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 ♦ welcome in Hell's Kitchen | ft. Roy

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Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 3 Mar - 1:16
En un énième éternuement, Natsuki se décida enfin à récupérer son téléphone pour envoyer un e-mail à Roy. Oh, il lui avait fallu bien du courage pour parvenir à réaliser cet exploit, et personne ne sera surpris d’apprendre qu’elle avait réécrit le message une quinzaine de fois avant d’appuyer sur le bouton d’envoi. Il ne fallait pas avoir l’air trop désespérée. Il ne fallait pas non plus avoir l’air d’insister pour qu’il vienne. Il fallait simplement qu’elle arrête de paniquer et qu’elle lui dise tout simplement ce qu’il se passait. Mais comment allait-elle pouvoir lui annoncer une chose pareille, hein ? Il allait la prendre pour une idiote, encore. Ses pieds claquant sur le sol de la cuisine, elle déposa sur le sol le seau qu’elle venait de récupérer à la salle de bain et, en un soupir, regarda les dégâts causés par l’incident. Cette fuite d’eau avait décidément gâché sa journée.

Une fois encore, son rhume naissant troubla le silence de l’appartement. Elle aurait pu aller voir son voisin, mais cet homme rustre et sauvage n’avait strictement rien de rassurant. Alors, comme elle avait pris l’habitude de discuter par e-mail avec Roy et que la conversation était venue sur le tapis, elle avait commencé à lui expliquer à quel point sa situation était catastrophique ! Oh oui. Imaginez un peu la pauvre Natsuki, contrainte de communiquer avec le monde extérieur afin de se sauver la mise. Pire ! Elle aurait dû appeler un plombier afin de lui faire faire le travail, mais elle n’avait pas envie qu’un parfait inconnu arrive dans son appartement, avec elle dans les parages, et risque de lui faire du mal !

Non, depuis la dernière fois où elle avait vu le père de Haru, elle n’avait pas changé d’une miette. Elle était toujours cette pauvre femme névrosée, totalement paranoïaque. Pourtant, elle aurait pu apprendre de ses erreurs et réaliser que, après tout, ce n’était pas plus mal de discuter avec les autres. Mais non, elle avait continué sur sa lancée ! La seule chose qui changeait vraiment, c’était les e-mails… Mais même comme ça, elle se demandait parfois si ça en valait vraiment la peine, puisque la simple idée qu’il puisse venir jusque chez elle lui donnait des frissons.

En un soupir, la surveillante resserra le foulard qu’elle avait placé sur ses épaules, croisant un peu les bras au-dessous. Le problème d’un problème de tuyauterie, c’est que ça créait pas mal d’humidité, et dans son cas ce n’était peut-être pas la meilleure chose à faire. Avait-elle vraiment été patineuse artistique, un jour ? C’était presque incroyable. Désespérée, elle s'installa sur une chaise et commença à jouer avec une mèche de cheveux, guettant du regard le voyant de son téléphone qui aurait pu lui indiquer une réponse.

Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 3 Mar - 9:41
S’il lui avait proposé de s’échanger des messages par mail, Roy n’aurait pas pensé que cela « fonctionnerait » réellement. Certes, il n’était pas là pour voir comment Natsuki était quand elle choisissait de lui répondre mais au moins il pouvait dialoguer sans avoir peur de dire ou faire une bêtise qui pourrait blesser l’autre. Le professeur lui-même mettait du temps avant d’envoyer une réponse, se relisant quelques fois pour être sûr de ne pas avoir écrit quelque chose sous l’impulsion et qu’il pourrait regretter. Hors, jusque là, leurs discussions semblaient bien se passer même s’il s’agissait là de conversations des plus banales. Il commençait à s’y habituer, lui qui envoyait rarement des messages habituellement. Il le faisait avec ses amis parfois mais c’était juste question de prendre des nouvelles de l’autre ou pour se programmer une sortie, pas pour discuter. A ce moment-là, en général, ils s’appelaient. Du coup au début ça lui avait fait bizarre de devoir prendre cette habitude néanmoins au final, cela ne lui posait pas trop de problèmes.

Sa surprise fut juste plus grande lorsque, fixant son téléphone, il relisait l’email que la jeune femme venait de lui envoyer. Elle avait besoin de lui ? L’enseignant ne pouvait s’empêcher d’être étonné d’une telle demande mais il préféra ne pas se poser de questions. A croire que Natsuki avait le don de le surprendre et il ne put que sourire face à sa demande de service. Il ignorait s’il arriverait à l’aider, ne s’improviser pas plombier qui le souhaitait. Parfois, chez lui, il avait du se débrouiller seul, principalement dans le début et encore maintenant, afin de ne pas dépenser inutilement, le garçon regardait toujours s’il ne s’agissait pas d’une chose qu’il ne pouvait pas réparer lui-même. Alors, peut-être que...

Finalement, il lui répondit qu’il passerait en fin de journée, quand il aurait terminé son travail, précisant que cela ne le dérangeait pas. Il la questionna même sur les détails du problème avant de lui demander son adresse. Il aurait du mal à s’y rendre sans cela.

Il avait fait beau aujourd’hui, un temps encore plus idéal pour travailler et apprécier. Le professeur n’avait eu rien à redire, donnant diverses leçons à ses élèves qui s’entraînaient sans relâche et surtout, le tournoi du Kōshien approchait. Lui-même avait hâte, comme s’il était celui qu’on verrait sur le terrain pour le championnat mais non, ce serait ses élèves. Et il en était tout aussi fier. Enfin, tout d’abord, il allait falloir que l’équipe passe les qualifications mais le garçon ne doutait pas là-dessus, ils étaient forts, ils se débrouillaient et ils savaient qu’ils pourraient passer les qualifications haut la main s’ils s’en donnaient la peine. Hors, c’était principalement la raison pour laquelle, Roy enseignait plus souvent au lycée qu’à l’université ces derniers temps.

Fatigué malgré tout, il était rentré chez lui afin de se débarbouiller quelque peu et se changer, prendre plusieurs outils aussi. Frottant légèrement sa main contre sa poitrine, le garçon ne put que grimacer face à la douleur occasionnée, songeant par ailleurs à l’opération qui aurait lieu bientôt. Cela l’angoissait réellement et s’il gardait le sourire constamment, ce n’était pas facile. Un soupir traversa la porte de ses lèvres alors qu’il se passait un coup dans les cheveux puis, une fois qu’il eut pris ses cachets, le garçon partit en direction de l’adresse indiquée. Etrangement, il était moins stressé que la dernière fois et il se doutait que les mails n’étaient pas l’unique raison. Peut-être parce que lui-même avait été contraint de changer depuis, que sa vie était différente et qu’il avait cet étrange sentiment... Comme si son existence n’appartenait pas à lui seul, qu’il se devait de la partager et si dit comme cela, ça sonnait comme quelque chose de désagréable. C’était tout le contraire.

- Hey, la salua-t-il poliment quand la demoiselle lui ouvrit la porte, Tu vas bien ?

Il en avait marre de la vouvoyer, il n’était pas le genre d’individu à se soucier des formalités puis par email, naturellement, il avait commencé à la tutoyer. Il n’avait pas réellement envie de se forcer cependant si jamais cela gênait sa vis-à-vis, Roy ferait sûrement un effort.

- Désolé, je n’ai pas pu venir avant. Ce n’est pas trop grave ?

On t’a parlé d’une fuite, idiot, pas d’un dégât des eaux. Il fallait toujours qu’il exagère celui-là.

Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 3 Mar - 15:43
Il aurait fallu qu’elle appelle un plombier, quelqu’un, qu’elle fasse quelque chose, mais Natsuki préférait rester là et attendre que cette fuite se répare toute seule. Cela faisait combien de temps, maintenant ? Quelques jours au moins. L’humidité avait commencé à s’infiltrer partout et l’air de la pièce était plus froid que jamais. Compte tenu de la saison, il était à peine étonnant de constater qu’elle était tombée malade ! Si ses parents l’avaient vu, ils lui auraient certainement collé des claques ; mais ils n’étaient pas là, une raison pour laquelle l’ex-patineuse avait pris pas mal de libertés et ne prenait plus la peine de vraiment voir les autres. Elle avait trop peur.

Le problème de cette crainte, c’était évidemment qu’elle était infondée. De quoi avait-elle peur, à partir du moment où la menace était la même que pour tout le monde ? Elle ne savait pas expliquer ce qui l’inquiétait, ni même donner une chose précise qui aurait dû l’inquiéter, qui aurait pu lui faire du mal. Elle avait peur de sa propre personne, de ce qu’elle pouvait faire, et elle se sentait vraiment stupide quand elle le réalisait. Malheureusement, cette honte temporaire n’était pas suffisante pour la faire changer.

C’est ainsi qu’au lieu d’essayer d’obtenir de l’aide de son voisin ou d’un professionnel, Natsuki attendait que le temps passe, comme si ça allait changer quelque chose. Mais elle avait quand même fini par en parler à Roy, par lui demander s’il n’avait pas une solution contre les fuites. Parce qu’elle savait que ça ne pouvait plus durer, mais qu’elle n’était toujours pas décidée à faire venir quelqu’un pour réparer ça.

Évidemment, quand il s’était présenté devant sa porte, elle n’avait pas eu envie d’ouvrir. Certes, elle aurait dû s’en douter, comme il avait demandé son adresse, mais ça ne lui avait pas traversé l’esprit et, à contrecœur, elle avait fini par le laisser entrer, restant un peu en retrait, bien qu’elle ait été un peu plus ouverte à son égard lorsqu’ils parlaient par messages.

« Oui, merci. Et... toi ? »

Elle n’aimait pas tutoyer les personnes avec lesquelles elle n’avait aucune affinité. Et à ses yeux, même s’ils échangeaient des e-mails depuis quelques mois désormais, il restait au stade du vouvoiement à ses yeux. Cependant, elle n’avait pas envie de le mettre mal à l’aise en lui répondant différemment.

« Il n’était pas nécessaire de venir, je pouvais régler le problème toute seule… »

On l’avait bien vu, ça. Alors qu’elle resserrait un peu le foulard qu’elle avait sur les épaules, un soupir échappa à Natsuki. Après un moment de réflexion supplémentaire, elle reprit la parole, sans jamais lever les yeux vers Roy.

« C’est à la cuisine. »

Toujours ennuyée, mais surtout honteuse d’être une telle imbécile, l’ancienne sportive essayait de s’empêcher de trembler, indiquant au professeur de l’accompagner jusqu’à la pièce qu’elle venait de mentionner. Là, elle ouvrit la porte et s’arrêta à l’entrée de la pièce dont le sol était partiellement couvert d’eau, et dont on pouvait sentir arriver une odeur d’humidité caractéristique.

Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 3 Mar - 20:19
« Je vais bien, merci. »

Naturellement, il lui avait sourit sur ses dires alors qu’aller bien était certainement un grand mot pour lui ces derniers temps. Hors, ce n’était pas le moment pour se tracasser à ce propos et ses tourments s’étaient enfuis aussitôt qu’ils étaient venus alors que le garçon observait machinalement la pièce avec curiosité. Ca avait été plus fort que lui cependant on ne sembla pas lui en tenir rigueur donc il n’en dit rien lui non plus, attendant simplement que la jeune femme lui explique l’ampleur de la chose. S’improviser plombier ne serait sûrement pas une tâche facile toutefois il essaierait malgré tout.

« Ce n’est pas aux femmes de faire ce genre de choses. »

Ah bon ? C’était quoi cette phrase de bon gros dragueur là ? Le garçon n’avait pu s’empêcher de rire doucement tandis qu’il pensait réellement ses mots. Ce n’était pas aux femmes de se salir les mains là-dedans, ce n’était sûrement pas à lui non plus puisqu’il ne s’agissait pas de son métier seulement s’il pouvait dépanner, il le ferait. Quand Natsuki lui avait demandé des conseils pour sa fuite, ça avait été normal pour lui de lui proposer un coup de main si elle en avait besoin. Surtout qu’il n’aurait pu la conseiller directement sans avoir vu l’étendu du problème de ses propres yeux.

L’atmosphère entre eux était tellement différente de ce que c’était lorsqu’ils dialoguaient par messages cependant le professeur n’en était pas choqué. Il s’y était préparé et ça ne le déstabilisa pas le moins du monde. En silence, il avait alors suivi la demoiselle jusqu’à la cuisine, jetant toujours des coups d’oeil autour de lui, intrigué avant de s’aventurer dans la fameuse pièce. L’humidité se ressentait déjà mais pareil, le garçon resta silencieux à ce sujet avant d’accorder son attention vers la demoiselle à ses côtés.

- Je vais voir ce que je peux faire.

S’avançant dans la cuisine, ses pieds pataugèrent légèrement dans l’eau avant qu’il n’arrive à l’évier, ne se gênant pas de faire comme chez lui et d’en ouvrir la porte. Avec minutie, concentré, le jeune homme tenta d’en trouver la fuite et lorsque ce fut fait, il s’attarda à essayer de la réparer. Utilisant les outils qu’il avait apporté, il fit de son mieux pour monter quelque chose d’adéquat et qui tiendrait bien qu’il fauta parfois, se retrouvant aspergé d’eau en pleine figure. Quand ceci arrivait, il essuyait sa figure d’un revers de bras puis recommencer jusqu’à ce qu’au bout du compte, il se redresse dans un sourire.

- Je crois que ça devrait aller comme ça,
Déclara-t-il enfin.

Tout cela lui avait donné incroyablement soif. Et faim aussi, cependant ce détail, l’enseignant s’abstiendrait de l’ajouter.

- Est-ce que c’est possible d’avoir un verre d’eau, s’il te plaît ?

Ca, par contre, il le pouvait. Sa gorge était sèche, ce n’était pas comme s’il pouvait faire autrement que de demander un peu d’eau. Son visage était encore légèrement humide sans parler de ses vêtements d’ailleurs mais ça séchait vite. Le principal était que le problème était réglé désormais. Sûrement.

Anonymous
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Ce message a été posté Mer 9 Mar - 23:06
Montrer son appartement dans un tel état à un parfait inconnu – mais pouvait-elle encore le considérer comme tel ? – était une véritable honte aux yeux de Natsuki. Déjà qu’elle avait du mal à accepter que Hikari, sa propre meilleure amie, vive avec elle dans un endroit « aussi insalubre et propice à tomber malade », il ne fallait pas imaginer ce qu’elle ressentait à l’idée d’obtenir de l’aide de Roy. Cependant, elle n’en dit rien, se contentant de le guider jusqu’à la pièce concernée par le désastre, bien qu’elle ait peu d’espoir qu’il parvienne vraiment à réparer quelque chose.

Et plus elle le voyait travailler, plus elle pensait qu’elle aurait dû appeler le plombier à la place. Il allait se blesser. Il allait tomber malade. Elle était stupide, vraiment, elle aurait du faire plus attention ! Maintenant qu’elle le voyait à l’œuvre, elle avait simplement envie de lui demander s’il n’avait besoin de rien ; s’il n’avait pas envie d’appeler un professionnel, plutôt ; s’il pensait vraiment pouvoir faire quelque chose. Elle devait être vraiment pénible, à force, elle en avait parfaitement conscience. C’était sans doute le plus ennuyeux dans cette situation, d’ailleurs : savoir qu’elle s’angoissait pour rien et continuer malgré tout.

C’est ainsi qu’après plusieurs mini crise cardiaques, Natsuki put voir arriver la fin du supplice et comprit que Roy avait terminé son travail. Directement, elle s’agita un peu plus, déposant un nouveau torchon à hauteur de la zone touchée par le malheur alors qu’elle hochait la tête.

« Oui, oui ! » Répondit-elle précipitamment tandis que ses pas la menaient vers l’armoire où elle rangeait ses verres. Elle servit alors un grand verre d’eau à Roy pour lui apporter, souriant comme elle pouvait avant d’ajouter, en voyant son état. « Il te faut une serviette ? »

Qu’il tombe malade parce qu’elle était une idiote qui cassait tout sur son passage ? C’était tout simplement hors de question. Même si le plombier improvisé n’avait pas répondu à la question, elle s’était rapidement précipitée à la salle de bain pour récupérer une serviette propre et la lui apporter, assez inquiète, bien malgré elle, à l’idée de faire pire que mieux. Elle sourit un peu à son correspondant alors qu’elle lui tendait le morceau d’éponge, soupirant un peu quand son regard se posa sur l’endroit où se trouvait le tuyau défectueux.

« Tu penses qu’il tiendra ? »

Comble de l’horreur : s’il ne tenait pas, elle allait devoir faire appel à un professionnel. Elle aurait peut-être du demander à Hikari si elle ne connaissait pas quelqu’un capable de s’occuper de la tuyauterie, mais elle avait eu peur de la déranger, surtout maintenant qu’elle était occupée avec sa formation et les choses qu’elle avait entreprises récemment. Dans tous les cas, la situation restait terriblement intimidante pour elle et, retenant un éternuement, elle attendit que Roy se saisisse de la serviette pour se retourner et abandonner sa résistance.

Anonymous
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Ce message a été posté Lun 4 Avr - 22:44
Roy ne pouvait pas expliquer ce qu’il lui avait pris ni pourquoi il avait choisi de s’improviser plombier. C’était de loin son métier et il peinait lui-même à revenir d’avoir réussi à réparer cet évier. Certes, il ne pouvait pas assurer que cela ne recasserait pas ni que son travail était parfait cependant pour quelques jours, logiquement, ça devrait tenir. Mais, il serait sûrement plus judicieux que Natsuki choisisse de faire venir un vrai plombier. Elle avait eu de la chance que les dégâts ne se soient pas propagés et si lui avait fait du bricolage, ce n’était qu’en soutien.

Après s’être redressé, un brin essoufflé par tout ce remue-ménage tout de même, le jeune homme lui avait souri pour la rassurer, ne résistant pas à demander de quoi boire. Probablement que c’était mal poli mais en toute honnêteté, le professeur n’en avait que faire de la politesse en cet instant précis. Faire tous ces efforts lui avait donné soif. Et un peu faim aussi seulement ceci il s’était abstenu d’en faire la remarque. Ca se savait qu’il n’avait pas un petit appétit et ce, même si ces derniers temps, il n’était pas capable de manger énormément, ça lui arrivait de réclamer plus qu’un vulgaire plat de nouilles. Surtout après les efforts justement, il pourrait avaler un ogre bien que, ce n’était pas certain que son corps le supporte.

La remerciant pour le verre, il n’eut guère le temps de répondre à sa proposition que la jeune femme avait déjà quitté la pièce. Un autre sourire étira ses lèvres alors qu’il trempait enfin ses lèvres dans l’eau, non pas sans soupirer d’aise. Ah... Ca faisait un bien fou. Il avait l’impression de ne pas avoir bu pendant des semaines. Il exagérait comme toujours mais on le lui pardonnait, c’était sa manière de dire qu’il avait soif tout simplement.

« Merci » Avait répété le garçon de plus bel, se saisissant de la serviette pour se sécher.

Ses prunelles fixèrent à son tour le tuyau que sa vis-à-vis lui désigna et il ne put résister à lui afficher un sourire désolé. Dans ce genre de moment, il n’était pas bon menteur ou plutôt il préférait être honnête.

- Je ne sais pas. Je l’espère seulement je pense qu’il vaudrait mieux appeler un plombier quand même. J’ai juste fait du rafistolage, j’ignore pendant combien de temps ça peut tenir.


Il ne s’appelait pas Macgyver et il était certainement loin d’arriver à la cheville de cet homme. Il faudrait peut-être lui apprendre à innover ses classiques aussi toutefois cela n’avait strictement pas d’importance.

- Ca va ? Demanda-t-il gentiment d’un sourire.

Son teint lui semblait plus blême que d’habitude, à moins que c'était ses yeux qui lui jouait des tours. En même temps, il plia les serviettes qu’il venait d’utiliser pour la déposer sur le plan de travail sans savoir vraiment quoi dire de plus. Tout ça était plus déstabilisant qu’il n’oserait l’admettre. Et il n’avait aucune explication pour cela.

Anonymous
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Ce message a été posté Ven 8 Avr - 21:33
Appeler un plombier quand même? Natsuki réprima un soupir ennuyé quand elle entendit cette triste nouvelle. Elle n'avait pas envie d'appeler un inconnu pour le faire venir dans son appartement, pas si elle était seule, et elle ne savait pas si Hikari, avec sa nouvelle vie assez remplie, allait réussir à se libérer pour être là au moment où cet homme allait venir. Car évidemment, ce serait un homme et elle n'aurait pas l'occasion de s'échapper si les choses tournaient mal. Elle avait peur, tellement peur que les choses tournent mal... Parce qu'elles allaient tourner mal, ça aussi, c'était évident.

« Je vois... J'espère que ça tiendra alors. »

Elle espérait que ça tiendrait car elle n'avait aucune intention de passer cet appel. La simple idée de décrocher le combiné l'angoissait, elle avait peur de tomber sur une personne qui lui en voudrait, pour une raison ou pour une autre, et qui profiterait de sa situation de faiblesse pour obtenir de l'argent ou elle ne savait quoi d'autre. Oh oui, l'imagination de Natsuki était productive, elle ne parvenait pas à lui imposer une limite et se perdait toujours plus dans ces pensées farfelues, mais elle ne pouvait rien faire contre cet esprit un peu trop agité. Elle était morte de trouille à l'idée de se faire avoir et resta silencieuse un petit moment, se tenant les bras sous son foulard. Heureusement, la voix de Roy la tira de ses pensées avant qu'elle ne commence à vraiment paniquer, bien qu'elle la fasse sursauter légèrement.

«  Ça va, oui, et toi?  » Demanda-t-elle alors qu'un frisson parcourait son échine tant elle avait froid dans cette cuisine trop humide. « Je suis désolée de t'avoir fait te déplacer pour ça. »

Elle n'avait rien demandé, en vérité, mais elle préférait malgré tout s'excuser. Si elle n'avait pas parlé de son problème, il n'aurait certainement jamais rappliqué. D'ailleurs elle ne comprenait pas vraiment pourquoi il était venu, comme ils ne se connaissaient pas plus que cela. Ils avaient échangé quelques messages, oui, mais cela s'arrêtait là. Même au travail, elle n'avait plus vu ni Haru ni son père depuis un petit moment et, pour être honnête, ça la perturbait un peu. Elle se demandait si quelque chose de grave n’était pas arrivé. Peut-être avait-il fait une tentative de rapt parental ? Ou alors il avait été invité à l’étranger pour il ne savait quelle raison ? Pourquoi commençait-elle encore à s’inquiéter inutilement ? C’était ridicule, elle savait pourtant que Roy n’avait pas l’air d’une mauvaise personne.

« Je te revaudrai ça, si tu as besoin de quelque chose un jour. »

Bon, elle ne savait pas trop comment, mais elle espérait qu’elle pourrait lui venir en aide un jour, s’il en avait besoin. Après avoir affirmé cela, elle adressa un léger sourire à son plombier improvisé, espérant que la canalisation allait tenir le coup, même si elle avait des doutes à cet égard, compte tenu de ce qu’il lui avait dit. Il fallait qu’elle arrête d’être aussi tendue.

Anonymous
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Ce message a été posté Dim 10 Avr - 21:40
Devait-il partir à présent ? Le jeune homme ne savait pas vraiment comment il était censé réagir désormais. Le plus logique, en effet, serait qu’il s’en aille puisqu’il avait fini ce qu’il avait à faire ici néanmoins n’était-ce pas étrange comme relation ? Autant quand ils discutaient par messages, tout semblait si facile, si fluide et là, le malaise pouvait se ressentir si facilement. Il ne pouvait pas expliquer si c’était lui le problème ou si c’était cette demoiselle qui le déstabilisait et il en venait à penser qu’il s’agissait peut-être des deux. Natsuki semblait différente des autres filles et la savoir si facilement stressée le faisait stressé inconsciemment. C’était stupide mais au fond Roy espérait juste ne pas l’offenser. Il n’avait pas envie qu’elle le voit comme un homme mauvais, bizarre ou même dragueur puisque c’était loin de là son attention. Surtout que de toute façon, il n’était plus célibataire. Et oui, ça lui faisait encore bizarre de se dire ça mais c’était bel et bien la vérité. Voilà pourquoi il ne devrait pas avoir à angoissé, agir normalement cependant c’était plus facile à dire qu’à faire. Il essayait de s’y motiver, de s’en convaincre néanmoins c’était plus fort que lui, il se sentait gêné en sa présence. Sûrement à cause du fait de ne pas savoir comment il devait se comporter. C’en était pas moins frustrant d’ailleurs.

« Moi, oui, je vais bien. Un peu froid » Avait-il déclaré dans un léger rire à cause de l’eau qu’il avait reçu « Et ne t’excuse pas. C’est normal. J’espère juste qu’au moins, ça servira à quelque chose. »

Cela serait dommage de s’être déplacé pour qu’au final le tuyau éclate le jour suivant. Certes, ça aurait été l’un des plus gros signes pour que Roy ne change jamais de voie pour devenir plombier hors ce n’était nullement la question, aujourd’hui. Surtout que jamais il n’aurait envie de quitter son job pour un tel métier. Il respectait tous ces gens néanmoins à ses yeux à lui, ça l’ennuierait sûrement.

- Merci, c’est bon de le savoir. Je n’hésiterais pas alors !

Dixit monsieur qui préfère toujours se débrouiller seul plutôt que compter sur les autres. Toutefois, il y avait certaines situations où on n’a malheureusement pas toujours le choix et dans ces moments là, s’il en avait besoin, alors non Roy n’hésiterait pas à lui demander un coup de main. Il n’y avait qu’en agissant ainsi que les relations pouvaient s’approfondir et d’une certaine façon, c’était tout ce qu’il demandait.

- On devrait peut-être aller ailleurs non ? Il fait plutôt humide ici...

Et ce n’était pas bon s’il souhaitait ne pas tomber malade. Ce qui valait aussi pour la jeune femme également d’ailleurs. Il lui sourit sur ses paroles avant de quitter la cuisine pour se rendre au salon où il resta debout, n’osant pas s’assoir.

- Mais je ne pense pas t’embêter plus longtemps maintenant, Reprit-il posément, A moins que tu ais envie de faire quelque chose en particulier ?

Un homme, une femme, dans un appartement c’était déjà quelque peu louche. Mais, faire ce genre de réflexion dans une telle situation, c’est encore plus douteux, espèce d’idiot ! Bien qu’en soit, Roy n’avait évidemment aucune arrière pensée.


Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 21 Avr - 17:54
Si Natsuki avait pu se débarrasser de ses angoisses en un claquement de doigts, elle l’aurait fait sans hésiter un seul instant. Depuis son accident, elle souffrait énormément des pensées paranoïaques qui lui traversaient l’esprit, bien plus souvent qu’elle ne l’aurait souhaité, et empoisonnaient le cours de sa vie pourtant si calme. Finies les soirées où elle pouvait sortir tranquille et rentrer sans crainte d’être suivie par un dangereux individu ; oubliées les rencontres à l’improviste, sans avoir prévu la moindre solution de rechange au cas où les choses se passaient mal. Elle était devenue terriblement solitaire, se complaisant dans le silence et l’absence d’interaction sociale, car celles-là lui donnaient un profond sentiment de malaise, d’insécurité. Les hypothèses désastreuses étaient bien trop nombreuses pour qu’elle parvienne à en faire abstraction.

Les conséquences de ce remue-ménage mental se ressentaient évidemment dans son quotidien. Natsuki passait, en effet, plusieurs heures à vérifier qu’elle n’avait rien oublié de ce qu’elle avait à faire, craignant de s’attirer des ennuis pour une raison ou l’autre, et mettait généralement un bon moment avant de prendre une décision. De la même manière, elle ne s’adressait que très rarement à ses proches afin d’avoir de l’aide, et c’est précisément pour cette raison que la venue imprévue de Roy l’étonnait profondément. Elle ne le connaissait pas tellement, après tout, et il n’avait normalement aucune raison de se rendre à son appartement.

Pourtant, contre toute attente, le père de Haru s’était montré particulièrement serviable et efficace, lui réparant, même si ce n’était que provisoire, si elle en croyait ses mots, le problème qu’avait la tuyauterie de sa cuisine. Hikari, aussi gentille soit-elle, n’aurait certainement pas pu résoudre ce problème de ses propres mains. De plus, sa meilleure amie était très occupée par le travail et ne pouvait se permettre de faire autant de travaux manuels.

« J’espère aussi, reprit-elle en un soupir désolé. J’aimerais beaucoup ne pas avoir à appeler un professionnel. »

Ses yeux marron s’arrêtèrent sur le meuble où se trouvait la canalisation endommagée, comme si elle s’était attendue à en voir jaillir un serpent ou un insecte géant. Quand elle reposa les yeux sur Roy, quelques instants plus tard, la surveillante s’efforça de lui adresser un sourire, ne sachant que dire afin de ne pas laisser le silence retomber, oppressant, à ses yeux, lorsqu’une autre personne était présente.

« Il fait humide dans tout l’appartement. » reprit-elle avant de se mettre à éternuer, trois fois de suite. « Je n’aurais pas dû attendre si longtemps pour en parler. »

Se saisissant d’un mouchoir dans la boîte qui se trouvait au-dessus de son micro-onde, Natsuki renifla aussi discrètement qu’elle le pouvait avant d’essuyer son nez, bien que rien ne s’y trouve en vérité. Elle ne savait pas si elle tremblait de froid ou d’inquiétude, mais la situation était difficile à gérer pour elle, et elle n’était capable de rien pour éviter ce profond sentiment de honte. Quand Roy quitta la pièce, la japonaise le suivit du regard, jetant le mouchoir à la poubelle avant de le rejoindre à petits pas pressés ; elle devait voir ce qu’il faisait, elle s’inquiétait déjà.

« Hm, je vais sûrement aller à la pharmacie, affirma-t-elle en fixant son mur comme s’il avait été la plus belle œuvre du monde, j’ai dû attraper un rhume avec tout ça. Tu peux m’accompagner, si tu veux… »

En vérité, elle était mortifiée à l’idée que cela soit plus qu’un simple rhume, mais allait se retenir de le montrer. Elle ne souhaitait pas inquiéter Roy, même si sa tête tournait et qu’elle avait terriblement froid. La veille, elle avait pris sa température, mais le thermomètre n’indiquait rien, alors il n’y avait aucune raison de vraiment s’en faire.

Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 28 Avr - 16:27

Il ne pouvait que confirmer les rétorques de la jeune femme. En effet, il faisait humide dans tout l’appartement et pas certain que cela soit bon pour la demoiselle de vivre ici avec cette humidité. Certes, il n’en était pas encore au point de lui proposer d’habiter chez lui quelques jours mais ce serait mentir de dire qu’une telle pensée ne lui avait pas traversé l’esprit. Hors, ils n’étaient assez proches pour en arriver là puis avec sa maladie, en dehors de Ryû, il préférait n’avoir personne autour de lui. Si quelque chose se passait, tout deviendrait compliqué et Roy refusait de mêler qui que ce soit à ses problèmes. Particulièrement pas Natsuki qui avait l’air de se tracasser sur de nombreuses choses, si en plus, elle le voyait au plus mal en point, il ignorait comment l’éducatrice pouvait réagir. Mais dans tous les cas, le fait était que cette dernière semblait avoir attrapé un bon rhume. Elle n’arrêtait pas d’éternuer et un sourire désolé dessinait les lèvres du professeur. La pauvre... Il devrait sûrement penser à lui avant les autres néanmoins il n’en était pas capable et l’état de la jeune femme lui paraissait de plus en plus inquiétant au fur et à mesure que les secondes défilaient. Peut-être était-ce lui qui s’inquiétait un peu trop toutefois il était préférable de ne pas laisser traîner ce genre de chose.

Finalement, le garçon n’était pas certain d’avoir envie de lui rentrer. De lui-même, il s’apprêtait à lui dire de se reposer, qu’il allait l’aider et voir pour lui ramener des médicaments seulement sa vis-à-vis le devança et il ne put que sourire discrètement de plus bel. Il valait probablement mieux qu’elle l’accompagne, la pharmacienne serait plus apte à lui donner les bons cachets si elle savait également ce que la malade avait.

- Je t’accompagne, Déclara l’enseignant, Fait attention de ne pas attraper froid.

Traduction : « Habille-toi plus chaudement ». En tant qu’homme charmant, il aurait très bien pu lui prêter sa veste cependant ils étaient chez la jeune femme, elle devait bien avoir des pulls ou un manteau plus chaud que ce qu’elle portait actuellement, non ? Restons logique ! Prenant ses affaires, il sortit alors en premier, lui tenant la porte pour ensuite quitter l’appartement et se rendre à la pharmacie la plus proche. Il la laissa parler, patientant à ses côtés sans jamais l’interrompre, rassuré d’apprendre tout de même que la jeune femme ne semblait rien avoir de grave. Le mieux était assurément d’arranger cette histoire de plomberie rapidement, du moins si ce qu’il avait fait ne tenait. Ce qu’il doutait fortement par ailleurs. Il y avait déjà songé plus tôt, il n’était pas Macgiver.

- Je vais passer au Konbini comme ça je te cuisinerais un petit truc et après on rentre, ça te va ?

Oui, parce que Monsieur se faisait les questions et les réponses sans qu’on l’y ait invité. De cette façon, il était plus difficile de se faire rejeter et si Natsuki était malade, il valait mieux qu’elle ne force pas trop.

- Au moins ainsi, tu pourras te reposer tranquillement. Ce serait dommage que cela s’aggrave.

Bah bien sûr. Toutes les rétorques sont bonnes pour squatter chez les autres. Non, en vérité, s’il ne le montrait pas, Roy se faisait tout de même du souci pour sa camarade et il ne souhaitait pas qu’elle néglige sa santé stupidement, voilà tout.


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Ce message a été posté Lun 2 Mai - 23:06
Si Natsuki était naturellement stressée, elle le devenait encore plus lorsqu’il s’agissait de sa santé. Elle avait toujours été un peu trop portée sur la question, à toujours se demander si elle ne risquait pas d’avoir des problèmes en adoptant tel ou tel comportement, mais elle n’avait pas cherché à changer. De toute façon, ce n’était pas nouveau, un rien l’angoissait et lui donnait l’impression d’être à l’article de la mort. Elle s’en trouvait presque pitoyable. Quand elle osa finalement proposer à Roy de l’accompagner jusqu’à la pharmacie, la jeune femme manqua de s’en féliciter, trouvant qu’elle avait réalisé un incroyable pas en avant en acceptant la présence d’une autre personne à ses côtés, alors qu’elle allait faire une course. Certes, ce n’était rien de transcendant, mais cela représentait beaucoup à ses yeux.

« Hm, d’accord. »

La surveillante hocha timidement la tête alors qu’elle se débarrassait du fin châle qui lui couvrait jusqu’alors les épaules, se dirigeant ensuite vers le haut porte-manteau de l’entrée, où était accrochée une longue veste qu’elle portait souvent quand faisait plus frais. Elle enfila également une paire de gant, un bonnet sombre, et, autour de son cou, elle noua une écharpe orangée qu’elle aimait tout particulièrement. Elle était fin prête.

« On peut y aller. » affirma-t-elle avant de quitter la pièce.

Avant l’arrivée de Roy, Natsuki ne pensait pas sortir de la journée. La solitude de son appartement lui convenait et elle ne se souciait pas de son état, tant qu’elle était capable d’aller travailler lorsqu’il le fallait. Malheureusement, les quintes de toux et les éternuements à répétition n’étaient pas les bienvenus pour une personne qui travaillait constamment en présence d’enfants. C’était mauvais pour eux et elle ne souhaitait pas les infecter.

Le chemin jusqu’à la pharmacie se déroula sans encombre. Durant tout le trajet, la jeune femme avait gardé les bras croisés, cherchant à conserver la chaleur qui semblait la fuir, comme elle était devenue terriblement frileuse, le comble pour une ancienne patineuse, et elle fut on ne peut plus heureuse de profiter de la chaleur rassurante du petit commerce. Malheureusement pour elle, on lui annonça rapidement qu’elle devait effectivement prendre quelque chose pour calmer sa toux. Elle détestait les médicaments, ils causaient tellement d’effets secondaires !

Remerciant la commerçante d’une voix quelque peu éteinte, la jeune femme lui adressa un sourire, effectuant une légère courbette respectueuse avant de quitter l’établissement, les mains désormais agrippées au petit sachet qu’elle tenait entre ses doigts. Elle ne devait pas les perdre, ces médicaments, ils coûtaient si chers. Elle devait arrêter de s’inquiéter, aussi, mais elle n’y parvenait pas.

Quand elle entendit les mots de l’homme qui l’accompagnait, ses yeux se firent plus ronds et elle tourna vivement la tête vers lui, surprise.

« Tu n’as pas besoin de cuisiner quelque chose, je peux le faire. » répondit-elle plus rapidement qu’elle ne l’aurait pensé, sentant son ventre se tordre. Ça n’allait quand même pas recommencer. Secouant la tête, Natsuki pinça les yeux et laissa échapper un soupir avant de reprendre d’une voix faible. « Je veux dire, si tu veux. »

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Ce message a été posté Mer 18 Mai - 21:03

Il fallait vraiment que ce jeune homme apprenne à analyser une situation et arrête de n’en faire qu’à sa tête. En soit, il ne pensait pas à mal, au contraire, il pensait bien faire et l’état de la demoiselle l’inquiétait un peu. Il aimerait se sentir plus utile, pouvoir faire quelque chose pour elle et se charger de la cuisine lui avait paru être une bonne idée. Qu’on lui pardonne, il n’était pas devin et il n’était pas encore en mesure de lire dans les esprits des gens. Il ne pouvait pas savoir ce que songeait Natsuki au plus profond d’elle, lui ne souhaitait que la dépanner, qu’être présent pour l’aider tout comme si une telle situation lui arrivait, il serait reconnaissant si on était là afin de l’épauler. Quand on est faible, qu’on sent notre corps nous lâcher de plus en plus, c’est toujours agréable d’avoir quelqu’un à nos côtés bien qu’on avouerait le côté par peur de déranger. Hors, cela servait à ça les amis non ? Quel homme horrible serait-il s’il l’abandonnait dans un tel état alors que sa condition lui permettait d’être là pour l’aider si elle en éprouvait la nécessité. Elle lui paraissait si fragile à se recroqueviller autant dans ses vêtements, à tousser et éternuer. La pauvre... Elle aurait sûrement mieux fait de voir un médecin, au cas où, cependant il n’allait pas insister là-dessus non plus. Pour l’instant la jeune femme ferait mieux de se reposer et quoi qu’elle dise, il s’occuperait d’elle. Cela ne le dérangeait pas le moins du monde. Au contraire, ça lui faisait même plaisir puis si cela pouvait lui permettre d’apprendre à la connaître un peu plus, Roy n’allait pas être contre.

- Je vais le faire, Déclara-t-il alors avec le sourire aux lèvres, déterminé, Ne t’inquiète pas, cela ne me gêne pas. Et puis, j’ai du temps à perdre. Il faut que tu te reposes.

Avec toi dans les parages, on n’était pas sur qu’elle y parvienne mais certes. Du mieux qu’il le pouvait, il tenta de la rassurer, lui faire comprendre que cela ne prendrait pas longtemps et qu’en plus, il adorait cuisiner. Afin que sa camarade ne cherche pas à riposter, il avait fini par pénétrer à l’intérieur du konbini de manière à acheter tout ce dont il avait besoin pour le repas puis la retrouva ensuite dans un « voilà ! ». S’il savait que tout ceci la paniquait, certainement que le professeur n’aurait pas autant insisté mais c’était plus fort que lui.

Sur la route du retour, il n’avait pu s’empêcher de lui demander à deux reprises comment elle se sentait, ajoutant qu’elle ne devait pas hésiter à lui dire si quelque chose n’allait pas. A croire que lui-même commençait à devenir paranoïaque mais avec sa propre maladie, assurément qu’il s’angoissait plus rapidement.

- Installe-toi, je n’en ai pour longtemps, Rétorqua le garçon en désignant son sachet, Je peux utiliser ta cuisine ?

Cela serait plus judicieux, en effet. Ainsi, il s’échappa dans la pièce d’à côté où il commença à faire cuire ce qu’il avait acheté. En somme, pas grand chose... Il ne cherchait pas à faire en sorte qu’elle ne meurt pas de faim mais qu’elle se rétablisse rapidement. Surtout qu’en règle général lorsqu’on est malade, on ne mange jamais énormément. Il avait opté pour lui faire un bouillon de riz. Sa mère lui avait déclaré plusieurs fois que c’était un excellent remède alors en tant que bon fils, il écoutait sagement les conseils de sa génitrice.

Une fois terminé, il retourna au salon où il déposa la soupe sur la petite table avant de sourire gentiment à sa vis-à-vis.

- Je ne suis pas sûr que ça soit délicieux mais il paraît que c’est un bon remède quand on est malade. Tu devrais en prendre au moins un peu, cela te ferait peut-être du bien.

Puis, ça la réchaufferait surtout. Natsuki en avait bien besoin.



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Ce message a été posté Jeu 26 Mai - 21:54
Ce type était bizarre, Natsuki ne comprenait pas pour quelles raisons il avait soudainement décidé de préparer à manger, pourquoi il était si déterminé à se montrer présent. Quelque part, cela l’énervait. Elle n’aimait pas que l’on s’incruste de cette façon dans son environnement, que l’on s’impose et prenne des décisions à sa place, même si on la consultait un peu. Elle avait peut-être des problèmes, mais n’était plus une enfant depuis longtemps et pouvait parfaitement se prendre en charge, elle en était persuadée !

Malheureusement, ce n’était pas l’apparence que les choses donnaient. Elle avait l’air tellement paniquée, tellement incertaine dans tout ce qu’elle faisait, qu’il n’était pas rare que de parfaits inconnus s’approchent d’elle afin de lui demander comment elle se portait, si elle n’avait pas besoin d’aide. Évidemment, elle ne se laissait pas faire, angoissait encore plus lorsqu’on osait venir la voir, mais elle n’y pouvait rien ; elle avait toujours été incapable de gérer les situations stressantes et, même dans le cas de sa meilleure amie, elle se demandait parfois si elle faisait bien de continuer à discuter avec eux. Après tout, n’enchaînait-elle pas erreur sur erreur ?

« Hm… » Grommela-t-elle dans son châle, cherchant à dissimuler un mécontentement que trahissaient ses sourcils froncés. « Je n’ai pas très faim… »

Par habitude, elle ne mangeait que très peu. Elle n’était pas de ces personnes qui se resservaient un nombre incalculable de fois au cours d’un repas ; elle préférait prendre deux repas par jour et se sentir légère plutôt qu’abuser et en prendre un troisième qui ne la contenterait. Cependant, elle se mura dans le silence, accompagnant Roy jusqu’à son appartement où, visiblement, celui-ci ne se souciait de prendre ses aises. Elle l’observa, anxieuse comme jamais, en réprimant une envie de lui dire de tout arrêter et de déguerpir lorsqu’elle le voyait s’approcher d’un meuble. Il fallait qu’elle se calme. Vraiment. Mais il n’était pas allé au konbini pour rien, pas vrai ? Il avait dépensé de l’argent ! Et elle lui avait dit que tout allait bien, aussi, lorsqu’il lui avait si souvent posé la question. Stupide.

« Je… Oui. »

Pourquoi n’aurait-il pas pu ? Parce qu’elle craignait qu’il empoisonne son repas ? C’était ridicule, qui aurait fait une chose pareille ? Plus sérieusement encore, qu’avait-elle fait qui puisse mériter une telle sanction ? Elle s’enfonça un peu plus dans son châle, écoutant les propos du parent d’élève alors qu’elle ôtait sa veste et la replaçait sur le porte manteau avant de se diriger vers la chambre pour enfiler un haut plus chaud car elle commençait à trembloter légèrement. En plus, cela lui permettrait d’oublier qu’un homme se trouvait dans sa cuisine, chipotait à ses affaires et s’occupait de préparer quelque chose. Tout allait pour le mieux si elle agissait comme si de rien n’était ; mais qu’est-ce que c’était dur !

Elle était en train de glisser les doigts sur les différents tissus qui se trouvaient dans sa garde-robe quand une légère odeur commença à flotter dans l’appartement, lui rappelant avec cruauté la présence d’un parfait inconnu, ou presque, sur les lieux. Elle enfila un pull tricoté blanc cassé assez large et à col roulé avant de quitter la chambre pour revenir au salon et voir débarquer Roy quelques instants plus tard. Pour se réchauffer, elle tira doucement sur les manches de son pull afin de couvrir ses mains, jetant un regard assez inquiet au plat que son invité venait de poser devant elle.

« Qu’est-ce que c’est ? »

Son regard rencontra celui du père d’Haru après quelques secondes, mais elle ne put s’empêcher de regretter sa question, et plus encore le ton noyé d’inquiétude qu’elle venait d’employer pour la poser. Elle était une véritable idiote. Rapidement, elle détacha les yeux de son interlocuteur, plaçant ses mains de part et d’autre du bol afin de s’y réchauffer les doigts, fixant le liquide qui y reposait.

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Ce message a été posté Ven 10 Juin - 17:23

C’était plus fort que lui, Roy avait pour habitude d’agir différemment des autres puis de base, utiliser la cuisine de la jeune femme ne partait pas d’une mauvaise intention. Il était inquiet pour elle, il voulait juste qu’elle prenne soin d’elle puis se rétablisse au plus vite. Certes, il ne pouvait pas la qualifier d’amie néanmoins, ils s’entendaient bien non ? C’était la raison pour laquelle, il ne s’était pas tracassé d’agir de la sorte, ne pensant pas une seule seconde que cela aurait pu tourmenter la demoiselle. Si ça avait été le cas, elle le lui aurait dit n’est-ce pas ? Probablement que s’il était capable de lire dans les esprits des gens, il aurait quitté cet appartement depuis longtemps et l’aurait laissé se débrouiller toute seule puisque de toute manière, si elle n’avait que faire de ses tracas, lui avait bien d’autres choses à penser. Heureusement pour lui - et certainement malheureusement pour elle - il ignorait tout du stresse de sa camarade et ne se souciait pas de faire comme chez lui. L’unique chose à laquelle le professeur rêvassait était que Natsuki devait se soigner et le plus vite serait le mieux. Elle n’était pas grosse, elle était même plutôt fine et rien qu’à l’observer, elle lui paraissait particulièrement fragile. Il n’avait pas envie qu’elle tombe malade à son tour, qu’elle attrape quelque chose de grave puis finisse à l’hôpital. Peut-être que le jeune homme « psychotait » un petit peu trop toutefois quand on est à deux doigts des portes de la mort, assurément qu’on voit la vie d’un autre point de vue. Et il avait pu se rendre compte qu’un simple rhume pouvait devenir très vite un véritable enfer s’il n’était pas bien soigné. Il l’avait déjà vu dans un manga un fois et sur le coup, il avait trouvé cela complètement sordide cependant avec tous les allées-retours qu’il avait du effectuer en se rendant à la clinique, des histoires farfelues et surprenantes, Roy avait eu l’occasion d’en entendre des tas. Maintenant plus rien ne l’étonnait et c’était la raison pour laquelle, même si on avait l’impression de ne pas avoir un problème grave, il était préférable d’utiliser tous les remèdes afin d’aller mieux.

Ainsi, il s’était démené pour lui préparer quelque chose de convenable à sa condition bien qu’en soit préparer un tel repas n’était pas non plus très compliqué. En ce moment, lui-même n’avait pas grand appétit, sûrement que cela reviendrait s’il sortait vivant du bloc opératoire mais pour le moment, il était plus angoissé qu’il n’y paraissait pour avoir envie d’avaler quoi que ce soit. Rien que l’odeur de la soupe lui donnait un peu la nausée. Bon, ça, c’était peut-être également à cause du fait que ce n’était pas le dîner du siècle non plus et qu’un grand bol de ramen aurait plus facilement titillé ses papilles.

- Du bouillon de riz, Lui expliqua alors l’enseignant d’un léger sourire, Mange juste ce que tu veux, ne serait-ce que pour te réchauffer un peu puis repose-toi.

Cela se voyait qu’il était père celui-là, il s’inquiétait si aisément et les conseils qu’il donnait était digne d’un « papa poule ». S’il était ainsi avec une jeune femme qu’il ne connaissait pas depuis longtemps, on plaignait ses amis qu’il connaissait depuis toujours.

- Je vais te laisser tranquille maintenant. Fait attention à toi et si ça ne va pas, n’hésite pas à appeler un médecin d’accord ?

Tu ne veux pas passer la nuit ici aussi tant que t’y es ? Certainement qu’il en faisait trop, oui, mais comme Roy se plaisait à le dire, il valait mieux en faire trop que pas assez.



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Ce message a été posté Jeu 23 Juin - 18:32
L’inconfortable sensation d’être en compagnie d’une autre personne oppressait depuis toujours Natsuki. Ces situations où elle devait écouter les autres parler de leurs problèmes, qu’elle se trouvait incapable de gérer les décisions qu’ils prenaient et que ces mêmes personnes agissaient comme bon leur semblait, étaient une véritable bête noire pour elle, et ce depuis des années déjà. Le fait que cet homme soit un parent d’élève et qu’elle ait discuté avec lui plusieurs fois ne changeait rien à la situation. Elle avait peur. C’était plus fort qu’elle.

Le pire était que Roy ne semblait pas se rendre compte du point auquel il la mettait mal à l’aise. Réalisait-il seulement qu’elle était à deux doigts de faire un arrêt cardiaque, lorsqu’il avait la merveilleuse idée de poser la main sur l’un des objets qui lui appartenaient ? Natsuki n’était pas méchante, et en vérité elle appréciait beaucoup ce parent d’élève qui avait discuté avec elle pendant un temps, mais elle aurait souhaité la présence de sa meilleure amie afin de ne pas faire face à cette situation désagréable toute seule. Son cœur palpitait si fort qu’elle se sentait sur le point d’exploser, ses tempes battaient. Ne pouvait-il se dépêcher un peu ?

Ces inquiétudes ne s’étaient pas évaporées au moment où elle avait posé les yeux sur la nourriture qui reposait dans le bol. Du poison ? Pouvait-elle lui demander la confirmation de son absence ? C’était profondément ridicule. Ridicule comme jamais. Elle n’aurait même pas dû penser qu’il aurait pu mettre un élément nocif dans le potage qui remplissait le bol. S’il l’apprenait, il allait la renier, la détester… Mais comment aurait-il pu l’apprendre ? Il n’était pas dans sa tête. Idiote.

« Hm… » Elle joua un peu de ses doigts sur le châle qu’elle portait, puis hocha la tête en levant les yeux vers Roy, les lèvres faiblement pincées. « Oui. Merci. »

L’appétit lui manquait malheureusement lorsqu’elle prit entre ses mains le bol plein et fumant, pour le porter à ses lèvres. Une première gorgée la rassura, mais elle ne savait combien elle pourrait en avaler. Petit à petit, elle entama le potage, même si ce n’était pas la meilleure chose qui lui avait été donné de manger. Cette chaleur le rassurait déjà beaucoup. Comme le chocolat chaud que l’on prend en rentrant d’une promenade au cours d’une froide nuit d’hiver.

« J’y songerai, merci. »

Les doigts de Natsuki se crispèrent sur le bol, et elle y fit involontairement crisser le bout de ses ongles avant de relever les yeux vers le parent d’élève, un fin sourire aux lèvres.

« Merci, Roy. Vraiment… »

Autant de merci, elle n’aurait pas pensé en donner, mais elle ne pouvait s’en empêcher.

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♦ welcome in Hell's Kitchen | ft. Roy

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