Je balançais limite mon casque audio au sol, mon producteur me disant que notre session d’enregistrement était terminée. Depuis que j’ai rejoint l’agence, c’était la plus longue session d’enregistrement que je n’ai jamais faite. Il fallait avouer que mon coeur n’y était plus et mes pensées étaient ailleurs. Même composer était devenue une tache difficile. Il faut même avouer que j’étais plus qu’exécrable en ce moment. Mais bon, je n’étais pas du genre à étaler mes problèmes au grand jour. Je préférais toujours prendre sur moi et ainsi apprendre à trouver une solution moi-même.
Comme à mon habitude, je quittais le studio, étant toujours aussi froid avec le reste de mon équipe qui s'inquiétait pour moi. Je regardais mon téléphone, vérifiant l'heure avant de presser le pas pour me rendre à la royal
Assis dans ma voiture, j'envoyais un message à Ai, lui prévenant de ma présence pour la ramener chez elle. Je ne savais à quelle heure elle finissait les cours. Je ne savais pas à quelle heure elle finissait, et même où elle avait cours... A chaque fois que je voyais son nom sur mon téléphone, un certain malaise m’envahissait. Je repassais en boucle le jour où elle m'a dit qu'elle a été violé. J'avais l'impression de revenir des années en arrière et revivre le même calvaire qu'avec ma soeur - aveec le sang en moins. Je savais depuis longtemps que j'étais un sombre con, mais là ça n'a jamais été aussi vrai. Je n'avais pas réussi à éviter qu'on touche à ma soeur il y longtemps. Et là je n'ai pas protégé Ai. Même si je n'étais pas du genre à me préoccuper de mes pseudo-petites amies - en dehors du fait du besoin de me vider les couilles - Ai était bien la première de toutes mes conquêtes à avoir su avoir toute mon attention de cette façon. Les circonstances obligent. Je ressentais presque ce besoin de parler de tout ceci avec ma soeur. Mais faire ressortir les douleurs du passé que ce soit pour moi et encore plus pour elle, je refusais. Elle a pu construire sa vie en dehors de ça, non je ne lui referais plus vivre ça. Je sortais un moment de ma voiture, histoire de prendre l'air. J'en avais besoin... J'avais vraiment l'impression que ma tête allait exploser. Je prenais appuie contre ma voiture observant les élèves quitter l'école. Bien qu'en temps normal, j'aurais pris plaisir à observer les canons féminins qui passaient le portail pour mon plaisir, c'était plutôt la frustration qui était présente. Je commençais a devenir parano à chaque mec qui passait, ne cessant de me dire si ce n'était pas un de connard qui a eu la faiblesse de s'en prendre à une femme de cette façon.
Très rapidement, j'apercevais la jolie silhouette de la japonaise sortir de l'école. Difficilement, j'essayais de détendre mon visage en laissant un sourire étirait mes lèvres... Très rapidement, je lui faisais un signe de la main histoire qu'elle me repère.