[...] Rentrant alors suite au sms, sachant pertinemment que son gosse était à l'intérieur à flemmarder sur le canapé au salon en attendant son retour comme il lui avait demandé ; s'étant forcément, faussement excusé de devoir s'absenter le soir de Noël durant le réveillon et qui plus est minuit passé : cela avait été juste pour récupérer cette petite boule de poile qu'il tenait entre les mains. A travers ses doigts il semblait si petit qu'il avait l'impression de pouvoir le tuer rien qu'en le tenant. Peut-être était-ce le cas mais il n'avait sincèrement pas envie de chier son cadeau au bout de deux minutes, n'est-ce pas. Se serait dommage, depuis le temps qu'il lui réclamait. Depuis combien de temps avait-il décidé de lui offrir ça malgré sa réticence ? Ah. Depuis un moment déjà. Il avait même interdit Tae Oh de dire quoi que se soit, l'avait menacé et il serait même allez avec un couteau de cuisine sous sa gorge pour qu'il ne dise rien jusqu'à la fin ! Et se fut le cas bien heureusement mais jamais il n'avait douté de son frère. Pénétrant donc au sein de son appartement, il avança vers Ichimaru en lui souriant sincèrement, posant cette petite chose au sol en le poussant délicatement au niveau du derrière pour qu'il avance vers le lycéen. J'espère qu'il te plaît.

Noël, c’était noël. C’était bizarre de faire cette fête, même si ça faisait deux ans déjà que je la fêtais avec Jae. J’étais anxieux. Jusqu’à présent, je ne lui avais jamais rien offert, mais cette fois, j’allais lui offrir quelque chose. J’avais travaillé sans lui en parler, afin de pouvoir lui faire un cadeau avec mes propres sous. Il était surement au courant ? Quoi que, je doutais qu’il m’espionnait… Mais au pire pas grave. Enfin, il m’en aurait parlé, s’il avait su. Soupirant longuement, je regardais l’heure avant de retourner le regard sur la télévision. Il avait dû partir. Surement le clan. Entendant mon téléphone sonner, un message de surcroit, je lâchais un long soupire en le regardant sur la table basse face à moi. Tirant longuement sur ma clope, l’autre main fourrée dans ma poche, mon cœur se contractait alors que j’entendis la porte s’ouvrir. Il était de retour. Soupirant longuement je me penchais pour écraser la clope dans le cendrier. Il avait fait vite, pour une fois. Surement parce que c’était noël et qu’il ne voulait pas me laisser seul. Prenant mon téléphone, je vis qu’il m’avait envoyé un message. « J'espère qu'il te plaît. » Hein ? Tournant la tête, je vis d’abord Jae baissé avant de voir une chose grisâtre bouger au sol. Boguant, j’écarquillais les yeux avant de pousser un cri. Un chat ! Il m’avait acheté un chat ! Me levant alors que la bête se mit à courir pour fuir, je lui avais fait peur, fallait s’y attendre, je soupirais. Le suivant je me mis à genou avant de tendre la main vers le petit chaton, l’attrapant, se laissant faire je le pris dans mes bras avant de le câliner. « C’est un vrai de vrai ? Je veux dire… On ne le ramène pas après hein ?! C’est mon mien ? C’est mon bébé ? » Dis-je en me tournant vers Jae. Emu, je lui fis plein de petits bisous, le gratouillant avec amour. Oui, je l’aimais déjà comme un fou. Marchant vers Jae, je passais un bras autour de son grand corps pour le câliner à son tour. « Merci. Je t’ai tellement gavé avec ça… Je ne pensais pas que tu le ferais… » Dis-je en reniflant faiblement. Bordel, je n’allais pas chialer en plus.

« C’est un vrai de vrai ? Je veux dire… On ne le ramène pas après hein ?! C’est mon mien ? C’est mon bébé ? » Haussant les sourcils, le brun ne comprit pas tout à fait le sens de sa phrase. Il n'était pas un sale con au point de faire rêver son gosse à ce point. Tout de même, il avait des limites et puis de toute manière, son côté connard avait toujours été mit de côté avec ce petit homme. Bien sûr qu'il est à toi. Il supposait encore, par cette surprise qu'il n'avait sûrement pas regardé son téléphone. Ce n'était pas bien grave il n'était pas mort mais tout de même. Il ne se voyait pas spécialement enfermer la boule de poile dans une boîte pour lui faire ouvrir : y'a des limites à la maltraitance animalière. Voyant son fils venir vers lui, pour finalement lui faire un câlin, Jae posa doucement sa main sur la tête du plus petit, dans sa chevelure. « Merci. Je t’ai tellement gavé avec ça… Je ne pensais pas que tu le ferais… » Oui, c'était vrai : il lui avait rabâché, encore et encore qu'il en voulait un. Mais au bout d'un moment, ses " non " étaient devenus des " oui " sans qu'il le sache : il fallait juste être patient parce qu'il avait vraiment eut dans l'idée de lui offrir cette petite chose. Mais en l'entendant renifler, le mafieux se sentit mal : il n'aimait pas voir son fils pleurer, que se soit de joie ou de tristesse car des larmes restaient des larmes. Alors comment un soi-disant insensible comme lui pouvait rester de marbre face à son enfant. Mais non, dit pas ça. Caressant doucement sa tignasse, il le serra légèrement un peu plus contre lui ; mais pas trop non plus parce que le chat était encore là. L'importance c'est que tu sois heureux. Alors même au risque de le saouler avec quelque chose, si cela induisait à son bonheur : qu'importe.

« Bien sûr qu'il est à toi. » A moi, il était a moi. J’avais du mal à y croire, comme si je m’étais endormi sur ce canapé et que dans un moment j’allais me réveiller et m’apercevoir que le chat n’était pas de la fête. Non. C’était bien réel. Il miaulait faiblement, mais ne semblait pas effrayé. Il était trop mignon. Genre, vraiment. Doux comme jamais, chaud et semblait vouloir s’amuser. Ça m’émoustillait. Je n’aurais jamais cru qu’il le ferait, je pensais que ses non, resteraient à toujours et à jamais des non et que je devrais adopter des chats en cachette au risque de mourir, mais non. Le rejoignant, je le pris dans mes bras, en lui faisant un câlin, à trois en reniflant doucement. Sa main dans mes cheveux je soupirais de bien être en sentant ma gorge se nouer de plus en plus. Jamais on ne m’avait fait autant plaisir. Cette année avait été une année vraiment marquante dans ma vie. « Mais non, dit pas ça. L'importance c'est que tu sois heureux. » Mordillant mes lèvres je sentis les larmes couler sur mes joues en reniflant de plus belle. « Merci, tellement. Papa. » Dis-je doucement en restant là plusieurs minutes. Me redressant, je passais un rapide coup de main sur mes joues avant de plonger ma main dans ma poche et lui tendre le petit paquet emballé dans du papier cadeau. « Joyeux noël papa. Sache que j’ai bossé pour acheter ce cadeau. Ça me tenait vraiment à cœur et je… » Ma gorge se nouant je la raclais en le laissant l’ouvrir. C’était surement rien du tout, mais pour moi ça signifiait beaucoup. Un simple bracelet ou j’avais fait graver dessus en chiffre romain la date du jour ou nos vies c’était croisées. Le jour où nos vies avaient pris un tout autre tournant auquel on ne s’était pas attendu. Cette date qui était pour moi celle de ma nouvelle vie et de la sienne.

Merci, tellement. Papa. Souriant alors sincèrement, légèrement ; comme un père pouvait le faire lorsqu'il regardait son enfant, le brun câlina ainsi ce petit être durant quelques minutes, jusqu'à ce qu'il se recule. Oui, il avait essuyer ses joues et Jae avait alors à cet instant ressentit un petit pincement au cœur. Mais il gardait ce petit rictus, illustrant un bonheur qu'il partageait avec le lycéen. Joyeux noël Papa. Sache que j'ai bossé pour acheter ce cadeau. Ça me tenais vraiment à cœur et je... Tenant le petit paquet entre ses doigts, le mafieux resta tout bonnement bête devant cet acte. Comment dire à son enfant que c'était la première de sa vie qu'il recevait quelque chose, du moins ainsi. Son premier cadeau, offert par son enfant. Ah, s'il avait été sentimental, peut-être une petite larme serait venue lui chatouiller la joue. Par ailleurs se ne fut pas le cas, mais ce n'est pas pour autant que cela ne lui faisait pas plaisir, bien au contraire. Ouvrant donc délicatement le papier ; n'aimant pas tout déchirer comme un acharné, Jae sortit la gourmette, la mettant ensuite à plat dans sa grande main pour regarder plus en détail ce qui s'y trouvait. Bien évidemment, il ne c'était pas posé de question quant aux chiffres. Un sourire plus large illumina son visage aux habitudes froides et sévères : le père releva doucement ses yeux sur le visage de son fils et tout en se rapprochant doucement, il embrassa délicatement son front. Merci, mon fils. Il y avait plus démonstratif que lui, oui c'était un fait. Mais il avait déjà fait énormément en cet instant. La mettant autour de son poignet droit, l'attachant : il ne la quitterait plus jamais. C'est adorable de te fatiguer pour moi. Allusion au fait qu'il avait travaillé. Mais profite de ton temps libre Ichimaru. Où désormais il pourrait s'occuper d'une petite boule de poile !

« Merci, mon fils. » Souriant content de voir que ça lui plaisant, je le regardais la mettre à son poignet droit. C’était beau, et ça lui allait à merveille. Sentant la petite boule de poil bouger, je la regardais avant de lui gratouiller le museau en le laissant lécher mon doigt. « C'est adorable de te fatiguer pour moi. Mais profite de ton temps libre Ichimaru. » Je relevais le regard vers lui en souriant en coin. « J’ai travaillé tout en m’amusant. Tu as cru que j’avais pris un travail super dur ? Je bossais aux arcades de jeux… » Fallait pas non plus s’attendre à grand-chose de ma part. Les espérances qu’il pouvait avoir de moi, devait descendre un peu. « Et puis j’ai aussi acheté un cadeau pour Tsubame aussi. » Dis-je en rougissant franchement pour le coup. Lui donnant le chaton pour qu’il le prenne dans ses bras, je filais en haut pour chercher le fameux cadeau avant de revenir vers lui et lui montrer. « Tu crois qu’elle va aimer ? J’ai dû passer deux heures à choisir laquelle prendre… » Dis-je en la regardant sous tous les angles. Le regardant je baissais mon regard sur le chaton. « Il faut lui trouver un prénom. Je suppose que tu n’as pas d’idée ? » Dis-je en fronçant les sourcils. « On peut l’appeler… Neko. » Je le regardais le plus sérieusement du monde. « Non, je déconne. Respire, je ne suis pas si con. On va l’appeler Teemo. » Je me penchais vers lui en déposant un baiser sur son museau. « Hein Teemo. » Dis-je pour qu’il s’habitue à son petit prénom. Bien évidemment Jae lui ne pouvait pas savoir d’où provenait ce prénom. Enfin, s’il réfléchissait bien, il savait que les jeux et moi c’était toute ma vie. Alors forcément, l’appeler Teemo, comme un des personnages de League of Legend… Ce n’était pas anodin pour moi.