■ Régulièrement insultée par son père, l'insulte la plus récurrente étant "folle" ■ Peint et dessine dès qu'elle le peut. Cela lui permet ainsi d'extérioriser ses angoisses et de matérialiser le monde dans lequel elle vit ■ Selena est hypersensible, elle réagit très mal aux sons qui lui paraissent agaçants, mais elle fait également preuve de beaucoup d'empathie, elle est à l'écoute des autres et est plus attentionnée. Elle est également très sensible à tout ce qui l'entoure et a un sens aigu du détail. ■ Elle a constamment besoin d'attention, ce dont elle a manqué de la part de son père étant plus jeune, quitte à s'entourer de personnes mal-intentionnées à son égard. Elle ne retient jamais la leçon et se jette dans les bras du premier qui lui montre un tant soit peu d'intérêt. ■ Se parle souvent à elle-même et parle aussi énormément lorsqu'elle dort. ■ Selena a plusieurs peluches qu'elle considère comme ses enfants ■ Son père lui envoie un chèque tous les mois uniquement pour s'assurer qu'elle reste au Japon et qu'elle ne s'approche plus de lui ■ Il a une sincère aversion envers sa file et a honte d'elle et de l'image qu'elle pourrait renvoyer de sa famille, mais il répond souvent qu'il est heureux qu'elle s'épanouisse au Japon lors d'interviews, en tant que diplomate très médiatisé. ■ Son père paie une "scénariste" qui a pour mission d'écrire exactement ce que sa file doit dire si elle se fait interviewer, pour éviter les éventuels dérapages. ■ Selena a secrètement gardé contact avec son petit frère de dix-sept ans, que son père adore et qui devra assurer la relève. ■ Elle a toujours peur d'effrayer les autres avec sa personnalité particulière, et est souvent sincèrement étonnée que certaines personnes s'attachent à elle. ■ Elle apprend toujours le japonais, il lui arrive de parler russe ou coréen sans s'en rendre compte. ■ Elle n'a jamais su quel type de problème mental elle a, son père ayant toujours refusé de la faire diagnostiquer pour "éviter de faire du bruit". ■ Il n'est pas rare que Selena fasse des crises de panique lorsqu'elle voit son père apparaître à la télévision ■ Peu de gens connaissent son passé et la relation difficile qu'elle a avec son père, et la quasi non-relation qu'elle a avec sa mère, une femme soumise.■ Ses professeurs considèrent qu'elle a un réel don pour la peinture et le dessin, et elle fait partie des meilleurs élèves de sa classe ■ Elle est fascinée par un rien et tout peut être source d'inspiration pour elle. Elle voit la beauté dans tout ce qui l'entoure. ■Les ruptures sont particulièrement douloureuses pour elle, tant en amitié qu'en amour, car elle s'attache très facilement aux personnes, et c'est à chaque fois une petite partie d'elle qui meurt. ■ Les inconnus remarquent toujours son physique avantageux avant tout, mais la plupart l'abandonne lâchement peu de temps après ■ Selena peut se montrer particulièrement mature et raisonnable, il suffit de rester assez longtemps à ses côtés pour apprendre à la connaître et passer outre sa personnalité déjantée. ■ Telle une enfant, elle n'a pas sa langue dans sa poche et est fréquemment trop sincère. ■ Elle a un tatouage sur les côtes du côté droit, où il est écrit свобода, signifiant "liberté" en russe. ■ Il lui arrive d'avoir des hallucinations, mais elles sont souvent la conséquence de ses crises de panique. ■ Elle sait qu'elle est différente et elle en est désolée. Elle envie souvent la vie des autres, qui semble être paisible et "normale". ■ On la sollicite régulièrement pour des photoshoots, principalement à cause de son physique mais aussi de son nom. Elle adore le mannequinat, car elle peut être une personne différente à chaque photo. ■Grande passionnée de mode, elle n'a jamais assez de vêtements ! ■Elle redoute le silence car ses pensées deviennent alors trop bruyantes. La musique doit toujours être forte, qu'importe le style. ■ Elle est très active sur les réseaux sociaux et adore discuter avec ses abonnés. ■ Ses toiles ou dessins sont assez intrigants et emplis de mystère, il est donc difficile de les décrypter, ce qui les rend encore plus intéressants.  ■ Persuadée que tout ce qui l'entoure possède une âme, elle n'hésite pas à parler aux arbres, aux livres, aux peluches ... ■ Selena est passionnée par l'histoire et les arts traditionnels russes, et prend plaisir à peindre des khokhloma, par exemple, sur des vases ou encore des assiettes.

12.12.96. « Le très médiatisé et respecté ambassadeur de Russie en Corée du Sud, Anton V. Obolenski, s’est marié il y a peu avec la célèbre mannequin coréenne, Ji Hyun Kim. Le couple a été aperçu lors de leur lune de miel à Venise. Les journalistes ont eu le plaisir de découvrir le ventre plutôt très rond de la jeune mariée. Après quelques interviews qui se sont révélées peu fructueuses, nous avons réussi à intercepter M. Obolenski qui nous a confirmé la naissance imminente de son premier héritier, qui semblerait plutôt être une héritière. Il nous a également annoncé son souhait de vouloir retourner vivre en Russie, et démissionne ainsi de son poste d’ambassadeur, préférant alors le poste de diplomate, travaillant au ministère des Affaires Etrangères. Il semblerait que le couple se rende dans la ville natale de Monsieur, Saint-Pétersbourg, aussitôt après leur romantique lune de miel. Selon nos sources les plus fiables, il semblerait également que Madame Kim Obolenski prenne sa retraite immédiatement après la naissance de sa fille, une nouvelle qui nous attriste énormément. Nous leur souhaitons bien évidemment beaucoup de bonheur, pour cette nouvelle aventure qu’est celle de la vie de famille.
C’était Anastasia Alekseïev pour Первый канал »

La vie de la jeune Selena s’annonçait radieuse. Son père était respecté dans le monde entier - ou presque -, sa mère faisait partie des plus belles femmes du monde et l’argent coulait à flot. Les premières années de sa vie se déroulèrent selon le plan calculé à la journée près par son père. Les regards étaient portés sur cette famille atypique, mais surtout sur cette petite fille qui semblait avoir hérité de la beauté sa mère. Néanmoins, Selena semblait vivre une vie normale, grandissant sainement, en tout cas aux yeux du monde. Seulement sa famille fut rapidement interpellée par le comportement étrange que le bambin pouvait avoir. Ses gestes n’étaient pas réellement cohérents (pouvait-on vraiment reprocher à une fille d’un an et demi d’avoir des gestes incohérents et, peut-être, prendre plus de temps à s’éveiller?). Mais son regard ne trompait personne, et surtout pas son père. Quelque chose de vide se reflétait dans son regard, à croire que l’enfant ne se trouvait pas dans le même monde que les autres. Son comportement n’était pas semblable à celui des enfants de son âge, mais sa famille pensait que tout s’arrangerait quand elle grandirait, qu’il lui faudrait plus de temps que les autres. Remarquant qu’à deux ans, sa fille sombrait dans une folie certaine, selon ses propres dires, il commença à se désintéresser d’elle, jusqu’à complètement l’ignorer. Ce fut une bénédiction pour lui lorsque son fils naquit le huit août 1998. Il n’y en avait plus que pour lui. Les médias étaient également passionnés par le jeune Alexeï Antonovitch Obolenski, laissant Selena à l’abandon.

A l’âge de dix ans, la condition de Selena ne s’était pas réellement améliorée. Elle continuait à se comporter comme un enfant de trois ou quatre ans, poussant des cris sans que l’on ne puisse expliquer pourquoi, parlant à tout ce qui l’entourait, s’inventant des amis imaginaires. Ses résultats scolaires étaient désastreux et les caméras du monde entier furent de nouveau braquées sur elle, ce qui déplut fortement à son père. La relation entre le paternel et sa fille s’étaient dégradées au fil du temps et il ne se retenait plus pour l’insulter à tout va. Il avait « honte d’être le père de cette cinglée de fille ». Chaque fois que sa mère tentait d’intervenir pour défendre Selena, Anton la fit taire d’un geste de la main. Selena ne comprenait honnêtement pas pourquoi son père la détestait autant, mais elle apprit au fil du temps à avoir peur de lui. Il hantait son esprit. Ses cauchemars mettaient toujours en scène ce père tyrannique, et toutes les nuits, elle se réveillait trempée de sueur. A vrai dire, elle s’était toujours sentie différente des autres. Ils présentaient une vie « normale », et ne semblaient pas avoir les mêmes pensées délirantes qu’elle. Plus elle grandissait, plus elle se rendait compte de cette différence et en souffrait. Les crises de panique étaient fréquentes lors d’interviews. Les caméras pointées sur elle, elle tenait souvent des propos incohérents, un regard délirant, ou tout simplement, criait. Criait jusqu’à s’en vider les poumons. Et elle ne comprenait pas pourquoi elle agissait ainsi. Elle sentait le regard assassin de son père sur elle, et savait pertinemment qu’il ne laisserait pas passer cette attitude. Alors pour vider son esprit, pour calmer ses angoisses, ou pour représenter le monde différent dans lequel elle vivait, elle dessinait. Encore, encore et encore. Jusqu’à ce que ses doigts lui fassent mal. Jusqu’à ce que ses yeux soient fatigués. Jusqu’à ce qu’elle-même soit fatiguée. C’était le seul moyen qu’elle avait trouvé pour ne pas devenir complètement folle, si elle ne l’était déjà pas.

Plus elle grandissait, plus sa situation se dégradait. Mais son frère était toujours à ses côtés, sans la juger. Elle savait qu’elle pouvait compter sur lui. Malgré l’amour que son père lui portait, il n’était pas du tout comme lui. Il en était même l’inverse. Un vrai ange, capable d’écouter et de calmer Selena. Et elle se sentait bien avec lui. Bien qu’il soit plus jeune qu’elle, il avait toujours éprouvé le besoin de la protéger des autres, des jugements, des regards dégoûtés, mais surtout d’elle-même. Il était certainement le seul à pouvoir apaiser Selena lors de ses crises, quand elle criait ou hallucinait. Son véritable ami, c’était lui. Il était même allé jusqu’à physiquement se battre avec un des ex petits-copains de Selena, car celui-ci avait osé l’insulter de « folle ». Mais ce n’était pas le premier à le lui dire, et certainement pas le dernier. Personne n’a réellement été capable de rester aux côtés de Selena, pas même ses « amis ». Tous l’abandonnaient. Et elle s’y était habituée. Mais elle s’attachait aussi vite à une nouvelle personne qui lui montrait un peu d’intérêt, se jetant à corps perdu dans une relation sans futur. Pour terminer seule. Un cercle vicieux duquel elle ne semblait pouvoir s’échapper. 

Une dernière interview fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase déjà si fragile d’une famille parfaite en apparence, l’année de ses dix-sept ans. Tandis que tout paraissait se dérouler convenablement, le père de Selena répondant aux questions auxquelles elle ne prêtait aucune attention, celle-ci fut prise d’une violente crise de panique, ce qui semblait en être une dans tous les cas, et hurla. Une nouvelle fois. Elle imaginait la pièce dans laquelle elle se trouvait en feu, les flammes consumant ses pieds et ses mains. Elle courra ainsi vers la fenêtre et tenta de l’ouvrir, mais la sécurité alentour l’en empêcha. Une fois rentrée chez elle, calmée, elle pouvait entendre de sa chambre son père hurler à sa mère qu’il ne pouvait plus avoir cette « chose » à la maison. Il déboula ensuite en furie dans la chambre de Selena, lui balançant littéralement une valise à ses pieds : « Tu dégages. Tu pars au Japon demain, faire les études que tu veux faire. Je te paierai tous les mois s’il le faut, mais tu pars de cette maison. Tu es une honte pour cette famille ! Je ne veux plus jamais avoir affaire à toi, est-ce clair ? »

Le lendemain, comme prévu, Selena arriva au Japon, sans rien connaître de ce pays. Ses sentiments étaient partagés. Elle se sentait délaissée, seule au monde, et son frère lui manquait plus que tout. Mais elle avait la possibilité de s’éloigner de ce père tyran, en exerçant les études qui la passionnaient : la peinture et le dessin. Ainsi, elle savait qu’elle s’épanouirait, d’une façon ou d’une autre.

La première année à la Royal Private School ne fut pas la plus aisée : elle apprenait à connaître les gens, mais aussi le japonais. Certains l’abandonnaient, mais elle en avait l’habitude désormais. Tandis que certains restaient auprès d’elle, et ce fut une plus large surprise. Son frère lui manquait mais ils avaient tous les deux trouvé un moyen de communiquer sans que leur père ne le sache. Alors elle ferait avec. Apprendre à vivre. Même si son père lui avait imposé des contraintes. Même si elle savait qu’elle n’était pas totalement libre ici. Elle pouvait au moins prétendre l’être, et espérer que son rêve devienne réalité.

■ pseudo: pinkhuns ■ âge: dix-huit ans ■ presence connexion: 5/7 ■ presence rp :  3/7■ Personnage inventé ou scénario: inventé  

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<span class="botinsym">▲</span> <font color="#e98ab0">Korkunova Diana</font> [u]»[/u] Obolenski A. Selena