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Anonymous
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Ce message a été posté Ven 16 Mai - 23:11

i know now, i am afflicted over you;
Une semaine. Une très longue semaine à rester allongé dans un lit à fixer le plafond sans ne pouvoir rien faire de plus. une longue semaine sans parler, muré dans un silence trop pesant pour moi-même. Personne n'était venu, à part Nao pour prendre de mes nouvelles et tenter de vouloir m'aider. Il aurait pu me rapporter des affaires, mais je ne voulais pas qu'il aille chez moi récupérer les miennes au risque de croiser mon père, ni même lui emprunter les siennes. Et puis, je gardais cette robe de chambre blanche que l'hôpital m'avait laissé, sans chercher à comprendre mon choix. Pourquoi me faire mal en enfilant des vêtements, alors que je ne quitte ni cette pièce, ni ce lit. Les premiers jours, je ne bougeais même pas d'un millimètre, même si la douleur n'a pas vraiment diminué avec le temps. Depuis mon entrée à l'hôpital, je n'ai pas cessé de penser à ses mots et au fait qu'il ne m'ait pas répondu à ma dernière question. A qui fait-il confiance. C'est peut-être moi qui me prenait trop la tête, cette fois-ci. Roulant des yeux, je jetais un coup d'oeil vers la fenêtre quand quelqu'un entra dans la pièce. Un médecin. Le même qui m'avait prévu pour les frais d'hospitalisation déjà réglé, le même qui m'annonçait ma sortie prochaine dans la journée. Je savais pertinemment que c'était mon père, l'inconnu qui a déboursé de sa poche... Je passe sur le sujet, préférant me lever de ce lit pour me changer et prendre mon portable, contactant la cause même de ma présence ici. Cet abrutis plaisante en me traitant de fillette. Si je n'étais pas dans l'incapacité de bouger à ma guise, je lui collerais mon genou dans les cou.. Là, où ça fait mal.

Entre temps, le médecin était revenu pour m'expliquer les démarches à suivre, bla bla bla. La seule chose qui m'enquiquinait, c'était... Comment foutre sa crème sur mes hématomes, dans le dos, tout seul ? Chez moi, il n'y a personne pour m'aider et demander à Nao... Non. Définitivement, non. Mes joues s'empourprèrent à cette pensée, et je jurais contre moi-même en balançant trop brusquement la chemise blanche sur le lit en désordre. Punaise, plus doucement. J'allais pas m'en sortir. Terminé les virées nocturnes et le club de boxe pour quelques semaines. D'après le médecin, j'ai six semaines à me comporter comme un handicapé. Six semaines à ne rien faire de plus que marcher très peu ou rester assis, voir allongé. Pour la peine, je maudissais Nao et lui envoyais des mauvaises ondes par la pensée. Qu'il ne refasse jamais de crise, sinon c'est moi qui le traîne à l'hôpital pour une greffe de neurone -ou cerveau, au choix-. « Ne faites surtout pas de geste brusque et penser à bien serrer la bande autours de vos côtes, sinon elles ne guériront jamais... » Bla bla bla, qu'est-ce que je disais ? En même temps, il me donnait des papiers en tentant de m'expliquer vainement. Ordonnances pour la pharmacie, radio, bidule, truc, muche. Je voulais juste partir et j'attendais qu'il termine, s'en aille, pour mettre les voiles.

J'étais enfin libre, l'air s'engouffrant douloureusement dans mes poumons. Je ne pouvais pas encore prendre de grande bouffée d'air à cause de la souffrance qui tirait mon torse et mes côtes, mais je me sentais mieux que ce début de semaine. Maintenant, fallait que je patiente et attende Nao. Je lui avais dis devant l'hôpital, proche de l'entrée pour qu'il ne me loupe pas. Je ne portais rien sur moi, juste une enveloppe que le docteur m'avait gentiment donner pour ne pas perdre mes papiers et la même tenue que ce fameux soir. Personnellement, les mettre à la poubelle ne m'aurait pas gêné, même si l'ordonnance serait plutôt utile. D'ailleurs, je ferais mieux d'y passer à cette pharmacie, avant qu'elle ne ferme et que je sois un peu, beaucoup, dans la mouise. Impatient, je pris mon portable en main pour jeter un coup d'oeil. Encore quelques minutes et je pourrais partir.

Anonymous
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Ce message a été posté Sam 17 Mai - 1:41

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À peine étais-je sorti de la douche que mon portable vibrait sur le comptoir. Qui pouvait bien me laisser un message au beau milieu de la journée ? jihun et yuwei étaient tous deux en cours… si je ne me trompais pas, et les autres ne me contactais que très rarement, pour ne pas dire jamais. J’avais pris le temps de me sécher les mains pour regarder le message et mon doute, quoique mince, s’était confirmé. Après avoir échangé deux ou trois messages avec le plus jeune, j’étais déjà en train de m’habiller, me dirigeant rapido vers la sortie. Mais il n’y avait qu’un détail auquel je n’avais pas pensé… oui, c’est bien joli tout ça, mais je vais le chercher comment, le gamin ? à dos d’âne, peut-être ? J’observe l’heure sur mon portable, pince les lèvres et me tâte quelques secondes avant de prendre une décision. Pas le choix. Puis, il saura rien…

Pour une fois, je pouvais remercier yuwei de m’avoir enseigné ses talents de voleuse. J’avais pris le temps de me rendre jusque chez mon meilleur pote – jihyun – mais au moins, ça valait la peine. Voiture de luxe, confortable… ouais, je pouvais vraiment faire avec ça. Et puis, pas de soucis, au fond… il ne pouvait rien arriver, il ne remarquerait même pas que je lui ai… « emprunté » sa voiture. J’hoche la tête et m’occupe d’aller chercher les clés de la voiture chez lui – double de clés, merci – et me faufile en douce, pour en ressortir gagnant et en un morceau. En même temps, ses voisins n’allaient pas – réellement – remarquer que quelque chose clochait, et puis, les riches… ils n’en avaient rien à foutre, tant que ça ne les concernait pas. Pour ce que j’en savais, les riches étaient les pires, niveau humanité. Je m’approche de la voiture… puis recule. Attendez, ces riches ont tous un système d’alarme, pour sûr. J’observe la petite télécommande une seconde, appuie sur un des boutons et la voiture semble me saluer, le cliquetis des portes qui se déverrouillent et bientôt je me glisse derrière le volant, prêt à aller chercher le plus jeune. Je démarre, et j’suis en business. Où a-t-il dit qu’il m’attendrait, déjà ? ah oui, devant l’hôpital. Peut pas être plus facile que ça. Une tonne de questions me traversent tout de même l’esprit… est-il vraiment prêt à quitter l’hôpital ? Est-ce qu’il a des vêtements pour le retour ? Et ses médicaments… il doit certainement en avoir. La route ne sera pas-t-elle trop longue pour le pauvre ? J’ai le temps de me poser et reposer les questions au moins quinze million de fois le temps que j’arrive devant l’hôpital, et je peux sentir mes jointures endolories à force de serrer le volant si fort entre mes doigts. Je plisse les yeux, le cherche un petit moment et, finalement, je le trouve.

«pas trop douloureux de rester debout ? » je m’empresse de sortir de la voiture et de venir le rejoindre, lui attrapant le bras avec délicatesse. Je me sens un peu maladroit… qu’est-ce que je suis censé faire ? devrais-je l’aider à marcher, le porter ? et si je le touche là, est-ce qu’il aura mal ? je l’entraîne vers la voiture, toujours doucement. «tu… t’as pas besoin d’aide pour marcher, hein ? » je lui demande, me sentant vraiment stupide. Sérieux… c’est des côtes de cassées, pas ses jambes. Je m’arrête tout de même devant la portière et la lui ouvre, lui faisant signe de s’asseoir… puis je me ravise et me gratte la tête. «tu préfères peut-être t’asseoir sur la banquette arrière ? » et pourquoi j’étais si nerveux, en fait ?

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Ce message a été posté Sam 17 Mai - 2:30

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Patienter. Ce n'était pas trop mon truc. J'avais même horreur d'attendre bêtement que quelqu'un arrive ou que quelque chose se passe. En l’occurrence, c'est exactement la situation que je vivais en ce moment même, devant l'hôpital. Je ressemblais à quoi pour les gens qui me passaient devant ? J'en sais rien et je m'en moque. Je n'avais qu'une seule envie, que Nao débarque et qu'on s'en aille d'ici. à moins de lui poser un lapin et partir en traître mais... Je ne voulais pas me retrouver seul, dans un état aussi lamentable. Quelle honte. Même un gamin de cinq ans pourrait me mettre au tapis avec une pichenette. le truc humiliant et impossible, aussi. Y a pas de gosse qui traîne dans le coin. Les minutes commençaient à s'écouler de plus en plus, et aucun signe du brun. M'avait-il oublié ou changé d'avis ? Et s'il ne venait pas, finalement ? S'il jugeait pas nécessaire de se déplacer pour un môme emmerdeur comme moi ? Bonjour les scénarios paranoïaques.

Perdu dans mes pensées les plus catastrophiques, je reviens rapidement à moi en entendant le son de sa voix parvenir jusqu'à mes oreilles. Si c'était douloureux de rester debout ? J'haussais des épaules en faisant une légère moue. « J'ai passé la semaine dans un lit, ça ne va pas me tuer d'être debout. » Et j'avoue que c'était nettement mieux de se tenir droit. Après réflexion. Un truc me chiffonne sans que je sache pourquoi. Il conduit ? C'est sa voiture ? Bordel, elle était classe! J'en restais bouche bée, même quand il attrapait délicatement mon bras. Je me laissais faire comme un pantin, me rapprochant du véhicule de luxe. De l'aide ? « Je ne suis pas handicapé, encore. Si tu m'avais brisé les jambes, peut-être. » Ironisais-je dans l'intention de le faire culpabiliser un peu. Allez, je suis d'humeur à me jouer légèrement de lui. Nao prend rapidement le rôle du mec galant et serviable, m'ouvrant même la portière. J'aurai pu le faire par moi-même... Mes bras ne sont pas cassés non plus. Pourtant, je ne fis aucune remarque, regardant l'intérieur de la voiture avec stupéfaction. « C'est un taxi ou ? Y a que dans ce genre de voiture qu'on se place à l'arrière... à moins que tu me prennes pour un gamin? » Je le toisais de mon regard insistant, cherchant encore à le déstabiliser. Stop, Percy, tu abuses de sa gentillesse. Je roule des yeux, me décidant à prendre place devant et à refermer aussitôt la portière sans en dire plus. à croire que je boudais ou quoi. Sincèrement, je voulais juste partir d'ici et ne plus voir cet hôpital. Il me répugnait.

J'attendis qu'il monte de son côté pour reprendre la parole, mon enveloppe posée sur mes genoux. « Je dois aller à une pharmacie pour prendre.. des trucs. 'Fin, tu n'es pas obligé de m'accompagner jusque là. Il doit y en avoir une près de chez moi, au pire. » Précisais-je pour ne pas le forcer à me suivre partout. Bien que, dans le fond, c'était un peu mon intention. Qu'il vienne avec moi et m'aide. Dire qu'il y a une semaine de cela, la seule chose que je voulais de lui, c'était des bagarres. La dernière a dû m'ouvrir les yeux... Il y a autre chose que de la rivalité entre nous. Mais quoi ? Je l'ignore.

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Ce message a été posté Dim 18 Mai - 9:22

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Exaspérant, ce gamin. C’est tout ce que j’avais à dire. Je venais le chercher, je lui offrais mon aide, et il me fermait littéralement la porte au nez, là. Mes yeux roulaient d’eux-mêmes et un soupir m’avait échappé sans que je ne le contrôle. Eh ben, merde… vraiment, ce gosse s’amusait à effriter ma patience jusqu’au bout. Je pris donc une grande inspiration et contournai la voiture, venant m’installer derrière le volant. Pas besoin d’aide pour marcher, pas besoin d’aide pour ouvrir la portière, pas besoin de s’asseoir à l’arrière de la voiture, je suis pas un handicapé… j’avais presque envie de lui demander s’il avait vraiment besoin que je vienne le chercher, finalement, mais comme je me sentais redevant, je n’en fis rien et me contentai d’hocher la tête, démarrant la voiture. Ma gentillesse me tuerait, sûrement, un jour, pensai-je alors que je m’engageai vers la route principale. « t’es un gamin. » lui répondis-je finalement, en premier, après un court moment de silence. J’avais tendance à en faire un peu trop avec lui – alors que ce n’était clairement pas dans mon habitude. Enfin, je crois… peut-être pas, en fait. Disons plutôt que je n’avais pas tendance à tenter de donner un coup de pouce aux gens, mais que lorsque je m’y mettais, j’en faisais trop. Généralement, ça passait bien. Mais avec Percy… peut-être était-ce son orgueil, ou peut-être que c’était juste – moi – qui l’énervait, ce qui ne m’étonnait pas tellement. Je devais marcher sur des coquilles d’œuf, avec lui, visiblement. Je pinçai les lèvres, rajustant le rétroviseur, n’en ajoutant pas plus à ce sujet. Puis j’hochai la tête, positivement cette fois. Évidemment… il avait senti le besoin de me préciser que je n’étais pas obligé de l’accompagner et que, bien sûr, il était capable de se débrouiller seul, sans mon aide. Ça commençait à m’irriter, beaucoup, mais je ravalai un commentaire un peu désagréable.

«y’a une pharmacie à deux coins de rues. » sans le regarder, et sans lâcher le volant, je tendis une main vers le plus jeune, lui faisant signe de déposer les trucs dans ma main. «donne-moi les papiers, j’irai chercher les trucs, devrait pas être trop long… » enfin, si. J’y connais rien aux médicaments, et je n’ai jamais posé les pieds dans une pharmacie, du plus loin que je me souvienne. Mais… y’a toujours bien les pharmaciens, là, ils vont sûrement pouvoir tout me donner et j’aurai même pas besoin de lire les noms louches écrits sur ces papiers. Mais peu importe, je me fichais bien de savoir en quoi consistait cette liste – je voulais juste en finir avec ça et aller le reporter chez lui, histoire d’être en paix avec ma conscience. C’était ma faute, toujours ma faute, et je devais au moins m’assurer qu’il rentre bien chez lui, et sans se blesser encore plus. Ah ouais, et, connaissant le gamin – enfin… pour le peu que j’en connaissais, du moins – je savais aussi qu’il était casse-cou, et qu’il suffisait qu’il rencontre une personne qui l’irritait un minimum au passage, et c’était foutu. Là, y’avait de quoi dire qu’il était mort, et que ses poumons avaient pas trop de chances d’y résister, et ce même s’il arrivait à le mettre à terre. Lorsque je gare la voiture, je détache ma ceinture de sécurité et me tourne vers lui. «évidemment, tu dois me promettre que tu t’enfuiras pas comme un gamin. » j’attrapai la télécommande à distance, et appuyai sur un bouton, enclenchant le verrou pour enfants et lui adressant un petit sourire. «pas que j’m’inquiète, tu seras pas capable de sortir de toute façon, mais c’juste pour t’en donner l’impression. allez, file moi ça, qu’on en finisse. »

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Ce message a été posté Dim 18 Mai - 14:22

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Mon regard se tourna aussitôt vers lui, mauvais et sûrement aussi noir que de l'encre. Avais-je bien entendu ? Je suis un gamin? Il se moquait de moi ou bien ? Je détestais quand on me "reprochait" cela, comme si je pouvais vraiment être un gosse! J'ai seize ans, pas cinq. Aussitôt que ses quelques mots atteignirent mes oreilles, je m'enfonçais dans mon siège avec un air bougeon, irrité ou carrément vexé. « C'est toi qui es trop vieux. » marmonnais-je dans ma barbe inexistante, me retenant de partir au quart de tour et monter sur mes grands chevaux. Au programme, passer par la pharmacie récupérer mes médicaments et autres. Encore une fois, c'était plus fort que moi. Fallait que je joue le crasseux avec lui, spécifiant qu'il n'était pas obligé d'en faire autant. à dire vrai, je ne voulais pas l’encombrer davantage, bien que l'idée soit plutôt tentante, faut l'avouer. Un Nao serviable et à sa merci, c'est vachement mieux qu'un Nao qui pète un plomb et vous destroye à coup de poing. Où est le mal à profiter un peu de la situation ? On ne se tape pas dessus, pour le moment, c'est le principal. Je pense qu'il a déjà fait bien assez la semaine dernière, et qu'il se retiendra suffisamment longtemps pour que j'use un peu plus sa patience. Il me traite de gamin, qu'il assume. Et encore, Nao n'a rien vu niveau enfantillage et tirage de gueule. à ses risques et périls.

Une pharmacie à deux coins de rues, comme il disait. J'hochais la tête en acquiesçant, mon cerveau analysant déjà mon parcours. Il n'aurait qu'à me laisser devant la pharmacie et- Quoi ? Mes yeux s'accrochèrent à sa main tendue, incrédule. « Mais je peux me déb... D'accord. » Grommelais-je encore plus, serrant la grande enveloppe entre mes mains. « Tu n'auras qu'à prendre l'ordonnance à l'intérieur et leur donner... S'il y a des trucs à payer, met le au nom du docteur Jang. » Ils doivent forcément le connaître, ce docteur Jang. Jusque là, rien de compliqué. Il donnait le papier avec l'écriture illisible et le pharmacien s'occuperait du reste. Je présume. C'est ainsi que ça se passe, normalement. La voiture en arrêt, je jete un coup d'oeil dehors en soupirant. Il ne me laisse rien faire, au final. gamin. Il me cherche, sérieux. « Redis-le encore une fois, et je me casse en courant. » Le menaçais-je avec le même regard noir. L'enfoiré, il osait... Pourquoi il m'enfermait à clé dans sa voiture!? « Yah! Tu n'as pas le droit de me forcer à rester là! » M'énervais-je en essayant de bouger, un gémissement s'échappant de mes lèvres pincées. Il a raison, et ça me tue. Mécontent, je lui tendis l'enveloppe avec les papiers dedans, attendant qu'il la prenne pour enfin croiser mes bras sur mon torse et bouder. « Dis que j't'ennuies... » Il n'avait même  pas besoin de le dire, en fait. Je l'emmerdais et c'était flagrant. Qu'il aille se perdre dans la pharmacie, moi, j'attendais qu'il ferme sa porte et me condamne à attendre pour foutre la radio à fond. Qu'importe si tout le parking ou la rue entendait. En même temps, je laissais mes mains farfouiller un peu partout, dans la portière, entre les sièges, dans la boite à gant. Non sans me faire mal, bien sûr. Mais dès que je trouvais un truc intriguant, je le prenais en main, l'examinais, puis le fourrais dans ma poche. Cleptomanie. Je ne me contrôlais même pas, comme Nao quand il disjoncte.

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Ce message a été posté Lun 19 Mai - 2:35

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Je n’avais même pas pris le temps de répondre à ses dernières attaques, roulant simplement des yeux alors que je m’échappais de la voiture, m’assurant à nouveau de l’avoir bien verrouillée et glissant le trousseau de clés dans mes poches, un sourire aux lèvres. Ça, au moins, ça avait eu de quoi me faire retrouver mon moral. Oh ça, ouais, il m’énervait, le gosse, mais au final, je devais  bien l’admettre : je devais forcément apprécier l’avoir à mes côtés, sans même trop savoir pourquoi, et je préférais toujours ne pas me poser la question. Peut-être que je ressentais juste le besoin d’agrandir mon cercle social, ou peut-être qu’il était juste tellement jeune que j’avais naturellement l’envie – le besoin, la pulsion – de le surprotéger. Et peut-être que son refus évident de se faire surprotéger me poussait encore plus à agir ainsi. J’avais toujours été comme ça, après tout, non ? Je sélectionnais un certain nombre – chiffre, plutôt, ça se comptait sur une main – de gens et je tentais de les protéger. Percy, étrangement, ce gamin chiant, qui semblait me détester à première vue, ben… il avait réussit à se faire une place là, malgré lui. Malgré moi. Malgré tout, en fait. Je poussai les portes de la pharmacie, mon sourire se dissipant légèrement. C’était la première fois que je mettais les pieds ici, maintenant, j’en étais plutôt sûr. J’avais pas les moyens de me payer des médicaments – si j’en obtenais, généralement, c’était pas de façon très légale. Et puis, soyons francs, avec toutes les boissons énergisantes que j’ingurgitais en une journée, je serais déjà mort depuis belle lurette si je tentais de consommer quelconque médication… j’ouvris l’enveloppe pour en regarder le contenu, saisissant un papier sur lequel était visiblement transcrite une prescription. Puis d’un coup, j’eus l’impression que ma gueule tombait au sol. Oh putain, j’étais censé y comprendre un truc ? J’arrivais même pas à déchiffrer le premier kanji sur cette maudite feuille ! C’était quoi ce mot ? C’est après plusieurs minutes de souffrance qu’une dame vint me voir pour me demander si j’avais besoin d’aide. Ah, pas trop tôt, avais-je pensé, lui tendant le papier, ma patience bien loin derrière moi. C’était quoi, ce mot, de toute façon, la patience ? faisait pas partie de mon vocabulaire, je crois.

« c’est quoi cette connerie, sérieux, bande d’incompétents. » avait été mon premier commentaire lorsque j’étais rentré dans la voiture à nouveau, tous les traits de mon visage tendus, un sac remplis en main. Ça avait coûté une petite fortune, mais les assurances du gosse allaient probablement tout payer, et pour ma part, ça ne me concernait même pas. J’étais presque sûr qu’il n’avait pas besoin de la moitié de ces trucs, mais bon… je me tournai vers lui et soupirai, évitant de lui expliquer ma petite engueulade avec la pharmacienne qui m’avait pourtant parue si sympathique, à première vue, et ouvrant plutôt le sac sous son nez. « crème analgésique, gélules pour mieux dormir, antidouleurs en cas d’urgence, et ce… truc… pour serrer tes côtes là… j’sais pas, on dirait juste un truc pour te torturer et t’empêcher de respirer. » je grimaçai et lui mis les trucs sur les cuisses, haussant les épaules. « de toute façon, y’a des instructions sur tous les paquets, et t’as des médicaments pour au moins les cinq prochaines décennies, là-dedans. » grommelai-je, démarrant la voiture en vitesse pour m’engager sur la route à nouveau. « chez ton père ? » demandai-je simplement, sans lui laisser le temps de placer un mot, déjà en route vers Chūō, de toute façon.

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Ce message a été posté Lun 19 Mai - 3:04

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Il m'avait laissé là comme un pauvre gosse de cinq ans, encore capable d'ouvrir sa portière pour se barrer dehors, insouciant et heureux de vivre. Il croyait que j'allais me risquer en dehors de ce confort ? Jamais de la vie. J'étais bien là, calé dans ce siège de luxe et entouré de métal et de verre. Genre, ça me protège d'éventuel problème, comme si j'en avais pas assez eu. Un soupir franchit la barrière de mes lèvres, notant l'ennuie qui pointait le bout de son nez. Pourquoi Nao se forçait à faire tout cela ? Il se sentait coupable au point d'aller me faire les courses dans une pharmacie et me ramener jusqu'à chez moi ? C'était quoi ça, comme sentiment... De la pitié ? Une dette ? Non, ce n'était pas vraiment le mot juste mais quasiment la même attention. Encore un soupir. Dans le fond, il m'enquiquine vraiment et j'ai un mal fou à le décortiquer. Est-il sincère et juste ? Ou profiteur et manipulateur ? Qui me dit qu'il m'aide par gentillesse ? Je me pose trop de question, franchement. Je devais faire autre chose que me prendre la tête et ruminer dans mon coin. Autre chose, comme fouiller dans sa voiture. Elle était belle sa bagnole. Beaucoup trop belle, même. ça me donnait simplement envie de laisser mes mains voyager dans les différents compartiments, attrapant quelques petits objets intéressants au passage. S'il comptait les revoir ? Pas sûr. Ils terminaient tous dans mes poches, pour ceux dont la taille ne dépassait pas l'espace de mon vêtement. ça m'occupait un minimum pendant son absence et mon emprisonnement. Tant pis pour lui, de toute façon. Pourquoi je me gênerais de lui piquer ses affaires, hm ? Il me traite comme un gamin, ronchonne sans arrêt et me prend la tête pour que dalle. Ouais, voila, je m'en fou. M'en fallait pour me persuader que je ne faisais rien de mal, tout en surveillant son retour. Ce serait con qu'il me prenne la main dans le sac, ou dans la boite à gants, plutôt.

à peine revenu qu'il râlait. Sérieux, il ne sait faire que ça ? Mon regard se posait aussitôt sur lui, l'air étrangement calme pour quelqu'un blessé et souvent à fleur de peau. Pour une fois, je gardais mon silence et observais sans un mot. Il semblait tendu, voir énervé. Un truc s'était mal déroulé ? Je présume, vu sa phrase. à dire vrai, je ne voulais même pas savoir pour les frais... Mon père risquait de le voir et je n'ose imaginer ce qu'il en penserait. Penser, oui. Parce qu'il ne viendrait sûrement pas me sermonner sur mon comportement ou prendre de mes nouvelles. ça n'a jamais été le cas en un an, pourquoi ça changerait aujourd'hui ? Cette pensée ne me plaisait tellement pas que je me renfermais une nouvelle fois, irrité. Nao n'avait que ça à foutre d’épeler mes médicaments et autres trucs du genre ? J'ignore si c'est la nervosité ou la douleur, mais je ne pu empêcher ce ricanement de sortir. « T'as peur que je crève ou quoi ? ça risque de s'ajouter sur ton tableau de la culpabilité. » Pourquoi je m'en prenais à lui, alors qu'il m'aidait ? ça m'énervait encore plus de décharger cette foutue colère sur Nao, le seul qui est là. seul. Un sursaut me ramenait directement dans la voiture quand il déposa le sachet sur mes cuisses. Des... Instructions ? J'ai déjà du mal avec un Japonais simple, alors des thermes médicales. Je fais comment pour comprendre, moi ? Et même, pour appliquer la crème dans mon dos ou enrouler cette bande. Merde, quoi. Chez mon père. Mon père. je fis les gros yeux, lui lançant un regard étonné avant de me reprendre. « Euh ouais, chez mon ... père. » Le mot passait mal, mais j'acquiesçai tout simplement. Je n'ai rien contre mon père, je ne le hais pas non plus mais penser à tout ça me rend dingue. Heureusement, à cette heure-ci, il n'est pas prêt de rentrer. « Tu sais où j'habite ? Tu m'avais suivis depuis chez moi... La dernière fois ? » Lui demandais-je en reportant mon attention vers ma vitre. Je n'avais donc pas besoin de lui expliquer la route à suivre pour aller à Chuo.

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Ce message a été posté Lun 19 Mai - 3:37

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Ah oui, j’avais pas trop pensé à ce petit détail. Un lourd silence s’était donc installé dans la voiture après sa dernière question, et je mordillais déjà mes lèvres, un tout petit peu nerveux. J’avais foiré un peu là, non ? Comment je savais où il habitait, pour ne pas dire, comment je savais qu’il habitait chez son père plus particulièrement ? C’était complexe à expliquer. Je l’avais suivi quelques fois, plus qu’une, en douce, et j’avais observé ses habitudes à temps perdu. Et croyez-moi, je n’avais pas vraiment de temps perdu, alors finalement… on pouvait carrément dire que je m’étais fait un trou dans mon horaire, juste pour lui, juste pour m’assurer qu’il ne faisait pas trop de conneries et qu’il n’allait pas voir d’autres gens. C’est-à-dire, d’autres gens que je n’acceptais pas dans la vie du plus jeune. C’est-à-dire, à peu près tout le monde, ouais. J’étais un peu contrôlant – non, scratch that, j’étais totalement contrôlant – mais c’était pas pour autant un truc que je pouvais lui avouer, ça. Il me prendrait pour un fou… si ce n’était pas déjà le cas, vu notre dernière rencontre et ma façon d’agir avec lui au courant de la dernière semaine. Ça ne faisait aucun sens, contradiction totale, et pourtant j’étais tout de même là à le balader dans une voiture de luxe qui, au fond, n’était même pas la mienne. Tant pour sauver les apparences, ouais. Qu’est-ce que je pouvais bien lui répondre ? Je devais concocter un mensonge – encore un – et le plus rapidement possible, pour ne pas avoir l’air trop con. Ou ne pas avoir l’air de chercher ma réponse, ce qui, ma foi, devait déjà sembler plutôt évident de toute façon. Mais j’allais quand même pas lui avouer que je l’avais suivi déjà quelques fois, non ? Et encore moins lui dire que ces quelques fois avaient été suffisantes pour que je remarque qu’un homme plus âgé vivait avec lui, et qu’en l’occurrence, j’avais deviné qu’il vivait avec son père. Je pouvais même prédire qu’il n’avait pas une relation des plus chaleureuses avec son paternel, mais ça, ce n’était qu’une hypothèse en vue des observations que j’avais pu faire. J’humectai mes lèvres, réajustant mes mains sur le volant et m’engageant dans le quartier du plus jeune, traçant le chemin sans devoir me questionner une seule fois sur la direction à prendre.

« eh ben… » commençai-je, serrant la mâchoire. D’accord, valait mieux être un minimum honnête, mais autant dorer la situation et faire en sorte qu’il ne me prenne pas, justement, pour un espèce de cinglé. « en fait, … » je cherchai dans mes souvenirs, tentant de me rappeler toutes les choses qu’il m’avait dites – au courant des derniers jours, des dernières heures, puis une idée se forma dans ma tête. Plutôt logique, et je compris bien rapidement la chance que j’avais, liant quelques informations pratiques ensemble pour former un mensonge en béton. …-cy, je crois que c’est le fils de… « une des infirmières te connaissait, enfin, de prénom. j’ai discuté avec elle là, pendant ton espèce de coma. » commençai-je, mon mensonge se formant au fur et à mesure que je parlais. … s’il y a des trucs à payer, met le au nom du docteur Jang. merde, fallait que j’arrête de mentir, mais… « j’ai dût remplir quelques papiers pour ton dossier, vu que t’avais aucune carte d’identité. y'avait ton adresse et tout là-dessus. j'imagine qu’ils croyaient que j’étais genre, ton cousin ou quelque chose. » j’haussai les épaules. Je jouais le tout pour le tout, là; ça passe ou ça casse. Y’a rien qui me dit que c’est vraiment l’établissement dans lequel son père bosse, et peut-être que j’avais entendu ces mots seulement parce que l’infirmière en question était une bonne amie de son père. Pourquoi avais-je ressenti le besoin de mentir, encore ? C’était pas trop mon genre, mais Percy me poussait à mentir sans arrêt. «  t'as pas mal de chance qu'elle ait pas posé plus de questions et qu'elle ait validé ton dossier, mon pote. »

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Ce message a été posté Lun 19 Mai - 4:07

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C'était quoi au juste, ce blanc suite à ma question ? je ne m'attendais pas à une bonne réponse des plus sincères. J'envisageais même qu'il détourne le sujet ou me sorte une connerie pour ne pas y répondre. Mon attention n'était, en somme, même pas focalisé sur lui. Comme si sa réponse m'importait peu, alors que j'étais clairement intrigué. Il comptait dire quoi pour sa défense ? J'attendais patiemment en regardant le paysage défiler, ainsi que les gens marchant tranquillement sur un bout de trottoir, n'ayant pas le temps de capter un visage ou une expression précise. Le son de sa voix me détournait des rues passant sous mes yeux, mon regard se floutant pour se concentrer plus sur les explications de mon aîné. Il hésite ? Ses débuts de phrase me donne cette impression qu'il cherche quoi dire, quoi répondre. A-t-il peur de faire une gaffe en parlant de trop ? Une infirmière, vraiment ? C'était fortement possible, puisque mon père travaillait là-bas. Il ne pouvait pas démentir ma présence, non plus. Bien que je dois être un sujet "à passer à la trappe". J'attendais donc la suite, jouant la machine à mensonge. Pour le moment, ça tenait bien la route. Mon cousin. Bon sang, si j'avais un tel cousin, je l'aurais déjà enterré dans le jardin de ma résidence. Mais soit, d'accord. Il a sut mon adresse en voyant mon dossier. Possible. Je vais lui laisser le bénéfice du doute, pour une fois. « c'est moi qui doit être parano. » Je tournais enfin ma tête vers lui pour lui sourire, bien que cela soit un peu forcé. Je n'avais pas vraiment envie de sourire. Mon pote. C'est quoi ce battement de coeur irrégulier ? On est... pote ? Je le regardais bizarrement, sans trop comprendre. « Quelle chance, effectivement. » Concluais-je en bouclant son récit.

« Alors, dans le métro... C'était un pur hasard ? J'avais une chance sur milles pour te croiser là-dedans ? » Recommençais-je avec mes questions hasardeuse, tirant une légère moue agacée. Pourquoi il était là, à ce moment précis ? Je croyais qu'il m'avait suivi depuis chez moi... Je paranoïde vraiment. « Qu'est-ce qu'elle t'a dit sur moi, cette infirmière ? Tu as l'air d'en savoir beaucoup sans que je n'ai eu besoin de t'en parler. » Toujours la carte du doute. Mais s'il savait pour mon père et notre relation, était-ce une bonne idée qu'il me ramène jusqu'à chez moi ? Je crois même que je ne voulais pas rentrer là-bas. Fuguer. Fuir. Ne plus retourner dans cette chambre si grande et si vide. Mes yeux se baissèrent sur le sachet présent sur mes genoux et j'en saisis une boite. Il avait une partie anglaise pour comprendre ? Je l'ouvrais, prenant la notice pour chercher. Non, bien sûr que non. Fallait que tout soit rédigé en Japonais, avec des mots que je n'avais pas encore vu durant mes cours. Je fis la grimace, rangeant finalement la boite sans prendre la peine de remettre le papier dedans. « T'es pas un peu jeune pour conduire ? Tes parents doivent être super cool pour t'acheter une telle voiture. Y a même une lumière qui s'allume quand tu ouvres la boite à ... » Oh merde. Qu'est-ce que je disais, là ? Percy, ou comment se vendre sur un plateau. Je fermais les yeux en me sentant vachement débile, me mordant la lèvre inférieure. Je peux pas me taire plutôt que l'ouvrir. Change de sujet, au moins! « On arrive quand ? » Ah bah oui, c'est tellement mieux. Des fois, je vous jure.

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Ce message a été posté Lun 19 Mai - 5:08

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Mes poumons étaient douloureux lorsque je me sentis enfin respirer. C’était passé. Maintenant, je devais faire ultra attention à ce que j’allais lui révéler comme information histoire de ne pas me mettre les pieds dans les plats. Au moins, il m’avait laissé le bénéfice du doute, et c’était toujours ça. Je le laissai parler, sans dire un mot de plus pour le moment, simplement concentré sur la route, mes jointures reprenant un peu de couleurs alors que je m’engageais dans la rue du plus jeune. Y’avait encore un petit peu à faire – sacrés quartiers de riches – mais ça ne serait plus très long, et bientôt, je pourrai passer à autre chose. Je m’assurerai toujours qu’il rentre à bon port, mais dans tous les cas, au moins, cette discussion-là serait terminée. Puis au bout du compte, je penchai la tête lorsqu’il prononça – certains – mots qui m’intriguaient. Un sourcil haussé, je tapotai mes doigts sur le volant. Ah bon, comme ça, il avait fouillé dans la voiture ? Je l’observai du coin de l’œil, humectai mes lèvres, puis me concentrai à nouveau sur la route. D’accord, je ne dirai rien pour le moment, mais je ne me garderai pas de faire ma petite inspection plus tard, qu’il le veule ou non. Ce ne sont pas mes choses, et ce n’est pas ma bagnole. Pas question que je le laisse repartir avec des trucs, ou, plutôt, que je prenne la chance qu’il ait même déplacé un truc dans cette caisse.

« on arrive, là... » répondis-je simplement, me donnant le droit de ne pas répondre à ses derniers questionnements vu sa propre gourde. Au pire, on y reviendrait plus tard, mais pour le moment, ça me donnait au moins une raison d’ignorer totalement cette précédente discussion. Bientôt, je garai la voiture devant chez son père et débouclai ma ceinture, désactivant le verrou pour enfants et l’observant, perplexe, quelques secondes avant de sortir de la voiture, la contournant pour venir de son côté. Je m’acharnais à tenter de lui rendre service, être aux petits soins avec lui, malgré tout, et c’était incompréhensible mais j’avais autre chose en tête, là, pour le moment. J’ouvris sa portière et me penchai vers lui, écartant le sac de ses cuisses, lui adressant un petit sourire. « te dérange pas trop que j’vienne avec toi ? juste histoire de m’assurer que t’as pas trop de mal à appliquer les soins, hein. » j’haussai un sourcil, posant ma main sur sa cuisse et m’approchant dangereusement d’une de ses poches où je remarquai qu’il y avait, effectivement, à vue d’œil, quelques trucs qui y étaient fourrés. Mais c’était pas amusant, je devais garder le suspens un peu. Alors ma main dériva vers la ceinture de sécurité pour la lui retirer et j’attrapai le sachet contenant les médicaments, me redressant et m’écartant, lui faisant signe de sortir à son tour. « allez, j’ai pas toute la journée, j’dois aller en salle de danse ce soir. » ajoutai-je enfin, me dirigeant vers la maison d’un pas lent, conscient que je ne pourrais de toute façon pas rentrer chez lui de moi-même. Il n’allait pas s’enfuir, là, de toute, non ? J’avais ses soins en mains, il avait trois côtes brisées, et il ne pouvait pas rentrer chez lui sans m’avoir dans son chemin. Il était un peu mal barré pour refuser ma venue chez lui, pour le coup, et s’il me disait que son père était là, eh ben, j’en avais vraiment rien à foutre, de son daron.

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Ce message a été posté Lun 19 Mai - 5:36

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Quel con, sérieux. Il était où mon problème pour ne pas réfléchir avant de parler ? Je voulais le questionner, en savoir plus sur lui, et l'occasion m'échappait à cause de ma débilité profonde. Pourquoi j'ai fouillé, déjà ? Ah oui, parce que je suis cleptomane et que j'ai rien trouvé de mieux que faire ma pie en piquant des bagues ou des pièces de monnaie. L'argent, ce n'est pas ce qu'il me manque, mais quand ça brille. ça brille, voila tout. Je ne pouvais même pas expliquer mon cas correctement sans passer pour un fou. Je suis quoi ? Un humain croisé avec un oiseau ? Non, décidément, c'était impossible à décrire. Du coup, Nao évitait majestueusement bien mes questions, me laissant sur ma faim. Il ne disait rien et cela me gênait franchement. à croire qu'il allait me dire de vider mes poches, directement. Parano, je vous dis. Le stress me rendait nerveux, et je commençais à triturer l'une des poignées du sachet. C'est d'ailleurs le seul bruit bizarre qui devait résonner dans l'habitacle, rendant l'atmosphère plus lourde que je le pensais. on arrive. Mon coeur tambourinait dans ma poitrine, m'arrachant une grimace douloureuse. Oui, vivement qu'on arrive et que je rentre m'enfermer chez moi. Là où il ne pourrait pas venir, ni fouiner. Quoique, il serait capable de rentrer dans l'appartement et je serais incapable de refuser après l'aide qu'il m'a fourni. Je suis dans la mouise, me semble. Impossible de faire demi-tour, remarquant son regard avant qu'il ne sorte pour venir ouvrir ma portière.

Pouvais-je lui répondre que "oui, ça me dérangeait" ? C'est fourbe de ma part, de vouloir le mettre à la porte. Alors je serrais les dents, baissant mon regard sur le sachet qu'il venait d'écarter, sa main se posant sur ma cuisse. ça recommence. Mon coeur s’emballe et j'ai l'impression qu'il va me faire un suicide dans pas longtemps. Il joue à quoi, là, avec sa main baladeuse ? Mon angoisse augmente d'un cran en sentant ses doigts frôler ma poche. Il va... Il ne va pas... Un léger soupir de soulagement m'échappe quand je le sens défaire ma ceinture, puis prendre le sachet. Bon dieu, j'ai eu la peur de ma vie. pas toute la journée. Il en avait de bonne lui, tiens! Résigné à devoir le suivre, je fis le plus gros effort pour me sortir de cette voiture et poser pied à terre sans grimacer à chaque mouvement. ça recommençait à me tirailler dans les côtes, me donnant cette sensation désagréable et gênante. « C'est au troisième étage. » lui fis-je savoir en marchant vers les escaliers qui menait à l'entrée du bâtiment. Je tapais le code sur le petit panneau à coté des sonnettes puis ouvris la porte. Elle était un peu lourde, mais suffisait de la pousser franchement et de... me faire mal, par la même occasion. J'ignorai la douleur, lui tenant la porte pour qu'il entre, avant d'aller directement vers l'ascenseur. L'appareil marchait avec la voix. Suffisait de dire son étage et il avançait tout seul. La modernité et la richesse, voila tout. « Ne fais pas attention au rangement, ni à rien du tout, en fait. » c'était simple. L'appartement disposait d'une déco simpliste, des meubles modernes et chics, mais aucune photo. Un appartement où on comprenait qu'aucun ado ne vivait dedans. Pas de console, pas de bordel, rien. Prenant mes clés dans la poche de ma veste, je déverrouillai la porte et l'invitai à entrer. « Voila, si tu veux entrer, entre. » Histoire qu'il ne reste pas dans l'entrée comme un débile.

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Ce message a été posté Lun 19 Mai - 5:57

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C’était simple; même la décoration de l’ascenseur me semblait trop luxueuse pour une personne dans mon genre. Ça avait eu le don de me mettre mal à l’aise, tout ça, mais j’essayais plutôt de ne pas trop m’en soucier, m’appuyant au mur de la cabine et fourrant mes mains dans mes poches. C’était pas comme si je m’en doutais pas déjà; le garçon était riche, bien plus riche que moi, et malgré le fait que ça ne soit pas tellement difficile de me battre sur le plan financier, c’était tout de même bien impressionnant de me retrouver dans ce genre d’environnement. En général, j’y avais droit que lorsque je traînais avec jihyun, mais ça, c’était devenu de l’habitude. Son appartement n’était plus un espèce de château luxueux pour moi, mais plutôt un espèce de repère où je créchais quand j’en pouvais plus de voir mon sous-sol délabré et mes vieux meubles dépareillés. Là, en l’occurrence, j’avais l’impression d’être dans un tout autre monde. Peut-être était-ce parce que j’étais un imposteur, en fait… c’était pas du tout pareil. Lorsque l’ascenseur s’arrêta à un étage, je me pinçai les lèvres et hochai la tête, plus pour moi-même que pour percy. Fais pas attention à la déco, fais pas attention au ménage, j’en passe… ils disaient tous ça, ma foi. Et pourtant, lorsque je posais les pieds à l’intérieur, c’était toujours impeccable. Et, comme je m’en étais douté, cet appartement – non, condos, je dirais – ne faisait pas exception à la règle. Tenez, juste le tapis sur lequel je posais mes pieds à l’entrée était probablement trop couteux pour que je ne puisse me le permettre. Mon regard balaya la pièce et même si je fis de mon mieux pour ne pas avoir l’air impressionné, garder une expression neutre, je savais très bien que je m’attardais déjà un peu trop à la décoration et aux meubles – électroniques – s’y retrouvant. Tenez, juste le canapé là, je serais bien heureux de l’avoir. Il me semblait même plus confortable que mon lit. Je soupirai mentalement et me tournai vers le plus jeune, hochant la tête et retirant mes chaussures, par politesse, m’avançant un peu et pivotant sur moi-même. « pas mal. » lui lançai-je, même si, au fond de moi, j’étais juste purement impressionné par ce genre de mode de vie. Définitivement, les riches… mythique, pour moi.

« et elle est où, ta chambre, dans tout ça ? » demandai-je, finalement, l’observant. Il devait juste avoir hâte de rejoindre son lit, de toute évidence. Et peut-être que la crème, surtout, lui ferait un peu de bien. Les mains toujours dans mes poches, je me permis donc une petite visite – très petite – ne m’éloignant pas trop de l’entrée mais juste assez pour pouvoir passer la tête derrière un mur-là et une porte ici, me faisant un schéma mental de l’endroit comme j’aimais bien le faire, analysant le mode de vie et son milieu familial. C’était froid, simple, mais tellement impressionnant. Bon, je devais arrêter… ça faisait plus mal qu’autre chose que de poser mes yeux sur du luxe chaque fois que je bougeais d’un millimètre. J’avais l’impression de respirer du luxe, aussi. Comme si l’oxygène était meilleur ici que dans mon dépotoir de maison. Foutaise… « juste comme ça, l’infirmière m’a fortement conseillé d’obtenir de l’aide pour appliquer la crème. enfin, par là, je veux dire que tu devrais demander à une personne. » j’haussai les épaules, hésitant à lui proposer mon aide. Vu comment il avait réagi la dernière fois que j’avais été un tantinet trop près de lui, mieux valait pas. « ton père pourra le faire ? tu peux toujours essayer toi-même, cela dit, mais… » je me tus, attendant qu’il me réponde avant de faire toute proposition. Bon, s’il avait besoin de plus d’aide que ça, il me le demanderait. Ou pas, en fait, vu son attitude de merde, mais on pouvait toujours espérer. En attendant, mon regard vint se poser sur les poches de son pantalon, et je réfléchissais à la meilleure façon de vérifier s’il avait, oui ou non, fait ce que je pensais qu’il avait fait. Mais ça me paraissait presque impossible… non mais franchement, quand on est pleins aux os de fric, je vois pas trop pourquoi on aurait besoin de voler. C’était presque stupide, mais au fond… j’avais tout de même un drôle de doute.  

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Ce message a été posté Lun 19 Mai - 6:27

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Ce genre d'endroit n'était pas si extraordinaire à mes yeux. Je crois même que j'aurais préféré quelque chose de moins .. Impressionnant ? De plus simple, plus petit. Là, mon niveau social me revenait à chaque fois dans la figure, me rappelant que je suis un gosse de riche. Si vraiment on peut nommer cela ainsi, vu ma relation père-fils. Je donnerais n'importe quoi pour vivre dans un logement modeste avec un père qui s'inquiète et s'occupe de moi. Je donnerais tout mon argent de poche si cela pouvait changer ma vie. Je roulais des yeux à cette idée, sachant pertinemment que c'était impossible. Qui étais-je pour pouvoir changer radicalement ma vie ? Une fois, pas deux. Ma mère l'avait gâché avec ses coucheries, mon père l'avait détruite avec son comportement, et moi, je ne pouvais rien faire de plus qu'admirer ce spectacle dégueulasse. Certes, tout est cher ici, mais rien ne me plait. Ce tapis, je me retiens de marcher dessus avec mes chaussures sales. Ces meubles, je me retiens de les déloger de leurs emplacements pour foutre le bronze. Rien n'est à mon goût, rien ne me convient. Pourtant, j'ai tout et je trouve le moyen d'être malheureux. L'argent ne fait pas le bonheur, j'en suis une preuve. Nao pouvait bien baver devant ce luxe, moi j'en gerberai presque. Overdose. Son "pas mal" me fit l'effet d'un ongle glissant sur un tableau ou d'une fourchette dans une assiette. Un son strident, presque horrible. Pas mal. Je me pinçais les lèvres, ne répondant rien du tout à son commentaire. Ce n'était pas "pas mal", c'était "nul". ça manquait de vie ici. Une vie de famille. Des cadres, des couleurs, du bordel, des bibelots, de la décoration plus appréciable. Mais je ne pouvais pas apporter ma touche, cela risquerait de montrer ma présence.

Ma chambre ? Je tournais mon regard vers lui, impassible. Ma chambre. C'est sûrement le seul endroit qui dénote avec ce luxe. Une chambre vide, comme l'effet et les progrès que j'essaye de faire avec mes efforts. Il n'y a pas de tapis sur le sol, pas de poster, pas livre ou de console. Juste les meubles nécessaires à mon confort. Un lit, une armoire et un bureau avec un ordinateur portable. Rien de plus. Nao me ramenait à moi en déballant les conseilles avisés de l'infirmière. ça ne me plaisait pas, à dire vrai. Qui avais-je d'aussi intime pour demander une telle chose ? J'avais beau réfléchir, je ne trouvais personne à encombrer de cette tâche. Sauf, moi-même. Il enfonçait le couteau dans la plaie sans même s'en rendre compte, me faisant grimacer. Mais oui, bien sûr! Mon père serait toujours là pour m'aider dans mes soins. Il n'est pas une seule fois venu dans ma chambre pendant mon séjour à l'hôpital, mais il jouera le rôle du bon papa à la maison. Sérieusement, ça m'énerve. nao m'irrite davantage sans même s'en rendre compte. « Moi-même ça ira, merci. » Lâchais-je froidement, avant de reprendre mon souffle. Ne pas s'énerver, rester calme. Plus facile à dire qu'à faire. Je me tournais vers lui, tentant de prendre un sourire amical. « Tu veux boire quelque chose ? J'ai ... de l'eau. » Pourquoi je lui propose alors qu'il n'y avait même pas de boisson gazeuse ou de sirop. Juste des alcools de riche dont la bouteille vaut un bras. Folie de mon père. J'ouvris la bouche, cherchant quelque chose à dire, avant de la refermer. Que dire, au juste ? « Ma chambre est au fond du couloir, là-bas. » La cuisine et le salon communiquait directement, seul un espace ouvert nommé "couloir" menait vers des portes. Principalement des chambres et une salle de bain. Finalement, je n'attendis pas qu'il me réponde pour la boisson et me dirigeais vers le couloir, marchant jusqu'à l'une des portes. Ma chambre, comme il voulait savoir. J'abaissais la poignée et poussais le battant en bois vernis. « Fais comme chez toi, si cela peut te faire plaisir. »

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Ce message a été posté Mar 20 Mai - 5:00

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L’irritation avait diminué, jusqu’à devenir presque nulle. Pour le moment, il n’avait aucune raison de s’acharner à détester le garçon. C’était juste, comment dire… une sorte d’agacement, qui l’envahissait, en général, en la présence du gamin. Là, il était agacé parce qu’il savait qu’il lui mentait. Non, pas exactement. Il ne lui mentait pas; mais il lui cachait quelque chose, il en était plutôt certain. Sa réaction ne pouvait pas mentir. Il ne s’était pas fait prier, d’ailleurs, ignorant – pour ne pas changer des habitudes – à peu près le trois quart de ce qu’il lui avait dit avant de le suivre, ne suivant qu’à peine ses indications alors qu’il passait la tête par une porte ici et là, observant l’environnement dans lequel ce pauvre gosse de riche vivait. Franchement à plaindre, celui-là, tiens. Le jeune homme retint un soupir puis secoua la tête, se dirigeant vers le fond du couloir comme il l’avait dit et lui emboîtant le pas, haussant un sourcil comme première réaction lorsqu’il aperçut la chambre. Heureusement qu’il lui tournait le dos, parce qu’il aurait probablement deviné que quelque chose clochait avec lui juste avec la gueule qu’il faisait, là. Comment pouvait-il avoir ce genre d’attitude, sérieusement ? Sa chambre… c’était une chambre, ça ? C’était plus grand que son sous-sol au complet, et là-dedans, le danseur avait réussi à caser une cuisine, un salon, une chambre et une salle de bain. Une main passée dans ses cheveux et il se tournait vers le plus jeune, un air neutre s’affichant à nouveau sur son visage. Et maintenant, quel était son plan ? En réalité, il n’en avait aucun. Les plans, c’était pour les trouillards. Il balança le sac sur le lit – aussi grand que sa chambre au complet, au passage – et glissa ses mains au fond de ses poches, se contentant de l’observer pour les quelques prochaines – longues – secondes. « je crois pas me sentir un jour chez moi dans un tel endroit… » marmonna-t-il simplement, roulant les yeux, mais rejoignant tout de même le sac sur son lit et testant le confort dudit lit. Pas trop mal. Sa main se posa sur la couverture, glissant à sa surface, et il remarqua un truc qui l’irritait tout particulièrement : rien n’était déplacé, dans cette chambre. Chaque foutu accessoire, chaque meuble, chaque détail y avait sa place et n’en bougeait pas. C’était tellement superficiel qu’il avait envie d’en rire à gorge déployée, mais il se retint, sa haine envers la richesse mourant au fond de son estomac, bouillant silencieusement. Comment pouvait-on prétendre vivre dans un tel endroit ? Puis il secoua la tête, pinçant la couverture, y donnant un mauvais plis, déjà soulagé.

« viens-là. » fit-il, tapotant le lit à ses côtés et attrapant le sac, en vidant le contenu sur le lit. En farfouillant un peu, il réussit à trouver la crème qu’on lui avait proposé d’appliquer une à deux fois par jour avant d’y mettre le bandage élastique. L’idée lui semblait plutôt douloureuse, mais il fallait ce qu’il fallait, après tout… après avoir consulté l’étiquette, il haussa un sourcil en sa direction, retirant le tube du boîtier. « fais pas l’idiot, je t’applique ça rapidos, demain ça ira mieux et tu pourras le faire toi-même. » sans vraiment attendre sa réponse, il poussait déjà les trucs sur le lit histoire de faire de la place, tirant même la couverture en prévision de ne pas trop le faire bouger. Une fois dans le lit, le gamin ne voudrait probablement plus trop bouger. Ce devait déjà être un sacré calvaire que de s’allonger, il n’osait même pas imaginer ce que ça devait être que de s’en lever ou juste de bouger et de changer de position. Puis il redressa la tête et tendit la main vers lui, toujours dans l’intention de l’inciter à approcher. « allez, attends pas que j’te le retire moi-même, ton haut, parce que j’en profite pour fouiller tes poches au passage. » sur ce, il haussa à nouveau un sourcil, adressant un signe de tête en direction de sa poche, l’air de dire je sais ce que tu as fait, mais je te donne la chance de me les redonner de la façon que tu juges être la moins chiante. Il aurait pu ignorer, mais… se faire tuer par jihyun ? Oh là, non. Pas question. Un Jihyun fâché, c’était pire qu’une femme enceinte en manque de sucre.
 

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Ce message a été posté Mar 20 Mai - 5:46

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Le calme et rangement de cette chambre rendait l'atmosphère plutôt lourde et angoissante, comme si un voile de mystère planait sur chaque accessoire de chaque meuble. Un ordre que personne n'avait osé touché, ni avec le temps, ni avec les situations. C'était simplement là où ça devait être, sans que ceux-ci ne disposent d'une quelconque importance. Un peu comme le jeune homme aux yeux de son père, celui qui dirige dans l'ombre d'un secret. Percy ne s'attendait à aucune véritable réaction de la part du plus vieux, d'ailleurs, il ne l'observait même pas en pénétrant dans la pièce. Qu'il fasse comme chez lui, qu'il disait avec un naturel non dissimulé. Il pouvait mettre les pieds sur la table ou bien même ouvrir les fenêtres sans demander l'avis au cadet. Le regard de ce dernier suivit la trajectoire du pauvre sachet en plastique ballotté et balancé sur l'immense lit  aux draps blancs et impeccables. Sa phrase ne manquait pas de traverser tout les circuits de son cerveau, jusqu'à être décortiqué en petite particule de compréhension. « Ce n'est pas à ton goût ? » Demandait-il simplement sans vraiment comprendre le sens de sa phrase. Ce serait idiot qu'il le pige, non ? Mais d'ailleurs, que pouvait-il bien saisir de ce garçon ? Comprenait-il son geste qu'il effectuait contre la couverture lisse et immaculé ? Comprenait-il ce regard jeté à l'ensemble de cette maudite pièce dont la décoration semblait aussi présente qu'un dauphin dans un aquarium ? Non, bien sûr que non. Le rouquin voyait ses intentions comme bénignes et dénués d'intérêt. Un plissement sur la couette, une sourire satisfait, un mouvement de tête mécontent. Tout cela lui passait par dessus la tête, comme si ça ne l'inquiétait pas outre mesure. L'habitude, sûrement. Percy possédait cela depuis bien des lustres, la richesse étant une partie vaste de sa vie, de son environnement. Bien qu'il le méprise et le troquerait pour de l'attention et une sensation d'importance et de valeur.

Venir là ? Le lit était assez grand pour contenir une famille entière -avec un peu d’exagération- mais Percy ne s'attendait pas à être invité aux côtés du jeune adolescent déjà bien occupé à vidé le sachet sur le matelas à présent désordonné par ses soins. Un pli. C'était déjà beaucoup trop dans son échelle du bordel. Pourtant, l'anglais ne bougeait pas d'un millimètre, ses prunelles observant chacun de ses faits et gestes dont la fluidité démontrait une grande motivation. Pourquoi faisait-il cela pour lui ? C'était quoi l'intérêt de l'aider à ce point ? Personne ne pouvait être plus perdu que lui en cet instant, son sourcil se haussant comme s'il lui posait une question silencieuse. Naohito se comportait vraiment comme chez lui, dégageant une partie du lit de son bordel et tirant la couverture, le réinvitant à le rejoindre. Dans d'autres circonstances, Percy lui aurait gentiment ouvert la porte pour l’escorter jusqu'à l’ascenseur. Sa main tendue dans sa direction lui arrachait un frisson d'hésitation. Alors quoi ? Il devait s'approcher et l'écouter comme un bon petit chien ? Percy en doutait, borné dans ses mauvaises intentions et bien trop occupé à fixer sa main dans le moindre détail. Fouiller ses poches. Avait-il... ?! Ses yeux s'écarquillèrent au possible, se braquant aussitôt sur sa silhouette. Non, il ne savait pas, c'était un pur hasard. Avec douleur, le jeune homme haussait des épaules et serra les doigts pour retirer son tee-shirt. Ce n'était pas un mal de s'afficher torse nu devant son vis-à-vis, surtout avec les bandages qui lui comprimaient la moitié de son torse. Ce n'est pas pour autant qu'il allait lui vider ses poches et confirmer ses doutes. Non. Percy se résigna sûrement à poser ses fesses sur lit, non sans gémir un peu au passage, mais il n'apporta en aucun cas ses mimines vers son jean. Pour lui, Nao ne savait rien. Il avait dit ça comme ça, par pur hasard. Persuadé d'être encore débrouillard, il laissa ses doigts parcourir le tissu médical pour le défaire, manquant de sa souplesse pour continuer à le dérouler. « Je te laisse faire, si ça t'importe autant. Mais n'en profite pas non plus, hein. » comme si Nao allait en profiter pour le toucher ou jeter un coup d'oeil en bas de son dos, où son boxer dépassait de son jean taille basse. De là où il se trouvait, le brun pouvait parfaitement voir les objets écrasés entre la cuisse de Percy et l'étroitesse de son vêtement collant à ses jambes. Le contour se dessinait sans effort, trahissant le silence du plus jeune.

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Ce message a été posté Mar 20 Mai - 7:12

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Ce n’est pas à ton goût ?’ cette question l’avait fait sourire un peu, mais il n’avait fait qu’hausser les épaules. Encore une fois, il préférait simplement ne pas y répondre. Il pouvait se poser des questions s’il voulait – même s’il doutait qu’il ne se les pose vraiment – mais il préférait ne rien dire pour le moment. Ou, plutôt, ne rien dire tout court. Pourquoi lui révéler toutes ces choses alors qu’il était ingrat et qu’il n’arrivait même pas à dire merci correctement ? Il avait été vaguement reconnaissant, ou, plutôt, il l’avait vaguement montré. Mais pas vraiment plus que ça, finalement. Il n’allait pas pour autant se mettre à déballer sa vie et lui dire toutes ces choses qui lui passaient par la tête. De toute évidence… percy avait du mal à le considérer comme un simple pote, même s’il faisait des pieds et des mains pour s’assurer qu’il se portait bien. S’il avait été n’importe quel autre gamin, il l’aurait oublié depuis belle lurette, mais voilà; il se retrouvait ici, assied sur son lit, patientant le temps qu’il se dévêtisse histoire de lui appliquer une crème et tout ça pour réparer ses erreurs. Non mais franchement, y’avait de quoi délirer. À force d’avoir passé trop de temps avec lui au courant de la dernière semaine, il commençait même à se sentir familier avec lui. Après un moment, le plus jeune vint s’asseoir à ses côtés, et son regard se posa instinctivement vers les bandes élastiques qu’il s’affairait à retirer. Ses doigts s’étaient resserrés sur son pantalon, le regardant faire, une grimace menaçant de se pointer sur son visage et une faiblesse aux genoux. Il ne voulait même pas imaginer. Ça aurait été lui qu’il n’en aurait rien eu à foutre, probablement – sa douleur, à lui, il pouvait la supporter. Mais voir les autres souffrir, c’était autre chose. Et puis, le gamin était si maigre… il avait du mal à croire qu’il ne l’avait pas tué, en l’attaquant de la sorte. Il ne pouvait plus réellement se rappeler de ce qu’il s’était passé, exactement, en fait… c’était comme un trou noir. Comme d’habitude. La colère montait, si rapidement et si intensément qu’il dérapait, perdait contact avec la réalité. Et lorsqu’il reprenait conscience… il était déjà trop tard, visiblement. Le bandage retomba, et ses lèvres se pincèrent l’une à l’autre, ses yeux se plissant un tout petit peu. Il ne savait pas exactement où ça lui faisait le plus mal; il avait mal pour le garçon d’imaginer sa souffrance, mais ça lui brisait le cœur de s’imaginer faire tant de mal à un pauvre gamin. Pourquoi, en fait ? Il n’était tellement pas sans défense, le gamin, là… c’était juste son allure. Il était bien capable de le mettre par terre et de lui faire bouffer de l’herbe si l’envie lui passait, il en avait les moyens. Mais là, comme ça… il n’avait l’air que d’un pauvre gamin, un peu fragile, frêle, pâle et maigre. Il humecta ses lèvre, ferma les yeux quelques secondes puis secoua la tête, posant le tube sur le lit et se redressant, attrapant son bras.

« je… couche-toi un peu, percy… sur le côté, dos à moi. » il vint attraper son poignet et le tira doucement, jusqu’à ce qu’il soit couché, ne lui laissant autre choix que de le faire. Puis, une grimace douloureuse vint finalement se poser sur son visage. Il lui fit lever le bras histoire d’avoir une meilleure vue d’ensemble, venant s’agenouiller derrière lui, et il sentit son estomac se serrer. L’impression qu’une main venait de le prendre par les tripes et tentait de les lui arracher. Ou peut-être qu’il se sentait juste un peu malade. Finalement, il ne comprenait pas exactement ce qui l’affectait tant. Il avait vu du sang, des os cassés, et des ecchymoses à plusieurs reprises déjà. Mais en observant bien sa peau, il avait l’impression de se rappeler de chaque coup qu’il lui avait affligé. Ici, là, et puis juste là, pensa-t-il, alors qu’il pressait le tube pour en mettre au creux de sa paume, hésitant presque à le toucher, comme s’il allait se brûler – ou, plutôt… le brûler, s’il le touchait. S’il s’était retrouvé à sa place, probablement n’aurait-il jamais laissé son agresseur tenter de l’aider de la sorte. Trop effrayé, probablement. Très certainement. Mais il se rapprocha tout de même et vint poser ses doigts contre sa peau, frottant délicatement, la langue coincée entre les dents. « tu me dis si ça fait mal… » dit-il finalement, le ton bas, comme s’il avait soudainement honte de se retrouver où il était après avoir vu le résultat de son agression. C’était pire qu’il pensait, en fait… non, ce n’était pas pire. Il savait exactement ce qu’il s’était passé et quels en étaient les résultats. Mais le voir comme ça… était un choc. Délicatement, son autre main s’y joignit, tentant de répandre la crème efficacement et tout ça… sans le faire souffrir davantage.   

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Ce message a été posté Mar 20 Mai - 8:06

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Ce n'était pas chose aisée que de devoir retirer un haut, percy pouvait très bien l'affirmer à l'instant même où il bougeait ses bras pour se saisir du vêtement froissé par cette dure journée. Un bras, puis l'autre, pour terminer par son cou, en évitant bien évidemment de se déchirer un muscle ou de se bloquer la colonne. Après tout, il avait déjà trois côtes cassés, il n'était plus à ça près. Percy ne serait même pas étonner de tomber du lit ou de se manger une baigne par son compère installé tranquillement sur son lit. Lit qu'il devait s'empresser de rejoindre avant que Nao ne se décide à le tirer comme un sac poubelle. Ce gars est tellement incapable qu'il pourrait lui briser une énième côte. Ingratitude finirait par causer sa perte, mais le rouquin portait peu d'importance à ce mauvais défaut qui le rendait si dédaigneux et désagréable. Sa seule occupation restait à défaire ce bandage trop serré qui compressait son torse et tenait ses côtes en place. à dire vrai, ça lui donnait la sensation de souffrir deux fois plus avec ce truc élastique.  Bien qu'il soit afféré à se libérer de cette torture, l'adolescent pouvait nettement sentir le regard perçant de Nao dans son dos. Qui avait-il de bien à l'examiner de la sorte ? Sa maigreur prouvait que son alimentation était douteuse au point de soupçonner un manque de nutrition. ça ne venait pas d'une maltraitance ou d'un autre soucis dans le genre. à moins que Percy soit à lui tout seul un problème, mais tout cela se résumait à l'appétit mineur du garçon. La nourriture, les aliments, tout cela, ça ne l'attirait pas. On se contente toujours du minimum, c'est une sorte de devise pour lui. Et même si le fait d'être à moitié dévêtit devant son aîné ne le dérangeait pas, sa maigreur par contre laissait un arrière goût de complexe. Pas étonnant que ses côtes aient si facilement céder aux poings du brun, malgré la résistance qu'il fait preuve le reste du temps. Cela ne veut rien dire, comme devrait le préciser un médecin s'il se penchait sur son cas.

La voix de Nao forçait son attention à se reposer sur ce dernier, perplexe et curieux. Se coucher ? La panique gagnait peu à peu le pauvre jeune homme qui appréhendait déjà la douleur. S'il se couchait, il aurait mal ? S'il osait bouger et se pencher, il aurait mal ? Son visage perdait peu à peu de ses couleurs, n'étant pas déjà assez blanc comme cela. D'un coup, c'est comme s'il ne savait plus comment se coucher, angoissant même à cette idée. Calme-toi, percy, se répétait-il en déglutissant bruyamment, oubliant presque la présence du plus vieux. Ce dernier n'attendit pas qu'il s'allonge pour attraper son poignet et le tirer, forçant ainsi le pauvre blessé à s'écraser contre le matelas, un couinement s'échappant de sa gorge serrée. Les couvertures ont beau être douce et le matelas confortable, ça ne change absolument rien au fait qu'il souffre quand même. « Att- » Sa voix s'éteignit aussitôt qu'elle franchit la barrière de ses lèvres, se transformant en un gémissement plaintif. Non. Il ne voulait pas laisser cette souffrance paraître aux yeux de son aîné. Il voulait se montrer fort et encaisser qu'importe le tiraillement qui se diffusait dans ses côtes et son bras levé. La froideur de la crème - ou peut-être était-ce ses mains - lui arrachait un frisson incontrôlable, secouant légèrement son épaule ne se trouvant pas bloqué par le matelas. Lui dire ? Mais que lui dire ? Quand lui dire ? C'était si évident, mais l'attitude bornée de Percy gâcherait une nouvelle fois cette chance d'être sympathique. Il souffrait depuis tout à l'heure. Enfin, non. Le frottement de ses mains contre ses hématomes et ses blessures l'apaisait, au contraire. ça le soulageait. à ce moment là, il ne sait pas si c'est sa patience et sa douceur qui lui firent ouvrir la bouche, mais quelques mots en sortirent sans qu'il n'y fasse attention. « Merci ... Je ne te l'ai pas encore dit depuis le temps ... Mais Merci. » Avoua-t-il en fixant ses yeux dans le vide, sans attache. Pourquoi son coeur se mettait à battre dans sa poitrine ? Pourquoi ses pensées se tournaient vers lui ? Il était là, dans son dos, les mains se baladant contre sa peau bouillante. Il brûlait, comme fiévreux. Puis il pensait à autre chose, complètement ailleurs. « Tu le savais... Pour mes poches... » Soufflait-il en fermant ses paupières, dans l'incapacité de baisser son bras pour prendre les quelques objets présents dans sa poche. « Tu peux les récupérer, si tu veux... » Après tout, ce n'était pas à lui, et ce serait  inapproprié de les garder.

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Ce message a été posté Mar 20 Mai - 18:06

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Ses mains s’étaient arrêtées de bouger lorsque le plus jeune avait parlé, sa voix ralentissant sa cadence jusqu’à ce qu’il s’arrête totalement, presque choqué par les mots qu’il venait de lui adresser. C’était à croire qu’il pouvait lire les pensées. Ses yeux s’étaient figés dans le vide, comme s’il avait du mal à croire ses mots… ou, plutôt, du mal à croire qu’il les prononçait avec sincérité. Avec Percy, c’était toujours difficile de comprendre ce qui était vrai, faux, bien ou mal. Puis il secoua la tête lorsqu’il parla à nouveau, ses mains s’activant une fois de plus et son regard se baissant vers la fameuse poche du plus jeune. D’accord, pensa-t-il, ce devait être la douleur qui le faisait agir de la sorte ou il ne savait quoi. Pour le coup, il devrait le faire souffrir plus souvent, pensa-t-il, avant de grimacer devant la pensée horrible qui venait de lui traverser l’esprit. Ses mains s’activèrent à nouveau et il se plongea dans un silence contemplatif, cherchant quoi lui répondre. Lui devait-il une explication en retour ? S’il ne s’agissait que de lui et que, bien sûr, il était cet espèce de jeune homme riche qu’il prétendait être face aux gens comme Percy, il lui aurait laissé ce qu’il avait volé. Des objets, tout ça, ça ne voulait rien dire; c’était pas infini, on pouvait toujours en racheter, et si ça le rendait heureux eh bien, soit. En l’occurrence, il ne pouvait pas lui dire de les garder, tout simplement parce que ça ne lui appartenait pas. Le plus vieux baissa les yeux vers ses ecchymoses encore une fois et finit de lui mettre la crème, essuyant ses mains sur son propre pantalon, comme il avait l’habitude de faire avec tout. Pas grave, ça ne devait pas tacher, et même si c’était le cas, ils n’étaient pas ses préférés. Il se repositionna derrière lui et vint glisser une main sous son corps, sans lui demander son avis cette fois, utilisant toute sa force pour le redresser sans qu’il n’ait à le faire lui-même et soit, cette fois, assied devant lui, au bord du lit.

« c’est pas ma voiture. » lâcha-t-il, l’envie de se foutre une claque à lui-même lui venant dès l’instant où il avait prononcé la seconde syllabe. Qu’est-ce qu’il lui prenait, exactement ? Comme c’était romantique, tout ça, soyons honnêtes, non mais sérieux… ses dents torturaient déjà sa lèvre inférieure et il vint farfouiller à nouveau dans les trucs, nerveux, attrapant les bandes élastiques et les posant sur ses propres cuisses. Devait-il lui donner des explications sur ce qu’il venait de lui avouer ? ce n’était pas tellement difficile à inventer, pour le coup, mais… il ne devait aucune explication à percy, absolument aucune. Mais… « j’aime pas conduire, j’ai emprunté la voiture pour venir te chercher. » poursuivit-il, feuilletant les notes attachées aux bandes élastiques. D’accord, c’était bien intéressant, le matériel dans lequel elles étaient fabriquées, mais rien ne lui expliquait comment il devait s’y prendre pour les lui mettre sans lui faire mal et sans aggraver son cas. Non mais, le connaissant… il était forcément capable de lui briser une nouvelle côte et de le renvoyer à l’hôpital. Perplexe, il observa le dos du plus jeune, tentant de se faire une idée du plan. Il était loin d’être un médecin qualifié, et ça se voyait. « du coup, rien de ce que tu as volé m’appartient. j'm’en fiche, mais le propriétaire de cette voiture est un peu… enfin, tu vois. » ses yeux roulèrent sur eux-mêmes et il déroula les bandes, passant ses bras sous les siens pour faire le tour complet de son corps et revenir vers l’arrière. Selon les images qu’il venait de trouver – dieu merci, au moins ça – il devait maintenant le serrer comme possible autour de ses côtes et s’assurer qu’il tiendrait bien en place… et cette idée ne le mettait pas des plus à l’aise, franchement, avouons-le. Au bout d’un moment, il ravala sa salive et secoua une enième fois la tête, la redressant pour fixer… ses cheveux, en fait. « tu… je… je sais pas si je peux faire ça là, je vais te broyer les côtes. » avoua-t-il, terrifié à l’idée de le faire. Il voulait bien l’aider, oui, franchement, il voulait vraiment l’aider. Mais ça, c’était au-dessus de ses capacités, ah non. Combien de fois lui avait-on dit qu’il ne contrôlait pas sa force, en plus ? Ce n’était pas trop le moment pour tester ces dires.

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Ce message a été posté Mar 20 Mai - 18:47

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La douleur devait être une excellente excuse pour lui faire avouer de telle parole. Ce n'était que des remerciements, mais connaissant le phénomène, cela semblait chose rare ou même impossible. Le tempérament orageux de Percy ne lui permettait quasiment pas ou jamais, de se plier à une quelconque forme de politesse. Pardon, merci, s'il te plait. Tout cela, il préférait les ravaler plutôt que les laisser s'exprimer.  Peut-être qu'à force, la perspective d'être moins ingrat avec Nao lui venait à l'esprit ? Peut-être se disait-il que le jeune homme ne méritait pas d'être ainsi traité après autant d'effort et de patience ? Ou peut-être qu'il était trop dans les vapes et à moitié somnolant pour réaliser qu'il laissait sa carapace de sale gosse s'effriter. à l'origine, il n'est pas comme ça. à l'origine, il ne voulait pas l'être. Seulement, avec le temps et l'expérience, il a comprit que l'humain reste et restera perfide, sans foi et imbu de lui-même. Les années passent, mais les souvenirs restent. Les moqueries, les mauvaises paroles, le traitement rabaissant des siens. Percy s'en souvient qu'importe la peine qu'il se donne à vouloir les oublier. Il a juste... Peur. Peur que ça recommence, peur qu'on le perce à jour, peur qu'on le traîne au sol. Finalement, il ne fit même plus attention au touché de l'aîné, prit dans des réflexions profondes. Il ne fit même pas attention quand ses mains se détachèrent de sa peau pour aller de frotter machinalement contre le tissu de son pantalon. Percy semblait à dix milles lieux de cette chambre froide et vide. C'est seulement quand sa main s'infiltra sous son corps inerte qu'il reprit conscience de la situation et écarquilla les yeux. L'espace de quelques longues secondes, il en avait même oublié sa douleur. En deux temps trois mouvements, le rouquin se retrouvait assit sur le lit, face à l'immensité affligeante de sa chambre. Ainsi, il ne pouvait le voir, mais simplement l'entendre.

La nouvelle tombait comme une pierre au fond d'un puits, résonnant dans sa tête comme l'écho du bruit à la surface de l'eau. Ce n'était pas sa voiture ? Alors... La réalité prenait doucement place dans son cerveau, désolante et amère. Ce n'était pas sa voiture. Ce n'était pas ses objets. Cela ne devrait lui faire ni chaud ni froid. après tout, un cleptomane ne cherche pas à savoir à qui appartient ces trésors. Il se fiche même pas mal de savoir qui en est le propriétaire. Mais allez savoir pourquoi, le fait de comprendre que ses poches n'étaient pas rempli de lui, l'attristait un tant soit peu. Pourquoi ? Ce n'était rien de plus que des objets sans valeur à ses yeux. Des trucs qui finiront dans un coin, oublié de tous. Pourtant, Percy se résignait à lui rendre, sans protester ou chercher le mensonge. Le jeune homme se murait dans son silence, écoutant les paroles délicates de son vis-à-vis. Alors, il n'aimait pas conduire ? Quelque chose en lui pulsait et tapait, désireux de vouloir sortir. colère, incompréhension, redevance. Aucune idée, mais c'était là. Il s'en fiche. Rien n'est à lui. Il s'en fiche. Ses phrases se répétait en boucle comme si son subconscient voulait les décortiquer. Encore une fois, les gestes de Nao le ramenait sur terre. Il sentait ses doigts frôler sa peau, le tissu chauffant doucement son épiderme. Une sueur froide glissait le long de son échine, se longeant dans le creux de ses reins dénudés. Mais il s'arrête. Le brun se figea sans continuer sa tâche. Peureux ou stressé. Percy n'en avait que faire, il souffla et haussa rapidement des épaules. « Tu n'es plus à ça près, non ? » Fit-il sans émotion dans la voix, à part une infime froideur. Il ne devait pas se refermer à nouveau et se comporter avec exaspération. Doucement, il fourra l'une de ses mains dans sa poche et en sortit quelques bagues étincelantes à la lumière des lampes. « Tu ne me demandes pas pourquoi j'ai fais ça ? Moi... J'ai quelque chose à te demander. » Ce n'était pas bien difficile de laisser cette boule inconnue se percer. Une inspiration et il baissa la tête sur sa main tenant les objets. « Pourquoi t'es-tu forcé à conduire et à venir me chercher ? J'aurai pu... Prendre le métro ou me contenter du bus. » Toujours à repousser l'aide qu'on lui apporte, borné et blessant. Certes, il en était reconnaissant mais il ignorait pourquoi il se prenait la tête. « Tu ne me fais pas mal, serre un bon coup et n'on parlons plus. » L'encourageait-il en déposant les bagues sur le matelas, les délaissant à son propriétaire de substitution. Il fit de même avec la seconde poche et les pièces de monnaie. Ironie pour une riche, mais l'argent ne fait pas tout, il ne rend pas heureux comme on le prétend si bien.

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Ce message a été posté Mar 20 Mai - 19:15

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Ses yeux s’étaient automatiquement dirigés vers sa main alors qu’il sortait, de sa poche, quelques bagues qu’il reconnaissait effectivement appartenir à son meilleur ami. Il avait presque envie de ricaner et de lui demander s’il pensait réellement que c’était son genre, de porter de telles bagues, mais il se ravisa, mordillant l’intérieur de sa joue à défaut de pouvoir parler. Le gamin posait de nouvelles questions, et ce fut peut-être une paranoïa passagère, mais il se demanda l’espace de quelques secondes pourquoi exactement il tentait tellement de comprendre son comportement et les raisons pour lesquelles il agissait ainsi. Très honnêtement, c’était incompréhensible pour lui aussi. Pourquoi agissait-il ainsi, accordait toute cette attention à une personne qui ne semblait même pas la vouloir et encore moins la lui rendre ? C’était une habitude, très certainement. Toute sa vie, il avait appris à se débrouiller seul et à… survivre. Certains naissaient choyés et d’autres, comme lui, devaient se battre pour arriver à la fin de chaque journée. Lui avait appris à se démerder seul et, éventuellement… démerder les gens qui l’entouraient. Son frère, ses meilleurs amis, et c’était pas mal tous ceux qu’il y avait autour de lui, sauf des connaissances qu’il aidait ici et là par reconnaissance. Mais percy, lui, avait-il déjà fait l’ombre d’un effort pour l’aider ? non, jamais. Il préférait lui balancer un poing à la gueule que de lui dire merci pour ses bonnes actions. Mais si percy avait l’argent, qu’avait-il d’autre ? avait-il une famille proche ? Cet endroit était si vide et dénué de vie qu’il en doutait. Il avait un père, ça, il le savait. Mais il n’avait pas l’impression que son fils était plus qu’un petit animal de compagnie à besoins minimes. C’était presque étonnant qu’il ait une chambre avec un lit, finalement, mais il savait déjà que les riches en faisaient beaucoup pour l’apparence. Tant que le voisinage ne se doutait pas de ce qu’il se tramait derrière les murs, qu’est-ce que ça pouvait changer, hein ? Le plus vieux haussa finalement les épaules et ‘tira un bon coup’, comme il le lui avait intimé, serrant les dents au passage alors qu’il sécurisait le bandage et le laissait aller, presque effrayé de le voir s’évanouir. Mais il n’en fit rien, et Nao pu enfin respirer, ses doigts pressés contre ses cuisses et ses yeux fermés l’espace d’une seconde.

« même si je te demandais pourquoi tu le fais, est-ce que tu me répondrais ? » commença-t-il, attrapant les choses éparpillées sur le lit pour les ranger une à une dans le sachet. C’était vrai, après tout. Pourquoi lui poser une question à laquelle il n’allait probablement pas avoir de réponse ? De toute façon, c’était lui infliger un supplice qu’il n’avait pas envie de subir. Il n’avait pas envie de répondre à ce genre de questions, tout comme il n’avait pas plus envie de l’avoir dans les pattes, alors autant ne pas gaspiller sa salive pour rien du tout. Il prit un contenant, le secoua et lu l’étiquette, la gardant au creux de sa paume puis écarta le sachet, le posant à son chevet. « et je pense juste… » poursuivit-il, incertain de la réponse. Il n’avait pas tellement envie de lui répondre, lui non plus, mais ce n’était pas pour les mêmes raisons. C’était plutôt parce qu’il ne savait tout simplement – pas – quoi répondre, pas pour le moment, du moins. Que pouvait-il répondre à ce genre de questions alors qu’il n’y avait même pas réfléchit, sauf il y avait de ça trente secondes ? Il humecta ses lèvres et se remit sur pied, contournant le lit pour venir se mettre face à lui, attrapant sa main et faisant tomber deux gélules dans sa paume. « je sais pas. je pense juste que c’est humain. » conclut-il sur une réponse qui lui semblait satisfaisante mais générale. Qu’allait-il lui dire ? Qu’il avait vu en lui plus qu’un sale gosse, et que tout le monde méritait d’avoir une personne pour s’occuper d’eux dans les moments les plus difficiles ? Oui, c’était pas faux. C’était en fait exactement ce qu’il pensait, mais mieux crever que de lui dire ces choses-là et passer pour un espèce de cinglé. Il lui fit signe d’attendre et s’éclipsa, se dirigeant vers la cuisine, espérant ne rencontrer personne et allant fouiller dans les armoires histoire de trouver un verre, une tasse, ou peu importe; quelque chose pouvant contenir de l’eau. Lorsqu’il revint, il le lui tendit. « allez, prends-ça, ce sont des antidouleurs. » expliqua-t-il, un peu loin de la vérité. Non, en fait, ça, c’était des somnifères. Le garçon avait besoin de repos, il se posait trop de questions, et lui… commençait à se sentir de trop ici, à être à court de réponse à ses questions. Il attendit un moment avant de reposer le contenant sur le chevet, de façon à ce qu’il ne puisse pas lire l’étiquette. Ou pas de suite, du moins.

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Ce message a été posté Mar 20 Mai - 19:54

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Sert un bon coup. D'accord, ce n'était pas la meilleure des idées, il s'en rendait compte en sentant la bande comprimer brutalement son corps en lui arrachant un gémissement de souffrance. Bon sang, ce n'était vraiment pas une bonne idée! Percy se le répétait à plusieurs reprises en serrant fortement ses dents, comptant jusqu'à un nombre quelconque pour faire passer la douleur et reprendre ses esprits. L'espace d'un court instant, il cru tourner de l'oeil et s'évanouir sous les yeux du jeune homme. Manquerait plus que cela à ajouter à sa liste des pires hontes face à Naohito. Après le coup du métro, le séjour à l'hôpital et la main prise dans le sac... Il ne pouvait décidément pas faire mieux. Son souffle revenait rapidement se frayer un chemin dans ses poumons, les muscles de son corps amaigris se décontractant un à un. Il en fut proche de l'évanouissement, mais malgré sa carrure quelque peu désavantageuse, le rouquin tient le coup. Au tour de Nao d'avoir des questions. Ou une, plutôt. ça ne répondait pas aux siennes, mais il s'en moquait un peu. à bien y réfléchir, lui répondrait-il franchement sans mentir ou éviter le sujet ? C'est chiant, c'est même très délicat, mais il ne pouvait pas éternellement se cacher. Un soupir se fit entendre et il laissa son regard voyagé parmi la décoration inexistante de sa chambre. « Je ne sais pas... » Avoua-t-il avec difficulté. Finalement, ce n'était pas si facile de dire la vérité ou simplement de s'avouer une erreur, un problème. Que pourrait-il lui préciser ? Je suis cleptomane et j'adore quand ça brille. Well no. Percy ne se voyait pas déballer une telle chose avec autant de détachement et de facilité. Il ne fit que soupirer pour la énième fois, se désolant lui-même d'être si barricadé derrière ses barrières. Nao tentait, malgré les réticences du cadet, de vouloir l'aider. Il examinait les sachets de médicament, épargnant bien des biens au rouquin. Après tout, il perdrait un temps fou à lire les notices ou qu'importe ce qu'il y a à lire dessus. Dans ce cas, Percy devrait encore le remercier. Mais jusqu'à quand doit-il le faire ? Autant ne rien dire et laisser couler, avec ingratitude et mauvaise volonté.

Penser, c'est une bonne chose. Cela le fit faiblement sourire, alors qu'il n'avait pas lâché sa chambre des yeux. Jusqu'à que Nao se retire de son lit pour venir se place face à lui, coupant court à son observation des lieux. Ses yeux se relevèrent lentement vers lui, parcourant son corps avant d'atteindre son visage et ses iris. Un nouveau frisson hérissa ses poils le long de son bras quand il déposa des gélules dans sa main. Devait-il les prendre ? Une moue déforma son visage enfantin et impassible, le rendant plus plaisant et attentif à la situation. Humain. était-il lui-même ... Humain? En voila une question à prendre un fou-rire. évidemment qu'il était un être humain, mais à l'intérieur, se comportait-il comme tel ? à voir son comportement, on qualifierait Percy d'animal, et non d'humain. Nao se remettait à bouger, lui faisant signe de rester là puis il disparut de la chambre. Où croit-il qu'il pouvait aller ? Sérieusement... Le gamin peinait déjà à se tourner et à se lever, alors marcher. Non merci. Il souffla néanmoins avec amusement, profitant de son absence pour sourire pleinement. Quel idiot, ce Nao. Mais lui ne semblait pas mieux à se comporter comme un enfant pourri gâté. à son retour, il effaça se rictus abruti et reprit un air indifférent, parfois questionneur. Celui que pourrait prendre un enfant face à une nouvelle personne intrigante et apporteur de nouveauté. Ses yeux cherchait un point de repère face à ses mots. Un antidouleurs. Ah oui, c'est sympa ça. Ses doigts se tendirent vers le verre, l'attrapant avec délicatesse comme s'il craignait de le lâcher. Crédule et d'une naïveté débordante, Percy porta les médicaments à sa bouche puis engloutit la moitié du liquide translucide. De son point de vue, la douleur s'estomperait avec les minutes et il pourrait se sentir mieux. Bien sûr, il était loin du compte, le môme. « Qu'est-ce que je ferais sans toi, hein. Je ne sais même pas pourquoi tu te donnes autant de peine à m'aider. » Dit-il en lui tendant le verre à moitié vide. Il ne pouvait pas se pencher pour le poser, ni au sol, ni sur sa table de chevet. Alors tant qu'à faire, il le rendait à Nao avec un léger sourire. « Tu peux rentrer chez toi et rendre ses affaires à ton ami... Je devrais m'excuser aussi pour cela... » Commençait-il avec peu de conviction, baissant son regard. Dans le flou, il ne pensait même pas à s'allonger, croyant rester encore éveillé. Mais plus il tentait d'aligner ses mots dans son esprit, plus celui-ci les dispersait. « Excuse-moi de te déranger et... d'avoir prit... De ... » Il ne savait même plus quoi. Ses paupières se faisant de plus en plus lourde, son corps s'ankylosant sans qu'il ne comprenne pourquoi. De quoi parlait-il déjà ? ça ne devait être sans importance... Prit d'un vertige, le jeune homme pencha vers l'arrière et se laissa tomber sur le matelas, ses yeux se fermant au ralentis. Non, il ne voulait pas s'endormir... Il ne voulait pas ... Et pourtant, c'est ce qu'il fit dès l'instant où les somnifères firent leur effet. Rapide et efficace. Percy n'avait plus de prise de conscience sur les événements, emporté dans le pays des rêves. Quel enfoiré, ce Nao. C'est sûrement la dernière pensée qu'il aurait eu avant de sombrer.  

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