-34%
Le deal à ne pas rater :
-34% LG OLED55B3 – TV OLED 4K 55″ 2023 – 100Hz HDR 10+, ...
919 € 1399 €
Voir le deal

Partagez
 

 It's okay to be gay ~ • |

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Ven 4 Déc - 21:56




Il était épuisé, vraiment. Enfin du moins, pour s’endormir aussi facilement, il devait l’être. Rares étaient les fois où il s’endormait devant un film mais il fallait dire que la présence de son meilleur ami à ses côtés avaient du aider. Roy était toujours plus apaisé lorsque Ryû était là. Il avait comme le don d’effacer chacun de ses soucis rien que par ses bêtises ou par ses rétorques. Il était tellement exceptionnel. Peut-être un peu trop d’ailleurs. Hors, il s’abstiendrait de lui faire une telle remarque, ses chevilles risquaient de gonfler après. Juste qu’il était rassuré de voir que rien n’avait changé entre eux, que malgré le fait que son ami se soit marié, ils soient toujours aussi proches et aussi cons. Surtout proches en fait. Et rien que cette idée le faisait sourire, serrant un peu plus ses bras autour de la taille du jeune homme. Attendez, quoi ?! Cette réflexion fit aussitôt sortir le professeur de son sommeil, les yeux quelque peu écarquillés par la surprise. Alors là... Ca devenait vraiment bizarre. C’était vrai que quand on les observait tous les deux, on pouvait se demander s’ils ne fricotaient pas ensemble, quel genre de relation ils avaient cependant ça n’avait jamais été jusque là. Dormir dans les bras de l’autre, non mais, et puis quoi encore ?! Ils n’avaient rien fait au moins ? Par pur réflex, Roy souleva le draps et soupira de soulagement en constatant qu’ils étaient toujours habillés. Tout ceci n’était-il réellement pas bizarre ? Avec délicatesse, il posa sa main sur le corps endormi de son vis-à-vis puis il se redressa légèrement afin de l’observer en silence. Ryû avait l’air si paisible comme ça, tellement qu’il ne put retenir l’infime esquisse qui avait bordé ses lèvres alors qu’il se perdait dans des réflexions tout aussi farfelues les unes des autres. S’il devait définir leur relation, comment le ferait-il ? Des amis, des frères, des amants ? Allez des amants qui ne s’embrassent pas, ça n’existe pas. Mais c’était vrai qu’en y repensant, il avait eu cette pointe au coeur lorsque Ryû lui avait parlé de mariage... Est-ce parce que inconsciemment, il savait qu’il ne l’aurait jamais pour lui ? Okay Roy, on va se calmer de suite. Ce genre de pensées, c’est doublement louche.

Vivement, il secoua sa tête comme pour chasser ses songes étranges de son esprit seulement plutôt que de se relever, il était retourné se blottir contre son meilleur ami, closant ses paupières de plus bel. Ses phalanges s’amusaient à faire des ronds machinalement mais dés qu’il sentit le jeune homme bougeait, il ne fit plus le moindre mouvement, mimant s’être rendormi. Idiot jusqu’au bout. Néanmoins il se résigna et finit par se décaler quelques minutes plus tard, les cheveux complètement ébouriffés tandis qu’il contemplait son vis-à-vis de ses yeux pas réveillés.

- Bien dormi ? Lui demanda-t-il calmement.

Pas sûr que jouer les innocents soient réellement une bonne idée. Mais il avait trop de choses en tête ces derniers temps, il ne voudrait pas en rajouter et se fâcher avec son meilleur ami pour des trucs que lui-même peinait à discerner. Complètement stupides au passage.

- Désolé, on devait passer une bonne soirée et je me suis endormi...

Ses doigts grattaient discrètement le draps, signe que quelque chose le frustrait et qu’en vérité, il aurait aimé les reposer sur lui à nouveau mais qu’il ne le pouvait pas. Un soupir quitta sa bouche puis ses prunelles s’égarèrent sur son meilleur ami alors qu’il s’asseyait correctement sur le lit, ramenant ses jambes en tailleur. Peut-être que le mieux serait d’en parler, non ? Oui, peut-être.

- Dit Ryû, tu t’es jamais demandé ce que ça faisait de le faire avec un homme ? Tu l’as déjà fait ?

La subtilité, cet individu ne semblait pas la connaître. Vraiment, il n’y en avait pas deux des comme lui. Mais c’était une question qui le turlupinait depuis quelques temps, il avait envie de savoir. Tout le monde s’était déjà interrogé sur le sujet au moins une fois dans sa vie non ?  


Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Ven 4 Déc - 22:37




Roy a toujours été là pour moi. Ça fait cinq ans maintenant. À peu près la longueur de ma relation avec Hikari. Quand ça n'allait pas, quand ça allait bien. Tout le temps. Parfois, je me dis que notre relation est quand même exceptionnel, que peu de gens ont l'occasion de connaître une amitié pareille et, à d'autres moments, je me demande tout simplement si ce n'est pas parce que nous sommes plus proche que la plupart de ces gens. Je veux dire, on n'appelle pas tout le monde par de petits surnoms qui, prononcés en public, pourraient attirer les regards, si? Mon amour, Love, des choses de ce genre. Ça a toujours été comme ça depuis qu'on s'est rapprochés. Toujours.

Mes yeux s'ouvrent lentement sur le plafond de la chambre de Roy. Sa chambre? Je suis venu hier, il m'a invité pour qu'on passe un peu de temps ensemble, parce qu'on n'a plus vraiment eu l'occasion de se voir depuis la dernière fois, quand il a été blessé... Enfin, je veux bien qu'on se manque, mais au point de se réveiller dans les bras l'un de l'autre? C'est qu'on se manque vraiment beaucoup, voilà tout. Même ça, ça semble bizarre. Quand la voix de mon ami parvient à mes oreilles, je tourne légèrement la tête vers lui, les yeux encore mi-clos.

« Moui, et toi? »

Il a une idée de pourquoi on est là? J'arrive déjà pas à me rappeler de la soirée d'hier. Putain, j'ai du me prendre une cuite, un truc comme ça. On avait dit pas d'alcool! Je ris un peu quand il s'excuse, ma voix encore enrouée par le sommeil dont je sors. Et alors que j'aurais du bouger, me redresser, j'hésite à rester là plus longtemps. Près de mon meilleur ami, tout près. Quand on dit que notre relation doit sembler louche à pas mal de gens. Ces gens ne comprennent juste pas ce qu'il se passe entre nous, ce qu'on ressent. Mais qu'est-ce qu'on ressent, putain.

« C'est rien... »

Je reste allongé quand il se redresse, essayant tant bien que mal de suivre le mouvement des yeux. Et c'est quoi cette question?

« Si j'ai déjà... » Je fronce un peu les sourcils. Puis je ris, un rire plus franc que jamais. « Vraiment? Non, jamais. Enfin... »

On reparle de cet étudiant chelou? De tous les trucs bizarres que j'ai vécu? En fait j'en sais trop rien. Je pense pas.

« Non, jamais. J'aime les femmes. »

Mes conquêtes sont féminines, même si j'ai déjà embrassé de hommes. Je souris un peu à Roy après sa question, comme pour me donner un tant soit peu de crédibilité. Je me disais quand même que j'étais bien près de lui quelques instants plus tôt. Dans un lit, avec un homme. Oui, bon.

« Enfin, je sais que quand je bois, je... Enfin. »

Bon, l'alcool a toujours été un problème, mais je doute de devoir mettre ma sexualité en doute à cause de ça. Ce sont juste quelques verres de trop, des propos déplacés et... oh mon dieu. Je lève un regard plus rond que jamais vers Roy.

« Je t'ai fait une proposition bizarre? »


Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Ven 4 Déc - 23:12




Il avait étrangement bien dormi, plus que la normal d’ailleurs. Ce qui en était étonnant mais Roy avait préféré ne pas répondre, encore moins s’étendre sur le sujet et s’était contenté d’hausser les épaules. Peut-être était-ce parce que Ryû était près de lui qu’il n’avait pas fait de cauchemar cette nuit. Il dormait toujours seul d’habitude... Dans ses bras, il avait du se sentir en sécurité, voilà tout. Et voilà pourquoi il aurait voulu y retourner. Ce froid contre son corps le dérangeait, le frustrait cependant ça, il ne pouvait pas lui dire non plus. Son meilleur ami le prendrait pour un fou. Est-ce qu’il avait bu quelque chose de bizarre hier soir ? A part regarder un film, est-ce qu’ils avaient fait autre chose ? Le professeur n’était pas en mesure de s’en rappeler. Peut-être les avait-on drogué. Non, ce n’était pas ça. Roy le savait. Il avait déjà ressenti auparavant donc probablement était-ce à cause de la fatigue, du fait qu’il ait du mal à émerger et qu’il ait tellement été traumatisé que la présence de son camarade près de lui était indispensable. Mais si c’était uniquement cela, pourquoi avoir autant apprécié cet infime contact ? Pourquoi se torturer l’esprit et poser des questions réellement bizarres ? Questions qu’il aurait voulu retirer aussitôt qu’il les avait posé. Il n’était pas certain d’avoir envie d’entendre les réponses, il ne souhaitait pas que Ryû le fuit parce qu’il le trouvait trop proche, trop entreprenant et trop bizarre. Ils avaient déjà été proche tous les deux, au point de s’appeler « chéri », de se charrier et de jouer aux gays dés qu’ils étaient ensemble mais ça n’avait jamais été autant... Roy lui-même sentait une espèce de tension, un stress, une angoisse et la hantise que son camarade se décide de le rejeter tout à coup. Et si en vérité, il avait toujours eu des sentiments pour lui hein ? Après tout, il avait déjà aimé par le passé, ça devrait lui paraître évident, reconnaître les symptômes néanmoins selon lui cela n’avait rien à voir. Ils étaient juste des amis très proches... Il aimait les femmes, plus que tout, il aimait les femmes. Certes, il n’avait pas eu de véritable petite amie depuis des années et peut-être qu’au fond, c’était ça qui lui manquait. Il devait penser à se trouver une femme ! Ne plus être célibataire et apprécier les bonnes choses sinon il risquait de vraiment tourner gay.

Réellement, il éprouvait des sentiments bizarres. Si cela avait été quelqu’un d’autre, ça ne l’aurait sûrement pas autant étonné mais... Ryû ? Quoi qu’en y réfléchissant, même Ryû ce n’était pas surprenant. Un soupir franchit ses lèvres de plus bel tandis qu’il baissait les yeux comme si ça l’affectait d’apprendre que son camarade était attiré par les femmes. Ca non plus, ce n’était pas une surprise alors pourquoi ça l’émouvait autant subitement ? Il secoua la tête ensuite pour lui dire que non, il ne lui avait pas fait de proposition étrange. Du moins, pas à son souvenir en tout cas. Et puis...

- Tu n’as pas bu, si ?

Ca, par contre, ça avait de quoi le surprendre parce que le jeune homme ne supportait pas de le voir avec un verre d’alcool à la main. Qu’il ne l’en empêche pas ou ne le gronde pas l’étonnait grandement. A moins que son meilleur ami avait réussi à le dissuader du contraire. Après tout avec ce qu’il avait l’impression d’éprouver en cet instant précis, c’était comme s’il aurait pu tout lui céder. Vraiment tout. Bon d’accord, c’était réellement louche. Roy l’admettait également mais il n’était pas en mesure d’expliquer ce qu’il ressentait, cela lui paraissait si invraisemblable.

- C’est juste... J’sais pas, je me sens bizarre, Rétorqua-t-il en agitant ses cheveux, mal à l’aise, Peut-être que j’ai pas digéré quelque chose.

On va te croire, idiot. Même toi t’es pas convaincu de tes propres paroles. Tellement pas convaincu qu’il baissa ses yeux de plus bel avant de les redresser en direction de son interlocuteur.

- Enfin non, c’est pas ça... Juste que c’est pas normal. On a dormi ensemble, l’un contre l’autre, je veux dire y a de quoi se poser des questions. Du coup ça m’a fait réfléchir et j’ai eu des questions encore plus étranges, désolé. Je ne sais même pas ce que je raconte, c’est du n’importe quoi. Oublie.

Encore une fois, il parlait trop. Parce qu’il n’était pas à l’aise et parce que cette situation l’effrayait plus que de raison. C’était trop bizarre pour être vrai. Puis il avait un fils, il ne pouvait pas être attiré par un homme. Bordel.


Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Ven 4 Déc - 23:46




Ohlala, la merde. Pourquoi je commence à dire des choses pareilles, moi? C'est n'importe quoi. J'veux dire, j'ai rien bu, ou du moins je m'en souviens pas. Enfin, je me souviens de rien du tout, à vrai dire, alors si ça tombe j'ai vidé les trois quarts d'une bouteille de vodka et j'en ai absolument aucun souvenir? Zen Ryû, tu t'es réveillé habillé. Ouais, enfin, quand même dans les bras de mon meilleur ami. Ce qui ne m'a pas dérangé. J'ai l'impression que je me perds. Ahah. Enfin, je me perds pas tant que ça, hein, j'aime les femmes. Je sais ça, au moins. C'est pour ça que... Oh hey, me cherchez pas. J'ai dit ce que j'avais à dire.

« Non, enfin je pense pas. » Un rire m'échappe quand je l'entends. « Ouais, ça doit être ça. Tu dois faire une indigestion. Ou un truc comme ça. Ou alors t'es enceinte. »

Enceinte? J'ai pas une autre connerie à sortir? C'est quand même un truc con à dire alors qu'on s'est réveillés dans le même lit et qu'il a l'air vachement perturbé. Certes, on est habillés, mais ça n'exclut pas que... OH MINUTE PAPILLON je vais arrêter les élucubrations du genre avant de glisser du côté joyeux de la force, avant de passer de l'autre côté du fleuve, avant de changer de quai, enfin... Putain. Pourquoi ça me prend toujours quand je me retrouve avec Roy ce genre de réflexions? On s'est endormis ensemble, point à la ligne, fin de l'histoire, rideau. Sauf qu'évidemment, Roy en remet une couche et je ne peux m'empêcher de le regarder d'un oeil assez perplexe.

« Wait, non. » Non quoi? Pwah Ryû débile. « Je veux dire, on a déjà dormi ensemble, non? »

Dans les bras l'un de l'autre? Ok, peut-être pas. Je pince les lèvres quelques secondes et garde le regard sur lui durant un instant avant de sourire un peu et de dégager mes jambes des draps.

« On devrait se lever, hein. » Oui, se lever, sortir de la chambre, partir loin, très loin, faire je sais pas quoi. « Tu devrais prendre un cachet pour ton estomac. »

Et moi aussi? Putain de merde, qu'est-ce que je fous. Qu'est-ce que mon corps fout, surtout. Fuyons. Je me redresse, je me dirige vers la porte et je quitte la chambre pour me diriger vers la cuisine de mon ami et préparer du café en guettant les traces de la soirée qu'on aurait pu passer. Il y a quelque chose dans l'air, je ne sais pas quoi. Peut-être l'odeur de Roy que je sens sur mes vêtements, comme on a dormi ensemble. Et je fixe le vide durant quelques secondes, appuyé sur le plan de travail alors que j'attends que le café passe, en silence. Je ferme les yeux pendant quelques secondes et sort deux tasses en attendant que Roy quitte également la pièce. On est chez lui, ok, mais ça a toujours été un peu comme chez moi. Un peu comme… Un peu comme un couple. Bordel.


Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Sam 5 Déc - 0:20




Ryû était le dernier des idiots ! Il mériterait des claques et en plus il lui faisait mal avec ses propos. Comme s’il pouvait être enceinte, il n’était pas une femme ! S’il en était une, ça ferait longtemps qu’ils seraient mariés tous les deux. Okay, là, ça commençait à craindre mais bon ce n’était pas comme si c’était la première fois que Roy avait ce genre de réflexion. Ils se complétaient tellement, ils auraient fait un beau couple. Même Hikari en aurait été jalouse. Certes, il ne la connaissait pas mais il était certain que leur histoire aurait été plus belle et ça aurait été grâce à elle d’ailleurs. Mais ce n’était pas le sujet. Le jeune homme avait préféré ne pas relever, se contentant de détourner le regard autre part dans la pièce en songeant au fait qu’il aurait peut-être mieux fait de garder ses tourments pour lui. Evidemment qu’ils avaient déjà dormi ensemble mais pas avec autant de proximité. Roy était encore capable de sentir le parfum de son meilleur ami alors que ce dernier était bien plus éloigné qu’il y a quelques minutes. Il avait pu sentir la chaleur le gagnait et son corps entier s’était détendu, son coeur lui avait paru reposer, paisible comme il ne l’avait pas été ces derniers jours. Qu’est-ce que cela signifiait ? Roy ne comprenait pas ou plutôt, peut-être qu’il refusait de comprendre. Comprendre que ce n’était pas rien s’il avait été le seul à qui il acceptait de se confier, le seul qui avait pu apaiser ses tourments, l’aider à se relever alors qu’il pensait ne jamais sortir de cette obscurité sans fin, le seul avec qui il se sentait bien et que s’il avait été chamboulé par les dernières nouvelles de Ryû, ce n’était pas anodin. Mais il y avait une différence entre comprendre et l’admettre. Tout était complètement insensé. Et pourtant...

Il n’avait daigné bouger lorsque son camarade avait quitté la pièce, fixant tristement le draps qu’il s’amusait à trifouiller de ses doigts. Ce n’était pas à l’estomac qu’il avait un problème mais au coeur... Peut-être un peu au ventre seulement ce n’était pas un médicament dont il avait besoin, l’enseignant en avait conscience. Cela n’agirait pas. Il avait juste besoin de mettre des mots sur ses émotions. Ce qu’il ne saisissait pas était pourquoi maintenant ? Pourquoi tout à coup il s’inquiétait de tout ça ? Parce qu’il s’était réveillé dans ses bras et que son parfum l’avait ensorcelé ? Foutaise. Peut-être qu’il avait ce sentiment désagréable de le voir lui échapper petit à petit et que ça l’effrayait, ça lui permettait de réaliser des choses qu’il n’était pas capable de remarquer avant. Mais ce n’était pas croyable, c’était stupide, démordu de sens... Et il ne pouvait pas lui en parler, Ryû se braquerait comme il était en train de se braquer, de fuir en cet instant.

Dans un soupir, le garçon avait finalement quitté le lit, se contemplant de la tête au pied comme pour vérifier qu’il ne s’était rien passé entre eux, pas de trace de marque ou quoi... Ne serait-ce qu’une chose qui lui permettrait de saisir sa situation. Si encore ils l’avaient fait, il aurait pu se dire que ça l’avait troublé, que c’était pour cela qu’il se tracassait mais non. Il se surprenait même à penser qu’il n’aurait pas été contre d’essayer, que plus que le dégoûter, ça l’aurait juste étonné mais qu’au vue de comment il s’était senti bien dans ses bras, le reste n’aurait sûrement pas été déplaisant. Closant ses paupières tout à coup, il grimaça aussitôt afin de se reprendre et de chasser vivement ses réflexions obscènes de son esprit. Il n’avait quand même pas pensé ça, si ?

- Laisse, je vais le faire, Dit-il en arrivant dans la cuisine sans pour autant le regarder.

Le regarder c’était comme prendre le risque d’avoir des pensées encore plus louches et il se le refusait. On l’avait drogué, il n’y avait pas d’autres explications à cela. Est-ce qu’ils avaient bu du vin hier soir ? C’était peut-être le vin. On mettait facilement du poison dans le vin. Oui voilà, il accuserait le vin. Même s’ils n’en avaient pas bu, qu’il ne s’en rappelait pas, ça serait quand même la faute du vin. Un simple frisson le parcourut quand il s’empara des tasses et que ses doigts frôlèrent ceux de Ryû. Son coeur s’était soulevé, manquant un battement alors que pendant cette infime seconde, son souffle s’était coupé. Rapidement, il prépara les deux café à l’aide de sa machine, mettant une dosette pour chacun et plutôt que le lui donner, il déposa l’objet en porcelaine sur la table. Il refusait d’avoir un autre électrochoc.

- Je pense que tu ferais mieux de rentrer après. Tu peux te doucher si tu veux et...

« Et après tu pourras partir » avait voulu enchérir l’enseignant mais sa propre réplique l’en empêcha. Machinalement, ses yeux avaient détaillé son vis-à-vis de haut en bas, l’image de la douche s’infiltrant dans son esprit alors qu’il se giflerait pour son coeur qui battait encore plus fort que précédemment. Le vin, le vin. C’était le vin. Ses joues avaient même du rosir à cause de la chaleur qui le gagnait, si bien qu’il avait été contraint de détourner subitement son visage ailleurs dans la pièce. Non. Il n’irait pas prendre la douche avec lui. C’était malsain de penser ça et surtout, c’était encore plus glauque. Rien que d’y avoir penser, même un quart de seconde, ce n’était pas normal.

- Je crois que je devrais prendre l’air. Je sais pas, m’aérer la tête. On a bu du vin hier soir ?

Voilà. Ca, ca allait le traumatiser tout le reste de sa vie. Soit on est un abruti, soit on ne l’est pas. Hors, en l’occurrence là, on en avait deux.


Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Sam 5 Déc - 1:01




Je lui ai vraiment conseillé de prendre un cachet pour son ventre? J'devrais prendre une boîte entière pour ma connerie, putain, vu comment je les enchaînes à l'heure actuelle. En plus je dois avoir l'air fin à fixer cette machine à café comme un imbécile. Genre. Oui, coucou, je sais comment elle fonctionne, je suis juste bien trop occupé à remettre en question la sexualité d'une vie. J'ai un enfant à venir, une femme, techniquement, et... Oh putain de merde, la vie a pas envie de me lâcher la grappe, un peu? Genre, ne serait-ce que pour quelques jours, pour quelques heures. Visiblement, c'est pas le moment, puisque Roy me pose des questions existentielles comme "est-ce que je l'ai fait avec un homme", hein? Je crois que j'aurais besoin de vacances au bout du monde, encore. Ouais, comme ça je pourrai encore épouser quelqu'un. Genre, pourquoi pas la meuf qui a cru que je regardais sous sa jupe l'autre jour? Tant qu'à faire. Putain.

Et je me retrouve à phaser comme un imbécile quand cet idiot arrive et me prend les tasses, quand nos doigts s'effleurent. Mon coeur accélère ridiculement. Non. Je refuse. C'est juste l'émotion, la fatigue, c'est parce que j'avais froid et lui non qu'un frisson vient de me parcourir l'échine. Bordel, je ne comprends pas vraiment ce qu'il se passe. Ou alors je ne veux pas comprendre. Ça aussi, c'est possible. Totalement, même.

« Oui, je vais rentrer.  »
Et la douche? Elle attendra sûrement. Sur le moment, je joins mes mains, comme pour m'assurer que tout va bien. Et mon regard se pose sur Roy qui a l'air de m'observer.

« Roy, ça va? »  Commencé-je avant qu'il ne prenne la parole. «  Euh, non? Je sais pas ce qu'on a fait hier, c'est flou.  »

Je regarde autour de nous, je regarde la poubelle, le plan de travail, le salon. Rien. Pas d'alcool. Ou alors on a déjà tout rangé? Si on était ivre, je ne sais pas trop. Un soupir m'échappe alors que mon regard se perd à nouveau dans le vide, que je m'efforce de ne pas le poser sur Roy. C'est vraiment bizarre. Je suis vraiment bizarre, à avoir l'impression que ses yeux pèsent trois tonnes, que mon coeur s'emballe ridiculement quand ils croisent les miens. C'est n'importe quoi, vraiment. Je ne peux pas m'empêcher de ricaner un peu alors que je m'approche de la tasse qu'il a posée sur le plan de travail, évitant autant que possible de le toucher, lui.

«  Merci. »

Je porte le récipient à mes lèvres, perdu dans mes pensées, alors que je m'efforce une fois encore de ne pas croiser son regard. Je prends une profonde gorgée de boisson, bien que cela me brûle la gorge, avant de reposer la tasse à l'endroit où je l'ai trouvée et de me redresser, essayant de reprendre contenance avec autant de rapidité que possible.

«  Je vais aller me doucher. »

Avant que le silence ne se prolonge et que les choses se compliquent, sans doute. En plus je commence à en avoir marre d'avoir constamment envie de l'observer, de le regarder, son visage, ce qu'il fait. Et si c'était pas juste une plaisanterie, ce qu'on se dit d'habitude? Je crois qu'il vaut mieux qu'on fasse ça. C’est juste pas possible. Pourtant, je marque un temps d’arrêt avant d’aller à la salle de bain, comme arrêté par mes propres pensées.

« Tu trouves vraiment ça bizarre ? Je veux dire, qu’on ait dormi ensemble. »

Oui, parce que, de mon côté, ça ne m’a pas dérangé… C’est peut-être moi le plus bizarre des deux, en fait ?

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Sam 5 Déc - 17:16




Est-ce qu’il avait l’air d’aller bien ? Bien sûr que non ! Il était frustré. Horriblement frustré. Et il ne savait même pas pourquoi il était comme ça ni pourquoi il se sentait bizarre tout à coup. Peut-être qu’on l’avait vraiment drogué après tout... Mais Roy avait conscience qu’accuser le vin n’aiderait pas et qu’il devait réfléchir, éclaircir la situation et admettre que peut-être son meilleur ami ne le laissait pas indifférent. Okay, non. Accuser le vin était quand même mieux. Dans un soupir, le jeune homme secoua à nouveau quelque peu sa tête comme pour se reprendre alors que oui, il ferait sûrement mieux de sortir prendre l’air. Ca lui éviterait d’avoir chaud et d’avoir des pensées saugrenues. Il n’osait même pas le regarder par peur que son état s’aggrave mais même sans ça, son coeur battait encore la chamade et sa respiration restait un brin coupé. Malgré lui, il ne pouvait s’empêcher de songer à cette nuit qu’il avait passé dans ses bras, au fait qu’il n’était pas capable de se souvenir de quand datait la dernière fois où il n’avait pas dormi aussi bien et cette chaleur entière qui l’avait habité. Il s’en voulait de lui avoir demandé de partir mais probablement que ça serait mieux. Il n’avait pas envie de commettre l’irréparable, de prendre le risque de perdre son meilleur ami parce qu’il était bizarre depuis qu’il s’était réveillé, parce qu’il avait osé se l’imaginer sous la douche et aussi ce que ça ferait de tenter avec un autre homme. Et justement ça, c’était complètement glauque. Il ne pouvait pas expliquer ça à son meilleur ami, il le prendrait pour un fou et lui demanderait ce qu’il avait bu. Du vin. Roy répondrait assurément « du vin » cependant cela risquait de ne pas suffire et il perdrait Ryû à tout jamais pour avoir fantasmé sur lui, ne serait-ce qu’une seconde. Cette réflexion lui fit d’ailleurs écarquiller les yeux alors qu’il se remémorait ses propres pensées ? Wow, wow, wow... Fantasmer ? N’importe quoi. Il ne fantasmait pas sur lui. Et puis quoi encore.

Ah oui ? Et pourquoi t’as beugué lorsqu’il t’a dit aller prendre sa douche ? Machinalement, ses yeux l’avaient détaillé de plus bel alors qu’il avait du se maîtriser un maximum pour ne pas se mordre la lèvre. Putain, le con. Pourquoi est-ce qu’il le rendait comme ça ? Et pourquoi est-ce qu’il avait cette envie irrésistible de vouloir quelque chose ? Qu’est-ce qui l’attirait chez lui ? Ce n’était pas son apparence sinon cela ferait longtemps qu’il l’aurait su... Alors qu’on lui explique ce qu’il avait tout à coup à, oui, fantasmer sur son meilleur ami. Et à se surprendre à vouloir un peu plus. Soufflant de plus bel, le professeur avait détourné ses yeux ailleurs dans la pièce, cherchant la raison de sa condition, des coupes, une bouteille de vin vide, quelque chose sur laquelle il aurait pu s’appuyer mais il n’y avait rien. Juste lui, Ryû et ses émotions complètement folles qu’il n’était pas capable de maîtriser.

- Pas qu’on est dormi ensemble, Lui répondit enfin le garçon, osant le regarder lorsqu’il lui parlait,Mais le « comment ». Puis, je ne sais pas, j’ai l’impression d’être bizarre depuis que je me suis réveillé. On devrait pas se sentir bien dans les bras de l’autre non ?

Roy, tais-toi, tu vas encore trop parler et à ce stade, ce n’est peut-être pas une excellente idée. Et pourtant, sans laisser son camarade l’interrompre, il avait passé une main nerveuse dans sa chevelure châtaine avant de reprendre.

- Moi aussi j’aime les femmes, j’ai toujours aimé les femmes ! Mais là, j’aimerais qu’on m’explique pourquoi je suis comme ça, pourquoi ça ne va pas et pourquoi ça me dérange. Je veux dire, je ne sais pas, même cette histoire de douche, ça me rend bizarre et j’ai envie de toi.

Choqué, le jeune homme s’arrêta lui-même dans sa phrase, sa bouche formant un gros « o » alors qu’il priait intérieurement pour ne pas avoir pensé tout haut. Des claques, il se mettrait des claques... Pourquoi avait-il dit ça ? Bordel. L’abruti.

- Je... Je ne comprends pas ! Je voulais dire « je ne comprends pas ! »
S’exclama-t-il, totalement paniqué et dépourvu par la situation.

C’était fichu. Il pouvait déjà creuser sa tombe et aller s’y cacher à l’intérieur.


Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Sam 5 Déc - 17:51




En fait, aller me doucher est une mauvaise idée, rester chez Roy est une mauvaise idée, le regarder est une mauvaise idée. Je pense que rien ne le sera jamais plus que ça. Rien qu'à cause de cette impression d'être incapable de définir la marche à suivre pour ne pas phaser comme un idiot lorsqu'il m'adresse la parole ou que nos regards se croisent. Nous n'avons rien bu, j'ai l'impression de ne pas être dans mon état normal. Je me suis senti terriblement apaisé alors que je me suis réveillé dans ses bras et maintenant encore j'ai l'impression étrange que ce sentiment ne me quitte pas. Qu'est-ce qui va pas, hein? Je compte sur lui pour me donner une explication, à défaut de parvenir à en trouver une de moi-même. Sauf que ça n'a pas l'air vraiment possible actuellement, puisqu'il se pose la même question que moi. Je trouve pas ça si bizarre, personnellement. Après, c'est peut-être parce que j'étais bien installé et que je n'avais pas envie de bouger. Putain. Et il me laisse pas en placer une ce con. Qu'il me laisse parler un peu.

À la fin, mes yeux se font plus ronds et je dirais même avoir l'impression que mon coeur s'arrête une micro-seconde avant de reprendre. Envie de moi? Oh celle-là on me l'avait jamais faite. Enfin, si, sûrement, mais pas un mec. Pas Roy. Pourquoi ma gorge se noue soudainement? Pourquoi j'ai cette douce impression de chaleur aux joues, preuve de la couleur qui a du s'en emparer, comme pour trahir la surprise que je ressens? Non. Je suis en colère, une colère noire. C'est pour ça que je n'arrive pas à répondre quelque chose de cohérent et que j'enfonce les mains dans le fond de mes poches alors que je détourne le regard et l'écoute reprendre.

« Ouais bah... Je comprends pas non plus. » Pas du tout, même. « Moi ça me dérange pas. »

Je ferme les yeux pendant quelques secondes avant de me ressaisir. Je viens de comprendre!

« Bon Roy, si c'est une blague, c'est pas drôle, tu peux arrêter maintenant. »

C'est la seule solution que je vois, il doit être en train de plaisanter et il s'amuse à tester mes réactions. Sauf que pour l'instant, mes réactions me plaisent absolument pas, d'accord? Enfin, c'est pas qu'elles me plaisent pas, mais j'aime pas qu'on se paie ma gueule et... Putain de merde, c'est Roy, mon meilleur ami, je veux dire. Ça fait quand même cinq ans qu'on s'appelle par des petits noms et qu'on se dit qu'on se serait mariés si on était de sexe différents. Je veux dire. Bordel.

« T'as pas vraiment envie de moi, hein? »

On pourrait presque croire que j'espère qu'il me réponde que oui. Mais non. Enfin si. Mais non. Je vous jure que non, sur la tête de... Attendez je cherche un truc qui n'a aucune valeur, histoire de pouvoir le sacrifier sans peine. Oui, parce que bon... Oui. Ça devient bizarre.

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Sam 5 Déc - 23:08




Non mais... Sérieusement ?!! Pourquoi lui avoir demandé ça à voix haute ? Il avait envie de tout sauf de regarder Ryû dans les yeux, juste d’aller se planter dans un trou pour ne plus jamais en ressortir. C’était bien la première fois qu’il aurait souhaité prendre ses joues à son cou pour s’enfuir et ne pas avoir à affronter une malheureuse situation. Au fond, il n’avait pas tout à fait menti mais si déjà lui-même avait du mal à accepter et concevoir ce qu’il pensait, s’il se mettait à les déclarer à voix haute à présent, ça n’irait pas. Il n’avait pas envie de son meilleur ami. Il ne voulait pas le voir sous la douche ni essayer quoi que ce soit. Non ! Peut-être un petit peu mais non. C’était glauque de désirer ce genre de truc avec un gars qu’on avait côtoyé pendant cinq ans, qu’on considérait comme un frère - et comme son mari aussi - et qui nous avait apporté tellement de choses. Particulièrement lorsqu’on avait un fils et qu’habituellement, on est attiré par les femmes, même les étudiantes d’ailleurs. Hors, ce n’était pas le moment de songer à cela. Juste que Roy ne saisissait pas ce qu’il lui arrivait tout à coup et pourquoi il avait clairement l’impression de s’être entiché de son meilleur ami. C’était quoi ce putain de problème ?!

A chaque mot que son camarade prononçait, il avait envie de s’enterrer un peu plus, détournant son regard ailleurs dans la pièce. Ce n’était pas une blague... Est-ce qu’il avait réellement l’air de plaisanter ? Il était tout aussi perdu et paniqué que lui, si ce n’était pire. Lui ne lui avait pas déclaré ouvertement qu’il avait envie de lui ! Et encore, certainement que le jeune homme n’aurait pas été contre. Mais même, c’était mal de penser ça. Principalement bizarre. Il ne pouvait pas et hors de question de lui dire qu’il y avait véritablement songé. Pourquoi passerait-il ? Peut-être que son histoire avec Saori l’avait rendu gay... Qui savait. Oui parce que maintenant, ce n’était plus le vin le fautif mais son ex-fiancé. Il ne cesserait jamais de s’inventer des excuses pour expliquer ces émotions qui lui traversaient l’esprit. Rien ne lui semblait logique... Enfin pas tant que ça. Tout était logique. N’importe qui aurait pu prévoir une telle chose arriver mais à croire que « n’importe qui » n’était pas lui.

- Non, jamais ! Répondit alors le professeur dans un rire gêné, Je ne sais même pas pourquoi j’ai dit ça, c’est complètement sordide, ça n’a même pas de sens.

Ses paroles étaient quelque peu contradictoire néanmoins il choisit ouvertement de ne pas y prêter attention et de souffler profondément. Il y avait trop de tension ici qu’il peinait à le supporter. Sûrement que Ryû ne le laissait réellement pas indifférent et que rien qu’à l’idée de le savoir seul dans cette pièce avec lui n’aidait pas ses esprits à être plus clair. Il aurait voulu le toucher, vraiment, juste pour voir comment ça faisait. Peut-être que ça l’aurait écoeuré et que ça lui aurait permis de se réveiller, de se dire qu’il n’avait juste pas assez émerger puis qu’au bout du compte, c’était bel et bien la faute du vin s’il était bizarre ce matin.

- Tu devrais aller te doucher... Sinon je vais y aller moi !


Parce qu’aussi, une douche froid ne lui ferait certainement pas de mal et qu’il en avait bien besoin en cet instant précis. Il devait lutter pour ne pas le regarder mais cette fois-ci, Roy n’en fut pas capable qu’il se mordilla la lèvre par tout ce surplus de frustration qu’il peinait à gérer.

- Je ne sais pas Ryû... Enchérit-il d’une petite voix, en s’approchant un peu plus de lui mais à une distance raisonnable, Je ne comprends pas... Est-ce que je suis bizarre ?

Sur ses dires, il s’était décidé à redresser ses yeux en direction de son vis-à-vis si bien que son coeur manqua un battement en croisant son regard sombre. Waouh. Et ça c’était quoi ça ? Est-ce que Ryû le regardait déjà comme ça avant ? C’était de la triche. Vraiment. Peut-être que c’était lui le fautif en fait, peut-être que c’était un sorcier et qu’il l’avait ensorcelé. Oui, voilà.



Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Sam 5 Déc - 23:39




Non, Roy a raison, ça n'a aucun sens. Alors pourquoi je continue d'avoir ce sentiment bizarre alors que mon regard se pose sur lui, causant à mon coeur de nouveaux ratés que j'ai du mal à comprendre? J'ai toujours eu un penchant prononcé pour les femmes, bien que mes tendances lorsque je suis ivre soient plutôt indéterminées... J'aurais vécu dans l'erreur toute ma vie? C'est en train de me rendre totalement fou. J'ai épousé une femme, j'ai mis une fille enceinte, passé cinq ans avec une autre et mon coeur bat comme un idiot après avoir passé une nuit dans les bras de mon meilleur ami? Et encore, j'ai juste dormi avec lui, alors quel est le problème? On a du me faire quelque chose pendant que je dormais, un lavage de cerveau, je ne sais quoi. Peut-être qu'en fait j'ai vraiment perdu foi en la femme, sans l'avoir réalisé? C'est vrai que, ces derniers temps, j'ai pas mal dérapé lorsque je sortais, j'ai embrasse un mec, je ne sais même pas jusqu'où on est allés... Bordel, non.

« Non, ça n'a aucun sens, tu as raison. »

Et pourtant, ce petit rire étouffé prouverait presque que j'ai peu confiance en ce que je viens de dire.

« Je vais y aller, ça vaut mieux. »

Oui, je vais y aller, puis je vais rentrer chez moi, tout simplement. Sauf que sa question m'arrête. Je pose mon regard sur lui durant quelques secondes, les lèvres pincées alors que je repasse sa question dans mon esprit. Qui est le plus bizarre des deux, là, tout de suite? Mon coeur tambourine pour une question aussi stupide. Ou sont-ce ces yeux marron dans lesquels je me perds qui me tourmentent à un tel point? Ça fait pas un moment qu'il attend une réponse, là? Je secoue légèrement la tête, rompant le contact visuel avant de passer une main dans ma nuque, riant un peu.

« Non, t'es pas bizarre, je ... » Oui, tu ? Putain. J'aurais pas du le regarder encore. « Bouge pas. »

Allez. Au moins, j'en aurai le coeur net. Je m'approche. Mes lèvres sur les siennes, doucement. Les yeux fermés et mon coeur qui reprend un rythme normal parce que ce n'est rien de plus qu'un baiser. Non. Mon coeur qui bat à tout rompre, qui s'emballe alors que j'appuie un peu plus ce contact. Qu'est-ce qui va pas chez moi? La panique. Je détache mes lèvres des siennes et mes yeux croisent les siens quelques secondes. Non?

« Je vais y aller. »

Maintenant, tout de suite, fuyons compagnon. Ma veste. J'ai déjà quitté la cuisine pour partir à sa recherche, mais je ne parviens pas à tomber dessus. Ça m'apprendra à jouer aux imbéciles en essayant de faire le fier qui veut juste vérifier qu'il n'y a strictement rien de bizarre entre nous. J'aurais du me poser ce genre de question il y a des années, lorsque j'ai commencé à lui donner de petits surnoms débiles. Je vais juste partir, ne plus prendre de nouvelles et ça ira. Bordel, je peux pas faire ça. Je déglutis difficilement et prend une profonde inspiration. Il ne se passe rien du tout. Mais où est cette putain de veste ?


Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Dim 6 Déc - 0:14




Sa respiration était haletante, il avait l’impression que son coeur risquait d’éclater d’un moment à l’autre à cause de cette atmosphère omniprésente entre eux, de ce regard de braise qui était littéralement en train de l’envoûter. Il aurait souhaité détourné ses yeux ailleurs, ne plus jamais le contempler mais en cet instant, c’était comme si un éclair l’avait frappé de plein fouet alors qu’il n’était pas en mesure d’expliquer cet amas d’émotions qui le gagnaient. Qu’est-ce qu’on avait fait de lui et de son coeur ? Depuis quand se préoccupait-il autant des sentiments de son meilleur ami ? Des filles avec qui il sortait... A partir de quand ça avait commencé à l’affecter ? Et pourquoi en cet instant, Roy se surprenait d’être triste de ne pas être aussi particulier aux yeux de son meilleur ami ? Pourquoi voulait-il à tout prix être différent ? Puis, merde, pourquoi il l’attirait tout à coup ? Il pouvait sentir l’attraction dans son corps tout entier, sa peau s’échauffait alors qu’il devait se contenir de ne pas aller toucher ses lèvres. Même elles, elles l’appâtaient si soudainement... Peut-être parce qu’il avait envie de mettre un terme à tout ça et que la réponse se trouvait là. Sauf que voilà, c’était lui qui était bizarre, c’était lui qui avait des sentiments bizarres et qu’il risquait de le faire fuir en agissant aussi stupidement. Par dessus-tout il ne voulait pas perdre son amitié sous prétexte qu’il était en train de fantasmer sur lui pour une raison qui lui était à l’heure actuelle complètement inconnu.

Et pourtant... Pourtant.... Son coeur crut exploser entièrement à la sensation de ses lèvres qui étaient venus caresser les siennes. Waouh. Pourquoi ? Il aurait du en être écoeuré, le repousser mais pourquoi appréciait-il ce geste plus que de raison. Elles étaient terriblement douces, plus que ce qu’il ne l’aurait imaginé d’ailleurs, avec un léger goût sucré. Sa main s’était levée, prête à aller se nicher derrière la nuque de son meilleur ami afin d’approfondir le baiser mais il la rabaissa aussitôt lorsque ce dernier se décala, le plongeant dans une étrange déception. Non. C’était mieux comme ça. C’était trop bizarre et il ne valait mieux pas en demander plus. Peut-être que d’ici quelques jours tout ceci n’existerait plus, qu’ils reprendraient leur vie comme avant et qu’ils s’apercevraient qu’il n’avait été question que d’une folie soudaine, rien de plus. Alors pourquoi le professeur se sentit-il si démuni de le voir s’en aller comme ça ? Eh ? Ryû n’allait pas l’abandonner au moins ? Il n’avait pas le droit de faire ça. Posant sa tasse sur la table de la cuisine, Roy se précipita en dehors de la cuisine à la recherche de son camarade qui se trouvait dans le salon.

- Ryû, arrête. Ce n’est pas grave d’accord, Lui dit-il posément, avec un peu plus d’assurance dans sa voix.

Au fond, il ne l’était pas néanmoins plus que tout au monde, il ne voulait pas perdre son meilleur ami pour des sottises. Sa main se saisit de son poignet afin de l’obliger à faire demi-tour et le regarder néanmoins trop brusque dans son geste, il avait glissé et sans qu’il n’ait eu le temps de comprendre quoi que ce soit, il s’était retrouvé à terre, son collègue en dessous de lui. Non mais qu’est-ce que c’était cliché ?! On n’aurait pas pu leur faire mieux que ça ? A croire que non et perplexe, Roy s’était retrouvé dans l’incapacité de bouger. Ses yeux s’étaient à nouveau perdu dans ceux de son vis-à-vis, s’y noyant à l’intérieur alors que les battements dans sa poitrine avait adopté un nouveau rythme effréné. Il aurait du se reculer, ne pas se plonger dans ce regard noiraud qui semblait le faire chavirer à chaque fois qu’il le croisait mais l’enseignant n’avait pu s’y résigner. Se penchant légèrement en avant, il posa sa main près du visage de son meilleur ami sur le sol afin d’avoir un meilleur appui et de pouvoir le contempler avec plus d’insistance. Son souffle était coupé, la chaleur ne faisait qu’augmenter alors que son coeur ne faisait que tambouriner rien qu’au léger souvenir de ses lèvres contre les siennes. Ca l’avait tellement frustré et dans cette position, la frustration ne se faisait que plus grande.

- C’est vraiment bizarre... Souffla le jeune homme sans le quitter des yeux, Je crois qu’on devrait vérifier encore une fois... Oui, je crois.

Sans même le laisser lui répondre, il l’avait fait taire en l’embrassant à son tour, les paupières closes tandis que lentement, sûrement, ses doigts étaient partis s’abandonner dans les cheveux bruns du garçon. En vérité, il avait juste envie d’y goûter une seconde fois mais ça, il était hors de question que Roy l’admette à voix haute mais au fond... Etait-ce normal d’appréciait autant un simple contact ? Non, ça ne l’était pas. Lui-même en avait conscience cependant il n’avait pas envie de se décaler pour autant.



Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Dim 6 Déc - 0:53




Non bien sûr, c'est pas grave. C'est jamais grave avec lui. Bordel de merde, il réalise ce qu'il se passe? Il a une idée de ce que je peux ressentir à ce moment? J'ai l'impression d'être dans la merde, tout simplement, jusqu'au cou, pour ne pas changer. Oui, parce que je vous rappelle que c'est déjà assez compliqué pour moi ces temps-ci, que j'ai largement assez de soucis sentimentaux que pour ajouter en plus un problème par rapport à mon meilleur ami. Bordel. Puis ça veut dire quoi, hein? Que c'est normal que je l'embrasse comme ça? Que c'est pas grave? Je dois avoir l'air totalement désespéré, debout dans ce salon, comme si j'allais m'effondrer, à peu de choses près. J'aurais du partir pour le tibet, devenir moine, n'importe quoi. Je sais pas! QU'ON ME DONNE UNE SOLUTION MAINTENANT.

Alors que j'aimerais lui répondre, les choses s'emballent et je finis sur le sol, le souffle coupé, à la merci de mon coeur qui bat et qui me donne tout simplement l'impression que ma tête est sur le point d'exploser elle aussi. Roy, t'es définitivement trop con. Ryû aussi, oui. Mes joues sont chaudes, mon corps également. Je me perds un peu et, quand il se redresse, mes yeux se fondent dans ses iris chocolatés, incapables de s'en détacher ne serait-ce qu'une seconde. J'ai chaud, c'est juste insupportable, et pourtant je ne peux me résigner à bouger, à le pousser, à l'écarter. Tout ce qui subsiste, ce sont les battements de mon coeur qui ne semblent pas vouloir s'arrêter. Est-ce que je deviens fou? On a du nous droguer. Ou alors c'est simplement... Je ne sais pas... Un état second.

Vérifier encore une fois? Mais qu'y a-t-il à vérifier au juste? Mon coeur bat comme jamais, mon corps s'enflammerait presque au contact de nos lèvres que je prolonge imperceptiblement alors que ses doigts dans mes cheveux déclenchent en moi de véritables frissons. Premièrement résigné à ne pas réagir, à ne pas aggraver mon cas, je finis par poser une main dans la nuque pour l'attirer vers moi et donner un peu plus d'appui à ce baiser. Comment est-ce possible? J'aurais passé cinq ans dans le déni? C'est peut-être pour ça que j'ai toujours été aussi déplacé lorsqu'on en venait à ce genre de sujets, que j'ai charrié Akihiro lorsqu'il a eu des problèmes avec son mec. C'est peut-être pour ça que je me retrouve à embrasser mon meilleur ami sans aucun scrupule, jusqu'à tenter d'approfondir un peu l'échange? Il me rend fou.

Mes doigts s'agrippent légèrement à ses cheveux alors que je détache mes lèvres des siennes sans oser lever les yeux durant les premières secondes. Quand je finis par le faire, je suis incapable de trouver mes mots; comme un poisson hors de l'eau, je me contente de d'ouvrir la bouche pour la refermer, fermant finalement les yeux en un soupir.

« Ça n'a aucun sens. »

Oh oui, j'ai aimé ça. J'ai aimé ça et, si ça ne tenait qu'à moi, j'en redemanderais. C'est comme si cet homme était tout ce dont j'ai besoin à cet instant. Sauf que je suis un homme également et que j'ai l'impression d'être totalement perdu. Je meurs de chaud.

« Je... On devrait bouger. »

Une proposition judicieuse qui le serait certainement plus si je ne venais pas de glisser un bras autour de la taille de mon meilleur ami, comme pour le retenir. Mes doigts sont toujours dans ses cheveux et s'y sont légèrement emmêlés. Je deviens fou, totalement fou, mais ça n'a pas l'air de me déranger.


Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Dim 6 Déc - 2:45




Ce n’était pas normal d’apprécier autant un simple baiser, d’avoir le corps entier qui en frissonnait jusqu’à l’échine et de se surprendre à vouloir plus. Il aurait pu se contrôler, ne pas pousser la bêtise plus loin qu’ils ne l’avaient déjà fait mais ça avait été plus fort que lui, Roy n’avait pas su résister. C’était comme si ses lèvres l’avaient appelé et qu’il devait y goûter une seconde fois comme pour confirmer ses émotions, ce qu’il avait éprouvé quand Ryû l’avait embrassé en premier. Il voulait comprendre, mettre des mots là-dessus et ce frémissement qui l’avait parcouru à cet instant n’était pas anodin. Il y avait réellement quelque chose de bizarre, Roy l’acceptait. Du moins, il essayait tant bien que mal puisqu’être attiré par son meilleur ami, par un homme, ce n’était pas normal. Enfin, l’homosexualité était de plus en plus répandu dans le monde désormais cependant au Japon c’était encore un sujet tabou et s’il n’avait rien contre ces gens là, il n’était pas certain d’avoir envie d’être l’un d’eux. Soit, les sentiments ne se contrôlaient pas et ce n’était pas en embrassant son camarade qu’il arrangerait son cas. Pourtant, il était tellement bien ici et il aurait aimé ne jamais avoir à se détacher de cette bouche. Ca lui donnait la sensation d’un aimant tout à coup, son être entier dégageait un telle chaleur qu’il irait presque jusqu’à retirer ses vêtements pour avoir moins chaud. Bien qu’en vérité, cela n’arrangerait sûrement pas les choses non plus puisque ce n’était pas à cause d’un trop d’affaire s’il avait chaud. Le con. Au pire... Ils n’étaient pas obligés d’en parler à qui que ce soit, non ? Qu’est-ce que dirait sa famille s’ils apprenaient que l’un des fils Kasahara était en vérité gay, qu’il n’avait pas l’intention d’épouser une belle femme et qu’en vérité, il préférait les saucisses aux fruits exotiques. En soit, la banane pouvait aussi être considéré comme un fruit exotique mais on ne relèverait pas ce détail. Il le renierait tous. Pire que Kôji qui avait osé le trahir et le dénoncer à ces vauriens. Peut-être même que son fils ne voudrait plus de lui comme père, qu’il quitterait la maison pour chercher sa mère... Oui, il valait mieux ne jamais en parler s’il ne parvenait pas à contrôler ses pulsions.

Son coeur brilla de milliers d’étincelles quand, à sa plus grande surprise, son vis-à-vis répondit à son baiser, l’appuyant un peu plus. Ses phalanges s’agrippaient dans sa chevelure alors que sa langue était en train de se battre en duel avec la sienne, priant intérieurement à ne jamais avoir à se séparer de sa jumelle. Trop d’émotion l’encombrait d’un coup et il eut du mal à reprendre son souffle lorsqu’ils n’eurent d’autres choix que d’y mettre fin.

« Aucun sens » Avait répété le professeur dans un chuchotement sans chercher à se reculer.

Il était bien là, il n’avait pas envie d’être celui qui briserait le moment même s’ils faudrait bien qu’ils le fassent un jour ou l’autre. Seulement comment expliquer... C’était trop bon pour être vrai. Ce n’était pas croyable... Est-ce que ce genre de sentiments existait réellement ?

- Je... Je n’ai pas envie de bouger.

Que t’en ais envie ou pas, fait pas l’enfant, allez. Relève-toi. Mais non, Roy semblait décider à rester là au-dessus de lui, à sentir ce souffle chaud qui caressait ses lèvres pour l’embrasser de plus bel, avec moins de douceur cette fois-ci, plus de fougue comme une envie, un besoin qu’il devait combler. Il avait trop de frustration à extérioriser et tant pis si c’était bizarre, tant pis si on les jugerait pour ça mais ce qu’il savait en cet instant était qu’il n’avait pas envie de se reculer pour se retrouver une nouvelle fois frustré. Ses doigts étaient retournés dans ses cheveux tandis qu’ils échangeaient un nouveau baiser et que lui ne ressentait aucunement l’envie d’interrompre quoi que ce soit. Il désirait même encore plus. Toujours plus. Au fond, il avait vraiment envie de savoir comment cela fait et il savait que c’était parce qu’il s’agissait de Ryû, personne d’autre. Quitte à comprendre ce qu’ils avaient de bizarres tous les deux, autant le faire jusqu’au bout non ? Certes, le tapis du salon risquait de ne pas être d’accord mais ça n’avait pas d’importance.

- Je sais que c’est bizarre, que ça n’a aucun sens, Souffla le jeune homme, son visage à quelques centimètres du sien, Mais... Est-ce que c’est si mal ? Je crois que j’en ai vraiment envie en fait, Ryû.

Ca passe ou ça casse après tout. S’il ne souhaitait pas vivre dans le regret, autant être franc. Pour le reste, il aviserait plus tard... Si jamais son camarade n’était pas d’accord, il n’aura qu’à lui répondre que c’était à cause du vin.



Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Dim 6 Déc - 19:01




Non, ça n'a aucun sens, absolument aucun, et j'ai vraiment l'impression de perdre l'esprit à cet instant. J'ai profondément envie de le garder contre moi, j'ai furieusement envie de l'embrasser, encore et encore, alors que nous sommes deux hommes et que nous ne devrions pas ressentir ce genre d'envie, de besoin l'un envers l'autre. Pourquoi maintenant, après cinq ans passés à agir comme les meilleurs amis du monde? Je deviens totalement fou, et pourtant mes lèvres ne cherchent que les siennes, mon coeur s'emballe, je le garde contre moi. C'est tellement stupide. J'ai du vivre dans le déni tout ce temps? Non. Impossible. Peut-être que j'aime les deux, au final? Je n'en sais rien.

« Moi non plus.  » Avoué-je finalement, avant de retrouver ses lèvres.

Ça me perturbe, ça me dérange, ça me démange. Mais je l'embrasse encore, comme si c'était naturel, comme si ça me venait l'air de rien, comme ça. Je comprends pas ce qu'il se passe, je crois que je deviens fou, qu'on m'a drogué, qu'on m'a fait boire quelque chose de louche. En vrai, Roy a trouvé un moyen de contrôler mon esprit pour me faire agir comme il l'entend. Je vois pas d'autre solution, car je continue à l'embrasser, à avoir chaud, à avoir l'impression que je deviens de plus en plus dingue à chaque seconde qui passe. Comme avec une femme, mais c'est différent. Je peux avoir toute la nymphomanie du monde en moi, je ne pense pas avoir eu de telles pensées envers un autre homme un jour. Ok, j'en ai déjà embrassé. Mais pas plus. Je comprends pas. On est pas un peu cons? Je peux pas avoir été aveugle pendant cinq ans.

« Roy, faut pas faire ça.  » J'aimerais bien être une femme, vous savez. « On devrait pas. »

On devrait pas. Notez le conditionnel. Sauf que j'en meurs, là. Mon bras se resserre autour de lui et je ferme les yeux pendant que je viens chercher ses lèvres à nouveau, brièvement.

«  Moi aussi ?  » Stupide, je me sens tellement con, là. « C'est bizarre. »

En fait, il doit y avoir une fuite de gaz hallucinogène chez lui, quelque chose comme ça. Non, comme dans la cabane au fond des bois, quelque chose qui augmente la libido, un truc ainsi. Oui, je vous entends, la mienne doit déjà être un peu trop active en temps normal, mais... Je sais pas ce qu'il m'arrive là. Et pourtant je reviens l'embrasser, comme si de rien n'était, comme si ce n'était pas si bizarre que je le pensais, la main qui se trouve dans son dos descend pour se glisser sous son haut et le tirer un peu plus contre moi. Mon coeur devrait se calmer, je veux pas faire un arrêt, putain. Il me rend dingue. J'aimerais que quelqu'un débarque et m'explique ce qu'il se passe, pourquoi on est en train d'agir aussi bizarrement. Je veux dire... Non, c'est juste impossible.

« On est peut-être juste fatigués ? »

Pourtant, on n'a pas vraiment l'air fatigué, et c'est encore moins mon impression tandis que mes doigts caressent les creux de son dos et que mon regard se perd dans le sien. Non? C'est simplement un moment d'égarement, la fatigue, l'alcool que je ne me rappelle pas avoir bu. Qu'est-ce que ça peut être d'autre, hein? Je le garde contre moi, mes doigts jouent avec ses cheveux. Il va se lever, on va arrêter là, normal, quoi. Et je vais rentrer chez moi.


Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Lun 7 Déc - 15:54




Non, ils ne devraient pas faire ça et oui, c’était clairement bizarre mais pour le coup, Roy préférait ne même plus y songer. Il était trop préoccupé par ses lèvres envoûtantes que le reste ne semblait plus avoir d’importance. Il n’avait même pas besoin d’accuser le vin puisque son meilleur ami paraissait avoir envie des mêmes choses pour lui donc pourquoi devraient-ils s’en priver ? Sous prétexte que c’était étrange car ils étaient deux hommes ? Peut-être qu’ils le regretteraient ensuite néanmoins à quoi bon, il y avait des pulsions, des émotions qu’on n’était pas en mesure de contrôler. Le professeur ne souhaitait être plus frustré qu’il ne l’était déjà en cet instant et puis de toute façon, cela semblait être trop tard pour faire marche arrière. Il ne saurait pas comment faire pour reculer, pour dire qu’ils ne pouvaient pas alors que son coeur, son corps aussi, lui dictaient littéralement le contraire. Evidemment que c’était louche, évidemment qu’il ne comprenait pas ce qui lui passait par la tête pour éprouver de tels sentiments, pour avoir aussi chaud en présence de son camarade et pour en être autant attiré alors que cela faisait cinq ans qu’ils se côtoyaient. Avaient-ils eu un espèce de déclic ? Une peur de perdre l’autre ? Roy n’était pas capable de s’expliquer et ignorait ce qui était le mieux pour eux ou non... Le fait était qu’il ne réussissait pas à se détacher de ses lèvres, que son corps entier tremblait de désir et qu’il aurait sûrement voulu plus encore.

Ils s’étaient embrassés pour la première fois il y a peu et il avait déjà l’impression d’en être accro. Se plaquant un peu plus contre lui tandis que ses phalanges vagabondaient dans ses cheveux avant d’aller caresser suavement sa nuque, le jeune homme ne put que se délecter de ce baiser passionné qu’ils partageaient. Sa main libre était passé sous le haut de son partenaire, lui choyant le torse alors qu’à bout de souffle, ses yeux se perdirent de plus bel dans les siens, la braise se reflétant au travers de ses pupilles. Il était en feu, plus encore. Il le rendait fou et ça, c’était complètement dingue. Comment pouvait-on ressentir autant de sensations pour un homme ? Particulièrement pour un homme qui avait été à nos côtés pendant des années sans qu’on n’éprouve quoi que ce soit ? L’explication était peut-être celle-là, qui savait.

- Tais-toi.

Ce furent les simples mots que Roy prononça avant d’attraper fougueusement ses lèvres, souhaitant avant tout le faire taire. Oui, peut-être qu’ils étaient trop fatigués, peut-être qu’ils avaient bu trop de vin, peut-être même que Ryû lui avait jeté un sort néanmoins trop envoûté par ce désir qui l’accaparait, l’enseignant n’était plus certain de vouloir des réponses à ses questions pour le moment. Il voulait juste que son corps ce calme, que cette chaleur diminue et assouvir ses désirs, probablement. Les paupières closes, il l’embrassait comme si sa vie en dépendait pour finalement lui retirer son tee-shirt brusquement avant de retrouver ses jumelles qui lui manquaient. C’était mal. Très mal. Et malsain aussi. Sur le tapis du salon en plus. On devrait peut-être leur rappeler que les lits existaient... Ca aussi, ils paraissaient l’avoir oublié dans ce baiser endiablé qu’ils échangeaient, les doigts du garçon se perdant sur la peau de son camarade. Ca avait quelque chose de bizarre, les formes étaient différentes mais cela ne semblait pas l’arrêter bien qu’en l’embrassant, un détail le frappa de plein fouet. Ca serait vraiment la première fois qu’il le ferait avec un homme - s’ils le faisaient d’ailleurs - et... Il ne savait pas comment on faisait. Enfin, tout le monde devait avoir son idée sur la question toutefois ce n’était pas comme si Roy s’était déjà interrogé sur le sujet avant. Est-ce que ça signifiait qu’il allait devoir toucher sa... Sa chose ? Il était déjà gêné quand il s’agissait de la sienne alors s’amuser sur celle d’un autre. Glauque. Complètement glauque. Quand il disait préférait les fruits exotiques, il avait raison - et on ne relèverait toujours pas ce détail sur la banane.

Pourtant, malgré ses réflexions quelque peu déconcertante, le jeune homme ne parut pas vouloir briser le moment, mis à part de quitter ses lèvres tentatrices pour aller embrasser son cou, descendant ensuite le long de son épaule. Ses phalanges n’avaient pas cessé leur chemin sur son torse non plus, se dirigeant au bas des reins alors que sa respiration était de plus en plus haletante. Son coeur battait la chamade à un point qu’il finirait par exploser tant les sensations étaient folles. Plus encore.

- On devrait, Souffla-t-il en noyant ses iris noisettes au creux des siennes, On devrait... Aller prendre une douche.

Non mais... SERIEUSEMENT ?! On l’avait perdu pour de bon. Lui-même ne devait pas comprendre pourquoi il avait fait cette proposition qui dans cette situation paraissait terriblement indécente. Peut-être parce que, inconsciemment, ça le déstabilisait de devoir le déshabiller de ses mains, qu’il appréhendait la suite tout en l’enviant énormément. En vrai, il ne savait juste pas quoi faire. Sans attendre la réponse de son meilleur ami, ses lèvres avaient repris leur route sur son corps, embrassant chaque parcelle de sa peau avec sensualité. Son corps s’échauffait, il en frissonnait et la frustration, la tentation ne faisait que s’agrandir sans que le garçon ne sache comment réagir réellement. Peut-être que Ryû serait plus connaisseur que lui.


Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Lun 7 Déc - 21:34




Nos lèvres se cherchent, ses doigts me procurent des frissons jusqu’alors insoupçonnés. Je ne sais pas ce qu’il se passe, mais je dois admettre que je trouve la situation bien plus plaisante que je le pensais. J’ai voulu fuir, partir loin de chez lui, sans me retourner, parce que j’avais peur de la sensation étrange que j’ai ressentie lorsque l’on s’est effleurés un peu plus tôt. Je me retrouve désormais allongé, coupé de toute envie de m’éclipser, prêt à accepter ses mains sur mon corps et ses baisers. Si c’est ça la folie, qu’on ne me sauve pas, je cède volontiers.

Plus un mot ne m’échappe alors que je laisse Roy m’embrasser à nouveau, m’abandonnant légèrement à la fougue de ce baiser sans même me préoccuper de mon haut, qui en vérité ne constitue un désagrément que parce qu’il faut qu’il se détache de moi quelques secondes pour me l’ôter. Et je me perds de nouveau, sans aucune hésitation, sans aucun remords, je sens la chaleur monter en moi, comme un feu qu’il attise peu à peu, qui devient ardent, crépitant, incontrôlable.

Depuis quand ai-je commencé à poser un tel regard sur lui ? Depuis quand mon meilleur ami a-t-il franchi une autre barrière dans mes sentiments ? J’ai du mal à croire ce qui est en train de se produire, mais cela ne me dérange pas le moins du monde, au contraire. Mes doigts continuent à se promener sur la peau de son dos alors qu’une pensée me traverse l’esprit. Ce n’est pas bien différent, en vérité, de ce que j’ai pu connaître avec des femmes. Sa peau me semble tout aussi douce, les mêmes frissons me viennent alors qu’il m’embrasse, tout ça m’enivre et mon désir augmente toujours plus. J’ai envie de lui. Ça me semble totalement fou, mais pas au point de m’arrêter. Rien ne m’arrêtera.

Mon regard se plonge dans le sien quelques instants, mais plutôt que me choquer, ses propos m’arrachent un sourire tandis que mes doigts s’égarent à nouveau dans ses cheveux, agrippant une mèche ou l’autre tandis que mon cœur s’emballe, mon autre main applique toujours plus de caresses au creux des reins de cet homme qui m’attire irrémédiablement.

Soudainement pris d’un élan inconnu, je le fais basculer sur le côté, sans violence, bien que ce feu soit en train de me consumer petit à petit, et je m’installe à mon tour sur lui pour laisser à mes lèvres tout le loisir de goûter à cette peau qu’est la sienne. Il me fait tellement envie. Je le débarrasse de ce t-shirt qui obstrue la route de mes mains, de mes doigts qui dessinent doucement les formes de son torse. Il a peut-être raison. Mes lèvres remontent chercher les siennes en un baiser bien moins appuyé, mes yeux se plongent dans les siens et un sourire me vient.

« Viens alors. » Murmuré-je avant de me redresser et de le tirer à ma suite jusqu’à la salle de bain.

Je ferme la porte derrière nous avant de l’appuyer contre celle-ci pour l’embrasser. Mon cœur me donne l’impression d’exploser, je crois que rien ne pourra le calmer. Rien si ce n’est lui, mais malgré nos baisers, je continue d’avoir chaud, d’avoir envie de lui. Il m’en faut plus. Je quitte ses lèvres et vient couvrir son cou de baisers sans attendre un instant, glissant mes mains dans son dos et sa nuque, puis je m‘éloigne un peu.

« Déshabille-toi. »

Une envie, une pulsion, je ne sais pas…


Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Lun 7 Déc - 22:34




Est-ce que tout cela avait un sens ? Vraiment ? Comment pouvait-il avoir le coeur qui battait si rapidement pour cet homme ? A partir de quand la situation avait-elle commencé à lui échapper ? Cela lui paraissait insensé et à la fois pas tant que ça. Lui et Ryû se le disaient souvent que si l’un ou l’autre était une femme, ils seraient mariés depuis longtemps. Certes, ils plaisantaient mais et si au bout du compte, c’était vrai ? On ne plaisante qu’à moitié n’est-ce pas ? Peut-être qu’à ce moment là, il y avait déjà quelque chose mais qu’ils étaient trop aveugle pour le remarquer. C’était complètement fou. Roy ne saisissait pas comment il avait pu ne pas s’en apercevoir avant, ne pas voir qu’il ne le voyait pas uniquement qu’en tant qu’ami, que si déjà à l’époque il avait son coeur qui battait si vite, ce n’était pas anodin. Qu’ils soient aussi proches non plus d’ailleurs. Et que son mariage le dérange tant, ça non plus, ce n’était pas pour rien. Il le voulait certainement qu’à lui voilà tout. Tout ce désir qui l’accaparait, qui le rendait complètement dingue en était la preuve. Jamais il n’aurait imaginé pouvoir éprouver autant de d’envie pour un autre homme, encore moins pour son meilleur ami et pourtant, il avait l’impression d’être à sa total merci, que celui-ci pourrait lui faire ce qu’il voulait, il n’en serait pas effrayé. Un peu peut-être, certes, néanmoins puisque c’était lui, il lui donnait sa confiance toute entière. Il voulait juste qu’ils répondent à ses envies, qu’il ne l’abandonne pas en plein milieu de cet acte si endiablé et qu’il ne le juge pas. Jamais.

Peut-être que c’était pour cela que le jeune homme avait plus de mal, qu’il se tourmentait autant parce qu’il avait peur de ce que son camarade pourrait penser de lui toutefois les baisers qui lui donnaient, les caresses qui lui offraient le ramena aussitôt sur terre ou dans les nuages pour lui montrer qu’il n’était pas le seul à ressentir toutes ces choses là. Ryû aussi en avait envie. Il pouvait le sentir et cela ne faisait qu’accentuer la chaleur sous sa peau alors qu’il aurait aimé être capable de lui retirer tous ses vêtements. Quelque part il remerciait son meilleur ami, à chaque geste qu’il effectuait, il lui donnait un peu plus confiance en lui et Roy ne put retenir un sourire quand il vacilla de l’autre côté, son dos heurtant délicatement le sol. Il leva les bras pour l’aider à enlever son haut qui le gênait plus qu’autre chose pour attraper sa nuque de ses doigts puis la caresser avec sensualité tandis qu’ils s’embrassaient. Il aurait aimé ne jamais avoir à s’en détacher toutefois il ne le regretta pas le moins du monde lorsque son vis-à-vis le motiva à le suivre dans la salle de bain. Il était vraiment partant pour la douche ? Ca avait quelque chose de terriblement excitant, une certaine exaltation que le professeur n’était pas capable de décrire juste que cela ne faisait qu’augmenter ce désir qu’il avait, cette tentation d’aller plus loin et de ne faire qu’un, pour la première avec lui. Non, ce n’était pas une femme et les sensations seraient certainement différentes, voir peut-être même mieux cependant il choisit de ne pas se poser de question puis de laisser le feeling parler pour lui.

Un gémissement s’échappa dans le baiser lorsque son corps se cogna contre la porte derrière lui et qu’il entoura ses bras autour du cou du garçon afin d’appuyer avec plus d’intensité cet échange qui le faisait succomber. Il perdait littéralement ses moyens et assurément qu’en cet instant précis, Roy était déjà loin. Son cou s’était tendu, sa tête vacillant légèrement en arrière afin d’apprécier cette sensation humide qui embrassait sa peau, le faisant frémir de plaisir par le surplus d’émotions que cela lui procurait. Son coeur allait sérieusement finir par exploser. Il avait chaud. Très chaud. Sans parler de ce reste de vêtement qui le compressait de plus en plus et qu’il n’était pas contre de retirer non plus. Pourtant, ce ne fut pas ce qu’il fit en premier. Il adressa un sourire presque malsain à son vis-à-vis puis prenant possession de ses lèvres dans une ferveur sans pareille, ses mains vinrent câliner son torse avant de lui enlever, en premier, son pantalon dans une douceur et une sensualité inouïe. Ses lèvres quittèrent les siennes, ne résistant pas pour aller se nicher dans son cou et lui suçoter sa peau afin d’y laisser une marque avant de se reculer et d’enlever son propre jogging sous le regard de son meilleur ami. Ca aussi, ça avait quelque chose d’excitant. Il ne s’était jamais senti autant désiré qu’en cet instant précis. Ses yeux se plongèrent au creux des siennes, toute son envie se lisant à l’intérieur, ce désir irrésistible de le retrouver, de l’embrasser encore et de ne jamais le quitter. Son souffle était court, il peinait à reprendre sa respiration tant son désir était grand et ça, c’était sans parler de son coeur qui battait une chamade folle. Son pouce caressa tendrement sa joue tandis que son regard en disait long, à un point même que Roy fut incapable de se contenir plus longtemps qu’il unit leur lèvres à nouveau dans une passion inimaginable. C’était comme si elles l’appelaient sans cesse et que lui ne pouvait rien faire d’autre que de retrouver ses jumelles, constamment. Prenant appuie sur le jeune homme, il se laissa soulever pour entourer ses jambes autour de sa taille, son dos toujours collé à cette fichue porte. Ses phalanges s’agrippaient violemment à ses cheveux alors que c’était juste tellement bon pour qu’il veuille arrêter. Au contraire... Plus les secondes s’effaçaient et plus son envie de lui ne se faisait que plus grande. C’était fou... Non jamais il n’aurait pu concevoir désirer un tel homme ni même faire quoi que ce soit avec ce dernier. Et pourtant, en ce jour, il était prêt à tout pour succomber à cette tentation extrême.



Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Lun 7 Déc - 23:33




À quoi bon perdre son temps à essayer de comprendre ce qui ne semble être issu d’aucun raisonnement ? C’est inutile, totalement, car rien ne pourra jamais expliquer les sentiments, ces battements de cœur que je ressens lorsque je pose mes mains sur le corps de Roy, que mon souffle se perd sur sa peau entre deux baisers que j’y dépose sans me priver. Il est tellement plus intéressant que la réponse à ces questions, tellement plus enviable. Le seul objet de mon désir, comme s’il l’avait toujours été, car c’est peut-être le cas en vérité. Si j’ai depuis des années été incapable de me fixer, de trouver chaussure à mon pied, n’était-ce pas uniquement parce que j’avais sous les yeux ce dont mon cœur avait besoin depuis le début. Cet emballement soudain ne peut être le fruit du hasard le plus pur. Je n’ai pas envie d’accepter cette théorie.

Alors au lieu de me prendre la tête et d’y réfléchir encore, je reviens chercher ses lèvres, profiter de leur douceur, du goût si particulier que je leur trouve, des mains de Roy sur mon corps, qui affolent mon palpitant comme peu de choses y sont parvenues jusqu’à aujourd’hui. Je ne cesse de l’embrasser alors qu’il me dévêt, caressant son dos et ses cheveux avant de le laisser faire de même pour lui, sous mon regard profondément désireux. Tant de choses peuvent passer sans avoir à utiliser les mots, tellement de sentiments qui se bousculent, alors que je l’observe, tous mes sens pleinement en éveil à la moindre de ses caresses, aux moindres mots qu’il pourrait prononcer, aux baisers qu’il m’offre encore et toujours et qui donnent à mon cœur l’allure folle de la passion qui nous emporte peu à peu. Ce n’est pas uniquement mon cœur qui brûle, mon âme s’est jointe à la partie.




Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Mar 8 Déc - 2:42




La tête en arrière, le dos plaqué contre la porte, Roy ne put se retenir qu’il soupira d’aise face à toutes ses sensations immenses qui grimpaient en lui. Ses doigts continuaient leur parcours dans ses cheveux alors qu’il n’avait pu résister à l’embrasser de plus bel. Ses lèvres étaient vraiment ce qu’il préférait bien qu’il n’avait pas encore tout à fait goûter au reste. Comment expliquait tout ce qu’il ressentait en cet instant, tout ce désir qui le transformait, le rendait littéralement dingue ?! A présent, il ne se posait plus de question, pensant au fait que de toute façon, il n’y avait plus à s’interroger. Il était attiré par son meilleur ami, il avait envie de lui et le désirait plus que ce qu’il avait pu désirer jusque là comme s’il retrouvait sa moitié après tant d’années sans avoir pu la toucher. C’était exactement ce genre de sentiments qui le gagnait tandis que le baiser devenait de plus en plus intense avant que Ryû ne se décide d’être plus cruel et de s’acharner sur sa peau pâle. C’était à la fois si doux et à la fois si sadique parce que cela poussait son corps à l’extrême et le professeur ignorait jusqu’à quand il serait capable de tenir sans éclater. Il était obligé de s’agripper à lui, de se serrer un peu plus afin de ne pas flancher, de ne pas vaciller, encombré par tout ce plaisir qui l’habitait et qu’il peinait à laisser silencieux. Son coeur battait à vive à l’allure contre sa poitrine à un point qu’il se demandait si son partenaire ne le sentait pas.




Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Mar 8 Déc - 12:21

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Mar 8 Déc - 16:53

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Mar 8 Déc - 22:25

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Mer 9 Déc - 2:08




L’eau s’écoulait sur sa peau, le trempant littéralement de la tête au pied alors que le jeune homme n’y prêtait aucune attention si ce n’était à ses lèvres qui l’envoûtaient. Il aurait pu passer sa vie à se délecter de ce goût sucré, gémissant dans le baiser qu’ils partageaient. Les émotions étaient trop forte, son coeur adoptait un rythme fou alors que la chaleur sous sa peau était puissante, le désir l’abritant de tout son être. Ryû avait fait de lui un autre homme. Quelqu’un de tellement plus vulnérable, de plus dingue : dingue de lui, de ses caresses et de ses baisers. Peut-être parce que justement il était la personne qu’il lui fallait, pas uniquement son amant mais sa moitié, son âme soeur et que si aucune de ses relations n’avaient marché jusque là, c’était parce que c’était lui qui lui fallait. Peut-être. Un soupir d’aise s’enfuit de sa bouche lorsque les rôles furent de nouveau inverser, que son dos heurta la paroi et que ses mains se glissaient sur son dos mouillé, lui procurant une sensation encore plus exquise. Et il n’était certainement au bout de ses surprises.


Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Mer 9 Déc - 2:51

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Mer 9 Déc - 15:41





C’était plus qu’une simple attirance, plus qu’un simple coup comme ça, Roy en avait conscience. Un peu plus au fur et à mesure que les secondes s’évanouissaient et qu’il se délectait de ses lèvres. Avec toutes ses émotions qu’il éprouvait, pouvait-il encore considéré Ryû comme son meilleur ami ? N’était-il pas plus que ça ? Oui, il l’était mais le lui avouer à voix haute était différent. Ses paupières restaient closes, le professeur se perdant dans ce baiser fou, sa main continuant ses ronds sur le torse de son amant jusqu’à ce qu’un soupir d’aise franchisse ses lèvres dans l’échange qu’il partageait. Il aurait pu rester là pendant des heures que cela ne l’aurait pas dérangé, pas même l’endroit dans lequel ils se trouvaient. Du moment que Ryû était là, qu’il ne le lâchait pas, rien d’autre n’avait d’importance. Il était comme une drogue, une drogue qui vous rend tellement dépendant que vous en redemandez encore et toujours. Peut-être était-ce égoïste de songer ainsi, de désirer autant alors qu’il n’était pas fichu de lui donner la pareille. Mais tout ceci était ô combien, le garçon lui faisait de l’effet, ô combien il le transformait, et ô combien lui ne parvenait pas à lui résister.

Jamais Roy n’aurait pu imaginer être si vulnérable face à quelqu’un et pourtant en cet instant précis, il avait l’impression d’être si faible, faible de lui. Un rien pourrait le détruire s’il sortait de sa vie, s’il l’abandonnait et c’était la raison pour laquelle il s’accrochait à lui précieusement, l’embrassant avec plus d’intensité, s’embrasant de chacun de ses baisers, chacune de ses caresses. Il le voulait. Il voulait n’être qu’à lui, que Ryû se souvienne de cet acte qu’ils auraient partagé pour en redemander plus tard, pour venir le retrouver et qu’il le choisisse lui plutôt qu’une autre.




Contenu sponsorisé
Ce message a été posté
 

It's okay to be gay ~ • |

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 3Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Royal Private Schools ::  Memories, memories! ::  les archives du forum :: Les RPs termines-