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 Retour chez beau-papa | ft. Usui Sayuri

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Anonymous
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Ce message a été posté Dim 18 Oct - 19:30


   
   Sayuri & Keisuke
   Retour chez beau-papa

TENUE
M
a valise était faîte, je ne pouvais plus faire de retour en arrière. Je sors dans la pièce principale qui nous sert de salon, jette un coup d'oeil furtif aux autres membres qui ne me regardent pas. Je peux rapidement voir que Mareo a le visage inondé de larmes. Je détourne le regard et me mords la lèvre pour ne pas craquer. Sans un mot je me dirige vers la porte d'entrée, l'ouvre et quitte le dortoir. Une fois sur le pas de la porte je ne m'arrête pas, ça serait bien trop risqué. Je pourrai faire demi-tour et je sais que je le regretterai. Il faut que je parte au plus vite et que j'oublie tout ça. Je descends les nombreux étages de l'immeuble et arrive enfin dehors. L'air froid me fouette le visage. Une larme ruisselle le long de ma joue. Cela vient certainement du froid.

1h plus tard
J'arrive devant l'immeuble que j'ai quitté deux ans plus tôt. Je m'arrête un instant sur la rue, levant le regard vers l'étage ou mon beau-père et le reste de ma soi-disant famille résident. Enfin, s’ils n'ont pas changé d'adresse entre temps. J'aurais bien l'air d'un idiot si c'était le cas tiens... Je n'ai prévenu personne de mon retour. Je n'ai pas l'intention de leur parler de ce qu'il s'est passé alors j'ai pris la décision de me pointer à l'improviste. Après tout mon beau-père m'a adopté, il doit en assumer toutes les conséquences maintenant, son fils revient vivre à la maison, il n'a pas le droit de le virer.

Après une grande inspiration je franchis finalement la porte de l'immeuble, mon sac à dos sur mes épaules et roulant toujours ma valise derrière moi. Je monte dans l'ascenseur pour arriver jusqu'à l'étage en question, m'avance vers la porte et fait une nouvelle pause. A cette heure-ci il ne devrait y avoir personne à l'appartement. Mon beau-père doit travailler, mon frère et mes sœurs doivent être à l'école, les deux jumeaux aussi certainement, où à la crèche à vrai dire je ne me souviens plus très bien l'âge qu'ils ont aujourd'hui. La femme de mon beau-père, elle, est peut-être à la maison, je ne sais pas. Quoi qu'il en soit, j'entre ma clé dans la serrure et la tourne. La porte se déverrouille.

Je retrouve alors cet appartement si familier, toujours autant en bordel que lorsque je suis parti. Les meubles n'ont pas changé, les magazines qui traînent sur la table certainement pas non plus. C'est bel et bien toujours ma famille qui vit là. Je tends l'oreille mais aucun bruit ne m'y parvient. L'appartement à bien l'air vide. Je soupire et pose ma valise dans l'entrée, je laisse également tomber mon sac à dos au sol et me dirige vers la pièce principale pour aller m'affaler sur la canapé. Mais avant même que j'ai le temps de m'exécuter, je vois une ombre sortir du couloir. Je me fige, fronçant les sourcils pour reconnaître la personne en face de moi. Sayuri. A vrai dire j'ai bien du mal à être sûr que c'est elle. On dirait une vraie petite femme. Je fais un rapide calcul dans ma tête, lorsque je suis parti elle avait treize ans, aujourd'hui elle en a quinze, c'est normal...

« Sayu-chan ?! » Fis-je étonné alors que la plus étonnée dans l'histoire ça doit être elle.

WILDBIRD
 

Anonymous
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Ce message a été posté Dim 18 Oct - 22:30


   
   Sayuri & Keisuke
   Retour chez beau-papa

☼ Tenue
J
e traîne, je bouffe tout ce que je trouve, je me roule dans une couverture, ce qu’il faut savoir c’est que j’ai vraiment l’air d’un cadavre. C’est fini, Chiharu est partie, plus que jamais je le sens, je le sais. Ma mère avait déjà claquée la porte, Kei ne donnait presque plus de nouvelles après être parti lui aussi, maintenant faut que ça soit Chiharu ? A croire que dans cette famille, chaque membre est éphémère. Alors pourquoi j’suis là moi, comme un mollusque, dans ce salon en bordel où des couches se mélangent à la paperasse ?
Il est 10h18, l’appartement est désert, seule le bruit de la télé allumé en bruit de fond se fait entendre. Finissant mon dernier bout de gâteau d’une franche bouchée, je regarde l’heure en soupirant désespérément, allongée dans le canapé. Ces derniers temps, j’ai développé l’art du séchage de cour discret. Personne n’est au courant de cela, je me débrouille plutôt bien pour dissimuler ça. Avant il y avait Chiharu pour signer mes absences, aller aux rendez-vous des professeurs et me couvrir de ce père qui au final ne prends presque plus la peine de me crier dessus. Mais elle n’est plus là, cette deuxième maman sur qui je me reposais, en fait, sur qui tout reposais dans cette famille. Alors j’ai appris à me débrouiller un mini peu. D’une manière ou d’une autre. Dormir sur un bureau dans une salle de classe ou dormir dans un canapé couvert de magazines déchirés, ça revient au même. Ici au moins, je peux guetter l’arrivée de Chiharu, parce qu’au fond je sens qu’elle est là, quelque part.
Mais je blâme toujours sont départ, je verse des larmes dont je suis seule à en savoir l’existence, je passe mes journées à rien faire, si ce n’est regardé nos photos encore et encore. Personne ne devinera jamais que cela me peine, que j’en ai envie de mourir quand chaque matin, je me lève sans le sourire de Chiharu, quand chaque soir, je me couche sans l’étreinte de Chiharu.
Achevant le dernier paquet d’Oreo, je réalise à quel point je deviens pathétique. Kei est parti faire carrière dans la musique, Hao est intelligent, promet de belles études, Chiharu est sérieuse tout aussi un génie, qu’est-ce que je suis moi ici ? Mais tant pis, aucune importance. Je suis Sayuri, je mange des tas de gâteaux en regrettant ma grande sœur et traitant la terre entière. Je suis la traînée de la famille.
Alors je pense à tout ça, les yeux dans le flou, enchaînant les petits biscuits noir qui défilent un par un pour atterrir dans ma bouche. Je me sens vraiment bête, puis j’ai rien de mieux à faire. Finalement, faut que je me réapprovisionne, ouais, je n’est rien de mieux à faire,  alors, je prends la direction de ma chambre, la où je planque les stocks. Prenant la direction de mon armoire à fringues, je tends le bras au fond de la pile de linge pour attraper le paquet. Mais soudainement, un bruit de porte. Je tourne vivement la tête, mon visage s’assombrit, mes traits se froncent. Par hasard… sans même réfléchir, pas à pas, je m’aventure dans le couloir principal, menant tout droit en face de l’entrée. Par hasard… Chiharu ?! Je suis lente, bien trop lente pour arriver jusque là, dans un appart qui ne fait même pas ¼ de la taille des toilettes de RPS. J’avale ma salive, mes mains moites tenant encore fermement ce paquet de nourriture. Dans l’ombre du couloir non éclairé, une silhouette masculine fait surface. Ca n’est pas Chiharu. Mais je n’ai pas même le temps de ressentir la moindre peine ou autre que mon cœur fait un bon, voir même un arrêt.  Un visage familier me fait face, il ne me faut pas quatre jours pour capter son identité. Les yeux allongés, les lèvres pulpeuses, les cheveux décolorés, je peux sans problème affirmer que mon grand frère se tient là, devant moi, valises en main.
« Impossible… » D’un souffle, je laisse ma voix en suspend, lâchant ce que j’ai entre les mains. « Impossible… Onii-san… » Les mots me perdent. Deux ans… ça faisait deux ans que je n’avais pas vu mon grand frère. Dire que je ne ressens rien sur ces soudaines retrouvailles serait mentir, et bien mentir.

WILDBIRD
 

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Ce message a été posté Mar 20 Oct - 19:12


   
   Sayuri & Keisuke
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TENUE
J
e n'arrivais plus correctement à penser. Je savais que j'allais retrouver chacun des membres de ma famille et je savais qu'après deux ans de séparation - et deux durant lesquelles je n'avais pas franchement été généreux au niveau des nouvelles - cela me ferait bizarre de les revoir. Surtout en ce qui concerne Sayuri, Chiharu et Anh Hao. Les deux jumeaux aussi parce que ce n'était encore que des bébés lorsque je suis parti. Voir des bambins allait sûrement me choquer, je ne les reconnaîtrais jamais. Et eux, ils ne me connaissent pas non plus, ils seront sûrement choqué de découvrir qu'ils ont un autre grand frère.

Je me tiens donc devant Sayuri, les bras ballant le long de mon corps, ne sachant trop que dire ni que faire. Ma première réaction fut alors, loin de ce qu'on aurait pu imaginer de moi. Je m'approche vivement de ma petite soeur et la serre dans mes bras. Le contact de son corps contre le mien me réchauffe et me fait du bien. Cette odeur si familière me réconforte. Peut-être que je ne le laisse pas paraître mais la décision de quitter l'agence et mes amis avec lesquels j'aurai dû débuter me fend totalement le coeur. Je n'ai pas pris cette décision avec joie, bien au contraire. Désormais j'ai besoin d'oublier, j'ai besoin d'oublier que je ne deviendrai jamais un chanteur, j'ai besoin d'oublier Mareo car je n'ai pas du tout le courage de le contacter, je pense qu'il ne voudrait pas répondre à mes appels de toute façon. Et pour ça, j'ai on ne peut plus besoin de certains membres de ma famille, dont Sayuri fait partie. Même si je n'ai pas envie de leur raconter pourquoi je suis revenu et tous les détails de l'histoire, j'ai besoin qu'ils m'aident à oublier.

« Sayu... » Après quelques secondes je relâche mon étreinte et la regarde dans les yeux « Je ne pensais pas te voir là. » En effet, je savais que je les reverrais, mais je pensais avoir un peu de temps libre pour réfléchir à ma réaction avant. Ma petite soeur à l'air aussi surprise de me revoir. Peut-être qu'elle pensait ne jamais me voir remettre les pieds dans cet appartement - c'est aussi ce que je pensais à la base quand j'ai quitté cet endroit... Pensait-elle qu'elle ne me reverrait désormais qu'à travers un écran de télévision ? Ca non, même si j'avais débuté, je n'aurais pas abandonné mon frère et mes soeurs.

WILDBIRD
 

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Ce message a été posté Ven 23 Oct - 15:14


   
   Sayuri & Keisuke
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☼ Tenue
B
loquée dans ce couloir, face à cette porte d’entrée, je n’en reviens toujours pas. Onii-san. Il est bien là, raide, dans ce qui a était et a toujours était sa maison. On se regarde droit dans le blanc des yeux. J’sais pas si ça dure longtemps, mais ça en parait. Je serre les manches de ma veste trop grande, enfermant les bouts de tissus entre mes doigts. C’est trop soudain, tout s’arrête autour de moi, mes sentiments sont confus, d’une part emplis de bonheur, d’autre part restreint par le regret de ces dernières années sans nouvelles, sans preuves d’un moindre amour fraternel. De la haine, du bien-être, je ne sais pas tellement ce que je ressens, mais une chose est sur ce retour va vite changer ma vie à partir de maintenant.
Il s’avance, moi, je reste immobile, c’est à peine si j’ai le cran pour respirer. Le suivant des yeux, je me demande bien ce qu’il va faire. Me crier dessus comme j’en étais habitué ? Juste rejoindre les pièces qui se trouvent derrière moi ? Me poser de simples questions ? Ce qui est sur, c’est que je suis loin de m’attendre à ce qu’il arrive et mes suppositions peuvent vite allées se cacher.  
Me serrant dans ses bras, c’est d’une étreinte que mon grand-frère me prouve son retour. Alors il est vraiment là, je n’hallucine pas. Je ressens ainsi quelque chose de rassurant. Et plus que jamais, il m’avait manqué. Je peux maintenant le réaliser. Je n’ose pas l’enveloppé, moi aussi, je suis peut-être encore trop sous le choc, alors, je me laisse faire, appréciant tout de même. Et puis, cette étreinte est relativement courte, c’est à peine si j’ai le temps de réaliser. J’en ai presque envie de lâcher une larme, en tout cas l’émotion montent bien vite. Mais le son de sa voix me rappelle à la réalité.
« Et toi ? tu n’es pas censé être dans une grande agence ? Pourquoi tu es sous ce toit pourri ? » Nous n’avons jamais vraiment eu une relation fusionnelle tout les deux. Je l’aime, il est mon grand-frère, mais nous ressemblons plus à chat et chien, sûrement par nos forts caractères tenant de notre mère. Ce genre d’affection ne se présente jamais et j’ai bien l’impression que cela ne sera que de courte durée. Ces retrouvailles risquent de se retournés en situation complètement banale ou l’un s’en prend à l’autre, où l’on s’aboie dessus pour avoir raison. Parce que j’ai des tas de questions à lui poser, je ne peux pas me taire plus longtemps, on verra bien qui aura ses réponses en premier…

WILDBIRD

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Ce message a été posté Jeu 29 Oct - 20:18


   
   Sayuri & Keisuke
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TENUE
L
a vue de ma petite soeur face à moi me bouleversait légèrement. Nous n'étions pas du genre proche, câlin et monde des bisounours. Nous avons deux caractères forts qui se sont souvent entrechoqués. Seulement, à l'instant présent, j'avais juste besoin de la prendre dans mes bras. Ce geste ne dura que quelques secondes avant que je ne défasse mon étreinte, mais cela avait suffi à me faire du bien. Je redoutais seulement la réaction de Sayuri. Comme j'avais peur de celle de Chiharu et Anh Hao. Je ne leur avais presque donné aucune nouvelle pendant deux ans, seulement quelques signes de vie. Ils devaient m'en vouloir et je pouvais le comprendre. Mais même si je ne l'acceptais pas, ils m'avaient tous manqué, chacun d'entre eux. Souvent j'avais eu besoin d'eux, souvent j'avais eu envie de les appeler et de tout leur raconter. Seulement je n'étais pas de ce genre-là, je n'étais pas du genre à déballer ma vie et à parler de mes sentiments. De plus, je ne voulais pas les inquiéter. Alors j'avais préféré ne pas prendre contact. Cela m'avait également aidé à me détacher de cette famille qui me mettait si mal à l'aise.

« L'agence c'est fini. Je suis rentrée c'est tout, et tu n'as pas besoin d'en connaître la raison. » J'avais toujours été clair et direct dans mes paroles, et je n'y loupais pas encore une fois. Je n'avais l'intention de données les raisons de mon départ à personne, et personne ne me ferait changer d'avis. Ils pouvaient tous s'imaginer ce qu'ils voulaient, je m'en contre fiche. « Rien a changé ici... » Soupirais-je en regardant tout le bordel autour de nous « Tu es toute seule ici ? ». Croiser Sayuri m'avait largement suffit, j'avais besoin de me préparer mentalement avant de retrouver les deux autres. Je ne sais pas comment, mais il fallait que je réfléchisse à une façon d’agir face à eux. Je ne pouvais pas simplement prendre tout le monde dans mes bras comme je venais de le faire avec petite sœur. Cela ne me ressemblait pas franchement et ils penseront sûrement que j’ai attrapé une grave maladie à l’agence…

WILDBIRD
 

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Ce message a été posté Jeu 5 Nov - 17:34


   
   Sayuri & Keisuke
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☼ Tenue
C
’est trop soudain, je suis encore sous le choc et il est dur pour moi de franchement y croire, à ce retour à la maison. Qui dit qu’il ne repartira pas dans trois jours ? Qui ne l’empêche pas de se barrer de son côté à son tour ? Je n’arrive pas à complètement me réjouir de son arrivée, peut-être par le traumatisme de Chiharu. Je me demande d’ailleurs si je devrais l’annoncer à Onii-san, ce départ soudain. Je n’ose pas imaginer sa réaction, et à vrai dire, je la devine.
Mais pour l’instant, j’ai bien trop de questions à lui poser. Quitter l’agence si soudainement, c’est pas normal, surtout quand l’on est sur le point de devenir une star. Je n’ai pas besoin d’en savoir la raison ? Vraiment ? Ne suis-je pas sa sœur ?  « Je pense que j’ai le droit de savoir ». D’un répondant aussi ferme que celui de mon frère, je fais comprendre que je ne suis pas d’accord avec ses paroles. Soupirant, j’abandonne pour cette fois, après tout s’il est là maintenant j’aurais d’autres occasions d’en savoir plus. Il suffit juste de ne pas trop tarder. Qui sait s’il sera encore présent pour longtemps.
Finalement je croise les bras en me posant contre le mur, lâchant un soupir, pendant que mon frère repend connaissance avec les lieux. « Y a pourtant quelque chose qui a bien changé… » Soufflais-je pas trop fort mais assez pour qu’il me comprenne sans même que ça en soit intentionnel.
« Les deux travaillent, les jumeaux.. à l’école… sûrement.. Anh Hao est à la fac et Chiharu… quelque part. » Ma voix butait sur la fin de ma phrase, non il fallait pas qu’il se doute de quelque chose.  « Enfin... oui, je suis seule. »

WILDBIRD

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Ce message a été posté Sam 21 Nov - 0:36


   
   Sayuri & Keisuke
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TENUE
I
l était hors de question qu'un seul des membres de ma famille connaisse la raison de mon départ de l'agence. Enfin quand je dis "membres de ma famille" je parle bien évidemment de Anh Hao, Sayuri et Chiharu. Les autres n'en ont jamais rien eu à faire que je parte, le fait que je revienne ne leur fera qu'une bouche de plus à nourrir, c'est le seul problème qu'ils y verront. « Sayuri. Ne cherche pas à savoir, point. » Je savais bien qu'elle abandonnait pour le moment, mais qu'elle allait sûrement revenir à la charge un autre jour. Le lendemain même peut-être. La connaissant, elle allait me harceler pour savoir pourquoi j'ai quitté l'agence, mais si elle pense que je vais céder, c'est mal me connaitre. Oui, Sayuri et moi nous avons toujours été comme ça, incapable de faire autre chose que de nous disputer, je dois bien l'avouer, et alors que ça ne fait pas encore cinq minutes que je l'ai retrouvé, c'est déjà ce que nous sommes entrain de faire...

Le ton qu'employait Sayuri me paraissait étrange. Pourquoi murmurait-elle et qu'est-ce qui avait bien changé au juste ? J'attendis que ma petite soeur poursuivent, peut-être que j'allais en savoir plus. Comment ça "quelque part" ? Je regarde Sayuri en fronçant les sourcils. « Elle est où ? » Ou bon ok, je suis un peu sec et froid, il faudrait peut-être que je fasse des efforts parce que les retrouvailles, c'est pas mon fort. A vrai dire, j'ai souvent connu les adieux, rarement les retrouvailles. Je soupire. Chiharu m'en veut certainement d'avoir quitté l'appartement. Elle me l'a clairement fait comprendre. Maintenant que je suis revenue, elle ne va pas vouloir me voir, c'est sûrement pour ça que ma demi-sœur ne me dit pas où elle est. « Tu es sa complice c'est ça ? Dis-lui de rentrer à la maison dès qu'elle peut » Je me dirige alors dans la cuisine, une grimace au visage en voyant tout le bazar qui règne ici aussi. Alors que je me verse un verre de soda, je me retourne brutalement vers Sayu. « Mais en fait, pourquoi t'es là toi d'ailleurs ? T'es pas à l'école ? Me dis pas que t'avais pas cours, la Royal c'est pas leur genre les horaires à la cool il me semble. »
WILDBIRD
 

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Ce message a été posté Dim 6 Déc - 22:54


   
   Sayuri & Keisuke
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☼ Tenue
« S
i je dis quelque part c’est que je ne sais pas où elle est. » Répondant d’un ton tout aussi sec que celui de mon grand-frère, je ne pus contenir mon agressivité. Parler de Chiharu est devenu un sujet bien trop délicat. Éviter reste le mieux à faire, alors, je réfléchissais : m’enfuir dans ma chambre, changer de sujet ? Qu’est-ce qui pouvait être le mieux ? Okey, j’optais pour la conversation, Onii-san venait d’arriver, je ne pouvais quand même pas m’envoler. Notre relation n’a jamais été tellement forte ou du moins  visiblement celle d’un lien fraternel fort, surement à cause de nos nombreuses disputes, mises en conflits, et tout ce qui s'ensuit.  Mais néanmoins, je sais qu’il reste important à mes yeux tout comme je peux l’être pour lui malgré les apparences. «  Sinon tu… » ça voix me coupa soudainement, je me tus en une fraction de seconde... « SA COMPLICE ? » …pas bien longtemps. Savoir Chiharu partit dans l' inconnue, ne plus avoir de ses nouvelles et se faire accuser d’être complice. Voilà les ingrédients qui à peine mélangés, me font bouillir. Je le laissai finir sur sa morale concernant l’école -qui partait vite à la trappe-, puis fallait que j’intervienne, j’élevai le ton : « TU CROIS QUE SI JE SAVAIS OU ELLE EST JE LA LAISSERAIS DANS LA NATURE, JE SAIS MEME PAS SI ELLE A DE QUOI MANGER OU DORMIR ! » Subitement, je me trouvais idiote. Voilà, j’avais tout balancé en une phrase, plus aucun secret, tout était dis, révélé. Et maintenant, je lâchais plus le moindre son. Les joues teintaient de roses, les traits froncés, je ne pouvais plus rien, plus faible que jamais. J'étais dans une sale position, la plus sale position dans laquelle je ne m'étais jamais mise.
 Finalement, je me laissais tombée à terre, glissant le long du mur de ce couloir où nous étions toujours plantés. « T’es pas censé savoir ça… Moi non plus je voulais pas qu’elle me laisse Chiharu… mais on l’a expulsée comme ça, elle pouvait rien… » A partir de ce moment, j’étais finie, mon grand frère allait me poser tout un tas de questions, je n’en finirai plus. Et bien rapidement, un ruisseau de larmes coulaient sur mon visage abîmé par la douleur de ces problèmes de famille bien trop compliqués pour l’enfant que j’étais et que je suis encore. Je me fermais sur moi, amenant mes genoux à mon menton, croisant les bras, la tête baissé. Des retrouvailles pitoyables, à l’image de cette famille brouillée, c’est tout ce dont j’avais droit.

WILDBIRD

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Ce message a été posté Lun 14 Déc - 18:40


   
   Sayuri & Keisuke
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TENUE
V
isiblement j'y suis allé un peu trop fort. Je pensais que Sayuri me mentait, ou en tout cas qu'elle savait où se trouve Chiharu, mais visiblement elle n'en a pas la moindre idée. Mais bordel, pourquoi est-elle partie ? Je n'y comprends plus rien... Ça fait combien de temps au juste qu'elle a quitté la maison, dans quelles circonstances, et pourquoi personnes ne m'a rien dit ? Autant de questions qui pour le moment restent sans réponse. Personne ne sait où elle est et tout le monde reste là, les bras croisés, continuant tranquillement sa petite vie ? Comment est-ce possible ?! Je secoue la tête, furieux. « Comment ça se fait qu'elle n'est plus là ? ». Finalement, sans m'y attendre, je vois ma petite soeur se laisser glisser le long du mur jusqu'à arrive au sol. Je ne suis pas censé le savoir... Sans blague, j'avais pas remarqué. Expulser ? Comment ça ? Un père peut-il mettre sa fille dehors ?

Sayuri éclate en sanglot. Je me trouve con, mais alors vraiment très con. Je suis debout, face à elle, les bras ballants, ne sachant trop quoi faire face à cette réaction. Mon impulsivité me dit de partir en courant et de frapper à toutes les portes de la capitale pour savoir si Chiharu y est. Mais bien évidemment ça serait idiot, ça ne mènerait à rien, je ne vois même pas comment je pourrais la trouver. Et puis je ne peux tout simplement pas laisser Sayu comme ça, dans l'était dans lequel elle vient de se mettre. Je sais que je n'ai jamais été très démonstratif avec elle et qu'aux premiers abords, il est difficile de penser que nous nous aimons. Mais Sayuri est ma petite soeur, et malgré les apparences elle est aussi importante pour moi que Anh Hao ou Chiharu.

Je m'accroupis donc finalement face à elle, à sa hauteur. Je soupire. « Lève-toi et va t'asseoir dans le canapé, tu veux un chocolat chaud ? » Je réalise alors je n'ai aucune idée si Sayuri aime ou non cette boisson lactée. Je ne sais même pas si on a une bouteille de lait dans le frigo. Il y a deux ans, ma petite soeur n'avait que quinze ans, aujourd'hui elle en a quinze, l'adolescence est l'âge où les goûts changent le plus. Quoi qu'il en soit « On va se poser un peu et discuter, je crois qu'il le faut ».
WILDBIRD
 

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Ce message a été posté Mar 22 Déc - 2:05


   
   Sayuri & Keisuke
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☼ Tenue
« A
vrai dire, j’en savais pas tellement des choses sur le départ de Chiharu. Bien sûr, ils avaient pris soin de la mettre dehors quand personne n’était là pour être témoin de la manigance. C’est en rentrant de l’école, un soir d’hiver que je fus prise par surprise. On ne m’a rien dit avant que je ne me renseigne. Trois mot ont été les réponses à mes questions. « Elle est partie », voilà ce que cette famille est capable de me dire, sans chaud ni froid. Tout se devinait facilement, et il m’avait suffit d’un regard pour comprendre ces horribles vieux, comprendre que ça avait été leur faute tout ça.

  Si je voulais un chocolat chaud ? Ma tête semblait vouloir un chocolat chaud ? Je m’en foutais du chocolat, je voulais ma grande sœur moi. Ça faisait décidément bien trop longtemps que le visage de mon aîné ne s’était pas manifesté devant moi. Je le regardais fixement, je le trouvais d’une certaine manière changé, peut-être parce qu’il grandissait lui aussi. Comme Ahn Hao, comme Chiharu, et comme moi. « J’en veux pas… » soufflais-je finalement. Mais merci, c’est ce que je voulais ajouter, sans en être capable. Ce genre de douces paroles restaient toujours coincées en moi face à Onii-san. Quelque chose que je ne peux changer, cette façon de vouloir paraître dure et forte pour lui.
 Néanmoins je l’obéissais et doucement, je me levai, remontant avec prudence comme s’il fallait éviter de tomber, avant de me poser sur l’extrémité du canapé bordélique, remplis de papiers gâteaux. « Je sais pas de quoi tu veux parler, mais je sais vraiment rien de plus Onii-san. J’aimerais mais je sais vraiment rien de rien. » Puis je me taisais, je servais à rien façon, j’étais là, présente mais impuissante, incapable même de dire quelque chose d’utile. « Mais tu peux la chercher toi, je suis sûre que tu peux faire quelque chose. ».  Non, je ne pouvais pas rester calme, pas à ce moment. « Comment tu vas faire ? Tu vas demander à mon père ? … ou alors tu vas appeler la police ? J’y ai pensé tu sais, plus d’une fois ! » Je sentais comme une protection à présent, et je me trouais comme soulagée, parce que dès lors, il y avait onii-san, il allait aider, lui.
WILDBIRD
[/u]


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Ce message a été posté Mer 23 Déc - 11:59


   
   Sayuri & Keisuke
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TENUE
D
es fois je me dis que si j'avais été moins dur avec ma petite soeur, elle ne me rendrait peu-être pas l'appareil aujourd'hui... Elle n'a jamais été très tendre comme fille, mais je crois que j'ai participé à la rendre encore pire qu'elle n'aurait dû être... J'ai comme l'impression d'être un étranger face à elle à cet instant, et finalement, c'est sans doute un peu ce que je suis. Un étranger, un type faisant partie de sa famille qu'elle n'a pas vu depuis deux ans alors qu'il vivait dans la même ville, un mec qui ne lui a donné que très peu de nouvelle durant son absence. Deux ans sont passés, qu'est-ce que j'espérai ? Rien... Ca n'était pas prévu que je remette les pieds ici. Je paye le prix de ma connerie, c'est tout.

Malgré tout Sayuri m'écoute et va s'installer sur l'accoudoir du canapé. Je m'approche d'elle mais reste debout, les bras croisés sur le torse. Comment est-ce que je pourrais faire quelque chose ? Je n'ai jamais su rien faire, je n'ai jamais été capable de faire quelque chose de bien ni pour moi, ni pour ma famille, ni pour mes amis. Alors pourquoi là, dans cette situation, je pourrais être utile ? Je secoue la tête « Et comment je pourrais faire à ton avis ? Tu me prends pour un héros maintenant ? » Ca serait bien une première. Je soupire et tourne les talons. « Je pense pas que ton père veuille m'adresser la parole quand il va me voir ici, donc ça m'étonnerai qu'il me dise quoi que ça soit à propos de Chiharu. » A la base c'est mon père, oui, vu qu'il m'a adopté, mais je ne l'ai jamais appelé papa. C'est pas aujourd'hui que ça commencera. Lorsqu'il allait voir que je reviens vivre ici, il allait sans doute me détester, lui qui croyait s'être débarrassé de l'un de ses mômes...

Je me laisse tomber sur une chaise de la salle à manger, désespéré. « Fais chier ! Pourquoi est-ce qu'il a fallu que tout foire ? » Question à moi-même. J'avais tout loupé du début à la fin. J'avais perdu ma mère, mon rêve, et maintenant mes soeurs...
WILDBIRD
 

Anonymous
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Ce message a été posté Mer 23 Déc - 19:38


   
   Sayuri & Keisuke
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☼ Tenue
D
eux ans c’était extrêmement long… et en ces deux ans, on oubliait les bons moments –si seulement il y en avait  eu-, la personnalité de l’autre, ces habitudes… Je me trouvais face à un frère transformé, sûrement muri mais quand même, semblable en quelques points. Par exemples ces paroles, je nous voyais dans un retour en arrière, avec des mots durs, un timbre sec et sévère, j’étais bien en face d’Usui Keisuke. « Et comment je pourrais faire à ton avis ? Tu me prends pour un héros maintenant ? »

Cette histoire avec Chiharu… plus personne ne savait comment s’y prendre, que faire. Elle nous retournait tous la tête, et si seulement elle nous avait donné moindre signe… « C’est décidemment de famille de ne pas donner de nouvelles… » Lâchais-je d’un ton provocateur, destiné à l’aîné et ayant pour but de le défier. J'accompagnai ainsi cette phrase d'un regard noir. Après tout, il avait fait la même erreur, il nous avait tous oubliés pour son rêve. Mes mots ne répondaient pas à sa question et je n’avais pas envie de lui donner ma réponse. Réponse qui aurait été quelque chose comme; « oui, tu es un héro, tu serais mon héro, puisque le héro d’une petite fille est son père mais que pour moi, c’est raté, alors tu es mon héro, onii-san ». Mielleux et humiliant, jamais je ne pouvais me permettre de telles paroles et pourtant, les exprimées me démangeait pas mal. Je lâchais un long souffle, agacé et fatigué, baissant le regard au sol.

Il avait raison quand à mon père, rien de plus juste. Cet homme n’est qu’un fou et c’est lui finalement, l’auteur de cette famille ratée. C’est à cause de lui que chacun est détruit, que chacun se barre, et j’en ferais de même quand mon tour viendra.

Mais ce jour marquait le retour d’onii-san… et j’en oubliais presque qu’une heure plutôt, son visage au pied de la porte me surprenait, que soudainement, je le trouvais de nouveau dans ce petit appartement. C’était tout frais, mais ces problèmes dû à Chiharu nous rendait fous. « Pourquoi est-ce qu'il a fallu que tout foire ? » Un frisson me traversait le corps tout entier sur le son de sa voix.
Je ne savais plus quoi dire, respirer est devenu difficile, il y avait juste cette nouvelle larme, glissant le long de mon visage. Je penchais la tête pour cacher ça avec mes longs cheveux. On souhaitait tous que cela ne soit qu’une mauvaise blague, que Chiharu revienne aux bras de maman, criant « surprise ». On voulait juste ce tout ça cesse, mais ça n’était que trop facile. J'observai longuement mon frère, d'un regard intense, avant de finalement ouvrir la bouche : « Alors il n’y a rien à faire… »

WILDBIRD

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Ce message a été posté Mer 23 Déc - 22:24


   
   Sayuri & Keisuke
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TENUE
C
e pique lancé par Sayuri, je m'en serai bien passé... Notre mère avait-elle un si mauvais caractère pour qu'on soit comme ça tous les deux ? Je me souviens pourtant d'elle si attentionnée et douce, toujours volontaire et prête à tout pour faire plaisir aux siens. Tellement attentionnée à mon beau-père qu'il a suffisamment réussi à la mettre à bout pour qu'elle abandonne sa famille. Je regarde Sayuri avec le même regard noir qu'elle vient de me lancer. « J'temmerde. Tu voulais quoi ? Que je reste pourrir dans cette maison plutôt que faire quelque chose qui me plait ? » Même si au final j'avais tout foiré, j'ai bien cru pendant quelques mois que ça serait possible d'échapper au mauvais sors jeté sur cette famille. J'ai eu tort d'espérer, certes, mais au moins ça m'aura fait vivre heureux durant plus d'un an... « Elle a bien fait de se barrer finalement, c'est mieux pour elle... » Soufflais-je tellement bas que je ne suis même pas sûr que ma petite soeur ait entendu.

Je soupire. Non il n'y a rien à faire. Qu'est-ce que je pourrais faire de toute façon ? Si Chiharu voulait qu'on la retrouve elle aurait donné signe de vie. Peut-être qu'elle veut tout simplement abandonner la vie qu'elle avait ici, cette vie de merde que notre sois disant père nous a offert. Quitte à tout oublier, autant nous oublier nous aussi... Qui sait, elle avait peut-être même changé de nom. Quoi qu'il en soit ça me fait mal au coeur, qu'elle m'est rayée de sa vie, je ne mérite que ça, mais Sayuri elle ne le mérite pas. Je n'ai jamais été un exemple pour elle, Chiharu est son plus grand modèle, sa raison de vivre, et elle s'est sauvée. Anh Hao, il n'a plus de grande soeur lui non plus. « Faut que tu penses à autre chose, elle reviendra quand elle le voudra... » Il ne fallait pas s'arrêter de vivre. De toute façon, notre vie de famille ne pouvait pas être pire que ce qu'elle est déjà. A quoi bon s’apitoyer sur son sort.

Sayuri est encore jeune, je ne veux pas qu'elle gâche sa vie. Il faut qu'elle surmonte tout ça... Je ne sais pas si ce que j'allais dire allait la consoler mais... « Je suis revenu... »

WILDBIRD
 

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Ce message a été posté Mer 30 Déc - 15:52


   
   Sayuri & Keisuke
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☼ Tenue
O
n revenait aux sources, des insultes, des crises et même des larmes, le retour d’Usui Keisuke ne pouvait pas être plus réaliste. C’est mon grand-frère mais quand même, celui avec qui je me bats le plus sérieusement. Je nous voyais revenir en arrière, comme à l’époque ou l’un tapait sur l’autre. Non, son départ et ses deux années d’absences ne modifiaient rien, lui-même n’avait finalement pas changé dans sa manière d’agir avec moi. Comme si finalement, ces longs jours ne s’étaient pas passés, comme si juste, il s’agissait d’une longue nuit, un blanc, entre son départ et son retour.

Un mélange de sentiments me gênait. La joie de retrouver un des membres de ma famille et d'un autre côté la haine du temps et des conneries passés. Mais à ce moment là, après ces quelques paroles échangées sur Chiharu et ces retrouvailles tellement nulles, je le détestais. Je le détestais tellement que je lui montrais du visage, fronçant les sourcils, le dévisageant, lui, ce grand-frère, mon grand-frère, ne pouvant rien, « m’emmerdant ». J’eus une pointe au cœur par son brusque mot. Je n’ai jamais eu ça avec ses insultes et méchants mots. Mais il est de retour, c’est différent, j’avais perdu l’habitude. Il s’attendait peut-être à ce que je réponde, à  ce que je cris, mais je restais là, muette, voulant me montrer plus forte.  Et plus forte, je ne l’étais pas complètement. Entre ces pleurs, cris, et autres, je perdais toute crédibilité. Mais finalement, dans cette relation où chacun veut être en tête, rien ne changeait tellement.

« Faut que tu penses à autre chose, elle reviendra quand elle le voudra... » Soufflait-il. Je voulais l’étrangler pour avoir dit ça, parce que Chiharu ne reviendra pas quand elle le voudra. Elle avait été jeté et exclu par ces adultes. « Elle ne reviendra jamais d’elle-même, tu le sais aussi. » Répondais-je sèchement avant de lâcher un soupir. Ma grande sœur n’était pas qu’une aîné pour moi, elle n’était pas non qu’une maman, elle était un mélange de tout ça, la seule personne de ce monde avec qui je pouvais rire dans cette maison, avec qui je pouvais me disputer et désobéir. Et c’est finalement son départ qui me rendait consciente de tout ça. En une seconde on m’avait enlevé « mon tout », la personne qui finalement, me permettait de vivre tranquillement. Bien sûr, il y avait aussi Anh Hao et évidemment Keisuke, mais rien n'était pareil, et mon amour fraternel ne serait jamais le même que celui de ma grande-soeur, copine et maman.

Je regardais onii-san de nouveau. Oui... il était de retour, bel et bien là, face à moi. J'eus du mal à relâcher mes lèvres mais tout de même, un sourire prenait le dessus. « Oui... ». Tout serait loin d'être simple avec cette soudaine arrivée, mais plus que jamais, je me sentais comme protégée et à l'aise ici. Et puis, j'avais souris de nouveau, ça faisait du bien, alors je recommençai, et petit à petit, mes lèvres s'élargissaient, mes fossettes s'élevaient. « Tu penses qu'on va se bagarrer comme avant ? Tu me crieras encore dessus quand je prendrais tes casquettes ? »

Rien ni personne ne changerait le lien que je partage avec mon grand-frère, pas même deux années de séparation, pas même le départ d'une grande soeur, et surtout pas ces deux fous qui rentreraient probablement d'une minute à l'autre.

WILDBIRD

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Ce message a été posté Mer 6 Jan - 19:26


   
   Sayuri & Keisuke
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TENUE
J
e ne sais pas trop ce que j'espérais en revenant ici. Peut-être avais-je espéré que Sayuri aurait mûri, que malgré mon départ précipité de la maison et le manque de nouvelles que j'avais donné durant deux ans, qu'elle aurait compris tout ça. Qu'elle aurait réalisé que je faisais tout cela pour atteindre mon rêve, pour faire ce que je veux tout en m'échappant de cette maison de fou. Qui voudrait y rester ? Elle pourrait toujours me dire que c'est son plus grand rêve de rester pourrir dans cette maison mais je ne la croirais pas... Pourquoi n'avait-elle pas pu être ne serait-ce qu'une seconde compréhensible sur mon départ ? J'en attendais certainement beaucoup trop.

Je sens l'animosité dans la voix de ma petite soeur. Elle ne reviendra pas à la maison, mais ce que je ne comprends pas ce n’est pas parce qu'on se fait virer de la maison qu'on ne donne plus signe de vie à ses frères et soeurs... Je n'arrive pas à saisir cette logique. Pourquoi Chiharu agit-elle ainsi ? Ce qui me sort encore plus par les yeux c'est la réaction de Sayuri. Elle défend corps et âme sa grande soeur et je n'arrive pas à comprendre pourquoi. Je sais qu'elle a toujours été plus proche d'elle que moi mais quand même, moi je suis partie pour mener une vie meilleure, elle savait où j'étais, elle pouvait m'appeler quand elle voulait - j'aurais répondu si elle l'avait fait ne serait-ce qu'une fois - j'appelais certes rarement mais j'ai quand même donné signe de vie. Pourtant, elle m'en veut comme si j'avais commis un meurtre. Chiharu n'a plus donné signe de vie depuis qu'elle a quitté la maison. Qui a abandonné qui au juste ? J'ai envie de balancer ça dans la figure de Sayuri, je n'ai pas envie d'être méchant avec elle, je veux juste comprendre... Seulement, je me retiens. Mon retour est assez catastrophique comme ça.

Surtout que je vois ma petite soeur esquisser un sourire, chose que je n'ai pas encore vu depuis que j'ai passé cette porte. Je ne peux me retenir de sourire à mon tour. « N'ose même pas toucher à mes casquettes ! Elles ont encore plus de valeur depuis que j'ai failli devenir connu ! » Cette fois-ci je dis ça d'un air amusé. Finalement, peut-être vaut-il mieux en rire qu'en pleurer. Profiter de Sayu pour le moment, durant ces quelques minutes de calme, avant que la tempête ne revienne...
WILDBIRD
 

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