TENUE † Tu n’étais pas très d’accord, avec ce qu’il se passait en ce moment même. Les gôkons ? Ce n’était pas vraiment ta tasse de thé. Pour autant, tu avais l’impression d’être dans un engrenage, et qu’il t’en était impossible d’en sortir. Pourquoi tu n’arrivais pas à te sortir de là ? Tu rêvais d’être une petite souris, afin de pouvoir t’y échapper. En attendant, t’étais déjà en chemin pour aller au fameux rendez-vous, avec tes copines, qui n’étaient pas réellement tes copines. Juste de quoi te ridiculiser ? Ou alors se servir de toi, qui sais. Tu ne voulais qu’une chose, que ça passe vite et puis que tu puisses rentrer chez toi. Un soupire s’échappa d’entre tes lèvres quand tu entras dans le karaoké. Attendant dans l’entrée, que tout le monde soit là, apparemment, il manquait un garçon, tu saluas rapidement les autres avant de t’adosser contre un pilier. Tu voulais fuir. Tu n’étais pas à ton aise. T’avais l’impression de frauder, alors qu’en fait, tu ne faisais rien de mal. Mais ce n’était pas toi, ça. Vraiment pas toi. Entendant la porte s’ouvrir, tu relevais le regard, avant de te figer. Pourquoi il était là ? Non, ce n’est pas possible ? Détournant le regard, tu raclas ta gorge, avant de filer avec les autres dans la salle qui vous était réservée. Tu t’installas sur un bout de la banquette, un peu à l’écart des autres, de lui. Bon sang, tu voulais fuir encore plus que tout à l’heure pour le coup. Attrapant une canette de coca sur la table, tu la décapsulais avant d’en boire une gorgée. Pourquoi tu avais tant de malchance comme ça ? Heureusement, personne ne semblait se préoccuper de toi. En fait, quand tu regardais la salle… Vous étiez deux exclus. Lui et toi. Bon, tu as pensé trop vite, alerte, il se dirige vers toi pour te mettre un peu plus à l’écart. C’est… Intimiste, ça te met encore plus mal à l’aise. « Q-Qu'est ce que tu fais là ? Tu savais que c'était un Gôkon ? » Tu le regardais, droit dans les yeux, avant de retirer doucement sa main de sur toi. « Je… Je n’ai pas eu le choix. » Dis-tu avant de serrer doucement ta canette entre tes mains. « E…Et… Toi ? » Tu t’en fichais. Mais est-ce que lui était venu car il savait que tu venais ? Le connaissant, c’était sûrement ça…« Ne t’occupe pas de moi. Va avec les autres. » Après tout, tu pouvais rester seule, et même tu préférais être sans lui.

TENUE † « Je me suis laissé convaincre en échange d'un truc. » Tu déglutissais, un peu difficilement. Il s’était fait convaincre en échange d’un truc. Pas que tu sois curieuse sur sa vie, mais pour le coup, ça te surprenais. Pour quoi s’est-il fait convaincre ? Qu’est-ce qu’il a eu en échange ? Qu’est-ce qui peut pousser ton bourreau, à venir dans ce genre de chose ? Il avait donc une faiblesse ? Laquelle ? Tu ne veux pas en abuser, mais si ça pouvait être à ton avantage, pourquoi pas ? Que dire que faire ? Tu ne savais que répondre. Au lieu de ça, tu lui intimais simplement de retourner avec les autres. Chose qu’il fit. Tu te sentis, tout de même plus à l’aise, une fois loin de toi. Pour autant, tu gardais, un œil sur lui, contre ta propre volonté, tu ne contrôlais pas ce que tu faisais. Et c’est là que tu vis une fille l’accoster. Qu’est-ce qu’elle lui trouvait ? Il est moche. Con, brutal, il parle mal. Elle ferait mieux de partir en courant. Mais ça, elle ne le savait surement pas. « R-Renji. Nakajima Renji. » Ton regard, se portait sur lui, alors que tu étais surprise, ça se lisait sur ton visage. Il venait de bégayer. Lui, celui qui te fait souffrir, Renji avec une assurance hors pair venait de… Perdre toute sa crédibilité devant toi. Pour autant, tu ne te permettais pas de rire. T’avais pas envie de t’en prendre une… Soupirant, tu bus une gorgée de ton coca, alors que tu le vis au bout de quelques minutes, revenir vers toi. « Euh... Je peux r-rester avec toi pour la soirée ? » Tu baissais la tête, mal à l’aise, autant de le voir comme ça que lorsqu’il te brutalise. « Ça te gêne pas, hein ? » Tu serrais doucement ta canette avant de déglutir. « Non. » De toute façon, tu n’avais pas le choix. Si tu disais que ça te dérange, il allait s’en prendre à toi. Te redressant, pour t’asseoir sur le bord de la banquette, t’attrapais des chips avant d’en manger quelques-uns. Croisant le regard d’un des garçons, celui-ci se permit de te faire un signe de main avec un grand sourire. Surprise, tu fis de même de façon plus timide que lui. Il était plutôt mignon en plus. Sentant un regard sur toi, tu tournais ton regard vers Renji avant de finir par attraper l’assiette de chips et la poser sur ses genoux, sans rien dire.

TENUE † Tu n’étais pas à l’aise, alors que ton bourreau était assis à côté de toi. Qui le serait ? C’était complètement fou… Tu n’avais qu’une envie partir. Et puis que cette journée se termine. Tu voulais te retrouver dans ton lit, prête à dormir, pour commencer une nouvelle journée. T’avais beau être habituée de sa présence, le fait d’être ici, avec lui, assise prêt de lui… Non, tu ne le supportais pas trop… Mais genre, vraiment pas trop quoi. T’avais l’impression d’être encore plus épiais… Tu le savais, il était là, à tes côtés et il devait te regarder sous tes moindres faits et gestes. C’est bien ce qui était malsain, et déplaisant la dedans. Pour peu qu’il te tabasse parce que vous étiez ensemble ici… Ce n’est pas quelque chose dont tu as besoin. Soupirant, tu finis par croiser le regard d’un des garçons et lui sourire. Pour autant, tu ne restais pas inerte, finissant par prendre des chips, pour toi, mais aussi pour l’autre et lui en poser sur ses genoux. Tu ne fis pas trop attention à son merci. Parce que ça sonnait faux, tu le savais. Ça ne venait pas du cœur. De toute façon, il n’avait pas de cœur. La question était réglée. Mangeant tes chips, tu vis des personnes s’approcher de vous, pour vous demander de chanter. Manquant de t’étrangler avec tes chips,tu toussais de façon inaudible avant de prendre ta canette de coca pour un boire un coup. « Hors de question, je ne chante pas. » Croisant son regard, tu détournais rapidement les yeux, sans trop savoir quoi faire. Une des filles se mit à t’implorer en pensant que ton bras était une girouette ou autre. Elle te faisait mal, sa main était bien trop serré sur ta peau blanche et fragile. Tu reculais pour échapper à son emprise, avant de sentir ton corps buter contre celui de Renji. Il était chaud. Comme tout corps bien vivant. Déglutissant, tu réfléchissais. Pourquoi cet idiot de grande gueule n’était pas capable de se débrouiller tout seul ? Sans réfléchir, tu pris la main de celui-ci entrelaçant vos doigts avant de regarder vers les autres. « On… On préfère a… Apprendre à... .Se connaître. » Bon ok. Ce n’était pas la meilleure des idées, tout le monde était en train de vous huer. Bah oui, un couple dans la soirée. Génial. « Désolée. » Voilà ce que tu marmonnais à Renji en guise d’excuse.

TENUE † Tu n’étais pas trop sûre de l’excuse que tu venais de donner, mais dans tous les cas, c’était mieux ça, que de devoir chanter devant tout le monde. Et pour une fois, ton bourreau semblait être d’accord. Surement parce que lui-même, ne savait pas chanter ? T’étais bien curieuse tout à coup, mais tu ne dirais rien, et tu ne ferais rien non plus. Tu ne voulais pas avoir de souci. T’en avais déjà assez avec lui. Alors autant faire profil bas, peut-être qu’il t’épargnerait parce que tu l’as sauvé ? La bonne blague. M’enfin, tu t’en fichais, ça ne servait à rien de faire des plans sur la comète, avec lui, tout était imprévisible. « T'excuse pas. Fallait bien trouver un truc pour nous sortir de ce merdier. » Il avait raison, mais tu savais que ce n’était pas forcément bon pour toi non plus. Il cachait bien trop son jeu à tes yeux. Tu ne répondais rien, déglutissant, en regardant un peu autour de toi, ils semblaient s’être fait à l’idée que vous ne chanteriez pas. Y’en avait déjà qui étaient en train chanter à votre place. Tant mieux. Tu fermais un peu les yeux, soulagé, de ne pas avoir à chanter devant tout le monde. Déjà que t’avais du mal à parler correctement, alors mieux ne valait pas imaginer de chanter. La honte assurée. « Bon. Faut apprendre à se "connaître". Dis moi quelques banalités faciles à sortir. Genre couleur préférée, famille, animaux, etc. » Tu le regardais en clignant des yeux. T’avais pas forcément envie de lui dire ce genre de chose. Pourquoi tu lui parlerais de ta famille ? Des animaux ou de ta couleur préférée, c’était n’importe quoi. « Dis n’importe quoi, ils ne sauront pas que c’est faux. » Dis-tu en évitant son regard. Il ne pouvait pas te frapper ici de toute façon. « Tu as déjà mon numéro sur ton téléphone, ils verront que ça a marché. » Et puis c’est déjà pas mal… Tu jouais avec le feu, tu le savais, mais voilà… Tu n’avais pas envie de t’ouvrir à lui. Vraiment pas.

TENUE † Tu n’avais qu’une envie, partir. Parce que non seulement, tu n’aimais pas les karaokés, mais en plus tu n’aimais pas les speed dating. Et encore moins, quand tu te retrouvais, face à ton bourreau. Tu n’étais pas à l’aise de base, mais alors là, c’était pire que tout. Pire que quand vous étiez à l’école… C’était tellement dérangeant bon sang. Tu fermais les yeux quelques secondes, en te demandant, comme t’allais finir par te sortir de là. Surtout, que tu ne voulais pas répondre à ses questions. Ça t’agaçait tellement. Pourquoi voulait-il savoir tout ça, il n’avait qu’à mentir, personne ne viendrait te parler. « Et si il vient te demander ta couleur préférée et que tu ne réponds pas la même, on fait comment ? Il peut se montrer lourd mon pote. Et puis quoi, c'est rien comme information. » Ses amis, étaient à la hauteur de sa majesté. Aussi con que lui. Mais ça, tu ne fis que le penser, tu ne te voyais pas le lui dire, ça serait dramatique pour toi. Tu ne voulais pas te recevoir de gifle ou autre, encore moins devant tout le monde. « J'commence, tu poursuis. Je ne répèterais pas deux fois. J'aime le rouge, j'ai mes deux parents et mon petit frère et j'ai deux chats. Juste ça c'est suffisant et ce n’est pas la mort. » Deux chats ? Tu le regardais, surpris. Tu ne le voyais pas s’occuper d’animaux quelconques. Des chats ? Sérieusement ? Tu soupirais longuement de façon inaudible, histoire, qu’il ne te brise pas le cou. « J’ai deux parents aussi. Un grand frère. » Voilà, et c’est tout. Y’a rien d’autre à savoir bon sang. « J’aime toutes les couleurs, mais j’ai tendance à préférer les couleurs parme. » Tu marquas une pause avant de prendre ta canette de coca, pour en boire une longue gorgée. Le pétillant te faisait avoir les larmes aux yeux. « J’aime le lait au chocolat. J’aime la neige et je fais du roller. »Voilà. Tu n’en dirais pas plus.

TENUE † Tu ne savais pas trop si c’était une bonne idée que de lui raconter tout ça. Tu n’aimais pas qu’il puisse savoir une partie de ta vie et de tes goûts et préférences. Mais tu ne semblais pas avoir le choix de toute façon. Même si tu savais qu’au final, ça ne lui servirait pas. C’était un peu blasant, mais tu faisais avec. Tu priais de tout ton cœur, pour que tout ça ne cesse, tu voulais partir d’ici et rentrer chez toi. Oui chez toi et pas ailleurs, encore moins avec lui de toute façon. T’en aurais presque mal au ventre en plus. « Bravo pour le roller, c'est pas facile. Et parfait. Tu vois que ce n'était pas si compliqué. » Ouais bon, tu n’allais pas lui dire que le roller tu savais simplement avancer droit devant toi. Un demi-tour ? Même pas en rêve. Tu tenais à peine debout. Mais bon, tu préférais qu’il ait cette image de toi, qui sait en faire que celle d’une débutante, qui se fait doubler par des gosses de cinq ans. « On reste encore un peu et on s'éclipse ? À moins que tu préfères rester. » Tu le regardais, avant de regarder autour de toi pour voir ce que faisait les autres. S’éclipser, reviendrait à dire que tu vas… Faire des choses avec lui aux yeux des autres. Pour autant, tu n’avais pas envie de rester. Soupirant, tu te levais en lui souriant. Un sourire, tellement faux. « Allons-y maintenant. » Tu te penchais pour attraper sa main et le tirer pour qu’il se lève. Sans attendre, la tête baissée honteuse tu quittais la salle avant de repousser sa main un peu trop franchement une fois la porte fermée. Sans le regarder, tu quittais le couloir pour pouvoir t’éloigner de cette salle maudite. Tu n’étais pas obligée de rester avec lui de toute façon. Non ?