le truc se frotte à lui...

« Tu te fous de moi là... Tu espères franchement que je vais te laisser t'astiquer dans MES chiottes ? Tu marches déjà pas droit, voir pas du tout, je sais même pas si tu vois pas double, alors te branler, y'a 9 chances sur 10 pour que tu fasses ça comme un mec qui a Parkinson et que t'en foutes sur les murs. Et le problème tu vois, c'est qu'il y a un petite fille de 7 ans qui vit ici. C'est mort. » Il lui pose une main sur le front et le repousse sans ménagement pour le faire rouler, lui et son plâtre de l'autre coté du matelas. Il se lève, jette son magazine dans un panier qui en contient d'autres, avant d'éteindre la télé net et de lui balancer une boite de mouchoirs. « Il sert à quoi ta femme, si elle est pas capable de te vider la queue pour éviter à tes collègues ce genre de merdes ? » Rah ça l'énerve tiens, et il a envie de pisser. Il s'éloigner et pisse la porte ouverte, histoire de garder un son à l'oreille et gueule. « Si t'en fous partout j'te cogne ! Et finis la bière, y'a pas de gachis avec l'alcool ! »

Anonymous
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Ce message a été posté Mer 11 Nov - 21:02
J’sais même pas d’où m’vient l’idée de lui préciser que c’pas pour lui que j’suis dans cet état. Non, parce que vraiment, j’pense qu’on s’en doute, non ? À moins qu’une part de moi soit secrètement homosexuelle et refuse de l’admettre depuis des années. Hm. J’crois qu’j’aime un peu trop les nanas pour qu’ce soit possible, hein. Malheureusement, mes pensées sont trop brouillées pour que j’y réfléchisse actuellement et j’ai clairement l’impression que cette histoire va partir en couilles ! Et j’aimerais vraiment que ce soit un jeu de mot, hein, parce que là j’suis totalement j’té. En plus, c’con m’a donné une bière. Genre. J’ai pas assez bu wala, c’est ça son problème ? Si seulement j’pouvais m’raisonner un peu et arrêter mes conneries. Genre, j’sais pas, un soir, deux, être quelqu’un d’bien qui pense pas avec sa queue. Ouais, bah là c’pas gagné, hein. J’crois que c’même de pire en pire. J’veux rentrer chez moi. J’donnerais n’importe quoi là.

« Mais qu’est-ce que tu veux qu’j’foute avec ta télé ? » Je secoue la tête, mon nez se plissant un peu alors que mes sourcils se froncent pour montrer que je comprends pas ce qu’il me veut. « Et pourquoi tu dis d’la merde comme ça ? J’tiens l’coup moi ! »

Ouais, clair que là j’peux le prouver, hein. En fait, j’suis sûr qu’il s’en fout. Et j’le comprends, si vous voulez mon avis, parce qu’il faut pas être Einstein pour savoir qu’au final c’pas son affaire, hein. Sauf s’il est gay. Mais j’ose croire qu’il l’est pas. Sérieux, il a l’air trop hétéro pour rêver de bouffer des boudins. Ou alors il agit sous couverture ? R’marquez, moi aussi j’agis sous couverture, mais qu’avec des meufs, cela dit.

« Bah écoute, j’ai pas l’choix là ! » Sauf s’il veut que j’m’astique dans son salon, mais voilà. Hein. « J’ai pas l’choix ! » Je lève la main pour lui prouver que j’tremble pas, fronçant les sourcils. « Et j’tremble pas, look, look ! J’suis un warrior ! »

On oublie la gamine, c’pas intéressant. Genre j’sais pas pourquoi il me parle d’elle now, il m’a pris pour un mec louche ou bien ? J’ferme les yeux pendant quelques secondes et, quand il me repousse, un grognement m’échappe. Pourquoi, monde cruel ? Marre de c’te vie, sérieux ! Je pousse un soupir profond, jetant un œil à mon pantalon en ayant presque envie d’rire tellement j’sais que j’suis con. Ouaiiiis, j’ai pas fait exprès quoi, il peut s’calmer aussi. Pourtant, j’me plains pas. Enfin j’essaie. Je chouine juste un peu et, quand il me lance la boîte de mouchoirs, jl’attrape sans attendre et fronce les sourcils à ses paroles.

« Hey, laisse ma femme tranquille ! Elle est pas là. » Elle est pas là non, effectivement. Et maintenant Rao est plus là non plus. « MAIS T’ES OÙ ? »

Pas là ! Mais il est pas là, mais il est où ? Désespoir. Enfin, j’ai des mouchoirs au moins. Je pousse un nouveau soupir et finit par me décider à déboucler ma ceinture. Enfin, à essayer difficilement d’y parvenir, vu comment c’est parti. Putain. Galère un peu, et alors que j’ai enfin réussi à libérer la bête, la voix de mon collègue me rappelle quelque chose de super important. Ma bière. Ma bière, putain ! À quatre pattes, je rejoins l’endroit où je l’ai abandonnée afin de la terminer, puis je repars en quête de la boîte de mouchoir perdue.

« Petit, petit, où t’es petit ? »

Je pousse un profond soupir quand je tombe enfin dessus. Allez, j’ai plus qu’à m’y mettre, hein. Faut que j’me débarrasse de c’truc. Maintenant. Ah, si seulement je pouvais être parfaitement discret, hein. Ça m’éviterait d’utiliser ma main libre pour me couvrir la bouche en espérant être moins flagrant. Non, parce que si j’me voyais, j’crois que j’me tuerais, là.

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» Petit, tout petit dans l'abîme | Ft. Rao

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