Tenue †  Ce qu’il faisait chaud. Une horreur. Non sérieusement. Je crevais dans mon lit. Vingt-trois heures cinquante-neuf. Je guettais l’heure, avant de voir minuit s’afficher. J’appuyais en même temps sur le bouton envoyer de mon téléphone, pour voir mon sms s’envoyer à mon meilleur ami. « Joyeux anniversaire face de pet ! J’espère que tu ne fais pas trop le con, ou que t’es pas dans le lit en train de tirer ton coup. On se voit demain, je t’apporterai un gâteau ♥ Fais pas chier, je le ferai au goût que je veux ! J’t’aime le moche ♥ » Soupirant, je posais le téléphone sur le matelas avant de me redresser. De la sueur sur le visage j’essayais de me faire de l’air avant d’ouvrir la fenêtre. Ce n’était pas bon d’après mon docteur, mais je crevais de chaud. M’adossant contre la fenêtre, la tête dehors j’essayais de survivre avant de soupirer. Entre ça et l’autre qui jouait au marteau piqueur dans mon ventre j’avais limite envie de pleurer. Ne bougeant pas, je manquais de tomber avant de me redresser. Le soleil commençait à se lever. J’avais dormi là… Génial. Ankylosé de partout, je me redressais en titubant hors de la chambre. Prenant une douche, je m’habillais rapidement avant de prendre un petit déjeuner sans faire de bruit. Berry et sa maman dormait surement encore. Rangeant le tout une fois fini, je quittais l’appartement pour faire des courses. Je devais faire un gâteau pour l’anniversaire de Sasuke. Achetant les ingrédients je décidais alors du goût. Chocolat, -parce que j’aimais un peu trop ça- et aux fruits, parce que j’aimais trop ça aussi. Sac en main je me posais sur un banc le temps de quelques minutes de repos. Porter ce simple sac me paressait l’enfer. Déglutissant longuement, je passais une main dans mes cheveux avant de souffler et me lever. Tirant le sac, je le lâchais avant de pousser un petit cri sourd. Mes courses roulant au sol, je me penchais en avant main sur le ventre. Des sueurs froides dans tous le corps, je me mis à pleurer sans trop comprendre pourquoi alors que je venais de perdre les eaux. Tombant, j’entendis du monde autour de moi, alors qu’une grand-mère me parlait. Qu’est-ce qu’elle disait ? Je ne comprenais pas. Comme si j’étais sourde tout à coup. Ils appelaient quelqu’un ? Ah. Les secours. La douleur était insupportable.  Ne devais-je pas accoucher dans quinze jours d’après mon gynéco ? Les secours arrivant bien vite, ils me mirent sur un brancard, pour aller dans l’ambulance. Une fois dedans je soufflais en attrapant la main d’un des deux secouristes. « Sasuke. Faut appeler Sasuke. Il doit venir. » Je pleurais de plus belle. Je ne peux pas faire ça seule. J’avais peur. Il avait déjà le téléphone en main pour l’appeler.

TENUE †  Ce n’est pas tous les jours que je fête vingt-trois ans, j’avais d’abord prévu de le passé avec Reon, on faisait nos anniversaires ensemble, mais la veille j’avais reçu un SMS de ma meilleure amie, ma grosse comme je m’amuse à l’appeler, du coup je me suis dit que c’était une bonne occasion de se voir tous les trois. Bien entendu à ce moment-là j’aurais pu dire qu’elle m’avait complètement dérangé dans mon coup du soir, mais ce n'était pas le cas, j’étais en train de bosser, car même si je pouvais passer un moment avec eux j’avais malgré tout des chansons à écrire et le lendemain je passais au studio, donc pas le temps de forniquer depuis quelques jours, heureusement j’ai une main musclée pour me soutenir dans ses moments à vide haha. Presque une nuit blanche, j’avais quand même pu dormir quelques heures, le soleil était déjà bien haut quand je me suis habillé pour filer à l’agence, les étapes s’enchainent, bossant sans regarder le temps, mon téléphone dans ma poche vibrant, je n’avais pas répondu de suite, seulement au second appel pour entendre une voix inconnue. « Qui c’est ? » Ouai pas de bonjour rien, c’était le numéro de Sakura, mais pas sa voix, sinon elle avait eu un problème. Il me demande si je suis Sasuke, sans blague. « Oui ? » Puis d’un coup il enchaine en me disant que ma meilleure amie est sur le point d’accoucher ou je ne sais quoi, mené d’urgence à l’hôpital, dans l’ambulance, bref j’ai compris l’essentiel. Je lui avais dit de ne pas accoucher quand j’étais en train de bosser bon sang ! Je râle, mais je suis déjà entrain de partir pour l’hôpital après m’être excusé auprès des responsables, sérieux je ne peux vraiment pas leur dire ce que j’avais prévu de faire, « ma meuf est en train d’accoucher » on repassera pour les détails, puis, hey ! mon « fils » né le même jour que moi, c’est un signe ça. Bon j’arrive sur place très vite, j’y comprends rien, je cherche le service maternité et demande mon chemin, quand on me stop, je dis que ma « femme » est semble-t-il sur le point d’accoucher, me guidant jusqu’à elle, j’ai dû enfiler une blouse, j’ai l’air de rien là-dedans. « Hey la grosse, tu pouvais pas choisir mieux ton moment. » Un peu d’humour ça ne tue personne, surtout qu’elle doit être en stresse, malgré mes paroles je chope sa main pour la rassurer. « Ne me demande pas de souffler avec toi par pitié. » Je chuchote pour faire genre c’est un secret immense, surtout devant les sages-femmes qui arrive.

Tenue †  Je souffrais le martyre c’était pire que tout. Pourquoi on ne m’a jamais dit que d’accoucher ça devait faire si mal. Et pourquoi je tombais sur des hommes ? Cette ambulance m’oppressait. Je paniquais, je ne voulais pas, je ne pouvais pas. Ecartez les cuisses qu’il me disait. Non. Je ne voulais pas. Je ne pouvais pas. Rien que cette prononciation, me rappelait des souvenirs qui me donnait la gerbe. J’hurlais, je les poussais, je les tapais. Hors de question qu’un mec soit entre mes cuisses. J’étais tout sauf prête. Qu’ils aillent se faire foutre. Et ce durant tout le trajet jusqu’à l’hôpital. « Elle est cinglée, elle a pas voulu qu’on s’occupe d’elle. Regardez elle m’a mordu ! » Va te faire foutre. Le plafond de l’hôpital défilait sous mes yeux alors que j’écoutais une infirmière me parler. Je ne comprenais rien à son charabia. Je voulais simplement que Sasuke arrive. Une fois dans la salle d’accouchement, je laissais les sages-femmes m’aider à me déshabiller pour mettre la blouse et les perfusions. J’avais l’impression d’être exposé à la vue de tous c’était juste horrible. Les jambes écartaient, je jetais le drap au maximum pour qu’on ne voit rien une fois qu’elles furent parti. J’avais perdu les eaux mais je n’étais pas assez dilaté. Cherchez la logique. Je ne comprenais rien. Je souffrais. ]« Hey la grosse, tu pouvais pas choisir mieux ton moment. » Tiens. Voilà l’autre. Je tournais la tête vers lui en faisant une sale tronche. De toute façon, je ne devais pas être belle à voir. « Si tu crois que je l’ai fait exprès. Dis ça à la chose. Appelle Katreeya s’il te plait. Dis-lui de venir. » C’était même pas une supplication, c’était un ordre. Je voulais qu’elle soit là, dans le couloir qu’elle puisse être avec moi. Je voulais mes deux meilleurs amis avec moi. Tout simplement. Attrapant ma main, je le laissais faire en entendant les portes au loin. « Ne me demande pas de souffler avec toi par pitié. » Les larmes aux yeux je riais doucement en serrant sa main. Si pour d’autres c’était un moment de joie que d’accueillir leur gosse. Moi c’était tout l’inverse. Les sages-femmes entraient à nouveau, pour voir si j’étais assez dilatée. « Dans cinq minutes si tout va bien. Respirez calmement. » J’hochais la tête en les laissant partir à nouveau. Serrant la main de Sasuke, je pleurais silencieusement, essuyant ma joue de ma main libre. J’étais surtout et avant tout morte de peur.

TENUE †  J’avais promis que je serais avec elle le moment venue, alors je n’allais revenir sur ma promesse, puis officiellement c’était mon gosse, si je ne suis pas là ça n’allait pas le faire non plus. Je savais aussi a quel point ma meilleure amie appréhendée son accouchement et je ne pouvais pas imaginer la douleur une seule seconde, sauf que déjà quand on chie une merde trop grosse on galère, alors un gosse de cette taille, bon ce n'est pas le même troue, mais dans tous les cas je n'avais pas envie de ressentir ça quoi ! Lui tenir la main c’était la moindre des choses. « Appeler Katreeya... » Je la regarde. Elle est sérieuse ? Faut que j’appelle cette pute ? Merde... Si je l’appelle je vais la voir, si je la vois je vais devoir faire genre, fais chier ! Bon au moins contrairement à l’autre fois je suis au courant avant elle, ça c’est bien. Je soupire et m’exécute, elle ne pouvait pas se contenter de moi non, faut croire que je devais avoir un cadeau supplémentaire pour mon anniversaire, happy 23 ans Sasuke YEY. Bon voilà, SMS envoyé, fallait pas pousser le bouchon trop loin hein, j’allais pas lui parler, surtout que les sages-femmes se pointaient, ça n’allait pas tarder à envoyer. « Vas-y je suis sûr qu’il a ma tronche, vire le vite ok ? » Oui c’était de l’encouragement ça ! Sisi, surtout que techniquement ce n’était pas possible qu’il ait ma gueule, mais ce n'est pas grave, je verrais des ressemblances et les autres vont suivre parce qu’ils ne voudront pas me contredire et fuck, ça coule de source. « Sérieusement je vois pas à quoi aurait servi le ballon là. » Ils font faire des exercices stupides ma parole. Serrant sa main, en fait elle était morte de peur, mais mine de rien j’étais aussi pas mal dans mon genre, je n'ai jamais assisté à un accouchement et encore moins au mien, enfin... Oui ça c’est normal, mais BREF. « Tu veux que je te rap quelque chose ? » Ou pas, c’était une blague, mais ça m’inspirera peut-être pour une nouvelle chanson... Et sinon ça commence quand ?

Tenue †  « Vas-y je suis sûr qu’il a ma tronche, vire le vite ok ? » Si seulement. Un bref s’échappa d’entre mes lèvres, alors que je pleurais. Mon dieu. Voilà pourquoi j’aimais beaucoup Sasuke. Parce qu’il était le parfait clown pour ce genre de situation. « Si seulement. Ils pourraient m’ouvrir et le sortir cash. Mais je ne veux pas d’une immonde cicatrice. » J’étais jeune et belle. Avec ça, j’allais être moche. Je ne voulais pas porter de maillot une pièce cet été. Je pouvais porter du deux pièces encore que je sache. En attendant je souffrais. J’avais beau souffler de façon bizarre, il n’en restait pas moins que mes entrailles me défonçaient tout et que j’avais l’impression de crever à petit feu. « Sérieusement je vois pas à quoi aurait servi le ballon là. » Sasuke un, Sakura, zéro. « Je veux plus jamais entendre parler de ballon de ma vie. Plus jamais. Je l’éventre. » Je serrais un peu plus sa main en poussant un léger cri. La douleur était insoutenable. J’avais chaud, je transpirais. J’étais tout sauf sexy putain. « Tu veux que je te rap quelque chose ? » « NON ! » J’hurlais. Genre comme si Sasuke ne savait pas chanter. Mais si, si, il savait chanter hein. Ce n’était pas ça le problème. « Quand tu rap ça danse à l’intérieur. Epargne-moi ça. Ce gosse c’est déjà le tiens alors que je l’ai même pas encore pondu. » Me redressant un peu, je soufflais plus fort avant de me laisser retomber. Ok, là je crevais. Et les sages-femmes qui ne cessaient pas de faire l’aller-retour pour voir si j’étais assez dilater. Et ton cul il est dilaté connasse ? Apparemment cette fois c’est bon. Ouais ? Je dois pousser. C’est juste l’enfer. Une horreur. J’ai envie de crever. Littéralement. Je n’arrête pas de serrer la main de Sasuke, je me demandais si elle était vivante et pas morte cette pauvre main. « Je souffre PUTAIN » Comme si ça allait me soulager d’hurler. Mais plus on me demandait de pousser et plus je crevais.

TENUE †  Assister à un accouchement ça semblait déjà éprouvant, sérieusement j’en avais presque des sueurs à la voir galéré comme ça, puis ma main commencer à être moite, bien entendu elle n’avait pas encore connu la suite donc là ce n'est rien, c’est l’apéro quoi, l’entrée, le plat principal et le désert aller m’achever je le sentais venir. « Ouai non, je veux pas voir ça, chie un coup et c’est bon. » Enfin façon de parler, mais sérieusement si elle avait choisi de se faire ouvrir le ventre en deux je ne serais pas là de toute façon. En la voyant là je me demandais vraiment à quoi a servi tout ses examens là avec le ballon et compagnie, à rien... Pour moi ça avait juste été une perte de temps, heureusement que Sakura l’avait capté avant que je ne devienne fou ce jour-là. « Oh c’est bon à savoir, j’aurais dû faire du rap plus souvent. » Apparemment c’est le bon moment pour pousser, après la visite de plusieurs sages-femmes qui se relayer, elle va enfin se mettre au boulot. MY GOD, putain elle avait commencé à pousser OK, mais elle détruisait les os de ma main avec, heureusement que je ne suis plus sportif ma carrière aurait été fichue après aujourd’hui haha. « Moi aussi ! » Ouai non Sasuke ce n'est pas le bon truc pour l’encourager là. « Bon allez, pousse » sérieusement c’était ridicule de dire ça, pousse, pousse, pousse, je trouvais ça trop strange, m’enfin c’était le terme, donc on y va hein. Je remerciais Dieu de m’avoir fait homme, quand je vois cette souffrance-là j’aurais préféré mourir plutôt que donner la vie, promis je vais appeler ma mère après pour lui dire merci. Quoiqu’un SMS suffira. Bref là n’est pas la question, je veux voir la gueule de mon « fils » moi. « Aller la grosse ! » Trop de gentillesse en moi. Les sages-femmes doivent me prendre pour un fou, mais je ne vais pas changer parce qu’elle est en train d’accoucher, je lui sacrifie une main quand même, c’est pas rien.  

Tenue †   « Ouais non, je veux pas voir ça, chie un coup et c’est bon. » Tant de finesse de la part de mon meilleur ami. Je crevais sur cette table, en essayant de ne pas détruire les oreilles de tout le monde, et lui sortait ça, devant eux. Je me sentais comme une merde sur cette table. Je crevais. Plus je poussais et plus je crevais. Laissez-moi mourir bon dieu. « Oh c’est bon à savoir, j’aurais dû faire du rap plus souvent. » Je lui tirais la main à ses paroles avant de lâcher plusieurs injure en thaïlandais. Ouais, non valait mieux pas que les gens comprennent ce que j’étais en train de dire. Pour le bien de tous. Parce que si je pouvais tuer tout le monde-là, croyez-moi je le ferais. J’avais l’impression de mourir. J’avais chaud, je dégoulinais comme pas possible et je me sentais détruire de l’intérieur. « Aller la grosse ! » Hurlant en me redressant pour mieux pousser, je tournais la tête en voyant quelqu’un entrer. Kat ?! « Bon j'ai rien raté à ce que je vois » A part que je souffrais, tout allait bien ouais. « Madame, vous n’avez pas le droit d’entrer, sortez d’ici. » La sagefemme entre mes cuisses sortait la tête de là-dessous pour regarder vers nous. « Tu as vraiment une mine affreuse, je n'y crois pas » La laissant sécher mon visage je soufflais longuement. « T’as cru que j’allais être belle pour pondre ce machin. » Mon ton était sec. Fallait pas m’en vouloir mais là, je crevais. J’avais deux mains à broyer maintenant, chose plutôt cool. Je me lâchais sur eux, tant pis. Ils pouvaient bien souffrir aussi avec moi. « Vous n’êtes pas stérile ! Veuillez quitter cette pièce ! Appelez la sécurité tout de suite ! » Les sagefemmes et autres personnels commençaient à s’agiter tout en agrippant Kat par le bras. Et vas-y que ça hurle, que ça demande de sortir que ça me pompe l’air. « Vos gueules putain de bordel de merde. J’suis en train de crever et vous faites chier pour rien. » Je me redressais en donnant des coups de pieds à tout va. « Calmez-vous ! Le bébé est à deux doigt de sortir vous pourriez le blesser et vous blesser ! » « Je m’en bat la bite putain ! » S’il pouvait crever ça m’arrangerait ! « Kat, par pitié. Je crève de faim et de soif. Va me chercher à bouffer. » D’ici là j’aurai surement pondu le monstre. En attendant je me remettais à injurier tout le monde, en thaïlandais. soulager d’hurler. Mais plus on me demandait de pousser et plus je crevais.

TENUE † Comme si j’en avais pas assez avec Sakura fallait que l’autre se ramène et entre même dans la salle de travail, normalement je m’en foutrais complètement, mais vu que c’est elle ça me chié, elle ne pouvait pas attendre dehors, je sais pas, avoir un accident de taxi, se faire renverser la machine à boisson dessus, se prendre les pieds dans l’escalator, que sais-je encore, elle aurait juste pu crever en route, mais non... Fuck, pas de chance j’aurais apprécié le cadeau d’anniversaire. Soit, je laisse les gens parler, hurler et je pleure ma main en silence, parce que si je mets à gueuler aussi ça va pas être pareil, puis merde je suis le seul mec là, respect. Vivement qu’elle vire le gosse qu’on en parle plus et que je me casse d’ici, enfin je regarderai quand même la gueule de mon « fils » mais sachant que cette putain de kat va rester hors de question que je joue la comédie pendant des heures devant Sakura, faut pas abuser. Assister à un accouchement s’est éprouvant bordel, entre les « pousser » répétitif et ma meilleure amie qui montre le meilleur d’elle-même... Ironisons la chose, parce que bon, elle est motivé dans ses insultes. Je parle pas Thaïlandais, mais je ne suis pas con pour le comprendre à sa tête, on dirait une Gangsta en mode « je veux buter tout le monde » mais non ma cocote, c’est un bébé qui lui fait la misère la pauvre. Alala ce qu’il ne faut pas faire. Je n'ai même pas envie de parler, tout le monde s’agite déjà, c’est bien, Sakura vire subtilement Katreeya de la pièce, youpi, yey, c’est cool ça. Et sérieusement... « Je m’en bats la bite » ... C’est moche Sakura ! C’est quoi ce langage de merde, même les couilles c’est plus jolie, plus poétique que ça, qu’est-ce que tu veux que ce gosse soit bien élevé. Oui oui, je me compte dans l’histoire, je ne suis pas mieux niveau franc-parler. Bref, qu’elle pousse encore un peu, on y croit, c’est bientôt terminé... Après je vais me saouler la gueule je vous le promets.  

Tenue †   « Yah, tais-toi pauvre idiote, tu crois que tu as vraiment le temps de bouffer ? Si toi tu pouvais déjà faire ce qu’on te demandait en mettant ce gosse avant  » Si elle croyait que c’était facile. Elle se trompait allègrement. J’étais en train de crever de l’intérieur, tellement je souffrais. C’était pire que l’enfer, croyez-moi. Mes entrailles se déchiraient ouais. J’en pouvais plus. La mort à côté, c’est du pipi de chat. Clairement. « Déjà l’autre et moi on est là pour t’épauler alors ne commence pas à jouer les nanas plus chiante que tu l’es déjà. Je t’achète ce que tu veux après, mais putain, termines-en maintenant avec ce bébé et pousse putain » Laissant ma tête tomber en arrière, je me mis à pleurer sans répondre. Les deux mains prises, je serrais de toutes mes forces en poussant. Poussant. Poussant. Je ne faisais que ça pousser. J’étais en train de souffrir, pour ne pas changer. Souffrir alors que je ne l’avais même pas demandé. Depuis combien de temps on était dans cette salle-là ? J’avais chaud, j’étais couverte de sueur, je devais ressembler à rien. Bref, l’horreur. Lâchant la main de Sasuke, je lui attrapais le bras pour me redresser et venir contre lui. Je soufflais, comme je le pouvais alors que les sages-femmes m’annonçaient que c’était bientôt la fin. Pourtant moi je ne la voyais pas la fin… Mes doigts, enfoncés dans la chair de la main de Kat, je poussais un cri avant de me taire. Il était sorti. Ca y est. Entendant les cris du bébé, je me laissais tomber sur la table en fermant les yeux. Un soulagement intense se propageait dans tout mon corps. « C’est un garçon ! » Cool. J’en avais rien à foutre. Tremblant faiblement, j’essayais de calmer les battements de mon cœur avant de sentir la chose sur moi. « Sasuke, prends-le. » Je lui tendis comme je pouvais le mioche avant de me tourner vers Kat et sourire doucement. « Désolée, c’est pas une fille. » Je me foutais d’elle mais soit. « Vous avez un prénom pour le petit ? » Absolument pas… Je me tournais vers Sasuke. « Le papa va lui en trouver un parfait. Hum ? » Ouais, je te laisse en charge du prénom.

TENUE † « L’autre » il aimerait ne pas être là justement, mais bon pas le choix, je pourrais au moins dire que j’ai passé mon anniversaire à assister à l’accouchement de mon fils, ce n'est pas tout le monde qui se voit recevoir un tel cadeau, non vraiment, c’est génial, si seulement Sakura pouvait juste le sortir rapidement ça m’arrangerait et ma main aussi, puis me retrouver face à cette... ça gâche mon humeur, elle est tenace franchement, elle ne suit pas les règles et se permet de rester planter là sans blouse, sans rien, je vous jure Sakura devrait mieux choisir ses amies... Bon après quelques minutes à pousser on peut entendre les cris du bébé, un garçon ? Génial, j’en étais sûr. Je regarde la maman, avant de tenter de prendre le bébé contre la blouse, faut couper le cordon non, je vais le faire ! « ça m’arrange » que ce ne soit pas une fille bien sûr. Un prénom ? Moi ? Je passe de Sakura au bébé, du bébé à Sakura et finalement je reste sur le garçon . « Si on l’appelle Naruto il va se faire charrier. » Blague à part, nous sommes reliés à ce manga d’une manière ou d’une autre avec notre relation et nos prénoms, ça serait dommage d’en sortir. « Neji? » C’est cool Neji ! Kazehaya Neji, ça le fait. « Ouai voilà, c’est parfait ! » Elle m’a dit de choisir, j’ai choisi, maintenant faut que je coupe cette chose-là, suivant les sages-femmes , je pose le bébé pour couper le cordon, reprenant Neji dans mes bras, j’ai un fils, si ce n'est pas génial. Ils sont en train de recoudre Sakura, alors que je reviens vers elle sans regarder, je veux pas faire de cauchemars pitié. « Je crois que peu importe ce que je reçois comme cadeau aujourd’hui personne ne va te battre là. »
 

Tenue †   Un garçon. J’avais pondu un garçon. Et pourquoi j’avais l’impression d’être dans un champ de bataille ? C’était moi qui venais de gagner la guerre mais j’avais l’impression que Sasuke et Katreeya ne s’appréciaient pas. Ce n’était pas nouveau. J’avais toujours eu cette impression, sans jamais réellement être curieuse sur si c’était vrai ou faux. Mais là, les deux dans la même pièce… J’avais l’impression que leurs yeux et mêmes leurs paroles étaient des couteaux aiguisés qu’ils se lançaient. Neji. Neji était un joli prénom et puis ça venait de Naruto alors forcément ça ne pouvait que m’aller. Il le savait pertinemment. « Je crois que peu importe ce que je reçois comme cadeau aujourd’hui personne ne va te battre là. » Je souriais faiblement alors que je tournais la tête vers lui. Ce n’était même pas son fils… C’était juste un gosse né de façon indésirable et pourtant, quand je voyais le regard de Sasuke envers le petit ça me réchauffait le cœur. Détournant les yeux, je soupirais. Au moins je savais que l’un de nous l’aimait. Moi, pour l’instant… Je n’y arrivais pas. En plus, j’étais en train de souffrir le martyre avec l’autre connard qui me triturait entre les cuisses. Un gosse. Pas deux. C’est clair. « Bon, je suppose qu’il faut qu’on quitte les lieux tous les deux. » J’hochais la tête. « Oui, j’ai envie d’être seul un peu le temps d’être transférée à la chambre. » marmonnai-je doucement en attrapant la main de Kat pour la serrer doucement. Et puis j’en avais un peu marre là, que tout le monde puisse me voir dans cet état. Soupirant, je fermais les yeux avant que l’aiguille ne cesse enfin de transpercer ma peau. Je devais encore être lavée. En tout cas je comptais bien prendre une douche. « Vous devez éviter de vous doucher pendant deux jours. » Je me redressais. A croire qu’il lisait dans mes pensées celui-là. Ah…. Je veux me doucher ! Me transférant de la table à un lit, je soupirais alors qu’ils me transféraient dans la chambre. Une chambre avec un couffin et autre pour bébé. Kat et Sasuke avec moi, je regardais l’infirmière arriver avec le bébé pour … Pour le poser sur mon ventre et tirer mon haut pour dévoiler mes seins. « Euh… » On se calme là. Je n’étais pas pudique mais quand même un strict minimum devant Sasuke. « Il faut nourrir le petit. » What ? Je n’étais pas … ! Il avait trouvé le chemin du téton avec une facilité déconcertante ouais ! « N’ayez pas peur. Il faut vous habituer. A chaque repas, changez de sein. Si le petit est très gourmand, changez régulièrement pendant le repas. Tenez-lui la tête là. » Elle me plaçait les mains comme si j’étais un pantin. Mais… Je ne voulais pas le nourrir avec mes nichons moi ! Je relevais le regard vers mes deux meilleurs amis. Pouvaient-ils lire en moi à quel point j’avais envie de mourir là ? Hein ?

TENUE † Lançant un regarde à l’autre pouffer je n’étais pas mal à l’aise avec les filles non, mais j’en avais déjà pas mal autour de moi, donc autant préféré un fils à une fille, puis on dit que les petites filles aiment leur papa, je n'avais pas vraiment envie de faire tomber une mignonne gamine sous mon charme. Comment ça je vais trop loin ? Dans tous les gars un petit gars , c'était parfait, je pourrais lui apprendre à jou... à merde non, il ne fera pas de sport le gosse, pas grave on rappera ensemble c’est cool ! J’avais déjà des projets alors que je le tenais dans mes bras lui donnant son prénom, touchant quand même. Bon j’avais fait tout ce qu’il fallait dans mon rôle de « père », maintenant fallait qu’elle se refasse coudre le machin, donc sortir était une bonne idée, en fait je comptais bien partir totalement d’ici pour profiter de ma journée et m’éloigner de ce bordel, mais j’attendis que tout sois mis en ordre quand même. Sakura dans la chambre, je ne m’attendais pas à ce qu’on lui foute Neji sur elle et lui fasse téter le sein, bon j’en ai vu des boobs hein, mais sérieux je n'étais pas intéressé par les siens. Au moins mon fils se fait plaisir.  Sakura paraissait tellement joyeuse que c’était communicatif, posé à la fenêtre je préférais de loin regarder le paysage pourri qui entourer l’hôpital, sérieux il ne pouvait pas le mettre face à un tableau paradisiaque pour les mourants, ça serait plus agréable que voir des bâtiments. Un soupire et je referme la fenêtre. « Je vais y aller, tu n’as plus besoin de moi pour l’instant et j’aimerais clairement éviter de rester ici toute la journée. » J’étais tellement gentil, mais toujours honnête, aussi cru que je puisse paraître fallait me connaitre pour ne pas prendre mal chaque mot que je lâcher au cours de la journée. « Nourris le bien haha. » La pauvre, j’avais quand même caressé sa tête -au bébé - avant de partir, il était à fond dans son truc le gosse, bon je suis papa c’est cool, mais j’ai 23 ans aussi, alors maintenant je vais faire la fête et manger du gâteau !
 

Tenue †   « Je vais y aller, tu n’as plus besoin de moi pour l’instant et j’aimerais clairement éviter de rester ici toute la journée. » Je fixais Sasuke d’un mauvais œil. Il se barrait déjà. Tsss. Si je pouvais je lui foutrais mon pied dans son cul à celui-là. Je voyais bien que lui et Kat ne s’entendait pas, mais faire un effort ne pourrait pas le tuer. Sale type. Abandonner si rapidement. Je ne répondis pas à sa seconde phrase, le suivant simplement du regard jusqu’à ce qu’il disparaisse. Je me vengerai. Mais plus tard, parce que pour l’instant, le gosse était en train d’occuper un de mes seins là. « Roh, arrête Sakura-chan, c’est mignon ce petit moment de familiale. Je t’achèterais un tire lait si tu ne veux pas montrer tes nichons » Tournant le regard vers Kat, je soupirais. « Ha ha ha. Quoi que, un tire lait peut-être bien. Tout comme le lait acheté en grande surface. » marmonnai-je en fermant les yeux. Parce que concrètement, je ne voulais pas tant que ça lui filer le sein à ce môme. « Dommage, je ne serais pas là cet été pour voir cette vos bouilles pleine de souffrances à vous deux » Je la fusillais du regard avant d’attraper un coussin et de le lui lancer dessus avec force. « Yah ! Toi aussi tu m’abandonnes ?! » Mais c’est pas possible, ils s’étaient donné le mot ou bien ? « Sasuke non plus ne sera pas là de tout l’été. Je vous hais. Vous êtes les pires best du monde entier ! » Je crachais avec haine ses paroles en laissant l’infirmière me retirer le bébé. Elle nous regardait comme si nous étions des aliens. Qu’est-ce qu’elle voulait ? Notre photo ?! Entendant le petit faire son rot, je soupirais, alors qu’elle l’emportait avec elle pour le mettre en couveuse. Soupirant, une fois seule avec Kat je m’allongeais totalement en me laissant aller. Je souffrais de partout. « Je déteste cette journée. »

Tenue †   « Oui comme ça, tu n’auras pas à subir la connexion “mère-fils” » Ouais. C’est sûre, je n’aurais pas à subir cette relation-là. C’était assez dérangeant comme sensation. Se faire sucer le sein, merci bien quoi. Surtout qu’il avait l’air d’un morfale. Il ne le suçait pas, il l’aspirait ouais. J’aimerai bien l’y voir moi, en train de se faire aspirer le téton tiens. Et puis fuck. Pourquoi elle venait me ruiner le moral là hein ? Mais c’est ça que j’aimais chez Kat, cette relation, cet amour qu’on avait l’une pour l’autre. Un amour hors du commun. J’emmerde ceux qui trouvaient notre relation bizarre. Recevant le coussin je le réceptionnais en soupirant. « Mais c’est toi aussi qui a décidé de pondre ton lardon maintenant. Il fallait faire ça plus tôt ou alors serrer les cuisses » Genre j’ai décidé aussi de le pondre maintenant. Je soupirais en levant les yeux au ciel. « Je te signale que j’ai accouché avec un mois d’avance. Heureusement, sinon j’avais personne pour mon accouchement. Magnifique les amis. Je me demande à quoi ça sert. » Je lâchais la fin de ma phrase de façon sèche pour la faire chier. La regardant faire je fronçais les sourcils. C’est moi qui crevait de faim et c’est elle qui mangeait ? « Putain, ne commence pas à jouer ta drama queen, ça risque de vite me faire chier. Ton gosse va bien, tu vas bien ; la vie continue » Je lui lançais à nouveau le coussin dessus. « Je fais ce que je veux ! Je suis en position de râler si je veux ! J’suis dans un lit d’hôpital j’en ai le droit ! »[/Color] J’hurlais de ma voix aigu pour faire chier mon monde. Soupirant, je la laissai venir vers moi pour caresser mes cheveux. « Aller dit moi ce qui te tracasse, pourquoi tu fais la gueule ? C’est parce que je pars. Il y aura toujours Berry et sa mère pour s’occuper de vous durant mon absence. Et puis c’est que 3 mois, je prendrais de tes nouvelles. » Je repoussais sa main d’un coup sec avant de lui pincer le bide. « Trois mois ? Trois mois et tu trouves ça normal ! Yah ! » Je lui poquais à plusieurs reprise le ventre pour la faire chier. « Y’a rien. Va-t’en, amuse toi, baise, et danse. Ne tombe pas enceinte connasse. » Je m’enfonçais dans mon lit en soupirant. « Je veux pas de tes nouvelles. Toute façon, genre tu vas avoir du réseau sur le bateau. » Je lui tournais le dos pour marquer le coup. Nah.

Tenue †   « Arrête de prendre ça au premier degré. L’essentiel, c’est qu’on ait été là non ? Alors dit plutôt “Merci Kat d’avoir tout laissé tomber pour venir souffrir avec moi” » Je la regardais en grognant. « Ah parce que tu as souffert ? Première nouvelle. » La seule qui avait souffert ici, c’était moi. J’allais tous les maudire, tous. M’abandonner, comme une vieille chaussette alors que je venais d’accoucher. Y’en avais pas l’un pour rattraper l’autre. Vraiment ! « Crois-moi, je ne tomberais pas enceinte. » « On en reparlera le moment venu. » Parce qu’après tout on ne savait jamais de quoi était fait demain. J’en étais la preuve vivante bordel. Me cachant plus ou moins sous la couverture du lit, essayant de ne pas penser au fait que je souffrais le martyre car les points me tiraient plus qu’autre chose. La sentant se joindre à moi dans le lit, je la laissais faire en souriant doucement. Pas trop, il ne fallait pas qu’elle le voit non plus. C’était trop facile sinon dans ce cas. « Aller arrête de faire ta mauvaise tête. Tu sais que je t’adore et que même à l’autre bout du monde, je ne te laisserais pas tomber » « Genre. Je t’appelle, en te disant que je meurs. Qu’est-ce que tu vas faire à l’autre bout du monde ? Pathétique. » Dis-je en faisant une moue boudeuse sans la regarder. C’était bien beau de dire ça, mais ça ne servirait à rien. Si ce n’est faire payer un forfait de téléphone bien plus cher. Et on n’a pas besoin de ça. On est déjà assez pauvre comme ça elle et moi. Ce n’est pas nouveau. « Et puis je vais aller en Thailande. Je t’apporterais ce que tu veux de là-bas d’accord ? » J’inspirais longuement avant de soupirer. La Thaïlande… Le Laos… ça me manquait mine de rien. Même si là-bas on avait été plus que pauvre avec maman et qu’elle se prostituait pour me faire vivre, je me demande même si nous n’étions pas plus heureuse là-bas. « Franchement, un bébé qui a eu un bébé, il faut le faire » Je poussais sa main avant de me retourner pour lui faire face et lui tirer le nez de mes doigts. « Yah ! » Une grimace, je souffrais, je bougeais trop. Soupirant, je fermais les yeux en enfonçant ma tête dans le coussin. « Si tu pouvais me ramener mon père pour que je le massacre. » J’esquivais un sourire. « Sérieusement. Cet enfoiré qui a abandonné maman et moi par la même occasion, si je peux le retrouver et lui faire la peau. Je le ferai. » Et je ne déconnais pas du tout. Je le jugeais responsable de tout ça. S’il ne nous avait pas abandonné alors on en serait surement pas là aujourd’hui.

Tenue †   « Ouais, tu me dois une manucure connasse » Je lui lançais un regard assassin avant de lever la main en serrant le poing. « Je te dois rien du tout ! Connasse toi-même. » La réplique du siècle. Mais j’étais tellement fatiguée que franchement réfléchir à une réplique un peu plus poussée ne me donnait pas envie. Et puis ce n’était que Kat, alors je pouvais un peu me la couler douce. Et puis merde, fuck, elle m’emmerdait autant que Sasuke qui s’était barré comme un voleur. Genre je ponds le gosse et lui se casse. Je savais que c’était car Kat était là, mais quand même. « Parce que tu crois que je disais ça pour la forme ? » Tssss. De toute façon que ça soit elle ou lui hein, les deux m’abandonnaient. Je ne pouvais pas compter sur eux. Je me retrouvais seule, comme d’habitude. Seule avec ce gosse. Génial. Je préférais encore me pendre. Ou l’abandonner. Quelle idée que de le garder bon dieu. « Yah… Arrête du dire des conneries ! Je te le dis tout le temps. Il vaut mieux pour nous deux qu’on ne connaisse pas nos pères respectifs n’est-ce pas ? » « Pourquoi ? Je ne souhaite pas le connaître pour faire copain avec ! Je veux le détruire ! Comme il a détruit la vie de ma mère et la mienne en nous abandonnant ! Cet enfoiré a abandonné ma mère quand elle était enceinte… » Il aurait pu nous envoyer de l’argent, au moins ça, pour éviter à ma mère de vivre le calvaire. Et de finir par être acheté par ce violeur. Tout ça pour sortir de la misère et avoir une vie meilleure au Japon. Mon cul ouais. « Oui, on a eu le bonheur d’avoir de parfaits connards comme géniteur et nos mères ont eu la bêtise de rentrer dans leur jeu. Mais franchement, on se porte bien mieux en ne sachant rien de leur vie » J’allais lui pourrir la vie. Détruire sa vie, ses gosses tout. « Ouais… Et je compte lui faire la misère. Quitte à retourner vivre au Laos. Ma mère a une photo. Je te jure Kat. Je vais engager quelqu’un pour le retrouver. Et je vais le tuer. Lentement. Je vais d’abord attaquer ses gosses. Je te jure, s’il a une fille, je vais la martyriser. Je m’en fous de passer pour une tarée. » Parce que je m’en fichais de tout. Tant pis. Mais la vengeance n’avait pas de limite de toute façon. Pas à mes yeux en tout cas. A la guerre comme à la guerre en clair. « Et puis, il vaut mieux qu’on se concentre sur un autre type de vengeance. Le bâtard qui t’a fait ça vaut beaucoup mieux que ton père » Je serrais les poings. Elle avait raison. « Lui je lui couperai les couilles. » Et encore c’était trop doux comme torture. « Mais y’a Emon dans le lot… » Et je ne savais pas comment gérer ça avec lui…  

Tenue †   « T’es vraiment bornée t’es pas possible » Je m’en foutais moi. J’haussais les épaules en la regardant du coin de l’œil. « Je m’en fous. Sakura ça va avec bornée. C’est comme ça. » Je ne changerai pas pour quelqu’un. Jamais. Plutôt crever que de changer. Et puis quoi encore. Il ne fallait pas déconner non plus. Et elle le savait. On était comme ça depuis toujours, ce n’est pas maintenant que ça allait changer. J’avais vingt ans, c’était mort pour que mon caractère change. Je crois. « Crois-moi, tu n’as pas besoin de ça pour passer pour une tarée » Je levais les yeux au ciel. Un petit sourire se logea sur mon visage pourtant. Sourire qui me faisait du bien. Parce qu’il était sincère. Vraiment. « Je m’en fiche. Tarée ou pas, je ferai ce qu’il me plait. »[/color] Et ça n’était pas prêt de changer. Et elle le savait. J’étais bornée, et tarée. C’était un peu de pair dans le fond… Et elle était comme moi. Elle n’était pas tendre Katreeya… On se complétait très bien de toute façon. Ce n’était pas nouveau. « Pfff… Je ne sais même pas pourquoi tu t’inquiètes pour lui, il n’a rien vu de ce qu’il t’arrivait, je le considère comme responsable… » Elle marquait un point. Tout comme son frère d’ailleurs. Je le considérais encore plus responsable, car lui vivait sous le même toit que moi à cette époque. Contrairement à Emon… qui lui pouvait être excusé… Mais je n’arrivais pas à lui en vouloir. Pourtant, un jour ou l’autre, je devrais le lui dire. Je n’avais pas le choix… Je ne pouvais pas le lui cacher toute ma vie. Le petit va grandir, et il ressemblera un peu trop, étrangement, aux Abaraï… « On dirait que tu tiens à lui plus que la normale non ? Roooh, c’est trop mignon » Je la poussais en grognant. « Ta gueule putain. » Elle se foutait de moi en plus. Grimaçant sous la douleur qui me tirait dans les entrailles, je portais une main sur mon bas ventre. « Tu comptes lui dire un jour pour Neiji ? » Je soupirais fortement avant de fermer les yeux. « J’en sais rien. Mais je vais devoir un jour. Il va forcément ressembler aux Abaraï… Et ça ne passera pas inaperçu… » J’aurai dû pondre une fille. « Quand j’aurai trouvé le moyen de défoncer son père, je le lui dirai. Pas avant. Je ne veux pas qu’il s’en mêle. Le connaissant il fera une connerie. » marmonnai-je en regardant le mur devant moi. Emon était bien trop impulsif. Pire que moi, alors… ça pouvait faire des dégâts… « J’ai vraiment une vie de merde. »