Tu avais trouvé sa corde sensible, chose qui te tira rapidement un sourire. Tu ne bluffais pas, et tu penses qu’il le savait bien. Cependant, tu ne t’attendais pas à ce qu’il ose faire ce qu’il a fait. Un cri aigu, te voilà quasiment en tenue d’Eve face à lui. A charge de revanche te disais-tu. Après tout ces mois, tu as un payé un des affronts face à lui. Puis il osa parler de ta corde sensible et l’amour que tu pouvais avoir pour l’argent. Sans ménagement, il te proposa une carte avec un plafond plutôt intéressant. Un million ? Tu prenais… C’était peut etre peu pour toi et tes goûts de luxe, mais tu n’allais pas cracher dessus. Mais cette offre ne t’empêchera pas de te venger plus tard… Tandis que tu t’amuser dans ton esprit à convertir les yens en bath, l’italien te tourna dos à lui à appuyer lourdement sur ton omoplate. La douleur était telle que ton visage se déformait en une grimace et tu ne tentais même pas d’étouffer un gémissement due à cette douleur.
« Tu es sérieux en disant ça ? Alors que tu m’as bouffé comme un vampire. »
lacahais-tu froidement, pointant du doigt ton cou. Tu n’arrivais toujours pas à accepter ces suçons aussi voyant le long de ton cou et ta clavicule. Il faut quand même de l’audace pour penser à une telle chose venant de lui qui avait 'abîmé cette peau'
« Et puis bon, qu’est-ce que ça peut te faire l’état de ma peau? »
Aux dernières nouvelles, c’était ton corps.
« Ce ne sont que des bleus, ca va partir au bout de quelques jours. Arrête de t’inquiéter… »
Ce n’est pas comme si tu avais une jambe cassée. Il t’arrivait de te faire bleu en dansant, tu n’en étais pas morte. Même si tu trouvais ce geste attentionné, voire mignon, il s’en faisait pour rien
Il pouffa à sa comparaison. Lui, un vampire. « Ca ne t’a pas plus ? » demanda-t-il histoire de la provoquer. Une chose était des bleus causés par sa colère et une autre des suçons pour marquer son territoire. S’il pouvait, il l’aurait même déjà marquée au fer rouge. Mais il ne voulait pas lui laisser de cicatrice. Pour lui, une femme se devait d’avoir une jolie peau. Elle devait s’occuper d’elle, se maquiller pour se mettre en valeur, bien se coiffer et être bien élevée. Une fille de bonne famille quoi. Il ne prit même pas la peine de lui répondre au risque de se répéter et de l’énerver encore plus. « T’as aussi des griffures. » Il étala la pommade cicatrisante sur les petites plaies, comme s’il réparait un jouet abîmé. ‘Inquiété’ était un bien grand mot pour son cas, disons qu’il était juste prudent. A ce rythme là, si elle ne commençait pas à s’occuper de petites blessures, elle avait de grandes chances de finir avec pleins de petites cicatrices éparpillées un peu partout sur le corps.
Une fois sa tâche terminée, il laissa les crèmes sur la table de nuit. Son surplus d’énergie de la dernière heure l’avait épuisé. Il comptait se reposer une fois sur le bateau de croisière, même si pour l’instant c’était raté. Il partit prendre sa douche avec l’idée de faire une petite sieste juste après. Sous le jet, il remarqua que le pansement s’était décollé. Le pansement que lui avait mis Kat. Il fronça les sourcils en le regardant, il n’aimait pas ça. Et si elle s’attachait à lui ? Qu’allait-il faire ? Ou pire, et si c’était lui qui… Impossible. Depuis leur première rencontre il n’avait fait que s’amuser avec elle, et ça n’avait pas changé depuis. Il ne s’était jamais attaché à aucune fille jusqu’à présent, ou plutôt, il n’en avait pas eu le temps. Ou elles disparaissaient ou alors c’était lui qui s’éloignait. Il sortit de la douche, mit une serviette autour de sa taille et jeta le sparadrap dans la poubelle. Une fois dans la chambre, il enfila un slip et que le bas de son pyjama. Sa résolution de ne plus restait torse nu en face d’elle avait sauté le jour où il lui avait raconté sa vie. « Kacchan, je suis troublé. » lui fit-il en la prenant dans ses bras. Il voulait voir s’il pouvait ressentir quoi que ce soit à son égard. Et puis, même si c’était le cas, il n’allait pas s’en rendre compte. Il ne savait même pas ça faisait quoi.
Tu tournais légèrement ta tête à sa remarque. Un regard qui laissait sous-entendre ce qu’il pensait. Mais est-ce que c’était ton cas ? Il faut dire que tu ne t’étais pas beaucoup défendu face à cet acte. Te dire que tu étais devenue faible ne plaisait pas comme idée. Non jamais tu seras faible face à lui. Tu ne bronchas pas une seule seconde , ses doigts appliquant doucement les crèmes sur tes plaies visibles. Mais il fallait avouer que tu n’étais pas a ton aise. Disons que tu avais perdu l’habitude ce genre ““d’attention””. Et apprécier ceci sans le voir commençait vraiment à t'énerver…
Tandis que le jeune homme disparaissait dans la salle de bains, tu en profitais pour enfin pouvoir, te changer et prendre ton pyjama qu’on pourrait souvent croire trop grand pour toi au vu du short que tu arborais. Tu t'asseyais sur ton lit avant de voir ton les petits soins que l’italien a exigés que tu prennes. Sans même réfléchir, tu t’emparais d’une d’entre elles, pour finalement l’étaler sur ton poignet endolori. L’odeur peu flatteuse du produit te fit grimacer. Prenant un mouchoir dans un premier temps, tu profitais de la sortie de l’italien de la pièce d’eau pour te laver les mains. Cependant, tu te retrouvais rapidement compressé contre le torse du jeune homme. S’il voyait la tête que tu faisais à cet instant.
« Masaomi… Moi…. je… »
Je suis troublée, perdue… et tous les adjectifs de ce genre. Tu ne voulais pas lui dire, tu ne voulais pas qu’il sache au risque de te moquer de toi. Et tu étais lassée qu’il te prenne comme sa marionnette. Tu fermais les yeux et pinçais tes lèvres
« Je n’aime pas quand tu me fais ça, tu le sais »
Ta voix se perdait, prononçant des mots quasiment inaudibles.
« Encore plus maintenant… »
Tout ton corps tremblait par cette énième marque d’affection. Parce que tu commençais malgré à les apprécier. Et tu ne supportais pas de t’être laissée piger par quelque chose qui était que superficiel. Et pourtant, tu étais bien ainsi, contre lui appréciant d’entendre son coeur battre,prête à restais comme ça. Tu serrais les poings, essayant de te convaincre de ne pas laissais tes bras le ceinturer. Mais c'était difficile, plus que tu l'imaginais Tu ne savais pas du tout ce qu’il t’arrivait...
Allongé sur le lit, la jeune fille dans ses bras, les engrenages de son cerveau se mirent en marche. Il essayait d’analyser objectivement la situation, sans se mentir. « Je sais. » Répondit-il. Et que trop bien même. Il lui souleva délicatement le visage, curieux de voir son expression à cet instant. Il n’était pas habitué à l’entendre parler d’une si petite voix. « Mais moi j’aime ça, alors on fait comment ? » Il ne comprenait pas pourquoi elle lui disait ça. Dans tous les cas ça n’allait rien changer à la situation. Il avait toujours l’intention de faire ce qu’il voulait. Commençant à sentir des frémissements, il l’interrogea du regard. Elle allait bien pas plus tard qu’il y a quelques minutes. « Tes cheveux son mouillés. » Il se mit à les caresser, se demandant si on pouvait attraper froid en plein été. L’italien pouvait se venter d’avoir une santé de fer, ce qui n’était pas forcément le cas de tout le monde. Son visage était à peine à quelques centimètres du sien, ce qui lui permettait de voir chaque détail de son visage ; de son petit nez retroussé à ses lèvres couleur pêche. Pour l’instant, rien d’anormal ne se produisait chez lui. Il n’était pas attiré par elle et ça le soulageait. Il pouvait toujours se comporter de manière désinvolte en sa présence.
« Ca ne va pas ? » Il la serra un peu plus dans ses bras, sa chaleur corporelle lui donnait sommeil. C’était agréable, comme dormir avec une bouillotte. Ses yeux se mirent petit à petit à se fermer, il devait vraiment être claqué. « Tu sais… » Etait-ce le meilleur moment pour lui dire ? Il fallait bien la prévenir et le plus tôt était le mieux. De plus, se connaissant, il n’allait pas pouvoir assumer. Masaomi n’était pas fait pour donner de l’amour mais plus enclin à la destruction. « Il se pourrait bien que je finisse par m’attacher à toi. » Si elle voulait fuir, c’était maintenant ou jamais. Elle risquerait de finir blessée, et cela, dans tous les sens du terme. Il n’était pas sûr de ce qu’il avançait lui non plus. Il pouvait avoir tort. Cependant, le fait qu’il commençait à trouver Kat attachante malgré ses défauts l’avait alerté. Bon… Après il pouvait la trouver aussi attachante qu’un animal de compagnie. Masaomi n’était pas très perspicace en ce qui concerne ses propres sentiments.
Tu fais une moue d’enfant pourtant tes propos étaient sérieux… Voilà pourquoi tu n’aimais pas qu’on t’enlace. Déjà quand il le faisait lorsque vous vous connaissiez a peine te frustrais, mais, à cet instant, tu ressentais les choses différemment. Et le fait que tu ne puisses pas mettre le doigt sur ce que tu ressentais vraiment. Te dire que tu commençais à avoir des avis positifs concernant le jeune homme alors que tu as vu ses côtés les plus sombres t’intriguait. Et si toi aussi, tu avais un problème ? T’attacher a un mec comme… Attendez. M’attacher ? Merde, tu pensais que l’exaspération que tu as pour lui suffirait, mais tu t’es lourdement trompée. Tout ce que tu voulais, c’était hurler, balancer, casser des choses, l’insulter pour l’avoir laissé te laisser entraîner tes émotions à des choses aussi niaises…
« Ca ne va pas ? »Bien sur que non espèce d’idiot ! Tu ne voulais pas laisser l’hystérie prendre possession de toi pour le moment. Tu fulminais, tu canalisais cette rage du mieux que tu pouvais. Ses bras t’emprisonnaient un peu plus contre lui, chose que n’appréciait pas… Enfin que tu n’acceptais pas dans ce genre situation. Tu regardais dans les yeux. Il était si proche… On ne pourrait pas croire qu’a peine quelques heures, il était à deux doigts d’en finir avec ta vie, le voilà maintenant dans ses bras… Tu devais vraiment avoir un problème. Lorsque sa phrase tombait, tu ne cachais pas ta surprise à l’entente de ses mots. Il lisait dans tes pensées ou quoi ? Sa phrase passait continuellement dans ta tête un disque rayé. Tu pouvais sentir ton coeur s'affoler
« Arrête… »
Tu te détachais rapidement de lui avant de t’asseoir sur le lit, ton aura glacial revenant aussi vite.
« Dit pas des trucs comme ça, surtout, c’est pour te foutre de moi… »
Tu baissais la tête, serrant les draps entre tes doigts. Merde, voilà que tu commençais à trop prendre les choses à coeur. Tu ne voulais pas te bercer d’illusion pour mieux tomber après. Voilà, tu ne supportes pas t’attacher au gens
Il frissonna quand Kat se décolla de lui. Il n’aimait pas les changements drastiques de température. Il se roula un moment en boule pour garder la chaleur avant de soulever la tête, les yeux ronds. Elle était sérieuse ? Elle faisait sa petite crise maintenant ? Maintenant qu’il était sincère ? Il soupira intérieurement. Bien, si elle était aussi sûre qu’elle se moquait de lui, il n’allait pas la décevoir. Il n’avait rien à perdre de toute manière, pas vrai ? Il en avait marre de toutes ces personnes qui ne le comprenaient pas. Et encore plus de ceux qui faisaient des crises d’adolescence tardives. « T’as raison. » Il se releva légèrement, lui faisant face. « Je me moque de toi. Et depuis le début même. » Se levant sur ses genoux et la prit par le bras, lui aussi savait très bien jouer les lunatiques. Caressant de sa main son cou, un léger sourire aux lèvres. « Ca, c’était pour prouver que tu m’appartiens. » Elle qui était si confidente en temps normal… La voilà qui devenait complexée à partir d’un rien. Il comprenait que l’on pouvait douter de temps à autre. Ou encore de ne pas être sûr de soi. Mais de là à toujours remettre en question ses mots, lui, dont l’honnêteté n’avait pas d’égal. Franc, grande gueule, tête brûlée… Tous ces mots ne pouvaient que trop bien le définir. Il la força à s’allonger sur le lit, comme un pantin. « Regarde. Je peux même faire ce que je veux de toi. » Elle était sa poupée, son toutou, sa peluche. Tout ça à la fois. Elle était le hochet de remplacement maintenant qu’il avait grandit, et il allait bien l’user. Il s’approcha de son visage, la surplombant de son poids. Il était plus fort, plus grand, plus rusé, plus fou qu’elle. « Rien ne m’empêche de t’embrasser une autre fois ou de te refaire des suçons. » Il sourit, las. « N’ai jamais confiance en moi. » Son sourire disparu. Il était déçu et fatigué.
Te voilà a nouveau a te braquer, te renfermer sur toi-même. a former cette carapace pour cacher ce coté de ta personnalité bien trop vulnérable. Tes émotions devenaient hors de contrôle et ça tu ne le montrais pas ; même devant ta meilleure amie. Alors si Masa commençait a le voir, tu n’osais même pas ce qu’il ferait de tes émotions, bien que borderlines. Enfin, n’avait-il pas commencé depuis le début de ce voyage ? Ses mots concernant tes marques ne t’étonnèrent pas. La même chanson depuis le début Tu ne supportais qu’il dise ça de toi. Tu ne l’as jamais supporté et tu ne le supporteras jamais. Tu te retrouvais soudainement compressée contre le lit, l’italien au-dessus de toi, buvant ses paroles. Il avait raison… Émotionnellement et physiquement, il était plus à même de t’atteindre que toi. Triste réalité. Quand est-ce que tu es devenue si sensible Ice ?
« Comment veux tu que je puisse avoir confiance en toi... »
Tes mots sortaient d’une traite alors que a ta gorge se nouait. Tu le poussais sur le côté, prenant pour une fois la position de dominant. T’installant sur lui à califourchon sur lui, tes mains sur son torse, tu continuais.
« Tu n’arrives pas à me voir autrement qu’un objet, la chose qui t’appartient, et ce, depuis le jour où on s’est rencontré »
Le penser était une chose, mais maintenant que tu l’as dit a voix haute, tu avais l’impression qu’il comparaissait ton coeur entre tes mains d’une facilité déconcertante. Si avant ces mots, tu n’en avais rien à foutre, aujourd’hui, ils prennent un autre sens. Tu griffais légèrement son torse alors que tu serrais tes poings
« Laisse tomber, j’ai l’habitude de genre situation, des paroles en l’air… »
Aujourd’hui encore, tu comprenais pourquoi tu préférais souvent mettre une barrière entre toi et le reste. Mais tu te demandais… Est-ce utile cette fois ? L’affection que tu commençais a lui porter te faire peur. Tu l’as toujours maudit alors pourquoi maintenant t’attacher à lui ?
« Et alors ? » Oui elle était sa chose, combien de fois devait-il le dire ? « T’aurais préféré être plus que ça ? » Il lui agrippa fermement ses poings, sentant que la conversation prenait une tournure inhabituelle. Il n’aimait pas parler de ce genre de chose, les débats émotionnels étaient la dernière chose qu’il aimait entamer. En face de lui se trouvait une Kat sensible, une Kat qu’il n’avait pas eu la chance de connaître auparavant. Une Kat qu’il pouvait briser en choisissant les bons mots. « Dis plutôt que tu veuilles que ce soit des paroles en l’air. » Il allait devoir l’affronter dans son petit monde hostile. Combattre le mal par le mal, lui ouvrir les yeux. L’entendre dire ce genre de chose l’irritait tout autant que son comportement puéril. « C’est toi qui m’énerve. » A celui qui cédera le premier. « Regarde toi : tu es têtue, capricieuse, froide, complexée, egocentrique… » Il tira sur ses bras pour écourter la distance qui les séparait. « Arrête de fuir Katreeya. Arrête de fuir un ennemi qui n’existe que dans ta tête. » Elle devait plutôt le fuir lui. Lui qui se sentait étrangement concerné par une inconnue croisée en boîte. Lui qui était dangereusement possessif. Lui qui était une bombe à retardement, imprévisible et hyperactif. Il détestait l’idée qu’il allait un jour s’attacher à une fille, l’idée de se préoccuper de quelqu’un d’autre. De perdre son temps à penser à elle… A elle ? Mais qui ? Il ne comprenait rien à ce qu’il se passait dans son cerveau. Il ne trouvait même pas Kat attirante. Juste… Attachante. Comme un chiot abandonné dans la rue. Ce corniaud difficile à dressze dont la confiance est difficilement donnée. Il s’était occupé d’elle tout ce temps, pour qu’à la fin elle morde la main qui l’avait nourri. « Kat. » Il lui prit le visage de ses deux mains, il ne voulait pas qu’elle fuit son regard. « Pas tout le monde est malhonnête. T’as le droit d’être aimée. » Pas comme lui.
« Je veux que tu arrêtes de me voir comme un animal ! »
Ce serait le must déjà. Mais concrètement, comment voudrais-tu que Masa te vois ? Il ne faut pas demander a un mec dont les émotions lui sont inconnues la réponse. Cependant, tu avais du mal a ce que lui puisse te psychanalyser. Tu n’aimais pas parler réellement de tout ce qui est sentiments. Tu trouvais ça trop bizarre... Et te voilà à faire ça avec Masaomi.
Tes poings dans ses mains, la distance entre vous a été réduite lorsqu’il te fit glisser près de lui. Tu arquais un sourcil quand il énumérait tes innombrables défauts. Mais complexée ? Pourquoi le serais-tu. Mais une chose t’interpellait. Arrêter de fuir… Un léger sourire en coin étirait tes lèvres. En quelques mois, l’italien a pu mieux te cerner que n’importe quelle personne. Tu étais méfiante. N’était-ce pas un moyen comme un autre de se protéger. Ses mains chaudes sur tes joues, ses propos te firent doucement sourire.
« Quand tu dois commencer a te méfier de ta famille, tu pense que tout le monde est malhonnête… »
Si tu ne peux pas compter sur ta famille, tu ne peux compter sur personne. Aujourd’hui, tu avais Sakura pour toi et vice versa mais, ce n’était presque pas comparable.
« Et être aimé… Je l’ai perdu depuis bien longtemps ce droit… Je ne l’ai quasiment jamais eu »
On a toujours maudit ton existence. De ton père, passant par tes oncles, grands-parents… Aux yeux du monde, tu n’es qu’une petite bâtarde qui n’aurait jamais dû exister.
« J’en ai marre Masaomi… J’en ai marre de me battre contre toi »
Tu laissais tomber ta tête sur son épaule, ton front entrait en contact avec sa peau chaude.
« Je ne sais plus ce que je dois faire… »
Tout ce que tu voulais c’est envoyer tout valser pour te laisser aller
Fiche (c) Espe
Dernière édition par Antachai Katreeya le Mer 10 Aoû - 8:09, édité 1 fois
Il ne savait plus quoi dire. Ou plutôt, il voulait éviter de lui mentir. Sur ce coup là, il ne pouvait pas la comprendre ; sa famille a toujours été là pour lui et il ne s’imaginait pas vivre sans. Que ce soit ses parents ou sa sœur, perdre l’un d’eux allait le détruire complètement. S’il avait dû grandir sans soutien familiale, il aurait peut-être viré pire que ça. Si cela était encore possible. Il se pinça les lèvres, incapable de la soutenir comme elle l’avait fait pour lui. Doucement, il se mit à lui caresser le dos, essayant de l’apaiser. Cependant ses paroles résonnèrent dans son esprit ; elle n’était rien de plus que son petit animal de compagnie. Son petit chien de salon acheté sous un coup de tête. « Tu n’as pas à te retenir avec moi, sois juste toi-même. » Après tout, il connaissait déjà la plus part de ses défauts. Si crier, le frapper ou encore faire valser toute sorte d’objets de l’autre côté de la pièce pouvait la soulager, qu’elle le fasse. Il s’était bien lâché plusieurs fois devant elle. Il la serra dans ses bras, de plus en plus confus. « Je te protégerai s’il le faut. » Quitte à l’enfermer dans un cube de glace. Quitte à l’isoler du monde. Il ne pouvait qu’appréhender sa souffrance. La solitude, le désespoir… Il ne connaissait tout cela que trop bien. Se sentir étouffé, ensevelit sous les décombres des ténèbres qui hantaient son esprit, sans pouvoir rien n’y faire. Se sentir seul au monde, vide et las. Etre ni plus ni moins que le déchet qu’il était. Il lui fallait du temps pour réussir à la considérer plus qu’un simple jouet. A cet instant précis, tout ce qu’il ressentait était nouveaux pour lui. Personne ne l’avait encore jamais confronté à cette situation. Et il n’aimait pas ça. Du tout. « Kat, tu es humaine. » Elle, au moins. « Ne te force pas à rester forte trop longtemps. » Elle pourrait s’autodétruire avant que tu ne le fasses n’est-ce pas ? « Je… » Il posa ses lèvres sur son front, soupirant intérieurement. Il aimait encore moins ce qu’il s’apprêtait de dire. « Je t’accepterai peu importe comment tu es. » Il ne mentait pas, mais il n’était pas certain de pouvoir tenir parole.
Ca y est, il avait commencé à pénétrer cette forteresse de tes sentiments. Ou alors était-ce toi qui avais décidé de baisser un peu ta garde. Evoquer ta famille, même, superficiellement, était toujours très dur pour toi. Tu n’étais pas du genre à parler de l’enfance que tu as vécue a qui voulait l’entendre. Tu as appris à prendre sur toi toutes ces années… Tu avais surement atteint ta limite. Tu avais finalement faibli. Lui qui voulait que tu sois toi-même ayant vu l’hystérique, la chieuse, la gamine, la capricieuse. Ce côté de ta personnalité que tu montrais actuellement, tu pensais qu’il serait le dernier à voir ça.
Tu étais presque comparable à une enfant, au vu de la façon dont tu étais blottie dans ses bras. Etrangement, tu te sentais comme apaisée. Même le fait qu’il te dise qu’il était prêt à te protéger sans ménagement te rassurait. C’est comme si tu avais attendu qu’il te dise ça. « Je t’accepterai peu importe comment tu es. » Mais ce mots ont su te surprendre. Peut-être qu’il ne te détestait pas autant que tu l’imaginais. un rictus moqueur se dessinait sur tes lèvres « Je ne peux pas croire que celui qui me tient ce discours est la même personne qui est capable de tuer de sang-froid » Comme quoi la vie est parfois ironique...Ton buste s’éloignait légèrement de lui. Tes bras prenant appui sur le lit, tu levais la tête, regardant un point invisible sur le plafond
« Pourquoi… Pourquoi tu es comme ça avec moi ?»
Pourquoi était-il si attentionné envers toi ? Si adorable et prévenant ? Tu n'avais pas l'habitude qu'on se préoccupe de toi. Mais ce genre de “niaiserie”, impossible de le dire de vives voix. Tu n’étais pas du genre démonstratif. Tu étais plutôt de celle qui attendait que les autres comprennent que tu tiens à eux. Tu ne voulais pas que l’italien sache que tu commençais doucement à tenir à lui. Pas maintenant. Ou alors tu garderas ça pour toi des années encore. Et peut-être qu’il le savait déjà sans te l’avoir dit. Te voilà maintenant à l’attendre qu’il se manifeste.
Il fit la moue comme un gosse. L’entendre parler de ça si facilement le perturbait. Peut-être que s’il n’avait pas ce côté sociopathe en lui il aurait pu être plus empathique, plus humain. Un moment, il souffrait de ça même s’il semblait prendre son pied en détruisant des vies. Il lui arrivait d’aller à l’église, amené par les remords à faire une petite prière, à ses débuts. Maintenant il avait appris à ne plus y repenser, pour ne pas en souffrir d’avantage. Il montrait aux autres ce qu’ils voulaient qu’il soit. Et le pire, c’est qu’il avait fini par le devenir : froid et sans émotions. Il était devenu le rôle qu’il avait l’habitude de jouer.
Fixant Katreeya de là où il était, il se fit la remarque que ce n’était pas plus mal d’être celui qui était en dessous. Il prit ses aises en croisant ses bras sous sa nuque, un léger sourire aux lèvres. Il en avait marre de cette discussion, ça l’épuisait plus que ses crises. « Comme ça comment ? » Il avait une idée de ce dont elle parlait mais n’était pas certain. Il lui arrivait d’être détestable à son égard, taquin et possessif comme adorable et prévenant. Peut-être parlait-elle de son côté positif ? Si c’était le cas, il voulait l’entendre le dire. Sa confusion du moment s’était dissipé, il avait repris son sang froid. Il pouvait penser aisément désormais. Peut-être que rester un peu plus avec Kat allait l’aider à mieux se comprendre lui-même, ce qui n’était pas une mauvaise idée.
Tu montrais ton poignet et indiquais ton dos à l’aide de ton doigt pour illustrer tes dire
« ... A t’occuper de moi »
Tu détournais ton regard de lui tandis que ta voix s’éteignait a la fin de ta phrase, comme honteuse de ce que tu venais de dire… Enfin, tu l’étais. Qu’il ne prenne pas trop goût à ce genre de chose. Tu voulais juste des réponses a toutes ces questions le concernant. Tant que tu seras a ses côtés, ce sera son lot quotidien. Tu savais très bien qu’il te torturait, qu’il désirait t’écorcher à vif tant qu’il le pouvait encore. Mais ce n’était qu’un jeu auquel vous participez tous les deux et que tu avais l'intention de gagner
« Je croyais que tu ne m’aimais pas, que je t’insupportais »
Tu posais tes bras de chaque côté de ses épaules, rapprochant doucement ton visage du sien, tournant légèrement la tête sur le côté
« Alors dit, moi pourquoi tu commences autant à te préoccuper de moi. »
Ou plutôt pourquoi a-t-il commencé a se préoccuper autant de toi depuis le premier jour où il a pris ses fonctions de garde du corps. Lui qui s’inquiétait une fois de plus pour un poignet blessé - un comble pour une danseuse -
« Tu sais que je ne te lâcherais pas tant que tu ne m’auras pas répondu. Tu me dois bien ça après tout non »
« Aaaaah… Ca. » Il baissa les yeux, ne sachant pas vraiment quoi répondre. Il se comportait comme ça juste parce qu’il en avait envie. Tout dépendait de comment s’était passée sa journée. Des jours il sentait qu’il avait envie de s’occuper d’elle et d’autres il l’ignorait comme s’il ne la connaissait pas. Un autre de ses caprices, elle ne devait pas trop y réfléchir et juste attendre que ça passe. Elle devait apprendre à sagement se laisser faire. Il releva les yeux à sa supposition. C’était donc l’image qu’elle s’était faite de lui. Il lui prit le visage de sa main et pressa ses joues pour la faire taire. En fait, elle n’avait pas compris depuis le début. Voilà pourquoi il y avait autant de quiproquos. « Tu parles trop. » Il lui caressa de son pouce ses lèvres en secouant doucement la tête de droite à gauche avant de la pousser pour qu’il s’asseye en tailleur sur le lit. « Alors déjà je ne te dois rien. » commença-t-il afin de mettre les choses au clair dès le début. Toujours cette même histoire de ‘dette’, elle n’avait pas changé d’un poil depuis leur première rencontre. Il tourna sa tête vers elle, l’air faussement surpris. « Je ne t’ai jamais détesté. » Il n’avait pas compris d’où cette histoire de rancune venait. Lui avait-il un jour montré de la haine ? Si c’était le cas, il ne l’avait sûrement pas fait exprès où alors elle l’avait mal interprété. Au début il s’en fichait juste d’elle, un simple passe temps d’une journée. Sauf qu’à force, il s’était avéré que ce passe temps devenait de plus en plus intéressant. Puis il en était arrivé à un point où il voulait la garder rien que pour lui. « Au début je m’en fichais complètement de toi… » Il s’arrêta, certain de s’en prendre une. Est-ce que ça en valait vraiment le coup ? « Alors que maintenant, tu m'attires. » Allez, il n’y a jamais d’heure pour s’amuser. Il la fixa, n’affichant aucune expression sur son visage pour ne pas se trahir. S’il faisait bouger que ce ne soit qu’un muscle facial, il allait se mettre à rire. Lui dire 'Je t'aime' était un peu trop tiré par les cheveux. Il savait très bien que c’était une mauvaise blague mais elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même. A force de trop vouloir en savoir sur lui, il allait tourner autour du pot. Ou plutôt, il allait la faire tourner en bourrique. Comme d’habitude.
Tu voulais vraiment savoir quelle personne se renfermait derrière Nuvoloni Masaomi. Tu commençais à croire, ou plutôt à espérer, qu’un coté plus humain se cachait derrière cette façade glaciale. Tu grimaçais alors que ses mains pressaient tes joues avant de te figer tandis que son pouce touchait tes lèvres. Merde Katreeya, ressaisis toi. Éloigné de lui tu écoutais ses paroles une fois de plus, roulant les yeux alors qu’il te disait qu’il ne te détestait pas. Tu avais du mal a le croire, mais bon soit. Mais tu ne savais pas si tu préférais qu’il en ai rien a foutre de toi ou qu’il te détestait. Dans le deuxième cas de figure, ca prouverais qu’il avait un intérêt pour toi.
« Je... T’attires ? »
Mais cet intérêt était devenu plutôt grand soudainement, plus que tu ne l'imaginais. Tu serrais les draps entre tes doigts tandis que ton coeur s’affolait. Ce genre de discours, tu l’avais entendu de la part de mal de mecs, tu avais toujours su gérer. Mais pourquoi était-ce différent ? Masa ne l’était pas vraiment. Tu baissais la tête
« C’est pour ça que tu as fait une crise de jalousie en portant autant d’intérêt à ce que j’ai pu faire cette après-midi, le suçon... »
Tu ne voulais pas te remémorer cet épisode maintenant qu’il s’était calmé. Tu ne voudrais pas non plus que cette idée d’aller achever ce mec qui n’avait pas grand intérêt pour toi. Si d’habitude, tu te sentais flattée, tu ne savais pas comment réagir face à ça. Pourquoi tu as réussi à perdre des moyens aussi facilement. Peut-être que lui aussi s'était finalement attaché à toi. Argh, tu te berçais d'illusion. Ou peut etre pas. Ta sonette d'alarme était tout de même en marche
Oups, elle avait prit la blague un peu trop au sérieux. Comment allait-il faire pour s’en sortir maintenant ? Quand il était sincère elle ne le croyait pas tandis que quand il rigolait elle le prenait à la lettre. Vive l’ironie. Cependant ses pensées se perdirent quand elle lui rappela son amant. Son envie de rire avait disparu. « Oui, et d’ailleurs la prochaine fois je ne me contenterai pas que de te faire des suçons. » Soudainement sérieux, il se pencha vers elle. Il ne lui restait plus qu’à jouer le jeu. Peut-être que ça allait lui permettre de se calmer à l’avenir ? « Ressens-tu la même chose Kat ? » Il se doutait bien que quelque chose n’allait pas avec son comportement dernièrement. Il allait la prendre aux sentiments pour mieux la dresser. « Es-tu prête à pouvoir me gérer ? » Il y avait de grandes chances que ce soit trop tard pour retourner en arrière. Il allait essayer d’en assumer les conséquences, du moins, si ce n’était pas trop fatigant. Connaissant les sauts d’humeurs extrêmes de la jeune fille, si elle finissait par savoir qu’il avait menti sur ses sentiments, elle n’allait plus jamais lui adresser la parole. Et de ce fait il n’allait plus pouvoir passer ses journées en rigolant. Il allait devoir partir à la recherche d’un autre hobby par défaut. Il soupira avant de se permettre de poser sa tête sur ses cuisses. « De toute manière, je ne te laisserai pas partir aussi facilement. » Chacun était têtu à sa manière. Si au début il était prêt à lui dire adieu sans y repenser, le voici redevenu soudainement possessif. Elle n’aurait pas du lui rappeler l’autre abruti qui devait sûrement encore plus souffrir de ses blessure. Il ferma les yeux et tapota des doigts ses lèvres. « Allez, donne moi un bisou. » A défaut de lui demander la patte.
Tu roulais les yeux, avant de grimacer, mimant un charabia, lui montrant que ce n’était que des paroles en l’air. Enfin, tu ne le sous-estimais pas l’italien qui n’avait pas de limite. Pour lui tout était permis tant que rien ne lui en empêche. Arquant un sourcil, ton regard était plein d’interrogation. Ce que tu ressentais pour lui ? Tu ne pensais pas être attirée par lui. Il était vrai que tu n’avais jamais nié le trouver mignon, mais était-ce de l’attirance ? Tu ne voulais pas t'emmeler les pinceaux dans ce que tu pouvais ressentir
« Ca fait plus d’un mois que je dois m’occuper de toi comme si tu étais un enfant, je pense que ça ne changera pas grand chose »
A condition que ce qu’il ressent pour toi, soit réciproque. Et puis tu n’avais pas besoin de ressentir quoi que ce soit pour lui pour t’occuper de lui. Vu que vous vivez et respirez le même air quotidiennement, tu n’as pas trop le choix que t’assurer a ce qu’il ne te fasse rien, et désormais qu’il ne fasse rien aux autres. Tu soupirais intérieurement, te rendant compte que tu n’étais pas sortie de l’auberge maintenant qu’il faisait partie de ta vie
« Rien ne m'empêchera de faire ce que je veux, même toi »
Te mettait-il au défi ? Ces suçons n’étaient pas des chaînes comme il osait le penser.. S’il pensait te garder avec lui de cette façon, c’est qu’il croit fortement que l’espoir fait vivre. A sa requête, un air déconcerté se dessinait sur ton visage
« Et puis quoi encore ? Je ne suis pas ta pute. Si tu en veux autant un, des nanas que tu sautes »
Tu poussais sa tête pour le décoller de tes cuisses, plein d’amertume et d’avoir dit une telle choses
Une énième fois repoussé par la jeune fille, il resta la tête sur les draps le visage faisant face au plafond. Contrairement à la jeune fille qui semblait en avoir assez de ses enfantillages, lui commençait à prendre son pied malgré la fausse déclaration d’amour (qu'il avait de suite regretté). Les fossettes saillantes, il se tourna légèrement sur le côté pour la prendre par la taille. « J’adore quand t’es jalouse. » Il se repositionna sur ses cuisses, il ne voulait pas lâcher l’affaire. Les japonaises aimaient tellement le bercer sur leurs cuisses, pourquoi ne pouvait-elle pas se laisser faire ? C’était une des rares choses qu’il adorait dans ce pays. Il était vrai que Kat était loin d’égaler le raffinement des nippones mais elle vivait au Japon, elle pouvait au moins prendre exemple. « Pour ta gouverne, tu m’empêches bien de faire ce que je veux. Donnant donnant. » Bon, concrètement il finissait toujours par arriver à ses fins. Et puis, il ne pouvait pas comparer les activités de la jeune fille à ses affaires louches qui étaient fortement sanctionnées par la loi. Il avait tort et il le savait. Il aimait juste la contredire et paraître innocent dans ses pêchés. Il s’imaginait bien que la thaïlandaise le comparait dans son esprit à un sale gosse capricieux dont elle devait empêcher les bêtises, et il profitait de cette image pour se jouer d’elle. Même si maintenant elle avait dû changer d’avis après ce qu’il s’était passé à Hong Kong, il aimait son comportement extrême qui passait du fou au gamin en manque d’affection. Il se régalait de la voir perdue et indécise. Il enfouit sa main sous son tshirt, soudainement curieux. « Je pensais que t’avais un petit bide mais je me trompais. » Elle avait même des abdos, ce qui était peu commun pour une asiatique. Celles qu’il avait connues étaient minces et c’est tout. Apparemment elle prenait soin d’elle plus que ce qu’il pensait. Il continua à faire des allers-retours de ses doigts, la bouche formant un ‘O’ à la limite de l’admiration. Il allait surement se prendre une claque.
« Arrête, je ne suis pas jalouse. Je ne jalouse personne »
Tu n'avais rien à envier a personne, il fallait qu'il se sorte ça de la tête. Tu fis une moue avant de soupirer lourdement alors qu’il revient a sa position initiale, ajoutant ses bras autour de ta taille. Ce mec est une véritable sangsue, un nuisible dont il était impossible de se débarrasser. En plus de ça, mélangeait au fait qu’il était un véritable gamin
« Nuance, je t’empêche de faire des conneries. C’est pour ça que tu devrais me remercier »
Bon, et si ca lui gâche la vie par la même occasion, tu n’allais pas te plaindre. Et bon, il fallait avouer que l’empêcher de faire des conneries est commettre l’irréparable n’avait pas servit a grand chose. Tant qu’il sera plus grand, plus fort que toi, tu ne pourras pas faire grand chose. Triste réalité. Mais tu n’étais pas du genre à abandonner… Tu allais aider Masa, qu’il le veuille ou non. Tu sursautais légèrement lorsque sa main osait s’aventurer sous ton t-shirt. Et les propos qu’il te tenait n’arrangeaient pas les choses
« Yah, dégage ! Tu pensais vraiment que j’étais grosse ? »
Tu retirais à une vitesse sa main de cette partie de ton corps dont il n’avait pas accès. Ta main s’abattait sur torse nu, l'assaillant d’un coup violent qui résonnait dans la pièce. Si tu avais du ventre, tu ne serais pas là à perdre ton temps avec lui, mais a faire disparaitre ce surplus de graisse
« Quand tu danses depuis aussi longtemps que moi, tu ne peux pas être grosse »
Voilà bientôt 10 ans que tu ne vivais que pour ton art. Il est vrai que les heures que tu passais à t'entraîner comme une folle pour être la meilleure avait réussi a dessiner ton physique. Heureusement d’ailleurs...
« Tu refais ça, ce ne sera pas qu’une simple baffe que tu auras »
Tu lui donnais une pichenette sur le front, ton regard sombre tombant sur lui
Son coup lui coupa le souffle. Il ne s’attendait pas du tout à une telle violence de sa part. Elle savait qu’il rigolait pourtant. Il se mit à tousser sous le choque et la surprise, plaçant sa main en face de sa bouche. Il sentit un goût métallique remonter sa gorge. Les yeux ronds, il dévisagea la paume de sa main : du sang. Il s’essuya le coin des lèvres de l’autre main en se redressant, légèrement paniqué. Il s’attendait encore moins à ça. Ses yeux firent des allers-retours entre ses mains et la jeune fille. Impossible qu’elle en soit la cause. Son coup était fort mais pas à ce point. Il se leva du lit. « Alors comme ça t’es danseuse ? » Il toussota, décidemment il n’en avait pas fini avec les surprises. « Fais-moi une petite danse sexy quand je reviens ok ? » Il lui fit un clin d’œil malgré son inquiétude. C’était sûrement l’effet secondaire de ses nombreuses bagarres à Hong Kong. Il pouvait se vanter d’en être ressorti entier mais pas indemne apparemment. Il entra dans la salle de bain pour se rincer les mains et la bouche. Ses lèvres étaient toutes rouges comme si on l’avait maquillé. Il se remémora son séjour pour comprendre quand est-ce qu’il avait reçu un coup au poins de lui faire cracher du sang maintenant. Lui qui avait l’habitude de ne pas trop s’en faire quand il était blessé, il commençait un peu à angoisser. Les blessures qu’on ne pouvait pas voir étaient les plus dangereuses. Une soudaine douleur le pris au niveau du creux du torse, il se courba et se remit à tousser. Du sang coula dans le lavabo. La douleur disparue, comme si on l’avait poignardé en plein diaphragme et au moment où on retirait la dague, le mal partait avec l’assassin. Il n’était pas bien.
une danse sexy et puis quoi encore Tu roulais des yeux, à sa demande plus que folle. Mais il est vrai que ca te manquait de ne pas danser depuis tout ce temps. Un manque se faisait ressentir. Tu en avais vraiment besoin. Tu arquais un sourcil lorsque tu voyais le jeune homme tousser ainsi. Lui qui te rappelait sans cesse à quel point ta force était minime, le voir limite s'étoufer ainsi t'étonnais. Tu étais de plus en plus a l'affût lorsqu'à travers la porte de la salle de bains. OK, là, ce n'était pas normal. Mais une chose attira ton attention c'était cette tâche de couleur sombre sur le drap t'interpellait. C'était… non Tu te levais en prompte faisant irruption dans la pièce d'à côté. Le sang dans le lavabo, l'italien se tordant de douleur.
« Masaomi !! »
Tu te précipitais vers lui, entourant sa taille pour ne pas le laisser tomber. Tu n'aimais pas le voir comme ça. Tu sentais ton rythme cardiaque s'accélérerait
« Mais putain, qu'est-ce que t'as foutu encore ? »
Ça ne pouvait être le mec qu'il a dérouillé, il ne l'a même pas touché. Tu ne savais pas si c'était due à ce qu'il t'avait dit tout à l'heure.
« Masaomi, regarde moi »
Attrapant son visage entre tes mains, tu regardais ses lèvres en sang. Tu te mordais la lèvre.
« Où est-ce que tu as mal ? Il faut qu'on t'emmene à l'infirmerie »
Te voilà maintenant à t'inquiéter pour lui comme si ta vie en dépendait. Qu'est-ce que ce garçon t'as fait Ice ?
Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Tout ce qu’il savait, c’est qu’il devait se faire consulter le plus vite possible, ça ne semblait pas être le genre de chose qui guérissait tout seul. Et si ça empirait ? La chaleur des mains de la jeune fille sur ses joues l’apaisa. « Au tor-… » Les convulsions revinrent suivit de la même douleur aigu. Il poussa Kat et se pencha sur l’évier. Il dévisagea le marbre blanc de la coupole ; y avait-il plus de sang que la première fois cette fois ? Il se mit à trembler, sa température corporelle commençait à chuter. Quelle ironie, il y avait quelques minutes il était fier de sa santé de ferre tandis que maintenant il s’était mis à cracher du sang. Ne voulant pas céder à la panique, il se mit à rincer ses mains et sa bouche comme si de rien n’était. Il savait que ça sentait mauvais et qu’il fallait aller voir un médecin avant que ça ne s’aggrave. « Je me débrouillerai tout seul, part. » fit-il en s’adressant à la thaïlandaise à ses côtés. Et si c’était elle qui lui portait malheur ? A chaque fois qu’il lui arrivait quelque chose, elle n’était pas loin. Ses crises et maintenant ça juste après son coup… Il se pinça les lèvres, sentant qu’il allait re-tousser. « Tu n’as pas à t’inquiéter. » Elle-même lui avait dit qu’il était difficilement crevable. Aussi, il n’aimait pas la façon dont elle se sentait à chaque fois concerné. Il n’y était pas habitué et ça le perturbait. Ses doutes de quand il était sous la douche lui revinrent à l’esprit : il y avait des chances qu’elle s’était attaché à lui plus que ce qu’il ne pensait. Il se regarda dans le miroir, déjà qu’il avait la peau assez claire, le voilà pâle comme un mort. « J’irai voir quelqu’un quand ça se calmera. » Il ne voulait pas risquer de cracher du sang sur le pont à peine sorti de la cabine.
Il souffrait, mourrait limite sous la douleur. Tu sentais une boule dans ton ventre en le voyant comme ça. Pour une fois, sincèrement, tu t'inquiétais pour lui… Tu avais vu beaucoup de facettes de Masa, mais le voir aussi faible, tu ne l'aurais jamais cru. Et honnêtement tu n'aimais pas ça. Il t'éloignait de lui, continuant à laisser son hémoglobine quittait un peu plus son corps.
« Arrête de jouer aux cons bordel. Tu es en train de pisser le sang »
Et à cause de moi Tu te mordais la lèvre. Tu avais déclenché ce truc, et tu voulais l'aider. Mais lui ne voulais pas de toi. Il avait l'habitude d'être seul dans ce genre de situation. Mais dommage pour lui, tu étais là et tu n'allais pas le laisser souffrir ainsi sans rien faire.
« Tu attends de crever pour aller voir quelqu'un ? »
Tes yeux pleins de quiétude, tu te retenais de ne pas exploser devant son côté buté
« Laisse tomber, je continuerais à te faire chier même dans les pires moment »
Tu passais tes bras autour de sa taille tandis que tu plaçais son bras sur ton cou. Tu l'aidais à tenir debout. Mais bon, tu sentais bien la différence de poids entre vous. Mais rien à foutre, il était mal et tu n'allais pas le laisser agoniser
« On va à l'infirmerie. Tu me dis si je te fais mal »
Tu essayais d'être la plus délicate que possible pour ne pas aggraver la situation