TENUE ➤ Mon moral n'a jamais été aussi bas qu'aujourd'hui. Comme si j'avais besoin de déposer un arrêt maladie pour quelques jours, prétendant avoir été touché par un virus circulant en ce moment dans Tokyo. Ce n'est pas vrai, j'ai une bonne santé malgré mon faible caractère, à croire que mes défenses immunitaires sont plus coriace que moi. Ce sont plutôt les coups qui m'ont affaibli et les marques qui m'ont poussés à me cacher. Les brûlures de cigarette dans le cou, sur mon torse ou sur mes mains, la peau irrité un peu partout, ainsi que les hématomes qui recouvrent le trois quart de mon épiderme ou les coupures par-ci par-là faites avec la lame de son couteau. Le tour est vite fait, pas besoin de s'éloigner pour voir l'intégralité de mon corps. J'ai honte, tellement honte. Ces personnes ont pu me faire du mal sans problème, sans une grosse répartie de ma part, ni une quelconque défense. J'en garde encore les poignets abîmés, ainsi que le coin de la lèvre blessé par le scotch et les yeux rougis à force d'avoir pleuré. En gros, je suis un minable comme jamais la terre n'a porté. Mais même en étant au plus mal, je n'ai pas osé prévenir Sasuke, ni mes parents. Je me suis cloîtré dans mon studio, sous ma couette et je me suis maudis jusqu'au lendemain, avant de prévenir l'école. J'avais une voix chevrotante et faible, de quoi donner l'illusion parfaite à mes faux symptômes. Même chez moi, je porte un pull large à col roulé, cachant mes blessures et enterrant le peu de dignité qu'il me restait avant le soir d'avant hier. Sans parler du bonnet rose pour dissimuler mes cheveux inégaux dû à la grande générosité de ce fou qui m'a coupé les tiffes... Je vais devoir passer chez le coiffeur, pour arranger cela. Une journée entière à me morfondre, sans répondre à mes messages et à jouer à un jeu débile sur mon portable. Le studio est vide, les seuls bruits qui résonnent dans la pièce sont ceux de mon portable, des miaulements de chat, des bruitages étranges et une mélodie joyeuse. Je me contente simplement de tapoter mon doigt sur le chat à l'écran, puis de le glisser autour pour ramasser les boules de poils. C'est ... Distrayant. Y a toujours un chat à "caresser", des niveaux à monter ou des items à acheter. Bref, je crois que je suis au fond de mon trou et que je ne vais pas en ressortir avant une éternité, le temps de retrouver une once de fierté pour sortir la tête de ce gouffre.

 TENUE ➤ Ma vie était devenue encore plus mouvementé tout a coup, entre mon boulot qui prenait plus d’ampleur, jamais je n’aurais pensé qu’une passion puisse devenir mon gagne-pain, mais ça semblait bien marché et j’y prenais clairement mon pied malgré tout ! Et de l’autre côté j’allais être « papa » fallait que je me mette ça dans la tête, ce n’était pas difficile pour moi de jouer la comédie, je suis tellement je-m’en-foutiste que quoique je puisse dire ou faire pourrait sembler vrai, je suis le mec sans prise de tête qui vit comme il a envie, même la célébrité ne m’enlèvera pas ce privilège, il y a un moment déjà que j’ai décidé de ne plus vivre pour autrui, je vis selon mes envies, pas celle qu’on pourrait me dicter ou les attentes qu’on pourrait avoir pour moi, fuck tout ça, je choisi mes propres responsabilités et basta. Main dans les poches j’étais sur le chemin pour aller squatter chez mon meilleur ami, il ne répond pas aux messages et je sais que si quelque chose le tracasse il va surement se terrer dans son coin sans m’en parler, je le connais depuis le temps alors je préfère m’y rendre tout simplement et voir de mes propres yeux comment va cet idiot, je vous jure des fois j’ai l’impression que c’est mon gosse, à m’interroger sur son état continuellement. Arrivant devant sa porte je tape dessus, aucune réponse je ne m'y attendais un peu, sortant mon portable je l’appelle, entendant la sonnerie de l’autre côté de la porte je frappe à nouveau, maintenant je sais qu’il est là avec certitude. « Hey c’est moi, ouvre avant que je défonce ta porte abrutie. » Je sais comment être persuasif, mais il ne peut pas m’éviter et il le sait sans aucun doute, je me demande ce qui se passe, s’il est malade j’irai prendre des médocs pour le bourrer avec, si y a autres choses je lui tirerai les vers du nez.

 TENUE ➤ Le temps est un luxe qui m'échappe, pas dans le sens où il est précieux et qu'il faut savoir le gérer, mais plutôt dans le sens où je ne le vois pas passer à certaines occasions et qu'à d'autre, je le vois s'écouler seconde par seconde. Occupé dans mon jeu, celui-ci défile à une allure monstre sans m'en rendre compte. Je ne remarque pas mes gestes répétitifs, autant que je ne me lasse pas de refaire la même chose depuis deux heures maintenant. Je le fais sans réfléchir, c'est tout. ça me permet d'oublier, de faire le vide dans ma tête mais aussi de zapper les gens qui cherchent à me parler. Que ce soit famille, amis ou meilleur ami, je laisse tout de côté pour cette fois. Je n'ai aucune envie de parler, ni de me forcer à paraître bien mais je sais que devant eux, je ne pourrais m'empêcher de sourire bêtement pour dissimuler tout le mal. Changeant de position, je me met sur le dos en lâchant un soupir, quand mon portable sonne brusquement, coupant mon jeu. Je sursaute et lâche l'appareil que je me prend sur le nez, couinant de douleur. C'est Sasuke... Je n'ose répondre, regardant l'écran avec assistance sans le toucher comme si c'était un objet contaminé. Je ne m'attendais pas à entendre la voix de mon meilleur ami résonner dans mon studio, ni le son de ses poings contre la porte. Il sait que je suis là, je ne peux pas lui mentir... C'est résigné que je quitte mon lit, abandonnant mon portable dans mes draps pour aller ouvrir la porte. « Sake... Qu'est-ce qui t'amène ? » Un sourire gêné étire le coin de mes lèvres, mais je le laisse entrer en me décalant, mon col replié sous mon menton et mon bonnet toujours enfoncé sur ma tête. « Tu ne bosses pas ? » Ses horaires me sont inconnus, mais je suppose qu'il doit travailler la journée aussi, non ? En fait, je cherche surtout un sujet de conversation pour ne pas laisser un blanc s'installer entre nous. C'est rare quand cela arrive, mais je crois que je serais réellement embêté par un silence lourd et dérangeant.

 TENUE ➤ Je suis peut-être différent de Reon, mais je le connais mieux que personne et je sais quand quelque chose ne va pas, même si ça paraît fou je sais ouvrir les yeux et voir les détresses de mes amis les plus proches, mon best a tendance à se foutre dans des trucs pas possible, que ce soit à cause de son caractère et de son comportement de « soumis » ou d’autre chose le fait est qu’il se referme sur lui quand un problème surgit et le fait qu’il ne réponde pas à mes SMS, mes appels, ou autres petits détails qui pourraient paraître futile aux yeux des autres sont une preuve aux miens qu’il ne va pas bien, de plus il semblerait qu’il ne soit pas allé bossé, j’ai mes sources aussi, donc qu’il soit malade ou autre je ne compte pas l’ignorer. Frapper à sa porte après avoir capté sa présence en l’appelant, je suis malin aussi quand je veux, maintenant il n’a pas d’autre choix que de m’ouvrir la porte et me laisser entrer. Le cliquetis se fait entendre et je peux enfin poser mon regard sur lui, le jugeant la tête au pied, il ne semble pas « malade » donc je suppose rapidement qu’autre chose est arrivé. J’entre et me dirige directement vers son canapé sans un mot, ce qui m’emmène il va vite le savoir, je tapote la place à côté de moi pour qu’il ramène ses fesses. « Viens là. » Ce n’est pas un ordre, mais je ne lui laisse pas le choix, je peux être très têtu et borné quand je le décide, Reon me connaît autant que je le connais. « Et toi, qu’est-ce qui t’arrive ? » Je le regarde, le fixant de mes iris sombres en essayant de lire en lui avant que ses paroles ne me donnent les réponses. « T’occupe, je sais qu’un truc va pas, alors accouche. » Que je bosse ou non on s’en fiche de ça.

 TENUE ➤ Pour Sasuke, je dois être transparent et aussi facile à lire qu'un livre ouvert. Faut dire que je suis bête de le laisser sans nouvelle presque toute une journée, voir plus. Dès l'instant où je ne réponds pas à un message dans un certains laps de temps, mon meilleur ami va se poser des questions puis s'inquiéter. Ce n'est pas dans mes intentions de l'alarmer mais il me connait très bien, il sait quand quelque chose ne va pas et je m'en veux d'être si incombant. Forcé de lui ouvrir la porte à cause du bruit assourdissant de mon portable, je le laisse faire sa vie dans mon studio tandis qu'il me juge rapidement de son regard analyseur. Sasuke file s'asseoir sur mon canapé en tapotant la place à côté de lui, je roule des yeux dans une expression agacée mais ferme la porte pour aller m'installer à son côté. Qu'est-ce qui l'amène ici ? Il m'interroge à moi, sans réellement répondre à ma question et je déglutis en détournant les yeux vers la télé éteinte. Qu'est-ce que je dois lui répondre, hein ? "tu sais, je me suis fait bully" ouais non, pas encore. Sasuke pourrait presque me faire peur si je ne le connaissais pas autant qu'il me connait. « Pourquoi tu t'en fais autant ? Je te dis que ça va. » Râlais-je, lâchant un long soupir. Je n'ai aucune envie de parler de cette mauvaise soirée, j'ai suffisamment mal comme ça pour le dire à mon meilleur pote. « Je suis juste fatigué, ça m'arrive des fois. » C'est partiellement vrai, je suis fatigué mais ce n'est pas une fatigue dû à mon emploi du temps, ni à mes élèves. Plutôt une fatigue mentale qui m'épuise physiquement en même temps, je suis à bout d'être si faible et minable. Sasuke doit déjà savoir tout ça, bien que je ne le dis jamais à voix haute. Il sait ô combien je me déteste d'être si réservé et pitoyable, alors qu'il est parfait. Je soupire à nouveau, glissant ma main dans ma nuque par dessus mon col. J'aurai préféré le voir une fois mes blessures guérit, mais faut croire qu'il a le flaire pour venir au mauvais moment. « Tu es venu que pour ça ? » Demandais-je d'une voix lasse et ennuyée, sans le regarder dans les yeux pour autant.

 TENUE ➤ Je suis têtu et plutôt une personne qui va droit au but, Reon doit le savoir depuis le temps, si je suis venu jusqu’ici ce n’est pas pour repartir bredouille sans aucune explication et de toute façon s’il me ment je m’en rendrai vite compte, nous nous fréquentons depuis trop longtemps pour que je sois de ceux qui ferment les yeux à sa détresse. Bien sûr que souvent je m’inquiète pour rien, bien sûr que je pars au quart de tour, mais il faut dire que mon Best est une personne faible... Même si je tente de lui faire prendre confiance en lui je n’ai jamais réussi à le changer et de toute façon je ne veux pas forcément le changer, je veux juste qu’il reste en sécurité car il est trop facilement manipulable et devient vite une victime facile, alors oui, peut-être que je m’inquiète pour rien et que je me fais des idées, mais pour l’instant rien ne m’a prouvé le contraire. Assis sur son canapé je lui fais signe de me rejoindre. « Et parce que tu le dis je dois juste te croire ? » Je le fixe sans renoncer, tentant de lire à travers ses gestes et ses regards fuyant. « Reon regarde-moi. » Je me fiche qu’il me dise que c’est la fatigue ou encore qu’il râle parce que je me suis pointé sans prévenir, que je lui sorte les vers du nez ou autre chose, j’abandonne pas. « Qu’est-ce qui s’est passé ? » J’insiste parce que je le vois dans sa façon d’agir qu’un truc cloche, ramenant ma main jusqu’à son col roulé, je tire un peu dessus. « Je devrais vérifier moi-même pour avoir des réponses peut-être ? » Je peux être très convaincant, mais je ne suis pas facile à dégager. « Je suis venue parce que je m’inquiète pour toi, alors arrête de me mentir abruti. »

 TENUE ➤ Si Sasuke me connait mieux que quiconque, je connais Sasuke autant que lui peut me connaitre. De ce fait, je me doute qu'il n'abandonnera pas, qu'il continuera à creuser jusqu'à en voir le bout du tunnel. Je ne peux pas lui échapper, qu'importe combien de fois je détourne mes yeux ou répond vaguement à ses questions. Suffit qu'il découvre une seule marque pour comprendre le problème et je refuse qu'il soit au courant. Je refuse qu'il comprenne ce soucis qui me ronge, mais je sais qu'il ne fera jamais l'aveugle avec moi. Sasuke me met au pied du mur, il me pousse dans mes derniers retranchements et il attend. Il attend que je lui fournisse des réponses correctes et non des mensonges. Je lui dit que je vais bien, mais il n'est pas obligé de me croire. Quant il m'incite à le regarder, je lève à peine les yeux pour croiser les siens, mordillant doucement l'intérieur de ma joue. Mon regard pétille de larme que je tente de retenir par tout les moyens, quitte à me pincer discrètement la cuisse pour me concentrer sur une autre douleur que celle qui me tiraille le coeur. Sauf que je me pince trop fort quand il tire sur mon col, m'effrayant par la même occasion. « N-non! Ne regarde pas... Pitié... » Je me renferme sur moi-même dès l'instant où j'ai crié sur lui, ramenant mes genoux vers mon torse et enlaçant mes bras autour de mes jambes pour loger mon visage entre mes rotules. « Je suis désolé... Je suis désolé... » Je le répète à plusieurs reprises, les larmes inondant mon pantalon. Je ne peux pas cacher à mon meilleur ami ce mal qui me compresse et m'étouffe. Je suffoque à retenir autant de peine et de souffrance en moi. Puis mes mains sont à découvert, laissant apparaître plusieurs petites brûlures rondes dû à la forme de la cigarette. Je craque, je n'ai pas besoin de me cacher devant Sasuke, même si je me replie comme une huître en sanglotant entre mes genoux. Je voulais paraître fort, supporter cela en l'enfermant au plus profond de moi-même, mais c'est trop difficile. Je ne suis pas capable d'une telle prouesse, je ne suis pas assez brave pour cela. Je m'en veux tellement de l'inquiéter... « Je voudrais disparaître... » Ma voix surpasse ma pensée mais je ne me rends pas compte que Sasuke ait pu l'entendre. Je suis prisonnier dans ce monde qu'est mon subconscient, comme déconnecté de la réalité qui m'entoure.

 TENUE ➤ Je peux paraître peu fiable pour certain, c’est vrai que depuis l’année dernière j’ai énormément changé, du moins dans ma façon de vivre plus que dans ma façon d’être, je n’ai jamais réellement modifié mon caractère, ma vision des choses, quand il s’agit de protéger mes amis je peux aller loin, très loin et ils le savent. Pour Sakura je n’ai pas hésité à lui dire de m’utiliser comme père à son bébé pour ne pas être honteuse face à la réalité, pour Reon je suis prêt à autant, certes il ne peut pas avoir de gosse lui et heureusement, mais s’il y a un problème je ne m’arrêterai jamais de creuser pour en découvrir la provenance, il peut tenter de nier, de détourner son regard, d’attendre que je me lasse et capitule, ce n’est pas une chose que je ferai. Je le mets au pied du mur en le touchant, tirant sur son vêtement sans réellement savoir ce qui peut se cacher dessous, c’était juste pour le faire réagir, qu’il m’explique ce qui se passe sans tarder avant que je ne doive réellement partir à la recherche de ce qui le tracasse, je ne le laisserai pas tranquille, je suis son meilleur ami et je me fiche de me prendre des paroles de repousse ou je ne sais quoi d’autre, je resterai avec lui et je jouerai les boucliers à ses douleurs. « Reon. » Soufflais-je en le voyant se recroqueviller sur lui-même. Il ne cesse de s’excuser, mais y a-t-il une raison à ses paroles ? Je vois ses marques sur ses mains et peut comprendre que ce ne sont pas les seules, je reste silencieux devant la colère qui grimpe en moi, voyant mon ami pleurer, anéanti, souffrant tant que ça pourrait me transpercer le cœur, mais je ne suis pas du genre à être compatissant, du moins pas seulement et je me lève en entendant ses paroles, disparaitre hein ? Peut-il imaginer seulement ce que ça peut laisser comme séquelles de tels mots ? Face à la honte, à la cruauté, aux jugements, je suis resté debout et j’ai dû tenir tête à tous ceux qui me jeter la pierre, j’aurais pu souhaiter disparaitre aussi, mais c’est un sentiment égoïste, une pensée personnelle horriblement moche. Je prends une bouteille dans le frigo d’eau fraiche, buvant quelque gorgée je m’approche de Reon pour lui en renverser dessus avant de m’accroupir à sa hauteur et le force à me regarder. « Tu as les idées plus claires là ? » C’est surement extrême, mais je n’ai jamais fait les choses à moitié. « Essaie seulement de disparaitre et je viens moi-même t’extirper des enfers pour te tuer de mes mains, compris ? » Je suis sérieux, il n’a pas intérêt à dire ce genre de chose encore une fois. Attrapant une de ses mains marquées, je soupire en retraçant mes brulures. « Qui t’a fait ça ? Tu me connais, je ne te jugerai pas, alors dis-moi simplement qui est l’enfoiré qui t'a blessé ? »

 TENUE ➤ Les choses s'enchaînent contre moi, mon rôle médiocre de professeur et mes élèves insupportables ne suffisaient pas, fallait que des inconnus me séquestre et me maltraite comme un vulgaire animal à l’abattoir. Quand Sasuke cherche se met à creuser ma carapace à la recherche de ce mal qui me ronge, je me renferme aussitôt en m'excusant. J'ignore pourquoi je voudrais son pardon ou juste pourquoi je ne cesse de le répéter encore et encore. Je n'ai rien fait de mal, pourtant j'ai la sensation désagréable d'être fautif. S'ils m'ont fait du mal, c'est seulement de ma faute. Parce que je suis faible et incapable de me défendre, ni même de parler correctement sans passer pour un attardé. Je me sens tellement mal d'être ce que je suis, de ne pas pouvoir tenir tête à ceux qui parviennent à me la faire baisser. à côté de moi, Sasuke est parfait. Il sait se défendre, se battre contre ses accusateurs et tout cela sans couler à pique. Comment fait-il ? J'ai beau me faire des tonnes de résolution, m'encourager à m'en persuader moi-même que je vaux sûrement quelque chose... Rien ne fonctionne. J'ai toujours cette envie de disparaître, de ne plus vouloir me battre, d'abandonner. ça ne doit pas plaire à Sasuke, entre mes paroles et mes larmes, il doit sûrement en avoir assez. En même temps, je ne pense pas au mal qu'inflige mes mots, ni au fait que cela pourrait le rendre triste de son côté. Je suis égoïste, je pense juste à mon petit malheur tel un lâche, sans penser à lui ou à ma famille. Le coup de l'eau, je ne m'y attendais pas. Je sursaute brusquement, des images déplaisantes refaisant surface. Ce type m'avait balancé de l'eau bouillante puis gelée dessus, avant de me jeter les seaux... Au lieu de lui répondre, j'étouffe un nouveau sanglot et secoue négativement la tête. Non, ça ne va pas mieux! Pourquoi il m'attaque avec de l'eau, cet idiot ? « N'agis pas co-comme eux... » Couinais-je faiblement sans parvenir à soutenir son regard bien longtemps. Qu'est-ce qu'il peut être méchant quand il s'y met, sérieux. Je renifle bruyamment et cela sans aucune classe pour montrer qu'il est stupide. C'est impossible ce qu'il raconte, théoriquement impossible. Mon corps réagit de lui-même quand il me touché, un sursaut puis ma main tremble brusquement. « J-j-je l'ignore... » Ma tête s'abaisse à nouveau et j'affiche toujours cette mine attristée, détruite. Je n'ai pas pu voir leur visage et je ne connais pas la raison de leur comportement non plus. Qu'est-ce que j'ai fait pour attirer l'attention et me faire frapper ? « Ils étaient deux... Mais... Mais qu'est-ce que tu vas faire ? » Je relève le menton, les yeux embués de larme. C'est mon problème, je ne tiens pas à mêler Sasuke à tout ça, même s'il sait à quel point je ne sais pas me défendre face à n'importe qui.

 TENUE ➤ Je n’ai jamais eu l’intention de faire du mal à Reon, je ne suis pas un enfoiré, je ne veux pas le blesser, mais il est tellement... Souhaiter disparaitre c’est ce que je hais le plus au monde, je me suis retrouvé dans une situation où le monde m’a tourné le dos, hué, critiqué, d’une certaine manière j’ai été bully par la société, mais mes amis étaient là, ils m’ont cru et je me suis relevé de cet enfer, j’ai tout perdu, mais en échanger j’ai aussi gagné et Reon n’a pas le droit de souhaiter disparaitre devant moi, c’est un manque de respect, une insulte envers mes sentiments, ma présente ne suffit-elle pas à lui rappeler que je suis là ? Je suis énervé, parfois cette facette de mon meilleur ami m’énerve, je ne veux pas le changer et je n’ai jamais essayé de le faire, mais avec moi il a toujours était plus ouvert, il ne se cachait pas derrière des bégaiements ou de fausses excuses, aujourd’hui je retrouve ce gosse apeuré et je déteste ça. Je lui jette de l’eau pour le faire réagir et cet enfoiré... Je soupire. « Ne me compare pas à eux. » Je ne sais pas de qui il parle, mais j’ai ma petite idée. « Tu es le plus horrible à vouloir disparaitre devant moi, n’inverse pas les rôles. » Je ne mâche pas mes mots, je ne l’ai jamais fait et je ne suis pas le plus tendre non plus, mais je serais toujours de son côté. Il ignore qui et je soupire, pas contre lui, mais contre ses enfoirés qui mette mon meilleur ami dans cet état, les brûlures, les marques, quoiqu’on ait pu lui faire j’aimerais le rendre au centuple. « Qu’est-ce que tu veux que je fasse ? » Le regards noir je lève les yeux pour croiser le sien. « Si tu me dis de les tuer, je les tuerai, quoique tu veuilles que je fasse je le ferais. » Je suis son pilier, son best et son allié, je n’ai jamais tourné le dos et je ne le ferai jamais. Honnêtement j’ai les nerfs qu’on s’en prenne à lui, j’ai les nerfs aussi qu’il soit autant faible pour se laisser faire, mais plus encore pour ces connards qui ne se frottent pas aux gens de leur niveau et qui préfèrent bully le plus faible, ce sont eux qui devraient disparaitre.

 TENUE ➤ Je n'ai pas pensé une seconde au malheur de mon meilleur ami, quand on l'a injusté traité de tricheur alors que c'était un coup monté, une accusassion complètement fausse et irréelle. Dans l'immédiat, j'ai simplement songé à moi-même, à mes petits soucis et à tout ce qui me tracasse que ce soit externe ou interne, comme mon propre comportement. Je sais que Sasuke déteste cette facette fragile et auto-destructrice mais je n'y peux rien, c'est plus fort que moi. Je me pique avec ma propre queue comme un scorpion, me battant souvent contre moi-même, surtout contre le moi intérieur. Sasuke me balance de l'eau dessus et je perds encore plus mes moyens, sans cesser de construire ce mur qui me protègera du moindre danger. Un mur interne, comme une bulle hermétique. « Ce n'était... » Commençais-je avant de me résigner, ce n'est pas la peine d'argumenter pour m'enfoncer. Il me trouve horrible ? Je ne pensais pas faire tant de mal en disant simplement cela. « Désolé... » Je souffle, baissant les yeux avec honte et gêne. Sasuke ne s'est jamais laissé abattre quand ils semblaient tous contre lui. J'ai été là pour le soutenir, l'encourager, quitte à enterrer nos conversations sur le sport et nos passions communes. Parfois j'aimerais revenir en arrière et l'aider, garder cette part de notre amitié qui était unique. Malheureusement, je n'ai pas vu le visage de mes agresseurs, à cause des cagoules. Maintenant qu'il est courant, qu'est-ce qu'il va faire ? Je crains qu'il ne s'emporte et agisse de travers. Mon meilleur ami n'est pas un chien de garde, ni une arme de guerre. Je ne veux pas qu'il fasse cela pour moi, qu'importe ce qu'ils peuvent me faire. « Non ... » Je secoue doucement ma tête de gauche à droite, laissant perler quelques larmes. « Ne t'emmêles pas... » Ce n'est pas que je ne veux pas de son aide, mais je ne tiens pas à l'entraîner dans mes merdes. C'est moi la cible des plus forts, pas lui. Même si c'est mon meilleur ami, je ne veux pas qu'il s'inquiète à ce point pour moi. « Ne t'occupes pas de moi, Sake... ça passera, ils arrêtont une fois lassé. » Ils font tous ça, non ? à force de taper sur le même punchingball, ils le changent pour un neuf. Je suis assez cassé comme ça, bientôt ils trouveront une autre tête de turc à chercher. Pour clore, je lui souris faiblement.

 TENUE ➤ Si je pouvais je donnerais sans hésiter un gros coup de pied à Reon pour le réveiller et le sortir de ce mode de vie dans lequel il s’enfonce au quotidien, mais c’est impossible car même moi je ne pourrais le changer. Bien entendu je l’ai toujours accepté tel qu’il est parce qu’il me voit différemment, on peut parler et il n’a pas peur de moi, mais quand je le vois aussi faible, recroquevillé sur lui-même, les larmes aux yeux, la souffrance en aura, je suis agacé... Agacé du monde, agacé par sa faiblesse, agacé par tout et étrangement ça me donne même des idées de paroles pour une chanson, peut-être que je pourrais en écrire une grâce à mon meilleur ami, mais d’un autre côté je veux surtout qu’il arrête de se morfondre et de se cacher derrière de fausses excuses. Il n’a pas conscience que les mots sont souvent plus blessants que les actes, disparaitre et une chose horrible, me comparer à ses types l’est tout autant, combien de fois va-t-il enchainer les erreurs avec cette bouche hésitante. Il s’excuse et je soupire, je ne cherche pas à ce qu’il se sente désolé, mais seulement a ce qu’il comprenne que malgré sa souffrance il y a toujours des solutions et qu’il n’arrive simplement pas à les voir, il reste aveugle, enfermé dans son cocon de victime. Je pourrais tout aussi bien trouvaient ses enfoirés et les tuer s'il me le demande, mais il ne le fait pas et me demande même de rester en dehors de ça, je hausse les épaules. « Comme tu veux. » Je ne m’en mêlerai pas alors. Honnêtement il m’énerve encore plus, il aurait dû s’arrêter là, mais faut qu’il continue encore en rajoutant une couche, je claque ma langue au palais, m’éloignant vers la fenêtre pour sortir une clope. « Donc tu vas juste rester une victime et attendre qu’ils se lassent ? Cool. » On pourrait penser que je suis insensible, mais non, c’est simplement que je ne vois aucune logique à tout ça. « La prochaine fois je recevrai peut-être un faire part pour tes funérailles et je marquerais sur ta tombe « ça y est, ils se sont lassé » ou un truc du genre non ? » Je vais loin, mais il ne demande pas mon aide et il préfère être une victime, c’est à se demander ce que je suis pour lui, juste un observateur ? Si c’est ça je ne veux pas être témoin de sa folie suicidaire.

 TENUE ➤ Ma vie s'est toujours résumé ainsi, à me cacher des autres et à étouffer mes peines, mes douleurs et mes peurs. Seul mon meilleur ami pouvait apercevoir mes troubles et m'aider, bien qu'il ne soit pas tendre et me secoue souvent pour me réveiller. Malheureusement, il ne peut me changer, puisque j'ai toujours été ainsi. Faible et manipulable, facile à marcher dessus et sans volonté propre. Je me morfond en silence jusqu'à ce que cela passe, je ferme mes yeux et pense à autre chose, mais face à lui... Tout resurgit et j'ai la sensation d'être encore plus nul que d'habitude. Il s'agace, s'énerve intérieurement mais n'agit pas brusquement envers moi. Il laisse couler, il calme la colère qui doit couler dans ses veines et je m'en veux d'être aussi pitoyable même avec Sasuke. à force je ne sais plus trop quoi dire, ni trop quoi faire. Je m'excuse, je m'écrase, je me fais tout petit en prenant conscience de ma bêtise. Ce n'est pas la première fois que ce souhait malsain m'effleure l'esprit, mais jamais à voix haute ou face à mon meilleur ami. Celui s'emballe, me corrige verbalement. S'il venait à m'aider, les autres ne pourraient que se moquer davantage, alors qu'il reste à l'écart, ils finiront par se lasser de moi et passer à quelqu'un d'autre. Je crois franchement à des idées idiotes, mais Sasuke n'est pas du même avis que moi. Une victime. Je regarde mon ami s'éloigner vers la fenêtre, pinçant doucement puis fortement mes lèvres. Non, ce n'est pas ce que je veux, mais comment pourrais-je m'en sortir ? Je ne suis pas comme lui, ça il semble l'oublier. Funérailles. Tombe. Lassé. Les mots me percutent tel des coups de marteau dans le crâne et je serre les poings contre mon pull trop large. « Qu'est-ce que tu veux que je fasse ? » Demandais-je d'abord calmement, avant de relever la tête vers lui, les larmes aux yeux et une veine sur le front. « Je ne suis pas comme toi, Sake! Je ne suis ni grand, ni fort, ni respecté! Comment veux-tu que je ne sois pas une victime ?! » Finalement je m'énerve, mais il n'y a qu'avec lui que je parviens à laisser exploser un tel sentiment. Quand il s'agit des autres, tout se bloque et forme une boule qui m'étrangle et me fait suffoquer. « Je ne suis pas toi... » Soufflais-je, la voix tremblante et incontrôlable. Je voudrais faire plus, être un autre mais c'est impossible. Qu'importe ce qu'il fait ou ce que je pourrais entreprendre, rien ne changera jamais. « Ne me juge pas... »

 TENUE ➤ Je suis fort, plus fort que Reon, mais surtout en apparence, je ne me laisse jamais surprendre, jamais écrasé, mais je sais ce que c’est que d’être humilié, blessé, rejeté, avoir le sentiment de devenir une merde, s’isolant en tentant de comprendre comment se relever du piège que la vie à mettre sur notre route... Oui je suis fort, mais ce sont mes blessures qui m’ont rendu encore plus sévère envers moi-même, mais surtout envers les autres. Mon meilleur ami se fait marché sur mes pieds et si une part de moi comprend qu’il ne peut pas toujours faire appel à moi pour l’aider, je ne l’accepte pas pour autant... Il me parle d’être une victime jusqu’à ce que les autres se lassent, mais il faut arrêter les conneries, est-il vraiment prêt à subir toutes ses horreurs encore une fois ? Je suis agacé et je finis par ne plus être tendre, encore moins que d’habitude et mes mots deviennent clash, je ne peux pas cautionner son suicide à petit feu. Je le regarde s’énerver, je l’écoute parler, mais il me déçoit... Soupirant je me rapproche de lui sans pour autant le regarder ou lui faire face. « J’ai été une victime aussi, la différence entre toi et moi, c’est que j’ai décidé de me relever et de faire face, alors que toi tu acceptes de subir encore et encore, comme si c’était normal, je ne t’ai jamais jugé parce que tu étais faible, je ne t’ai jamais jugé Reon, mais tu ne réalises pas ce que tu dis. » Je pose enfin le regard sur lui. « Tu te vois toi-même en victime, comment les autres pourraient te voir autrement, il y a des gens faibles, des gens timide partout dans le monde, pourtant ils n’attendent pas les bras croisés en disant « frappez-moi et lassez-vous » putain. » Je commence à m’énerver aussi.... « Pourquoi tu ne peux pas compter sur moi ? Ces gens ils t’attaquent seuls ? Est-ce qu’ils s’en prennent à toi un contre un ? Je vais juste finir par croire que ça te plaît d’être une victime... Si encore tu ne changer pas, mais regardes-toi, tu t’enfermes chez toi, réponds pas au téléphone, même moi tu m’évites, si c’est pour fuir alors fuis dès le début au lieu de rester planté et prendre des coups merde à la fin ! » Je ne veux pas qu’il devienne fort, la faiblesse de Reon fait partie de lui, mais ça... Cette situation, ses paroles, sa résignation, hors de question que je cautionne une telle chose. « Et j’ai bien compris que tu n’es pas moi, je n’ai jamais voulu que tu le deviennes. » Soufflais-je pour conclure.

 TENUE ➤ Être faible n'a jamais été une joie pour moi. Je n'aime pas quand les gens me poussent à bout, quand ils me critiquent ou me tapent dessus. à l'école, je prenais sur moi et Sasuke était toujours là pour m'aider en cas de problème, mais maintenant qu'il n'est plus derrière moi, je me sens à découvert et vulnérable. Je ne veux pas gâcher son temps, ni qu'on parle mal de mon meilleur ami sous prétexte qu'il me porte toujours main forte après autant d'année. En réalité, je ne sais plus trop où j'en suis. Je ne sais plus ce que je veux, ni ce que je voudrais. Je n'aime pas être malmené, mais je n'aime pas non plus être seul. C'est contradictoire, une partie de moi voudrait quémander l'aide de mon best, mais une autre voudrait être indépendante alors qu'elle se fait marcher dessus. Quand tout se mélange, je craque et m'énerve contre Sasuke, sans me dire que je suis le coupable et le seul à plaindre, ou plutôt à corriger. Quel stupide gamin je peux être, pas capable de se bousculer un peu pour dire merde aux menaces. à son tour, Sake se met en colère et je l'écoute parler sans broncher. à la place, mon coeur se serre lentement, mot par mot, parole par parole. Même s'il a été une victime, Sasuke a su se relever et les affronter, ce que je ne sais pas faire. Mais peut-être que je dois juste apprendre à le faire ou mieux me confier à lui, plutôt que m'enfermer chez moi à double tours, comme il dit. Je suis dans le faux, je m'en rend compte et cela me peine contre moi-même. « Non... ça ne me plais pas... » Dis-je doucement, le visage baisé et les larmes aux yeux. Non, je n'aime pas être une victime. Qui aime ça, hein ? Personne, à moins d'être maso ou fou. Je ne suis ni l'un ni l'autre, je dois me reprendre. Sasuke n'est pas là pour me faire pleurer ou me rabaisser, il est là pour m'ouvrir les yeux. Je laisse échapper mes larmes en silence, relâchant tout ce que j'ai sur le coeur. Quelques couinements se font entendre, tandis que je cache mon visage entre mes mains pour étouffer ces bruits dérangeant. « Ai-aide... Moi... » Articulais-je maladroitement entre deux sanglots ou reniflement. Je tente désespéramment d'essuyer mes yeux et mes joues, mais c'est difficile avec tout ce que je retiens depuis des mois et des mois. « J'en ai marre... Je veux les battre... Qu'ils re-regrettent leurs c-coups... » Oui, j'en ai tellement envie. « Saaakeeee. » Me plaignais-je tel un gosse, réclamant son aide, son pardon, tout ce qu'il veut bien m'apporter ou me donner.

 TENUE ➤ Être faible n’est une joie pour personne, il ne faut pas non plus se faire des idées et j’ai toujours su par quoi passé Reon, depuis toutes ses années à nous fréquenter j’étais aux premières loges pour assister à ses doutes, aux emmerdements des autres envers lui parce qu’il était une « victime » facile, mais quand j’étais présent je pouvais le protéger, lui servir de bouclier, aujourd’hui ce n’est plus le cas... Il ne me parle plus de ce qui le tracasse et se renferme sur lui-même, bien que je ne partage plus la même passion et qu’on ne soit plus ensemble h24, je suis son meilleur ami et j’espère que cela ne changera jamais pour lui, maintenant s’il ne me fait pas assez confiance pour me parler, autant tout arrêter. Il doit croire en moi et ne pas se laisser faire, je ne supporterai pas de le voir se faire frapper en disant des choses comme ce qu’il vient de me dire, des bourreaux ne se lassent jamais, si tu es un jour dans leur filet tu l’es pour toujours, il faut qu’il s’en démêle et rapidement, je suis là pour l’aider à le faire, mais faut-il qu’il m’en laisse la chance au lieu de se morfondre. Il s’énerve, je m’énerve, mais c’est normal d’en venir là pour lui ouvrir les yeux. « Me voilà rassuré. »  Heureusement qu’il n’aime pas ça, je commençais à me poser des questions. Le voyant dans cet état ça ne me laisse pas indifférent, à son appel à l’aide je m’approche pour m’asseoir à côté de lui, le regardant pleurer, blesser, souffrant en silence, un soupire et je passe ma main derrière sa tête pour le ramener contre moi, il a besoin de mon soutien et je ne compte pas l’abandonner, je n’en ai jamais eu l’intention. « Tu peux me demander n’importe quoi, ne reste pas à souffrir seul, je n’ai pas changé, j’entendrais tes appels où que tu sois. » Cajolant ses cheveux pour le calmer, en tant qu’ami je serais là autant moralement que physiquement pour qu’il surmonte toutes ses épreuves. « Pleure si ça fait du bien, après tu dois tout me raconter, dès que tu sais qui ils sont tu me mets au courant et je m’en occupe. Je te jure qu’ils te laisseront tranquille Reon. »

 TENUE ➤ Sasuke sera toujours mon meilleur ami, quoi qu'on fasse, quoi qu'on dise, il sera toujours ce garçon important dans ma vie, ce garçon qui m'aide à être plus fort et à ouvrir les yeux. Certes, pour l'instant c'est l'inverse et j'ai plus l'impression de reculer que d'avancer, mais ce n'est pas pour autant que je n'ai pas confiance en lui. C'est mon meilleur ami, ça pourrait être mon petit frère aussi. Disons que c'est un moment de doute intense qui me trouble, je ne sais si je dois lui demander à l'aide et l'importuné ou juste baisser mes barrières pour être sauvé. C'est toujours moi qu'on sort du pétrin, après tout. C'est frustrant d'être un incapable et un faible, mais même si je rêve d'être ce hercule fort et courageux, je n'arrive pas à être plus qu'un simple gringalet. Recevoir la vérité en pleine face m'a mit en colère, une colère plutôt douce comparé à celle de Sake, mais une colère quand même, une colère qui ouvre une porte de secours autant à mon meilleur ami qu'à moi-même. Je craque, disant que je déteste cette situation et que j'aimerai la surmonter coûte que coûte. Je n'aime pas qu'on me frappe, qu'on se moque de moi, qu'on me juge, qu'on me repousse ou qu'on me traite comme le dernier de tout. C'est dit, j'ai vidé mon sac. Y a pas que des mots qui s'échappent, mais aussi des larmes et des sanglots. J'en ai besoin pour cette fois, histoire de relâcher tout ce que j'ai sur le coeur. ça fait trop longtemps que je supporte cette situation, ça devenait invivable. à son geste, je glisse mes bras autours de lui pour me coller contre son corps et profiter de l'étreinte. C'est vraiment le meilleur des meilleurs amis. Qu'est-ce que je ferais sans lui ? C'est difficile mais je tente un sourire, mon nez caché dans son haut. Il me rassure de ses caresses dans mes cheveux et je peux m'assurer qu'il sera toujours là pour m'aider. Qui ils sont ? Deux minutes le temps de me calmer et je me défais de lui, le visage rougit et bouffit. « Comment pourrais-je savoir qui ils sont ? » J'ai beau réfléchir, je n'ai aucun indice en tête pour mettre un visage sous ces cagoules ou un nom sur leurs voix. Non, je suis complètement perdu et les mains vides. « Hm ... Mais avant ça ... Je dois passer chez le coiffeur... » Fis-je sans rapport, retirant mon bonnet rose pour montrer mes cheveux coupés n'importe comment. J'affiche un sourire gêné, honteux de lui montrer une telle chose.

 TENUE ➤ Il y a des relations qu’on ne peut expliquer, des liens qu’on ne peut briser, que ce soit il y a dix ans ou dans dix ans je n’abandonnerai jamais Reon, il est mon meilleur ami et par ma force j’ai toujours comblé sa faiblesse, comme un duo qui se complète sans cesse, je pourrais faire n’importe quoi pour lui s'il m’en laissait l’opportunité, je me fiche de ce qu’on peut dire ou ce qu’on peut faire, mais le monde est vaste et les enfoirés sont nombreux, ceux qui se prennent prenne aux faibles plutôt qu’à ceux de leur trempe, pour moi le plus faible ce sont eux, ceux qui n’ont pas les couilles pour affronter des forces tètent et passe leur « supériorité » sur des gens comme mon meilleur ami qui est timide et psychologiquement vulnérable. Il est enfin honnête envers moi, je préfère entendre ça que des bêtises comme quoi il peut supporter la douleur, ses larmes me font mal à voir, mais je ne le laisserai pas s’écrouler, le rassurant et l’entourant de mes bras, j’espère pouvoir lui donner ma force et l’aider un minimum à tenir le coup, je suis et je serais toujours là, j’espère qu’il ne va pas l’oublier sinon à quoi bon me proclamer meilleur ami, si je ne peux même pas le soutenir quand ça ne va pas. « Ils vont surement vouloir s’en prendre encore à toi ou tourner autour pour vérifier qu’ils t’ont bien détruit avec leurs conneries, si tu vois quelque chose du genre, si tu as des doutes, tu me préviens compris ? »  Je connais ce genre de con, ils reviendront à la charge et à ce moment-là je compte bien être leur adversaire à ses enfoirés, célébrité ou non je vais les castrer et leur faire vivre ce qu’ils font subir à Reon. Je regarde ses cheveux lorsqu’il se défait de son bonnet, soupirant en remarquer l’inégalité de ses mèches, passant ma main dedans. « Mah, tu avais besoin d’un petit relooking de toute façon. » Je ris en ne prenant pas tout sérieusement, je suis comme ça après tout. « Tu veux y aller maintenant ? »

 TENUE ➤ J'ai confiance en lui, j'ai sûrement trop confiance en mon meilleur ami. J'irai où il voudrait que j'aille si cela peut l'aider ou le sauver, je ferais n'importe quoi pour lui, quitte à me sacrifier... Et ça doit être la même chose pour lui. Je n'ai pas pensé à sa place, ni vu la situation à travers ses yeux. J'ai fait l'égoïste avant de réaliser que ce n'était pas la bonne méthode et qu'il fallait s'y prendre autrement. évidement, il a fallut que Sasuke m'ouvre les yeux en grand avant tout et me donne un bon coup de pied aux fesses pour que je réagisse correctement. ça toujours été ainsi entre nous, l'un bouscule et l'autre doit se relever. Il est mon pilier, ma force, mais à l'inverse je pourrais être un boulet, sa faiblesse. Donc, ils vont revenir vers moi pour m'achever ? C'est ça qu'il veut dire ? Je dois faire attention, rester sur mes gardes et bien enregistrer pour donner plus d'information à Sake. « J'ai l'impression d'être un espion. » Plaisantais-je, même si ce n'est pas le moment pour rire. Il me demande d'être prudent et vigilant à la fois, deux traits de caractère qui me font souvent défaut. Le message est passé! Je sais ce qu'il me reste à faire pour la prochaine fois, observer et retransmettre à mon best. Certes, ce n'est pas le meilleur rôle et je ne vais pas passer pour un héro, mais je m'en fiche. C'est Sake le superman ici. L'affaire à peu près close, j'ose lui montrer mes cheveux en désordre, essuyant sa réplique avec une grimace indignée. « Sake! » Je lui donne une tape sur le bras, rougissant quelque peu. Qu'est-ce qu'il veut dire par là ? Que je suis mal coiffé d'ordinaire ? Bon d'accord, mes cheveux se faisaient longs et ils bouclaient en plus. « Main-maintenant ?! » C'est possible ça ? Je dois me changer dans ce cas, mais ... Mes épaules s'affaissent et je souffle. « Comment je fais pour cacher mon cou ? » Non parce que j'ai l'air malin avec mes brûlures de cigarette, là. Malgré ma faiblesse, j'éprouve une certaine colère envers mes agresseurs et leurs idées folles.

 TENUE ➤ La confiance se gagne et entre nous ça fait longtemps que c’est fait et plus rien ne va nous enlever ce sentiment, ce lien qu’on a créé, cependant je sais que les faiblesses de Reon peuvent parfois le conduire à faire des erreurs et mon rôle et de lui rappeler que je suis là et qu’il n’est pas seul, qu’il doit s’appuyer sur moi qui aie des épaules bien plus solide que les siennes. Je ne veux pas être un meilleur ami que de nom, je veux aussi agir en conséquence, le protéger est normal, le soutenir et l’aider aussi, il est comme un frère, mon sang, ma moitié, toutes ses années on ne s’est jamais quitté et quand je le vois malmené c’est comme si c’était moi qu’a attaqué, il doit comprendre ça et se mettre à ma place simplement. Si ses enfoirés reviennent l’attaquer alors il devra me donner des indices, des détails, je croise les doigts pour qu’ils ne lui fasse rien bien entendu, mais un son de voix, une envie de le taquiner et ils seront cramés, j’attends que ça pour leur tomber dessus. « Prends ton rôle à cœur hein ? » Je ris un peu en l’imaginant espionner tous ceux qui vont lui tourner autour, ça m’amuse un peu je dois bien l’avouer. Quand je découvre sa nouvelle coupe je ne peux pas prendre au sérieux me moquant un peu de lui en parlant de relooking, mais l’humour fait partie de mon vocabulaire, je ne suis généralement pas sérieux bien longtemps et tourne tout de manière plus décontracté, peut-être parce que je n’aime pas me prendre la tête justement ? Reon est l’un des seuls avec qui je peux clairement m’énerver avec Sakura. « Il vaut mieux faire ça vite, tu seras tranquille, tu ne vas pas te balader avec un bonnet tous les jours pas vrais ? » Ce sera rapide, un coup de ciseaux et il ressortira tous neuf du salon, prêt à repartir. « Mets des pansements ils penseront que tu caches des suçons~ » J’ai des idées bizarres je sais, mais ça se fait fréquemment dans le monde des idoles, depuis peu j’ai pu voir quelques méthodes étranges autres le maquillage haha. M’approchant de lui je remets son col roulé bien. « Pourquoi tu ne restes pas comme ça, tu es pas mal avec ton col plus grand que toi. » Je le taquine en souriant.

 TENUE ➤ Mon rôle. Je n'ai pas vraiment la tronche d'un espion, s'il veut mon avis. à dire vrai, je n'ai jamais été capable de vendre les gens, qu'importe la raison. Autant que je ne sais pas mentir, ni me protéger et encore moins parler correctement avec des inconnus. Sasuke me demande d'être vigilant et de bien faire attention, qu'un simple détail pourrait me sauver la mise. Je prendrais ce rôle à coeur, même si je n'ai pas la tête de l'emploi pour cela. Un hoche de menton et je lui fais comprendre que, oui, je le prends à coeur. ça risque de prendre des heures si je suspecte la moindre personne qui m'embête, mais je saurais reconnaître la bonne et lui faire regretter son comportement de vaurien, de petit voyou. Puis, j'ai mon meilleur ami, je ne peux qu'espérer le meilleur désormais. Tout cela dit, je dévoile ma nouvelle coiffure au brun et râle quand il se moque. Ce n'est pas comme si je voulais ressembler à rien! En même temps, mes cheveux étaient trop long, je vais pouvoir les couper et changer ce blond clair. « Tu n'as pas tord. » Les températures remontent, ce serait bête de se balader avec un bonnet sur la tête jusqu'à retrouver une coupe de cheveux normale. Des suçons ? Je rougis instantanément, avec des gros yeux et un air choqué. Qui pourrait bien me faire des suçons, franchement! « Pervers! Je ne suis pas comme toi. » Quoi que, il doit plus les faire que les recevoir. Mon col replié sur lui même, ça me dégage une moitié de mon cou et libère ma mâchoire cachée jusqu'à maintenant. « Ce n'est pas drôle. » Fis-je en lui donnant un léger coup de poing dans le bras, un fin sourire aux lèvres. D'accord, je reste comme ça! « Allons-y maintenant. » D'un bond, je quitte mon canapé et vais chercher des chaussures pour sortir.

 TENUE ➤ Je suis obligé de me faire des soucis pour Reon, cet « homme » est un « gamin », son comportement me donne toujours matière à vouloir le protéger encore et toujours et à le soutenir pour que ces sales enfoirés ne pose plus les mains sur lui, c’est aussi simple que ça. Si je lui demande de prendre son rôle d’espion au sérieux mois de mon côté je prendrais toujours celui de meilleur ami à cœur. Pour ce qui est de ses blessures je lui sors une méthode peu habituelle, mais pourtant utilisé dans le milieu, il est mignon à rougir. « Rooh ça va, ce n’est que des suçons. » Je vous jure celui-là. En fait tout est « mignon » chez mon meilleur ami, sa petite taille aussi me donne matière à me moquer de lui ou plutôt à le taquiner, mais contrairement à tous ceux qui le cherchent méchamment moi c’est surtout amical et puis ce côté de mon caractère permet aussi de ne pas tout dramatiser, il doit se reprendre en main et je vais l’y aider, à commencer par se rendre chez le coiffeur pour arranger sa coupe désastreuse. « Tu as un endroit habituel où tu t’en fiche ? » Histoire de savoir si je le suis ou si on va dans le mien. D’ailleurs faudrait que je lui parle de Sakura et du bébé aussi, j’avais dit que je lui dirais avant qu’il ne l’apprenne de quelqu’un d’autre. « Au fait Sakura a dit qu’elle voulait te rencontrer, que le fait que ma meilleure amie ne connaisse pas mon meilleur ami n’était pas normal. » Je ris un peu, mais en même temps Reon est timide, je n'ai pas envie qu’il se prenne une tempête dans la tronche. Oui Sakura est un ouragan cette meuf, rien que ce qu’elle m’a fait vivre l’autre jour... Rip vie tranquille.

 TENUE ➤ Ce n'est « que des suçons » il dit cela si naturellement que je suppose vaguement le nombre de fille qui ont pu lui en faire. C'est facile à dire pour un garçon comme Sake, je serais même sûr qu'il n'est pas du genre à les cacher mais plutôt à les exhiber comme un loup montre ses crocs pour faire comprendre que c'est lui le boss. Sinon il y a la tortue, mais c'est beaucoup plus gore et indélicat comme exemple, bref. ça ne me va pas du tout comme excuse! Qui pourrait bien me faire un suçon dans le cou, hein ? Vu mon caractère, ils vont croire à une agression plutôt qu'à une réelle partie de plaisir. Sasuke serait le premier suspecté, pour l'agression hein. Mes pensées n'ont aucune cohérence, j'abandonne pour me concentrer sur mes cheveux et trouver une solution à ce désastre. « Non, j'en ai pas. » Faut dire que je ne vais pas souvent chez le coiffeur, rien qu'à voir la longueur de mes mèches. J'ignore si Sasuke a plus de connaissance que moi en coiffeur mais je préfère le laisser superviser l'opération. Sakura ? Ah, sa meilleure amie. J'ai dû entendre parler d'elle mais je n'ai pas encore eu la chance de la rencontrer. Enfin « chance », je sais d'avance comment je vais réagir face à elle. J'ai honte à l'avance, juste en imaginant notre rencontre officielle. « Tu veux dire... La voir en face à face ? » Ce n'est pas que je suis associable mais presque, en fait. Cette Sakura pourrait être la plus mignonne et gentille des filles du monde, je serais toujours autant stressé et intimidé. C'est Sake qui doit bien en rire, lui il n'a aucun soucis avec personne ou au pire, il sait répondre et se défendre. « Tu peux toujours l'inviter ici, si tu veux. » S'il est là avec moi, je devrais m'en sortir. Je me sens moins « moi » quand je suis à côté de Sasuke, tel un pare-feu ou champ de force. Chaussé, je m'approche de la porte en jetant un coup à mon meilleur ami. « On y va ? Je te laisse passer devant. » Dis-je en tenant la porte ouverte pour qu'il sorte en premier et indique le chemin jusqu'à chez son coiffeur.

 TENUE ➤ Il ne faut pas se voiler la face, des suçons ou pires, je suis un habitué de toutes ses choses, le sexe, les marques que les femmes ou mois on se laisse sur nos corps, c’est un échange de plaisir, je sais que Reon est différent, je devrais d’ailleurs en parler avec lui un de ses jours, ce sujet l’embarrasse donc je le taquine plus qu’autre chose en fait, mais je suis curieux, même si nous sommes les meilleurs amis et qu’on se dit tout, inconsciemment il y a des sujets qu’on n'aborde pas ou peu. Mais avant toute chose on doit s’occuper de ses cheveux et vu qu’il n’a pas de coiffeur habituel je décide de l’emmener à celui où je me rends moi-même, bien que dernièrement l’agence mette à disposition d’autres professionnels pour nous, je suis plutôt un rebelle dans l’âme, j’aime garder mes fréquentations et mes routines, quand elles me vont et me conviennent à quoi bon changer, pas vrai ? Je parle de Sakura, elle m’a dit qu’elle voulait le voir et je me doute déjà de ce qui se passe dans sa tête à cet instant, souriant, je le rassure avec mon expression, même si c’est en face à face, je serais là. « Je l’emmènerai la prochaine fois ou alors tu l’as rencontrera quand tu viendras chez moi, elle risque de vivre avec moi quelque temps. » Pas tous les jours, mais il y a des détails que je ne peux pas expliquer comment la réalité de la situation par exemple, ce n’est pas que je veux mentir à Reon, mais pour le coup je ne peux pas le mettre tout de suite dans la confidence, pour protéger Sakura et tenir ma promesse. Je hoche la tête, sortant le premier. « Suit moi, ce n'est pas loin. » À quelques rues seulement. « Tu veux changer de couleur aussi ? Je ne suis pas coiffeur, mais si tu lui dis que tu veux du changement il va se lâcher, donc voit si tu as des préférences. » Sait-on jamais.

 TENUE ➤ Le sexe, les relations amoureuses, ce sont des sujets tabous pour moi... Pourtant je connais. J'ai déjà éprouvé ce genre de sentiment, envers des filles quand nous étions encore à l'école. Quant au reste. Je préfère même pas y penser, après la dernière et seule expérience que j'ai, je crois que je suis rodé là-dessus. Cet enfoiré n'a pas hésité à profiter de mon état, pas pour se faire plaisir physiquement, mais bien pour déverser son poison chez sa victime. C'est bien pire que le passage à tabac que m'ont fait subir les deux jeunes au batting center. Ma maladie, c'est le plus gros secret que j'ai su dire à mon meilleur ami. Un jour il saura, mais quand je l'ignore. Pour l'instant, on doit voir pour mes cheveux en pagaille et accorde toute ma confiance en Sasuke pour trouver le meilleur coiffeur du coin. Quand il me parle de Sakura, je me rends compte que je ne connais pas sa meilleure amie. Serais-je vraiment capable de la rencontrer ? C'est une fille, après tout ... Vivre chez lui ? « Elle va vivre chez toi ? » Demandais-je, l'air de dire « tu me caches un truc, dis-moi tout. » tout en me retenant de savoir s'ils peuvent être en couple ou un truc du genre. C'est sa meilleure amie, n'est-ce pas un style de relation « friendzone » ? L'invitant à sortir en premier, je le suis après avoir refermé la porté à clé. Un hochement de tête et je reste à sa suite jusqu'à parcourir les rues du quartier, vers son coiffeur. « Tu me conseillerais quoi ? Ma couleur commence à virer, je n'ai plus tellement le temps pour prendre soin de mes cheveux. » Dans le sens où le blond est une couleur qui demande beaucoup de petites attentions, que je n'ai pas. « Tu penses que je devrais le laisser faire comme il veut ? Je ne serais peut-être pas capable d'exprimer mes envies. » à part pour bafouiller et bégayer, il risque de ne rien comprendre. « Décide pour moi, Sake. » Comme ça, je suis sûr que ce sera grandiose.