■ il n’est jamais sorti avec quelqu’un. ■ il a été amoureux d’une fille pendant 7 ans, jusqu’à ce qu’elle déménage il y a un peu plus d’un an. ■ son père travaille pour l’import/export d’une grande entreprise japonaise. il est donc souvent en déplacement et peut être absent pendant plusieurs mois. ■ noah commence à développer des symptômes de mysophobie (la peur irrationnelle et maladive d’être en contact avec la saleté ou d’être contaminé par des microbes et des parasites). ■ il a des envies de vomir à chaque fois que ses amis parlent de sexe ou qu’il voit/entend toute chose en rapport de loin ou de près avec ce sujet. ■ il a trois petites tortues chez lui qui lui tiennent compagnie lorsqu’il est tout seul. ■ il est végétarien. ■ il a déjà pété un câble dans un restaurant parce qu’un client ne respectait pas le serveur. ■ il est souvent qualifié au premier abord comme quelqu’un de très insouciant et inoffensif, mais il est très éveillé sur le monde autour de lui et sur toutes les injustices quotidiennes, que ce soit dans son pays ou à l’internationale. ■ bien que sa mère vit aux usa et qu’il est né là-bas, il n’a pas du tout envie d’y aller. ■ il est toujours très organisé dans ses études. il révise régulièrement et il a tendance à prêter ses notes à ses amis désespérés. il est toujours dans les premiers à arriver lors d’un contrôle et il a une dizaine de crayons sur son bureau, au cas où. ■ il ne partage jamais sa nourriture. ■ il est toujours là quand il s’agit de jouer à un jeu incluant de l’alcool. et bizarrement, c’est souvent lui qui se retrouve le plus à boire. ■ raconte une anecdote ■ raconte une anecdote ■ raconte une anecdote ■ raconte une anecdote ■ raconte une anecdote ■ raconte une anecdote ■ raconte une anecdote ■ raconte une anecdote ■ raconte une anecdote ■ raconte une anecdote ■ raconte une anecdote

L’amour est éphémère. Semblable au vent léger soufflant dans les arbres. Mais on se lasse vite de la mélodie des feuilles qui dansent. Tout comme on se lasse de l’amour. Cette affection étrange et agréable qui réunit deux êtres. Des connexions dans le neurone qui simulent une attraction physique. Car après tout, l’amour se résume à cette attraction. Le corps n’est qu’un aimant attiré par son opposé. Et lorsque vient un aimant plus fort, la connexion est rompue. Éphémère tel le papillon qui se pose sur la branche. Le chat fixe ses yeux dessus et se tapit dans les hautes herbes. Les ailes du papillon sont si puissantes et fragiles. Une brise l’emporte. Le vent violent romp ses ailes, il tombe telle une feuille morte sur le sol. Le chat a perdu son jouet. Rien ne dure bien longtemps. Les hommes sont bien fous de croire que le temps est une donnée controlable. Que l’amour n’est pas une manipulation des neurones, une illusion comme une autre. Itashi voyage beaucoup. C’est une partie importante de son métier, et il l’apprécie. Découvrir de nouveaux endroits, manger des spécialités, rencontrer de nouvelles personnes. Il ne compte plus le nombre d’amourettes de nationalité différente qu’il a eu au fil des années. Parfois, il recroise cette personne. Mais le regard vide et le cœur creux. Lydia n’est pas une exception, mis à part pour l’anneau qu’elle porte à l’anulaire depuis peu. Tout comme leur amour, il étincelle de nouveauté et de propreté. L’arrivée de Noah est un chamboulement, encore plus qu’une surprise, dans le plan de vie d’Itashi. L’âme d’un grand garçon et d’un business man, il s’est résout à épouser cette femme avec qui la connexion semblait plus forte. Mais il n’a guère l’âme d’un père et d’un homme de famille.


Une relation sans amour ne peut survivre. Une famille sans lien ne peut durer. Noah aimait sa mère, et elle aimait son fils. Mais elle n’aimait pas son mari, et celui-ci n’était qu’une ombre le soir pour Noah. S’il fermait les yeux, il était incapable de l’imaginer, entendre sa voix et même percevoir sa silhouette dans l’encadrement de la porte, tournant le dos à sa famille. Pendant de nombreuses années, Lydia s’y était habituée. S’occuper de son enfant unique était la seule chose qui la rendait heureuse. Mais le bonheur de soi-même ne vient pas des autres. Elle aurait aimé que Noah l’accompagne, mais elle ne pouvait pas le priver de sa vie. Il avait trouvé son ancrage, et il vivait bien l’absence et l’indifférence de son père. Alors, elle partit seule vers sa terre natale, laissant derrière les souvenirs d’une dizaine d’années vécus aux côtés de son fils. Elle laissa derrière elle un petit garçon qui comprenait déjà bien trop de choses pour son jeune âge.



Le monde est petit. Mais Noah ne savait pas à quel point il pouvait être minuscule et vicieux. Dès le premier regard, ils avaient accroché. Noah n’avait pas pu résister à ce visage à la fois angélique et diabolique. Leur première nuit ensemble fut une découverte et une révélation. Yubin lui avait fait découvrir les secrest du corps humain. Mais Noah avait encore beaucoup à apprendre. Alors, ils se revirent une deuxième fois, et la nuit fut plus ardente. La troisième fois, elle fut plus intime. Yubin lui fit découvrir les secrets de l’attirance et les secrets des conversations douces entre amants. La quatrième fois, les battements du cœur de Noah étaient différents : plus rythmés, plus désordonnés. Le regard de Yubin semblait se faire un peu plus doux et chaleureux, et pourtant il brulait chaque parcelle de peau de Noah. Mais la cinquième fois, le cœur de Noah fut brisé, noirci de dégout. La cinquième fois, ils n’étaient plus seuls. Le regard de Yubin était perdu et il glaçait le sang de Noah. Cette fois, Noah apprit les secrets de la trahison, de la surprise et surtout du dégout de soi-même.



Noah regrettait d’avoir écouté ses amis, il regrettait d’avoir suivi cet étranger,, il regrettait d’avoir laissé son misérable cœur prendre le dessus. Il regrettait. Il regrettait tellement que lui et Yubin partagent le même père, ont le même sang dans leurs veines. Mais les regrets ne changent en rien les choses. Le temps n’est pas un jouet qu’on peut défaire et refaire à sa guise. Noah va devoir vivre avec Yubin sous le même toit, en tant que demi-frère, anciennement amants, et il n’a pas son mot à dire. Ce n’est pourtant pas le plus dur. Il doit apprendre à vivre avec cette haine qu’il ressent envers lui-même. Ce dégout du toucher, cette sensation désagréable qui le suit partout. Il était un garçon si joyeux et tactile, toujours prêt à tout pour faire rire ses amis. Et maintenant, il ressent cette envie urgente de vomir dès qu’on pose une main sur son épaule. Il n’arrive plus à se regarder dans le miroir. Et cette haine, il la rejette sur l’être pour qui son cœur s’emballe, malgré lui.