you will never believe me.

TENUE ❖ Ayant passé le week-end chez moi avec London et les animaux pour seule compagnie, je n'ai pas vu le temps passer jusqu'à ce qu'il rentre aux dortoirs la veille de la nouvelle semaine à venir. Confiant le chiot à mon copain pour ne pas qu'il se retrouve seul dans sa chambre, je lui ai promis d'être à l'école à la première heure le lendemain matin, malgré les nombreux messages que nous nous sommes envoyés après son départ. Fatigué, je me suis endormi tôt ce dimanche soir, avec Lonkas calé dans le creux de mes jambes. Quand le soleil a filtrer entre les rideaux de ma chambre, je me suis levé sans tarder, manquant de faire faire un vol plané au chat toujours endormi sur la couverture que j'ai retiré trop rapidement. Filant dans la cuisine, j'ai versé des croquettes à la boule de poil courte sur patte puis je me suis précipité dans la salle de bain pour me laver, ne voulant pas perdre une minute pour rejoindre mon petit ami à l'école. Habillé et coiffé, je n'ai pas perdu de temps pour le petit-déjeuner, pensant me rattraper plus tard avec London. Sauf qu'en quittant mon appartement, je ne m'attendais pas à croiser cette personne dans le hall de l'hôtel. J'allais tracer sans la remarquer, telle une fusée, mais la jeune femme m'a interpellé et j'ai pilé net, surpris. Agréablement surpris quand nos yeux se sont croisés et qu'elle a eu les larmes au bord des paupières. « Lou! » S'est-elle écriée en se jetant sur moi, me prenant fermement dans ses bras. Mon coeur est tombé à mes pieds, tandis que je n'en revenais pas de la voir après tant d'année... Mon sentiment de joie s'est muté en nostalgie et mes larmes sont montés à leur tour avant que je ne les retienne pour sourire à ma mère. « Que fais-tu ici, maman ? »

Le sourire jusqu'aux oreilles, j'ai couru dans les rues de Tokyo, danser sur place dans le métro et couru à nouveau jusqu'à l'université. Mon coeur n'a cessé de battre du moment où j'ai revu ma mère à l'hôtel jusqu'à rejoindre l'école, en passant par l'instant où j'ai dû la laisser à contre coeur en promettant de la voir le soir même. J'étais heureux de la revoir, heureux qu'elle me serre dans ses bras, heureux qu'elle pleure en me voyant, heureux tout simplement. Le coeur toujours dans une course folle, je n'ai pas arrêté de courir vers la piscine où London devait s'entraîner avant les cours. Nous commençons un peu plus tard cette semaine, la raison pour laquelle je ne suis pas rentré avec lui la veille au soir. J'ai tellement à lui dire ! Déboulant comme une furie dans l'immense pièce où se situe le bassin, j'ai failli glisser sur de l'eau, me rattrapant de justesse à un banc. « LONDON ! » Ma voix a résonné si fort contre les parois qu'elle aurait pu m'assommer. Mon sourire ne veut toujours pas s'estomper, me tuant les joues par la même occasion. J'ai continué d'avancer jusqu'au bord, ne pouvant pas plonger dans l'eau ainsi vêtu. « J'ai quelque chose d'important à te dire, sors vite ! » Je sautille sur place, ne voyant pas à quel point je suis ridicule, mais toujours aussi heureux qu'à mon départ de l'hôtel.

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maillot❖ Après avoir passé du temps avec Loukas chez lui je suis rentré aux dortoirs, on aurait pu y aller ensemble, mais il a préféré terminer la nuit à l’hôtel et de mon côté j’avais l’intention d’en profiter pour m’entrainer. Même si je n’avais plus mon père sur le dos depuis que j’avais passé la majorité j’avais toujours un rêve à accomplir et le fait d’être amoureux ne me supprimerait pas mes chances, pour moi c’était un booste supplémentaire, cette joie que je ressens avec mon copain au quotidien m’aide à me dépasser toujours plus dans une piscine, rendant les entrainements plus cool, mais toujours aussi draconien, j’avais un engagement et je ne voulais pas que les membres se relâchent parce que j’étais moins brute et impitoyable. À cette heure je suis généralement seul donc je profite pour m’améliorer sur mais quelques lacunes, car ma nage aussi professionnelle soit-elle n’est pas parfaite, et pour gagner le championnat du monde ou les J.O dans quelques années je vais devoir remédier à ça, sans me presser, mais sans ralentir pour autant, plus que pour les attentes qu’on a en moi, c’est pour une satisfaction personnelle que je me lance dans ce combat, je dois ramener la médaille un jour, c’est la seule chose sur laquelle personne ne me fera changer d’avis. Sortant la tête de l’eau en entendant une voix, je suis surpris de voir mon copain sur place, pensant qu’on se retrouverait directement en cours. Il a l’air tellement excité que ça me ferait presque peur. « Wow, qu’est-ce qui t’arrive ? » Je ne l’ai pas quitté aussi foufou, bien qu’il le soit toujours un peu. Sortant de la piscine, j’attrape une serviette pour m’essuyer le visage et la poser sur mes épaules, il gèle hors de l’eau, mais je suis curieux de savoir ce qu’il a, le regardant tout ouïe a ses paroles.

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TENUE ❖ Il n'y avait pas une seconde à perdre, fallait que je prévienne mon copain sans tarder. Ma mère était revenu après tant d'année sans la voir, ni lui parler. Malgré tout, je ne pouvais pas lui en vouloir, au contraire je suis tellement heureux qu'elle soit là. Monté sur ressort, j'ai filé telle une tornade jusqu'à la piscine où s'entraîne London, entrant en furie dans l'immense pièce en l'interpellant. Vite, je devais faire vite. Pourquoi, je l'ignore. Ma joie ne pourrait pas s'estomper de si tôt, mais perdre une minute de plus pourrait me tuer. Voyant la tête du nageur, je sautille sur place en le pressant, tout sourire. S'il ne se bouge pas, je vais le chercher moi-même. Il est toujours dans l'eau quand il me remarque et m'interroge, mais je ne peux pas attendre qu'il sorte du bassin pour ouvrir ma bouche et lâcher le morceau. « Elle est revenue ! » Fis-je, choppant ses épaules une fois qu'il est en dehors de la piscine, sa serviette de côté. Je le secoue un peu au passage comme si mes paroles pourraient monté plus vite à son cerveau. « Ma mère est revenue ! » Je répète, n'en croyant pas moi-même. Ma mère est sur le sol japonais, à l'hôtel de mon père plus précisément. Je n'ai pas eu le temps de lui parler de London plus en détail, juste que je devais le rejoindre. Oh mon dieu, je dois aller lui dire de suite que c'est mon copain ! Je dois lui présenter ! « Faut que tu la rencontre ! Elle n'a pas changé depuis la dernière fois ! » Toujours aussi belle et souriante, avec ce quelque chose qui l'a rend séduisante et mature. Lâchant mon copain, je continue de sautiller sur place, beaucoup trop surexcité en pensant à elle, à eux. Qu'est-ce que je vais devoir lui dire ? Par quoi commencer ? Comment présenter London ? Je jubile, les joues douloureuses de trop sourire.

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maillot❖ Quand je m’entraine seul j’ai tendance à être dans ma bulle, ne voir que l’objectif que je m’impose et nager encore et encore jusqu’à le réaliser. Seulement je n’ai pas terminé mon planning matinal quand mon petit ami entre dans le bâtiment et m’interrompt. La chose qui se trouve être le plus visible à cet instant est forcément sa joie d’humeur, il l’est toujours certes, mais là c’est différent. On dirait un gosse à gigoter sur place et j’avoue que je trouve ça assez curieux, j’aimerais savoir ce qui le rend aussi heureux. Revenue ? Qui ça ? Je sors de la piscine pour le rejoindre espérant avoir d’autres informations rapidement et finalement j’apprends que sa mère est là, à Tokyo. Je comprends de suite sa joie et ça me fait sourire, il doit vraiment être aux anges. « Calme-toi. » Dis-je en riant alors qu’il est un peu trop excité, je ne sais pas quoi dire, la rencontrer serait sûrement une bonne chose, surtout si elle est capable d’encaisse le fait que je sois son copain sans problème, mais je suppose que je devrais aussi laisser Loukas passer du temps seul avec elle. « Vous avez surement des tas de choses à vous dire, tu devrais rester à l’hôtel quelque temps. » Bien sûr, j’aurais préféré l’avoir avec moi, mais il y a des choses qui sont importantes et je vois dans le comportement de mon petit ami qu’il a beaucoup à rattraper. « Mais je serais ravi de la rencontrer ! Tu lui as parlé de moi ? » Je demande juste pour infos, si ce n’est pas le cas on aura qu’à faire les présentations plus tard, de toute manière je doute que ce soit la première chose que sa mère veuille savoir en le retrouvant. « On dirait un enfant, c’est mignon. » Je ne pouvais pas m’en empêcher. De toute façon je n’ai pas ce genre de relation avec ma famille, donc je doute être un jour capable de ressentir la joie qu’il ressent à cet instant, pourtant ça me rend heureux rien que de le regarder.

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TENUE ❖ Difficile de cacher ma joie, encore plus dure de la calmer. Je n'ai pas revu ma mère depuis le divorce, depuis qu'elle est partie avec son nouveau compagnon pour nous laisser, mon père et moi, entre hommes. Je pourrais lui en vouloir pour son comportement, la détester comme un fils abandonner, mais ce n'est pas mon genre. J'en ai voulu les premiers temps, à elle et à mon père, puis la douleur a disparu rapidement et ma bonne humeur quotidienne est revenue. Revenue, comme ma mère. Je ne peux pas le garder pour moi, je dois obligatoirement partager mon bonheur avec mon petit ami, même si je le dérange durant son entraînement matinal. Ma bonne nouvelle semble le faire sourire, même s'il me conseille de me calmer. Ce que je n'arrive pas du tout à faire. Je ne peux pas m'arrêter de gigoter, de sourire jusqu'aux oreilles et d'être impatient à tout bout d'champ. Les paroles de London atténue mon esquisse, la réduisant à une moue d'incompréhension. Passer du temps avec ma mère ? Je devrais, mais je ne veux pas mettre de côté mon copain. « Je peux la voir un peu après les cours, pas besoin de rester dormir là-bas la semaine. » Puis je dois rentrer aux dortoirs, c'est la règle. De toute façon, je ne veux pas le laisser seul plus d'une soirée, bien qu'il soit assez grand pour s'assumer et s'occuper. Certes, je n'ai pas revu ma mère depuis des années, mais ça ne veut pas dire que je dois tout foutre en pause pour rester uniquement avec elle. Au moins, London n'est pas effrayé à l'idée de la rencontrer, ça me fait plaisir. « Je n'ai pas eu le temps, mais je suis sûr qu'elle t'appréciera comme mon père et mes grands parents. » Elle le doit, elle ne pourra pas faire autrement. Comparé à mon père que je connais si bien, j'ignore comment ma mère pourrait réagir. Je ne l'ai pas vu depuis trop longtemps pour assurer à cent pour cent qu'elle acceptera. Puis même si ça la dérange, ce sera son problème, pas le mien. Un enfant ? Mon sourire s'élargit à nouveau, heureux malgré moi de l'entendre me traiter de mignon. « Je devrais peut-être lui offrir quelque chose, tu en penses quoi ? » Demandais-je, incapable de tenir en place. « Invitons la à manger ! Avec mon père aussi ! » ça pourrait être une super bonne idée, de les inviter tous les deux à l'appartement pour un bon repas de famille. Je pourrais ainsi lui présenter London ou il pourra le faire lui-même.

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maillot❖ Il est normal que je sois heureux pour Loukas, c’est mon petit ami et sa joie déteint sur moi. J’ignore ce qu’il ressent vraiment étant donné que je ne suis pas à sa place, mais il me le communique bien assez sans que je n’aie besoin de le ressentir. Heureusement c’est sa mère qui le rend aussi heureux, sinon j’aurais pu être jaloux ! Haha. Je lui propose naturellement de rester à l’hôtel s’il veut pour passer du temps avec elle et rattraper toutes ses années perdues séparées. C’est surtout pour lui, mais Loukas décline en disant qu’il trouvera surement un moment pour la voir ce qui me fait sourire. Je suis content qu’il reste quand même avec moi, même si j’aurais accepté qu’il me néglige quelques jours vus son bonheur. « D’accord~ » J’aimerais vraiment rencontrer sa mère, mais je ne sais pas s’il lui a parlé de moi, peut-être qu’elle sera compréhensive comme le reste de sa famille, en tout cas je l’espère parce que je ne veux pas que Loukas soit blessé par les remarques de sa génitrice si elle voit notre relation d’un mauvais œil. « Si tu le dis je suis confiant alors. » Plaisantais-je avec un petit rire en fin de phrase. Le voir ainsi c’est quand même drôle, un gosse heureux, mais c’est normal et je ne peux que le voir avec un regard chaleureux et amoureux, c’est mignon. « C’est une bonne idée, mais tu sais ce qu’elle aime ? » Je commence à avoir froid à rester debout là trempé, passant ma serviette sur mes épaules. « Pourquoi ne pas faire ça vendredi soir ? On sera en weekend chez toi et on pourra tout préparer et prendre notre temps comme ça. » Je suis sûr qu’il aimerait se retrouver avec ses parents réunis un maximum de temps, c’est mon rôle de lui proposer ce qui pourrait le permettre non ? « Je devrais prendre ma douche et m’habiller avant de tomber malade à cause de mon petit ami heureux. » Le taquinais-je en faisant exprès de lui envoyer des goutes dessus pour l’embêter. De toute façon je pense qu’il me sera difficile de reprendre l’entrainement maintenant donc je vais passer les minutes qu’il reste avant les cours avec Loukas.

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TENUE ❖ London passe avant tout le monde, et cela depuis que je suis amoureux de lui ou même un peu avant, en étant proche tout simplement. Mon père m'est précieux, mais je ne veux pas être collé à lui dès que j'ai un moment libre. Quant à ma mère, je suis vraiment heureux de la revoir, mais je ne tiens pas non plus à négliger mon copain, ni changer mes habitudes. Ma mère comprendra, après tout elle a été absence depuis bien longtemps de son plein grè. Jusqu'à présent, ma famille a toujours accepté mon petit ami, qu'il soit un homme ou une femme. Ils n'en tiennent pas rigueur et pense à mon bonheur avant tout. évidement, je ne peux pas promettre pour ma mère, mais je peux rester confiant malgré tout. London me fait confiance et je suis content de l'entendre rire, de le voir sourire. Du coup, je reste sur ma lancée et propose des idées pour la prochaine rencontre, ou l'invitation. Sauf que sa question me laisse perplexe à nouveau. « Elle doit toujours aimer les mêmes choses qu'avant ... ? » Mais malgré ma confiance, je ne suis pas certains d'avoir totalement raison. Ma mère a pu changer depuis les dernières années, peut-être qu'elle n'aime plus les mêmes choses à cause de son vécu ou que ça lui rappel mon père. C'est frustrant en vérité de ne pas savoir. « Bonne idée ! Programmons ça pour vendredi soir, dans ce cas. » Avec Lonkas et Roxy, tous ensemble dans mon appartement. Douche ? Malade ? Ah oui, il est toujours en short de bain. Son geste me fait rire, recevant des gouttes sur la figure. « Va prendre ta douche ! Je t'attends là. On pourrait aller se boire un truc avant les cours ? » Nous avons encore un peu de temps devant nous, autant profiter. Puis la cafétéria ne fait pas des si mauvais chocolats chauds. Avant que London se faufile vers les vestiaires, je lui donne une tape sur la fesse en riant. « Fais vite, sinon je m'en vais sans toi. » Plaisantais-je, lui montrant un banc où je vais m'asseoir le temps qu'il se lave et se rhabille. Je peux être très patient, même avec mon tempérament dynamique.

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tenue❖ Loukas passe avant tout le monde, famille, ami, peu importe, à mes yeux il est ce qui compte le plus et je comprendrais qu’il veuille passer du temps avec sa mère après tout ce temps qu’ils ont passé séparément, pourtant le fait que Loukas ne me néglige pas une seule seconde et préfère être avec moi me fait un bien fou. Le bonheur qu’il exprime est communicatif, sauf que de mon côté ce n’est pas sa mère qui me rend heureux, mais lui. On pourra toujours prendre un cadeau que tout le monde est susceptible d’apprécier s’il n’est pas sur de lui, je peux me douter qu’il ne soit pas certain avec son absence. « Quoique tu puisses choisir je suis sûre qu’elle sera heureuse, c’est l’intention qui compte après tout. » Le rassurais-je pour pas qu’il se prenne la tête avec ce détail. « Parfait ! » On a notre planning du weekend alors, mais pour l’instant je dois surtout prendre la douche et mettre une tenue, je commence à avoir froid à rester immobile et trempé. « Oui, on a du temps donc autant en profiter. » Boire une boisson chaude en compagnie de son copain avant de commencer la journée c’est tentant. Commençant à filer il me tape sur la fesse et je le regarde rire, lui tirant la langue. « Si tu veux partir, pars ! » Je l’embête bien entendu, je n'ai aucune envie qu’il s’en aille. « Je fais vite. » Lâchais-je en dernier avant de disparaitre dans les vestiaires. Je me suis lavé rapidement et habillé tout aussi vite, ayant encore les cheveux mouillés, j’ai à peine passé la serviette dessus, mais ce n’est pas grave j’ai l’habitude avec les cours et le club, être mouillé c’est un quotidien chez moi. Le rejoignant là où il est assis, j’ébouriffe ses cheveux. « C’est bon, allons-y ~ » Sortants de la piscine avec lui, la cafétéria n’est pas loin.

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TENUE ❖ ça fait trop longtemps que ma mère n'est plus à mes côtés pour savoir ce qu'elle aime ou ce qu'elle n'aime pas. J'ai perdu le fil avec son absence, mais je ne peux pas lui en vouloir pour autant. Peut-être qu'elle a trouvé son bonheur ailleurs, qu'elle n'était plus heureuse avec mon père. Bref, tout cela ne me regarde pas, mais je suis quand même content de la revoir après toute ces années sans nouvelle. Un cadeau qui plaint à tout le monde, c'est une excellente idée. Mais qu'est-ce qui peut bien plaire à tous ? London a raison, c'est l'intention qui compte. « J'espère bien qu'elle sera heureuse. » Y a pas de doute là-dessus, tant que ça vient de son fils, elle va forcément l'apprécier. Après, je ne veux pas lui offrir un truc qui ne dure pas comme des fleurs ou des pâtisseries, mais plutôt un bijou ou un truc dans ce style-là, qui est durable. Du coup, nous programmons un dîner pour le week-end prochain, et je sens que la semaine risque d'être super, méga longue. « Dépêche toi quand même. » Même si nous avons notre temps, faudrait pas qu'il le perde sous la douche. Après une petite tape sur la fesse, je lui tire aussi la langue quand il me dit de partir, mais vais plutôt m'asseoir sur l'un des bancs. Patientant plusieurs minutes à ma place, naviguant sur mon portable, j'attends London sagement jusqu'au moment où il se pointe, cheveux mouillés. « Tu vas tomber malade. » Dis-je, même s'il secoue sa tignasse. Hélas je n'ai aucune serviette sous la main, puis London a déjà amorcé un pas vers la sortie. Du coup je le suis et quitte la piscine, rejoignant la cafétéria. Il n'y a pas beaucoup de monde avant les cours, généralement les élèves ont autres choses à faire que perdre leur temps à manger ou à boire. Personnellement, je trouve que c'est un bon endroit, même pour réviser devant une tasse fumante ou une assiette. « Tu veux boire quoi ? J'ai envie de grignoter quelque chose. » Ce qui n'étonne sûrement plus personne. De toute façon je ne peux pas grossir avec tout le sport que je fais à longueur de journée.

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tenue❖ Je n’ai aucun doute sur le fait que sa mère soit heureuse peu importe le cadeau que son fils va lui offrir. Elle est chanceuse, pour moi en tout cas je le vois ainsi. Normalement quand une mère abandonne son enfant ce dernier n’est pas près de lui pardonner, il l’aurait surement rejeté de toutes ses forces pourtant ce n’est pas le cas de Loukas et étrangement cela ne m’étonne pas. Mon petit ami est hors du commun, il voit les choses à sa manière et ne laisse pas les sentiments négatifs avoir raison de lui. Puis d’un autre côté, c’est sa mère et je peux comprendre qu’il ne veuille pas passer le temps des retrouvailles à lui cracher à la figure toute sorte de parole peu aimable et blessante. Si c’est ce que j’aurais pu faire sans problème, ce n’est pas son cas. Je souris en allant me laver, je ne peux pas rester comme ça, surtout qu’il caille. Je suis assez rapide et reviens vers lui quelques minutes plus tard, prêt à sortir. Certes j’ai les cheveux mouillés et cela n’échappe pas à Loukas, haussant les épaules je suis déjà proche de la sortie. « Je suis résistant. » Riant de mon assurance, si je tombe malade je l’aurais bien cherché. La cafétéria n’est pas loin, on s’y rend assez vite et l’endroit est tranquille, beaucoup de place libre vue l’heure j’imagine que c’est normal. C’est surtout à midi que c’est impossible de faire un pas devant l’autre sans bousculer quelqu’un haha. « Un chocolat chaud. » Loukas et moi on est pareil, quand il s’agit de manger on n’est pas diffèrent et encore je suis plus gourmand que lui vu que j’ai toujours de quoi grignotait sur moi. « Prenons à manger, je n'ai pas déjeuné ce matin, à part une ou deux barres chocolatées. » Oui, ce n'est pas grand-chose ! Je souris en me disant qu’un pain au chocolat ce serait bien, mais je ne sais pas si c’est suffisant. « Tu comptes prendre quoi ? » Je pourrais être attiré par son choix.

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TENUE ❖ Jusqu'à aujourd'hui, je n'ai jamais insulté personne, ni même ceux qui me voulaient du mal. Une fois ou deux où j'ai cédé à la violence physique pour défendre mon petit ami, mais je n'étais pas vulgaire ou désagréable, juste protecteur envers celui que j'aime. Même quand des sales types ont saboté mon skate et causé ma chute, je n'ai pas pu leur en vouloir. Je suis comme ça, pacifiste et trop gentil. Ma mère ne m'a rien fait de mal, du moins ce n'était pas si blessant au point de ne pas guérir avec le temps. Puis mieux valait qu'ils se séparent et cessent de se disputer, plutôt que rester ensemble et vivre l'enfer. Autant voir le bon côté des choses, nous sommes mieux ainsi, chacun de notre côté. London prend quelques minutes pour se laver, pendant que je l'attends sagement à ma place. Quand il revient avec les cheveux trempés, je lui fais une petite réflexion sur le fait qu'il va être malade, mais il s'en fiche. Résistant ? ça me fait rire, haussant moi aussi les épaules. « Si tu tombes malade, je ne te soigne pas. » L’avertissais-je, même si je le ferais quand même. La cafétéria est calme, rien à voir avec les heures de pointe. Nous pouvons choisir notre table avec énormément d'hésitation, vu la place. Sur place, je prends nos commandes oralement avec lui, autant faire le topo ensemble avant de réclamer aux cuisiniers. « Ce n'est pas un petit déjeuné ça, tes barres ? » Il bouffe vraiment n'importe quoi, enfin si ses barres chocolatées sont n'importe quoi. « Un chocolat chaud aussi, et peut-être une brioche au sucre. Ou deux. » Peut-être même que je vais prendre autre chose en plus, mais me connaissant, j'ai besoin d'autant d'énergie que mon petit ami pour tenir jusqu'à la pause de midi. « Prenons un assortiment double, s'il reste on pourra se l'embarquer. » Ce n'est pas perdu après tout, puis on trouvera le moyen de manger entre les cours. Attendant l'accord de mon copain, je me propose pour demander nos boissons à la femme du comptoir, pendant qu'il se sert les viennoiseries. La nourriture est en libre service, suffit de prendre un plateau et de se faire plaisir.

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tenue❖ J’ai souvent reproché à Loukas le fait qu’il soit trop gentil et pacifiste, ses sourires permanents et le fait qu’il soit parfois à côté de la plaque. Seulement, même si sa façon d’être m’a parfois blessé comme avec son ex lors de nos vacances de noël je suis amoureux de lui et de ce qu’il est. Si je voulais le changer cela n’aurait aucun sens. Je comprends pas toujours ses réactions parce que nous sommes différents sur ce point, j’ai tendance à être son contraire quand il s’agit de s’énerver ou de répondre à la violence, si je me retiens c’est seulement pour la natation. Enfin, dit simplement que l’on se complète et l’un comme l’autre on s’accepte avec nos qualités et nos défauts. Une fois propre je suis revenu vers lui, à son commentaire je réponds évasivement, avant de grimacer à sa réponse. « Tu me regarderais mourir sans rien faire ? » Je prends un faux air outré. « Je ne te demanderai pas de me soigner, t’inquiète pas ! » Lui tirant la langue exagérément avant de partir vers la cafétéria où nous sommes libres de choisir nos places, mais avant les commandes ! « Ce n’est pas suffisant ! » Il devrait me connaitre, j’ai un gros appétit et j’ai besoin de manger. « Copieur. » Je l’embête, mais c’est trop tentant. « Pumba va reprendre ses kilos. » Me moquais-je en tirant sur ses joues. Le sourire aux lèvres, je prends un plateau en me servant les viennoiseries, prenant deux de chaque, croissants, brioche aux sucres, pain au chocolat. « Tu veux autre chose ? » Je ne sais pas, il y a du choix donc autant qu’il me dise que je les ajoute aux autres. « Rien que de les voir, j’ai envie de les engloutir sur place. » Mon ventre répond en grognant, confirmant le fait que j’ai faim.

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TENUE ❖ Voilà, nous nous complétons l'un l'autre. London est le Yin et je suis le Yang, chacun représente l'inverse de l'autre mais c'est ce qui fait que nous soyons uni et unique. « Je n'ai jamais dit ça. » Je le taquine, souriant bêtement. Sa réponse me fait rire, mais je n'ajoute rien de plus. Il a dit qu'il était résistant, donc normalement je n'aurai pas à le soigner. Donc il n'y a pas lieu de s'inquiéter, ni de se prendre la tête. à la cafétéria, l'endroit est presque désert, nous laissant le choix des places et le temps de commande. « Bah mange plus de barre ? » Quelle idée aussi de ne pas manger autre chose en se levant. Quand il me traite de copieux, je l'imite et tire ma langue. Je fais c'que je veux, d'toute façon. « Pumba est sous alimenté ~ » Gémissais-je, me dandinant sur place. Avec le club, les cours, les heures à nager ou à courir, mon taux de graisse a rapidement baissé. Ce n'est pas vraiment bon non plus, de trop perdre ou de ne pas donner les bons apports à son corps. J'ai besoin de tout, sucre, gras, protéine, féculent, tout. Il peut tirer mes joues, je n'ai qu'à les gonfler brusquement pour lui faire lâcher prise. Autre chose ? Jetant un coup d'oeil aux propositions, j'hoche rapidement de la tête. « De la confiture ! De la confiture ! » Fis-je une fois les chocolats demandés. « Prends des chaussons aux pommes aussi ! Et des pains aux raisins ! » Rien que pour ça, j'aime la France. Ils font des pâtisseries et des viennoiseries hors du commun ! « Retiens-toi. » Sinon j'en aurais même plus pour moi. La dame me ramène deux mugs d'un liquide marron, avec une épaisseur de mousse qui me fait saliver. Tenant les grosses tasses par les anses, j'attends London pour régler le tout à la caisse, avant de pouvoir nous installer. Nous avons de quoi manger pour la journée, pourtant je suis persuadé que ça ne tiendra pas les trente prochaines minutes. « J'ai un appétit de loup ! Je pourrais manger une vache ! » Plaisantais-je, déposant les mugs à notre table, l'un en face de l'autre.

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tenue❖ Je connais Loukas, quoiqu’il dise je sais que si je me retrouve malade ou dans le besoin il sera le premier à intervenir et à m’aider, tout comme l’inverse est vrai. Seulement il aime aussi me taquiner et j’adore répondre sur le même ton, en longueur de journée on communique de cette façon, manquant parfois de sérieux et plaisantant surtout d’une façon ou d’une autre. Mais j’aime ça, cette relation, au moins je n’ai pas à me prendre la tête ou à être quelqu’un d’autre pour qu’il m’apprécie, c’est suffisant. « J’avais l’entrainement, mais j’en ai encore dans ma poche ! » Comme toujours, je fais un jeu de sourcil tout fier, puis me moque de lui et de ses kilos. Loukas est parfait, mais son surnom me donne l’occasion de toujours l’attaquer sur ses fausses rondeurs. « Pauvre Pumba, je le plains. » Je ris en m’occupant de prendre les pâtisseries, il y en a plein et j’aimerais tout prendre et tout manger, mais faut être raisonnable, enfin c’est un grand mot, parce que je doute que d’autre prenne autant pour un petit déjeuné à deux, mais ça c’est notre problème. « Une fois ça suffit Roh. » Le narguais-je, j’avais compris. Prenant la confiture, je prends ce qu’il me demande, plus d’autres trucs au passage, j’ai vraiment la dalle. Grimaçant, je me retiens. On a tout ce qu’il faut, une fois payé on s’installe l’un en face de l’autre sur une des nombreuses tables libre, autant dire que je n’attends pas longtemps pour croquer dans ma première viennoiserie, aah, c’est bon. « Laisse les animaux tranquilles et mange. » Lui collant un pain aux raisins entre les lèvres avec un sourire non dissimulé. « On devrait faire ça plus souvent. » J’ai entrainement le matin donc c’est rare que je puisse faire un bon petit déjeuner avec Loukas, mais de temps en temps on peut aussi se faire plaisir et se retrouver comme ça avant les cours. « Je ne t’ai pas trop manqué la nuit dernière ? » Je lui tire la langue en prenant une gorgée de mon chocolat, soufflant dessus avant pour pas me bruler. On passe de plus en plus de nuit ensemble vu que je squatte plus chez lui qu’avant.

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TENUE ❖ London est irrécupérable, lui et ses barres chocolatés. Bon au moins il n'est pas parti à l'entraînement le ventre vide, sinon ça aurait été la misère pour lui et son estomac dans les talons. Mon copain me taquine à nouveau, parlant de mes kilos ou se moquant de mes paroles plaintives. J'ai besoin de manger, si lui peut se contenter des barres chocolatées, pas moi. J'ai besoin d'un vrai repas, d'un truc qui me tienne une demi-journée au moins. Heureusement que la cafétéria est là pour sustenter notre appétit d'ogre. Il y a tellement de choix que je pourrais tout prendre, mais je dois restreindre mes envies pour ne pas vider les paniers ou leur stock. Une fois payé, nous allons nous installer à l'une des tables, parlant de mon appétit comme si c'était un monstre à nourrir. « Quoi ? Tu protèges la cause des vaches ? » Rigolais-je, la bouche à moitié pleine après avoir croqué dans le pain aux raisins qu'il m'a fourré entre les lèvres. C'est super bon ! « Tous les matins ? » Soit on deviendrait vraiment obèse, soit pauvre. Mais je pencherai plutôt pour la première, puisque notre argent ne risque rien. Continuant à grignoter ma viennoiserie, je la termine en trois bouchées à peine, les joues rondes comme celle d'un hamster. Quand il m'interroge, je dois légèrement forcer pour avaler et pouvoir parler sans m'étouffer. « Beaucoup ! Heureusement que les portables existent. » Et snapchat, et instagram. Sinon je m'ennuierai à mourir sans l'embêter avant d'aller me coucher. « Je devrais revenir aux dortoirs avec toi. » Fis-je en prenant un croissant, l'ouvrant en deux pour le fourrer de confiture. « Avec Lonkas et Roxy. » Tous les quatre aux dortoirs, ça serait mieux que moi tout seul dans mon appartement et London de son côté. « Je t'ai manqué ? » Demandais-je en retour, croquant dans la pointe de mon croissant.

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tenue❖ Depuis le début il sait que je suis abonné à mes barres de chocolat, en même temps je vais toujours au même épicier pour les acheter, à côté de l’école. Un petit creux et je sors ma réserve parfois impressionnante, mais je suis un gourmand, un gosse donc forcément j’ai des manies assez enfantine comme d’avoir toujours du sucre sur moi, les sucreries c’est la vie. Quand il parle de manger les animaux je lui fourre son pain aux raisins dans la bouche, je ne protège rien, juste que j’avais envie de l’embêter comme d’habitude. « Si on fait ça tous les matins je vais m’entrainer moins. » Bon après je peux prendre quelques minutes pour prendre le petit déjeuner avec mon copain ou me lever plus tôt pour pouvoir en profiter. Je mange aussi mes viennoiseries tout en l’interrogeant entre deux, buvant une gorgée de mon chocolat, je souris en le voyant galérer, avalant ses bouchées pour pouvoir me répondre. « C’est sur ! Mais bon c’est quand même mieux en vrai. » Mais quand on est séparé j’avoue que c’est pratique pour se voir ou s’envoyer des messages, photos ou s’appeler en live. J’ai l’impression que passer une nuit dans deux endroits différents devient compliqué et ça me fait rire. « Tu devrais. » Dis-je simplement en croquant dans mon pain au chocolat. « Mais si tu l’avais fait tu n’aurais pas vu ta mère ce matin. » Du coup il a quand même eu une surprise supplémentaire non négligeable.  « Je ne vais pas dire non pour avoir mes bébés avec nous. » J’aimerais pouvoir les avoir tout le temps, même si je les ramène de temps en temps au dortoir, ils sont plus souvent chez Loukas. « Hum, un peu. » Je le taquine encore prenant le temps de boire une nouvelle gorgée et de finir ma dernière bouchée. « Bien sûr que oui, c’est pour ça que ça me fait rire, on a beau passé tout notre temps ensemble il suffit d’un soir pour en ressentir le manque. » Je n'avais jamais ressenti ça avant, mais on est très lié aussi.

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TENUE ❖ London passe la quasi totalité de ses journées à s'entraîner, en dehors des cours rhétoriques dont nous avons besoin pour ne pas être systématiquement dans l'eau. Il se lève pour aller nager, raccourci sa pause déjeuner pour aller nager, il va même nager avant d'aller se coucher. Si ça, ce n'est pas de la passion. Ou de l'obsession. Franchement, il n'y a qu'un très léger écart entre les deux. « Tu es déjà très fort. » Lui rappelais-je, sans vouloir m'en plaindre. Bon, c'est clair que ce genre de petit-déjeuner est une grosse perte de temps et que nous avons mieux à faire que nous empiffrer. Surtout qu'il y a la pesée chaque matin, pour contrôler notre poids et ce serait vraiment, vraiment terrible, de se faire tirer les oreilles pour un malheur pain au chocolat. C'est vrai que c'est mieux de se voir en face à face, sans un écran, mais quand on ne peut pas c'est bien pratique de posséder un téléphone portable. La technologie est une belle invention, personne ne dira le contraire. « Elle m'aurait appelé plus tard. » Je ne pense pas que ma mère serait venu sans passer me dire bonjour et m'embrasser, quand même. Ce sont les aléas du hasard, nous ne pouvons rien prévoir à l'avance. « Récupère les la prochaine fois ? Je suis sûr qu'ils seront bien avec toi. » ça lui tiendrait compagnie dans sa chambre. « Un peu, c'est tout ? » M'offusquais-je, avant de tirer la moue. Je ne lui manque pas plus que ça durant la nuit ? Ce sale gosse est vraiment un tortionnaire. Il n'a pas tord là non plus, nous ne ressentons le manque et l'envie de voir l'autre qu'une fois séparé. « L'être humain est vraiment étrange, mais fascinant. » Dis-je à la manière d'un savant fou. ça me fait rire, perdant aussitôt ma mimique. « Tu devrais venir vivre chez moi. » C'est une idée comme une autre. Cela voudrait dire abandonner les dortoirs pour vivre en appartement, toute l'année. En même temps, nous ne serons plus sur place dès le matin, ce qui n'est pas favorable pour nous. Terminant une autre viennoiserie, je bois au plus de la moitié ma boisson et soupire. « J'ai quand même hâte d'être en vacances. »

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tenue❖ Je souris en le regardant suite à son compliment, certes je suis « fort », mais pas assez. Je veux devenir un champion du monde, il n’y a jamais assez d’entrainement pour ça et j’ai conscience que d’autres sont tout aussi talentueux voir plus que je ne le suis, c’est pour ça que je ne peux pas me permettre de me reposer sur mes acquis, même si je prends quand même du temps pour le passé avec mon copain, contrairement à avant où seul la natation comptée. « C’est vrai, mais tu n’aurais pas eu l’effet de surprise comme tu l’as eu ce matin. » Je souris en imaginant la tête qu’il a dû faire, rien qu’à voir l’état dans lequel il était en venant me retrouver tout excité ça annonce la couleur. « Je le ferais. » Sans aucun doute, je ramènerai nos bêtes aux dortoirs, puis Loukas pourra rester aussi et on sera tous les quatre ensemble. « Quoi, tu es déçu ? » Je le taquine, il devrait se douter que je plaisante. « Ouai. » Les humains sont aussi étranges que compliqués. « Je vis presque chez toi. » Squattant les jours libres, les vacances, mais j’aime la façon dont il me dit ça malgré tout. « Un jour qui sait. » On ne peut rien prévoir, mais peut-être que je vivrais vraiment chez lui plus tard, pour l’instant je ne peux pas abandonner entièrement les dortoirs, pas officiellement en tout cas, parce que même si je déserte parfois, il est pratique pour aller rapidement en cours ou aux entrainements. « Moi aussi, surtout qu’il fera beau donc on pourrait retourner à la plage ! J’ai l’impression que nos dernières vacances d’été remonte à hier et pourtant ça me manque haha. » La croisière, Sydney, les îles. Continuant de manger et de boire, je peux essayer de me projeter sur l’endroit où nous pourrions aller cette fois.

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TENUE ❖ Je n'incite pas du tout London à s'entraîner moins et à passer plus de temps avec moi, même si j'aime quand nous sommes ensemble et qu'il ne pense pas tout le temps à la natation. Il veut devenir champion, donc ça signifie faire quelque sacrifice pour y parvenir. Je ne lui en voudrais pas si jamais il décide de faire passer sa passion avant moi, parce que je sais que malgré tout, j'aurai toujours ma place à ses côtés. Il marque un point, aucune de mes répliques ne pourrait me donner raison. Haussant les épaules, je lui laisse le fin mot et souris. Ce serait mentir de dire que je regrette d'avoir dormi chez moi cette nuit, parce que jamais je n'aurai croisé ma mère avant de partir à l'école, jamais je n'aurai autant été surprise qu'à ce moment-là. London voit juste, l'effet de surprise n'aurait pas été le même. Je serais rassuré que Lonkas et Roxy soient avec London, mais ce serait mieux si moi aussi j'y étais. « Très. » Très déçu. Je m'attendais à plus, mais je n'ai même pas droit à une effusion d'amour de sa part. Ce n'est qu'une plaisanterie, je lui manque autant qu'il me manque, mais malheureusement nous ne pouvons pas vivre totalement ensemble pour l'instant. « C'est loin, un jour. » Dis-je de manière évasive, presque mélancolique. Je me doute que le campus est utile, pour moi aussi. C'est bien pour cette raison que je ne le quitte pas, pour ça et parce que London vit toujours là-bas. Les vacances ne sont pas demain, pourtant je les envie éperdument. « J'ai plutôt l'impression que ça date de l'année dernière. » Je grommelle, croquant dans un pain au chocolat. La croisière remonte déjà, même noël me paraît super loin. L'été est tout autant loin que nos dernières vacances, mais ça nous empêche pas de penser à la prochaine destination. « Où aimerais-tu aller pour la prochaine fois ? » Il y a tellement d'endroit dans le monde, même si je préfère ceux avec une plage, la mer, l'océan ou de la neige. Beaucoup de neige. Si un de ces points est respecté, alors je serais le plus heureux.

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tenue❖ Loukas ne passe pas après la natation si c’est ce qu’il croit il se trompe totalement. Au début j’avais peur de le laisser trop d’ampleur dans mes projets, je le fuyais pour éviter de me perdre autant que d’être troublé et blessé à cause de ma phobie, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Bien sûr, j’ai toujours mes rêves et ma tête remplis de ce sport que je pratique depuis que je suis né, mais si par le plus cruel des destins je devais choisir entre lui et la natation mon choix serait fait. Je peux vivre avec les regrets de ne pas atteindre mes ambitions et le rêve d’une vie, mais je ne peux pas vivre sans lui. Je lui tire la langue quand il dit être « très » déçu. Pour ce qui est de vivre avec lui, j’aimerais pouvoir le fait dès maintenant, seulement on sait tous les deux qu’on a encore besoin des dortoirs et de toute manière je passe déjà du temps chez lui, bien plus qu’avant, bien que notre relation soit encore platonique et qu’il soit vraiment patient vis-à-vis de ça, j’adore dormir avec lui et rester chez lui, donc je ne m’en prive pas pour le faire au maximum. « Impatient. » Dis-je non sans un sourire collé à mes lèvres. « Je pense que ça passe vite surtout, trop de choses se sont passé cette année. » Les vacances d’été, la fuite suite a l’histoire de mon père, Noël et notre dispute, chaque chose moment a laissé sa trace et j’aimerais que cela continue ainsi, bien que si je pouvais éviter de me disputer encore avec lui ça serait bien. « J’aurais bien voulu qu’on aille à Londres, mais je n'ai aucune envie de croiser ma famille ou qu’ils me séquestrent à la maison ! Sauf si tu es prêt à venir m’en délivrer ? » Plaisantais-je en riant un coup. « Mais je vois plus des vacances à la mer aussi, une île ? Ou quelque chose d’éloigné je n'en sais rien, tu as une idée ? »

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TENUE ❖ Si jamais il devait choisir entre la natation ou moi, je me demande quel serait son choix. J'ai confiance en London, je me doute déjà de la réponse, mais je ne veux pas qu'il lâche sa passion et sa carrière seulement pour moi. De toute manière, je ne vois pas pourquoi il devrait choisir, donc le sujet est clos. Par contre, si j'avais le choix sur une chose, ce serait l'endroit où vivre, avec lui. Pas de dortoirs, juste mon appartement. Tant que nous sommes étudiants, nous ne pouvons pas nous permettre de perdre ce privilège, surtout pour lui qui doit s'entraîner plus que d'ordinaire. Un jour, comme il dit. Je saurais être patient jusque là, même si c'est très difficile. Impatient, ça décrit complètement mon sentiment à l'instant présent, mais cette impatience diminuera avec le temps. « Ah oui ? Comme quoi ? » Je fais genre de ne pas savoir ou de ne pas m'en rendre compte, pourtant je sais parfaitement de quoi il parle. Nous avons vécu beaucoup de chose en l'espace de quelques mois, alors une année entière. Quand je repense à notre rencontre dans le dortoir, puis notre sortie sur la plage. Ouais, énormément de chose se sont passés depuis ces jours-là, depuis le tout début de notre histoire. « Hm, ça semble être un chouette projet. J'ai toujours voulu être un prince charmant délivrant la princesse de sa tour. » Rigolais-je, tout en imitant la noblesse d'un chevalier en redressant le dos et donnant un coup rapide dans mes cheveux, façon playboy. « Il y a des îles en Angleterre ? » ça serait un bon compromis, mais je ne connais pas la carte de son pays. « Il y a pas d'îles paradisiaques dans le monde, ça serait un choix difficile. » Grommelais-je, l'air perdu dans mes pensées. « Réfléchissons plus tard. » Ce serait mieux de faire des recherches avant de se décider, que l'on ne passe pas à côté d'une bonne affaire. Le panier de viennoiserie se vide à allure incroyable, il ne reste bientôt plus grand chose à se mettre sous la dent. « C'est quoi notre premier cours ? » Je demande, terminant mon croissant à la confiture et prenant ma tasse entre mes doigts pour la vider à son tour.

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tenue❖ Si un jour il me pose la question je crois que je le tue du regard pour avoir pensé qu’il puisse être un choix secondaire dans ma vie, mais en réalité il n’y a aucune raison de choisir justement, il y a nous et nos passions, c’est comme ça et on le sait tous les deux depuis le début. Comme quoi ? Il est sérieux ? Je le juge en prenant un faux air blasé, je n'ai aucune envie de reparler de certaines choses donc je ne réponds pas faisant juste une moue sachant très bien qu’il sait de quoi je parle. Niveau projet j’aurais voulu aller à Londres et l’emmener avec moi pour lui faire découvrir l’endroit d’où je viens, sauf que comparé à lui je doute qu’on soit bien accueilli par mes parents et pire encore, ils pourraient en profiter pour me ramener à la maison ne laissant pas Loukas avec moi, chose que je ne permettrais pas, du coup je révise rapidement mon choix pensant plutôt à des îles chaudes proche de la mer. Qu’il y ait des îles en Angleterre ou non cela n’a aucun sens, vu que c’est à Londres que je voulais aller. « On a le temps de réfléchir en effet, on pourra toujours la jouer à la plouf si jamais on n'arrive pas à se décider. » Je ris en nous imaginant idiot devant le choix final ou la surprise que ça pourrait créer. Terminant de manger, on a bientôt fini notre petit déjeuner, il serait temps qu’on décampe pour commencer notre journée, même si j’étais bien là avec lui, au moins j’ai le ventre plein ça c’est certain, me levant je termine la coute de ma boisson pour reposer la tasse et lui fait signe qu’on y aille. « Tu verras quand on y sera. » Lui tirant la langue, les taquineries ne cessent jamais.