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Anonymous
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Ce message a été posté Ven 27 Nov - 14:05
Tenue « Minoru ? Mais où te caches-tu mon petit ? » Il se demandait comment il avait fait pour se retrouver dans un tel pétrin. Adossé au mur d'une sombre ruelle, sa poitrine se soulevait à un rythme rapide. Le blondinet posa sa main sur son cœur pour essayer de le calmer mais aussi parce qu'il avait l'impression qu'on en entendait les battements à des kilomètres à la ronde. Minoru avait l'habitude que ces mecs viennent l'ennuyer mais ils ne s'en prenaient à lui qu'au détour d'un couloir normalement. Sauf qu'il avait eu le terrible malheur de les croiser dans les rues de Tokyo et courait à présent pour leur échapper. Il se sentait pris au piège et obligé de participer à un espèce de cache cache géant. Il n'allait pas assez vite pour les semer. Il savait que ce n'était qu'une question de temps avant que l'un d'eux lui tombe dessus. Il connaissait encore trop mal la ville pour réussir à s'y retrouver. Plus le temps passait, plus il s'enfonçait. Dans la panique, les mains tremblantes, il se mit à envoyer un sms. Il ne faisait jamais ça normalement. Il n'appelait jamais à l'aide. Tout ça parce que sur le campus, même si on ne venait pas à sa rescousse, il se pensait à l'abri du pire. Ils pouvaient bien le frapper, le tabasser mais ne risquaient pas de le laisser pour mort. Là, il en était un peu moins sur. Il fallait qu'il envoie un appel au secours, il le sentait dans ses tripes. Mais alors qu'il ajoutait le point final à son message en indiquant approximativement où le chercher, une voix le surprit et le fit lâcher son téléphone. « Pourquoi tu ne veux pas rester avec nous ? » Il se jeta à terre pour rattraper son portable et envoya son message. Ji Hyuk allait venir le sauver, pas vrai ?  L'un des trois mecs écrasa l'appareil électronique et ses doigts par la même occasion. « S-S'il vous plait. » Chuchota-t-il. Mais ils riaient déjà. Minoru profita d'ailleurs de ce moment d’inattention de leur part pour leur fausser à nouveau compagnie.

Il s'enfonça un peu plus dans la ruelle, les trois mecs sur ses talons. Et avant qu'il ne s'en rende compte, il déboucha sur un grand chantier abandonné. Pas un signe de vie aux alentours, personne pour les voir et donc pour le protéger en dehors des immenses machines. Dire que quelques minutes plus tôt, il se promenait simplement à la recherche d'idées de cadeaux de noël pour sa famille. Il avait aussi envie d'en offrir à Tsubasa et à Ji Hyuk. Il se sentait normal. Il fallait qu'il croise ses types. À nouveau, il était pris à leur piège. Il redevenait ce petit animal sans défense. Et cette fois, plus que toutes les autres, il avait peur. Il était même terrifié. Parce qu'il n'y avait personne pour les arrêter, ils pouvaient faire absolument tout ce qu'ils voulaient de lui. Ils l’entourèrent, comme des bêtes féroces prêtes à bondir sur leur proie. Ils riaient, et ces rires lui arrachèrent un frisson. « On arrête de jouer à cache cache maintenant, on va s'amuser pour de vrai. » Sans qu'il puisse s'y préparer, l'un d'eux le poussa en avant et il tomba à genoux pendant que l'autre lui arrachait sa veste.  Minoru se débattit pour essayer de la garder, mais en vain. On lui attrapa les cheveux en tirant dessus pour l'obliger à regarder vers le haut. Et le cauchemar débuta. Des gifles d'abord. Puis des coups de poing. Il se jeta à terre pour essayer de se protéger et se recroquevilla sur lui-même. Mais ils ne s'arrêtèrent pas. Une pluie de coups de pied s’abattit sur lui. Il goûta à la poussière plusieurs fois. Poussière qui prit une couleur rougeâtre à mesure que le sang coulait d'entre ses lèvres. Finalement, au bout de longues minutes qui semblèrent interminables pour le blond, ils s'arrêtèrent. Le chef de la petite bande l'attrapa par le col et le souleva. Minoru grimaça. Il avait mal partout. Est-ce qu'ils avaient réussi à lui casser quelque chose ? Il avait extrêmement mal à l'avant-bras surtout. « On s'éclate tous les deux hein? Mais on peut s'éclater encore plus. » Minoru avait peur de comprendre où il voulait en venir. Il pouvait se remettre de la violence, des coups, mais pas de ce qu'il sous-entendait. Presque inconscient, il n'avait plus assez de force pour se débattre. Il priait juste pour que ça s'arrête, pour que par miracle une âme passe par ici.

Anonymous
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Ce message a été posté Dim 29 Nov - 22:51
Tenue sans casquette *** A quoi tout cela rimait. Plus rien n'avait de sens depuis quelques temps. Il sortait, voyait le soleil se lever sans vouloir qu'il se couche et quand cela arrivait, il avait envie de se bourrer la gueule pour oublier. Tout oublier et ne plus vivre. Abandonner, et faire en sorte qu'on ne souvienne plus de lui jusqu'à son existence. Ça ne lui ressemblait tellement pas de sombrer, mais tant qu'il était seul, personne ne le voyait alors en quoi était-ce dérangeant au juste ? Assis au bord du quai le regarde dans l'eau glauque du canal, il se demandait ce que ça faisait de se débattre au fond de l'eau avec du béton aux pieds comme certains malfrats réglaient leur compte. Il devrait peut-être envisager de rentrer dans un truc de ce genre, histoire d'avoir un but, même malsain, c'était au moins un but. Il se foutait même jusqu'à commettre l’irréparable, il en avait déjà commis plein d'irréparable. Il avait perdu ce qu'il avait de plus cher, alors au final, se battre pour le pire, c'était mieux que se battre pour rien. L'esprit, le cœur, l'envie, plus rien. Tout avait coulé dans le méandre de ses douleur, un labyrinthe pourri aux mille hurlements que personne n'entendait. Le seul qui l'avait vu, il avait eu envie de le tuer sur place. Et son meilleur ami avait disparu. Il ne lui avait rien dit mais il savait qu'il avait quitté la ville pour l'éviter. Il savait qu'il était devenu fragile, faible et défoncé à cause de lui, alors Zander n'était plus. Comme son père. Comme ses études, comme tout le reste, alors s'allier à des malfrats … n'était-ce pas une perspective plus enrichissante que celle de ne rien foutre de sa vie, et puis inutile de se dire que les œuvres de charité et autres actes d'humanismes, ce n'était pas pour lui. Il avait mieux, tellement mieux. Il était mieux, mieux que beaucoup de ces putains d'humains qui se mentaient et passaient leur temps à chialer.

Il se leva, les mains dans les poches, la clope aux lèvres, et son cerveau cessa de penser. Son regard se vida d'expression. Il n'avait plus envie de rien. Tout le soulait. Même respirer, il trouvait ça chiant. Ce soir était une bonne période. Une mauvaise heure. Le genre de moment où l'univers aurait du être ailleurs, loin de lui, parce que tout ce qui croiserait son chemin ne serait pas dans ses petits papiers. Une rue, deux rues... Il s'alluma, encore une clope, après l'autre à peine jeté. Il se ruinait la santé avec ces conneries et parfois il avait des quintes de toux, alors qu'il n'avait que vingt ans, et encore, pas tout à fait, mais il s'en foutait royalement, comme beaucoup de choses en fait. Quelqu'un aurait pu se faire arrêter dans la rue qu'il ne se serait même pas arrêter. Son portable vibra dans sa poche et Li le prit sans aucune considération, clope aux doigts et ouvrit le message de … Minoru ? Ah qu'est-ce qu'il veut lui encore ? L'insulter, lui dire des conneries, qui vont lui donner envie de lui défoncer sa petite tête de pédale ? Il ralentit, fronçant les sourcils... soufflant doucement sa fumée. Il tacla sa clope d'un coup et partit en sprint à travers les ruelles. Il n'était pas loin. Si jamais c'était une blague, il lui ferait passer la tête à travers un mur. Mais si ce n'était pas une blague, il refusait l'idée qu'on lui pique le monopole de cette sale petite gueule à trauma psychologiquement. Et puis sans raison apparente, il avait juste penser à l'idée d'aller lui porter main forte. Dans quoi s'était-il encore fourré ? Bon ok, il y avait une autre raison. Il avait envie d'actions et d'adrénaline. Il la sentait d'ici. Il dérapa dans une ruelle pas loin, manquant de se bouffer un mur, mais son épaule heurta une poubelle municipale. Ah putain ! Si en plus il arrivait là bas en ayant mal, ça allait encore plus l'énerver.

Quand son ombre se pointa à l'entrée de la ruelle, il se stoppa lentement, essoufflé, toisant la scène à plusieurs mètres de là. Plusieurs gars et Minoru agrippé par un autre, et plus franchement vêtu. Ah pas cool. Vraiment pas cool les mecs. Il se fit craquer l'épaule endolorie et croisa le regard de la petite proie toute cassée. Le spectacle ne le paniquait même pas. Minoru était assez solide pour tenir. Il avait beau dire que c'était un faible, c'était son mental qui l'était. Son physique en revanche avait l'habitude, il en était certain. Les types avaient sentis la présence, et s'étaient retourné.

Li penché en avant, appuyé sur ses genoux, un œil plissé, les regarder, sceptique. Une bande de petites queues pour s'y prendre à plusieurs. «Bah merde, ils sont nuls à ce point pour qu'tu sois encore en vie ? » lâcha-t-il en se redressant grimaçant. Ah , les cuites et la clope de ses dernières semaines ne lui avait pas réussi. Il devrait envisager l'idée de moins le faire. Ouais enfin il verrait la semaine prochaine hein. Ou peut-être l'an prochain. Ou dans une autre vie. Li Shen eut un grand sourire, en s'étirant, baillant un coup. Il allait pouvoir se défouler. Enfin ! Non, en fait, il n'avait pas envie ce soir, mais son sale regard revint vite et ce fut cette humeur sadique qui prit le dessus. Buter ces crevards, voilà tout ce à quoi il pensait dans l'immédiat. Gagner, avoir le dessus et se conforter dans l'idée qu'il avait encore un peu le contrôle sur sa vie. Il fit signe aux gars de venir. Et même s'il finissait à l'hosto ce soir, il s'en foutait aussi. La douleur était une preuve de vie, preuve qu'on a des couilles et que rien ne nous arrête, même si au fond, elle épuise et qu'on aimerait que ça s'arrête mais quand on n'a aucun autre choix, alors on fait tout avec. Les premiers coups volent avec une violence nette. Il ne se retient pas, il y fout sa colère, sa haine du monde, sa douleur, sa tristesse. Au final, cette baston est son dévidoir, et il ne rendra jamais compte à Dieu, il est bon pour les enfers depuis des années déjà, plus encore cette dernière année, où les choses les plus malsaines l'excitent. Personne ne le supporterait. Il le sait, alors il ne supporte personne non plus. Comme un gosse, ou une bête. Il y a-t-il une différence à ce stade ? Au bout de dix minutes, les mecs sont par terre. Li shen se redresse un peu boiteux, il a prit des coups qui font mal, il va pas se mentir. Il a la joue qui va bleuir : Il crache du sang par terre, et renifle. Minoru ne l'a jamais vu à l'oeuvre jusque là, il ne savait que peu ce à quoi il avait affaire. Endolori, il regarde ses mains tachés et les types qui se tordent au sol, et son sourire, partiellement tâché de sang, de ses joues éclatées par les coups, à l'intérieur de ses joues, atteint le meneur du groupe. Il penche la tête comme s'il lui demandait de venir le voir pour un calin et le type sort le couteau. Le sourire de Li disparaît et il se redresse. « Ah tu veux la jouer comme ça... » Il a encore la blessure non cicatrisée du dernier coup de couteau avec un type de RPS... C'est mort pour qu'il se refasse replanter. Il jette un coup d’œil en coin et tire sur un tuyau pourri qu'il arrache. Le type le reconsidère de haut en bas. Li n'a aucune hésitation, il va le dérouiller, dans sa tête c'est déjà programmé. Visiblement, tout le monde n'a pas les mêmes couilles. L'autre finit par lâcher Minoru et s'éloigner, se protéger du couteau, sous le regard froid de Li. C'est ça casse toi connard. Li le regarde s'éloigner et attrape Minoru par le bras, pour le tirer en dehors de la ruelle, passant entre les gars, les évitant au mieux. L'un deux essaie de chopper la cheville de Minoru. Il lui colle sa pompe direct dans la gueule, le séchant au sol. Il ne lui disait rien pour le moment. Il avait un autre plan en tête mais pour le moment, il devait trouver un endroit tranquille. A peine sorti de la ruelle qu'il leva les yeux sur un hôtel. Allez. Vu la gueule de ce machin, le type ferait pas d'histoire sur leur état. Il tire Minoru avec lui, et le pousse vers l'escalier de l'hotel. Il demande une chambre, paie pour la nuit, leur disant de garder la monnaie et jette la clef à Minoru... le tuyau toujours à la main. Le type le regarde et hausse les épaules. Vu sa gueule, il s'en fout comme de sa première baise. Li shen pousse Minoru dans les escaliers sans douceur. «Tu la fermes tant qu'on est pas là haut. Trouve la piaule ». Il voyait bien qu'il était faible et qu'il avait pris cher, mais il avait refusé son amitié après tout, alors pourquoi le plaindrait-il.
 

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