♔ Pull me closerYou look as good as the day I met you. I forget just why I left you, I was insane. Now I'm looking pretty in a hotel bar. And I can't stop. No, I can't stop.Tenue ♔ Ses ongles finement limés vinrent acérer sa peau blanche, plus qu’elle ne le voudrait, plus fort qu’elle ne s’y attendait et sa façon de mordre sa lèvre inférieure était si violente qu’elle finit par sentir le goût du sang après plusieurs secondes d’inattention. Elle n’était pas dans un bon jour, ses yeux paraissaient éteints, ils clignaient à peine, perdus dans le vide, à la recherche d’un moyen de combler le vide profond qui l’habitait, de chasser le démon imperceptible et insaisissable qui la hantait. De nouveaux espoirs, de nouvelles chimères et au bout du chemin, la déception et l’obligation de tout recommencer depuis le début. Pourtant, cette fois elle y croyait, elle pensait tenir la bonne piste, celle qui la conduirait jusqu’à ce frère perdu qu’elle ne trouvait pas depuis des années, celui dont les traits tendaient à devenir flous et à se dissiper au fil des années. Le reconnaîtrait-elle seulement le jour où elle aurait peut-être la chance de lui faire face ? Aurait-elle seulement la force de lui poser les questions qui la tourmentaient depuis toutes ces années ? Elle avait beau porter ce masque de force insubmersible et inébranlable devant le reste de sa famille, Kiyumi n’en était pas moins brisée au plus profond d’elle-même et ce manque qu’elle ressentait, rien ne pourrait jamais le combler. Mais il y avait un moyen qui s’en rapprochait, un moyen malsain, elle en était consciente et d’un point de vue extérieur, son besoin n’avait aucun sens. Cependant, à cette simple pensée, ses mains tremblaient, ses maigres poils de bras se hérissaient et ses veines ressortaient, des symptômes de droguée qu’elle peinait à réprimer. Elle avait beau les combattre de tout son être, elle le savait, elle ne tenait jamais bien longtemps et cette fois encore, l’appel en détresse de son cœur eut raison de sa volonté. Alors, avec résignation et un soupçon de dégoût envers elle-même, elle sortit de son appartement et prit un chemin bien habituel, celui de l’endroit où elle était certaine de trouver ce qu’elle cherchait. Du moins, cela lui donnerait une piste c’était certain.
Il pleuvait ce jour-là et ses pas claquant dans les flaques d’eau semblaient retentir comme un décompte d’une horloge vers l’enfer personnel qui l’attendait. Elle n’avait pas envie de reprendre cette route, de retrouver cette habitude plus vieille qu’elle n’en a l’impression, de retourner vers cette relation censée appartenir au passé. On n’est pas censé se tourner vers son ex dans un moment de détresse, pas quand on affirme avoir tiré un trait sur lui définitivement, mais évidemment, c’était un mensonge, elle n’arrivait tout simplement pas à se passer de lui, il était son refuge quand elle avait la sensation de perdre pied. Et elle se détestait pour se montrer si faible face à lui, pour devenir à ce point dépendante de sa présence, mais surtout de son corps. Elle n’avait que l’embarras du choix mais ses pas la conduisaient toujours à cette même personne, comme un refrain maudit dont elle ne pouvait s’échapper, du moins pas avant d’avoir retrouvé son soutien fraternel. Elle n’avait à ce sujet plus aucune illusion, bien que rien ne l’empêcherait jamais de continuer ses recherches, de continuer à espérer. En attendant, elle était prisonnière d’une addiction absurde qu’elle ne comprenait pas et dont l’origine ne pouvait apparaître que répulsive, elle n’osait en parler à personne dans son entourage, à quoi bon ? Les conseils ne l’aideraient pas, et la métisse ne réclamait aucun jugement, surtout pas là-dessus, c’était suffisamment douloureux, elle ne supporterait pas les regards extérieurs.
PARDON MILLE FOIS EXPONENTIELLE UN MILLIARD POUR LE RETARD DE DE 30 000 ANS!!!!
.they keep making the same mistakes over and over again.
kiyumi & nikolai. -- De nouveau dans un bar. De nouveau entouré d’inconnus, à se faufiler dans la vie des gens l’espace d’un instant, à vouloir quelque chose auquel il n’avait pas le droit, à chercher quelque chose qui n’existait pas. L’amour d’un parent, ça ne se trouve pas dans les bras d’une belle inconnue, ça ne se cache pas au creux de la nuque d’un homme, non plus. Et pourtant, il est toujours là, plus souvent dans ces endroits de débauche que dans sa propre demeure. Il était un bon client, le jeune Nikolai, parce qu’il buvait avec peu de retenu, parce qu’il essayait de noyer quelque chose qui savait nager et que ça, c’était toujours très rentable pour les propriétaires de bar et leurs employés. Alors, comme trop souvent, il était là à boire, à socialiser, comme il aimait se dire. Ça paraissait mieux. Il se retrouvait encore à tourner autour d’une personne qui l’envoutait seulement pour un soir, seulement le temps d’aimer et de s’oublier. Ce soir ne faisait pas exception. Il avait abordé une jeune femme qu’il trouvait franchement jolie avec une subtilité questionnable mais heureusement pour lui, ce soir, ça semblait plaire à la gente féminine. Il y avait bien des fois où il s’était fait envoyer promener et il n’était pas vraiment du genre à insister dans ce domaine, alors il parait se saouler la gueule tout seul plutôt qu’à deux. Discutant de tout et rien, feignant de s’intéresser à sa carrière cinématographique d’elle imaginait comme prodigieuse. La pauvre, elle n’avait fait que des apparitions en arrière-plan dans des émissions obscures, pourtant, ça ne semblait pas la déranger. C’était une fille très positive et confiante, il appréciait ce trait chez cette inconnue.
Alors que l’alcool se faisait plus présente dans son sang que dans son verre, Nikolai proposa à sa potentielle conquête un peu plus de ce poison. Il avait bu largement plus que la jeune femme même s’il ne le laissait pas trop paraitre, mais il ne savait jamais quoi faire d’autre que de recommander des verres lorsqu’il finissait le sien. C’était un automatisme. Quittant la demoiselle, il se faufila entre les personnes présentent dans ce bar d’hôtel qui semblait assez huppé. Ça lui donnait une impression d’importance, comme s’il avait l’argent pour se payer la suite royale de l’endroit alors qu’il n’habitait qu’à seulement deux quartier plus loin. Il entendit un homme pousser un cri qui attira son regard. Ce n’était pas le genre de cris festif qu’on entend dans un bar d’habitude. Repérant l’homme en question, il senti son cœur donner un coup dans sa poitrine, un seul battement, anxieux. Aiko Kiyumi était dans la place et elle venait de tordre le bras à un homme aux mains imprudentes. Il grogna et se dirigea au bar en vitesse, ignorant de façon peu subtile cette ex copine qu’il ne souhaitais pas aborder ce soir.
Se laissant choir sur un des bancs du comptoir, il commanda le cocktail de sa proie qui était tout à coup en péril à cause de Kiyumi, et commanda une énième bière. Il n’eut pas le temps de seulement finir sa commande que quelqu’un vint s’étaler sur le bar à côté de lui, presque sous son nez. Merde. Il la dévisagea alors qu’elle prenait une position suggestive sans gêne, le saluant brièvement. Il la regarda de haut en bas avec une tête agacée, non sans, peut-être, ralentir son balayage à certains endroit, histoire de se rincer l’œil et héla le barman pour faire ajouter 4 shooters à sa bière en guise de réponse. « Qu’est-ce tu fous là » qu’il lui demanda, irrité par la présence inconfortable de la jeune femme. Il n’eut pas besoin d’attendre bien longtemps avant que celle-ci ne lui réponde bien franchement. Évidemment, à quoi s’attendait-il ? Ce petit jeu auxquels les deux jouaient de plein gré, en tant qu’adultes consentant, commençait à prendre des proportions que Nikolai n’avait pas prévu. Il n’avait jamais prévu coucher avec Kiyumi après leur rupture et pourtant, les deux ne s’étaient pas gênés pour reprendre leur partie de jambe en l’air interrompue. Ça le mettait mal à l’aise, tout ça, parce qu’il n’aimait pas spécialement son ex, pourtant il se laissait toujours emporter, comme piégé entre ses griffes. Pas ce soir. Il refusait. C’était assez, ces conneries, ça l’énervait. Cette fois c’était pour vrai. « Non. Nononononon. J’suis déjà avec quelqu’un, dégage. » qu’il lui répondit avec précipitation et avec une excuse qui n’arrêterais probablement ni Kiyumi, ni Nikolai. Et pour clore la conversation, il attrapa les 4 shooters qu’il avala un après l’autre puis prit sa bière et le verre de la demoiselle qui l’attendais, quittant le comptoir en faisant un signe de main en direction de son ex, l’invitant à foutre le camp.
Retournant à l’aspirante actrice, il fit comme si rien ne s’était passer, bien que cette dernière le questionnât sur ce qui s’était passer. « C’est juste une plaie, t’inquiète » la rassura-t-il. Il espérait juste que Kiyumi abandonne mais bien évidement, ce n’est pas ce qu’elle fit.
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Ce message a été posté Sam 26 Nov - 18:55
♔ Pull me closerYou look as good as the day I met you. I forget just why I left you, I was insane. Now I'm looking pretty in a hotel bar. And I can't stop. No, I can't stop.Tenue ♔ Jamais elle n’aurait songé être celle qui courait après son ex, celle qui s’accrochait envers et contre tout, alors que les raisons liées à leur rupture étaient trop nombreuses pour être ignorées. Non pas qu’ils s’étaient quittés à la pointe de la déchirure et du crime passionnel, mais il leur était apparu évident qu’ils n’avaient plus rien à faire ensemble. Et jusqu’à un certain moment, Kiyumi s’en était elle-même convaincue – cela n’avait d’ailleurs pas changé – et elle s’était fait une raison, ils n’étaient pas destinés à être ensemble. Elle ne savait expliquer ce qui la poussait chaque fois à se réfugier dans ses bras, à retomber dans cette spirale infernale qui la rongeait un peu plus intérieurement dès qu’elle rechutait. Elle avait besoin d’une connexion, même insensée, même irréelle, même profondément malsaine à cet être qui lui manquait toujours plus, dont elle ne cessait de chercher la trace et qu’elle n’arrivait jamais à retrouver malgré ses efforts. Aussi grotesque cela puisse-t-il être, son mal être se résumait à une simple coïncidence, un nom et des origines partagés qui l’enfonçaient toujours un peu plus dans son déni, qui la détournaient de l’évidence selon laquelle elle ne retrouverait probablement jamais son frère. Ce n’était sans doute pas en couchant avec un homme portant le même prénom qu’elle risquait de trouver sa trace ou de s’en rapprocher, mais qui avait dit que ce procédé avait une logique ? Cela la réconfortait temporairement et c’était tout ce dont elle avait besoin, personne ne pouvait comprendre, ni ses sœurs et surtout pas ses parents. Cela lui permettait au moins de se sentir un peu moins seule pour quelques heures, c’était toujours ça de pris.
Evidemment, son ancien petit-ami était dérangé par sa venue, excédé de voir un schéma similaire se répéter encore et encore. Cela ne lui plaisait pas non plus, quitte à choisir quelqu’un pour épancher son désir, la jeune femme aurait préféré jeter son dévolu sur quelqu’un de plus affectueux et de plus compréhensif. Et surtout quelqu’un qui ne la faisait pas tourner en bourrique. Seulement, elle n’avait pas le choix, ses pensées s’étaient focalisées sur lui, le déterminant comme le seul être à pouvoir apaiser sa peine dans ces moments-là. Peu importait le temps ou les moyens employés, elle était bien déterminée à arriver à ses fins, quand bien même Nikolai se montrait particulièrement réticent. « Quelle question, je suis venue m’amuser. Et j’espérais bien te trouver dans les parages, tu ne changes jamais tes habitudes on dirait. », répliqua-t-elle froidement, sans détour. Ils en avaient passé du temps ensemble dans cet endroit, elle connaissait l’attrait de son interlocuteur pour ce lieu, et avec un peu de chance, peut-être qu’une partie refoulée au fond de lui espérait la trouver également ce soir ? Rapidement, elle déchanta car il s’avérait qu’il n’était pas seul, il avait déjà une autre proie en vue, elle suivit son regard vers la foule afin d’identifier celle-ci. Quoi ? C’était cette fille qui le poussait à la délaisser ? Il n’était pas sérieux, n’est-ce pas ? « Tu déconnes j’espère ? On dirait qu’elle sort tout droit d’un monde de bisounours. Loin de te convenir si tu vois ce que je veux dire… », commenta Kiyumi non sans sarcasme en dévisageant sa rivale de haut en bas. Elle était ridicule avec son air niais et sa joie de vivre dans un endroit si sombre et propice à la débauche, elle en vomirait presque. Cependant, cela ne réussit pas à stopper son ex, qui après s’être enfilé quatre shooters, prit son verre ainsi que celui destiné à la grognasse. La métisse gonfla les joues en observant le couple si mal formé être réuni. L’autre la scrutait également et Kiyumi ne put s’empêcher de lui adresser un sourire mauvais. Si elle grognait repartir avec son butin, elle se fourrait le doigt dans l’œil.
Commandant un cocktail pour sa personne, la jeune femme s’en saisit comme d’une arme imparable, agrémentée d’une démarche élégante et assurée, elle savait si bien en jouer. Perchée sur ses fidèles talons qui lui fournissaient la prestance visée, elle se dirigea vers Nikolai et sa piètre compagne de soirée. Un air innocent illuminait son visage, ses traits fourbes rayonnant de toutes parts, masquant ses intentions plus que détournées. Arrivée à hauteur des deux individus, elle attrapa le jeune homme par les épaules, d’un air excessivement chaleureux et déplacé, comme le ferait une bonne et vieille connaissance. Techniquement c’était le cas. « Alors c’est toi qui accompagne mon cher Nikolai ce soir ? Intéressant. Sympa ta robe ! ». Robe qu’elle s’empressa de saccager en entrechoquant leurs verres et le contenu de la pauvre innocente vint se renverser sur le joli tissu qu’elle portait. Premier objectif atteint. « Oh, je suis désolée. Ce doit être l’émotion. Je me présente : Kiyumi. Mais il a déjà dû te parler de moi, non ? Après tout, nous avons passé beaucoup de temps ensemble… », expliqua-t-elle, non sans insister sur le « beaucoup ». Elle était fière d’elle, oh oui, semer le doute chez la victime, il n’y avait rien de plus réjouissant. Et elle se contenta d’apprécier cette satisfaction en sirotant son cocktail, un air de chat rieur sur le visage. 2981 12289 0
Spoiler:
Pas de problème, je comprends L'important c'est qu'on s'amuser huhu
Dernière édition par Aiko Kiyumi le Jeu 1 Déc - 1:31, édité 1 fois
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Ce message a été posté Dim 27 Nov - 1:38
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kiyumi & nikolai. -- Nikolai feignait de ne pas écouter la jeune femme à ses côté, trouvant plus d’intérêt sur l’étagère d’alcool fort derrière le bar que dans ses propos moqueurs. « Ah. Ah. Ah. » répondit-il simplement en se tournant vers elle, un sarcasme tranchant dans la voix. « Mais oui, je suis clairement ici dans le but de t’y voir, c’est clair. » Ce bar avait été le lieu de de nombreuses situations qui s’étaient produites avec Kiyumi pour la plus part. Il aimait ce bar, il aimait comment il le faisait sentir un tant soit peu important dans cette société qui basait la valeur de chacun sur le succès de leur carrière. Il aimait avoir l’impression d’avoir sa vie en main. Et il ne voulait pas penser à ces ébats passés avec Kiyumi, mais sa présence dans cet endroit en particulier était simplement trop pour qu’il ne puisse refouler ses pensées. Désignant la fille avec qui il était déjà, il se surpris à la comparer à son ex qui se trouvait juste à ses côtés. Toute seule, elle était mignonne, la demoiselle, mais à côté de Kiyumi, elle passait facilement au rang des moches. Le commentaire de cette dernière n’était pas faux. Merde. Elle avait raison. Et si ça trouvait, tu allais y penser toute la soirée. C’est vrai qu’elle avait l’air bien trop sage pour lui, qu’il allait surement se faire poser un lapin rendu au moment décisif. Il soupira intérieurement, exaspéré et frustré qu’elle ait fait ressortir ce point. « Et tu crois que tu me conviens mieux ? Franchement, tu te flattes un peu trop là ma grande » rétorqua-t-il, la langue acérée, agacée. Il ne dit rien d’autre, recevant finalement ses shooters et les avalant chacun un après l’autre, espérant que l’alcool ferait passer son inconfort. Il quitta finalement le bar avec les deux verres en direction de cette fille qui lui semblait soudainement moins attirante. Merde ! Il retourna à ses côtés, espérant mais ne s’attendant pas à grand-chose de la part de Kiyumi. Il savait qu’il n’en avait pas fini avec elle. Il la connaissait trop bien.
Sans avoir le temps de réagir, tu sens un bras s’enrouler autour de tes épaules, comme des tentacules, tu te sens pris au piège un instant. Tournant la tête vers la coupable en prenant bien soins de la reculer, histoire de ne pas être trop proche de ce visage qu’il sentait déjà prendre possession de son âme. Encore. Il lève les yeux au ciel en regardant de l’autre côté, jurant sous sa barbe imperceptiblement, tentant de garder une expression ne trahissant pas son agacement. Il n’eut pas le temps de réagir en entendant Kiyumi commenter la robe de la demoiselle. Un sursaut pris son cœur, ses yeux s’écarquillèrent alors qu’il vit sa main tenant son breuvage se diriger vers celui de l’inconnue. Il avait peur d’avoir raison mais elle ne lui laissa pas le temps de s’angoisser que déjà l’acte avait été commis. Stoppé dans son élan, comme essayant de retenir le temps, il lâcha un « Merde ! » comme s’il avait été celui qui avait causé les dégâts. La jeune femme qui s’était montrée réceptive l’espace d’une seconde à Kiyumi lâcha une plainte bruyante, voyant sa précieuse robe ruinée par une maladresse contrôlée. Le regard de Nikolai passa de la robe à la jeune femme puis à Kiyumi, avant de revenir à la robe et de recommencer ce cycle encore et encore, ne sachant trop comment réagir. Il tenta d’aider celle-ci en la débarrassant de son verre pratiquement vide, s’excusant pour quelque chose qu’il n’avait pas commis. « Merde pardon ! Peut-être que si- » il n’eut pas le temps de terminer d’énoncer ses conseils probablement douteux sur une façon de sauver la situation que la jeune femme s’écriât « C’est bon ! C’est bon ! Ferme là ! » visiblement frustrée par la situation. Nikolai se tourna vers Kiyumi alors qu’elle continuait à parler nonchalamment et il la dévisagea l’air de dire « non mais tu te ris de ma gueule ? » et c’est exactement ce qu’il dit. « Tu te fous de ma gueule ?! » La jeune femme toujours autant contrariée voyant que la tâche ne semblait pas être du domaine du récupérable, envoya balader la main de Nikolai qui tentais de l’aider d’un coup du revers de la main. « Vas te faire foutre ! » qu’elle cria à Kiyumi en la pointant d’un doigt accusateur avant de faire de même avec Nikolai « Et toi aussi ! Vas te faire foutre ! » Et d’un coup elle tourna les talons, quittant le bar, fulminante, les larmes aux yeux. Nikolai la regarda partir, il n’en revenait tout simplement pas, complètement estomaqué par la situation. Mais il ne courra pas derrière elle, la laissant partir. Se retournant vers Kiyumi, il retira le bras qu’il avait toujours autour du cou d’un geste brusque, gardant le poignet de la fautive serré dans sa main. « Mais t’es pas bien !? J’espère que t’es fière de ton coup ! » gueula-t-il, ignorant au passage certains regards indiscrets qui avait matte toute la scène. Il n’y croyait juste pas. À quel point ce petit jeu allait-il duré ? Jusqu’où était-elle prête à aller pour le garder dans ses filets ? Et quand allait-il finalement cesser de s’y laisser prendre comme un pauvre idiot ? Il jeta la main de celle-ci. Se pinçant l’arête du nez, il se rappela son verre de bière et il entreprit de le caller, ignorant le gout amer qui vint se déposer et s’accumuler au fond de sa gorge. Il était furieux et mieux valait jeter son dévolu sur l’alcool que sur Kiyumi même si cette dernière aurait été facilement capable de lui casser les deux jambes. Et pendant les quelques secondes où il avalait la bière à grandes gorgées, il perdit tout sens de l’honneur et d’égo. Tant pis. Fuck tout. Il balança le verre vide derrière sa tête, ce dernier s’écrasant au sol dans un fracas de verre qu’il ignora, lançant « fuck it » avant d’attraper son ex par la tête et de plaquer ses lèvres contre les siennes. Il l’embrassa avec plus de désir sexuel que d’amour, toujours furieux contre la jeune femme, la faisant reculer de quelque pas dans son déséquilibre induit par l’alcool et par son élan de colère. Elle avait gagné, il avait encore flanché. L’histoire se répétait et bien qu’il fût saoul, ça n’était pas pour cette raison qu’il avait cédé. C’était parce qu’il désirait toujours son ex. C’était parce qu’il avait l’impression qu’elle lui en devait une. C’était parce qu’il n’avait plus rien qui le retenait. C’était parce qu’il était faible et con.
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Ce message a été posté Jeu 1 Déc - 1:33
♔ Pull me closerYou look as good as the day I met you. I forget just why I left you, I was insane. Now I'm looking pretty in a hotel bar. And I can't stop. No, I can't stop.Tenue ♔ Elle ne plaisantait pas, après tout, c’était peut-être le destin qui avait conduit ses pas si naturellement jusqu’à cet endroit, qui avait fait qu’elle l’avait trouvé si aisément au bar et qu’ils se trouvaient à nouveau face à face, si proches une nouvelle fois. Son cœur s’emballait si aisément quand il se trouvait à côté de lui, mais ce n’était pas d’amour ni d’une quelconque affection, c’était l’adrénaline, la simple pensée de pouvoir disposer de son addiction habituelle réveillait soudain son aspect le plus sombre, et le plus sauvage aussi. Etre près de lui n’avait pas d’effet positif d’un point de vue extérieur, c’était nocif, voire toxique et pourtant, elle serait incapable de poursuivre son bout de chemin sans ces épisodes d’échappée. Il avait beau l’ignorer et prétendre avoir trouvé mieux, Nikolai ne pouvait pas se démentir indéfiniment, elle avait des arguments et des attributs de choix pour le pousser à revenir vers elle. Ce qui ne devrait pas être trop difficile à en juger la vague concurrence qu’il avait trouvée. Cette fille lui faisait presque de la peine, non, elle lui faisait carrément pitié, elle n’avait pas sa place ici et encore moins auprès d’un homme comme lui. On dirait l’une de ces étudiantes naïves, de bonne famille, à la recherche d’un peu de piment et de rébellion dans leur vie si monotone et insignifiante. Rien de bien excitant en somme, surtout pas quand elle se trouvait dans les environs, elle n’était pas décidée à jouer les effarouchées, elle. « Sans aucun doute. En même temps, ce n’est pas compliqué, un poisson rouge pourrait lui faire de l’ombre. Fais gaffe, elle doit faire la même tête qu’un poisson retourné sur l’eau quand elle est allongée… ». C’était mesquin, et bas, et peut-être pas forcément vrai – encore que, cette fille avait vraiment des yeux à moitié globuleux – mais peu importait. Elle voulait l’en persuader pour qu’il revienne vers elle et non pas vers l’autre truie. Son rire était insupportable par-dessus le marché.
Alors elle n’était pas restée dans son coin, elle était intervenue, rapidement et simplement, avec un de ses plans de sorcière pour obtenir gain de cause. Ce n’était pas vraiment compliqué l’autre cruche était une idiote finie, sa belle robe était assurément fichue, mais qui lui demandait de débourser autant pour une tenue de soirée ? C’était pas le festival de Cannes et les gens ne venaient assurément pas ici pour pavaner sur un tapis rouge et se contenter d’un visionnage de film en retour. Et son ex qui essayait de réparer les dégâts, en vain, il semblait si affolé, Kiyumi l’en trouvait presque mignon sur le coup. Et l’autre qui s’énervait contre lui, puis lui contre elle-même, elle n’en fut pas offusquée, son sourire rayonna de plus belle. Non, elle ne se moquait de lui juste de l’autre imbécile qui pensait vraiment pouvoir s’en sortir la tête haute alors qu’elle venait d’essuyer une humiliation terrible et indélébile aux yeux de l’audience du lieu. Ouh. Elle l’insultait. Mais ce qu’elle ne savait pas, c’était que la russo-japonaise gagnait toujours à ce jeu-là, peu importait l’adversaire. Elle jaugea la jeune fille indignée, envoya balader son doigt accusateur et sourit de toutes ses dents, qui paraissaient étrangement acérées pour le coup. « C’est prévu ma chère. Tu étais juste sur le chemin, tu gênais. Ah et fais gaffe. Je crois que tes rembourrages sont mouillés aussi et commencent à sortir de ton décolleté. Dommage hein ? Va crever, sale chienne. », énonça-t-elle avec un bonheur sur le visage terriblement énervant. Rien ne la réjouissait plus que d’insulter les gens en russe, ils savaient qu’elle les insultait mais pas de quoi justement et c’était jouissif pour elle. La folle s’en prit également à son ex avant de quitter l’endroit et vraiment, Kiyumi peinait à contenir sa joie.
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