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 j'irais à New York avec toi, toutes les nuits déconner • |

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Anonymous
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Ce message a été posté Dim 28 Fév - 20:28




Pour sûr que cette attitude allait jeter un froid. Enfin, c’était trop tard puisque de toute manière, il fallait être stupide pour ne pas remarquer que c’était déjà fait. Roy se sentit aussitôt mal à l’aise et lui-même en vint à regretter son geste. De base, il avait voulu plaisanter, le charrier un peu plus, ne songeant pas que cela prendrait une telle ampleur. Si c’était pour se fâcher avec son meilleur ami, lui-même aurait souhaité de supprimer cette image. Certes, ce n’était sûrement pas uniquement la photo qui gênait Ryû, il en avait conscience toutefois si elle n’avait pas existé, ce dernier n’aurait pas agi de cette façon. Ses pupilles s’égarèrent machinalement ailleurs que sur sa vis-à-vis, un faible soupir quittant ses lèvres alors que son coeur tambourinait dans sa poitrine à cause du stress. Est-ce que cette tension risquait de durer toute la journée ? Il n’avait vraiment pas envie d’en arriver là avec lui maintenant... Peut-être que le mieux était d’en discuter ? Ou au contraire, était-ce mieux d’ignorer ? Le garçon ne savait pas quoi faire...

Quand son camarade lui rendit son bien, il fut celui qui fixa à son tour la photographie, grimaçant devant celle-ci alors qu’il ne pût s’empêcher que c’était de sa faute à elle. En soit, accusé une machine électronique n’aiderait pas à arranger la situation cependant si ça lui faisait du bien, on ne lui reprocherait rien. Si ce n’était peut-être d’avoir de son plein gré effacé l’image maudite. Au début, il avait trouvé ça drôle, même mignon et s’était dit que ça serait un souvenir plus particulier que les autres, qu’ils en riraient plus tard s’ils en avaient l’occasion lorsqu’ils retomberaient dessus. Hors, à présent, elle lui paraissait tout à coup moins appréciable et même si ce froid finissait par s’estomper, ce cliché lui rappellerait toujours cet air crispé qu’avait affiché son meilleur ami ainsi que ce qui en avait suivi ensuite.

Sans daigner bouger, il l’avait observé se mouvoir, fronçant légèrement les sourcils avant qu’il ne se mette à souffler à nouveau. Il était passionné de baseball, depuis tout petit il avait rêvé de ce moment, de ce jour où peut-être il assisterait à un match des Yankees et que lui serait dans les gradins à les encourager. Toutefois, en cet instant, sa joie semblait s’être estompée aussitôt qu’elle était arrivée et ce match, il n’avait plus aucune envie de le voir. Parce que Ryû était plus précieux que tout le reste, qu’avant toute chose, il voulait arranger les choses avec lui. Et ce n’était pas en niant quoi que ce soit qu’il y arriverait.

- Laisse tomber d’accord ? Lui dit-il en souriant doucement, Ce n’est pas grave si on ne voit pas de match.

S’il parlait d’une petite voix, ce n’était pas par déception mais réellement par ce qu’il appréhendait la suite et que lui aurait juste voulu qu’ils s’amusent tous les deux. Ce n’était vraiment pas correcte de sa part quand on pensait qu’il avait été le premier la veille à faire la tête toute la journée néanmoins il avait du mal à supporter que son meilleur ami puisse être distant avec lui. En gros, lui avait le droit de faire la tête mais pas Ryû. Cet idiot...

- Allons boire un café okay ?

Dire « café » était évidemment une façon de parler mais c’était également sa manière pour dire qu’il acceptait de se caler quelque part. Juste qu’il n’était pas pour de l’alcool. Il était un peu tôt pour ça. A peine eut-il prononcé ses mots que, par réflex, ses doigts s’étaient entourés autour de son poignet afin de le tirer mais dés qu’il eut réalisé son geste, bêtement, il le retira aussitôt, glissant ses mains dans ses poches. Roy avait conscience de ce qui tourmentait son collègue et adopter ce genre de geste en faisait partie. S’il le faisait instinctivement d’habitude, comme il l’avait fait là d’ailleurs, il n’avait pu que se rétracter par peur de la réaction de l’autre garçon. Du coup il avait opté pour une cigarette également, fumant tranquillement jusqu’à ce qu’ils s’aventurent dans le premier Starbuck du coin.

La commande en main, ils s’installèrent à une table libre et ne parlant pas de suite, le jeune homme fit vaquer son regard dans la pièce autour de lui avant de porter le gobelet à ses lèvres. Cela réchauffait un peu et avec la température extérieur, c’était agréable. Cependant, ce n’était pas vraiment le sujet alors au lieu de perdre son temps à détailler l’établissement dans lequel ils se trouvaient, il reposa son regard sur son vis-à-vis. Il n’était pas certain de ce qu’il devait dire seulement si c’était pour le bien de leur amitié à tous les deux, peut-être devrait-il simplement cesser de trop réfléchir et laisser les mots sortir d‘eux-mêmes.

- Tu sais Ryû, Se lança enfin Roy d’un ton calme mais qui semblait si sérieux, Si ça te tracasse autant, on peut tout arrêter. Je ne sais pas quoi te dire honnêtement mais je n’ai pas envie qu’il y ait cette espèce de tension bizarre entre nous alors si c’est mieux... On peut faire ça.

A dire vrai, lui-même n’était pas d’accord avec ses propres paroles. Cela lui ferait bizarre de ne pas pouvoir le toucher comme il le souhaiterait toutefois si ça signifiait préserver leur amitié, il était prêt à en faire le sacrifice.



Anonymous
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Ce message a été posté Dim 28 Fév - 23:18





Contre toute attente, Roy refuse ma proposition. Mes sourcils se froncent un peu, sous le coup de l’incompréhension, mais je lui montre que j’ai compris en un hochement de tête, bien que cela me blesse un peu. Il a beau sourire, je n’ai pas l’impression qu’il soit vraiment sincère dans ce qu’il me dit. Il a parlé de cette équipe et de ce match pendant des semaines avant notre départ… Pourquoi il refuse d’un coup ? C’est à cause de ce que j’ai dit ? Je retiens un soupir alors que j’abandonne mon mégot dans une poubelle après m’être assuré qu’il était bien éteint. Quand je m’apprête à insister, Roy me devance et je me retrouve rapidement tiré jusqu’à un Starbucks.

Enfin, à moitié. Je remarque rapidement que l’attitude de Roy a changé et, les mains enfoncées dans les poches de ma veste, je ferme les yeux durant quelques secondes. En vérité, je n’ai rien à dire sur la situation et je n’ai même plus envie d’insister pour savoir s’il a envie de voir ce stade. Je ne lui en veux pas d’avoir mal pris mon comportement, si c’est vraiment ce qu’il se passe, mais… Non, je n’ai pas envie d’en parler. Au lieu de cela, je souris comme je peux, dans l’espoir de faire avancer les choses correctement, plutôt que continuer à bouder. Mais alors que je prends une gorgée de café, les propos de Roy m’atteignent plus que de raison et je ne peux m’empêcher de regarder par la fenêtre de l’établissement où nous nous trouvons.

« J’ai pas envie de parler de ça, Roy. Ça me dérange pas. »

Mais l’air de rien, la machine tourne, et je ne parviens même pas à m’empêcher de songer à notre relation, à ce qu’elle peut signifier et, surtout, à ce qu’elle est vraiment. Car au final, à part cette fois où l’on en a parlé, on n’a plus vraiment évoqué le sujet. Au fond de moi, je n’en ai pas envie. Je préfère m’enfermer dans le déni stupide et borné que je m’impose, histoire de ne pas avoir à dire des choses que je n’assumerais pas totalement. Pourtant, hier, c’est bien dans cette boîte que nous sommes allés, c’est bien ce genre de contact que nous avons eu. Je le sais parfaitement.

« Tu veux faire quoi après-midi ? »

Je cherche encore à changer de sujet, portant rapidement la boisson chaude à mes lèvres après cette question apparemment anodine, mais je me doute que ça ne passera pas aussi facilement que je l’espère. Ou alors, avec un peu de chance, Roy acceptera-t-il de faire comme si de rien n’était ? C’est stupide. Mon regard se promène sur les personnes qui passent à côté de notre table, alors que je réfléchis encore, juste avant de reprendre la parole.

« On est quoi, à tes yeux ? »

Il m’a posé la question l’autre jour, cette fois c’est à mon tour d’avoir envie de savoir ce qu’il en est. Nous sommes bien plus que des meilleurs amis, même si nous ne parvenons pas à mettre des mots sur la chose… Et je crois que ça me travaille énormément.


Anonymous
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Ce message a été posté Lun 29 Fév - 0:15




Peut-être que Roy avait exagéré de se comporter aussi précipitamment, peut-être qu’il s’était perdu dans un vulgaire quiproquo quant au réaction de son meilleur ami cependant ceci, il ne le serait sûrement jamais. Il n’était tout de même pas stupide, il avait bien remarqué que Ryû était bizarre non ? Dés qu’il réfléchissait un peu trop, ça se voyait et lui s’en était retrouvé perturbé. Dés le moment où son camarade avait réagi face à la photographie, ça l’avait intrigué. Après ça, lui n’était pas capable de faire comme si rien ne s’était passé, faire comme si son collègue n’avait pas été un tant soit peu crispé face à une telle attitude. Roy était doué pour plonger dans une paranoïa, pour concevoir des tas de films dans son esprit et imaginer le pire. Il n’avait pas envie que le pire arrive maintenant alors qu’il lui restait seulement quelques temps à vivre et que rien ne présageait à ce que l’opération réussisse.

Evidemment que ça le tracassait. Evidemment qu’il ne souhaitait pas arrêter non plus mais si ça ne convenait plus à son meilleur ami, il n’aurait pas le choix que d’accepter. Il ne voulait pas le perdre ou être auprès de lui et éprouver ce sentiment étrange qui créait une lourde atmosphère dans le creux de son coeur. Est-ce que à ses yeux à lui c’était plus facile à accepter que son vis-à-vis ? Probablement. Malade ou pas, Roy a toujours eu des agissements étranges, parce qu’au bout du compte, il ne se tourmentait pas sur les détails. Si ça avait déraillé la première fois, ça avait été principalement de sa faute. Puisque plutôt que d’être choqué du rêve que tous deux venaient de faire, lui avait choisi de pousser la plaisanterie un peu trop loin. Et la fierté de Ryû en avait pris un coup, pour lui, ça ne l’avait pas tant étonné que cela. Bien sur que cela lui avait fait bizarre, se dire qu’il avait couché avec son meilleur ami alors que quelques mois plus tôt, même l’embrasser ne lui aurait jamais traversé l’esprit. Néanmoins lorsqu’il prenait une décision, il était le genre d’individu qui assumait et ce, peu importait les conséquences ensuite. Si sa dignité en avait été blessé, il aurait fait avec parce qu’après tout, ça aurait eu lieu après un choix que lui-même avait fait. Il ne s’en serait pris qu’à lui.

Alors si la question était de savoir si sa relation avec son camarade le dérangeait ou le choquait, la réponse était non. Au début, il ne pouvait s’empêcher de considérer leur comportement comme quelque chose d’étrange, de mettre ça sur leur stupidité à tous les deux cependant il avait rapidement saisi que c’était tellement plus que ça. Et bien qu’il avait du mal à s’y faire, à réaliser aussi, Roy l’assumait pleinement. Parce qu’au moins il avait un endroit où il pouvait se reposer, un endroit où il se sentait bien sans qu’on ait à le juger de quoi que ce soit. Il n’avait que faire du reste. Dire que tout ceci n’était pas bizarre serait mentir mais s’ils aimaient ça, s’ils étaient bien, où était le problème ? Sous prétexte que Ryû était un homme qui plus est son meilleur ami, il devrait retourner sa manche et être outré ? Il était peut-être un peu tard pour cela. Ils étaient allés trop loin tous les deux, autant dans la relation que dans le développement de leurs sentiments même si se voiler la face était toujours plus facile qu’accepter l’entière réalité.

Plutôt que lui répondre, il avait haussé les épaules, n’étant pas certain des propos de son interlocuteur quant au fait que ça ne le dérangeait pas. Hors, s’il ne souhaitait pas en parler, lui n’insisterait pas. A quoi bon ? Il ne voulait pas se disputer avec lui... De ce fait, il était plus concentré sur son café que sur le reste et il haussa les épaules à nouveau à la nouvelle rétorque du garçon.

« Je ne sais pas. Ce que tu veux. »

Il n’était pas d’humeur à réfléchir. Il aimerait juste éclaircir tout ça, pouvoir repartir sur de bons points, que cette pointe dans sa poitrine s’estompe. Même si c’était négatif, ça lui allait aussi cependant c’était tellement difficile d’avancer correctement s’il restait sur des non dits. Ils leur étaient nécessaire d’en parler pour arriver à quelque chose. Tant qu’ils vivraient chacun dans ce maudit déni, ils ne s’en sortiraient pas. Il fallait mettre des mots là-dessus sinon ce qu’il s’était passé quelques minutes plus tôt risquait de se reproduire encore et encore jusqu’à ce que l’un cède et que toute une amitié ne parte en vrille à cause de mots qu’ils n’avaient pas voulu dire auparavant. Voilà pourquoi lorsque Ryû lui avait posé cette question, une question que lui-même lui avait déjà posé il y a quelques temps, Roy ne put que lever ses yeux en sa direction, surpris. Il ne s’était pas attendu à ce que son collègue relance le sujet et quelque part, bien qu’il ne le déclarerait pas à haute voix, ça lui faisait plaisir.

Doucement, il déposa son gobelet sur la table, y jouant toujours avec ses mains tandis qu’ils se perdaient dans ses réflexions. Ce qu’ils étaient ? Au fond, ce n’était pas si compliqué. N’importe qui l’aurait sûrement compris en les voyant toutefois, le plus difficile était de l’admettre soi-même.

- Rien. On est rien.


Et ses paroles étaient les plus honnêtes, les plus sérieux qui soient. Il avança un peu sa chaise sur ses dires afin de se rapprocher plus de la table et de croiser ses mains devant lui.

- Tant qu’on ne veut rien être, on ne sera rien, Reprit Roy afin d’expliquer ses propos, Si on veut se considérer comme des amis alors nous ne serons que des amis. Si on veut être plus, moins, c’est à nous de voir. Mais tu sais Ryû...

Il marqua un instant de silence, égarant ses pupilles sur les mouvements autour d’eux alors qu’il avait bougé sa boisson sur le coin de la table. Comme si émettre ce geste lui permettrait d’observer avec plus d’intérêt son vis-à-vis et de lui montrer le sérieux de chacun de ses mots. Il n’avait pas l’intention de lui mentir. Cela ne servirait à rien s’il n’était pas honnête.

- Deux amis normaux ne se comporteraient pas comme on le fait.

Parce que non, on ne s’embrasse pas entre amis, du moins pas avec autant de passion et de désir. On ne couche pas ensemble non plus. Qu’on ne parle pas de « sexfriend », ça n’existe pas.

- A mes yeux, ce n’est pas de l’amitié. C’est beaucoup plus que ça. Seulement, je ne peux pas te dire ce que nous sommes, je ne le sais pas moi-même.

Cela dépendait de ce qu’ils étaient prêt à assumer, prêt à perdre aussi et de ce qu’ils voulaient au plus profond d’eux-mêmes. Cependant Roy était certain d’une chose, ils n’étaient plus des amis et ce, depuis un moment déjà.



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Ce message a été posté Mar 1 Mar - 23:32





Évoquer une possible suite de notre visite me semble plus évident que discuter du véritable problème avec Roy. J’ai l’impression que l’on se perd parfois dans nos réflexions, qu’on ne sait pas vraiment quoi dire, quoi faire, et qu’au final nos sentiments deviennent de plus en plus flous à mesure que passent les jours, mais ce n’est peut-être qu’une idée. Pour ma part, je sais qu’il est devenu l’une des personnes les plus importantes que ma vie ait comptées, et que je donnerai n’importe quoi pour garder mon meilleur ami à mes côtés. Même s’il doit ne plus porter ce nom. Car croyez-le ou non, mais avec le temps qui est passé, j’ai largement eu le temps de me poser la question. Est-on vraiment encore autorisés à s’appeler « meilleurs amis » ? N’est-ce pas trop faible pour ce que l’on ressent ? J’aimerais ne pas répondre à cette question, ne même pas me la poser, mais je ne peux pas m’en empêcher, pour mon plus grand malheur. Quand Roy répond à ma question, c’est insatisfaisant, ce qui me fait froncer les sourcils.

« Ok, on verra après, alors. »

Alors un soupir m’échappe et je continue à regarder l’extérieur avant de poser la question qui me préoccupe vraiment. Fuir la conversation ne sert à rien, car il y aura toujours un moment où le sujet reviendra sur le tapis. Il y a toujours quelqu’un pour le ramener, pour demander si Roy et moi sommes vraiment amis. Même Ethan, de son côté, m’a posé pas mal de questions hier et… Oui, non, je crois que ce n’est pas forcément une aide dans mon cas. Je réfléchis encore en attendant la réponse qui n’arrive pas, et lorsque j’entends enfin Roy reprend la parole, je pince un peu les lèvres, le regard toujours posé sur les passants. Je crois que j’aurais vraiment besoin d’une explication de texte, pour le coup.

Heureusement, celle-ci ne tarde pas, mais alors que j’aurais pensé trouver quelque chose de sérieux à répondre, je me retrouve encore plus silencieux et, comme toute réponse à ce qu’il m’explique, je porte la boisson à mes lèvres une nouvelle fois, comme pour me donner un peu de courage. Être moins que des amis, ça me semble totalement impossible. Être plus… ça me semble tellement improbable. Je veux dire, comment on peut être passé de meilleurs amis à plus ? Par le biais d’un rêve ? Ça me semble ridicule.

Pourtant les faits sont là. J’ai découvert des sentiments nouveaux en compagnie de Roy, je me suis abandonné à lui plusieurs fois, et maintenant… Maintenant je ne sais pas vraiment où nous en sommes. Tout ce que je peux dire, c’est que c’est plus fort que jamais.

« C’est vrai… »

Nous ne sommes pas « deux amis normaux ». Ça fait longtemps que c’est fini, ça. Je le sais parfaitement, et pourtant… Pourtant.

« Je suis désolé pour tout à l’heure. Pour la photo. J’aurais pas du réagir comme ça. »

J’ai besoin de réponses, mais si je sais parfaitement comment nous pourrions nous considérer, j’ai un peu de mal à l’assumer à l’heure qu’il est. Après tout, cela serait admettre que quelque chose, entre nous, a vraiment changé, et je ne pense pas être vraiment prêt à ça.

« T’as des nouvelles de Haru ? » demandé-je enfin, attirant l’attention sur autre chose.


Anonymous
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Ce message a été posté Mer 2 Mar - 18:46



Evidemment que mettre des mots sur tout ça était compliqué. Ou plutôt, difficile à réaliser, à admettre également. Comment étaient-ils censés expliquer un changement si soudain dans leur relation ? Ils s'étaient toujours considérés comme des amis pendant plus de cinq ans et aujourd'hui ceci s'avérait être complètement différent. Ils n'étaient plus ces jeunes inconnus qui s'étaient rencontrés il y a quelques années, ces inconnus qui s'étaient liés d'une forte amitié et qui s'étaient soutenus pendant si longtemps. C'était vrai, après tout, si on leur avait dit à l'époque qu'ils seraient encore plus proches que ce qu'ils n'étaient déjà, ni l'un ni l'autre n'y aurait cru. Pourtant la réalité était bel et bien là, même ses sentiments avaient changé et il n'était plus certain de ce qu'il ressentait envers son meilleur ami. Enfin, "meilleur ami" n'était probablement plus le bon therme pour les nommer tous les deux. Ils étaient plus que ça et ce simple mot était si faible pour les représenter. On n'est pas censé éprouver ce genre de chose pour un unique ami, on n'est pas censé le désirer de la sorte, pas même vouloir être dans ses bras et encore moins se vexer pour pas grand chose, souhaiter ne l'avoir que pour lui ou toute autre émotion du même style. Roy savait exactement ce que cela signifiait, comment on pourrait les appeler si on analysait correctement leur relation cependant s'il était prêt à l'accepter, le réaliser était quelque chose de plus complexe à ses yeux. Cela ne pouvait pas être possible et peut-être que tout ce qui était arrivé entre eux jusqu'ici n'était qu'un enchaînement de rêves ni plus ni moins. Sortir avec Ryû ? De cette manière là lui paraissait tellement improbable mais pourtant quand on les observait tous les deux, c'était certainement à cela qu'ils devaient ressembler.

Après tout, quel genre d'individu demande à préparer une chambre spécial saint-valentin pour un camarade ? Délire ou non, cela n'avait pas de sens, cela n'avait pas lieu d'être puis le dicton disait qu'on ne plaisantait qu'à moitié. Leur relation avait changé du tout au tout et s'il ne le déclarait pas à voix haute, bien qu'il appréciait ce qu'ils étaient, le jeune homme avait peur de la suite. La hantise de le perdre n'était que plus forte et dans cette situation, il y avait toujours plus de risque. Pourtant, paradoxalement Roy ne s'imaginait pas briser ce lien qu'ils entretenaient parce que... Ils étaient plus proches que jamais et en ce moment, il ne demandait rien de mieux que ça. Peut-être qu'au bout du compte, il ne s'agissait là que d'une volonté égoïste néanmoins il avait besoin de lui, il avait besoin de cette relation, de le sentir toujours plus près et que lui continue à lui accorder autant d'attention.

Son regard se dressa vers son vis-à-vis lorsque ce dernier reprit la parole et machinalement, le garçon secoua son visage comme pour le rassurer.

"Ce n'est pas grave" Avait-il répondu dans un sourire "Je comprends donc ne t'inquiète pas."

Puis de toute manière, cette photographie n'existait plus à présent. Il l'avait supprimé. C'était bête et sûrement enfantin d'agir ainsi toutefois il n'avait pu s'imaginer la garder alors que ça avait tracassé son ami. Plus que le vexer, cela lui avait fait réaliser qu'il ne pouvait pas toujours se comporter comme bon lui semblait et quand il le désirait. Ce n'était pas parce qu'ils se trouvaient en Amérique qu'il pouvait tout se permettre. Surtout que Ryû n'avait pas forcément la même vision des choses que lui, qu'un détail pouvait le déranger plus que d'autre donc Roy ferait plus attention à présent. Il ne voulait pas fâcher son camarade, ce n'était pas le but de ce séjour.

Lorsque ce dernier lui parla d'Haru, il comprit rapidement que c'était un moyen comme un autre de changer de sujet. Il ne comptait pas y revenir dessus non plus de toute façon parce que plus qu'avoir peur d'en parler, le garçon avait peur que ça jette un froid entre eux, que cela créé une certaine tension et il préférait éviter cela.

- Oui, j'ai eu ma mère ce matin, il va bien. Avec le décalage, c'est dur de l'avoir lui.

Ce qui lui était principalement difficile et le faisait stressé plus que ce qu'il ne montrait. Il avait confiance en ses parents, ce n'était pas le problème cependant être aussi loin de lui le paniquer un peu, surtout s'il n'était pas en mesure de le joindre ni même de l'entendre.

- Et toi ?

Non, Roy ne s'y faisait toujours pas à cette idée que Ryû avait un fils lui aussi. Tout était arrivé si vite, il n'avait pas vu le temps passer et désormais, ils étaient tous les deux des papas. A leur âge, au fond, ce n'était pas vraiment étonnant toutefois lui aurait cru que cela se serait déroulé différement. Autant pour lui que pour son collègue d'ailleurs.

- On fait quoi maintenant ? L'interrogea-t-il posément, déposant son gobelet à présent vide sur la table.

Son excitation précédente s'était tellement atténuée que même le baseball ne paraissait pas l'enchanter en cet instant précis. Ils pouvaient très bien se promener dans New York, découvrir les incontournables de cette ville et profiter. Peut-être même que ce soir, ils pourraient sortir aussi s'il n'était pas trop fatigué. Là, de suite, Roy avait surtout envie de bouger mais également, de s'amuser avec son meilleur ami. Il ne demandait rien de plus.


Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 3 Mar - 21:48





Rester sur ce qu'on a déjà dit est certainement la solution la moins dérangeante à mes yeux actuellement, compte tenu de tout ce qu'on a déjà pu dire. Parce que je ne sais actuellement pas mettre de mots sur ce que je pense ou ressens, parce que je n'en ai pas l'envie, tout simplement. Savoir que je couche avec mon meilleur ami depuis quelques mois, que c'est loin, très loin de me déranger, et que mes sentiments à son égard ont certainement un peu changé, ce n'est pas forcément évident. Je crois que tout devient de plus en plus compliqué à mesure que les jours passent, mais que je ne suis pas encore tout à fait prêt à accepter la vérité.

Alors, plutôt que m'attarder sur le sujet problématique, je pousse un soupir reprend une gorgée de café, regardant toujours la foule qui passe sur le trottoir voisin de la fenêtre. Oui, je pourrais réfléchir à tout ce qu'on a déjà dit, encore et toujours. Je sais que je devrais. Mais c'est mieux comme ça, pour l'instant. Parler d'Haru est certainement mieux, plus simple que le reste.

« Ça va. »

L'envie de communiquer au sujet de nos enfants m'est rapidement passée, pour finir. Alors, je ferme les yeux pendant quelques secondes, terminant doucement mon café. Discuter de nos familles respectives, ça me semble un peu bizarre. Après tout, on est venus ici pour se retrouver tous les deux, pas pour parler des choses qui se passaient à Tokyo, justement. J'ai l'impression désagréable que ce voyage à New York est un véritable fiasco.

« On pourrait retourner voir le stade? Enfin, si tu veux...» Il n'aura peut-être pas envie... Autre chose? « Sinon, ils doivent proposer des tours de la ville, non? »

Il y a bien des bus qui s'occupent de ça, non? Il y a ça dans toutes les grandes villes, alors j'imagine que ça doit exister pour New York aussi, non? Je me redresse et pousse un soupir en abandonnant mon gobelet dans une poubelle, cherchant mon paquet de cigarettes au fond de mes poches, histoire d'en griller une autre. Je devrais arrêter ça aussi, mais une chose à la fois, ok? Je vais déjà essayer de stopper l'alcool, quand je rentrerai... C'est suffisant, non?

« J'ai envie de voir la Statue de la Liberté. »

Oui. Si monsieur n'a pas envie de retourner voir son stade, j'ai envie d'aller faire un tour du côté de ce monument dont tout le monde a déjà entendu parler. Avec un peu de chance, on peut y aller, non? Je sais plus exactement si c'est accessible ou non, mais bon. Je porte la cigarette à mes lèvres, cherchant du regard un endroit où l'on pourrait trouver des informations au sujet des voyages touristiques, mais j'ai l'impression que ça ne sera pas aussi facile que ça, dans une grande ville comme New York.

Mon regard s'attardant un peu sur les nombreuses voitures qui circulent autour de nous, je ferme les yeux et pousse un léger soupir avant d'allumer ma cigarette et d'en tirer une longue bouffée. C'est quand même pour Roy qu'on est venu, après tout.


Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 3 Mar - 23:22





Non, le stade, pour aujourd’hui, Roy n’avait plus vraiment envie. Ryû pouvait le lui reprocher s’il le souhaitait, lui dire qu’il était d’un compliqué et qu’il ignorait quoi faire de lui. Néanmoins, qu’est-ce qu’il y pouvait si son excitation s’était envolée ? Ce n’était pas comme s’il s’agissait de quelque chose que lui-même pouvait contrôler. De toute manière, son meilleur ami avait sûrement envie de se balader ailleurs que dans un stade non ? Il ne s’était jamais réellement intéressé au baseball jusque là et si lui appréciait l’attention que lui accordait son vis-à-vis, aujourd’hui il ne souhaitait pas qu’on fasse ce que lui faisait plaisir à lui. Ils étaient deux dans ce voyage et il estimait que Ryû en avait déjà assez fait pour sa personne donc à choisir, ce serait bien d’aller là où lui aimerait se rendre.

Il ignorait si c’était lui ou si ce n’était qu’une impression toutefois il avait toujours l’étrange sensation que l’atmosphère était plus « tendu » que précédemment. Enfin, comme s’il y avait quelque chose de différent en rapport à d’habitude. Peut-être que le problème était lui, il n’osait pas trop prendre d’initiative ni même d’être trop proche ou trop tactile avec son vis-à-vis. Cela valait de même pour les mots, il avait peur de dire une bêtise. Il enchaînait tellement les bourdes depuis la veille qu’il n’aimerait pas en créait une troisième. Bien qu’agir de la sorte risquait probablement d’agir encore en sa défaveur. Pourtant cette fois-ci Roy ne faisait rien de mal, il lui souriait sincèrement, répondait tout aussi honnêtement, juste qu’il préférait ne pas réagir sans réfléchir.

« Je suis plus partant pour le tour en ville. Si ça te tente, on peut faire ça, oui. »

Etrangement, cela avait l’air de le motiver plus que le baseball. Curieux, il se demandait ce que c’était... Si c’était comme chez eux, il en voyait souvent à Tokyo et même dans les films étrangers, ça l’avait toujours intrigué. Forcément, il n’y avait que les pures touristes qui aiment monter dans ce genre d’engin - bus et compagnie - et assurément que le jeune homme faisait partie de cette catégorie. Plutôt que de courir inutilement dans toutes les rues de New York, autant prendre un tour qui leur permettrait de voir pleins de choses en même temps. En somme, faire rapidement ce qu’eux auraient sûrement faire en plusieurs jours.

Une fois à l’extérieur, plutôt que de réprimander son meilleur ami, il le suivit dans son geste, s’allumant également une cigarette. Cela faisait déjà plusieurs minutes qu’il en désirait une et n’avait pas réellement osé le faire. Mais si Ryû le faisait, lui aussi en avait le droit non ?

- On peut ! J’ai envie aussi, Lui déclara alors le garçon, Venir à New York sans voir la Statue de la Liberté, ça serait dommage.

Elle n’avait sûrement rien d’exceptionnelle toutefois plus les minutes s’écoulaient, et plus ça commençait à l’intéressait. Une sculpture pareille devait quand même être impressionnante bien que c’était dommage, ils ne pourraient probablement pas grimper à l’intérieur. A moins qu’il y ait un ascenseur cependant ça, Roy l’ignorait totalement.

- C’est loin d’ici, tu crois ?

Qu’est-ce qu’il en sait, idiot ? Mais est-ce que de ce fait, ils ne prenaient pas de « tour » ? Rien que la statue à elle seule, ça risquait de leur prendre du temps non ?

- Moi, je te suis, c’est toi le guide.


Probablement parce qu’il se débrouillait mieux que lui en anglais et qu’il s’y connaissait mieux en tourisme. A lui seul, le garçon se serait sûrement déjà perdu plein de fois surtout qu’en plus de ça, il n’avait pas vraiment le sens de l’orientation.



Anonymous
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Ce message a été posté Ven 4 Mar - 0:37




Je peux parfaitement comprendre que Roy soit démotivé par ma réaction précédente, mais j’espère malgré tout qu’il ne m’en voudra pas indéfiniment. Après tout, nous sommes venus ici pour passer un moment tous les deux, et je n’ai pas envie d’être le responsable de l’échec de ce voyage. New York, le stade des Yankee. C’était bien ce qu’il voulait voir, non ? La peur d’être la cause du mécontentement de mon meilleur ami, une fois encore, me noue le ventre comme jamais, alors que j’inhale la bouffée de nicotine que je viens d’arracher au bâtonnet que je tiens dans les mains. Il a dit oui pour un tour en ville, ça m’arrange bien. Reste à trouver où on pourrait faire ça. Avec un peu de chance, certains trajets prévoient un passage dans les environs de la Statue, non ? Ça serait pas mal.

« Hm. » Malgré moi, je suis devenu plus boudeur également. « J’crois que certains tours doivent passer par là. C’est un peu un incontournable. »

Le genre de monument qui fait tirer la tête à ceux qui ne l’ont pas vu, lorsqu’ils font un voyage à New York. Je hausse un peu les épaules, incertain de mes propres propos, avant de continuer ma cigarette, tenant de l’autre main mon téléphone portable, sur lequel je cherche les infos qui pourraient nous être utiles maintenant que nous sommes sur le point de partir à l’aventure. Alors un souvenir semble me frapper et je cherche dans les poches de ma veste le dépliant que j’ai trouvé à l’hôtel, lorsqu’ils nous ont présenté les lieux.

« Je crois qu’ils indiquent les points où on peut trouver ça, là-dedans. »

Oui, ou alors on choppe un passant sur les trottoirs chargés, mais je doute que ça soit vraiment malin et encore moins fructueux. Je pose les yeux sur le papier qui indique effectivement le nom de certains endroits d’où partent les bus touristiques, et je réfléchis un peu.

« On devrait prendre un taxi, ça sera plus simple pour trouver. »

Pendant quelques secondes, je ferme les yeux, avant de jeter mon mégot éteint dans une poubelle propre. Je réalise que Roy et moi sommes bien plus froids qu’avant. C’est plutôt triste, si vous voulez mon avis. Genre, vraiment. Un soupir m’échappe alors que je commence à marcher, cherchant du regard un taxi qui serait garé pas loin, ou tout simplement qui passerait non loin. Au bout de quelques secondes, néanmoins, je m’arrête et attends que Roy revienne à ma hauteur pour m’approcher de lui et glisser ma main dans la sienne, sans rien dire.

«M’en veux pas. »

Car oui, malgré moi, je n’ai pas envie qu’il me fasse la tête comme c’était le cas pour Ethan. Je n’ai pas envie qu’il soit déçu par le voyage que l’on fait, pour la simple et bonne raison qu’il est mon meilleur ami et qu’il ne va pas bien. Se prendre la gueule pour quelque chose d’aussi con qu’une photo, parce que j’ai été trop con pour laisser voir que ça me déplaisait. Je ferme les yeux pendant quelques secondes, et sans lâcher la main de Roy, je continue à avancer jusqu’à trouver un taxi.


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Ce message a été posté Ven 4 Mar - 9:08





« Je ne t’en veux pas » Lui avait-il avoué d’un doux sourire.

Machinalement sa main avait serré un peu plus la sienne comme pour justifier ses dires. Il ne s’agissait pas d’un mensonge, Roy n’était pas en colère contre lui et il avait très bien compris sa réaction. Peut-être un peu trop. Il s’en voulait si à cause de son attitude, cela avait jeté un froid entre eux, ce n’était pas intentionnel. Toutefois, il avait été rassuré lorsque son ami avait entremêlé leurs doigts ensemble et si lui n’en avait émis aucune remarque, le poids qui nichait encore sur son coeur quelques instants plus tôt s’était aussitôt dissipé. Une tendre esquisse avait étiré ses lèvres alors qu’il s’avérait être plus soulagé. Ryû ne paraissait pas lui en vouloir non plus bien que la tension entre eux semblait ne pas avoir totalement disparu. Le jeune homme choisit volontairement de ne rien mentionner, pensant que tout ceci partirait tout seul si chacun se comportait normalement, sans chercher à se forcer.

Par réflex, sans lâcher sa main, Roy s’était approché un peu plus de lui afin de n’avoir qu’une faible distance entre eux, juste assez pour pouvoir marcher sans la moindre difficulté. Pour ce qui était du reste, ils avaient donc suivi les conseils du « guide ». Après avoir pris un taxi qui les avait mené jusqu’à un point repère afin de monter dans un de ces fameux bus, ils étaient partis à la découverte de la ville. Ils en avaient fait un sacré tour, pu voir tant de choses que le garçon n’avait pu empêcher ses pupilles de briller. Ils n’étaient plus à Tokyo, c’était certain et il avait pu en voir la différence bien que tous deux étaient de grandes villes, immenses, au summum de la technologie. Central park était réellement magnifique mais Time square avait été encore plus impressionnant à ses yeux. Cette fois-ci, il n’avait pas hésité à ressortir sa machine de guerre - ou pas vraiment, qui est-ce qui faisait la guerre avec des selfies stick sérieusement ?! - afin de prendre des photos. Hors, il avait été raisonnable, préférant garder une distance normal, prendre des clichés tout aussi normaux enfin on ne parlait pas de « normaux » lorsque la plupart des images étaient remplis de têtes bizarres et avec des grimaces. Celles où ils souriaient par contre comptaient plus facilement.

Le dernier arrêt avait été la Statue de la Liberté, bêtement, Roy en avait perdu la parole. Parce qu’elle était grande quand même. Il ne s’attendait pas à ça et finalement, il ne regrettait pas d’être venu. Ca valait vraiment le coup d’oeil. Ils avaient pu entrer à l’intérieur, montant jusqu’au plateforme panoramique à l’aide d’un ascenseur. La vue de New York était vraiment splendide. C’était sûrement même plus intéressant que le stade, qui sait, alors il espérait que son meilleur ami profitait également, qu’il appréciait cette journée autant que lui. Certes, le jeune homme peinait à prendre des initiatives, à être aussi proche de lui que d’habitude parce qu’il avait peur des réactions de son vis-à-vis cependant cela ne signifiait pas qu’il n’était pas heureux d’être là avec lui. Il avait continué de lui sourire tout du long, ne lâchant que rarement cette main que Ryû lui avait tendu et évidemment, il parlait aussi. Il s’était amusé à faire quelques commentaires sur les différents endroits où ils s’étaient rendu, se moquant gentiment des américains parfois en imitant un accent anglais bizarre même s’ils ne comprenaient pas toujours ce qu’ils racontaient.

Enfin, le soir, ils s’étaient arrêtés dîner dans une petite brasserie tranquillement pour sortir boire un verre dans un bar non loin de l’hôtel.

- Ca va ? L’interrogea Roy une fois installé à une table, Tu as passé une bonne journée ?

Il lui sourit tendrement sur ses dires alors qu’ils attendaient qu’un serveur vienne prendre leur commande.

- Pour ma part, j’ai bien aimé. Je ne pensais pas que la statue serait aussi impressionnante, je ne regrette pas d’y être allé ! Merci.

Pourquoi tu le remercies ? Lui-même ne devait pas en connaître la raison mais certainement qu’il s’agissait d’un tout. Ryû faisait tellement pour lui qu’il avait l’impression de ne pas le remercier assez. Le simple fait qu’il soit à ses côtés pour ce voyage méritait des tas de « Merci ». Puisqu’il n’aurait jamais pu le faire sans lui.



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Ce message a été posté Ven 4 Mar - 20:45




Roy a beau dire qu’il ne m’en veut pas, je ne peux pas m’empêcher d’être inquiet. Après tout, il m’en a voulu la veille et pourrait parfaitement recommencer. Je n’ai pas envie que l’on se fâche ridiculement, parce que nous sommes deux idiots incapable de s’excuser au bon moment. Alors oui, maintenant que je sais que mon comportement n’était pas aussi exemplaire que je l’aurais voulu, je préfère m’assurer que mon meilleur ami ne me fera pas encore la tête. J’ai simplement eu peur de ce que signifiait cette photo, alors que je savais parfaitement que ça ne voulait pas vraiment dire quelque chose. Des sentiments, peut-être. Mais à part ça ? Cela ne symbolise rien que nous ne sachions déjà. C’est pour cela que, malgré moi, je suis particulièrement heureux au moment où les doigts de Roy se resserrent entre les miens. Un léger sourire point au coin de mes lèvres alors que je relève les yeux vers lui, juste avant de partir à la recherche d’un taxi.

Même à l’intérieur du véhicule, je ne lâche pas la main de mon meilleur ami, indiquant simplement au chauffeur l’endroit où nous devons nous rendre, espérant y trouver le genre de bus que nous cherchons à emprunter. Par chance, il semble comprendre ce que je lui veux – car même si mon anglais est bon, mon accent est parfois difficilement intelligible – et nous pouvons rapidement partir à la découverte de la ville de New York et de ses merveilles. Il y a tant de choses à voir à la capitale. On n’en a pas idée, comme ça, mais une fois dans le véhicule, on réalise à quel point ça vaut la peine de venir. Enfin, c’est mon impression, et j’espère que Roy pense la même chose. À le voir prendre des photos, un sourire me vient, et je ne souhaite rien de plus. S’il garde de bons souvenirs des lieux qu’on aura visités, des sorties qu’on aura faite. C’est ce qui compte.

Et finalement, la Statue de la Liberté. Cela m’a rendu plus heureux que je le pensais, en fait. Roy s’est comporté différemment durant notre petit parcours, il n’a pas l’air de vraiment avoir envie de revenir sur le sujet, et ça m’arrange vraiment. Prendre des photos sur mon téléphone et rire avec lui me faire bien plus plaisir, et lorsqu’il propose de s’attarder un peu en chemin, avant de rentrer à l’hôtel, c’est avec plaisir que j’accepte. Il se moque des américains. Il ne manquait plus que ça pour qu’un rire bête me vienne, alors que nous franchissons la porte d’un bar. Je suis alors Roy à une table et m’y installe tranquillement. Mes yeux se promènent sur les personnes qui nous entourent alors que je souris simplement.

« Très, et toi ? »

Je commande une bière, puis réfléchit à ce que l’on pourrait faire dans la soirée. Sans doute pas sortir, je suis un peu fatigué, même si je dois avouer que pouvoir profiter d’un voyage motorisé pendant la journée fait du bien.

« Fallait qu’on la voie, genre pas le choix ! réponds-je en riant un peu. C’est un peu une icône, après tout. »

Les demoiselles de la table voisine rient et attirent mon attention. Un sourire se dessine sur mon visage alors que je retourne à ma conversation avec Roy, enchaînant sur des banalités sans nom, jusqu’au moment où, alors que je prends une gorgée de ma bière arrivée entre temps, je vois une des jeunes femmes de la table voisine s’approcher, s’adressant à Roy.

« Il ne comprend pas l’anglais. » Avenant, évidemment. Jusqu’au moment où elle m’explique qu’elle aimerait que je dise à Roy qu’il est mignon. Non. Je refuse un peu plus froidement, et c’est alors qu’arrive la question fatidique, à laquelle j’aurais dû m’attendre. Si on est ensemble ? « Oui, voilà, c’est mon petit ami. »

Quoi ? Il comprend pas l’anglais et, sincèrement, j’ai juste envie que cette meuf fait profondément chier à essayer de l’attirer dans son jeu, là. Il est venu avec moi. Ok ? Si quelqu’un doit passer ses soirées avec Roy, c’est moi. Je soupire un peu après avoir répondu à la demoiselle qui, visiblement, se renfrogne, alors que je reprends une gorgée de bière. Lorsque la blondasse est partie, je reprends la parole à l’adresse de Roy. L’incident est clos.

« J’pense qu’on devrait quand même retourner voir le stade, demain. Ou à un autre moment, d’ailleurs, mais j’veux pas qu’on parte sans avoir regardé si y a pas moyen de voir un match. »


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Ce message a été posté Ven 4 Mar - 21:26




Certainement qu’il ne regrettait pas cette journée, elle était bien mieux que la veille et il avait réellement ressenti ce sentiment de profiter. Ils étaient que tous les deux, Roy n’avait rien demandé d’autre que cela et s’il y avait certaines différences entre eux, ça ne les avait pas empêché de s’amuser. Ils n’avaient pas eu trop à marcher comparé à la veille, la pression du décalage se faisait sentir par moment mais du moment qu’ils bougeaient, le jeune homme parvenait à supporter. Hors, s’il lui avait proposé de sortir en soirée, c’était surtout parce qu’il ne désirait pas rentrer de suite, qu’il voulait profiter de la vie américaine un peu plus. Une semaine, c’était si court, ils n’auraient jamais le temps de tout voir donc s’ils pouvaient ne pas en perdre une seconde, c’était préférable. Certes, le garçon ne demandait pas grand chose, juste de boire un verre, s’amuser comme la veille - bon peut-être pas autant que la veille, pas sûr que son corps le supporte - et rentrer lorsqu’ils étaient vraiment fatigué.

Pour ce qu’ils feraient le jour suivant, Roy n’y avait pas encore réfléchi et ne souhaitait pas s’attarder sur le sujet pour l’instant. A la place, il préférait rire à la rétorque de son meilleur ami, acquiesçant ses paroles avant de porter le verre qu’on venait de lui amener à ses lèvres. Il avait opté pour un léger cocktail mais cela ne le rendait pas moins délicieux. Il était exquis. Néanmoins, son attention fut légèrement détournée par le « vacarme » que faisait des filles à la table d’à côté. Il avait beau froncer les sourcils, plisser les yeux et essayer de deviner ce qu’elle racontait, il n’y comprenait rien. Ce n’était pas juste. Chaque être humain devrait avoir la fonction de traducteur dans son esprit, tout serait plus simple.

Malheureusement ce n’était pas possible donc lui aussi préféra se concentrer sur une autre conversation qu’il avait avec son vis-à-vis, parlant de tout et de rien. Enfin... Jusqu’à ce que l’une des demoiselles ne s’adressent à lui alors que ses lèvres se trempaient dans son verre. Incrédule, il la fixait sans saisir ce qu’elle lui demandait. Il notait juste qu’elle avait de beaux yeux. Sûrement parce qu’il n’avait pas l’habitude d’en voir autant au Japon, en tout cas pas des vrais, et que ça le fascinait.

Son regard se détourna toutefois vers Ryû qui choisit de parler à sa place et alors qu’il s’apprêtait à boire une autre gorgée de sa boisson, tout le liquide retomba aussitôt dans son verre, sous le choc. D’accord... Peut-être qu’il ne parlait pas l’anglais, qu’il ne le comprenait pas très bien non plus cependant ce serait un peu exagéré de penser qu’il n’en avait pas les bases. Parce que évidemment, les seuls mots que le jeune homme n’aurait pas du deviner, il les avait compris. Toussotant discrètement, ses paupières papillonnèrent légèrement, fixant son collègue alors qu’il peinait à se remettre de ce qu’il venait d’entendre. Il ignorait pourquoi il avait dit ça, peut-être qu’il s’agissait juste d’une manière de repousser cette fille ou peut-être pas. Dans tous les cas, c’était assez troublant. Et dés que la surprise fut plus ou moins passé, c’était un sourire amusé, malin, qui s’était dressé au coin des lèvres du fanatique de baseball avant qu’il ne se délecte à nouveau de quelques gouttes de son cocktail.

Petit ami, hein ? Vraiment ? Oh, ce n’était pas de chance pour Ryû. Cette remarque n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd et probablement que même dans plusieurs années, il pourrait encore en entendre parler.

Ce qui était bizarre par contre était que son camarade ignora complètement l’histoire de cette demoiselle, abordant un autre sujet. Mais... Qu’est-ce qu’elle voulait ? Et, pourquoi il lui avait dit ça ? Est-ce que ça le dérangeait ? Il était inutile de deviner ce à quoi penser Roy, il s’était déjà perdu dans des milliers d’hypothèses.

- Hum, oui, si tu es d’accord, je veux bien, Répliqua-t-il en souriant avant de se tourner vers la table des américaines et de reporter son intérêt sur son interlocuteur, Mais dit... Elle voulait quoi ? Elle était plutôt mignonne en plus.

Avoue... Là, tu l’as fait exprès ?! Espèce d’imbécile... Ce n’était sans parler de cette esquisse qui avait égayé son visage à ses propos d’ailleurs.

- Elle t’a dit quoi ?


Le pire était certainement qu’il osait insister. Evidemment qu’il le faisait exprès.



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Ce message a été posté Ven 4 Mar - 23:06




Les événements que j’ai vécus au cours de l’année passée sont certainement les plus éprouvants de ma vie. Ce mariage bidon, ces retrouvailles particulières avec Hikari, et comme point d’orgue ce bébé qui aura changé mon existence plus radicalement que tout le reste. J’ai beau réfléchir, je ne vois pas comment les choses auraient pu être encore plus compliquées, car même au niveau de mon travail, tout est devenu terriblement complexe. J’ai failli me faire virer, après tout, pour avoir osé coller un poing à l’infirmier de l’école. Après, on se demande encore pour quelles raisons je suis incapable de me sortir de l’alcool par moi-même. C’est pas pour rien que mes sentiments se retrouvent sens dessus-dessous, eux aussi.

Et dans l’inconscience totale des moyens dont je dispose pour me sortir de cette situation que je me laisse dépasser par ce que je ressens. La preuve étant évidemment les propos que je tiens à l’égard de cette demoiselle qui ne semble pas réceptive. Je lui ai dit qu’elle pouvait déguerpir, mais elle-même un moment à le faire, quand même. Comme si j’avais que ça à faire de l’écouter me dire qu’elle voulait juste que mon ami sache qu’elle le trouvait cool. Moi je m’en fous. Il est venu avec moi, il restera avec moi. Rien qu’avec moi. S’il peut faire la tête parce que je décide de convier un parfait étranger à notre petit voyage, je peux également m’offusquer si des inconnues essaient de lier un contact avec lui, pas vrai ?

Dans un tel cas, oui, c’est peut-être (je dis bien peut-être ! ) de la jalousie. Ce n’est pas surprenant de ma part, pas vrai ? J’ai toujours été trop possessif. Déjà à Vegas, avec Mi, j’étais le seul à pouvoir poser la main sur elle. Parce qu’il fallait que je la protège, que je m’assure qu’elle allait bien. Alors que je prends une gorgée de bière, les souvenirs de ce voyage me traversent l’esprit, et j’essaie d’arrêter d’y penser aussitôt, histoire de ne pas me ruiner le moral alors que je suis encore d’à peu près bonne humeur. Vegas était une erreur. Sans doute la pire de ma vie.

Mes yeux se posent sur Roy lorsque ses propos me parviennent, et j’avale doucement une gorgée de bière pendant que je réfléchis à une bêtise à lui inventer. Allez, c’est pas bien difficile. Cette meuf pourrait avoir demandé n’importe quoi, non ? De toute façon, il ne comprend pas l’anglais.

« Elle se demandait si on était coréen. » Oui, bon, j’aurais pu trouver mieux. « Elle avait l’impression que t’avais fait de la chirurgie. »

Quoi ? Ok, c’est l’histoire la plus nulle que j’ai inventée de ma vie. Plus nulle que le jour où j’ai du expliquer à mon père que j’avais couché avec une fille pour la première fois et que je m’étais senti tellement stupide au moment de lui dire que j’ai préféré changer de sujet. Ah, clair qu’il va me croire, là. J’aurais presque envie de me frapper le front, mais ça me discréditerait. Alors, souriant, je reprends une gorgée de bière et revient, encore, sur le sujet qu’on vient de quitter.

« Avec un peu de chance il y a des matchs dans la semaine. Si ça tombe, ça me ferait aimer le baseball, non ? »

J’y crois à peine, mais c’est toujours plus évident de parler de sujets banals. L’air de rien, admettre que j’ai dit qu’il était mon petit ami, et ce sans vraiment avoir réfléchi, à la base, est assez… Non, ça me semble carrément impossible, en fait.


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Ce message a été posté Ven 4 Mar - 23:40




Alors ça, c’était vraiment louche. Roy était certain que cette américaine ne l’avait pas questionné sur leurs origines ou sur une quelconque chirurgie. Sinon, pourquoi lui répondrait-il qu’il était son petit ami ? Il n’y avait aucune logique donc cela augmentait son hypothèse que la jeune femme avait peut-être, potentiellement tenté une approche. Hors le jeune homme n’avait pas assez confiance en lui pour en avoir la certitude. Quelle étrangère aurait envie de s’intéresser à lui sérieusement ? En règle général, les filles étaient plus attirés par les garçons comme Ryû. Ah bon ? Et comment tu peux savoir ça, idiot ? Il répondrait qu’il en avait la certitude, une espèce d’intuition parce que peu était le nombre de femmes à lui avoir tourné autour. Probablement qu’il n’avait pas assez de charisme ou que c’était écrit sur son front qu’il était père célibataire. Ce genre d’informations les faisait fuir le plus souvent donc peut-être que ça se voyait ou que ça se lisait dans son comportement. Il n’avait jamais pensé qu’il avait un physique incroyable de toute façon. Il avait beau mangé énormément, il ne grossissait pas beaucoup. Bien sûr, il était musclé mais pas assez selon lui et il s’était toujours trouvé plutôt mince. Peut-être qu’il s’agissait là d’un espèce de complexe ou d’un profond manque de confiance en lui. Le fait était qu’il n’osait se permettre de songer que cette demoiselle s’était intéressé un tant soit peu à lui. Une part de lui avait envie d’y croire et sa fierté avait grandit un petit peu.

La raison, il n’en avait que faire de toute manière puisque quoi qu’elle lui souhaitait, si elle était réellement belle, elle ne l’intéressait pas. Il n’était pas ici pour batifoler avec des inconnus mais pour profiter et s’amuser avec son meilleur ami. Enfin, était-ce encore la bonne appellation ? Après tout ce dernier ne venait-il beau de le nommer autrement ? Cette constatation ne put que le faire sourire discrètement alors que Roy se retenait de le gronder pour lui demander d’arrêter de se moquer de lui. Sûrement que Ryû n’avait pas du remarquer qu’il avait compris sa petite discussion et ce qu’il en avait dit. Quelque part, ça l’intriguait et le plongeait lui également dans plusieurs réflexions. Lorsqu’il y pensait, c’était certain qu’il serait presque plus correcte de se surnommer ainsi quand on les observait tous les deux. Cependant... N’était-ce pas bizarre ? Certes, leur relation correspondait plus à ce terme désormais néanmoins se dire que celui qui était encore son meilleur ami hier était son petit ami aujourd’hui, il y avait de quoi trouver les circonstances choquantes. Il avait conscience de ses sentiments, que ceux-ci étaient plus forts que jamais, qu’il était bien en sa présence et que peut-être - oui, peut-être - il en avait même éprouvé de la jalousie aussi. Est-ce que tous deux devaient encore aborder ce sujet là ? D’une certaine façon, Roy en avait envie, de l’autre, il en était terrifié. Rendre cela officiel c’était accepter que tout puisse se briser à la moindre seconde.

« Elle a vraiment dit ça ? Je n’ai pas la tête du gars qui a fait de la chirurgie ! »

Ne fait pas genre tu es outré, abruti. Tu sais très bien qu’elle n’a pas dit ça au fond. Mais il avait décidé de ne pas remettre ça sur le tapis. Ils auraient tout le temps d’en discuter plus tard. La conversation était revenu sur le sujet principal : son sport préféré. Cependant Roy n’y croyait pas réellement puisqu’il n’avait pas réussi pendant toutes ces années, il ne voyait pas comment son camarade pouvait tout à coup apprécier le baseball. Peut-être que voir un match de league majeur l’aiderait néanmoins, il n’avait pas grand espoir. Il en serait le plus heureux si ça arrivait toutefois il n’en demandait pas tant. En riant doucement, il lui avait avoué le fin fond de ses pensées, expliquant que ce serait quand même bien s’il y avait des matchs dans la semaine et que si ça ne l’ennuyait pas, il n’était pas contre d’en assister à un. Uniquement si les Yankees jouaient puisque après tout, il s’agissait de son équipe préféré. Si ce n’était que pour voir du baseball professionnel, il pouvait tout aussi bien le faire au Japon.

Après avoir terminé leur verre, Roy avait demandé à rentrer à l’hôtel, se disant fatigué. Ce qui n’était pas un mensonge en soit néanmoins il désirait surtout être tranquille avec lui, au calme et pas avec ce monde autour d’eux qui émet un brouhaha pas possible. Et parce qu’un prince à tout ce qu’il veut, ils avaient donc rejoint leur fabuleux appartement, toujours décoré aux couleurs de la Saint-Valentin. Le sourire aux lèvres, il retira ses chaussures qu’il déposa sur le seuil de l’entrée avant de se frotter doucement les yeux et de pénétrer à l’intérieur de la chambre.

- Ah ! C’était une bonne journée ! S’exclama-t-il dans un rire avant de se laisser tomber sur le lit.

Son dos rebondit instinctivement sur le matelas puis tandis qu’il s’installait au bord, il tapota à côté de lui afin d’indiquer à son vis-à-vis de le rejoindre. Ce genre d’attitude... Il aurait mieux fallu s’en méfier. N’importe qui aurait pu déceler les pensées malicieuses de ce jeune homme et ce qu’il avait derrière la tête. A peine Ryû fut-il assez proche qu’il s’empara de son bras pour le tirer brusquement sur le lit, l’obligeant à s’allonger avant de se placer au-dessus de lui et qu’un sourire espiègle traça ses lèvres.

- Dit... Exactement, je suis quoi pour toi ?

Okay donc... C’est ça que tu appelles « être fatigué » ? Pour sûr qu’il avait ça en tête depuis le début et qu’il refusait simplement d’en parler en public. A moins que ça soit la frustration de ne pas pouvoir agir réellement comme il le voulait aux yeux des autres. Qui savait.


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Ce message a été posté Dim 6 Mar - 0:21




« Bah écoute, les gens sont bizarres, qu’est-ce que tu veux. »

Je ricane et prends une gorgée de ma boisson. De la chirurgie ? Genre vraiment ? Je crois que là, on doit pas être loin de toucher le fond. J’ai envie de me frapper lorsque je réalise que j’ai prononcé ces mots, et si ça ne tenait qu’à moi, je l’aurais certainement fait, mais il faut que je garde un minimum de crédibilité face à Roy. Il ne faut pas qu’il commence à se demander si je lui dis la vérité. Genre, non, elles ont pas demandé si il avait fait de la chirurgie, mais si on était ensemble. Et j’ai répondu oui, ok ? J’ai pas forcément envie de parler de tout ça avec lui, alors on va simplement faire le tout doux tout gentil, reprendre son calme en même temps que son sérieux, et tout simplement continuer à boire ma bière avant de reprendre la conversation que j’ai abandonnée.

Dans tous les cas, Roy aura son match. Enfin, je sais que je pourrai pas en inventer un s’il n’y en a pas sur la période où nous sommes à New York, mais j’ose espérer que ça ne sera pas le cas. Tristesse et désespoir, sinon.

Par chance, il ne revient pas sur le sujet de la conversation avec cette américaine bizarre pendant que nous sommes dans le bar, et lorsque nous abandonnons l’établissement, c’est pour retrouver le confort cinq étoiles de l’hôtel dans lequel nous logeons pour quelques nuits. Un véritable bonheur, j’ai envie de dire, après avoir parcouru la ville comme nous l’avons fait.

« Fatiguant quand même ! »

Je ris un peu quand je vois Roy s’écraser sur le lit, ôtant mes chaussures et ma veste avant de m’avancer pour m’y asseoir également. Retrouver un peu de calme fait vraiment du bien après toute cette marche et ces visites. Ok, on a rien visité pour de vrai, aujourd’hui, à part la statue, mais bon. C’est déjà énorme par rapport à d’habitude. Genre Maps m’aurait suffi. Et sans doute est-ce à cause de cette incroyable fatigue que je ne réalise pas directement que je me suis jeté droit dans la gueule du loup. Loup qui ne manque pas de me piéger en m’attrapant avant même que j’aie pu m’installer, ne me laissant plus vraiment d’autre choix que… Bah le regarder, en fait. Ouais, j’ai pas d’autre choix que l’observer et écouter sa question.

« Euh… » Pourquoi il pose cette question, ce con ? « T’as dit qu’on n’était rien, alors rien ? »

Genre on en a parlé plusieurs fois dans la journée, jamais deux sans trois, c’est ça ? Je ferme les yeux et pousse un léger soupir avant de les ouvrir à nouveau, fuyant le regard de Roy en observant les quelques lumières qu’on peut voir au dehors, à travers les rideaux que l’on n’a pas encore fermés.

« Retire-toi de là, faut que je me change. »

Je sais pourtant que notre relation n’a plus rien d’une amitié normale, et à vrai dire, mon ton le trahit clairement, mais je n’ai plus envie qu’on parle de tout ça. Ça me rend totalement dingue.


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Ce message a été posté Dim 6 Mar - 0:54




Peut-être n’était-ce pas une bonne idée de poser encore une fois cette question, de relancer le sujet cependant c’était plus fort que lui. Roy avait besoin de savoir, cette histoire l’intriguait et Ryû ne pouvait pas y échapper cette fois-ci. Bien sûr que c’était difficile d’assumer quoi que ce soit et au fond lui-même n’avait pas l’impression d’être contre tout ça. Puisque cela signifierait qu’il ne l’aurait que pour lui et le garçon quelque peu possessif qu’il était appréciait ça. Si son camarade avait réagi face à cette blonde américaine, probablement que le jeune homme aurait adopté la même attitude à sa place. Ce qu’il avait fait la veille d’ailleurs avec Ethan bien qu’il savait que son meilleur ami n’aurait pas tenté quoi que ce soit avec cet homme. Ce n’était pas une question d’un surplus de confiance en soi cependant il se doutait que s’ils étaient si proches tous les deux, ça avait joué sur leur relation et que Ryû d’une personne gay, qu’il aimait sûrement tout comme lui la gente féminine. Enfin, pour ce qu’il lui racontait et lui disait, c’était l’impression que Roy avait. Il ne pouvait pas en avoir une certitude toutefois sa « jalousie » envers Ethan n’avait pas la même signification que s’il avait approché une « bombasse » blonde. Certainement que lui n’aurait rien dit mais une partie de lui en aurait été frustrée et blessée. Il n’était pas capable de le nier, il avait conscience que son vis-à-vis était bien plus particulier à ses yeux et qu’il n’aimerait pas savoir qu’il donne autant d’affection à une autre. Peut-être était-ce également la peur d’être abandonné au bout du compte, d’être délaissé parce qu’il trouvait mieux ou pour une autre raison. Mais peu importait, ce n’était pas le sujet.

Le sujet était cette histoire qui le tourmentait, une histoire pour laquelle le jeune homme avait envie d’avoir des réponses et qu’ils arrêtent de tourner autour du pot pendant cent sept ans. Comment, après ce qu’il avait dit, Ryû pouvait encore prétendre le contraire ? A un moment... Il fallait être réaliste, non ? Roy ignorait s’il souhaitait l’être ou non, s’il était vraiment si prêt à assumer que ce qu’il pensait cependant au bout du compte, tout ceci l’amusait plus que de raison. Surement que cela déstabilisait son meilleur ami, que ça le gênerait et c’était assurément sadique de dire que ça le faisait sourire de l’imaginer dans un tel état.

- Ah ? Parce que ça te dérange ? Demanda-t-il sans daigner bouger, une esquisse espiègle étirait ses lèvres, Je peux très bien le faire pour toi si tu veux.

Ils avaient déjà fait bien pire que ça après tout, non ? N’attendant pas de réponse de son interlocuteur, le professeur se décala légèrement pour commencer à déboutonner sa chemise en silence.

- « Rien » ? Reprit ensuite le jeune homme, concentré sur ses doigts qui s’occupaient de son vêtement, Ce n’est pas ce que tu as dit tout à l’heure pourtant. Tu sais, je suis peut-être nul en anglais mais je connais quand même mes bases.

Encore heureux ! Enlevant le dernier bouton, il redressa son regard en sa direction tandis que sa paume se posa sur son torse pour le caresser suavement.

- « Petit ami » hein ? Vraiment ?

On ne t’a jamais dit que ce n’est pas bien de se moquer des autres. Idiot.  



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Ce message a été posté Dim 6 Mar - 19:59




Si ça me dérange? Je ricane malgré moi quand cette question m'atteint, incapable de vraiment y répondre. Je sais plus, à force, si ça me dérange ou si ça me plaît. J'ai l'impression que tout ce que j'ai toujours pensé, tout ce que j'ai toujours ressenti à l'égard de mon meilleur ami était remis en question à l'heure actuelle. Même ma volonté à m'extirper de sa prise ne semble pas aussi forte qu'elle pourrait l'être. Un soupir m'échappe quand il reprend la parole, comme il ne me laisse de toute façon pas le choix de répondre que non, je n'ai pas besoin de son aide. C'est pour cela qu'au lieu de protester, mon regard se perd sur la fenêtre à nouveau durant quelques secondes qui me semblent des minutes, écoutant ce qu'il ajoute. Oui, rien... Enfin, peut-être pas autant rien que j'aimerais le dire.

Mes paupières se ferment automatiquement quand j'entends ce qu'il ajoute. Mais oui, je suis totalement con. C'est presque criminel de ne pas utiliser son cerveau à un tel point. Je pince les lèvres, le regard toujours posé sur la fenêtre alors que je le laisse continuer ses gestes sans opposer plus de résistance. J'ai dit ça pour plaisanter! Pas vrai? Si c'était le cas, je lui aurais déjà répondu, mais je laisse le silence s'installer, jusqu'à ce qu'il reprenne la parole lui-même.

« C'est pas drôle, Roy. »

Malgré moi, mon ton s'est fait plus grave. Je n'ai jamais plus été aussi sérieux depuis bien longtemps, et maintenant que la conversation est lancée, que j'ai osé prononcer ces mots précis, présentant Roy comme mon petit ami à de parfaits inconnus, je sais que je n'y échapperai plus. Je laisse donc mes yeux trouver les siens, sans rien ajouter, alors que mes mains viennent retrouver les siennes, emmêlant nos doigts, sans éloigner Roy de moi, de part et d'autres de mon visage.

« Je pensais que tu le comprendrais pas, et comme elle voulait que je te dise que tu lui plaisais, j'ai dit n'importe quoi. »

N'importe quoi? Pas forcément. J'ai simplement lancé la première chose qui me passait à l'esprit, la première chose qui aurait pu la dissuader de dire des choses pareilles au sujet de Roy. Pourtant, je suis le premier à le trouver attirant, ces temps-ci, et je mentirais si je n'admettais pas qu'une certaine possessivité s'est faite ressentir dans mes paroles, mais... Non, je ne parviens pas à admettre que je l'ai dit simplement parce que je le pensais. Pourtant, je n'ai plus vraiment le choix, maintenant. Ça me fait tellement peur. Un soupir finit par m'échapper. Mes yeux n'ont toujours pas quitté ceux de mon meilleur ami, et le silence se fait quelque peu pesant, maintenant.

« T'as dit toi-même que de simples amis n'agiraient jamais comme on le fait, pas vrai? »

Je sais parfaitement que notre relation a évolué, que ce que l'on pense l'un de l'autre a dû changer également, mais je ne parviens pas à trouver un mot qui expliquerait mieux notre solution que ceux-là. Nous sommes meilleurs amis, en théorie, mais en pratique, nous ne le sommes plus depuis longtemps. Sans qu'on comprenne véritablement comment, nos sentiments ont changé, notre comportement également, et nous nous sommes approchés au-delà de ce l'amitié tolérerait normalement. Plus proche des amants que des amis, nous ne pouvons plus nous permettre de nous considérer comme tels. Pas vrai?


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Ce message a été posté Dim 6 Mar - 20:44




Non, ce n’était pas drôle. Mais le prendre au deuxième degré lui permettait de ne pas trop se tourmenter à ce sujet, de ne pas trop se poser de questions bien qu’au bout du compte, il n’en avait pas trop le choix. Et voir Ryû afficher un air si sérieux l’obligea lui-même à se calmer, à arrêter de déblatérer tout un tas de bêtises. Parce que s’il essayait de s’en moquer, au fond, ce n’était qu’une manière comme une autre de nier la réalité. Il savait très bien que Ryû n’avait pas dit ça pour la plaisanterie et que certainement si les rôles avaient été inversé, naturellement, il aurait répondu la même chose. Preuve que leur relation n’était plus ce qu’elle était. Est-ce qu’elle était mieux, pire ? Il n’y avait pas de réponse à cette question, juste que c’était un chemin sûrement plus périlleux toutefois Roy songeait au fait que de toute manière s’il ne lui restait que quelques temps à vivre, ils pouvaient bien l’emprunter. Hors, malheureusement, c’était plus compliqué que cela et il fallait malgré tout partir du principe que si par chance, il survivait, tout changerait. Lui n’avait pas envie de se prendre la tête, profiter du moment présent parce que du temps perdu, il en avait eu ces dernières années. A trop réfléchir, il ne s’était pas autant amusé qu’il aurait du, il éprouvait bien plus de regrets que ce qu’il ne mentionnait et c’était justement lorsque la mort commence à frapper à notre porte qu’on s’aperçoit que peut-être, parfois, il faut apprendre à arrêter de se tourmenter pour des détails. Certes, l’être humain était conçu ainsi, conçu à prêter un intérêt pour des choses complètement inutiles, pour passer son temps bêtement à réfléchir, à désirer des choses qu’il n’avait pas alors qu’il aurait pu être heureux s’il s’était satisfait de tout ce qu’il avait. On s’aperçoit vraiment de tout cela pendant les derniers instants... Lui-même était le premier à avoir des tas de principes, à se tourmenter pour des choses inimaginables et c’était plus que des heures que le professeur passait à réfléchir. Toujours à peser le pour et le contre seulement désormais, il avait compris que cela ne servait à rien, que ce n’était pas en se tracassant autant qu’il profiterait et une vie s’est plus court que ce que l’on ne croit... Lui n’avait plus le temps à perdre sur des futilités.

Ses traits s’étaient fait plus tendres, le contemplant en silence tandis que ses doigts s’entrelaçaient aux siens et qu’il l’écoutait sans même répondre. Son vis-à-vis pouvait le nier autant de fois qu’il le souhaitait, lui avait conscience que non, il n’avait pas raconté « n’importe quoi ». Lui souriant, Roy retira l’une de ses mains afin de la poser doucement sur sa joue et la lui choyer suavement. Il ne put résister bien longtemps qu’il approcha son visage du sien, permettant à leurs lèvres de s’unir dans un doux mais chaste baiser.

- Hum. De simples amis n’agirait pas ainsi, Lui répliqua-t-il sans jamais cesser ses gestes sur sa figure, Et tu sais, c’est peut-être bizarre. Mais moi ça ne me dérange pas. C’est vrai que c’est effrayant quand on y pense... Ca rend la chose presque plus officiel. Seulement au final, c’est peut-être mieux aussi.

Sur ces mots, le jeune homme se décala enfin afin de s’allonger à ses côtés et se blottir contre lui, son bras entourant sa taille. Il n’avait pas envie de le lâcher, dés qu’il s’en éloignait un tant soit peu, il ne pouvait guère expliquer pourquoi mais il se sentait mal.

- Au moins, tu ne seras qu’à moi comme ça.

Jaloux ? Peut-être un peu. Hors, rien que l’idée de songer que Ryû pouvait aller voir ailleurs, malgré tout, ça le dérangeait. Lui ne voulait pas cela. Il voulait qu’il reste avec lui, toujours, comme aujourd’hui.

- Après... On peut très bien être un mixe des deux aussi, Reprit Roy, pensif alors que ses phalanges jouaient doucement avec sa chaîne, Car ça ne changera pas, tu seras quand même toujours mon meilleur ami. Il n’y a personne qui pourrait remplacer ça.

Sûrement qu’il était un peu trop sentimentale, que la fatigue y était certainement pour quelque chose néanmoins ce n’était pas que... Il souhaitait que Ryû sache, comprenne vraiment, qu’il était quelqu’un d’irremplaçable à ses yeux. Et ce, peu importait ce qui arriverait dans l’avenir.


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Ce message a été posté Dim 6 Mar - 23:10




Entendre Roy affirmer ce que je sais déjà n'est pas forcément agréable. J'aurais peut-être besoin, au contraire, qu'il me dise que nous sommes toujours les amis que nous avons toujours été, sans que rien ne change. Même si au fond de moi je sais que ce n'est pas la vérité, même si j'ai parfaitement conscience que deux amis ne couchent pas ensemble, n'aiment pas autant être auprès de l'autre, tout du moins pas de façon aussi charnelle. Son baiser est la preuve même que nous relation a changé. Si tous les amis s'embrassaient comme ça, le monde serait totalement différent, non? Si tous les amis se comportaient comme on le fait, la notion de couple et son utilité seraient remises en question. Je ferme les yeux à cette pensée, écoutant simplement Roy reprendre la parole, sans même chercher à rétorquer. Ça ne le dérangerait vraiment pas? Moi, ça me fait vraiment peur.

Mes yeux se perdent à nouveau aux alentours alors que je sens ma chaîne bouger un peu et que mes bras se nouent autour de la taille de mon meilleur ami, sur qui je repose le regard après quelques secondes.

« On peut pas être les deux. »

Mes paroles meurent en un soupir alors que j'approche mon visage du sien pour poser mes lèvres contre les siennes, doucement. Je ne sais pas ce que je pense de tout ça, mais s'il n'a pas peur, moi, ça m'effraie. Parce que je sais que ça serait admettre que je ne suis peut-être pas uniquement attiré par les femmes. Ce n'est pas comme si j'avais vraiment besoin de preuves, pourtant, Roy et moi avons couché ensemble suffisamment de fois pour que je comprenne que, même si je m'intéresse aux dames, il y a au moins un homme capable de me faire ressentir autant de désir. C'est dérangeant, quelque part. Ça bouleverse une vie de conviction. Mais est-ce vraiment mal?

J'unis un peu plus mes lèvres aux siennes, faisant rouler Roy pour me retrouver au-dessus de lui, serrant mes genoux autour de sa taille alors que mes mains se glissent sous son haut afin de caresser la peau qui s'y trouvent, appuyant toujours plus le baiser que je rends un peu moins chaste.

«On sera ce que tu voudras, murmure-je finalement, laissant mon souffle caresser ses lèvres, tant que ça te rend heureux. »

Au fond de moi, je sais que c'est la seule chose qui m'intéresse actuellement. Qu'il soit heureux, si sa vie doit se terminer d'ici quelques semaines.


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Ce message a été posté Dim 6 Mar - 23:48




Pourquoi ne pourraient-ils pas être les deux ? Au fond, Roy connaissait la réponse. Il savait que cela changerait tout s’ils officialisaient vraiment les choses, que leurs réactions vis à vis de l’autre seraient différentes, qu’il y aurait sûrement plus de tension qu’avant et que si ça devait se terminer, tout pouvait réellement se briser. Plus rien ne serait comme avant et c’était pour cela qu’ils devaient choisir soit l’un soit l’autre. Le jeune homme aurait choisi de n’être que son meilleur ami seulement à l’heure actuelle, il ne savait faire autrement que d’être plus que ça. Il n’avait pas envie de le perdre, de prendre ce risque là et tirer un trait sur tout ce qu’ils avaient construit jusque là néanmoins paradoxalement, tant qu’ils n’avaient pas essayé, rien ne présageait qu’ils n’en sortiraient pas encore mieux que ce qu’ils étaient déjà à présent. Evidemment que c’était terrifiant et que s’il avait l’air parfaitement serein, c’était loin d’être le cas. Il souhaitait juste, pour une fois, suivre ses envies, suivre ce que lui conseillait son coeur et non pas sa raison. En cet instant précis, il ne voulait pas être séparer de lui parce qu’assurément que Ryû était la personne qu’il désirait le plus en ce moment, cette personne dont il avait le plus besoin. C’était vrai, cela remettait tout un tas de choses en question. Sûrement que s’il se baladait dans la rue, Roy regarderait les hommes d’un point de vue différent, pensant à sa propre situation qui était clairement insensé. Seulement, qui a dit que la vie elle-même était censé ? Personne. Il n’y avait aucune logique que cela soit dans les gestes ou dans les sentiments, rien n’est prévisible. Il se fichait clairement d’être hétérosexuel, bi ou gay, cela n’avait même pas d’importance à présent. Aujourd’hui, il avait Ryû. Peut-être demain, il ne l’aurait plus et c’était avec cette façon de concevoir l’avenir que le garçon avait choisi délibérément de tenter de mettre ses craintes de côtés. S’il en avait envie, pourquoi devait-il se prendre autant la tête ? Cela n’avait pas de sens et il en avait assez d’avoir peur pour des conneries. On a qu’une seule vie, il fallait profiter, voilà tout.

Les paupières closes, sa main toujours contre sa joue, il n’hésita pas une seule seconde à répondre à ce baiser que le jeune homme lui offrait. Son pouce s’amusait à câliner suavement son visage alors que rapidement, les rôles furent inversés. Roy ne réagit pas sur ce détail, souriant discrètement alors qu’un frisson parcourut son être entier face aux sensations que ses caresses lui procuraient.

Pourtant, presque machinalement, il se crispa aussitôt à l’entente des paroles de son meilleur ami. Peut-être que ce n’était pas intentionnel, probablement même que Ryû espérait bien faire cependant malheureusement, Roy ne fonctionnait pas comme ça. Qu’est-ce que ses mots signifiaient ? Qu’est-ce qu’il souhaitait dire par « Tant que ça te rend heureux » ? Et lui alors ? On s’en fichait ? De ses sourcils froncés, il le repoussa un peu trop brusquement afin que le garçon atterrisse à côté de lui et qu’il ne se décale. La lueur dans ses pupilles était réellement sévère alors que le professeur s’assit sur le matelas, les jambes croisés entre elles avant qu’il ne le frappe - gentiment malgré tout - au niveau du bras en guise de réprimande.

- Je ne suis pas d’accord. Pourquoi c’est moi qui doit choisir ? Que je sois heureux ou non, qu’est-ce que ça change si toi tu ne l’es pas ? Ce n’est pas juste ce que tu racontes. Si toi tu veux mon bien, je veux le tien aussi et ce n’est pas parce que je suis malade que ça doit y changer quelque chose !

Ah. Il était fâché. Pas vraiment dans le mauvais sens du terme, certes. Il aimerait simplement que s’ils devaient prendre une décision, ils choisissent quelque chose qui leur convenait à tous les deux. Sinon, c’était certain qu’une relation basé sur ce genre de fondement ne durerait pas longtemps.

- Plutôt que dire ça, dit moi ce que toi tu veux, ce que tu penses de tout ça et sincèrement. On peut tout se dire non ? Alors au lieu d’éviter le sujet sans arrêt, dit moi sérieusement ce que tu penses...

Sa voix était beaucoup plus douce que précédemment et sur ses propres paroles, sa main était parti se saisir de la sienne, la choyant d’une tendresse des plus extrêmes. S’ils ne parlaient pas, qu’ils gardaient tout ce qu’ils pensaient pour eux, ils n’avanceraient jamais et c’était justement en se disant les choses que peut-être, enfin, ils parviendraient à trouver une solution qui leur conviendrait à tous les deux. Si tout seul, on n’est pas en mesure d’accepter la réalité, rien ne disait qu’à deux, ce n’était pas possible. Roy voulait également être présent pour lui, le rassurer et l’aider à faire un choix pour lequel Ryû n’éprouverait aucun regret.


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Ce message a été posté Lun 7 Mar - 1:47




Les sentiments, c'est quand même le truc le plus tordu qui existe, non? Ne pas avoir quoi dire à l'autre, ne même pas savoir quoi penser, avoir envie de tout et de rien à la fois... Je ne sais même pas ce que je dois penser de Roy, maintenant, et je continue à me dire que ce n'est peut-être pas plus mal d'agir comme si l'on ne savait rien, comme si nos sentiments n'étaient pas aussi complexes. Après tout, tout ce que je pense n'est pas forcément cohérent, je fais des erreurs... Peut-être que l'on pourrait être les deux? Je n'ai pas envie de faire un choix, mais je sais que je ne l'ai pas vraiment, en vérité. Compte tenu de notre relation actuelle, les choses sont bien trop compliquées pour que l'on puisse agir comme si de rien n'était. Un soupir m'échappe alors que cette pensée me traverse l'esprit et que j'entends Roy me reprendre. En silence, je le laisse terminer ce qu'il a à dire, avant de lui sourire un peu plus, l'approchant de moi saisissant le tissu de son haut.

« Je ne dis pas ça parce que tu es malade, Roy. »

Au fond de moi, je le pense vraiment. Les sentiments que je nourris à l'égard de mon meilleur ami sont plus puissants que je ne le pensais au départ, et maintenant que je me retrouve face au fait accompli, je ne sais pas comment réagir. Il y a tellement de choses à dire, tant de choses à penser par rapport à notre relation, que je me comporte d'office comme un imbécile, quoi que je fasse. Pourtant, même si je prétends ne pas savoir, je sais parfaitement que, moi aussi, j'aimerais l'avoir avec moi, rien que moi. Ce n'est pas pour rien que j'ai répondu aussi sèchement à ces filles, pas vrai? Ce n'est pas pour rien non plus qu'il a lui-même décidé de bouder parce que je parlais à Ethan, pas vrai? Je me prends la tête.

« J'ai toujours été possessif. »

Je m'approche un peu de lui, sans lâcher sa main, pour le prendre dans mes bras, appuyant ma tête contre son épaule durant quelques secondes, alors que de nombreuses pensées traversent mon esprit agité.

« Alors j'aimerais être le seul. »

Sur ces quelques mots, mes yeux cherchent les siens et un sourire vient naître sur mes lèvres. Je crois que je ne me suis jamais senti aussi stupide que maintenant, mais s’il voulait savoir ce que je pense vraiment, il est servi. Un soupir m’échappe alors que je me laisse tomber sur le lit, posant mes yeux sur le plafond en réfléchissant encore. C’est presque trop niais pour moi, tout ça.

« C’est possible ? »

On le répète depuis je sais pas combien de temps ? J’aimerais lui entendre dire, comme il vient de me forcer à dire ce que je ressentais. Certes, je n’ai pas dit les mots précis qu’il attendait, je n’ai pas dit « je voudrais que tu sois mon petit ami », comme une lycéenne lors de son premier amour, mais je crois que c’est suffisamment parlant, non ?


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Ce message a été posté Lun 7 Mar - 10:14




Peut-être que Ryû n’avait pas dit cela uniquement parce qu’il était malade néanmoins bien qu’il le voulait, Roy ne parvenait pas à le croire entièrement. Quelque part, inconsciemment ou non, ça devait y jouer. Cela avait même certainement joué sur leur rapprochement, sur leurs agissements l’un envers l’autre et ils ne s’en apercevaient pas spécialement. De toute façon, ce n’était pas le problème. Le jeun homme n’était simplement pas d’accord que lui seul se devait d’être heureux. Il ne le serait jamais totalement si la décision ne convenait pas à son meilleur ami, que ce dernier se forçait juste pour lui accorder toute l’attention qu’il désirait. Ils étaient assez grands, ils étaient des adultes et étaient en mesure de discuter tranquillement. Certes, ce n’était pas toujours facile d’avouer à voix haute ce qu’on pense tout bas, de révéler ses peurs, ses envies, ses sentiments également toutefois tous deux avaient largement passé ce stade. Ils ne devraient pas être gênés face à l’autre. Et ce... Peu importait la situation dans laquelle ils se mettaient. S’ils se parlaient, cela ne pouvait qu’être bénéfique pour leur relation, pour leur avenir.

La raison pour laquelle le jeune homme n’avait pas retiré sa main de la sienne, la câlinant doucereusement de manière à le rassurer, à le convaincre de lui révéler ce qu’il avait sur le coeur et lui montrer que quoi qu’il puisse en penser, lui serait là, serait prêt à tout entendre. Mais sa réponse avait été tout sauf celle à laquelle il s’attendait. Ses pupilles s’étaient légèrement arrondi sous l’étonnement et sans broncher, il avait laissé Ryû le prendre dans ses bras, souriant tendrement alors que sa main libre se nichait dans ses cheveux bruns, les caressant tout aussi suavement. Possessif, hein ? Cela n’était pas censé lui faire autant plaisir d’entendre cela et pourtant... Une incroyable chaleur avait habité son coeur en cet instant précis, une faible flamme, douce, créant une atmosphère agréable au fond de son âme. Il savait très bien ce que les mots du garçon signifiait, ce qu’il voulait et ça l’amusait de le voir faire en sous-entendu plutôt qu’être direct avec lui.

La façon dont il le lui demandait, c’était beau aussi. Peut-être qu’à eux deux, la situation était terriblement niaise néanmoins Roy n’avait que faire d’un tel détail. Du moment qu’ils étaient bien, qu’ils savaient ce qu’ils souhaitaient, qu’est-ce que cela importait s’ils étaient niais ou non ? Un léger rire s’échappa de ses lèvres alors que se redressant subtilement, gardant appuie sur son coude, ses phalanges s’abandonnèrent tendre sur sa joue tandis que ses prunelles le contemplaient avec tendresse.

- C’est possible, oui, Souffla l’enseignant en souriant, Mais ça dépend de quelle manière tu souhaites cela.

Faire semblant de ne pas avoir tout à fait saisi, c’était malin de sa part et tellement cruel. Cependant, Roy n’avait pas non plus l’intention de le forcer à le lui avouer à haute, ils étaient deux pour ça.

- Tu veux qu’on sort ensemble ?

En soit, si on y pensait, c’était un peu déjà fait. Juste qu’ils ne l’avaient jamais mentionné officiellement et probablement que s’ils ne l’avaient pas fait, ils en auraient encore plus souffert à l’avenir. Faire mine de ne pas comprendre pourquoi l’autre est en colère alors qu’il est simplement jaloux, penser qu’il pourrait toujours être avec une autre personne puisque de toute façon, ils étaient soit disant « rien »... Alors que s’il décrétait aujourd’hui qu’ils étaient enfin quelqu’un tous les deux, leur objectif commun était de protéger l’autre, de le rendre heureux et de faire en sorte qu’il n’ait pas envie d’aller voir ailleurs.

- Je suis d’accord, Ajouta Roy alors que son pouce lui caressait sa joue, Je veux aussi être le seul. Et je m’en fous que ça fasse bizarre... Je ne veux pas que tu me laisses pour une autre.

Tout ce qu’il pensait à son propos, il tenait à le lui dire. Parce qu’il ne savait pas ce qui lui arriverait dans les prochains jours alors plutôt que tout garder pour lui, il voulait montrer toute sa sincérité. Il le lui avait déjà déclaré l’autre jour, on ne dit pas assez souvent à nos proches qu’on les aime, qu’on tient à eux et c’était assurément la raison pour laquelle, il le faisait un peu trop ces derniers temps. Certes, ça l’embarrassait, le déstabilisait néanmoins si sa vie devait disparaître du jour au lendemain, au moins Ryû saurait à quel point il lui était spécial.



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Ce message a été posté Jeu 10 Mar - 22:47




Cette situation a quelque chose de vraiment stupide, quand on y regarde bien. Quand je suis allé voir mon meilleur ami à Okinawa, il y a quelques mois à peine, je me répétais sans cesse que j'avais été amoureux suffisamment de fois pour réaliser que ce que je ressentais à son égard n'était pas de l'amour. Sauf que ce sentiment, qu'il soit vrai ou pas, semble être différent d'une fois à l'autre. Car oui, je ressens beaucoup d'affection à l'égard de Roy, et j'en viens parfois à me demander, maintenant, si notre relation n'est pas totalement différente de celle que devraient avoir de simples amis. Mes sentiments ont évolués, tout comme la façon dont nous nous comportons en présence de l'autre, alors... Il est peut-être temps que l'on se remette en question?

Je n'ajoute pas un mot après m'être adressé à Roy, attendant simplement une réaction de sa part, histoire de savoir si je suis le seul à être idiot ou si cette bêtise est partagée, et quand je l'entends rire, je me demande si je n'ai pas dit la plus grosse connerie de l'univers. Vous me direz, qu'il pense la même chose que moi ou non, ça peut de toute façon être une terrible connerie. Non? Conscient de ma propre stupidité, je ne peux m'empêcher de rire un peu à mon tour, alors que je guette toujours ses traits du regard.

À sa première question, je ne tente même pas de répondre. Un très bref soupir m'échappe simplement alors que je me demande combien de fois il me forcera encore à reformuler les choses que je dis, mais alors que je réfléchis à une autre façon de lui faire comprendre sans vraiment le dire, ses paroles me figent. Je sais pas si c'est exactement ce que j'aurais dit, mais dans tous les cas, les mots qu'il emploie m'arrachent un ricanement amusé.

« Tu dis ça comme une collégienne, mais oui, on peut dire ça? »

On dirait un couple d'étudiants qui vit son premier amour, ça me semble tellement ridicule, et pourtant je ne peux pas m'empêcher de trouver la situation amusante mais... Dans le bon sens? Je souris un peu et l'observe sans rien dire pendant quelques secondes de plus. Dire qu'on ne se quittera pas pour une autre ça me semble totalement fou, mais dans un sens, c'est ce que j'ai toujours ressenti par rapport à Roy, le besoin qu'il reste à mes côtés, qu'il soit là à chaque fois que j'en ai besoin, et réciproquement.

« Reste avec moi alors. »

Un sourire naît au coin de mes lèvres alors que j'approche mon visage du sien, caressant ses joues du bout des doigts alors que mon autre main vient se glisser sous son haut à nouveau pour y appliquer des caresses. Rapidement, mon expression se fait plus mutine et je m’approche de lui un peu plus pour venir mordiller la peau du cou de Roy, lui glissant quelques mots à l’oreille avant de revenir chercher ses lèvres.

« Ça veut dire que j’dois surveiller les blondasses, du coup ? »


Anonymous
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Ce message a été posté Ven 11 Mar - 20:50




Probablement qu’il était le plus sentimental des deux. Du moins, il avait l’impression de le devenir de plus en plus ces derniers temps. Seulement, Roy avait juste exprimé le fin fond de sa pensée, il était sincère et tant pis si la situation était trop bizarre. Cela ne le dérangeait pas. Lui comme Ryû avait tout à fait conscience que leur relation n’était plus ce qu’elle était, qu’ils n’étaient plus uniquement de simples amis. Ce stade avait largement été dépassé depuis longtemps. Mettre un nom dessus était compliqué cependant si officialiser les choses leur permettait de n’appartenir qu’à l’autre, le professeur en était amplement satisfait. Par contre, il n’était pas certain d’être en mesure de nommer son camarade autrement que « meilleur ami ». Même si au bout du compte ils étaient plus, il le qualifierait toujours comme tel parce qu’après tout, ne dit-on pas qu’une amitié est éternelle ? S’ils en venaient à modifier l’appellation, cela ne risquerait-il pas de les briser plus aisément ? Roy savait aussi que ce n’était pas parce qu’il penserait ainsi que ça les empêcherait de se détruire... Tout ne tenait qu’à un fil et en vérité, c’était simplement qu’il n’était pas capable d’employer le mot « petit ami » bien qu’en soit, c’était logiquement ce que son vis-à-vis devait être pour lui.

Parfois, il était plus nécessaire de ne rien dire et tant qu’eux savaient ce qu’ils représentait pour l’autre, le reste n’avait pas d’importance. Et ce n’était pas parce que lui l’appelait « meilleur ami » qu’il feintait les sentiments forts qu’il éprouvait pour ce dernier. Leurs comportements à eux seuls en étaient la preuve même de toute manière.

La raison pour laquelle, Roy n’avait relevé la moquerie de son camarade, ne visualisant pas du tout les choses comme ça. Il avait juste posé cette question pour être certain que c’était aussi ce que Ryû souhaitait. Et vu que celui-ci ne l’avait pas dit clairement, le jeune homme avait préféré demander. Maintenant au moins, tout était clair entre eux, ils n’étaient pas dans une relation libre, ils n’étaient pas non plus des amis avec bénéfices, ils étaient bien plus que ça. Ils étaient ensemble. Vraiment ensemble.

Le garçon ignorait s’il devait en être heureux ou effrayé mais une part de lui en était rassurée. Si bien qu’un tendre sourire borda ses lèvres. Parce que cela signifiait aussi que son collègue ne l’abandonnerait pas pour quelqu’un d’autre de sûrement plus intéressant et plus attirant que lui, il ne le laisserait pas de côté et serait avec lui. Jusqu’au bout.

Sans jamais le quitter du regard, un frisson le parcourut jusqu’à l’échine face aux caresses que lui accordaient Ryû et à ses baisers qui attaquaient suavement son cou. C’était cruel.

- Je n’aime pas les blondasses de toute façon, Lui répondit Roy d’un sourire malicieux avant de sceller ses lèvres aux siennes, l’obligeant ainsi à s’allonger correctement sur le lit.

Ainsi, il put se replacer correctement au-dessus de lui, sa main libre se promenant sensuellement sur son torse dégagé pendant que leur langue valsait dans cette qui devenait de plus en plus endiablée au fil des secondes. La température était en train de sérieusement augmenter, il pouvait déjà sentir sa peau qui s’échauffait. A force, il avait appris à connaître plus ou moins ses limites, il était fatigué et il savait qu’il ne tiendrait probablement jamais néanmoins cela ne semblait pas le freiner à vouloir arrêter pour autant.

- Et toi, tu dois pas te laisser draguer non plus.

Idiot.

- C’est compris ?

Souriant malicieusement à cette question, il s’approcha pour l’embrasser avec plus de fougue alors qu’après avoir déboutonné le pantalon du jeune homme, il s’amusa à lui choyer le bas du ventre charnellement. Cela ne devrait pas être autorisé de désirer quelqu’un comme ça, pourtant il n’était pas capable de faire autrement. Il en devenait sûrement plus dépendant que ce qu’il osait admettre à haute voix.



Anonymous
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Ce message a été posté Dim 13 Mar - 22:34




On m’aurait dit que j’allais avoir un comportement aussi particulier envers mon meilleur ami, je n’y aurais jamais cru, parce qu’à mes yeux il n’était rien de plus que ça ; parce que j’ai toujours eu l’impression qu’il était la seule personne vraiment capable de me comprendre, sans me juger, sans chercher à toujours avoir le dessus sur moi. Il m’a rencontré lorsque je traversais la pire période de ma vie, et aujourd’hui encore il est là, à mes côtés, alors que je sais parfaitement que la vie n’a pas été tendre avec lui non plus. Cette maladie, il ne l’a jamais réclamée, encore moins méritée, et même s’il doit terriblement souffrir, il est encore là. Qu’il le veuille ou non, que cette putain d’opération se passe mal ou pas, il sera toujours là, même si je ne le vois pas. J’en suis persuadé. Un peu comme un espoir qui subsiste malgré tout. Alors oui, je mentirais si je disais que ce qu’on vient de décider n’a aucun impact sur ma manière de nous considérer sur ce que je ressens vraiment. J’ai l’impression d’être le plus grand imbécile de l’univers (le plus niais aussi), mais ça ne me dérange pas vraiment. Il m’en aura fallu, du temps, mais même si ce n’est qu’une passade totalement folle, que l’on ne sait même pas ce que l’on fait nous-même… Je crois que ça devait arriver. De toute façon, Roy restera toujours Roy à mes yeux.

Mes lèvres s’étirent en un sourire amusé pendant que mes mains continuent d’appliquer des caresses sur le torse de mon meilleur ami, et je ne peux m’empêcher de ricaner un peu à son commentaire. Il n’aime pas les blondasses, vraiment ? J’aurais presque envie de lui répondre que moi, oui, mais je vais éviter de lancer ce genre de plaisanterie maintenant. On a eu notre dose d’humour douteux, non ? Je préfère mille fois laisser mes doigts parcourir sa peau, la frôler avec douceur, s’y attarder un peu plus, parfois, comme le font mes lèvres pour son cou, encore et encore, alors que les secondes s’égrènent tranquillement, mais je n’ai malheureusement pas ce loisir, puisque je me retrouve à mon tour allongé contre le matelas, où je m’abandonne sans broncher au baiser que Roy m’accorde.

« Hm, j’sais pas trop si c’est possible, ça …  » Fais-je, pensif, à la question de Roy, avant de répondre à son baiser.

Mes lèvres laissent échapper un soupir sous ses gestes, alors que je me débrouille pour le mener plus près de moi et ouvrir à mon tour son pantalon, ce sans lâcher ses lèvres. Je caresse son torse à tâtons, profitant de la douceur de sa peau alors que je fais un peu glisser le morceau de tissus contre ses hanches, un soupir m’échappant de nouveau entre deux baisers.

« Allez, c’est d’accord. »

Je ris un peu avant de venir mordiller ses lèvres, les unissant ensuite aux miennes alors que j’inverse les rôles pour me retrouver sur lui à mon tour, ce qui étire un peu plus mon sourire pendant que je viens butiner ses lèvres en me redressant un peu pour le débarrasser de son pantalon, totalement cette fois, avant de relever son haut pour venir embrasser son torse à plusieurs reprises.




Anonymous
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Ce message a été posté Mer 16 Mar - 22:17




Certes, ne pas aimer les blondasses ne signifiaient pas pour autant qu’il n’aimait pas les femmes cependant ça, Roy allait éviter de le déclarer à haute voix. Il ne comprenait pas pourquoi tout le monde avait un attrait particulier pour les étrangères, ce n’était pas son genre bien qu’il avait une certaine fascination pour la couleur de leurs yeux. Hors, ça s’arrêtait là.

Son cou se tendait machinalement à chaque baiser que Ryû lui offrait, un soupir d’aise s’enfuyant de sa bouche alors qu’il n’avait pas tant que ça envie qu’il s’arrêter. La sensation de ses lèvres contre sa peau était si agréable bien qu’il n’était pas certain de pouvoir le supporter trop longtemps. C’était frustrant, incroyablement sadique à cause de ce désir qui s’accentuait en lui et qui ne le motivait pas le moins du monde à cesser quoi que ce soit entre eux. Peu importait s’il était fatigué, ce n’était pas grave, du moment qu’il avait la volonté, ils y arriveraient. Voilà pourquoi il avait cherché à inverses les rôles, qu’il l’avait mis en garde avant de froncer les sourcils à la rétorque de son meilleur ami. Qu’est-ce que cela voulait dire ça ? S’ils étaient vraiment ensemble, il ne devait pas chercher à se laisser draguer. Jaloux ? Sûrement qu’il serait bien que le professeur avait encore un peu de mal à l’admettre à haute voix. Il n’avait pas envie que Ryû l’abandonne pour quelqu’un d’autre, que cela soit un autre ami ou une femme, il voulait que celui-ci lui accorde toute son attention. Peu importait ô combien c’était égoïste, d’une certaine manière, il aimerait ne l’avoir que pour lui et c’était la raison pour laquelle, Roy souhaitait profiter de ce voyage à deux jusqu’au bout.

« Je préfère ça » Avait-il soufflé dans un sourire.



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j'irais à New York avec toi, toutes les nuits déconner • |

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