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 Give me your trust

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Anonymous
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Ce message a été posté Mar 23 Aoû - 22:20

If you give me your trust, you won't
ever be let down
again.


It don't mean much, but the half I got is the half I'm giving you ♪♫


••• Une troisième année. Je peux le faire, je n’ai aucun doute sur ce fait qui se concrétisera dans quelques mois. Mais est-ce que ça veut nécessairement dire que je le veux. Que je le désir. Que je le souhaite de toute mon âme ? Certainement pas, j’en suis plutôt loin du compte. Le dicton si tu veux, tu peux ne s’applique pas à ma personne. Il me suffit de lire, d’écouter, de porter attention ; l’information se grave dans ma mémoire comme des mots raclés dans la pierre, pour toujours et à jamais. La seule raison qui m’a convaincu de remettre les pieds dans un établissement scolaire est mon père, ma belle-famille et mon amour pour les langues étrangères. Et pourtant, j’ai l’impression de rester au même endroit. De marcher sur place, de tourner en rond en fixant le ciel comme un perdu pas-perdu. Être vide de tout rêve est parfois épuisant, mais j'ai accepté ma condition il y a des années. Je me suis fait à l’idée que je n’étais pas comme les autres et ce gouffre entre eux et moi n’est que le décor auquel je suis habitué. Depuis longtemps, je vis dans un monde parallèle à celui-ci. Un monde que je ne partage avec personne, par lassitude, mais aussi par manque d’intérêt des clones qui forment cette université où les murs sont faits en liasses de billets.

-Regarde ses jambes, mec.

-Regarde plutôt son cul.

Et en voilà une belle bande de petits merdeux qui jettent le respect comme l’argent par les fenêtres. Près de moi se pavanent des universitaires sans aucunes manières, prêts à tout pour choquer les filles qui osent croiser leur chemin. De toutes les créatures, l’homme est celui qui a la méthode de charme la plus ridicule et écoeurante qui soit. Dans le monde animal, il est certainement le plus apte à se dénigrer sans l’aide de qui ou quoi que ce soit. Je n’ai pas encore déterminé à quelle ère la sélection naturelle a arrêté de faire son boulot, mais il est plus qu’évident que ces gars ont passé entre les mailles du filet.

Manque de chance pour moi, je me fais prendre au jeu avant même d’avoir pu m’éloigner d’eux. Les mains prises avec ma veste et mon sac débordant de livres, je peine à remonter les lunettes qui glissent sur mon nez. Le résultat est fracassant lorsque mon cellulaire glisse de ma poche et rebondit au sol. Je le regarde un instant, lasse de le voir m’échapper autant de fois, puis le ramasse lentement. Les idiots rigolent, mais ce sont des filles qui m’agrippent rapidement le collet en m’insultant. Soudainement pris au piège entre elles et le mur des escaliers, je ne réussis pas à comprendre tout ce qu’elles me crachent au visage. Je pourrais, si seulement j’en avais l’intérêt. Seulement, mon cerveau semble être dans une phase américaine et en cet instant, le japonais est sous clés. À voir l’expression des étudiantes devant moi, je me doute qu’elles ne m’affublent pas de compliments. Légèrement surpris par cette attaque verbale de groupe et par le comportement moqueur des imbéciles un peu plus en retrait, je me contente de regarder l’écran de mon cellulaire ; cassé. Magnifique.
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Anonymous
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Ce message a été posté Mar 23 Aoû - 23:32
TENUE † Passant une main dans mes cheveux, je soupirais longuement avant de regarder tous les cartons qui commençaient un peu trop à envahir le salon. Plus le temps passait et plus je vidais cet appartement. Je n’avais pas encore trouvé de nouveau logement, mais ça ne serait tarder. Je voulais trouver le moins cher possible mais en bon état. Hors de question de revivre dans cet ancien logement avec un trou dans le mur et sans eau chaude. Me penchant en arrière, mains sur les reins, je fis craquer ma colonne vertébrale tout en grimaçant. Ereintée je me tapais les omoplates avant de filer prendre une douche. Il fallait que j’aille à l’université si je ne voulais pas rater mes cours obligatoires. C’est vraiment tout ce qui me maintenait dans la vie réelle. Comme déconnectée de tout je marchais tel un zombie. Le fait d’avoir perdu Kang Jae alors que je commençais à l’aimer m’avait dévasté. Moi qui n’avais jamais voulu tomber amoureuse, je l’avais fait sans m’en rendre compte. A croire que toutes les personnes que je venais à aimer n’étaient pas faite pour moi. Après Zero, Kang Jae. Enfin, au moins Kang Jae ce n’était pas aussi intense que Zero. Soupirant, je laissais l’eau couler sur mon corps. Pas besoin de voir un psychologue. J’avais fait trois ans de psychologie, j’avais lu tellement de bouquin. Je savais que j’étais en dépression. Perte de sommeil, perte d’appétit, et tant d’autre symptôme. Il fallait que je me reprenne. Que je souris, que je vive une vie saine. Mais c’était si dure. Trop dur. Même les soirées au batting center n’arrivaient plus à évacuer cette tristesse en moi, cette rage que j’avais. Même les larmes ne coulaient plus. J’avais surement trop pleuré dans ma foutue vie.

Habillée d’une simple robe noir et d’un gilet, je partie en direction de l’université. Il faisait une chaleur de fou. Alors pourquoi j’avais mis un gilet ? A cette question silencieuse, je me mis à sourire toute seule. Je ne me comprenais même plus. C’était d’un pathétique. Soupirant lasse de mes propres pensées, je regardais à travers mes lunettes de soleil. L’université, à mes pieds, je marchais, machinalement vers mon secteur, passant par la vie scolaire pour regarder deux trois trucs. Professeurs absents. Mes mains se resserrèrent sur mon téléphone. Tout était contre moi. Ma langue buta mes lèvres avant que je ne file vers la cafeteria, j’avais soif. Trop soif. Faisant craquer ma nuque, je marchais, avant d’entendre du raffut. Qu’est-ce qu’il se passait ? Me retournant, je vis un groupe de fille s’en prendre à un garçon. Sourcils froncés, je m’approchais avant de voir… Oh. Courant vers lui, je me stoppais devant lui avant de sourire. « Oppa ! » J’avais presque crié, pour qu’on m’entende. Pour qu’on cesse de l’insulter de pervers. Comment un pervers pourrait-il regarder son écran de téléphone… Cassé ? Ben tiens. Passant mon bras autour du sien je lui souris doucement. « T’es arrivé plus tôt ? » Ni une ni deux, je le trainais pour qu’on sorte de là. « Je ne savais pas que tu étais à la Royal School. » Dis-je alors doucement en le lâchant une fois loin de tout regard indiscret.


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Ce message a été posté Dim 28 Aoû - 21:34

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••• De plus loin que je me souvienne, il m’arrive souvent de me déconnecter de la réalité. La tête dans les nuages, mon attention tournée complètement sur une seule et unique chose ou tout simplement en repos total ; j’oublie ce qui se trame autour de moi et parfois, ce n’est pas à mon avantage. En ce moment, je devrais certainement traiter avec plus de sérieux la situation dans laquelle je suis pris au piège, mais l’écran cassé de mon cellulaire est plus intéressant que les accusations graves et sans fondements des filles qui m’entourent. Pervers ? Voyeur ? Connard ? Woh, stop. Je ne me rappelle pas d’avoir fait quelque chose qui mérite toutes ces insultes, mais avec la bande d’imbéciles qui se marrent tout près, je me doute d’avoir été mêlé involontairement à leurs sales activités. Celles-ci se résumant à zyeuter avec indécence les filles, je n’en mènerai pas large tout à l’heure si ce petit cirque continu.

-Oppa !

Plus que le qualificatif qui a été crié, c’est la voix de cette jeune femme qui me fait relever la tête. Plus importante que mon cellulaire cassé, mon regard se pose sur la brunette qui passe déjà son bras autour du mien. Les accusations autour de moi ont cessé et je peux profiter du doux sourire de Rukia en paix ; la surprise se lit clairement en mon regard et ma bouche entrouverte, mais fidèle à moi-même, je n’articule aucun mot inutile. Avec un certain soulagement, je la laisse me sortir de ce malentendu en acquiesçant à sa question qui sert de porte de sortie, qui endort les esprits énervés autour de nous. Ce n’est pas aujourd’hui que je me ferai pendre sur la place publique, ne suis-je pas chanceux ? Mais plus important que cela, c’est la raison de cette rencontre inattendue au sein de la RPS qui me laisse sur ma faim.

-Je ne savais pas que tu étais à la Royal School.

Nous sommes assez loin des regards et des oreilles indiscrètes pour que nous mettions fin à cette mise en scène. Nous bras se délaissent et c’est à mon tour de lui adresser un sourire teinté de calme et de doux bonheur. J’oublie mon cellulaire cassé, j’oublie tout ce qui m’a été dit. Tout ce qui attire mon attention en cet instant est Rukia et le pourquoi du comment.

-C’est plutôt à moi de te dire ça, répondis-je calmement. Je savais que tu voulais reprendre les études, mais pas ici. Et pas que tu allais réellement le faire.

Je l’observe à la volée, mais mon regard est insistant et d’un sérieux qui contraste avec ce mince sourire d’épinglé sur mes lèvres.

-Comment fais-tu pour payer ?

Et pour les prochaines secondes, je souhaite de tout cœur qu’elle n’a pas déconné. Qu’elle n’a pas fait le mauvais choix de retourner danser sous les regards pervers et les doigts gourmands des hommes qui lui ont jadis tendu des billets. Pour des déhanchements à damner un ange, plusieurs étaient prêt à en payer le prix. Mais pour moi, Rukia mérite beaucoup plus que ce bordel.
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Ce message a été posté Dim 28 Aoû - 23:36
TENUE † S’il y a bien quelqu’un sur qui je ne m’attendais pas de tomber. Ici, à la Royal, c’était bien Dae Hun. Comment ? Pourquoi ? Je ne me posais pas réellement ces questions. De toute façon, je n’en avais pas trop le temps, puisque j’ai agis sans trop réfléchir. Le fait que les filles puissent penser ça de lui m’écœuré. Lui, qui avait eu cette gentillesse et cette douceur avec moi au club… Dans ses bras, je m’étais sentie bien, comme protégé. Pourtant, à l’époque j’avais Kang Jae. A l’époque j’avais « un homme » dans ma vie. Mais juste dans la mienne, puisque dans la sienne je n’étais qu’un… Vide couille. Autant mettre les bons mots sur les choses. Et quand j’y repensais. J’avais bien envie de me recoller contre le corps de Dae Hun, pour sa chaleur, pour sa pudeur, pour son humanité. Pour tout. « C’est plutôt à moi de te dire ça, » Mes lèvres se pincèrent sous cet aveux. Ne savais pas en quelle année il était… Mais j’avais été à la Royal School avant. Mais c’était maintenant il y a trois ans. Autant dire que le temps passait un peu trop vite... « Je savais que tu voulais reprendre les études, mais pas ici. Et pas que tu allais réellement le faire. » Si son sourire pouvait être envoutant et captivant, son regard sérieux, pouvait être gênant et intimidant. Pour autant, j’étais captivée, par ce regard. Dae Hun, dégageait vraiment… Un truc. Quoi ? Je ne savais pas. Mais il… Le dégageait. « Comment fais-tu pour payer ? » J’aurais dû m’y attendre… Souriant doucement en soupirant, comme si je m’étais attendu à pire, je lui donnais un tout petit coup dans le bras. Comme tout ami fait pour taquiner son ami. « Hey… Je vois que tu t’inquiètes pour moi. » Et ça me touchait droit au cœur. Genre, vraiment. Beaucoup. « Un ami a payé la première année. Un ami d’enfance. Mais… Il est reparti. » Ou il est surement en prison. Ce qui ne m’étonnerait pas. Je savais que ça ne durerait pas. L’illusion de ne plus avoir de souci avait été bien trop court. Soupirant longuement, je passais une main dans mes cheveux en me mordillant franchement ma lèvre inférieure. « Tu allais où ? Moi je… » Je me stoppais en pleine phrase. Pour dire quoi ? Moi j’essayais de ne pas mourir alors je suis venue en classe mais y’a pas cours…. « Je… J’allais rentrer chez moi. » Dis-je d’un ton hésitant avant de sourire un peu plus. Frissonnant je portais mes mains à mes lèvres. Il ne faisait pourtant pas froid du tout. « On va boire un café ? Ou tu n’as pas le temps ? » Mes yeux papillonnait alors que je le regardais franchement. Comme si je voulais m’immiscer en lui. Dans ses pensées les plus profondes.


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Ce message a été posté Lun 29 Aoû - 2:40

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••• Je ne me mêle jamais de la vie des autres. J’ai mon propre chemin à suivre, mes propres obstacles à franchir et mes propres questions existentielles à résoudre. Pour couronner le tout, je ne me sens jamais concerné dans la vie des gens et je ne cherche pas à m’y immiscer. Chacun à ses buts, ses rêves. Et même si je n’ai rien de tout ça, je n’ai pas l’intention de participer à un épisode de la vie de quelqu’un d’autre – volontairement, du moins. C’est ce que j’appelle officiellement la solitude désirée, officieusement se foutre un peu de ce que les autres font et pensent. Mais ; il y a toujours un mais. Il représente un faible pourcentage de mon réseau social en qui j’ai placé ma confiance et ma loyauté. Mon attachement, mon amour. Rukia en fait indéniablement partie et ce malgré le peu de choses que nous avons échangées sur nos vies respectives. De la rencontrer ici, au sein de l’université, est une agréable surprise que je ne cache point. Je la laisse gentiment me malmener avec un ce petit coup sur le bras ; je me sens emmitouflé de sa bonne humeur et ça, ça n’a pas de prix.

-Hey… Je vois que tu t’inquiètes pour moi.

-Tu es bien l’une des rares personnes pour qui je m’inquiète, dis-je avec franchise. C’est mal ?

Mon regard ne la quitte qu’un court instant pour évaluer l’intrusion de la bande d’imbéciles de tout à l’heure. Ils sont dans mon champ de vision et je devine leur trajectoire beaucoup trop près de mon amie pour que ce soit décent. Les sales rats de ville. J’écoute Rukia se confier sur le paiement de son année scolaire tout en la prenant par la main. Je la tire vers moi en imposant mon geste, ne lui laissant aucune chance de refuser la protection que je lui assure en la poussant avec précaution contre le large couloir. Rien ne m’échappe ; ni ces riches salauds qui la dévorent du regard en passant leur chemin, ni la nervosité de Rukia qui grignote sa lèvre inférieure et brosse ses cheveux.

-Tu feras comment pour l’année prochaine ? Tu travailles à quel endroit ?

Si je veux une réponse claire, il vaut mieux poser une question précise. Ni oui ni non. Une question qui nécessite une réponse à développement est sans aucun doute le mieux et Rukia en est certainement habituée malgré le peu de rencontres que nous avons eu. Mais je remarque tout chez elle – comme chez les autres lorsque je m’en donne la peine. Elle coupe ses phrases, hésite, laisse mourir son sourire pour m’en donner un des moins sincères. Elle est le portrait typique de la fille qui se croit forte et indépendante, qui se veut indestructible et infaillible.

-Tu devrais savoir que ton petit jeu ne fonctionne pas avec moi. Tu ferais mieux de me dire ce qui ne va pas, sinon tu vas m’inquiéter davantage, la conseillé-je sérieusement.

Je glisse une main dans le bas de son dos pour nous diriger vers la cafétéria. Prenant bien soin de nous placer loin des cabots pas de médaille, je nous dégotte une place au calme.

-J’aurais préféré t’inviter au restaurant, mais j’ai un cours tout à l’heure. Dis-moi ce que tu veux manger et ce que tu prends dans ton café.

Parce que j’ai l’impression qu’elle a perdu du poids, je ne manquerai pas de lui faire avaler quelque chose.
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Ce message a été posté Lun 29 Aoû - 13:58
TENUE « Tu es bien l’une des rares personnes pour qui je m’inquiète, » Boguant à cette révélation, mon nez se plissa doucement avant de sentir mes joues s’empourprer. Je ne m’attendais pas à ce qu’il me balance ça avec un direct effroyable. Pourtant, je savais ou du moins, j’avais remarqué que Dae Hun, était le style cash sans mâcher ses mots. Parfois trop sérieux. « C’est mal ? » Entrouvrant la bouche, je baissais les yeux en me sentant encore plus rougir. « N… No…non. » Marmonnai-je doucement. Ça ne devrait pas me plaire autant. Ca ne devrait vraiment pas me plaire autant. J’étais plus souvent celle qui s’inquiétait pour les autres, et pas celle qui donnait de l’inquiétude aux autres… N’osant pas trop le regarder, je fixais simplement mes mains en tentant de calmer mes joues. Ma respiration haletait légèrement alors qu’il prit une de mes mains pour me rapprocher de lui. Le laissant faire, je relevais le regard vers le sien avant de passer mon pouce sur son poignet pour le caresser légèrement. Sa peau était douce et chaude. Il semblait avoir de belles mains. « Tu feras comment pour l’année prochaine ? Tu travailles à quel endroit ? » ah… Bonne question. Pour tout. Sachant que je n’avais pas encore retrouvé de job. Le côté strip-tease n’attirait que des pervers… Ça m’agaçait un peu. Comme si j’allais devoir rester coincé dans ce monde-là. « Je ne sais pas ? Je n’ai pas encore trouvé de travail… Mais si je ne trouve pas, je retournerai surement faire du strip-tease ? Ça pait bien après tout… Et je n’ai pas envie d’abandonner à nouveau la fac… » En tout cas je verrais bien. Je ne pouvais pas me risquer d’avoir des dettes à nouveau. J’avais eu ma dose. Maintenant que j’étais dans le positif, certes, près du négatif, mais dans le positif, je ne voulais pas revivre dans la peur des gens qui m’harcelaient pour être remboursé… « Tu devrais savoir que ton petit jeu ne fonctionne pas avec moi. Tu ferais mieux de me dire ce qui ne va pas, sinon tu vas m’inquiéter davantage, » Clignant des yeux, je fronçais les sourcils avant de rire légèrement. Il me comprenait un peu trop vite. Non, en fait, il était trop franc pour ne pas rester en retrait. Ça me plaisait autant que ça me mettait mal à l’aise. C’était une sale période. Non, c’était juste l’accumulation. Car j’étais dans une sale période depuis des années. Sentant sa main dans le bas de mon dos, je le laissais faire, alors qu’on entrait dans la cafeteria. « J’aurais préféré t’inviter au restaurant, mais j’ai un cours tout à l’heure. Dis-moi ce que tu veux manger et ce que tu prends dans ton café. » M’installant sans un bruit, je le regardais avant de sourire un peu plus. « De la crème. Beaucoup de crème. Et du cacao dedans aussi. Et j’aime tout. Alors prends-moi la même chose que toi… » J’avais l’impression qu’oser dire que je voulais payer ma part n’était pas le bienvenue et qu’il allait m’envoyer bouler. « Mais tu sais… » Je le regardais avant qu’il ne parte. Soupirant, je lui fis un sourire franc. « Laisse. Oublie. Je t’attends. » Ajoutai-je en souriant un peu plus.


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Ce message a été posté Jeu 1 Sep - 18:16

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••• Je ne parle jamais pour rien dire. Lorsque ma voix se fait entendre, ce sont des propos francs et honnêtes qui sortent de ma bouche. Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours été ainsi. L’humour n’est pas partie intégrante de ma personnalité et c’est pourquoi mes relations sociales sont limitées. Je ne m’en suis jamais plain, moi qui préfère de loin la solitude et le silence aux interactions éphémères qui n’ont aucun fondement, aucun sens. Mais avec Rukia, j’ai envie de faire un effort. Envie de la faire sourire, d’être là quand elle en a de besoin, de lui donner le soutient qui lui manque peut-être. Ce ne sont donc que des paroles sincères que je lui partage, alors qu’elle bégaye joliment et que son pouce caresse doucement mon poignet. Je risque un rapide coup d’œil sur nos mains, appréciant ce contact qui me rassure quelque peu. Mais certainement pas assez pour endormir mes inquiétudes et elle me confirme certaines d’entre elles lorsque la brunette avoue penser à redevenir danseuse si elle ne trouve pas une autre option.

-Je ne veux pas que tu y retournes, on trouvera un autre moyen, avoué-je de ce sérieux qui m’est propre.

Un sérieux qui ne laisse aucunement place à la réplique. Non parce qu’il est froid, mais parce qu’il renferme une multitude d’émotions avec lesquelles je ne serais probablement pas apte à accepter. Je comprends ce que ressentent les gens qui s’attachent les uns aux autres, maintenant. C’est vraiment chiant. Et c’est encore plus agaçant quand je m’analyse et que je me vois changer au contact de cette fille. Je deviens une autre personne. Ou plutôt, je libère cette petite parcelle de moi-même, cette minuscule poussière d’attachement qui se dépose sur peu de gens. Pour ainsi dire presque jamais. Parfois, j’aurais préféré ne pas avoir été à ce club. Parfois, j’aurais préféré ne pas la rencontrer. Pour ne pas avoir à ignorer ce pincement au cœur que j’ai alors que je la trouve maigre. Pour ne pas essayer de fermer les yeux sur ses gestes nerveux. Tout ça, c’était pas moi. Peut-être est-ce dû au fait qu’un peu de temps s’est écoulé depuis la dernière fois que nous nous sommes vus ? Mais ce serait ridicule d’essayer de me mentir alors que je sais pertinemment qu’il n’y a aucun lien. Je suis trop malin pour me duper et enfouir des informations essentielles dans mon inconscient.

-De la crème et du cacao, compris.

Je n’insiste pas sur ce qu’elle essayait de me dire sans pouvoir y parvenir. Rukia a son rythme et je dois choisir quand et comment la pousser pour qu’elle avance plus vite. Je lui retourne son sourire et glisse ma main sur sa tête en passant près d’elle. Une caresse amicale, un geste de soutient, un transfert d’énergie pour lui redonner de l’espoir. Tout est dans ma main qui la quitte alors que je me dirige vers le comptoir de nourriture fraîche. Après quelques minutes, je reviens avec deux cafés et une assiette remplie de sushis desserts, tamagoyaki et sauce. Je dépose son café avec du cacao devant elle, puis m’assois en face, laissant l’assiette entre nous deux. Je lui tends une paire de baguette. Je garde le silence. Je la regarde sans jugement, sans parure. Avec toute l’attention et l’attachement que j’ai pour elle.

-Dis-moi ce qui se passe, maintenant.
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Ce message a été posté Jeu 1 Sep - 21:50
TENUE « Je ne veux pas que tu y retournes, on trouvera un autre moyen, » Je ne sais pas ce que je devais penser de cette phrase. Le fait que ça me semblait être une sorte de phrase possessive, ou juste de l’inquiétude ? Je ne savais pas quoi penser, non vraiment. Je mentirais en disant que mon cœur ne s’emballe pas. Ce qui est vraiment bizarre. Mais l’entendre me dire ça, entendre quelqu’un me demander de ne pas retourner dans ce monde horrible me donnait chaud au cœur. J’avais l’impression de ne pas avoir mon mot à dire. Répondre et discuter ne serviraient à rien. Et bizarrement… ça me rappelait l’autorité de Kang Jae. En plus douce. Plus… Il y avait un plus. Il n’y avait pas de violence. Il n’y avait pas de regard noir. Dae Hun était doux tout en étant ferme. Cette autorité, me plaisait plus que je n’aurai pu le croire. C’était … Surprenant sachant qu’au fond, lui et moi, on ne se connaissait que très peu. Soupirant, je le laissais nous amener à une table, pour que je puisse m’installer. Comme l’impression de ne pas dominer cet instant. Non, ce n’était pas une impression. Dae Hun était maitre du moment. De façon imposante, calme et douce, il me mettait à l’aise sans réellement me laisser le choix. « De la crème et du cacao, compris. » Le laissant s’en aller, je le suivis du regard en soupirant franchement. Il me faisait penser à Kang Jae en tellement plus civilisé et moins brute. Et intérieurement je pouvais sentir mon cœur se serrer. J’étais tombée amoureuse de Kang Jae sans trop m’en rendre compte. Et aujourd’hui qu’il m’avait abandonné, lâché, ou tout ce que vous voulez… Je me sentais comme vide. Il y avait un trou dans mon cœur. Il fallait que je le comble. Que je refasse surface, comme j’avais fait pour Zero. Je prenais trop les choses à cœur. Je m’attachais trop. J’étais trop faible. Le voyant revenir avec les cafés et une assiette de sushi. Je le laissais s’installer en regardant le tour. « Dis-moi ce qui se passe, maintenant. » Il ne mâchait pas ses mots. Autant mettre les pieds dans le plat. Soupirant, j’attrapais mon café pour y mettre du cacao dedans. « Merci pour tout ça. » Commençons par le commencement. Buvant un peu je soupirais avant de poser la tasse sur la table. Gardant mes mains autour, comme pour me réchauffer, alors que pas besoin vu la chaleur actuelle, je restais muette. Silencieuse. Qu’est-ce qui se passait… Si je commençais à parler, je savais que j’étais foutue. J’étais faible et c’était encore trop frais. J’étais fragile. « Rien… Y’a… Rien. Tout devrait être bien. » Oui, après tout je n’étais plus dans ce club. Combien de fois l’avais-je rêvé ? D’être libre ? De ne plus être cette fille exploitée ? Pourtant, tout avait basculé le jour où j’avais cherché à comprendre Kang Jae. J’en étais tombée amoureuse comme une idiote. « Je ne bosse plus au club. Je n’ai plus à me déshabiller et à avoir des regards pervers me fixer. » ajoutai-je d’une voix légèrement cassée. « Alors ça devrait aller, pourtant… Je me sens vide. » Serrant mes mains sur la tasse, je reniflais légèrement avant d’attraper les baguettes pour prendre un sushi. « Mais ne t’inquiète pas. Ça va passer. » Je relevais le visage pour lui sourire doucement. Il fallait juste laisser le temps faire. Je n’avais simplement pas de chance. Et ça, ce n’était pas facile. Je n’avais toujours pas oublié Zero en quatre ans. Alors imaginez Kang Jae. Je me trouvais stupide, totalement stupide d’aimer des fantômes alors que des gens présents dans ma vie méritaient surement plus d’attention de ma part…


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Ce message a été posté Ven 2 Sep - 16:06

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••• Je n’espère rien. Face à Rukia dans cette cafétéria de luxe, je ne m’attends à rien de sa part. Pas plus qu’elle me parle de ce qui semble corrompre sa stabilité que de voir ce masque craquelé tomber. Il n’y a rien de concret entre nous ; aucun contrat, aucune promesse, aucune attente. Tout ce sur quoi je peux baser cette relation encore en surface est ce sentiment de confiance. D’être concerné. De vouloir ce qu’il y a de mieux pour elle. C’est nouveau, c’est frais. Mais loin de me perturber au point d’en être aveuglé et de ne pas remarquer que Rukia croule sous l’anxiété. Elle me remercie pour ce que je viens de déposer sur la table de la cafétéria, puis semble se lover dans un cocon de chaleur qui n’existe pas. Elle serre le gobelet de café entre ses mains et je la trouverais sans doute mignonne si elle avait été dans un décor coosy. Moelleux. Lumineux. C’est pourtant son mensonge qui me fait lever les yeux vers elle alors que je mâche déjà un sushi. Rien, vraiment ? Ce n’est pas ce que son « devrait » m’indique, ni sa voix qui me semble si fragile. Pourtant, je n’interviens pas. Je la laisse parler, réfléchir, formuler ce qu’elle ressent. Ou plutôt ce qu’elle devrait ressentir. Je l’entends renifler, ses muscles tendus démontrant à quel point elle lutte contre ses émotions, ses sentiments. Contre elle-même, pour ne pas craquer.

-Mais ne t’inquiète pas. Ça va passer.

Pourquoi les gens ne peuvent-ils pas être honnêtes ? Pourquoi se cacher et essayer d’être quelqu’un que l’on n’est pas ? Pourquoi se mentir à soi-même ? J’ai réponse à toutes ces questions pour avoir eu l’occasion d’observer énormément de gens, notamment dans l’underground. Ceux-ci sont des âmes perdues qui donneraient leur dernier souffle pour se coller une identité. La différence en cet instant, c’est la jeune femme devant moi. Rukia n’est pas n’importe qui et j’en dépose mes baguettes avant de prendre une gorgée de café.

-Écoute, Rukia. Je suis là, devant toi. Si tu ne veux pas m’en parler, ne le fais pas. Mais si tu me laisse des pistes, ne t’attends pas à ce que je me taise, dis-je en glissant les essuie-mains vers elle. Tu sembles être sur le point de craquer, alors arrête de sourire. Ça ne donne rien avec moi, faudra t’y faire.

Je prends une autre gorgée de café, lui adressant un regard au-dessus du gobelet. Elle admet se sentir vide, mais la résistance est encore trop présente pour voir ses vraies couleurs.
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Ce message a été posté Ven 2 Sep - 18:29
TENUE † L’air passait doucement entre mes lippes entrouvertes. Légèrement sèches malgré le rouge à lèvres de couleur rosé sur celle-ci, un frisson s’empara de moi. Mes mains sur cette tasse chaude, je recroquevillais doucement mes phalanges dans un seul et unique but. Les réchauffer doucement. Je n’avais pas froid. Il ne faisait pas froid dehors, mais les émotions qui s’emparaient de moi, me donnait l’impression d’être en plein hiver.  Même le sushi que je pris pour manger, n’avait pas réellement de saveur. Je le mangeais, sans réelle faim. J’avais perdu cet appétit qui me mettait en joie. Ce qui signifiait beaucoup pour moi. Mon estomac se contractait doucement, comme dans un refus de recevoir de la nourriture. Il préférait le liquide dans ce genre de moment. « Écoute, Rukia. Je suis là, devant toi. Si tu ne veux pas m’en parler, ne le fais pas. Mais si tu me laisse des pistes, ne t’attends pas à ce que je me taise. Tu sembles être sur le point de craquer, alors arrête de sourire. Ça ne donne rien avec moi, faudra t’y faire.» Il avait les mots qu’il fallait. Il n’avait pas besoin de tergiverser. Non. Au contraire et c’était déstabilisant. Mon regard se relevait vers le sien, comme remplit de reproche. Parce qu’il touchait un point sensible, parce qu’il avait un peu trop d’emprise sur moi là, tout de suite. Je lui en voulais, comme je ne lui en voulais pas. Mes sentiments et mes émotions s’entrechoquaient comme dans une bataille peine perdu. Comme le feu et l’huile. Plus ils s’emmêlaient et plus ça aggravaient le souci. Déglutissant, je sentis les larmes monter et embrumer ma vision. Ne voyant qu’une table floue je reniflais en laissant les larmes couler sur mes joues, sans pouvoir les retenir. Je n’avais même pas besoin de cligner des yeux pour les faire tomber. Peinant à respirer je me laissais aller, tout simplement. J’avais besoin de pleurer. Je n’aimais pas pleurer. Je détestais ça. Je ne devais pas pleurer. Verser des larmes est la défaite du corps sur le cœur. Elles sont la preuve que garder un cœur, ne sert à rien d’autre que s’affaiblir. Mais pourtant je n’avais jamais su me débarrasser de mon cœur. « Tu as déjà aimé ? Aimé au point d’en perdre la tête ? » Marmonnai-je en passant une main pour essuyer mes joues. « J’ai jamais cherché l’amour. Jamais. Et pourtant il est venu à moi, à deux reprises. La première était ici même, il y a six ans. » Six ans déjà ? Un faible sourire arracha mon visage. « C’était… Fusionnelle, intense, passionnelle, je ne vivais que pour lui. Je respirais lui. J’étais emporté par l’amour et pourtant sans un mot, je l’ai abandonné à cause de ma situation. Je ne voulais pas l’entrainer dans cette merde. » Et c’est à présent mon plus grand regret. « Je l’ai retrouvé bien sûr. Mais j’ai raté le train. L’amour n’est qu’une question de timing. Ça sera mon plus grand regret. » Je pris le temps, de boire une gorgée de mon café, légèrement salé, à cause des larmes qui coulaient sur mes joues et mes lèvres. « Je l’ai toujours mal vécu et je n’en ai jamais parlé. Pourtant un jour ce type… Celui qui m’a forcé à faire du strip-tease… » J’inspirais en tremblant. Parce qu’il avait eu les mots ce con. Parce qu’il… Fermant les yeux, je stoppais le flux de mes pensées avant de poser les paumes de mes mains sur mon visage. Hoquetant sous les spasmes je tentais tant bien que mal de respirer, les pleures m’empêchant d’inspirer l’air convenablement. « Je suis juste idiote. Idiote. » Idiote de laisser partir les gens que j’aime. Idiote d’aimer la mauvaise personne. Idiote de pleurer pour si peu. Idiote d’être si faible. J’étais pathétique.


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