" funny time with my bro' " •••Sautant aux 4 coins de l'appartement, j'ai quelques difficultés à tenir en place et à, surtout, contenir mon excitation tellement celle-ci est prégnante. Je n'ai qu'une hâte, c'est que l'heure défile à vive allure pour que je puisse enfin atteindre l'objectif et m'en aller pour débuter cet après midi qui s'annonce des plus amusants. Malheureusement pour moi j'ai le sentiment que les secondes sont des minutes et que les minutes sont des heures, bref que le temps n'avance pas comme je l'aurai souhaité. Je suis donc là, assis sur le canapé, mon regard fixé sur les pendules, les jambes ne cessant de trembler sous l'emprise de l'euphorie, attendant encore et encore. En règle générale je parviens à être flegmatique, à patienter sagement que l'heure arrive mais là je n'y parviens pas, c'est bien trop difficile et je suis obligé de me lever plusieurs fois pour vérifier si l'heure n'avance pas plus ailleurs. Je pourrai éventuellement sortir mais je sais très bien qu'arrivé dehors, je vais devoir attendre, encore et encore, alors autant attendre dans mon appartement où j'ai un moyen d'oublier quand même les secondes qui défilent. Après quelques longues secondes d'attente, ce qui semble pourtant être un millénaire, la sonnerie de mon téléphone résonne enfin, m'annonçant mon départ. Sans même attendre la seconde sonnerie, je me précipite pour prendre mes affaires, prends mon vélo et me dirige vers la sortie, prêt à affronter cette nouvelle journée, enfin cette fin d'après midi plutôt. La circulation aujourd'hui est peu dense et en utilisant quelques chemins astucieux, je parviens à éviter le plus gros des embouteillages arrivant ainsi au lieu de rendez-vous avec quelques minutes en avance. Je suis donc dans l'obligation d'attendre encore, pour ne pas changer. Je savais que j'aurai dû prévoir de quitter l'appartement 5, voir 10 minutes après l'heure que je m'étais fixé car sans même m'en rendre compte j'avais roulé relativement vite avec mon vélo, idiot que je suis. Cela m'apprendra à jouer les excités, comme un gamin de 4ans qui découvre tout juste sa surprise du jour. En même temps il y a de quoi être fébrile vu l'après midi que je risque de passer. Je ne vois pas dans quel autre état j'aurai pu être en dehors de l'actuel. Il faut dire que c'est la première fois que je vais faire du paintball. J'ai déjà fait, maintes et maintes fois, du lasergame mais le paintball a d'autres principes, d'autres règles, cela se joue autrement, c'est plus intense en émotion, enfin je suppose, c'est beaucoup plus violent. C'est l'image que je m'en fais en tout cas et j'ai bien hâte que mon ami arrive pour débuter cette activité. Car oui je n'allais sûrement pas venir ici seul, je suis venu accompagner de mon bro, de la vie, de la mort, Jinki, avec qui, je le sais, je vais vraisemblablement m'amuser. Je sens que cette activité va être une pure bombe atomique, en tout cas j'espère ne pas être déçu, sinon je risque d'être frustré. Après ce n'est pas bien grave puisque je vais être avec Jinki, donc cela risque de compenser la déception.
☆ ☆ ♥ ♪ + Du paintball. Ce n'était pas le genre d'activité que Jinki avait l'habitude de pratiquer, pourtant, en faire, ça lui plaisait un peu trop. Il avait dit à son père qu'il s'était inscrit à un modul universitaire qui le prendra toute l'après-midi et qu'il dînait avec Rena dans la soirée pour ne pas l'avoir sur le dos. Oui, parce que le paintball, ce n'était définitivement pas une activité digne des Kasunagi, forcément. Mentir était sa spécialité, surtout avec son père avec qui il devait trouver les meilleures combines pour rester crédible.
Avoir amour, il étudia son image dans le reflet. A quoi bon, il aura quand même la gueule souillé par la peinture ? Mais il sera toujours sublime et magnifique, allez, pas d'inquiètude à avoir. Une fois rassuré, il appela son chauffeur, qu'il paya à nouveau plus que d'ordinaire pour qu'il se la ferme et ne répète rien à son géniteur, ce gueux arnaqueur de perfection. Rien ne pouvait gâcher sa joie, surtout qu'il passera l'après-midi en compagnie de Horobin. C'était rare que l'étudiant s'attache à quelqu'un comme à lui. C'était un peu le frère qu'il n'avait jamais eu et qu'il aurait rêvé d'avoir.
Après avoir revu Tomoya, Jinki avait vraiment besoin de sortir, de se changer les idées. Il était un peu troublé, malgré lui. Sa pauvre bisexualité qui venait lui rappeler qu'elle existait, païenne de Nazareth. Ce n'était pas comme s'il avait réellement oublié, il n'y avait pas que Tomoya pour le lui rappeler, mais là, c'était juste un peu plus flagrant. Mais il n'allait pas y penser.
Sur le lieu du rendez-vous, tristesse étant de voir que son ami n'était pas là. Il le faisait attendre ? Drame quand on connaissait la patience du garçon qui sortait déjà son téléphone, inondant l'autre de messages. Putain, tu traînes où encore ?!, Horobin, ça va faire une heure que j'attends ! Le temps, c'était subjectif, ok ? T'es mort ou quoi ? J'espère que si t'es mort tu viendrais me le dire, c'est ça l'amitié tu vois. Oui, l'amitié, c'était de prévenir avant de mourir, logique.