Tenue ∆ Allongée par terre, les jambes relevées, contre le mur, je regardais mon téléphone en mâchouillant un chewing-gum. Faisant quelques bulles, je souris en pianotant sur le clavier virtuel. « Prend moi de la chantilly, plein tout plein de chantilly, d’accord ? Et des fruits. Stp, stp. ♥ » Envoyant le message à Berry, je mordillais ma lèvre avant de pencher ma tête en arrière et regarder Mikoto qui elle venait de se poser sur le canapé. Souriant doucement, je posais ma tête à nouveau contre le sol en attendant qu’il réponde. Ou pas. Ça ne faisait même pas un mois que j’étais ici, et j’étais déjà super bien ici. Le genre de paradis sur terre. Personne pour m’ennuyer, pour me faire subir quoi que ce soit. Et en prime, j’avais une sorte de grand frère. Dire qu’il était à RPS. Je n’avais jamais fait gaffe à lui. Posant ma main sur mon ventre, je soupirais longuement en sentant que oui, j’avais cruellement faim. Faim de connerie surtout. Me levant, je m’étirais en maudissant intérieurement cette chose en moi qui me faisait manger tout et n’importe quoi. J’avais déjà pris cinq kilos. L’horreur. On dirait une baleine. J’osais à peine imaginer dans quatre mois. Ouvrant le placard, je pris un bocal de cornichon avant de venir m’installer dans le canapé et me coller contre Mikoto. Regardant la télévision avec elle, je ne pouvais pas m’empêcher de regarder l’heure. Berry devait venir aujourd’hui je le savais ! Mikoto me l’avait dit ! S’il ne venait pas j’allais bouder. Il était long. Trop long. Ne tenant pas en place, j’entendis le rire de celle-ci. Mais oui. Je voulais que Berry arrive. Et oui, je savais que de gigoter ainsi n’allait pas le faire venir plus vite. Mangeant les cornichons comme on mange des pepero, je me figeais en entendant la porte d’entrée. Il était là ! Me levant je posais le pot sur la table basse avant de sautiller vers la porte d’entrée et lui sauter dessus. « Beeeeerryyyyyyyy. » Mes bras autour de son cou, les pieds dans le vide, je me tenais à lui sans le lâcher. « Tu as amené de la chantilly ? Hein ? Hein ? Tu en as trouvé ? »

Tenue ∆ Expliquez-moi ce que je fous à la supérette du coin ? Mes yeux se baladent sur les différents produits dans le rayon confiserie et un soupir s'échappe de mes lèvres. Je suis censé prendre quoi au juste ? Quelque chose de mangeable ? Parce qu'avec cette fille, je ne sais pas vraiment si ça l'est ou pas. Bah, elle verra bien ce qu'il lui plait ou pas. En même temps, je fais exprès de prendre des trucs que j'aime, comme ça si jamais elle n'en veut pas, je mangerais à sa place. Faut se serrer les coudes! Ouais bon, c'est surtout que la fraise et moi, c'est devenu une grande histoire d'amour à présent. Mon chariot était pleins de connerie, bonbon, gâteau, chips, salé, sucré, plat tout près à réchauffer. Bref, j'ai mit le magasin dans mon caddie. Une petite mélodie m'annonce un sms et je regarde mon portable pour voir le message de Sakura. De la chantilly ? Merde, je vais la caser où là-dedans ? J'ai déjà pensé aux fruits, même des fruits secs. Je sais pas, j'ai prit tout et n'importe quoi susceptible de plaire à une fille. La chantilly en main, je pousse le chariot de toute mes forces jusqu'à la caisse et termine mon achat. Quatre sacs de course! Putain, un mois de salaire dans de la bouffe... Sérieux, elle est entrain de me trouer les poches là. La caissière me souhaite une bonne journée et je la remercie en tirant les sacs deux par deux. J'en traîne deux à dix mètres, puis les deux autres et ainsi de suite jusqu'à chez moi. Autant dire que j'ai du faire deux allers retours pour monter les sacs à l'étage puisqu'il n'y a pas d'ascenseur. Je la déteste. à peine dans l'entrée, essoufflé comme un buffle, qu'elle me saute au cou. Elle ne risque pas de décoller avec ma taille, mais bon. « Doucement, j'étouuuuuuuuuuuuffe! » Elle va me tuer, j'ai déjà un pied dans la tombe. « Quelque part là-dedans. » Dis-je en montrant les quatre sacs remplient à craquer. Ouais, quelque part dans l'un des quatre. « Tiens, aide moi à ranger puisque tu es là. » Parce que je la soupçonne déjà de filer en douce dès qu'elle aura son tube de chantilly.

Tenue ∆ Il était là ! Il était arrivé ! Enfin ! J’allais avoir de la chantilly ! Tout plein de chantilly ! J’allais pouvoir manger et stopper cette envie immense qui me prenait. Mon dieu, j’étais trop contente. Ignorant totalement le fait que je ne sois pas seule dans ce corps qu’était le mien, je sautillais jusqu’au bras du blondinet pour lui sauter au cou et me suspendre à lui. Bien qu’il ne soit pas grand je m’en foutais, suffisait de plier les jambes dans le vide et le tour était joué. T’être pas pour lui qui devait trimballer mes cent cinquante kilos sur ses épaules du coup. « Doucement, j'étouuuuuuuuuuuuffe! » Mais ! Mais non ! Il ne pouvait pas étouffer ! Je ne lui serrais pas le cou de mes mains non plus, fallait pas pousser mémé dans les orties. Berry abusait et exagérait pour le coup. Sale petit vilain. « Quelque part là-dedans. » Posant les pieds au sol, je regardais les quatre gros sac, en me pinçant les lèvres. Il avait acheté autant ? Pourquoi ? Il ne voulait pas faire les courses jusqu’au moins prochain ? C’était ma faute ? Je demandais trop de choses ? Faisant ressortir ma lèvre inférieure, je clignais des yeux en me penchant pour fouiller. Je voulais la chantilly. Avec un fruit ça serait juste magique. « Tiens, aide moi à ranger puisque tu es là. » Entrouvrant la bouche, les mains déjà prête à attraper la chantilly que je venais de trouver, je me pinçais les lèvres, mordillant ma langue en faisant mine de bouder. Mais. J’avais faim ! Ça ne pouvait pas attendre. Snif. « D’accord Ni-san. » Dis-je d’une petite voix, en poussant un des sacs avec le pied. Trop lourd pour moi. Ou pas. J’avais simplement la flemme. Quoi que. Si je forçais comme une dingue j’allais faire une fausse couche non ? Souriant doucement, je pris un sac dans chaque main, et ho hisse ! Soulevant le tout je partis en mode robocop dans la cuisine pour pouvoir ranger dans le frigo et placard. Posant le tout sur la table, je soufflais en tirant la langue. « T’es trop fort Berry t’as porté les quatre à bout de bras de la supérette jusqu’à la maison ? » Dis-je en agitant mes bras pour les détendre. « T’es le plus parfait des hommes ! » Dis-je en picorant sa joue d’un bisou avant de sortir les achats des sacs pour commencer à ranger. Attrapant les fruits, je commençais à les ranger avant de voir une barquette de myrtilles. Poussant un cri aigu en forme de hiiiiiiiiiiiiiiiii, je sautillais partout en levant la barquette comme s’il s’agissait du saint Graal. « Mikoto je peux épouser ton fils ? Il est trop parfait. » Dis-je en bavant d’avance sur la barquette. Bientôt à nous deux les myrtilles.

Tenue ∆ C'est quand ma cadette se jette à mon cou que je me sens si petit et instable, l'équilibre s'amusant au yoyo avec mes jambes. Elle parvient à tenir accroché tel un koala sans me faire tomber, mais je crains de mourir asphyxié si elle ne lâche pas prise rapidement. J'exagère un peu, mais elle peut toujours me briser la nuque à se suspendre comme ça, là je n'en doute pas. Elle pèse son poids la miss, mine de rien. Une fois libre, je lâche un gros soupir et lui désigne les sacs, là où doit être son trésor tant attendu. à dire vrai, je ne sais plus où je l'ai mit mais si elle range avec moi, elle le trouvera plus vite que d'attendre après moi. à dire vrai, ma mère m'a fait une liste de chose que Sakura aime ou pourrait aimer, mais je ne suis pas bon pour choisir à la demande des autres... Du coup, j'ai un peu tout prit pour être sûr que cela soit bon. Sakura pourra se réjouir ainsi, et prendre quelques kilos en plus. La petite peste pensait m'échapper une fois sa chantilly à la main, mais je l'intercepte pour qu'elle m'aide, lui offrant un grand sourire. Bah oui, faut faire la part des choses. Je n'ai pas acheté tout ça pour que ça traîne des heures dans les sacs, surtout pas les produits frais. Je voulais qu'elle m'aide, pas qu'elle se casse le dos ! J'allais râler contre la blonde, mais elle est déjà dans la cuisine. « YAH! » Gueulais-je dans l'étroit appartement, sur les talons de la miss. Je la retrouve dans la cuisine, me grattant la joue. « Bah en fait, j'ai traîné deux par deux. » Les quatre en même temps était impossible, j'ai fait comme j'ai pu. ça me gêne qu'elle me dise ça, alors que je n'ai rien fait d'exceptionnel. Je devais même être ridicule à jouer le crabe pour soulever deux sacs de course. Pourquoi elle me fait un bisou ?! Sakura me fit subitement sursauté, sans comprendre pourquoi elle jappe comme ça. « Hé ho, je suis là! » Pile le moment où ma mère passe la tête dans la cuisine et étouffe un petit rire. C'est ça, moques-toi mère indigne. Je dépose les deux autres sacs à côté des premiers et commence à déballer tout pour ranger là où ça va. « Je comprendrais jamais les filles. »

Tenue ∆ « YAH! » Sursautant à son cri, j’accélérais le pas en ricanant doucement. Il voulait que je l’aide, je l’aidais ! Et puis si ça pouvait me provoquer dieu sait quoi pour que je perde cette chose affreuse en moi, franchement j’étais prête à me mettre au sport extrême s’il le fallait. Qu’on me donne des idées. Et de l’argent pour accomplir. Car sans, ça devait pas être pratique non plus. Enfin, en tout cas Berry était super fort ! Il avait porté les quatre sacs jusqu’ici ! Je voulais bien l’épouser moi ! Un homme fort auprès d’une femme c’est ce qu’il fallait ! « Bah en fait, j'ai traîné deux par deux. » Tournant le regard choqué vers lui, je plissais le nez en soupirant. « Oublie ma demande en mariage. Berry mets-toi à la musculation ! » Quoi ? J’étais vexante ? Ah bon ? Mais non, réaliste. Il devait être plus fort s’il voulait attirer les filles ! Commençant à ranger les courses, je soufflais longuement, comme si chaque mouvement me coûtait. Trouvant des myrtilles je me mis à hurler tant j’étais toute excitée ! J’allais pouvoir me régaler ! Myrtilles et chantilly. Wouha ! J’allais me péter le bide ! « Hé ho, je suis là! » « Oui et ? Laisse-moi exprimer ma joie. » Répondis-je du tac au tac. Il n’allait quand même pas m’interdire de crier non plus ?! « Je comprendrais jamais les filles. » Ricanant doucement avec sa maman qui faisait de même, je continuais de ranger tranquillement. Sans rien répondre, je m’empressais simplement de finir, avant de passer une main sur mon front. J’avais fait un effort surhumain pour les dix ans à venir là. Mordillant mes lèvres, je pliais les poches, les posant sur la table pour pouvoir les conserver. Ça pouvait toujours servir. Tournant le regard vers Berry, je le laissais finir de ranger ses sacs avant de partir sans un mot. Allant dans ma chambre rapidement, je pris une enveloppe avant de revenir dans la cuisine près de lui. « Ni-San. » Dis-je doucement pour qu’il se tourne vers moi. « Tiens. C’est une partie de mon salaire. J’ai été payé ce matin. Je sais que c’est pas grand-chose mais voilà ça aide pour les courses et tout ça. Merci de t’occuper de moi avec ta maman. Je sais que je vous reviens cher… » J’en étais consciente. Je pouvais être gamine parfois, mais j’étais consciente et quand même responsable. « Je suis en train de chercher un autre boulot. Tant que je peux je bosserai. »

Tenue ∆ Sakura abuse, elle ne devrait pas faire autant d'effort et si j'étais dans sa tête, ça fait longtemps que je l'aurai baffé. Ce bébé n'est sûrement pas désiré, ni voulu, mais il est un peu comme moi. Une sorte d'erreur, mais ce n'est pas pour autant qu'elle doit vouloir qu'il disparaisse. Ma mère n'a jamais fait ça, même après le comportement de ce connard. Je ne suis pas vraiment super fort, juste malin et débrouillard, ça aide beaucoup malgré tout. Quelle garce, je fis la moue. « C'est la dernière fois que je vais faire les courses pour toi, plus de chantilly. » Si elle est vexante, je suis menaçant. Je devrais la priver, tiens! Je ne suis peut-être pas monsieur muscle mais je sais me battre et me défendre. Si j'étais membre d'un club d'art martiaux, je serais ceinture noire. Sakura ne fuit pas et m'aide à ranger, autant qu'elle le peut. Fallait qu'elle tombe sur un truc qui lui fasse plaisir et voilà qu'elle se confond en cri aiguë, elle est effrayante parfois. Je fronce les sourcils à ses paroles, continuant de ranger en boudant. Ouais non, je ne la comprends pas. On termine de ranger les courses, plier les sacs et je la vois déjà filer en douce. Saleté, maintenant qu'elle a ses myrtilles et sa chantilly, je compte pour du beurre. Je ne m'attendais pas à la voir revenir et me donner une enveloppe, ouvrant des yeux ronds comme des billes. Oh, je ne sais plus quoi dire, n'osant pas prendre ce qu'elle me donne. « Sakura... Je n'ai pas besoin de ton argent, garde le pour toi. » Ce n'était pas méchant, j'ai dit cela gentiment en repoussant doucement son enveloppe. Je gagne pas mal avec les Bakuto, ça me suffit amplement sans devoir ruiner la demoiselle. « J'ai un salaire aussi, ne t'inquiète pas pour nous. » Je viens caresser ses cheveux, légèrement sur la pointe des pieds. ça me fait plaisir qu'elle puisse penser ainsi et réaliser tout ce que l'on fait pour elle, pour l'aider. « Tu sais, te voir sourire est largement suffisant pour moi et je pense que ma mère est pareille. Tu es en sécurité ici, ne te préoccupe pas de l'argent. » J'attrape le tube de chantilly posé sur la table et lui donne. J'ai peut-être fait des choses regrettables, mais je ne suis pas un monstre pour autant.

Tenue ∆ « C'est la dernière fois que je vais faire les courses pour toi, plus de chantilly. » HEIN ? QUOI ? Ecarquillant les yeux, je le regardais comme s’il venait de dire VOLDEMORT dans Harry Potter ! Il n’avait pas le droit de me dire ça ! De faire ça tout court ! Ah non ! J’allais pleurer sinon ! Il n’avait pas le droit. « T’es vraiment méchant… Tu ne peux pas me refuser ça… Hum ? » Dis-je en lui faisant mon regard de petit chien tout mignon là. Mais j’avais l’impression que maintenant j’étais bien trop grande pour que ce tour de passe-passe marche… Il allait falloir que je trouve autre chose comme méthode. Mais pour l’heure je n’avais pas que ça à faire. Je devais ranger les courses et puis je devais lui donner l’enveloppe. D’ailleurs je quittais la cuisine pour aller la chercher. Je voyais bien que Berry pensait que je l’abandonnais ! Mais non, je ne l’abandonnais pas, j’allais revenir très vite. Je lui tendis l’enveloppe en lui disant alors pourquoi je lui donnais cet argent. « Sakura... Je n'ai pas besoin de ton argent, garde le pour toi. » Non. Je ne comptais pas reprendre l’argent, j’allais le lui donner. Je comptais participer et c’était tout à fait normal, non ? Je vivais ici, je n’allais pas rester là sans rien faire et vivre sur leur dos. Hors de question. « J'ai un salaire aussi, ne t'inquiète pas pour nous. » Sa main dans mes cheveux je le regarde en plissant les yeux. « Tu sais, te voir sourire est largement suffisant pour moi et je pense que ma mère est pareille. Tu es en sécurité ici, ne te préoccupe pas de l'argent. » Attrapant le tube de chantilly qu’il me tendit, je mis l’enveloppe dans une de ses poches en lui tirant la langue. « Jamais je ne vivrais sur l’argent des gens. Laisse-moi participer. Si tu ne veux pas l’utiliser ne l’utilise pas. Garde le pour le jour où t’aura un pépin. D’accord ? » Dis-je en déposant un baiser sur sa joue. Attrapant les myrtilles je pris une assiette pour en mettre dedans et aspergea le tout de chantilly. « Tu veux manger des fraises avec de la chantilly ? Je te les prépare ? » Mon regard se fit taquin et gourmand. Les fraises étaient pour lui ce qu’étaient les myrtilles pour moi.

Tenue ∆ Genre, je ne peux pas ? Je lui fais une tête mignonne juste pour prouver que oui, je peux le faire si je le veux. « Tu bougeras tes trente six kilos jusqu'à l'épicerie comme ça. » Raillais-je gentiment, le sourire aux lippes. C'est dure d'être chou avec une personne tout aussi adorable physiquement, on dirait un combat de cutitude. Pour l'instant, je me contente de ranger les courses aidé par Sakura. Sur le coup, je croyais qu'elle était parti pour me laisser seul avec mes articles mais je la vois rapidement revenir et me donner une enveloppe. Je n'ai vraiment pas besoin de ça, j'ai su me débrouiller jusqu'à aujourd'hui avec ma mère, je peux encore le faire avec elle. Sakura n'a pas besoin de s'inquiéter pour nous, je m'assure de tout dans cet appartement. Malgré tout, elle fourre l'enveloppe dans ma poche et je soupire fortement. Irrécupérable. « Tu me souhaites du malheur ? » Je plaisante, ça dédramatise la situation. Bon d'accord, je le garde seulement en cas de pépin. Son bisou me fait lâcher les armes et j'abandonne, récupérant l'enveloppe pour la déposer dans un lieu sûr autre que ma poche. « Punaise, bonne idée! » Je n'aurai jamais cru qu'une assiette de fraise à la chantilly pourrait me faire capituler aussi vite, mais je rayonne de bonheur avec ce simple mot, fraise. « Tu ne comptes pas passer ta journée à bouffer des myrtilles quand même ? » Demandais-je en terminant de tout bien ranger dans la cuisine, pendant qu'elle s'occupe des fruits et de la chantilly. Elle partage, miracle.

Tenue ∆ « Tu bougeras tes trente-six kilos jusqu'à l'épicerie comme ça. » … Trente-six, trente-six, c’était vite dit ouais. Je faisais surtout cinquante-six kilos que trente-six. Quoi que… Je suis sûre que la barre des soixante était franchie à présent. J’avais pris des cuisses et du ventre, surtout du ventre. J’avais même pris du cul et des seins. Mon dieu, je devenais une baleine. J’allais faire trembler l’immeuble si je dansais tout de suite. Mode gros patapouf en action, bonjour je vous présente Sakura. « Mon seigneur vous êtes trop généreux avec mes kilos. Je vous en remercie. » Je balançais ça d’un ton sarcastique en souriant. Un sourire quand même assez dégouté. Mais bon d’ici quelques mois, je perdrais ces kilos en trop. Et cette chose en moi. Dans tous les cas, je le connaissais maintenant, et je savais qu’il irait me racheter de la chantilly si j’en avais besoin. Il ne me laisserait pas faire des courses. Je pouvais l’avoir comme je le voulais mon petit Berry. Parce qu’il était trop mignon et gentil. Tellement que je lui donnais une enveloppe avec une partie de mon salaire. Je n’allais quand même pas le laisser lui et sa mère s’occuper de moi gratuitement ? Je n’étais pas ainsi, et j’avais la valeur de l’argent. Je ne voulais pas profiter, je leur étais redevable et ça pour toujours. Il ne la voulait pas ? Tant pis moi j‘allais la lui donner. Il avait qu’à garder l’argent de côté au cas où un jour il en ait besoin. On n’était jamais sûr de rien. « Tu me souhaites du malheur ? » « Non ! Je n’oserais pas ! Mais on ne sait jamais. Alors garde-le précieusement. » Et puis j’avais faim alors on allait pas en discuter pendant cent ans. Je lui proposais des fraises avec de la chantilly. « Punaise, bonne idée! » « J’ai toujours de bonnes idées Ni-san hihihihi. » J’étais toute contente et ça personne ne pourrait le comprendre ! La bouffe c’était la vie. Surtout depuis que j’étais enceinte. Attrapant une seconde assiette, je sortis les fraises avant d’ouvrir le paquet. Couteau à la main je me mis à les couper en deux, enlevant les feuilles vertes, préparant alors une jolie assiette de fraise, les disposant comme si j’étais en train de faire une rose. « Tu ne comptes pas passer ta journée à bouffer des myrtilles quand même ? » Amusée de sa question, je pris la bombe de chantilly, la remua et me mis à suivre les fraises pour la continuité de mon dessin. « Non. Faut que je fasse un peu de yoga, j’ai mal au dos. Et je dois regarder sur le net les sites bon marché pour commencer à regarder les vêtements et accessoire dont on aura besoin… » ça c’était moins passionnant. « Franchement on a qu’à le vendre une fois sorti. T’en pense quoi ? » Oui, je parlais bien du « bébé. »

Tenue ∆ Mon seigneur. Elle a fumé la moquette ou bien ? Je la regarde avec un sourcil relevé, comme si elle devenait barge à force de grossir ou qu'elle donnait un peu plus de son cerveau à la chose qui se développe dans son bide. à choisir, je voterais pour la seconde option. Quoi que, elle a toujours dû être un peu frappé sur les bords. « Je vous pris, manant. » Un geste de la main un peu hautain et je lui offre un magnifique sourire. Sakura ne pouvait pas trop accusé le coup, puisqu'elle est enceinte et que cela demande beaucoup de place. Au mieux, faudrait qu'elle fasse attention à son alimentation et éviter de vider mes pots de cornichon dans la journée même où je l'ai acheté. Sakura insiste pour que je prenne son enveloppe mais je ne me sens pas tellement à l'aise de prendre son argent, même si je bouffe le miens avec autant de course. Disons que je ne fais pas réellement attention à moi-même et que je pense d'abord aux autres. Finalement je l'accepte mais en cas extrême seulement. Je plaisante et j'ai limite l'impression d'avoir jeté un froid, heureusement qu'elle ne pense qu'à manger. J'acquiesce volontiers, déjà l'eau à la bouche. « Quand ça concerne les fraises, faut dire que oui. » Pour le reste, j'en sais trop rien. Niveau nourriture, Sakura est la meilleure. Je la vois déjà faire de l'art avec une assiette et des fraises, ça me fait penser qu'elle engloutis beaucoup trop de chose en si peu de temps. ça manque d'effort physique là, elle va vraiment ressembler à une baleine plus tard. Bon, elle va faire un peu de sport même si ce n'est pas trop un sport pour moi, le yoga. « Tu comptes le garder ? » C'est un peu trop direct, non ? Je ne veux pas qu'elle pense que je ne veux pas de lui ici, ce n'est pas le cas. S'il faut je lui lègue ma chambre, au moins pour l'enfant. Bon, aussi pour elle. « ça dépend combien tu gagnes ? » C'est une blague, je ne vais pas mettre un gamin aux enchères. « Tu n'as pas pensé à le faire adopter, par exemple ? » Ma mère ne m'a jamais abandonné, ni quand elle m'a eu à jeune âge, ni plus tard quand les problèmes d'argent sont arrivés. Peut-être que Sakura pourrait être comme ma mère et décider de garder l'enfant quitte à l'élever seul ? Les gens ne sont pas tous les mêmes, je ne devrais pas prendre mon cas pour une généralité.

Tenue ∆ « Je vous prie, manant. » Manant … ? Plissant le nez, je lui lançais un regard faussement boudeur, mes lèvres ressortant quelques peu pour montrer alors que je boudais bel et bien. Pour de faux mais bon. De toute façon, je ne boudais jamais bien longtemps… C’était bien connu. Mais soit. En attendant je lui donnais de l’argent pour l’aider dans les finances et tout ça. Je ne pouvais pas rester ici et profiter simplement de leur argent et de leur hospitalité. Il en était hors de question. Je voulais participer et les remercier à ma façon aussi. J’allais rester un moment ici, et pas qu’un peu, puisque ça faisait déjà bientôt un mois… En attendant maintenant qu’il avait pris l’argent je préparais de quoi manger, à savoir une assiette de fraise et de chantilly pour lui. Parce que Berry était un grand fana de Fraise. Quiconque le connaissant ne le sachant pas, n’était pas un vrai ami. J’allais surement un peu loin, mais bon. « Quand ça concerne les fraises, faut dire que oui. » « Hééééééééé. C’est méchant ça. » Genre j’avais pas de bonnes idées après ? Ce n’était pas gentil du tout. Vraiment. Enfin soit. Je me mis à parler de la chose. Déconnant même sur le fait qu’on avait qu’à le vendre une fois sorti de mon utérus. Ça pouvait être une bonne chose non ? Après tout plein le faisaient, même si c’était illégal… Et pas qu’un peu… « Tu comptes le garder ? » Bonne question… « Je sais pas. Même si je n’en veux pas et que je ne l’aime pas. Je ne me vois pas l’abandonner. Je n’étais pas désirée moi non plus. Même si ma mère m’a eu sans passer par la case viol, elle est tombée enceinte d’un type volage qui n’a fait que tirer son coup avec elle. Elle m’a gardé… Elle a tout fait pour me nourrir. Je trouve ça beau et horrible à la fois. Vais-je faire pareil ? Je ne veux pas subir le même destin que ma mère. »[/color] C’était surement la première fois que je parlais à quelqu’un de ça. En général je ne discutais pas de mon passé… De tout ça… Mais plus le temps passait et plus je maudissais ce type qui était mon père. S’il s’était engagé avec ma mère peut-être que ma vie serait différente. Mieux… Mais soit, ça ne servait à rien d’imaginer une vie qui n’existerait pas. « ça dépend combien tu gagnes ? » Je ne pus m’empêcher de rire. C’était atroce quand on y pensait… « Ça se vend cher il parait. Les bébés sur le marché du trafic c’est une vraie mine d’or. » Vivant ou mort même. Puisque même le trafic d’organe d’enfants était très prisé. « Tu n'as pas pensé à le faire adopter, par exemple ? » M’asseyant je posais l’assiette de fraise devant Berry avant de prendre les myrtilles et me faire mon assiette. « J’ai envie mais à la fois j’ai peur. Je ne sais vraiment pas quoi faire… Ce n’est pas du tout la vie que je m’étais imaginée… Et en plus j’ai embarqué Sasuke là-dedans. Ça me tue même si je ne dis rien… Dans tous les cas je verrais une fois qu’il ou elle sera là… » Soupirant, je passais une main sous mes yeux chassant les larmes l’air de rien avant de commencer à manger.

Tenue ∆ Les fraises sont toute ma vie, je ne peux pas vivre sans manger ou boire un truc à base de fraise et presque tout le monde sait ça. Suffit de me parler une seule fois ou juste de rester cinq minutes avec moi pour s'en rendre compte et le savoir, puis mon prénom en dit long là-dessus. Je crois qu'à force d'être surnommé « ma petite fraise » par ma mère, j'ai développé un drôle de symptôme contre les fraises. Je taquine Sakura en critiquant gentiment ses idées, avant de parler de son bébé. Je me doute qu'elle n'apprécie pas cette « chose » qu'elle porte mais ce serait cruel pour lui d'être vendu comme un vulgaire objet. à mon avis, je me met trop à la place de cet embryon. Nous ne sommes pas bien différent elle et moi, même si nos mères le sont. « Je ne pense pas avoir été voulu aussi, c'est arrivé sans prévenir mais ma mère ne m'a jamais voulu de mal et je suppose qu'elle m'aimait quand même. Je suis un homme, je ne peux pas réellement vous comprendre mais je peux me mettre à la place de ce bébé... Que penserait-il quand il sera en âge de comprendre et qu'il se rendra compte que sa propre mère ne l'aime pas ? Je n'aurais pas voulu que ce soit le cas avec la mienne. » Je ne reproche rien à Wipa, je ne peux pas non plus me mettre à sa place et l'aimer pour elle, c'est impossible. Mais j'ai beaucoup de peine pour ce bébé, ce doit être horrible de voir le jour dans de tel circonstance, sans l'amour de sa génitrice. Nous plaisantons sur la vente du bébé mais en réalité, je trouve ça injuste comme procédé. Les enfants ne devraient pas vivre telle situation, c'est affreux. Sakura est perdue, je peux parfaitement le comprendre. Ce n'est pas évidement de porter un tel fardeau. « évite d'en parler avec ma mère, elle va vouloir le garder pour toi. » Plaisantais-je en attrapant une fraise pour la croquer, m'étalant de la chantilly autour de la bouche. « C'est un ami à toi, ce Sasuke ? Enfin si c'est le cas, je ne pense pas qu'il puisse t'en vouloir. » Dis-je pour la réconforter, terminant ma première fraise avant de lécher mes lèvres et mes doigts.

Tenue ∆ J’écoutais ce qu’il me disait. Je pouvais aussi comprendre ce qu’il voulait dire. Je n’étais pas fermée sur mon propre avis, bien au contraire. Ma mère non plus ne m’avait pas voulu, mais voilà, lui comme moi étions nés et nos mamans nous avaient aimés et nous ont élevés comme elles ont pu. Lui et moi dans le fond on se ressemblait. « On se ressemble dans le fond… Ma mère aussi m’a élevé seule, je n’ai pas de père… Elle ne me voulait pas mais m’a eu quand même… Mais… Je ne sais pas…J’ai l’impression de devenir ma mère… Et je ne veux pas… Je sais qu’ici on est au Japon et que je n’aurais pas à faire tout ce qu’elle a pu faire au Laos… » J’étais bien entourée.. Je n’avais pas de souci à me faire sur ce point-là. Mais je ne m’étais encore jamais imaginé maman… Avoir un gosse dans les bras et tout ça… C’était à mes yeux… Bizarre. « évite d'en parler avec ma mère, elle va vouloir le garder pour toi. » Je souris doucement en hochant la tête. « C'est un ami à toi, ce Sasuke ? Enfin si c'est le cas, je ne pense pas qu'il puisse t'en vouloir. » Je souris doucement tout en continuant de manger. « C’est mon meilleur ami depuis des lustres. Il s’est proposé sans que je dise quoi que ce soit… Ce baka m’a fait chialer… Mais au moins cet enfant aura un père. » marmonnai-je doucement. Bon ok, Sasuke n’était peut-être pas un modèle, et ce gosse allait devenir tout et n’importe quoi, mais c’était toujours ça, non ? « Mais tu vois… J’aurais aimé que le père de mon enfant soit… Différent. Enfin pas que j’imaginais quoi que ce soit. Mais… A vrai dire tu vois, j’ai eu mon premier baiser avec Emon… Et bizarrement, je m’étais dit que j’aurai bien voulu vivre ma première fois avec lui. » Trifouillant mes fruits de ma fourchette je soupirais. « Je me vois pas accomplir mes pensées. Je porte l’enfant de son père… Son père qui m’a fait ça… Tu ouvrirais toi, ton cœur à la fille qui porte ton demi-frère ? » Ah… Pourquoi je pensais à ça… De toute façon Emon et le mot amour n’allait pas ensemble, et puis, même sans ça, Emon n’aurait peut-être pas voulu le faire.

Tenue ∆ Je ne peux pas décider pour Sakura, elle est libre de choisir sa propre voix, de prendre sa propre décision mais si peu juste donner mon avis pour éviter qu'elle se précipite trop vite, je le ferais sans hésiter. Parler de moi est rare, mais elle a déjà dû se douter de mon histoire en ne voyant aucune figure paternelle dans cet appartement. « Tu n'es pas ta mère, et je ne suis pas une femme pour savoir ce que vous pouvez ressentir. » Souriais-je doucement en imaginant le contraire. Elle sait que nous sommes là pour l'aider si jamais elle a besoin, aucun de nous ne la rejettera. Puis ma mère pourrait très élever l'enfant pour elle, j'en suis persuadé. « C'est cool d'avoir un meilleur ami, ce Sasuke doit être un gars bien pour t'aider. » J'imagine que Jirô ferait de même si un jour j'ai autant de soucis qu'elle ? Bien encore, je ne sois ni une femme, ni enceinte d'une tierce personne. Ce qu'elle me dit ensuite me surprend et je reste un instant la bouche entrouverte, une fraise en suspend. Emon sa première fois ? En parlant de ça, mon ami l'a cherche depuis un moment. « Tu ne penses pas que tu devrais lui parler ? Il te cherche. » Mais je sais que cela ne changera rien et qu'elle n'ira sûrement pas le retrouver pour autant. Je ne peux pas aider plus Emon, pas tant qu'elle ne voudra pas le revoir. Elle me pose une colle, je ne sais que répondre à cette question et hésite même à ouvrir la bouche, puis je lâche bêtement. « ça ne m'arrivera jamais. » à chaque fois, je raisonne de la même manière mais cela n'aide pas Sakura. « Je pense surtout que tu n'es pas fautive, Saku. Cet homme t'a forcé... Comment Emon pourrait t'en vouloir ? à sa place, c'est mon père que j'accuserai. » Quoi que je le fais déjà très bien avec le miens. « Parles-en avec lui quand tu en auras l'occasion. Tu ne peux pas savoir sans le voir, non ? Et s'il te fait quoi que ce soit, c'est moi qui viendrait lui régler son compte. » C'est une façon de l'encourager, mais aussi de la protéger.

Tenue ∆ « Tu n'es pas ta mère, et je ne suis pas une femme pour savoir ce que vous pouvez ressentir. » Berry n’était pas drôle il pouvait tout mettre dans une situation différente… Pinçant mes lèvres, je soupirais longuement. « C'est cool d'avoir un meilleur ami, ce Sasuke doit être un gars bien pour t'aider. » Je souris doucement. Il avait raison oui. Sasuke était le meilleur des meilleurs amis sur cette terre. Y’avait pas plus parfait ! Je lui en serais pour toujours reconnaissante. Y’avait pas à dire pour le coup. « Il l’est oui. Il s’est direct proposé pour être le papa. Ça me rassure dans le fond… Je ne serais pas seule pour l’élever… Même si y’a pas de relation amoureuse entre lui et moi, cet enfant aura au moins l’amour d’un père… Je ne sais pas ce que ça fait que d’avoir un père, dans un sens je l’envie presque un peu. » Je me pinçais les lèvres en haussant les épaules. Même si ça ne me manquait pas pour autant, j’étais quand même un peu curieuse de savoir ce que ça faisait d’avoir un père. « Tu ne penses pas que tu devrais lui parler ? Il te cherche. » Je m’en doutais oui… Emon, ne pas me chercher ? ça serait de la folie. Il ne pouvait que me chercher. Et ça me brisait le cœur. Inspirant longuement je passais une main dans mes cheveux avant de manger silencieusement. Ce n’était pas facile tout ça, oh que non… si ça l’avait été ça se saurait… Emon était trop impulsif pour que je puisse lui dire la vérité. Il allait se retrouver en prison trop rapidement… L’écoutant parler, je réfléchissais à ses paroles. « Mouais… Je pense que je vais lui mentir… Tu le connais, si Emon sait la vérité, il va finir en prison pour homicide volontaire. Et là il va prendre pour dix ans… Je ne veux pas ruiner sa vie… A le tuer je préfère salir mes mains. Je ne manquerais à personne. » J’étais dur en disant cela, je savais que je manquerais au moins à ma mère. Mais je préférais ça que ça soit Emon.

Tenue ∆ Là-dessus, je pouvais aussi la comprendre. J'ignore ce que cela fait d'avoir un père, et cet enfant mérite de connaître l'amour d'un homme, qu'ils partagent un lien de sang ou pas du tout. Dans le fond, je suis content qu'elle est trouvé quelqu'un pour l'aider, si jamais elle décide de garder l'enfant, bien sûr. Parce que je ne sais toujours pas sa décision, ni si elle-même le sait. « Je pourrais presque être jaloux aussi, mais dis-toi qu'il aura un père et un tonton. » Je m'inclus dans le lot, non mais oh. Après tout, je nourris sa mère en chantilly et en myrtille, j'ai le droit d'être son tonton. La discussion tourne vers Emon et j'avance un fait qui serait bon de réfléchir. Quand Emon va savoir la vérité, il va vouloir m'arracher la tête. Je suis censé être son ami, mais je lui cache une chose importante et vitale à ses yeux. Sakura me fait faire vraiment n'importe quoi, jusqu'à "trahir" un bon ami. Je vois à ses gestes que Sakura n'est pas à l'aise avec mes propos, je comprends aussi qu'elle ne puisse pas vouloir en parler, ni lui parler à lui. De ce fait, je reste silencieux, mangeant mes fraises en l'observant. Quand elle émet l'hypothèse de lui mentir, je roule des yeux. Elle pourrait au moins lui dire qu'elle est enceinte, ce serait déjà un début. Et pourquoi pas qu'elle est toujours vivante ? Non parce que je crains qu'il ne s'imagine n'importe quoi. Son histoire de tuer me fait tilter et je relève à nouveau mes yeux vers elle, une lueur malsaine dans le regard. « Il y a un autre moyen pour ça. » Dis-je d'une voix lente et basse, sur le ton de la confidence. Oui, c'est fou de balancer un tel sujet sur le tapis, mais je ne suis pas forcé de m'inclure dans le projet. La mort m'a toujours attiré, allez savoir pourquoi. Pourtant je n'aime pas la violence, mais suffit de me mettre les bons instruments en main pour me perdre totalement. « J'ai des connaissances qui pourraient s'en charger, sans que personne ne se doute de rien. » Je vais réellement finir par perdre pied avec la réalité, tombant lentement du côté obscure de ce monde.

Tenue ∆ « Je pourrais presque être jaloux aussi, mais dis-toi qu'il aura un père et un tonton. » Un tonton. Ce mot me fit sourire. « J’ai l’impression que tout le monde est déjà gaga de ce gosse qui arrive, sauf moi. M’enfin, si je n’en veux pas, au moins il ne sera pas seul. » C’était toujours ça non ? Pinçant mes lèvres, je ne voulais même pas imaginer, si ce gosse ressemblait… à lui. C’était surement la pire chose qui puisse arriver, non ? Devoir supporter le visage de celui qui m’avait fait subir ça, même à travers l’enfant. Inspirant légèrement, je chassais cette pensée de ma tête, tout en révélant à Berry que si quelqu’un devait tuer ce sale type ça serait moi, et uniquement moi. Je ne voulais pas que quelqu’un aille en prison par ma faute. Ce n’était pas le but. « Il y a un autre moyen pour ça. » Haussant un sourcil, je me tournais vers lui en frissonnant. Berry s’y croyait vraiment là. Il allait me sortir un truc bidon ? Une blague ? Il jouait les intéressé pour le fun ? C’était bien la première fois que je le voyais dans cet état. Il jouait bien la comédie en tout cas. « J'ai des connaissances qui pourraient s'en charger, sans que personne ne se doute de rien. » … Hein ? Clignant des yeux, je le regardais longuement, avant de pouffer de rire sans pouvoir m’en empêcher. Il n’était pas sérieux là, non ? Bien sûr que non. « Yah. Onii-chan, t’es tombé sur une fraise pas bonne ? » Dis-je en regardant dans son assiette, pourtant j’avais coupé les fraises, elles étaient bonnes. « Tu veux faire appel à la mafia ou les… Comment ça s’appelle déjà ici… yakuza ? J’suis trop pauvre pour les payer. Puis ce n’est pas fiable… Dans les films ça ne l’est jamais… » Manquerait plus qu’on s’embarque là-dedans. Il regardait trop de film. « Ne le fait pas. T’es trop mignon pour que ces gens-là te prennent au sérieux. Ils vont abuser de toi au contraire. » Ou se foutre de sa gueule ? Non, mais il était hors de question que Berry aille voir des gens malfamé pour moi.

Tenue ∆ Même s'il n'est pas encore né, ce bébé sera comprit par quelques personnes. En tout cas, moi je pourrais le comprendre pour n'avoir jamais connu mon père mais pour l'avoir toujours détesté. Ce bébé ne mérite pas d'être rejeté par sa mère, alors que son père est une ordure. Que lui resterait-il à la fin ? Je ne pourrais pas être un parent proche, peut-être même rien en fin de compte. « J'espère qu'il ne sera pas malheureux, et toi non plus. » ça sonne presque comme une prière, mais peut-être que ça l'est aussi. Si ce gamin a de la chance, il ressemblera à sa mère, comme je peux ressembler à la mienne. Je crois que chaque être ou la plus part du moins prennent du bon côté de la paire, ça doit être le cas de mon demi-frère aussi, puisqu'il n'a aucun trait commun avec cet homme. Quand Sakura parle de tuer le père de son ami, j'imagine déjà un gros scénario qui s'est produit quelques mois plus tôt, avec un autre garçon malade. J'ai dû faire une chose regrettable qui m'a marqué de l'intérieur, mais pas dégoûté ou changé pour autant. Mon cerveau parle pour moi, il se fait des gros films malsains digne d'un succès américain, mais version Japonaise. Ce n'est pas de la comédie, je suis plus que sérieux, mais comment pourrait-elle le savoir sans connaître la vérité ? Mon idée paraît folle, mais pas irréalisable... Sauf que j'oublie qui j'ai en face de moi. Une fille qui n'a rien à voir avec tout cela, pas comme Rukia. Quand elle cherche une fraise pas bonne dans mon assiette, je me rends compte de mon erreur et déglutis bruyamment. Mafia, Yakuza, ce sont la même chose avec deux noms différents. Elle marque un point pour l'argent, bien que je puisse l'aider sur ce point-là en prenant la responsabilité de mes actes, mais finalement il est mieux de faire l'idiot. « C'était une blague. » Lâchais-je brusquement avec un sourire, me forçant moi-même à croire ce mensonge bidon. Je paraissais plus réaliste avec mon histoire de yakuza plutôt qu'en racontant que cela est une grosse plaisanterie. « Mais c'est vexant de savoir ce que tu penses sur moi ! » Je pointe une fraise chantilly du bout de la fourchette vers elle, les sourcils froncés et la mine faussement offusquée. « Qu'est-ce que tu sais de moi, après tout ? Je pourrais être un mafieux, dealer de la drogue, trafiquer des organes et toi, toi tu me prendrais pour un petit chaton innocent réclamant des câlins et des friandises. C'est franchement offensant comme image! » Dans ma vérité, j'inclus une énorme illusion. Je lui dévoile carrément mon identité en faisant passer celui pour un « ça pourrait » mais qu'elle ne va pas croire vu que je viens justement de le dire mot pour mot.

Tenue ∆ « J'espère qu'il ne sera pas malheureux, et toi non plus. » Je souris doucement en haussant les épaules. « De toute façon, je ne peux pas être plus malheureuse que je ne le suis actuellement alors. » Alors… Je ferais avec. Je n’avais pas le choix. Je n’en voulais pas, mais je ne me voyais pas le jeter pour autant à l’orphelinat du coin. Les regrets c’étaient la pire chose que l’on pouvait ressentir. Soupirant longuement, tout en mangeant mon assiette de myrtilles et de chantilly, je fus surprise par ce qu’il venait de me dire. Il avait l’air chelou tout à coup. Mais soit, il déconnait, mais bon quand même. Il en avait des idées de me sortir ça aussi. « C'était une blague. » Ah bon ? C’était donc une blague ? Bon, ben drôle de blague quand même. Ou alors on n’avait pas du tout le même humour. « Mais c'est vexant de savoir ce que tu penses sur moi ! » Hein ? Quoi ? Qu’est-ce que j’avais fait pour le vexer cette fois ? Je n’avais rien fait de mal que je sache… « Qu'est-ce que tu sais de moi, après tout ? Je pourrais être un mafieux, dealer de la drogue, trafiquer des organes et toi, toi tu me prendrais pour un petit chaton innocent réclamant des câlins et des friandises. C'est franchement offensant comme image! » Penchant la tête sur le côté, je le regardais avant de lui mettre une pichenette sur le nez. « C’est vrai que les apparences sont souvent trompeuses et que je ne te connais pas des masses et que tu peux, peut-être être un fou ou j’sais pas quoi. Mais franchement Berry… J’ai jamais pensé à mal de toi. T’es trop adorable pour être ce genre de personne. » Je me mis à rire avant de secouer la tête et manger à nouveau. Me rapprochant de lui, après quelques bouchées, je posais mon avant-bras sur son épaule avant de cligner des yeux. « Berry, serais-tu un méchant ? » D’un ton sérieux, je le fixais longuement avant de rire. « Alala. Qu’on est con. » Je me détachais de lui pour reprendre mon repas.

Tenue ∆ Qu'est-ce qu'elle veut dire par là ? Je fronce le nez d'une manière offensé. « T'es pas bien ici ? » Je ne le prend pas personnellement, bien sûr. J'imagine qu'elle n'a pas la vie facile depuis la naissance, mais ce serait dommage que le bébé en paie les frais. à sa place, je réfléchirais bien avant d'agir, mais je pense qu'il lui reste quelques mois avant de ce décider. Tuer, ce n'est pas ma passion. Autant que je n'aime pas la violence en elle-même, pourtant ça ne me dérange pas de disséquer des petits animaux ou un homme. Je ne l'ai fait qu'une fois, mais c'était sûrement la fois de trop. J'ai dû lui faire peur avec mon regard de psychopathe mais je cherche à me rattraper en maquillant tout cela en blague. La seconde suivante, je fais le gamin vexé qui ne veut pas ressembler à un être innocent et pure, puis je me prend son doigt dans le nez. Bon, elle émet l’hypothèse que je pourrais être un méchant loup plutôt qu'un agneau, mais que là, je ressemble réellement à une brebis. « Je suppose que tout le monde me voit ainsi ? Je déteste ce un mètre soixante quatre qui me pourri la vie! » Jurais-je en levant le poing, faussement menaçant. Bah, je ne peux rien changer à mon physique, même la soupe n'aura pas raison de ma taille. Continuant de manger mes fraises, je relève la tête en sentant son bras sur mon épaule, souriant doucement. « Où est-ce que tu vas chercher cela ? Je ne suis qu'un simple étudiant en médecine et un serveur de café. » Comme si les Bakuto ne comptait pas dans ma vie, mais ils ne doivent pas en présence des gens normaux. Je ris à mon tour, éloignant tout ce doute dû à mon regard précédent et à ma requête étrange. « Tu as terminé ? Tu feras la vaisselle ~ » Je dépose un peu de chantilly sur le bout de son nez, un sourire en coin. Mon assiette est vide, j'ai dû les manger deux à deux, faut croire.

Tenue ∆ « Je suppose que tout le monde me voit ainsi ? Je déteste ce un mètre soixante quatre qui me pourri la vie! » Le regardant faire, je passais ma langue sur mes dents avant de sourire en coin. « Tu veux que je t’achètes des talonnettes à mettre dans les chaussures ? Tu peux gagner, deux centimètres avec ça. » J’étais méchante de me foutre de lui pour le coup. Mais bon ce n’était pas méchant. Je m’en fichais moi de sa taille. Il ne faisait pas un mètre cinquante non plus… ça passait quoi. Et puis de toute façon, même s’il avait fait un mètre cinquante, qu’est-ce que ça aurait fait ? Rien. « Où est-ce que tu vas chercher cela ? Je ne suis qu'un simple étudiant en médecine et un serveur de café. » Je lui pinçais doucement la joue en soupirant. « Je le sais baka. Un futur médecin en plus. Tu vas prendre quoi en spécialité ? Dommage que tu ne sois pas plus haut, t’aurais pu me faire accoucher. » Ouais, enfin, je doutais que Berry ait envie d’être la tête entre mes cuisses pour voir le machin sortir. Ça devait être immonde comme vue d’ailleurs. « Tu as terminé ? Tu feras la vaisselle ~ » Clignant des yeux, je le regardais en fronçant les sourcils. « Yah ! C’est de la discrimination ça ! Le temps des femmes enfermées dans les cuisines c’est révolus depuis longtemps ! » Dis-je en faisant mine de bouder en faisant ressortir mes lèvres. Puis je déboudais. « D’accord, mais ce soir je dors avec toi ! » Dis-je en finissant rapidement mon assiette avant de me mettre à faire la vaisselle pour pas qu’il m’empêche au vu du deal que je venais de lancer. Il le savait que je n’arrivais pas à dormir seule. Si je ne dormais pas avec sa mère, je venais m’incruster avec lui. Qu’il aime ou pas, il devait faire avec haha.

Tenue ∆ Elle a de ses idées, sérieux. Je roule des yeux comme si cela pourrait m'aider à me sentir plus grand. « Non, j'aurai plutôt besoin d'une greffe des jambes. » Ironisais-je, me moquant intentionnellement de moi-même. Quoi que, mon un mètre soixante quatre me couvre bien dans ce genre de boulot. Personne ne se doute qu'une telle tête d'écureuil pourrait être un véritable tigre. Finalement, j'aime bien ma taille pour certaine occasion plutôt pratique telle que là, quand je fais l'innocent. Sakura me pince la joue et je grimace. Futur médecin ? Je ris intérieurement. « Très drôle. » Elle n'arrête jamais de se moquer de moi ou bien ? Mais je vais être sérieux et franc avec elle. « Je ne veux pas devenir chirurgien ou accoucheur, mais je viserais plutôt la médecine légale. » C'est une terme pour dire médecin légiste et eux, ils ne soignent pas les gens... Au contraire, il examine les cadavres, mais Sakura doit déjà connaître ça si elle regarde des séries policières comme les experts. Illégalement, je pourrais toujours faire du trafique d'organe en secret, pour le clan ou à mes fins personnelles. Comme si faire la vaisselle était de la discrimination, je la regarde avec une mine désespérée et me tape la main contre le front. « Ce n'est pas comme si je te demandais de faire le ménage et le repassage. » Là, ce serait de la discrimination comme elle l'a si bien dit. Depuis quand elle a le droit de donner des conditions ? « Tu le fais déjà sans ça. » Pas besoin de lui demander un truc en échange pour qu'elle squatte mon lit. Je lui donne mon assiette et la laisse laver les deux, sans quitter ma place. De toute façon, je sais déjà qu'elle n'aime pas dormir seule et que dormir avec moi ne la dérange pas plus que cela. Ce n'est pas moi qui risque de lui faire du mal, encore moins en dormant.

Tenue ∆ « Non, j'aurai plutôt besoin d'une greffe des jambes. » Une greffe de jambes ? Mais il parait que c’est douloureux… en même temps c’était tout sauf naturel… Et de ce que j’avais compris… Ils coupaient l’os… et l’écartaient doucement pour que la peau puisse se détendre ainsi que les muscles… Non mais vraiment ça devait faire un mal de chien… « Tu crois que tu peux gagner combien avec ça ? j’sais pas s’ils peuvent écarter tes os de beaucoup… Mais bon si c’est pour te retrouver avec de grandes jambes et un petit buste, tu seras ridicule. » J’en rigolais rien que d’imaginer en plus. Mais bon ça n’arriverait pas donc autant ne pas trop imaginer. Parlant de lui, de ce qu’il allait devenir, je trouvais ça dommage qu’il ne soit pas dans une ou deux années supérieur, il aurait pu me faire accoucher. Même si je doutais qu’il veuille faire ce genre de chose … « Très drôle. Je ne veux pas devenir chirurgien ou accoucheur, mais je viserais plutôt la médecine légale. » Ouais bon j’étais pas prête d’être une de ses patientes, sauf si je venais à crever. Chose pas trop cool. Je ne voulais pas mourir encore… Et j’osais espérer que le jour où je crèverais, il sera tout aussi vieux que moi et ne bossera plus. « Pourquoi ? Car ils sont silencieux et pas casse pieds comme moi ? » Dis-je en lui pinçant la taille l’air de rien. Mais chacun ses envies, chacun sa passion. Si ça lui plaisait c’est tout ce qui comptait. Finissant de manger, il m’annonça que je devais faire la vaisselle. Boudant quelques secondes, j’acceptais en lui disant que j’allais dormir avec lui en contrepartie, et qu’il ne pourrait rien faire pour m’en empêcher. C’était ainsi et pas autrement. « Ce n'est pas comme si je te demandais de faire le ménage et le repassage. » Ah non, pas le ménage, ni le repassage, je détestais ça. « Tu le fais déjà sans ça. » C’est vrai. Mordillant mes lèvres, je lui fis les yeux doux avant de venir vers lui et le prendre dans mes bras. « C’est parce que je t’aime. Sinon je ne dormirais pas avec toi. » Et c’était vrai. Déposant un baiser sur sa joue je retournais finir la vaisselle. Une fois finie, je soupirais en baillant franchement. « Tu vas faire quoi toi après ? »

Tenue ∆ Je plaisantais, je préfère garder ma petite taille que souffrir pour paraître plus grand. Dans le fond, qui ça dérange que je sois de la taille d'une fille, hm ? Personne ou au pire, je m'en fiche. « Je déconnais, je ne ferais jamais ça pour dix centimètres en plus. Autant mettre des semelles ou des talons, c'est moins douloureux. » Et cher, occasionnellement. Parce que je ne gâche pas inutilement mes sous pour rien. Ma phrase est très censée, mais c'est bien pour appuyer le côté inutile de cette démarche. Bref, je ne sais pourquoi on parle de son accouchement ou du fait que je puisse l'aider à avoir son bébé, mais ça ne me concerne pas. à moins qu'il soit mort, mais je préfère pas là non plus. La situation est comique dans un sens, parce que personne de mon entourage ne pourrait être mon patient, du moins je l'espère. « Ouais, c'est exactement ça. » C'est une idée, ni gémissement, ni plainte, ni blabla. Puis tu peux tout prendre sur un cadavre avant de l'enterrer, c'est plutôt pas mal. J'eu un mouvement de recul à son geste, chassant sa main. Cela dit, Sakura est de corvée de vaisselle mais faut toujours qu'elle impose des conditions. Beurk, cette fille agit comme une gamine amoureuse, c'est déroutant. Elle me serre dans ses bras et je grogne en gesticulant légèrement. « Ce ne serait pas un mal que tu me déteste. » Je plaisante, mais elle sait très bien que je ne suis pas sérieux. Son bisou m'arrache un soupir consterné et je la regarde avec un air désespéré. « Je n'ai pas envie que ton Sasuke ou ton Emon me casse la figure. » à être si câline et affective. « Je vais sûrement faire un tour dehors avec des potes. » Répondis-je simplement, parlant plutôt des Bakuto qu'autre chose. « Et toi ? Tu vas te reposer je suppose ? » Y a pas grand chose à faire chez moi, c'est à peine si on capte cinq chaines.

Tenue ∆ « Je déconnais, je ne ferais jamais ça pour dix centimètres en plus. Autant mettre des semelles ou des talons, c'est moins douloureux. » Je lui ébouriffais les cheveux avant de me foutre de lui. ]« Reste comme tu es va. Ceux qui critiquent ta taille sont des cons. » On s’en foutait non de la taille ? Ce n’était pas ce qui importait de toute façon. Et puis même s’il était petit, je savais pertinemment du moins, je crois, que Berry pouvait se défendre sans trop de souci. D’ailleurs j’appris que le fameux petit Berry voulait être dans la médecine légale. Donc… avec les morts. Bon c’était un peu glauque mais dans le fond il en fallait aussi des médecins pour les morts, c’était tout à leur honneur aussi. « Ouais, c'est exactement ça. » Je lui donnais un faible coup de pied sous la table en lui tirant la langue. Je n’étais pas chiante, il abusait un petit peu quand même. Me retrouvant à devoir faire la vaisselle je soupirais dans un premier temps avant d’imposer une petite règle en contrepartie. Fallait bien que j’impose un petit truc, sinon il allait en profiter. Sait-on jamais. J’allais dormir avec lui ce soir. Qu’il le veuille ou non, m’enfin, pas besoin de ça pour que je m’impose. Je le pris dans mes bras pour le serrer contre moi. « Ce ne serait pas un mal que tu me déteste. » Je levais les yeux au ciel en soupirant. « Arrête d’être rabat joie roh ! » C’est vrai quoi… « Je n'ai pas envie que ton Sasuke ou ton Emon me casse la figure. » Je ne pus m’empêcher de pouffer. « N’importe quoi. Sasuke ne te fera rien. Emon… c’est autre chose. Mais j’arriverai à le contenir avec des sourires. » Je lui pinçais la joue amusé. « Je vais sûrement faire un tour dehors avec des potes. » Quelle chance, j’aimerais bien venir avec lui mais je ferais plus tâche qu’autre chose… « Et toi ? Tu vas te reposer je suppose ? » Je me pinçais les lèvres avant d’hausser les épaules. « Je vais surement faire du yoga là. Et puis attendre que tu rentres pour dormir ? Ouais je pense que je vais faire ça. » J’attendrais directement dans son lit même. Haha. Le pauvre. « Tu penses rentrer tard ? »