Toute nue † Elle s’ennuyait, un peu. Beaucoup même. Personne au dortoir, pas même Reagan qui était dieu sait où. Et c’est bien pour ça qu’elle voulait l’appeler pour le faire chier, mais surtout pour lui faire une petite « farce » digne de ce nom. Elle se tâtait un peu, mais après plusieurs minutes de réflexions, elle se bougea le cul. Quittant son lit, en ce vendredi soir, elle fila dans sa salle de bains pour fermer la porte d’un coup de pied. Activant le verrou, au cas où, elle se déshabilla, se mettant totalement nue, avant de faire couler l’eau dans la baignoire. Chaude, bien chaude, elle sifflota en attendant avant de prendre son nouveau téléphone. Elle avait cassé le sien il y a peu. C’est en allant à la boutique pour savoir quoi faire que ceux-ci avaient contacté le tuteur de la ligne, à savoir son père… Il avait eu la décence de lui autoriser un achat. Con mais pas totalement. Une fois la baignoire bien remplie, elle se glissa dans l’eau en lâchant un gémissement. C’était tout de même chaud mais agréable. Ça faisait tellement longtemps… Soupirant, elle fronça les sourcils avant de composer le numéro de son ex, Reagan, de mémoire elle s’en souvenait. Ou pas, allez savoir, mais pour elle s’était le bon numéro. Laissant les bips sonner, elle se demandait si ce crevard allait répondre ou pas. Entendant le téléphone décrocher elle sourit. « Chut, ne dit rien mon amour. » Elle jouait le jeu jusqu’au bout après tout. « Ne dis pas un mot hum… Je n’ai pas envie que tu parles, je veux que tu écoutes, ce que je fais là. » susurra-t-elle d’une voix mielleuse. D’une voix déjà enrouée de plaisir. Sa main libre, était sous l’eau, sur son corps. Si au début elle pensait juste le taquiner avec une blague, elle s’était prise au jeu. Après tout, c’était Reagan, avec tout ce qu’ils avaient vécu au lit, elle pouvait bien faire ça au téléphone avec lui. « Ma main est entre mes cuisses, je n’arrête pas d’imaginer que c’est la tienne… » Elle avait un peu envie de rire quand même. Parce que dans le fond, elle ne savait pas ce que faisait Reagan là. Mais tant qu’il ne raccrochait pas, c’était bon signe non ?

Toute nue † Elle avait toujours ce grain de folie, qu’il ne fallait pas trop chercher à comprendre. Même elle parfois ne se comprenait pas. Alors comment les autres pouvaient la comprendre ? C’était impossible. En tout cas, le fait est qu’elle le voulait ce moment. Elle se l’imaginait, et c’est bien pour ça qu’elle réalisa sans plus attendre ses pensées. Ce bain, cette nudité, ce téléphone, lui à l’autre bout. Lui avec qui elle avait partagé des moments sexuels très intenses. Parce qu’il était ce genre de mec qui pouvait clairement la faire vibrer au pieu. Actif, réactif, présent, puissant, elle en avait l’eau à la bouche. Elle aimait les garçons qui l’épuisaient. Elle n’aimait pas les mous. Dans tous les sens du terme. Allongée, dans son bain, elle laissait le téléphone sonner, jusqu’au moment où il décrocha. Oh, bien évidemment elle ne lui laissa pas le temps de parler, lui intimant de se taire. Elle devait lui faire son office, c’était le moment de commencer. Elle lui parlait, ne se gênant pas de lui dire ce qu’elle était en train de faire. Pourquoi avoir une quelconque gêne avec lui ? Impossible. Il l’avait vu sous toutes les coutures… Il l’avait déjà goûté tellement de fois…Elle pouvait entendre son souffle de l’autre côté de l’appareil, autant dire que ça l’excité encore plus… Genre, vraiment beaucoup… Elle s’humecta rapidement les lèvres de sa langue avant de lâcher un long soupire. Le genre de soupire, bruyant, dévoilant un plaisir certains. Elle ne s’en cacher pas. L’entendre respirer, l’excitée encore plus. « Si seulement tu étais là… J’ai envie de te sentir en moi. » susurra-t-elle sans pour autant arrêter ce qu’elle faisait. Son souffle s’accentuait de temps en temps, tout dépendait des mouvements et de l’allure qu’elle prenait. « Je préfère tellement tes doigts aux miens. Les miens sont biens trop fins, hum. » Un petit air coquin dans cette phrase, parce qu’elle aimait tout aussi bien le flatter sur la taille de ses doigts, comme son sexe. En tout cas, il devait s’éclater de l’entendre gémir, parce qu’elle n’arrêtait pas d’accentuer les mouvements pour le rendre fou. Ça la rendait folle de l’imaginer devenir fou.