Our first training and more ? [Baek Ho ♥]

Ce message a été posté Ven 25 Juil - 13:54

Il y aura toujours plusieurs chemins qui s'offrent à toi dans la vie. Tout ce que tu peux faire, c'est en choisir un et le suivre. Les gens le suivent pensant que ce qu'ils désirent se trouve au bout du chemin, moi, je le suis pour vérifier qu'il n'y a rien comme je m'y attendais.

Les vagues vont et viennent et moi je suis là à les regarder, assise sur un rocher les jambes croisées pendant que la brise frappe mon visage doucement. J’ai finis d’installer les morceaux de bois à un mètre d’intervalle en longueur. Pour obliger mon élève à lever le pied et continuer sa route. Je ne pense pas que ce sera pour aujourd’hui que nous arriverons à un résultat concluant. De toute façon, c’est sur du long terme que je me suis « engagée ». Beaucoup me demanderaient pourquoi ai-je accepter cette demande ? Je me fiche bien des désirs des autres, je ne laisse personne s’approcher de moi. J’ai mes nunchakus à mes côtés et deux baguettes pour créer un tempos si nécessaire. Je sais bien que quoi que je fasse, je ne pourrais jamais être comme lui. Je suis née sous une mauvaise étoile ou devrais-je dire une étoile noire. Des amis ? Comme mère, je suis prisonnière d’une cage dorée et je me rend bien compte avec le rôle de professeur cinglé de Cho – Yun Ge que je suis toujours prisonnière. Je suis préparée à mourir comme le fait de perdre Fei Long et Cho-Yun. Bizarre et triste vie. J’aimerais qu’il y ait un espoir pour moi mais, comme mère il n’y en a pas n’est-ce pas ? Un destin que je veux fuir, je ne veux pas être un simple pion sur l’échiquier du destin. La plus forte pièce n’est-ce pas la Reine ? C’est cette place que je voudrais être. En attendant, je ne suis pas certaine de la voie à laquelle je me suis engagée en acceptant la demande de ce gamin. Peut-être pour me prouver à moi-même et briser ainsi tous mes espoirs d’un possible changement de route. J’ai dit, que je voulais partir mais, le puis-je vraiment ? Je suis maso pour m’infliger ça n’est-ce pas ? Autant détruire mes propres illusions rapidement que de continuer à perpétuer l’espoir que je puisse passer de l’autre côté.

Je ferme les yeux et j’attends le vent me souffler quelque chose avec l’odeur marine qui chatouille mes narines en attendant son arrivée après lui avoir rappelé par un sms simple que je l’attendais. J’essaie de comprendre les éléments mais, mon esprit est toujours fermé. Alors cessant de comprendre, j’essaie simplement de profiter de ces choses si simples et pourtant agréable comme la neige. La neige c’est tellement beau, l’hiver est ma saison favorite, parce que c’est là que j’ai commencé à regarder mon père s’entraînait au Ba Gua dont la technique des 64 mains qu’il m’a transmis en me laissant le regarder. Un art martial que j’ai décidé de répéter les mêmes mouvements après l’avoir regardé. C’est ainsi que tout commença pour moi. Je ne suis pas certaine que père m’aurait traité comme un fils si, de moi-même je n’avais pas décidé de refaire sans cesse les même mouvements de mains un nombre incalculable de fois. Je sais parfaitement que le chemin empreinté dans ma jeunesse peut s’effondrer comme une brindille prenant feu. J’ouvre à nouveau les yeux, refaire les même mouvements emplis d’innocence à cette époque, émerveillée par la beauté des coups, des pas dans la neige, aujourd’hui, je regarde mes mais, et je ne vois que du sang. Ils ont perdu cette innocence si fragile et si belle. C’est ce qui m’a interpellé chez « lui ». Ce Baek Ho.. Il est si innocent… Et ce fut la raison qui m’a poussé à accepter sa requête. Je serre les poings et sourit tristement. Revenir dans le passé ne servirait à rien si j’en étais capable car, je serais toujours celle que je suis aujourd’hui. J’ai toujours été bornée. Très bornée et, on aurait eu beau me dire de ne pas apprendre l’art martial secret de père, je m’y serais mise enchantée sous la beauté d’exécution. Un papillon prit dans la toile d’araignée.

Je sens une présence et mon regard dérive vers la personne qui s’est approchée. C’était « lui ». Heureusement, aujourd’hui il n’y avait pas grand monde ce serait plus simple pour l’entrainement. Je peux constater facilement qu’il m’a écouté concernant la tenue vestimentaire. Moi-même j’ai un t-shirt et un pantalon de survêtement pendant que mes cheveux sont attachés en queue de cheval. Je ne ferais sans doute pas beaucoup de mouvements mais, il n’y avait pas besoin de s’encombrer de beaux vêtements quand nous sommes sur le sable près de l’eau. Je me relève afin de pouvoir lui faire face dans les meilleures conditions possibles.

«Te voilà. J’espère que tu es prêt.»

Pas un bonjour, en même temps je ne suis pas connue pour être la fille la plus sociable qui soit. Moins je parlerais mieux je me porterais. Je dois déjà utiliser ma salive pour lui expliquer en quoi consisterait l’entrainement d’aujourd’hui. Peut-être tombera t’il des nues quand il sera au courant mais, il faut qu’il travaille sa gestuelle surtout au niveau de ses jambes. S’il n’arrive pas à se mouvoir c’est parce qu’il est trop raide au niveau de ses hanches et ses jambes évidemment. Et malheureusement, ce n’est pas essentiellement le buste qui permettait de bouger, c’était les pieds. Encore fallait-il un bon appuie au sol pour ne pas tomber. Toutefois, je conçois que mes arts martiaux choisit sont surtout pour la grâce. Un art vietnamien et un art chinois peu connu. Peut-être aurais-je dû demander à Cho Yun de m’enseigner l’art du déplacement où lui est un véritable animal. Il a eu au moins la bonne idée d’apprendre cette technique de déplacement pour la combiner avec ses techniques d’arts martiaux et niveau vitesse, agilité et la possibilité de sauter loin et haut il n’y a pas meilleur que lui. Toutefois, je ne peux pas compter sur lui. Je sais très bien que ce serait repartir sur des années d’entrainement et, je ne suis pas certaine que j’arrive au même résultat que lui. Même Fei Long ne peut pas se déplacer comme il le fait.. Alors oui, je suis flattée qu’il m’ait demandé mon aide, que ce Baek Ho me l’ait demandé mais, au fond, je ne suis pas certaine que je suis le meilleur professeur qui soit pour lui. On va essayer de l’être et satisfaire ses attentes. Une pression différente de celles que j’ai connues par le passé mais, étrangement cela m’excite. Oui, je suis impatiente de commencer même si, aujourd’hui ne sera pas la dernière fois oh non… Ce n’est que le début d’une longue rencontre.[/center]

Ce message a été posté Sam 26 Juil - 15:43

Un souffle court et manquant, des perles de sueur dégoulinant de mon visage, les rajouts de cheveux qu’on m’avait incrustés sur la tête qui pendait en direction du sol. Mon cœur battais vite, bien trop vite et je me laisser tomber au sol pour récupérer. Je venais d’enchainer une scène d’action pendant plus de trois heures, mon corps habitué à un rythme effréné et endiablé avait pourtant ses limites. Je ne réussissais pas à la faire comme je le voulais, les producteurs, le réalisateur et même les membres du staff s’entêter à me dire que c’était parfait, mais je ne pouvais être d’accord avec eux, ce rôle me tenait à cœur et je comptais bien tous les scotcher sur place. Je demandais une pause, la mâtiné était bientôt fini de toute façon. Une serviette mouillée sur la tête, j’attendis qu’on enlève les rajouts calmement, retrouvant ma coiffure habituelle, bien qu’un peu en pétard pour le coup. Je soupire en m’adossant au mur, j’étirais mes muscles puis partis dans ma loge.

Sortant mon téléphone portable de mon sac, le posant sur la table qui me faisait face je me déshabillais pour me changer et enfiler une tenue décontractée, un jogging et un t-shirt assez large, une casquette sur la tête et des lunettes. Mes baskets aux pieds, le timing n’aurait pas pu mieux tomber, mon mobile vibrant pour m’annoncer un nouveau message. Bingo, cette fille qui va m’apprendre certains mouvements dont j’ai besoin pour me mouvoir plus facilement me rappelé l’heure et l’endroit de notre rendez-vous. Je répondis immédiatement, ma mémoire n’était pas défaillante, je m’en étais souvenu sans peine, mais au moins je pouvais enregistrer son numéro, certes sans en être emballé. Ne connaissant pas son identité, je la nommé simplement « fille du gymnase » ainsi je me souviendrais de qui elle est.

Oui je ne suis pas du genre à me prendre la tête, c’est bien connu. Saluant toutes les personnes présentes sur le plateau je demandais à mon manager de me conduire à la gare la plus proche pour que je puisse rejoindre la plage par mes propres moyens, je n’avais aucune envie de le mettre au courant sur mes intentions de m’améliorer en arts martiaux et ni de lui présenter mon nouveau « professeur » si je pouvais éviter les questions inutiles et les scandales je ne m'en porterais que mieux.

Il est treize heures vingt-sept lorsque j’arrive au lieu de rendez-vous. Le sable a perte de vue et une mer légèrement agité, l’endroit est cependant désert et ce n’est pas plus mal au vu de la situation. Je m’avance sans un mot pour rejoindre la jeune fille et observer les choses posées au sol. «Te voilà. J’espère que tu es prêt.»

« Je ne serais pas venu si ce n’était pas le cas. » Ça paraissait con, mais logique n’est-ce pas ? Autant elle n’aborder aucune politesse envers moi, autant j’étais le même envers elle. La seule chose qui nous liait était l’entrainement que j’allais devoir suivre à partir d’aujourd’hui. Et ma motivation n’avait pas diminué j’avais toujours l’intention de comprendre mes faiblesses et d’en faire une force, de pouvoir être fier des mouvements que j’effectuerais au prochain tournage. N’étant pas idiot je sais aussi bien qu’elle que je ne pourrais pas arranger mes lacunes en une demi-journée, nos rencontres comme celle d’aujourd’hui allait donc surement s’enchainer et on serait forcer de se retrouver et se côtoyer plusieurs fois, mais j’étais celui qui l’avait voulu, celui qui lui avait demandé et je n’allais pas reculer maintenant. Même si je devais rentrer épuisé chez moi ou que je ne sentais plus mes jambes, je continuerais de me donner à fond, s'il y a une chose que j’ai et dont je suis fier c’est ce mental qui n’abandonne jamais devant la difficulté. Toute ma vie est basée sur cette force de caractère et je n’avais aucune envie de faiblir devant qui ou quoi que ce soit.

« Qu’est-ce que je dois faire ? » Parler pour demander le strict nécessaire, on dirait qu’on a au moins cette chose en commun. Mais les choses n’avaient pas changé par rapport à l’autre jour. Je n’étais toujours pas venu ici pour me faire une amie, mais bien pour travailler, alors autant commencer et ne pas perdre une seconde, déjà qu’on manque de temps avec nos plannings chargés.

Je jetais au sol ma casquette et mes lunettes dont je n’avais aucunement besoin ici, personne ne viendrait me trouver dans cet endroit. Puis je reportai mon attention sur mon « professeur » pour entendre les explications.

Ce message a été posté Sam 26 Juil - 20:29

Excepté son nom et ce qu’il fait ce qui est déjà plus de ce qu’il sait sur moi, je ne connais rien de lui et, je n’ai pas l’intention de devenir son amie. Je pense avoir été claire l’autre fois. Sa réponse courte sans une once de respect ou de courtoisie à l’image de ma personne, ne fait que certifier que nous sommes là pour « lui ». Dès qu’il sera fier de ses mouvements, nous partirons chacun de notre côté, peut-être nos chemins se recroiseront au détour d’un couloir, d’un gymnase même si, je ne comptais plus y apporter ma présence si ce n’est pour le club de gymnastique. Moins de chances que nous puissions être de nouveau face à face et, cela m’allait. Il est aussi direct que je suis tranchante. Maintenant qu’il m’a rétorqué qu’il était prêt pour l’entrainement, il me demande de lui expliquer. Je m’abaisse pour prendre les nunchakus, un dans chaque mains et passe devant lui pour me positionner avant ou à côté selon le point de vue, de la première planche en bois enfoncée où on ne pouvait voir qu’un mini rebord, une petite ligne. 6 planches… J’enlève mes chaussures, les jette un peu plus loin et frissonne quand la plante de mes pieds entre au contact de la chaleur de ces petits grains de sable. Je me retrouve dos à l’océan mais, le bruit me berce et c’est ce que j’apprécie avec la nature tout comme la brise du vent qui me porterait presque.

«Je vais te faire une démonstration ce sera plus explicite que des mots. Regarde la façon dont je positionne mes pieds mais, aussi mes bras.»

Un contact visuel établi. Aucuns mots plus forts que l’autre. Il n’y a pas besoin de crier. D’en dire plus. Je commence par tendre mes deux bras sur le côté gauche tout comme mes jambes étaient raides. Je coupe le contact visuel quand mes paupières s’assoupirent. Je remonte doucement mon pied droit sur mon mollet gauche allant jusqu’au genou. Telle devait être la position de départ avant de commencer la rotation. Dans ma tête je comptas jusqu’à 3 et là, je décollas mon pied gauche de quelques centimètres des grains sablés pour poser en premier mon pied droit mais, je ne lui laisse pas le temps de s’enfoncer dans le sable puisque mon autre pied se positionne rapidement à ses côtés sur la pointe pendant que simultanément mes jambes se fléchissent et que mes bras se mettent à lancer mes armes en avant et en arrière soit, derrière mes épaules et devant tout en faisant une rotation baissée où je m'avance subtilement sur le côté droit c’est-à-dire, me rapprocher du bout de bois dépassant le sable. C’est à ce moment que j’arrête de jouer avec mes nunchakus et recommence à les agiter en même temps que je me relève quand je suis de nouveau face à lui et me met à sautiller d’un pas léger pour changer de jambes d’appui et de position des bras quand j’ai dépassé avec aisance cette planche pour me retrouver pendant plusieurs secondes dans la même position que le commencement. La seule différence étant, que je me retrouve face aux vagues cette-fois ci et mes bras sont donc par conséquent en direction de la droite. En vérité je peux être plus rapide mais, c’était pour laisser le temps à « mon élève » d’enregistrer l’enchaînement qu'il devra faire. Et je recommence les mêmes gestes mais cette fois-ci, ils plus rapides, plus fluides avec plus d’aisance. Mes yeux étaient toujours fermés non pas parce que je connaissais avec exactitude où les planches étaient positionnées par mes soins mais, parce que ces gestes.. Cette « danse » elle est ancrée en moi. Je ne laisse pas le temps à mes pieds de se planter dans le sable. Je dose la façon de mes « sauts » tout en bougeant mes bras et les arrêtant au moment de la rotation avant de reprendre le mouvement quand je suis le point de me relever tout en les gardant actifs même quand je saute. Quand j’ai dépassé la dernière barrière, je refais le chemin retour avec plus d'assouplissement.

Au final, je suis de retour au point de départ. J’arrête tous mouvement et soulève mes paupières en même temps que je me redresse. J'ancre à nouveau mon regard dans le sien. C’est à ce moment précis que choisit la brise du vent pour remplir le silence entre-nous. Ce n’est pas simple. Rien n’est simple bien que d’un point de vue extérieure, tout semble facile. Plus que la technique, c’est l’instinct, le fait de sentir les choses à l’intérieur de nous. Evidemment, la technique a une place importante dans chaque maîtrise pourtant, si nous sommes incapables de ressentir ce que nous sommes en train de faire alors, il est inutile de le continuer. Je finis par briser le silence en lui tendant les deux nunchakus côte à côte contre sa poitrine avec un regard fier :

«A toi ! Ne t’inquiète pas, tu n’as pas besoin de fermer les yeux. J’ai pris de quoi te prévenir pour chaque obstacles avec les baguettes. Je t’avertirais quand tu devras sauter pour passer et ainsi, ne pas t'en préoccuper..»

Il n’y a pas besoin d’ajouter autre chose. Je m’en vais récupérer mes « baguettes » afin de taper. Evidemment, il y a un rythme à tenir, une vitesse mais, commençons doucement. Déjà il faudra voir s’il arrive à faire un aller sans mal. Dans les arts martiaux la patience et le travail priment avant le reste. Je tape des baguettes où un bruit sec en ressort mais, c’est le signal pour lui de se mettre en place. Je ne suis pas sans cœur mais, il apprendra que je ne rigole pas avec l’enseignement. Aujourd’hui ce sera le premier entrainement d’une longue suite. Je ne sais pas combien de temps cela va nous prendre à tous les deux pour arriver au résultat qu’il désire mais, ça cela ne dépend que de lui. Et sans plus attendre je..

TOC

Les baguettes qui s’entrechoquent, le tintement du départ et de cet apprentissage… Le tout premier mais, certainement pas le dernier….

Ce message a été posté Lun 28 Juil - 0:46

Je ne suis pas quelqu’un de hautain, je n’aime pas me sentir supérieurs aux autres, mais je n’ai jamais su faire confiance et surtout pas aux personnes que je rencontre à peine. Le fait que je m’intéresse si peu à mon entourage à toujours était plus une habitude qu’autre chose, ceux sur qui j’aurais dû compter mon lâchement abandonné et laisser à mon sort comme si ma présence en elle-même était une nuisance. Comment pourrais-je aller vers les autres tout souriants et croire aveuglément en leur parole. Je suis bien seul et méfiant, je me suis forgé ce caractère au fil des années, c’est pourquoi chaque mot que je dis son simple, sans détour et je ne m’attarde pas sur ce qui n’est pas important. Bonjour ? Demander comment va la santé ou encore si elle a fait bonne route? Ce genre de choses à quoi se sert? À paraître aimable et à faire semblant ne s’intéresser à la vie des autres alors qu’au fond, on s’en fout royalement. Si c’est pour être faux cul, je préfère me taire. Ce qui me rassure dans tout ça, c’est que je ne suis pas le seul à aller à l’essentiel, enfin quelqu’un qui ne me prendra pas la tête avec des questions stupides et banales. De plus notre arrangement est autour de mon entrainement, ce qu'il veut donc dire que le reste est externe à notre situation. Je suis reconnaissant qu’elle est acceptée de m’aider, mais c’est tout.

Ce qui m’intéresse pour l’instant c’est de connaitre et comprendre ce que je vais devoir faire les prochaines heures. Cet entrainement ne sera surement ni facile, ni rapide à maitriser et par chance lorsqu’il s’agit de quelque chose qui me tient à cœur, je sais être patient, mais j’ai hâte de débuter et de sentir les résultats suite à mes futurs efforts. Je l’observe toujours dans un silence plat ou seul le son des vagues est audibles. Jusqu’à ce que ce dernier soit brisé par le son de sa voix. «Je vais te faire une démonstration ce sera plus explicite que des mots. Regarde la façon dont je positionne mes pieds mais, aussi mes bras.» Chacun de ses gestes s’ancrer fortement dans ma tête, observant le moindre mouvement essayant de le reproduire dans mon esprit, je trouve déjà ça difficile rien qu’au visuel, alors le pratiquer n’était surement pas chose aisée, pourtant je ne reculerais devant rien et ne n’ai pas peur d’échouer. Un échec, on se relève et on recommence. Je ne suis pas devenue un acteur talentueux en réussissant chacune de mes auditions, nombreux recalages m’ont aidé à travailler dur et encore plus dur pour ne plus sentir ce sentiment de rejet et d’infériorité devant la perte d’un rôle auquel on a postulé. Mais cela est valable dans la vie de tous les jours, seul ceux qui sont capables de faire d'une force leur faiblesse arrivent à avancer. Faut savoir se battre pour réussir sans abandonner à la moindre occasion donnée.

Lorsqu’elle met la barre au-dessus en accélérant ses mouvements, je ne peux que m’avouer à moi-même qu’elle a vraiment cette aisance et cette fluidité dans ses mouvements que j’envie toujours fortement. J’ignore si je serais capable de réussir aussi bien, mais je ne partirais pas avec une idée négative, bien au contre dans ma tête ce n’était pas « je vais essayer de le faire. » mais bien « je vais le faire ! ». Je n’avais même pas remarqué que ses paupières étaient closes, bien trop concentrer à suivre le déplacement de ses bras et de ses jambes pour pouvoir les reproduire. J’attrape les deux nunchakus qu’elle me donne pour m’amuser dans un premier temps à faire quelques mouvements de mon côté, essayant de voir comment ça fonctionne, car je dois bien avouer que jusqu’ici j’avais surtout utilisé des épées, un arc ou mes poings, mais jamais cette arme-là. L’idée pourtant logique lorsqu’on pratique cet art pour la première fois c’est « ah je risque de me le prendre dans la tête » mais je n’avais pas cette peur-là, si je commençais à craindre les blessures je serais resté chez moi à regarder un film allongé sur mon canapé.... « A toi ! Ne t’inquiète pas, tu n’as pas besoin de fermer les yeux. J’ai pris de quoi te prévenir pour chaque obstacles avec les baguettes. Je t’avertirais quand tu devras sauter pour passer et ainsi, ne pas t'en préoccuper..» Je hoche simplement la tête. Prenant place au même endroit qu’elle précédemment. Mes gestes étaient certes moins élégants, je suis un homme et ma grâce n’a pas vraiment de comparaison avec la sienne... Mais je pense tenir le bon mouvement de départ, pour les bases je suis confiant. Un peu moins pour la souplesse et rapidement je m’emmêle les pinceaux, surtout lorsque je dois utiliser les armes, j’ai l’impression que le bas et le haut de mon corps ne sont pas du tout synchronisés entre eux. Je soupire, je savais que je n’y arriverais pas du premier coup, mais ça me désole tout de même.

« On recommence. » Me remettant en place. Une fois, deux fois, trois... Les seuls mots que je prononçais étaient « encore », « encore » et « encore ». Atteindre la perfection n’allait pas être de tout repos. Je m’accroupis, non pas d’épuisement, mais pour me concentrer. Toute la mâtiné j’avais buché sur la même scène à en tomber de fatigue, alors je m’imaginais les mouvements qu’elle venait de me montrer dans la tête encore une fois, les exécutant avec mon esprit, c’était tout de suite plus facile.

Me relevant pour me remettre face à la jeune fille, je pris une grande respiration pour donner le signal qu’elle pouvait taper ses baguettes dès qu’elle le souhaitait. L’entrainement risquait de durer autant que le nombre de séances. Recherchant la perfection dans mes mouvements, je n’étais pas satisfait de simplement réussir à tourner sur moi-même.

Autant qu’elle serait un professeur strict, autant je serais un élève exigeant envers moi et malgré moi je suppose que j’attends beaucoup de son enseignement.

Ce message a été posté Lun 28 Juil - 15:30

Un, deux et trois mais, il n’arrivait toujours pas à passer la première planche. Cela allait faire trois longues heures… Il avait du mal à contrôler ses membres supérieurs et inférieurs. Il ne possédait aucunes maitrises sur les deux parties de son corps simultanément. Je ne lui laissais pas de répits. Mes mots étaient simples « Non ! » ou « Recommences » d’une voix sèche et autoritaire. Mon regard était dur mais, trop leste cela ne ferait pas ses affaires. Un enseignant trop leste avec ses étudiants n’était pas un bon enseignant. Moi-même, je n’ai pas eu de cadeaux et encore bien moins les deux hommes avec lesquels je vis. La honte, l’échec, leur saveur d’amertume j’y ai goûté un nombre incalculables de fois. Tel le sang… L’hôpital.. La véritable force n’est pas de ne jamais tomber, de ne jamais connaître l’échec mais, de savoir s’y relever. De prendre son mal en patience. Il a de la chance que je sois plus clémente avec lui que ne l’ont été mes instructeurs envers moi. Toutefois, pendant ces trois longues heures, je n’ai pas fait dans la dentelle. Je peux voir qu’il est éreinté.. Ses muscles… Sa respiration haletante à force d’étudier l’acupuncture et le corps humain, j’ai acquis avec l’expérience la capacité de reconnaître quand le corps est à bout. Il n’y a pas eu d’autres échanges entre-nous. Le silence était seulement brisé par le son de mes baguettes ou par cette respiration des plus difficiles. En soit, qu’il ne réussisse pas aujourd’hui n’est pas un échec.. Cela aurait été surprenant qu’il y arrive. Je n’ai pas réellement commencé comme il se doit avec lui mais, c’était aussi ça l’enseignement. Qu’il se rende compte qu’il y avait des étapes à suivre. Que le chemin était long et laborieux. Ses mouvements s’étaient faits plus brouillons qu’au début et quand il faisait des beaux gestes, le reste ne suivait pas. C’est notre cerveau qui envoie les informations pour bouger nos membres alors, si il était empli d’informations, c’était logique qu’il n’arrive plus à suivre. Le cerveau a aussi besoin de repos. Cela ne me plaisait pas réellement, mais, il allait falloir que je me mouille un peu pour qu’il arrive à évoluer même si, ce n’est pas ce soir. Il ne me reste plus que deux petites heures et encore, je suis gentille. Si Feilong s’aperçoit de mon absence, je ne donne pas chère de ma pauvre vie. Je suis consciente qu’il ne lèvera jamais la main sur moi. Même dans nos échanges les plus virulents, il a préféré frapper un mur qu’atteindre mon corps. Lui-même m’a délivré une fois pendant notre adolescence que jamais il ne me toucherait. Par contre, en ce qui concernait les autres, mes « proches » c’était une autre histoire.. Même ses hommes sont effrayés par sa colère. Il est dangereux et le seul qui arrive à le calmer ou du moins à le canaliser excepté ma personne n’est autre que « lui »… En tout cas, je décide de lâcher mes baguettes et de m’avancer vers mon étudiant du jour pour m’arrêter à quelques mètres de lui. En s’obstinant de continuer de cette manière, je doute qu’il puisse comprendre un jour le mécanisme de ce que je lui ai montré. On va le faire pas à pas. Raison qui me pousse à lui prendre les nunchakus des mains pour les remettre à l’intérieur de mon sac. C’était finit avec les armes. Il allait falloir qu’il comprenne le sens de la rotation et qu’il puisse être plus à l’aise. Donc, nous allions devoir juste travailler avec son jeu de jambe et du buste. Refaire les même gestes en gardant les bras bien écartés et en l’air pour trouver un semblant d’équilibre et ne pas tomber. Devoir garder les bras levés est un exercice épuisant mais au moins, cela lui facilitera la relève et il n’aurait qu’à se concentrer sur les pieds.

«On va y aller petit à petit. On va faire les mouvements ensemble et se concentrer que sur les mouvements des hanches et de tes jambes. Quant à tes bras, tu les garderas levés et écartés de ton corps ! Oublie même l’allée d’obstacles. Ce n’est que de la rotation que l’on va exécuter. Je vais me mettre à ton rythme !»

Un ton aussi sec que les mots que j’avais répétés sans cesse depuis l’entrainement. C’est ainsi que je pris la même position des jambes que lors de ma première démonstration avec une variante dans la tenue de mes bras positionnés parallèlement au sol. De là, je me mis à compter pour qu’il arrête de réfléchir ou d’épuiser son esprit en essayant de se rappeler les même mouvements au millimètre près effectués par mes soins. Je lui facilitais la tâche ainsi mais, ce n’était que le début. L’autre différence de mes mouvements étaient que je ne bougeais pas vers un côté. Je restais droite comme au moment où j’avais tournoyé sur cette feuille et me releva en sautillant avant que mes jambes ne soient tendues. C’est mon pied droit qui atteint en premier le sable soit, celui qui a aidé à tourner avant de rebondir aussi vivement pour s’échanger avec l’autre qui atteint le sable sur la pointe et, c’est à cet instant que mes jambes se fléchirent soudainement donnant l’impression que mes genoux s’écroulaient pour que mon autre pied soit de nouveau sur la pointe juxtaposé à mon pied gauche et ne perde pas de temps à tourner. Je faisais extrêmement bien attention à ce que mes bras restent levés. Je me relève à nouveau et arrête le mouvement pour ancrer mon regard dans le sien. Etre certaine qu’il avait compris. Evidemment nous étions des reflets.. Il allait devoir se mettre dans l’esprit que je suis son reflet. La position de ses jambes ne différait point puisque il gardait la même position. Je finis par élever à nouveau la voix et à son rythme j'esquissai les même gestes afin qu’il me suive. Qu’il ne se précipite pas à suivre ma vitesse. Il était loin d’être capable de l’atteindre à l’heure où nous nous entraînons.

Evidemment quand je voyais qu’il était perdu, qu’il faisait une erreur. J’arrêtais radicalement tous mouvements pour reprendre d’un ton autoritaire : « On recommence » et lui reprochant ce qui n’allait pas.

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Combien de rotations nous avons faites je ne sais pas, j’ai arrêté de compter au bout de la 20eme. Je dirais que nous avons faits au moins 100 tours sur nous-même. Je dû étirer mes bras qui étaient un peu engourdis à force de les garder levés. Ce n’était pas une sensation agréable. Le résultat n’était toujours pas au rendez-vous mais, vers ces deux dernières rotations c’était vraiment mieux. Je pense qu’il commence à comprendre le mécanisme pour les jambes.. Bien qu’il s’entremêle les pinceaux. Je peux entendre la sonnerie de mon téléphone. Il n’y a pas besoin de prendre l’appel je sais de qui il vient… Du moins, je soupçonne l’émetteur. Une main positionnée sur ma hanche je finis par reprendre faisant abstraction de cette sonnerie.

«Vu que le soleil est en train de se coucher, je soupçonne qu’il soit près de 6 heures… Je pense que c’est assez pour aujourd’hui. Je vais devoir rentrer. Avant ça.. Quel jour te conviendrait ?»

Ce message a été posté Mer 30 Juil - 18:56

Ça m’agacé, oui fortement même. De ne pas réussir à bouger comme je le voudrais, de ne pas réussir à faire et exécuter le mouvement qu’elle m’avait demandé. Je remarquais ainsi mes lacunes et ça me donnée envie de travailler encore plus tout simplement ! Je n’allais pas lâcher parce que je n’y arrivais pas du premier coup, je le savais bien que ça allait prendre plus d’une journée et j’y étais préparé. Trois heures. Cette fille ne me laissait aucun répit et au fond je préféré que cela se passe ainsi, elle n’était pas là pour faire de la charité et moi non plus ! Ma fatigue pouvait se faire ressentir et entendre avec mon souffle saccadé et rapide, mais je ne compte pas m’écrouler sur le sable pour autant. Je forçais peut-être trop, entre l’entrainement de ce matin sur le tournage et celui de cet après-midi mon corps n’avait pas eu beaucoup de repos, mais je suis malheureusement le genre de personne à dépasser ses limites et tant que je ne suis pas vidé de mes forces je continue de me relevé, encore et encore. Tout comme le nombre de fois que je venais d’exécuter l’enchainement. Ne pas savoir utiliser à la perfection l’arme que je possédais entre les mains, c’était assez frustrant, mais la jeune fille me l’avait arraché pour le ranger dans son sac, je supposais donc que ce serait pour plus tard.

Je l’observais toujours sans aucune expression particulière sur le visage, j’avais les goutes de sueurs qui perlaient entièrement mon visage, mais je pouvais supporter la chaleur de mon corps, je souhaitais simplement savoir ce que je devrais faire maintenant. «On va y aller petit à petit. On va faire les mouvements ensemble et se concentrer que sur les mouvements des hanches et de tes jambes. Quant à tes bras, tu les garderas levés et écartés de ton corps ! Oublie même l’allée d’obstacles. Ce n’est que de la rotation que l’on va exécuter. Je vais me mettre à ton rythme !» Je levais donc mes bras comme elle me l’avait demandé et pris la pose, je n’avais rien répondu comme toujours, mes mouvements montrés que je l’avais écouté et si c’était pour répondre « ok » ou « compris » autant ne rien dire du tout. J’étais d’accord avec elle et dans tous les cas elle savait mieux que moi ce que je devais faire et je n’étais pas ici pour la contredire ou donner mon avis. Elle me demanderait de plonger dans l’eau je le ferais sans broncher, je ne suis pas un chien, non bien sûr... Mais je lui fais confiance pour améliorer ma gestuelle, je pouvais ne pas la connaitre, son talent m’avait suffit pour l’accepter comme professeur et c’était rare que je sois aussi impliqué rapidement. Mais je suppose que le fait que cela ait un rapport avec mon boulot joué énormément.

Je ne sais pas combien de temps j’ai passé à tourner et à m’exercer aux rotations, mais l’heure avait surement avancé depuis. Je ne faisais pas vraiment attention aux minutes qui s’écoulait, bien trop concentré dans chacun des mouvements que je répétais encore et encore. J’étais décidé à y arriver ! C’était plus difficile que je le pensais, certes je connaissais pas mal de mouvement et de chose en arts martiaux, mais les petits détails et les entrainements ciblé, je n’en avais jamais fait. Je ne pensais pas a mon corps qui pleurait ni a mes muscles qui me tiré, les courbatures que j’allais avoir ce soir et demain je ne préférer pas les imaginer. Mais j’étais content, parce qu'au vu du premier jour je pouvais sincèrement espérer m’en sortir avec de nouvelles capacités. Je sentais que je commençais à prendre le rythme et j'ai réussi peu à peu à reproduire le bon geste. Tout commencer à prendre forme et ça m’encourager à continuer. «Vu que le soleil est en train de se coucher, je soupçonne qu’il soit près de 6 heures… Je pense que c’est assez pour aujourd’hui. Je vais devoir rentrer. Avant ça.. Quel jour te conviendrait ?» J’avais remarqué la sonnerie qui avait résonné sur la plage en même temps que ses mots, mais je ne m’y étais pas attardé. Je reprenais mon souffle en faisant quelques étirements. Dans un soupire bien mérité, je sortis mon téléphone portable que j’avais posé dans ma casquette quelques heures plus tôt. Je n’avais pas encore idée de mon prochain jour de congé, du coup je jetais de nouveau un œil à mon planning. Semaine remplie, forcément j’aurais dû m’en douter.

« Mardi, mercredi ou vendredi ? » La semaine prochaine j’avais plus d’espace libre et je suppose que ça nous arrangés a tous les deux. Je ne savais pas ce qu’elle faisait et si elle était libre aussi donc j’attendais qu’elle confirme la date. Je m’étais assis un instant, j’allais devoir reprendre le train pour rentrer. Quand les derniers détails furent mis en place, j’avais attrapé mes affaires, lunettes sur le nez, casquette sur la tête, je partis simplement en m’inclinant légèrement pour la remercier de sa patience et de son entrainement, aussi dur soit-il. Une chose est sur j’étais plutôt satisfait de cette première journée, bien qu’épuisé... Non pas par mon travail qui laissé deviner que j’avais encore du boulot sur la planche ! Mais par le comportement de la jeune fille qui joué son rôle à la perfection. Espérons que ça continue !

Ce message a été posté Mer 30 Juil - 21:17

19eme Séance

La chaleur de l’été était étouffante.. Je suis là, à me tremper les pieds dans la piscine de la demeure familiale. Ces derniers temps… On ne peut pas dire que ma présence hantait les lieux. Je croisais à peine mon frère quand la nuit tombe. Ce sont nos seuls moments où tous les deux nous partagions une discussion. Un repas c’était trop demandé au vu de nos emplois du temps demandé. Père était exigeant avec Feilong et, ce dernier l’était d’autant plus le concernant. Parfois, j’observais son dos quittait le seuil de la porte d’entrée en compagnie de Cho-Yun et d’autres hommes. Peut-être que cela se tassera avec le temps, le temps d’adaptation même si, je suis consciente qu’il y aura toujours du travail. Je ne pensais pas dire ça mais vivre dans cette demeure entourée de simplement des hommes de mains de mon frère m’ennuyait considérablement mais, l’avantage est que le principal concerné ne se doute pas de mes activités extrascolaires. En effet, cela faisait un mois que cela durait… Pendant 5 ou 6 heures j’entrainais un garçon extérieur à notre mode de vie. On ne faisait rien si ce n’est que des exercices pointilleux et méticuleux qui demandait beaucoup de concentration. Des exercices en complément des arts martiaux. Bien que je pense que je lui apprendrais peut-être le maniement du nunchaku qui est difficile pour le maniement mais, en même temps apporte énormément aux combattants. Dextérité, agilité, vitesse.. Et pleins d’autres encore puisqu’il demande beaucoup de notre corps. Ainsi on peut apprendre à bouger les deux parties de notre corps. Je ne pensais que je me prendrais moi-même à mon propre jeu. Enseigner à ce type n’est pas si mal. Il ne pose aucunes questions, écoute attentivement chacune de mes paroles et recommence quand je lui ordonne. Nous arrivons à un résultat satisfaisant. Evidemment, il a du mal à faire le retour de l’allée complètement mais, je pense qu’il doit s’entrainer de son côté aussi… Aujourd’hui ou le prochain et il pourra faire un aller-retour sans problème. Je le pousse jusqu’à l’épuisement. Je l’ai déjà vu mettre un genou sur le sable. Les pauses sont rares et courtes. Nous nous saluons et nous travaillons. Il n’y a que le silence entre-nous qui est brisé par la respiration et les bruits de mes baguettes. D’un côté, c’est devenu un peu une habitude… Je n’ai plus envie de revenir ici… Dans cette demeure où personne ne m’attend vraiment. Je suis consciente que mon frère m’envoie toujours ce pot de colle pour lui assurer ma sécurité. En parlant de pot de colle, je ne parle pas de Cho-Yun mais de cette femme qui fait les yeux doux à mon aîné. Je la plains en fait, je plains toutes les femmes qui tombent sous le charme de mon aîné et mon ami d’enfance. C’est bientôt l’heure. Cette semaine j’ai eu des missions du clan pour alléger la tâche à mon frère alors, pour la première fois c’est moi qui ait décliné le premier jour de congé de mon « élève ». Nous sommes dimanche… Prise entre les cours et les différentes missions, nous nous sommes pas vus. Je lui ai juste envoyé un sms pour lui rappeler qu’aujourd’hui nous nous voyons même si, c’était inutile, un message juste pour la forme surtout avec lui. Je le soupçonne même d’avoir attendu que ça tout le long de la semaine.

Je me lève, essuie mes mollets avec une petite serviette et je monte dans ma chambre pour me changer et récupérer mon sac de sport où se trouvent les nunchakus. Nous avions rendez-vous à la même heure que d’habitude c’est-à-dire 13h30. Au moins nous restions jusqu’à 6h30 du soir. Parfois, c’était à 13h que nous commencions. Pour que l’entrainement porte ses fruits ils ne devaient pas être trop espacés et je lui avais conseillé de s’entrainer avec une feuille de papier pour tourner afin qu’il n’oublie pas le geste. Là encore, je ne me fais aucuns soucis. Il a aussi ses entraînements pour le tournage de son drama non ? Je ne sais pas comment cela se passe et, je n’ai aucune informations concernant ce dernier. Pas que cela m’importe, je ne suis toujours pas intéressée par tout ce qui est showbizz. Pourtant ce ne sont pas les efforts que s’efforce de faire ce jeune garçon Yi June pour que je devienne mannequin ! Je dirais qu’il a de la volonté mais, je n’ai guère d’envie à voir mon visage sur un magasine vus par des milliers de personnes.

Une fois prête, un chignon pour tenir ma chevelure en place, je descends les escaliers et avertis une « bonne » que je sortais et que je rentrerais probablement vers les 19 heures du soir. Nous avions des heures à rattraper et plus que la chaleur, c’était d’être gardée enfermée dans cette résidence qui me rendait folle. Pour aller à la plage j’avais pris ma voiture comme à mon habitude. Je n’aimais pas me mélanger à la foule, être écrasée par des centaines de personnes, supporter leur odeur… Il me fallut une heure pour arriver sur la plage à cause des bouchons. 15 minutes.. Il me restait 15 minutes pour positionner mes planches et les enfoncer à leurs places habituelles. Mon sac était à mes côtés. J’entendis des pas quand j’étais en train d’enfoncer la dernière planche. Je me relève vers lui pour le saluer d’un signe de tête neutre. Je ne montre pas mes expressions, je ne sais pas ce que c’est de rire ou sourire vraiment. Beaucoup ne supportent d’ailleurs pas le peu démonstrations de mon visage. Même la colère, il en fallait énormément pour que j’en montre les signes. C’était ça, d’apprendre à ne montrer aucuns sentiments. Afin de ne permettre à aucuns opposants de lire en nous, de les faire hésiter, qu’ils se posent des questions sur le « bluff ». Il ne faut pas croire, le bluff a une place importante… Malgré tout, je m’égare. Je prends la lanière de mon sac pour le transporter un peu plus loin et me rapproche avec les baguettes en mains. Ce n’est plus comme lors du premier entrainement. Il sait ce qu’il doit faire alors, ne gaspillons pas de temps pour les marques de politesse dont tous les deux nous nous foutons, de réponses dont aucuns de nous n’a envie de connaitre. Les banalités sont d’un navrant… Peut-être que nous donnons l’impression d’être tous les deux des ingrats, malpropres, des bourrus et autres… Pourtant, je respectueuse des traditions, polie, je ne manque pas d’éducations, je ne pense pas que mon vis-à-vis en manque aussi. Disons juste, que nous préférons rester silencieux quand le besoin ne s’en fait pas sentir. Je le laisse se préparer et je tape dans avec mes baguettes une première fois pour qu’il se mette en position et, une deuxième fois pour sonner l’alerte de départ. Je n’ai plus besoin de l’accompagner. C’est à voir s’il réussit cette fois à faire l’aller-retour sans difficultés. Car, nous en étions à pas mal d’heures.. 18 séances pour une moyenne de 5 heures d’entrainements… Et vous rajoutez les exercices que je lui avais conseillé de faire pour accélérer le rythme et vous dépassez la fourchette des 100 heures d’entrainement.. Et, nous n’étions pas au résultat final encore… Cependant, nous étions sur la bonne voie..

Ce message a été posté Ven 1 Aoû - 14:44

Mon corps était vraiment épuisé, je m’entrainais non stop que ça soit sur le tournage, avec mon professeur ou seul, je n’arrêtais pas. Ma vie tourné autour de mes rôles, mon boulot et les arts martiaux, ça faisait presque un mois que j’avais commencé à travailler sur cette plage en sa compagnie et je voyais les progrès certes, mais je n’étais pas encore satisfait. Le jour où j’arriverais à faire le mouvement parfait et à sentir que mes gestes sont fluides je pourrais arrêter tout ça et entreprendre le rôle de mon personnage à la perfection ! Le dernier entrainement remonté à la semaine dernière, la jeune fille semblait avoir des choses de prévu et je n’ai pas cherché à savoir quoi ni à chipoter, elle n’était pas disponible, alors je m’entrainerais seul et attendrais la prochaine séance tout simplement. J’avais beaucoup travaillait sur les feuilles, je ne savais pas a quel point j’avais progressé, mais comparé à nos premiers entrainements les résultats parlaient d’eux-mêmes et c’était plutôt satisfaisant. Certes je n’avais pas encore le talent qu'elle possédait, mais mon but n’était pas de la surpasser... Simplement de m’améliorer et je gardais bien ça en tête.

Peut m’importait les mises en garde que mon corps m’envoyé, j’évinçais chaque signal d’épuisement d’un geste de la main. Faut savoir se faire violence et avancer avec l’esprit. J’avais plusieurs fois mis un genou à terre sur cette plage après les entrainements répétés que j’effectuais et le peu de repos dont je disposais, mais je me relevais toujours, sans un mot je dépassé mes limites et cette force, ce mental était ma plus grande force.

J’avais reçu un SMS de « la fille du gymnase » à chaque fois que je voyais ce surnom sur mon portable je prenais conscience que je ne connaissais vraiment rien sur elle, mais ont utiliser notre temps de paroles seulement pour parler de choses importantes, de mouvements et d’exercices. Je ne pensais toujours pas que savoir son prénom était important. Et malgré nos dix-neuf séances en commun je n’avais pas changé d’avis l’évolution de nos rencontres et de notre relation, qui prendrait fin dès que j’aurais atteint mon objectif.

Comme toujours j’avais pris le train pour me rendre à notre lieux de rendez-vous, mon manager me posait beaucoup de questions sur mes sorties fréquentes et s’imaginer les pires choses possibles, il pensait que j’avais rejoint un gang pour me battre ou que j’étais entré dans une relation amoureuse, mais c’était fou. Moi, aimer quelqu’un ? C’était mal me connaitre, le jour où ça arriverai je serais le plus surpris de tous. Puis dernièrement je ne me suis battu avec personne, je n’en ressentais pas le besoin.

À peine arrivé, j’avais déposé mes affaires et sans un mot je regardais les planches qui me faisaient une nouvelle fois face, elles étaient devenues mes copines avec le temps. Comme toujours aucun son à part celui de la mer ne résonnait dans l’air, elle savait que les explications n’avaient plus lieu d’être aujourd’hui, je connaissais par cœur le mouvement que je devais mettre en pratique.

Un souffle, une grande respiration, je m’étais mis en position et j’espérais enfin réussir à le maîtriser. Je manqué le premier essai car je ne m’étais pas assez échauffé, mon corps était encore raidi, je finis par sautiller sur place pour le détendre et me remettre en place. Toujours sans un mot. Cette fois le mouvement exécuté semblait plutôt bien réalisé et je me tourné vers mon professeur, je n’attendais pas vraiment de commentaires, mais je ne pouvais voir moi-même les défauts qu’on ne pouvait apercevoir que d’un œil extérieur. Sans attendre je me remis en place et recommençais, j’arrivais à tourner sans difficulté, à croire que mon entrainement personnel en solitaire m’avait pas mal aidé à prendre mon aise. Je comptais bien atteindre la perfection du geste, mais le simple fait de pouvoir réussir sans peine l’aller-retour était déjà l’aboutissement d’une première étape qui m’avait tout de même pris plus de 90 heures.

« T’en pense quoi ? » avais-je simplement demandé pour avoir son avis.

Ce message a été posté Ven 1 Aoû - 22:23

Nous nous retrouvons à nouveau face à face tous les deux, il prend conscience de sa propre erreur, je le laisse s’échauffer comme il l’entend. Nous reprenons une fois qu’il a terminé, il échoue encore une nouvelle fois mais, la troisième tentative après 45 minutes d’entrainements était la bonne. Il y avait des choses à améliorer. Il répétait en effet le geste quasi identique au mien, cela montrait le travail personnel fourni et son sérieux. Je respectais ça. Toutefois, il y avait encore des hésitations mais, c’était à cause de l’équilibre et surtout de son esprit. Son esprit était fort mais, quand on exécute une danse, il faut être capable de reconnaitre le sentiment qui l’anime même sans la pratiquer comme un tableau, une photo… Cet exercice requiert énormément de techniques et surtout d’empathie. Empathie ne signifie pas être sensible à souhait mais, empathe dans le sens de sentir chaque mouvements que l’on fait. Ne pas être un automate. Qu’il laisse plus court à son instinct, à ses tripes et qu’il ait confiance en ses capacités. J’ai pu attraper dans son regard quand il était vers moi de l’hésitation. Cela se travaille avec du temps mais, l’hésitation s’est installée parce que son envie de bien faire est présente. Par contre, si dans un premier temps c’est une qualité, ça peut porter préjudice plus tard et c’est le cas ici présent. Peut-être devrais-je lui suggérer de faire du Yoga pour se vider l’esprit ? C’est une idée que je ne vais pas me gêner de lui faire part d’ailleurs, quand il se relève, il demande mon avis. Ses traits sont tirés. Je dis rien et m’avance de quelques pas avant de m’arrêter. Il veut mon avis hein ? Une de mes baguettes vient frapper son épaule doucement avant que la pointe ne vienne se planter sur son front mais légèrement :

«Tu as réussis. Par contre je pense te l’avoir déjà dis.. Si tu hésites cela se remarquera automatiquement ! Tu as l’air d’un robot. La clé est que tu ressentes vraiment ce que tu fais. Plus que la technique puisque tu l’as.. Maintenant, c’est à toi d’improviser.»

Je retirais la baguette pour m’éloigner et les remettre dans mon sac. En effet, maintenant qu’il était arrivé à conclure la première partie de l’entrainement. Nous allions devoir commencer la seconde partie. Les nunchakus, j’allais juste lui apprendre les bases afin qu’il ne se blesse pas. Ce ne serait pas facile, j’en suis consciente surtout que je ne sais pas s’il maitrise même une arme. Quoi qu’il maitrise une arme ou non ne change pas le problème. En effet, il allait falloir qu’il se concentre mais, aussi qu’il sente le mouvement de ses bras. Je ne comptais pas laisser tomber la gestuelle des jambes mais, j’opte pour la sécurité le concernant. Mes tuteurs se foutaient que je me blesse, que je me retrouve à tomber inconsciente parce que je m’étais assomée ce qui, actuellement n’est pas mon cas avec ce garçon. Il est connu au Japon et probablement dans d’autres pays d’Asie puisqu’il n’a rien de japonais pas même le nom et le prénom alors, s’il venait à être blessé, on lui poserait des questions et, je n’ai pas envie d’encourir à un procès à cause d’une erreur de jugement, erreur qui me couterait cher. De deux, la raison qui faisait que j’étais plus prudent mais, pas pour autant plus courtoise ou polie qu’à l’accoutumée, c’était que lui, était « innocent ». Il n’est pas destiné à un monde funeste qu’est le mien. Les raisons ne sont qu’au nombre de deux mais suffisent amplement à ce que je ne sois pas un enseignant tyrannique. Je reviens vers lui avec mes deux nunchakus et je lui en adresse un pendant que je garde le deuxième.

«Avant de passer à la deuxième partie. Je vais t’apprendre les bases du Nunchaku. Considère ça comme un cadeau de ton dur labeur.»

On allait commencer par le premier maniement. Sans parler, je lui tourne le dos pour qu’il voit comme je le tenais. J’avais courbé mon bras gauche au-dessus de ma tête pour un des bouts de l’arme que je pliais pour passer sous mon aisselle du côté droit et fermement l’autre bout de ma main du même côté. De là, je me retourne pour ancrer mon regard dans le sien avant que ma main droite lâche et que je fasse un grand cercle en avant en descendant vers le bas du côté gauche soulevant et écartant légèrement mon bras gauche pour le coincer en tenant l’autre bout de mon bras qui était remontée en haut de l’épaule forçant ainsi à ce que le bras droit soit fléchie au-dessus de ma tête et je bloquais là. A ma main gauche je tenais l’autre bout. J’y suis allée doucement pour qu’il comprenne le premier mouvement. De là, je refis le même geste en ajoutant un nouveau mouvement et je me retournai aussi vite pour qu’il voit ce que je faisais de mes mains. C’est a à dire qu’au lieu que le nunchaku remonte mon épaule, il croisait mon dos soit de mon côté droit où il remontait jusqu’à l’épaule gauche ou j’empoigne l’embout avec mon bras droit qui se tenait sous mon menton. Je fus dans l’obligation à nouveau de me retourner pour le lui montrer. Ce que je faisais. C’était plus que le pourquoi du « j’étais ici ». Normalement, si on s’en tenait à notre deal, les deux premiers mouvements auraient suffis. Puisqu’il était ainsi plus facile sans crainte d’avoir mal de bouger les nunchakus de pas dessus l’épaule en avant et en arrière. De là, je m’écarte pour ne pas le toucher et je lâche l’embout de ma main droite en haut, mes bras qui étaient croisés, se décroisent et avec ma main gauche sans lâcher le bout du nunchaku je l’étale de toute sa longueur en le faisant tournoyer devant-moi donnant ainsi l’impression de repousser des adversaires et je passe de nouveau sous mon aisselle et terminant ainsi sa rotation autour de mon corps. Il se retrouvait de nouveau coller à mon dos et mes bras étaient à nouveau croisés. Cette fois, c’était ma main gauche contre mon cou et, celle de droit au niveau de ma hanche. Cette démonstration s’était coupée par un « 1 », « 2 mouvement » etc. Nous en étions à 4. Pour le 5eme, ma main gauche passa le nunchaku au-dessus de mon épaule et le lancer devant moi sans le lâcher en le descendant pour le passer à nouveau devant moi sous mon bras droit et un autre arrêt. Je me mis à recommencer tout du début et cette fois vraiment vite. Je lâchais même parfois les embouts de quelques millimètres avant de les rattraper à la seconde près. Mon visage était neutre. Quand je finis ma démonstration sans arrêt je me remis face à lui, et comme lors de notre premier entrainement à des distances plus éloignées puisque l’arme était grande, je l’oblige à fléchir un peu les genoux pour sa garde avant de donner le top pour que nous fassions les mouvements ensemble. Toujours ensembles.. Et comme au début, et ce ne sera pas la première fois.. Cela ne marcha pas. Le contraire m’aurait choqué. Pourtant, je n’étais pas en colère ni, découragée ou bien sur le point de perdre mon calme. Je ne ressentais à proprement parler rien de tout ça et mon visage restait complètement impassible.

Quelques heures plus tard

Cela faisait 4 heures que nous étions sur ces bases. Il n’avait qu’une arme.. Je m’étais éloignée pour le laisser seul et m’occuper de reprendre le tempo après m’être assurée qu’il avait compris les bases. Il restait maintenant à les appliquer. Peut-être que c’était du temps perdu, mais au moins cela lui faisait travailler la vitesse et son temps de réaction. Car, s’il n’attrapait pas au bon moment la partie qui va dans le dos, s’il y va trop fort, c’est sa tête qui est en danger même ses jambes s’il va trop bas.. On aurait pu commencer l’entrainement de la deuxième partie mais, je trouvais ça dommage qu’il n’apprenne rien d’autre que la fluidité qui est déjà pas mal. Enfin bon encore une fois c’est le moment où je lui ordonne un « Recommence ». Nous avions du pain sur la planche, je tenais à mon rôle de professeur.. Bien que je ne lui apprendrais rien de plus…

Ce message a été posté Lun 4 Aoû - 18:10

Réussir c’est tout ce que je voulais, mais contrairement à ce qu’on pourrait penser, c’est seulement pour moi, bien sûr je voulais entendre de sa bouche que j’avais enfin le bon geste, que c’était parfait, mais je savais très bien qu’atteindre la perfection ne serait pas facile et ce n'est pas en quelques jours espacés que je l’aurais. Pourtant au fond, je travaillais dur pour m’en approcher, pour pouvoir la frôler du doigt et finalement l’attraper ! Je n’avais pas l’échec en tête, je refusais de partir bredouille, quitte à m’épuiser totalement je me battrais jusqu’à en être satisfait. Aujourd’hui, c’était l’un de ses nombreux jours d’entrainement et j’espérais enfin maitriser le mouvement. Bien que j’aie eu deux essais peu convaincant pour diverses raisons le dernier fut meilleur, même lorsque je l’ai effectué je l’ai senti. Mais d’un point de vue extérieur j’avais besoin de savoir ce que ça avait donné, je voulais l’entendre... Son avis. Je n’avais toujours pas peur des critiques, si c’était le cas je ne demanderais rien et ne serais pas là. Nous savons tous les deux que faire dans la dentelle n’est ni son genre, ni le mien et c’est ce qui apporte à de bons résultats à la fin. Entendre « c’est très bien » quand ça ne l’est pas du tout n’apporte aucune aide contrairement à ce que certains pourraient croire. Pour dépasser ses limites faut d’abord les connaitre et sans un jugement correct et franc c’est l’échec assuré.

Je la regarde attendant une parole, un mot pour savoir si je dois recommencer ou si le geste est acquis. Bien que je ne prenne rien pour acquis justement, mais je sais que si je l’ai réussi, je le réussirais encore et j’aurais au final un pourcentage de cent pourcents sur l’échelle rapidement. Suivant la baguette qu’elle dirige du regard, je finis par reposer mon regard noir et inexpressif dans le sien, écoutant chaque mot sortant d’entre ses lèvres. «Tu as réussis. Par contre je pense te l’avoir déjà dis.. Si tu hésites cela se remarquera automatiquement ! Tu as l’air d’un robot. La clé est que tu ressentes vraiment ce que tu fais. Plus que la technique puisque tu l’as.. Maintenant, c’est à toi d’improviser.» Encore des sentiments. Je soupire intérieurement, bien que je comprenne ce qu'elle essai de m’expliquer, je ne suis pas sur de réussir à le mettre en pratique, je ne pense pas être un robot... Mais bien que je sois humain il y a certaines choses avec lesquels j’ai du mal et le « ressentiment » n’est pas chose facile à faire passer. Mais ça ne veut pas dire que je refuse de le faire ou d’essayer, non. Je le ferais, je travaillerais ce détail, mais avoir la technique me suffit, je sais qu’avec ma tenue d’acteur les sentiments suivront, alors je n’ai pas besoin de m’attarder là-dessus ici. Bien que je n’en dise rien à voix haute, me contentant de hocher la tête satisfait tout de même d’avoir « réussi » après tout ce temps, remarquant que les efforts et les longues heures d’entrainements ont finalement payé. Les progrès commencent à se voir et c’est la raison pour laquelle je suis ici.

Je l’observe toujours, la voir fouiller dans son sac me fait comprendre immédiatement ce qu’elle y cherche avant même à les apercevoir, les armes que j’avais rencontré le premier jour et avec qui je ne m’étais pas très bien entendu.... «Avant de passer à la deuxième partie. Je vais t’apprendre les bases du Nunchaku. Considère ça comme un cadeau de ton dur labeur.» J’’étais motivé à les maitriser, peut-être plus par curiosité, pour une satisfaction personnelle aussi. Je ne savais pas encore quel entrainement m’attendait avant de la voir exécuter un enchainement que j’essayais de retenir. C’était reparti, je recommençais à zéro nunchakus en main, mais ça ne me faisait pas peur. Quand ce fut mon tour d’exécuter avec elle les mêmes gestes, j’avoue avoir totalement été perdu et me suis de nouveau embrouillé, mais ça ne me désespéré pas pour autant, je n’allais pas baisser les bras pour si peu, j’avais réussi le précédent, je le réussirai aussi. Je ne sais pas combien de fois je me suis tapé en effectuant un mauvais mouvement et je ne pensais pas non plus aux douleurs que je ressentais ni à celle que je ressentirais plus tard. Si j’ai des bleus, ça sera pour la bonne cause, je suis habitué à avoir des marques sur mon corps avec mes nombreuses bagarres et je n’ai pas peur de me faire mal, c’est surement un peu de l’inconscience, mais je suis comme ça. Les heures passent, je ne sais pas combien de temps, à chaque fois que l’on vient ici je n’ai plus la notion du temps, les minutes, les secondes, j’oublie tout. Les « recommence » qui résonne dans mon entourage énoncé par mon professeur sont devenu comme un écho, j’ignore également le nombre de fois ou j’ai repris du début, mais malgré tout je le faisais avec l’intention d’en venir à bout.

Difficile. Ça l’était. Je ne suis pas arrogant pour trouver les choses compliquées, faciles, mais je n’abandonnerais pas. Le nunchaku heurtant mon épaule me fit lâcher une légère plainte de douleur, mais je n’y portais pas attention, peu importe le nombre de fois où je m’inflige des souffrances, ça fait aussi partie de l’entrainement, si maitrisé un art était si facile il n’y aurait plus aucun intérêt.

Ce message a été posté Jeu 7 Aoû - 11:00

La fatigue se ressentait chez lui. Je ne suis pas sentimentale, si c’était mon frère, je crois qu’il serait au sol à l’heure où je le regarde. Et si c’était Cho-Yun….Je ne préfère pas y penser. Je suis employée sans rien gagner en retour alors qu’il se blesse est mon cadet des soucis et tant qu’il tient encore debout je me dois d’exploiter le maximum de ses capacités. Je ne suis en rien prévenante. Que je l’aide est déjà un exploit en soi. Si on vient à l’apprendre, je ne pense pas, que cela passera crème. Feilong ne doit jamais l’apprendre. Je le connais et, je remercie les cieux que pour le moment il est bien occupé avec les affaires familiales. Je reconnais, qu’il n’a pas peur des coups. Les coups sont maladroits, le claquement sur ses omoplates se fait entendre. Les coups perdent en vitesse, la précision du mouvement est absente mais, c’est normal. Je suis debout sur un rocher et j’ordonne quand le mouvement est imparfait à mes yeux. Rien n’est parfait. Peut-être que je ne devrais pas exiger autant de ce garçon. Les secondes, les minutes défilent. La notion du temps serait perdue si, le soleil ne commençait pas à disparaitre devant mes yeux et, si mon téléphone ne se mettait pas à vibrer. Parfois, j’aimerais être autre part. J’aimerais appartenir à une autre famille quand bien même, je tiens à mon aîné et père. Pourtant, j’y fais abstraction. Ce n’est que lorsque nous sommes tous les deux plongés dans la nuit, éclairés par les lampadaires installés sur la plage que je fis de nouveau entendre ma voix pour « On arrête ». Il était 19h ou du moins pas loin.. Je me rapproche de lui et finit par récupérer son nunchaku sans un mot. Son souffle est rapide et, je me demande s’il peut rentrer chez lui par ses propres moyens. De toute, ce n’est pas mon soucis, il n’est peut-être pas majeur dans ce pays quoi que, j’en sais rien en tout cas, il est assez grand pour prendre des décisions alors, il peut se débrouiller sans problème non ? Je range les affaires avant de me retourner vers lui. Je connaissais son emploi du temps puisque, j’avais fini par lui demander une copie de son emploi du temps pour que je puisse m’organiser au mieux. Et éviter de perdre de précieuses minutes à lui demander toujours la même chose.

«On se revoit jeudi ? C’est toujours bon ? A moins que ton emploi du temps à changer ?»

Les imprévus cela arrive. Il aurait pu avoir un tournage encore. A sa réponse, j’opine simplement de la tête pour montrer ma compréhension et sans un mot, je lui tourne le dos et remis mes chaussures avant de quitter la plage la première avec mon sac dans le dos. Il devait continuer à faire son travail bien que je lui avais laissé au final un nunchaku pour qu’il refasse les même mouvements jusqu’à jeudi sans pour autant qu’il oublie ses exercices de rotations. Au moins, nous ne perdions pas de temps tous les deux. Sans aucuns regards, je continue d’avancer jusqu’à ma voiture garée sur le parking un peu plus loin comme à chaque fois. La vie est dure, et je ne suis pas de ceux à m’apitoyer sur le sort des autres. C’est ainsi que se conclue l’entrainement. Rien d’inhabituel, toujours la même routine car, cela en était devenue qu’on le veuille ou non lui et moi.

Jeudi de la Semaine

Les cours étaient un peu ennuyeux. Il faut dire que j’avais commencé à prendre des cours par moi-même. Disons que je m’intéressais plus aux psychologies des criminels. Mes lectures étaient basées sur cela comme le langage non verbal qui pourrait toujours me servir. Bien que, je les connaissais, le mensonge faisant partie de mon mode de vie de plus, ce n’est pas comme si je vivais sous le même toi que l’as des menteurs. Je prenais des notes, et sortit de la salle sans un mot, sans un regard sur mes camarades. Je ne les connaissais que de noms et encore, je ne faisais attention à aucuns d’eux. Il y avait bien des personnes qui avaient essayé de converser avec moi mais, elles s’étaient faites venter par mes soins de la plus belle des manières. Depuis l’affaire où j’avais failli tordre le bras à l’un de ces imbéciles, plus personne n’osaient s’approcher de moi. Ce que j’appréciais fortement.

C’était midi et on avait rendez-vous à 13H30 et bien que j’avais du temps devant moi, je décide de m’y rendre immédiatement. Je partie de la Fac’ pour me rendre chez moi et me changer ainsi que prendre mon matériel habituel mais, ça c’était avant que Cho-Yun rentre pour quitter cette tenue des plus douteuses mais qui lui collait étrangement bien à la peau. Son sourire… Son air surpris… Je n’aimais pas ça. Et voilà qu’il commence à faire des allusions. Sur un futur amoureux. Comme je m’en doutais, il s’était rendu compte de mes « escapades ». Pourtant, ne fis pas dans la dentelle avec lui. Je n’en ferais jamais, et calmement que je lui fis le plus naturellement du monde :

«Dégage, ce ne sont pas tes affaires.»

Je prends le risque qu’il ait mentionné ce fait ou qu’il mentionne ce fait à mon aîné. En même temps, il n’est que le chien fou de ce dernier. Un chien dont même Feilong n’a aucune emprise sur lui. C’est ce qui fait, que dans le clan, il est envié, jalousé, craint et que peu de personnes l’apprécient. Si ce n’est que mon aîné et moi bien que ça, je le lui dirais mais, sinon il n’a pas d’amis. Et, je n’ai pas l’impression que cela le touche plus qu’outres mesures. De toute façon, je ne compte pas tomber dans son piège. Je peux l’entendre siffler et se plaindre au combien se je suis froide mais, c’est le cadet de mes soucis. Il part sur une note joyeuse me rappelant que mon frère et lui partaient pour Okinawa et ne revenaient que dimanche. J’opine juste de la tête faisant comme si je me foutais bien de ce qu’ils allaient faire. Je sais déjà ce qu’ils vont y faire. Ce ne sont pas des enfants de cœurs tous les deux. Ils s’en sortiront comme toujours. Peut-être blessé mais, Cho Yun a une capacité de récupération hors du commun et ses connaissances en médecins me rendent jalouse. Je me suis mise à l’acupuncture pour l’aider mais, lui, la botanique, les massages et d’autres secrets qu’il ne veut pas révéler me surpassent de loin. Je ne peux que calmer la douleur et paralyser, ou même enlever toutes sensations de douleurs. Pratique, quand on veut continuer un combat, c’est moins nocif pour la santé, que prendre des calmants, ou des drogues. Evidemment je suis capable de soigner des maux, surtout concernant la tête, problèmes d’estomacs et autres même les maux de tête les plus brutaux mais, je serais incapable de faire plus et de vraiment soigner en peu de temps des blessures sérieuses comme par balles. Lui, en est capable et à une vitesse incroyable. Je ne dis pas que je ne sais pas recoudre mais, dans des situations extrêmes je ne pense pas l’être.

Il me souhaite de passer un bon week-end en avance et je fis comme si je n’avais rien entendu prenant ma voiture pour me rendre à la plage après avoir pris de quoi manger. Ce soir je ne serais donc pas pressée de rentrer comme pendant les trois jours qui vont suivre.

La résidence allait être vide. Est-ce qu’il est venu m’annoncer ça pour me dire que je pouvais prendre mon temps ? Faut dire… Que les appels que je reçois sur la plage sont de lui. Je ne pourrais pas dire s’il me couvre ou non. C’est ainsi que je me retrouve sur la plage 20 minutes en avance. Dénudant mes pieds, je me mets à enfoncer les planches dans le sable et me rendant compte que j’ai encore du temps, je décide de faire quelques mouvements d’assouplissement. C’était un entrainement de rotation mais, surtout un mouvement de mes mains que j’agitais avec souplesse et rapidité. Je montais même ma jambe à la verticale de mon corps le touchant par la même occasion pendant que le sable s’éparpillait un peu partout. Je repose ma jambe sur le sable avant de partir faire un salto arrière, mes mains touchant le sable, la tête en bas pendant mon corps allait en avant. Ce n’est qu’une fois que je me retrouvais accroupis et me relève que je l’aperçois. Je me relève, resserrant bien mon chignon avant de le saluer vite fait d’un signe de tête et de lui laisser la place.

« On commence par les rotations et après les exercices avec le nunchakus. Toujours prêt ?»

Ce message a été posté Mar 12 Aoû - 3:01

Le temps passe, les coups s’accumulent, les gestes deviennent maladroits, la fatigue se fait ressentir et le mouvement est loin d’être parfait. Je commence à peine donc je n’ai pas honte de mes échecs, pourtant ça m’agace et c’est pour cette raison que je fais abstraction de toutes mes douleurs naissantes comme si elles ne comptaient pas le moins du monde. Depuis que j’ai commencé ces séances d’entrainement avec elle je perds totalement la notion du temps, comme si à chaque fois que je mettais le pied sur cette plage ça me coupé du monde, ça pouvait certainement témoigner de mon implication et de mon sérieux vis-à-vis de mon projet de m’améliorer. Je ne débutais jamais rien sans but, jamais rien sans être certain d’en arriver au bout. Mais ce ne sera pas pour aujourd’hui. L’heure de se quitter est venu et depuis que je lui ai donné mon emploi du temps concernant mes horaires je n’ai plus à chercher la date sur mon téléphone. Je la laisse donc m’annoncer elle-même mon prochain jour de congé où nous pourront à nouveau nous retrouver. Jeudi, 13h30 comme toujours. Je ne rajouta aucun mot lorsqu’elle est partie, disparaissant de mon champ de vision. Laissant mon corps tombé sur le sable, seul je pouvais me laisser aller un peu, ma main posée sur mon épaule droite, la douleur était vraiment intense. Mais je le supporterais. Soufflant fortement pour m’encourager à me relever, j’attrape ma veste que j’enfile et prit le chemin pour rentrer chez moi habituel.

Dans le train c'était bondé, surement par les gens rentrant du boulot, je fus obligé de rester debout contre la porte coulissante. J’avais l’impression d’être en carton, je ne suis pas douillé, loin de là, mais les coups que je me suis moi-même donner en m’exerçant n’étaient pas doux et tendre... Je me traiterais presque d’idiot pour être aussi sérieux, mais d’un côté j’étais fier aussi de me donner à fond. Lorsque la porte s’ouvrit à un arrêt qui n’était pas le mien, le nombre de personnes sortant me frôlant me coupa le souffle. Difficilement je me laisse tombé sur un des longs sièges libérés me fichant pas mal si des gens souhaités s’assoir, je n’étais pas en état de faire attention aux autres. Puis ce n’était pas dans mes habitudes, personnes ne s’occupent de moi, pourquoi devrait-le faire ?

Entendant la cloche, arrivant à ma station, je me lève et rentre aux dortoirs, lentement... Mais surement. Autant vous dire que la semaine passée n’a pas été de tout repos avec les courbatures, les bleues et les douleurs internent que je tais. Je ne me plains jamais, je ne vais pas commencer. Au boulot les membres du staff remarquent rapidement mon corps et j’ai droit à de nouvelles remarques concernant des combats ou ce genre de choses, mais ce n’est pas ça ! L’heure de tourner la scène pour laquelle je me suis entrainé, enfin l’une des scènes est arrivée. Mais au moment de l’exécuter ma douleur à l’épaule me lance et je tombe au sol. Les gens réunis autour de moi inquiet.« Baek Ho, tu vas bien ? Qu’est-ce que tu as, tu es blessé ? » Je souris et me relève comme si de rien n’était levant les deux bras en l’air avant de répondre.

« Je vais bien, j’ai juste fait une mauvaise manœuvre, désolé les gars. » Oui tenue d’acteur oblige, j’offre un large sourire, j’oublie tout et exécute une figure parfaite. Ce n’est pas le moment de faire le douillet !

Jeudi arrive et je suis à l’heure, la ponctualité peut être une de mes qualités quand je le veux bien. Voyant les mouvements que cette fille exécute, je finis par m’approcher, j’avais bien envie de lui dire un truc du genre « wow impressionnant » mais ce n’était pas mon style, donc je reste muet, étonnant non ? Mes premiers mots sont.

« Je le suis » pour répondre à sa question. Me mettant en place, je tente de bouger mes bras discrètement pour essayer de sentir la douleur, mais ça a l’air d’aller mieux. Je fais donc l’enchainement parfait plusieurs fois, puis quand je me sens prêt et qu’elle aussi, je commence le nunchaku. Je l’observe d’un air combatif, comme si je n’allais plus le laisser me frapper ! Ce qui est stupide vu que je suis le seul à le guider. Mal... certes. Au bout d’une heure a manipuler cette arme, ce dernier vient heurter mon épaule et un son peu rassurant résonne sur la plage m’arrachant un cri de douleur, tombant à genoux sur le sable. Les goute de sueurs sur mon visage dégoulinent et je serre les dents au maximum, soufflant pour essayer de me convaincre que ce n’est rien. Me relevant rapidement, je n’avais pas envie d’agir faiblement en restant au sol, j’avais l’impression que j’étais en train de perdre mon bras, mais est-ce une raison pour abandonner ? Haha... ça dépend des points de vue. La douleur devait certainement se lire sur mon visage, l’état pitoyable dans lequel j’étais à cet instant m’effrayait sans même que je ne le vois, ramassant le nunchaku que j’avais laissé tomber au sol. Je finis par lui dire.

« Désolé... On peut reprendre. » Je suis un idiot, une triple andouille inconsciente et insouciante ne faisant pas attention à lui et qui préfère souffrir plutôt que d'échouer... C’est sur que j’allais réussir haut la main avec une épaule surement déboité, cassé où je ne sais quoi encore... Mais je ne pouvais pas bouger sans que la chaleur de la douleur me monte au cerveau au point que je me morde assez violemment la lèvre pour ne pas sortir de son inutile, me faisant saigner. Un abrutit, voilà ce que je suis.

Ce message a été posté Mar 12 Aoû - 11:24

Avec un simple coup d’œil, je peux voir qu’il ne va pas bien. Ou tout du moins, qu’il n’est pas en forme comme d’habitude. Je ne dis rien, je n’ai pas à m’inquiéter il est assez grand pour savoir ce qu’il fait. Par conséquent assez mâture pour me dire stop quand il va mal. Je ne pense pas que c’est un signe de faiblesse mais, plutôt un respect pour son corps. Notre créateur nous a donné un corps, à nous d’en prendre soin pour continuer d’en profiter à son maximum. Cependant, je crois que je me suis un peu trop fourvoyée. Ses pas du moins, sa vitesse était en dessous de d’habitude mais, c’est quand nous passions au nunchaku, quelques mouvements et un son que je connaissais trop bien me parvint aux oreilles. Un son dont j’étais habituée mais qui ne me plaisait pas pour autant accompagné d’un cri. Je le vois tomber sur le sable et, je me rend compte combien j’ai été stupide. Je n’ai pas bougé mais, son teint est pâle, je suis minutieusement chacun de ses gestes et n’écoute pas ce qu’il me raconte parce que je sais parfaitement ce qu’il me dit. A croire que ses paroles sont programmées. Quel imbécile. D’un côté je suis surprise qu’il puisse encore se relever mais, d’un autre point de vue c’est de la stupidité pure et dure voir de la folie. Je pensais que seuls les membres de ma famille et moi-même étions assez fous pour continuer un combat. Du moins, je l’étais jusqu’à ce que je me mette à l’acupuncture et à faire quelques gestes et massages diminuer la chaleur de la douleur. Cho Yun m’a dit jour « qu’en tant que médecin nous ne pouvions pas nous permettre de nous jeter dans la gueule du loup. D’ignorer la douleur de notre corps car, si nous le faisons, alors qui s’occupera des autres ? De soigner leurs blessures ? Il y aura plus de morts et de blessés graves si, nous sommes absents. » Je dois avouer que cela m’a surprise au début mais, après tout même ce « fou » peut dire des choses sensées. En vérité, il m’a soigné tant de fois, je l’ai observé soigner aussi un grand nombres d’hommes dont mon frère ou bien lui-même. Il est incroyable et parfois, je me demande si j’ai bien choisi l’art martial mais, comme un sabre… Ce n’est pas le maître qui choisit ou qui commande, c’est l’épée qui choisit le maitre qui aura le droit de la manier. Je pense que ce sont les arts que je maitrise qui m’ont choisi et il en va de même pour Feilong Gégé et Cho Yun.

En tout cas je viens d’échouer d’une certaine façon en tant que maître. J’aurais dû me rendre compte plus tôt qu’il n’était pas du genre à lâcher l’affaire. Qu’il était du genre à enfouir son mal être au fond de chez lui.. D’un côté c’est ce qui fait son charme je présume.. Il est vraiment pur. La peur de l’échec j’ai connu ça et je vis toujours avec mais, j’ai appris à la maitriser ou du moins à cohabiter avec elle. Je soupire doucement et ferme les yeux avant de m’approcher d’un pas souple vers lui et le regarde sérieusement. La douleur doit être atroce, pour qu’il se fasse saigner la lèvre afin de ne pas crier. Je serais aussi folle que lui, une débutante si je le laisse continuer ainsi. Alors sans douceur je lui attrape le poignet et le tire avec moi jusqu’à mon sac où là je le force à s’assoir en me laissant tomber les genoux au sable et finit par parler.

«Reprendre dans ton état ? Me fais pas rire ! En tant que « maître » me faire une telle demande ? C’est de l’égoïsme et de la folie pure ! Si tu es désolé commence d’abord à ne pas avoir peur à me dire quand tu as mal et prendre soin de toi mais surtout respecte plus ton corps !»

Ma fierté en prenait un sérieux coup mais, plus que ça je ne pouvais pas être tendre avec lui. Car, plus qu’en tant que maitre, c’est aussi en tant que « médecin » bien que je ne me considérais pas réellement comme ça. J’avais encore beaucoup à apprendre. J’étais sérieuse ! Je ne montrais aucunes inquiétude mais, j’étais en colère contre cet imbécile, contre moi-même parce qu’il me rappelait combien je pouvais être idiote il y a de cela des années. Que j’étais l’enfant la plus stupide qui soit. J’inspire et expire. Je lui ordonne de rester là, avant de le laisser là pour me diriger d’un pas rapide vers ma voiture. Je suis heureuse que je laisse toujours une énorme boite de pharmacie avec des produits, des huiles concocté par Cho Yun et, évidemment, mes aiguilles et du désinfectant avec des bandages. Je prends cette énorme boite qui est plus une mallette car, les flacons d’huiles étaient assez fragiles et, ces huiles possédaient des vertus impressionnantes. Ce ne sont pas les plus fortes mais, je pense que cela suffira. Je me dépêche de le rejoindre et de me mettre devant lui à nouveau avec cette boite à pharmacie un peu étrange. De là, je lui ordonne sans le regarder pendant que j’ouvre ma jolie boite de retirer son t-shirt. Je ne lui laissais pas le choix. Il y avait même des sachets en plastique où je mettais mais aiguilles utilisées pour les jeter ensuite. Bien que finalement, je décide de l’aider en y allant doucement en mettant derrière lui. Je ne dis rien mais, son épaule était bien endommagée. Un énorme hématome lui prenant au-dessus de l’épaule s’étalant entièrement sur son omoplate. Il était d’un violacé à en effrayé plus d’un. A genoux, je passe délicatement mes mains sur lui ignorant qu’il se trouvait torse nu et tâte son épaule doucement..

«N’aie pas honte de me dire si tu as mal. Mais, avant toute chose. Me fais tu confiance ?»

C’était calme et tranquille. Je m’étais placée sur le côté et penche mon visage à quelques centimètres du sien. Je n’ai pas oublié qu’il ne supportait pas d’être touché comme moi. Pourtant, son état de faiblesse est alarmant. Je suis bornée aussi et là, le plus important est qu’il se rétablisse. Heureusement, c’était apparemment un déboitement d’épaule malgré tout, cela pourrait se révéler dangereux si ce n’était pas pris en charge. En effet, une forte fièvre pouvait lui tomber dessus et si, elle dépassait les 40 degrés… C’était mortel. Le connaissant, et au vu de l’état dans lequel il se trouvait, deviner qu’il n’aurait rien dit comme il avait dû le faire était facile à deviner. Mon regard s’était ancré dans le sien pour ne pas le quitter. Même si, d’un côté je n’étais pas à l’aise avec cette proximité mais, j’étais plus soucieuse de le soigner qu’autre chose.

Ce message a été posté Mar 12 Aoû - 12:11

J’avais mal, vraiment. J’ai fait énormément de combat et participé à beaucoup de bagarre depuis plusieurs années à cause de mon caractère de merde et de mon certain « mal être » dont je ne parle à personne. Mais bien que je fus souvent blessé, rué de coup et rempli de bleu, je n’avais jamais abandonné, jamais pleuré, jamais crié pour une blessure physique. Je savais cacher mes douleurs, faire comme si tout allé bien, je ne voulais pas que les gens fassent semblant de s’inquiéter pour moi, pas qu’on me prenne pour quelqu’un de faible. Mes plus grosses douleurs qui ont réussi à me faire verser des larmes sont liés à mes migraines. Peu de gens sont au courant pour ma maladie et c’est mieux ainsi, mais aujourd’hui mon épaule me faisait vraiment souffrir. Je ne pensais pas aux conséquences, au fait que cela pourrait me porter préjudice autant dans ma vie de tous les jours qu’au travail si je ne faisais rien, je pense que ma tête était vide et totalement incapable de réfléchir. Tout ce à quoi je pensais était de reprendre l’entrainement et de réussir le mouvement, j’étais borné, têtu et c’est surement la preuve même de mon idiotie.

Les mots que la jeune fille prononça tout a coup m’avait pour tout vous dire vraiment surpris. Je pensais qu’elle serait la première à m’encourager à reprendre l’entrainement, après tout on s’occupe pas vraiment l’un de l’autre par conséquence sa réaction me laisse quelque peu sur le cul. Respecter mon corps ? Prendre soin de moi ? Haha, ça sonnait tellement faux dans mes oreilles, de toute façon à cet instant j’avais tellement mal que même ma vue se brouiller, je suppose que je n’étais vraiment pas en état de reprendre quoi que ce soit. Je m’étais retrouvé assis à côté des affaires, emporté par mon « maitre » qui après sa tirade m’ordonna de rester là tandis qu’elle se dirigea vers sa voiture. Ma main tenant mon épaule, je la vois revenir me demandant de virer mon t-shirt, c’était bien beau mais ne pouvant pas lever le bras ça s’annoncer être mission impossible... Enfin avec son aide je pus m’en débarrasser et pour être honnête je ne m’occupais pas du tout de la proximité à cet instant. Lorsque ses mains se posèrent sur moi je serrais les dents violemment, mes yeux étaient fermés et je me sentais vraiment ridicule de m’être blessé à ce point.

À sa question j’ouvris les paupières un peu surpris et tourna ma tête vers elle, la regardant silencieusement un instant, avant de répondre simplement.

« Oui. » Je pouvais ne jamais avoir vraiment parlé avec elle, j’avais passé tellement d’heure en sa compagnie que je ne douté pas de son talent et je sais qu’elle ne fait jamais rien sans être certaine du résultat, c’est en tout cas ainsi que je le ressens et c’est pourquoi je pense avoir entièrement confiance en elle, aussi « inconnue » soit-elle. Je ne savais pas ce qu’annonçait cette douleur, si c’était un déboitement ou non, mais j’avais hâte que cette dernière se calme, au moindre geste c’était l’enfer. J’avais honte de me montrer si faible que je voudrais m’enterrer vivant dans le sable... Même le son des vagues me faisant face me paraissait être un son désagréable et lourd à mes oreilles.

« Je ne sais pas ce que tu comptes faire, mais fait le vite... stp » Je ne m’étais jamais déboité l’épaule ou quoique ce soit d’autre il me semble, donc je ne savais pas comment ça marché, ni si j’allais souffrir plus qu’actuellement.

« Avouer ma douleur ouvertement n’est pas une chose facile. » Rajoutais-je alors en la regardant, toujours dans un état assez pâle, j’avais presque l’impression d’être dans un sauna tellement la chaleur me monter toujours autant a la tête, mais la douleur n’y était pas pour rien... En tout cas si ont pensé que j’étais sain d’esprit, mature et raisonnable cet épisode devrait contrecarrer toutes vos idées sur moi... Une chose est sure on dirait que l’entrainement allait se terminer là pour aujourd’hui... Saleté de nunchaku, je t’aurais un jour, je t’aurais.

Ce message a été posté Mar 12 Aoû - 14:19

Je ne montre rien mais, son "ou"i me surpris. Je pensais qu’il allait continuer à faire le coq et m’ordonner de retirer mes mains de lui. J’opine de la tête et place une poigne assez solide sur son épaule et l’autre poigne, de la même intensité à l’endroit de l’un de ses biceps de son épaule blessée. Je ne le regardais plus, si ce n’est que ses muscles. Le fait qu’il mentionne que montrer sa douleur est une première pour lui m’étonne et me fait doucement sourire de l'intérieur. Un idiot. Je ne supporte pas les imbéciles qui se blessent bêtement. Le corps d’un guerrier est tout ! Même s’il m’a fallu des années pour l’assimiler. Peut-être aussi, parce qu’à force d’avoir des membres cassés ou déboîtés, je me suis bien rendue compte qu’il était si simple de briser un corps humain. Le mental fait tout mais, pour qu’il me demande de me dépêcher c’est qu’il devait vraiment n’en menait pas large même si, ses yeux « fiévreux » parlaient pour lui, dénonçant ainsi le mal être qui devait le surplombait. Je ne dis rien juste lui un souffle un « Serre les dents ». Soudainement, je me mets à tirer fortement sur son épaule en la remontant et, la poussant en arrière. Un bruit sonore comme nous l’avions entendu précédemment à moindre intensité cependant, se fit entendre comme un cri. Toutefois, l’épaule était remise. Cela paraissait simple mais, si les gestes n’étaient pas précis, les dommages qui suivent cette manipulation peuvent être dramatiques et irréversibles. J’enveloppe instinctivement le corps de mon cadet pour le soutenir de la douleur afin qu’il ne tombe pas. Il n’y avait pas besoins de mots. Je n’ai jamais été douée avec ce genre de choses. Pour lui dire que "cela allait bien se passer" ou "Que c’était finit" je le pensais en tenant ce corps mais, ma bouche resta scellée. Je ne bouge pas pour l’habituer à de légers picotements mais, la douleur devait être nettement adoucie. Mal, il aurait encore mal pendant quelques jours mais, il pouvait bouger son épaule de nouveau et la douleur était supportable. Gênante mais très supportable. Il s’y habituerait certainement. J'aurais bien aimé être capable de le consoler mais, cela n'était pas de mes compétences. Il n’empêche que pour se mettre dans un tel état, c’est qu’il y tenait à améliorer sa technique. La question était pourquoi ? Question que je m’abstins de lui poser pour le moment, en effet j’avais d’autres choses à faire pour l’aider à calmer la douleur. J’enlève mes bras autour de lui après être certaine qu’il ne va pas tomber et, je prends le flacon d’huile que je décapuchonne pour imbiber mes mains de ce liquide collant sentant une douce odeur de plantes. Je ne saurais dire lesquelles, je ne suis pas une experte en la matière. Je capuchonne le flacon que je mets sur le sable à mes pieds et je me positionne derrière lui pour commencer des mouvements lents et doux dans un geste circulaire. Il fallait que l’huile pénètre bien la peau et la chauffe. Les bienfaits de cette huile étaient pour calmer la douleur et ma main appuyait sur des points particulier afin de pousser ces « points » à agir pour la guérison. Je remis encore de ce liquide que j'étale sur tout cet hématome qui s’étend à la limite de son flanc. C’est froid et la réaction de mon « élève » m’amuse mais, je ne laisse rien transparaître me concentrant réellement sur chaque gestes, mouvements que je fais. Quand c’est terminé, je décide de passer à la bande et lui demande de soulever les bras afin que je puisse commencer à enrouler son bras afin de lui faire un strapping. Je ne regarde en aucun cas son visage, mes gestes sont minutieux et rapides. Ce n’est pas la première fois que j’en fais un faut dire, que dans mon monde, il n’est pas rare qu’un de nos hommes se fasse une luxation d’épaules. Quand c’est terminé je range tout et vois mes aiguilles qui me font de l’œil mais, des fois, ne pas les utiliser est aussi bien. Je me replace devant lui et finit par briser le silence entre-nous.

«Essaie quand même de voir avec ton médecin pour te changer les bandages. Le repos est préconisé. Si tu veux je peux te laisser cette huile, elle agit rapidement contre les douleurs. Tu ne la trouveras pas en pharmacie, et c’est naturel. Enfin tu devrais pouvoir être capable de bouger ton bras à nouveau. Mais fais attention. Pendant 4 semaines, ne fait que de la rééducation et je suis sérieuse.»

Mon ton ne laissait pas de place aux doutes. S’il ne suit pas mes conseils alors, nous mettrons fin à notre entrainement. Je refuse d’obtempérer et de continuer à enseigner à un imbécile qui n’apprend pas de ses erreurs. Il a de la chance que je m’y connaisse parce qu’une autre personne se serait tût, et il n’en aurait fait qu’à sa tête courant ainsi à des risques forts inutiles qui pourraient entacher sa carrière d’acteur. Je ne comprends pas. Je ne comprends vraiment pas. C’est pour un de ses rôles que je ne connais point qu’il est venu me voir, qu’il fait autant d’efforts au point de se faire mal à … Il ne joue pas sa vie si ? Ce n’est qu’un rôle rien de bien sérieux alors pourquoi.. Pourquoi fait-il ça ? Au point de mettre cette carrière à qui il tient aussi farouchement à mal ? J’ai été élevée comme un homme, on m’a éduqué pour penser comme l’un d’eux mais, dans notre monde, la mort est notre amie, on la frôle et, si on ne se démène pas, on la suit mais lui… Tout n’est que fiction.. Cette blessure ne s’est pas faite petit à petit, on peut sentir qu’il y met réellement du cœur à l’ouvrage.

«Je ne comprends pas. J’aimerais te poser une question. Comment peux-tu t’entrainer au point de souffrir de cette façon pour un rôle ? Rôle que tu aurais du abandonné si tu avais laissé cela trop traîné.. Je ne comprends pas ton engouement. N’était-ce pas déjà bien assez ce que tu savais ? Je veux dire tu te bas bien, et tu as du succès..»

Pour en avoir du succès, il en avait et, je l’ai découvert à maintes reprises. Non pas pour ses dramas dont je me fous complètement. Ce n’est pas parce que l’on se « côtoie » depuis plus d’un mois, que cela signifie que je me suis intéressée à sa filmographie. Ca ne m’intéresse toujours pas. Mais, la première fois que nous nous sommes rencontrés, il était poursuivi par une horde de filles en chaleur de tous âges confondus. Elles piaillaient tellement fort que j’avais eu l’envie de partir du café. Même quand je passe dans les rues, je ne suis pas sourde, je passe tous les jours devant au moins une fan qui fait exploser son amour pour le jeune acteur qui se trouve devant moi. C’était une question qui ma taraudait l’esprit depuis un moment, depuis le début. Il était bon et, aurait très bien pu se contenter de cela. Et s’il voulait s’améliorer, il n’était pas obligé d’en faire autant. Je comprend mieux la raison de sa rapidité pour apprendre. Bien que du coup, à cause de cette blessure malvenue, l’entrainement allait devoir être retardé. Le plus important à l’heure actuelle est que son épaule se rétablisse.

Ce message a été posté Mer 13 Aoû - 17:51

J’aurais très bien pu continuer à nier le fait d'avoir mal et me relever pour recommencer l’entrainement sans tenir compte de ce qu’elle me conseille, mais je n’en avais pas l’intention, vu la douleur je me doute sans avoir d’avis médical que ce n’est pas rien et je n’ai pas envie de me retrouver dans l’incapacité de me servir de mon bras, certes je suis têtu, borné et je fonce la tête la première, j’aime me surpasser sans tenir compte de mes problèmes quel qu’ils soient, je ne supporte pas la pitié ou qu’on s’inquiète pour moi, mais là tout de suite ne je voulais juste que le mal qui me ronge, la souffrance qui me tiraille s’arrête. Et je faisais confiance à cette fille pour qu’elle s’en occupe, elle n’avait pas l’air d’agir sans savoir et c’était un plus pour moi. À sa demande je serrais les dents violemment taisant des gémissements de douleur lorsqu’elle remis en position mon épaule. Je ne pensais pas un jour devoir vivre ce genre de moment et je m’en serais bien passé, je ne faisais même pas attention au fait qu’elle avait ses mains sur moi et me soutenait de son corps, je me fichais royalement du contact physique que je détestais tant, rien de tout ça ne me traversé l’esprit, la seule chose que je ressentais été la douleur qui malgré tout m’apaiser légèrement. Je reprenais mon souffle, le plus gros était fait. Je ne sais pas trop ce qu’elle était en train d’étaler sur ma blessure, mais ça avait une certaine odeur et ça me calmé, donc ça me suffisait. Je ressentis quelques frissons malgré tout dès que la pommade entra en contact avec ma peau, c’était froid. Bandage mis en place, je me sentais déjà beaucoup mieux, bien que le bougé n’était pas une bonne idée... calmé oui, mais guérit non. Je sais très bien que je vais avoir mal pendant un moment et que mes activités vont en être pénalisé, j’imagine déjà mon manager et l’équipe du film me faire un cinéma comme quoi le corps d’un acteur est important et qu’il ne faut pas jouer avec etc. Mais que voulez-vous... c’est fait maintenant. Lorsqu’elle brisa le silence je la regarda en affichant un léger sourire sincère.

« Oui oui, j’ai compris. » Puis j’accepte volontiers son huile si ça pouvait calmer la douleur comme ça venait de le faire je ne disais pas non. Je repris tout de même oubliant le plus important. « Merci. » Je brisais un peu le masque devant elle, mais faut dire qu’avec ce que je viens de vivre je n’ai pas franchement en tête de jouer le gros dur insensible, enfin... je suppose qu’au fond n’importe qui se faisant une luxation d’épaule ne rirait pas de joie, mais malgré tout je me sens faible et honteux de me retrouver dans cet état. La question qu’elle me pose ensuite me surprend. Je la fixe du regard en restant silencieux pendant un instant, puis je pose mes yeux sur les vagues qui me font face.

« Je voulais être parfait dans mon rôle. Ce métier c’est tout ce que j’ai et je veux juste pouvoir rendre fiers les gens, leur donner des choses qu’ils n’ont jamais vues, des nouveautés. Je sais que j’aurais dû me contenter de ce que j’avais, mais ça ne me satisfait pas, je veux être fier de mon travail. C’est juste égoïste il n'y a rien à comprendre. » J’avais répondu honnêtement, la regardant de nouveau.

« Je suis un éternel insatisfait voilà tout. Puis quand j’entreprends quelques chose je veux arriver au bout, cette entrainement n’est pas un jeu, je suis peut être un idiot d’avoir voulu continué blessé, mais arrêter en pleins milieux ne m’arrange pas, je me sens juste misérable. » Soupirant, je pose ma main sur mon épaule blessé, c’était vraiment pas cool... Vu qu’on en était au question et que je me sentais d’une humeur "bavarde"... Non en fait je sais pas, peut être que j’ai besoin d’oublier ma pitoiresquerie, j’en profite pour demander une chose qui en tant normal je me ficherais totalement.

« C'est quoi ton prénom ? Enfin ce n’est pas que je veux qu’on soit ami ou un truc du genre croit pas, les choses n’ont pas changé, mais j’avoue que tu viens de m’aider et « prof » « maitre » « la fille du gymnase » enfin. Un prénom serait plus simple, surtout que tu connais le mien. »

Ce message a été posté Mer 13 Aoû - 19:02

«De rien.»

Que pouvais-je dire d’autres ? Je lui donne le flacon d’huile qui sera rapidement remplacé. C’est une belle aubaine d’avoir un herboriste et médecin Ayurvédique sous mon toit. Après je pouvais toujours lui donner une autre huile mais, c’est le massage qui fait tout. J’espère qu’il connait quelqu’un pour le lui apposer. Je suis rassurée de savoir qu’il a compris la leçon, espérant juste qu’il tienne parole. Je suis sérieuse, cela ne ferait que retarder son entrainement. Ce n’est pas que je m’intéresse à lui ou m’inquiète mais, je prends très à cœur le travail que l’on me demande. En tant que professeur, j’ai lamentablement échoué cela montre que j’ai encore du chemin à faire pour me permettre de pouvoir posséder ce titre. J’aurais dû faire plus attention à lui que de le pousser dans sa bêtise. Je suis en partie responsable de son état détérioré. En tant que médecin, bien que ce titre ne devrait pas être à ma portée, j’en ai pris aussi un coup. J’aurais bien voulu me porter volontaire pour lui appliquer l’huile mais.. Cela porterait à confusion. Je ne veux pas me lier à lui. Pourtant, je sais que je devrais faire des efforts pour me faire accepter par « eux ». Est-ce qu’il me porterait confiance comme il l’a fait si je lui disais d’où je viens ? J’en doute fort et m’étonne de me poser la question. Alors, pour me changer les idées, je lui pose une question surprenante ? J’aimerais comprendre pourquoi est-il prêt à aller aussi loin pour son jeu. Il me répond et je l’écoute. Ne détache pas mon regard de son visage et de ce regard perdu en direction des vagues. Pourtant sa réponse me remplit plus de questions. La seule chose qu’il a ? J’ai l’impression que je comprend ce qu’il veut dire mais, je suis étonnée qu’il me réponde aussi franchement. Je n’ai plus de doutes à son sujet.. Il est vraiment honnête et pur, ce qui transparait dans ses mouvements. Je ne pourrais plus jamais produire cette pureté si fragile et si belle.

Quand je dis que je suis étonnée c’est que je pensais qu’il possédait une famille aimante, normalement les parents ne sont pas la chose la plus importante ? Pourtant, il a l’air vraiment sérieux. Dans mon cas j’ai une famille, on s’en prendrait à Feilong je crois que je crierais à la vengeance et en même temps, on ne me laisserait pas le choix. Parce que c’est moi qui deviendrait l’héritière et serait enfermée de nouveau dans une cage dorée et esseulée. Je n’ai rien. Je n’ai pas de but précis dans la vie si ce n’est qu’essayer d’aller de l’autre côté. Je sens que cette blessure le touche, cela se voit sur son visage et ce soupir, une petite réaction enfantine. Je lève mon nez en direction du ciel en repensant à ce qu’il a dit et gardant ainsi mes questions pour moi. Nous ne sommes pas amis, nous ne le seront sans doute jamais donc, cela ne sert à rien de lui poser des questions qui peuvent sembler indiscrètes. Qu’importe s’il n’a que sa carrière, je ne vais pas commencer à m’apitoyer sur son sort mais, sa question me réveiller. Mon nom ? Jusque-là, je n’ai jamais essayé de me présenter pour la simple et bonne raison que le fait qu’il sache mon nom créait une certaine proximité dont je n’étais pas habituée ni à l’aise. Cela me convenait bien qu’il me surnomme comme il le désirait. D’un côté, j’avoue que nous avons passé le stade « étranger » surtout par le fait que je l’ai aidé. Bien que je n’attendais vraiment rien de sa part. Il marquait malgré tout un point bien que je n’ai jamais cherché à connaitre son identité. Je le regarde en biais avant de lui répondre en le regardant à nouveau après un moment de silence :

«Huang Jin Joo.»

Simple réponse mais, ce n’était pas la peine d’en faire trop. Sans que je lui demande l’autorisation, je passas une main sur son front pour me rendre compte qu’il était un peu chaud. Causé sûrement par la douleur. Il était certain qu’il devrait se reposer. Je me lève prend mes affaires pour aller m’installer un peu plus loin à l’ombre créée par la taille des rochers et lui fit signe de venir. Rester au soleil n’était pas une bonne idée et, bien que l’on devrait chacun de nous rentre chez soi, il était hors de question qu’il rentre maintenant. Pas dans cet état de fatigue causé par la blessure. Je sors de mon sac une serviette et un roman chinois : Chronicle Blood Of Merchant. De là, je l’invite à s’assoir et reprend cette fois plus doucement :

«Mets ta tête sur mes genoux. Ne te fais pas d’illusions et je te rassure de suite, ce n’est pas de la drague mais, ma conscience de médecin me pousse à t’imposer le repos. Et cela se voit sur ton visage que tu n’as pas dormis. Tiens une bouteille d’eau pour t’hydrater. Et, je n’ai pas envie que tu te retrouves à t’évanouir chez toi créant ainsi des histoires.»

C’était plus doux que d’habitude. Je commençais déjà à ouvrir mon livre attendant que mon élève fasse ce que je lui dis même si, cela peut être suspect. Je n’ai aucuns sentiments. Je n’oserais pas le toucher pendant son sommeil. Je pourrais ainsi finir mon livre. Evidemment, s’il voulait me questionnais, selon ses questions je répondrais. En attendant, je préférais de loin me charger de ma lecture mais, en repensant à ce qu’il a dit, il fallait que j’ajoute quelque chose. Peut-être parce que j’avais la soudaine envie de parler mais tout ne quittant pas la ligne d’encre devant moi :

«Tu sais, ce n’est pas misérable d’être blessé. Le plus misérable c’est justement de ne pas le reconnaitre ou de ne pas l’être. Tu l’aurais été, si tu avais perdu la seule chose à laquelle tu tiens. Là ce n’est qu’une pause, cela passe vite. En plus tu devrais être content pendant 4 semaines tu n’auras plus à supporter ma présence. Voit le bon côté de la chose. »

Ce message a été posté Lun 8 Sep - 0:03

Me blesser n’était pas au programme et je sais bien que c’est un problème autant pour moi, pour elle, mais aussi pour tous ceux qui sont derrière moi et avec qui je travaille. J’ai voulu trop en faire et au final ça m’est retombé dessus, je n’aime pas qu’on ait pitié de moi ou qu’on me juge comme étant un gamin pourri gâté parce que je suis une star et que je suis censé avoir tout ce que je souhaite sans tenir compte de mon entourage... Non, les gens se trompent. Il y a tellement de choses au fond que j’envie aux autres, lorsque je vois des camarades de classe parler de leur famille, dire que leur mère les soules ou que leur père est un enfoiré... J’ai bien envie de leur montrer ce que ça fait lorsqu’on est seul pour qu’ils réalisent la chance qu’ils ont. Certes quelques fois la famille est un havre de paix et d’autres un enfer sur terre, mais la vie est faite ainsi et je suis parmi ceux qui tracent leur propre chemin sans aucun pilier pour le rattraper.

Je me mets ensuite à parler plus qu’à l’accoutume avec Jin Joo comme elle sait elle-même présenté. Je ne suis pas du genre à aimer m’exprimer pour ne rien dire, mais elle m’a posée des questions qui mérite des réponses, tout simplement. J’essayais de passer outre la chaleur de mon corps et la douleur, réfléchissant a d'autre chose, mais ce n’était pas chose facile. Sa main sur mon front, je louche à peine pour essayer de suivre le mouvement, puis lorsqu’elle s’éloigne et me demande de la rejoindre, je m’exécute. Je ne suis pas du genre à obéir, mais dans mon état actuel je ne suis pas vraiment capable de refuser ou de me gérer tout seul donc... Je ne fais pas attention au livre qu’elle sort, plus occuper à attraper la bouteille d’eau et à boire quelques gorgées. Posant ainsi ma tête sur ses genoux par la suite, je n’aime pas le contact physique et je ne me sens pas forcément à l’aise dans cette position, mais ça ne me préoccupe pas vraiment. Puis encore une fois, je ne suis pas en état de refuser, je sais aussi bien qu’elle que j’ai besoin de repos, prendre le train tout de suite c’est de l’inconscience et je pense que je le suis déjà bien assez.

Je ne savais pas vraiment quoi dire, donc je me contentais simplement de regarder le ciel qui se trouve en face de moi, écoutant quelquefois les oiseaux passant au-dessus de ma tête. Calme, je pouvais sentir le vent sur mon visage, ça faisait du bien. Malgré tout j’avais encore cette douleur qui se manifestait et ce besoin de fermer les yeux, ce que je fis sans pour autant rejoindre le sommeil. J’écoutais les paroles de Jin Joo sans omettre le moindre mouvement. Mais une fois sa tirade terminée, j’ouvris les yeux et répondis.

« Je ne sais pas trop si je suis « content ». Puis quand le staff va le découvrir mon projet va être en pause et je vais créer des soucis à tout le monde, si c’est ça je préfère nettement feindre de ne pas être blessé. » Je soupire en refermant les yeux, mais reprends tout de même.

« Mais je ne le ferais pas. » Je n’aime pas paraître faible ou causer des problèmes, en fait quand ça concerne mon boulot je suis censé être responsable, mais j’ai juste tendance à oublier que ma santé est aussi importante. Gardant déjà secret ma maladie qui me pénalise parfois, je n’avais pas vraiment besoin de me déplacer l’épaule, sérieusement je fais n’importe quoi.

« Je ne suis pas du genre à remercier les gens où à me répéter, mais merci pour aujourd’hui. Je suis le seul fautif dans l’histoire donc ne prends pas trop la chose à cœur, tu es seulement censé m’apprendre les arts martiaux et j’ai merdé, désolé pour ça. » Malgré mon caractère et ma personnalité, je sais quand j’ai tort et je sais prendre mes responsabilités, maintenant que c’est dit, je peux me reposer un peu... Je me demande un instant si elle ne va pas avoir de problème avec son coup de téléphone qu’elle reçoit tous les jours, mais au fond... ça ne me regarde pas, je n’ai pas l’intention de m’immiscer dans ses histoires ou de plus la connaitre que ce que j’en sais déjà.

Ce message a été posté Mer 10 Sep - 13:37

L’écouter parler de ses « craintes » au boulot est étrange tout autant que cette situation. Chaque page de mon livre que je tourne n’arrive pas à m’intéresser plus que ses propos. Causer du tort aux autres ? J’en ai vécu la malheureuse expérience. Je ne suis pas aussi insensible que je le laisse paraitre mais, les ennuies des autres me sont indifférents excepté « lui ». La raison est probablement car je suis son professeur et que, j’aurais dû l’arrêter, les signes étaient là sous mes yeux et, j’ai feins de les ignorer. En ça, c’est ma responsabilité. Rassurée de savoir qu’il ne va pas commettre la même erreur qu’aujourd’hui je suis « inquiète » qu’il puisse être pris dans un engrenage. A son âge, on essaie d’être fort et d’exécuter ce que les « copains » font non ? Ou alors de jouer les Superman pour X raisons. Je baisse mon livre pour croiser son regard quand il me remercie encore une fois et qu’il essaie de me « rassurer ? ». Est-ce le moment pour moi de prendre la parole ? J’aimerais ignorer que je suis en présence d’un inconnu qui n’est pas si inconnu que ça au bataillon et en même temps…. Il y a un énorme fossé qui se tient entre nous.. Un fossé que je serais incapable de combler un minimum surtout pas maintenant. J’envie les personnes comme « lui » pourtant, je le garderais pour moi. Il n’a pas besoin de savoir ce fait et, je ne suis pas du genre à me confier de plus, ce n’est pas moi le principal sujet aujourd’hui mais bel et bien « lui ».

«Tu devrais dormir pour reprendre des forces. Et ne t’inquiète pas pour moi, je ne me prend pas la tête !»

Calme tout comme l’eau qui git tranquillement dans une forêt par exemple. Je laisse le vent parler pour moi et, je ferme les yeux pour essayer d’entendre et de comprendre son murmure. C’est tranquillement que je le vois s’endormir et, cela m’apaise.. Il semble réellement fragile dans cet « état » là. Je n’aurais jamais cru qu’il puisse me faire confiance au point de s’endormir sur moi. Je me sens étranger à l’observer mais, je préfère m’abstenir d’essayer de découvrir ce qui est en train de se remuer en moi. Je clos mes paupières et inspire doucement.. La brise frappe à nouveau mon visage mais, ce n’est en rien violent.. Des mèches de cheveux virevoltent au grès du vent… Mon regard se soulève en direction de ce grand ciel… Est-ce que Mère est en train de veiller sur moi ? C’est si majestueux.. J’aimerais tant être un oiseau pour aller où je voudrais… J’essaie de briser ce verrou à cette cage pour atteindre cette liberté qui me tend les bras mais, n’est-ce pas un piège sadique du destin pour me faire d’autant plus souffrir. Mon regard est plongé dans la mélancolie avant de se fermer. J’ai peur de découvrir qu’au bout du chemin que j’arpente chaque jour ne se retrouve qu’être un cul de sac.

Combien de temps… Suis-je restée sur cette plage ? Je suis plongée dans ma lecture.. Les rayons du soleil « agressant » ma peau diminue annonciation qu’il est en train de se coucher afin que son cousin la Lune puisse prendre sa place. Il serait peut-être temps que je le réveille. Sa respiration calme… Etrangement, j’hésite à le réveiller mais, s’il ne rentre pas n’aura-t-il pas plus de complications après ? C’est une poigner hésitante et fébrile qui secoue doucement son épaule pendant que je reste penchée sur lui.

«Tu devrais te réveiller !! Je pense qu’il est l’heure pour toi de rentrer !»

Et il en est de même pour moi. De nombreux messages ont dû être laissés sur mon répondeur. Je pense qu’ « ils » portent des soupçons sur mes activités extérieures. Non pas que je ne leur fasse pas confiance.. Disons juste, que mon frère n’est pas un homme qui supporte me voir en compagnie de mes autres homologues masculins. Bien qu’il n’y ait rien entre-nous, il monterait sans doute sur ses grands chevaux et me le ferait amèrement regretter en m’interdisant de sortir et, le connaissant il n’hésiterait pas à user de moyens de plus drastiques… Quant à Cho Yun… C’est difficile à dire. Je ne saurais vraiment dire s’il serait de mon côté ou celui de mon aîné. Il est une vague trop insaisissable et, je pense que j’ai abandonné depuis longtemps à essayer de résoudre le mystère qu’il créait à lui tout seul. Je sors de mes pensées et regarde de nouveau mon cadet. Je disparais toujours la première mais, cette-fois…

«Ton épaule ça va ? Tu rentres comment d’habitude ?»

Oui, cette fois je pense que je vais devoir le raccompagner. Il m’a dit que je ne devrais pas m’en faire et, je lui ai fait comprendre que je ne me prenais pas la tête mais.. Malgré tout, en tant qu’ « Enseignant » je me dois de veiller sur sa bonne santé. C’est peut-être stupide dit comme ça mais… Je ne pense pas que je vais continuer de fermer les yeux alors, qu’ils ont été ouverts de force.

«Je range les affaires et je te ramène chez toi ! Et pas de mais ! Je ne le prend pas à cœur mais, il est mon devoir en tant que professeur de veiller sur la sécurité de mes élèves et, dans cet état il vaut mieux éviter que tu prennes le train seul !»

Ce n’était pas une alternative. Je ne lui laissais pas le choix. Je me relève pour aller ranger mes affaires et, quand ce fut fait je sortis les clés de ma voiture attendant à ce qu’il soit prêt pour qu’on y aille. Aujourd’hui, était le dernière jour avant 4 longues semaines et, intérieurement.. Je me sentais un peu attristée… Toutefois, je préférais taire ce sentiment. Ca n’avancerait à rien d’y penser et sa santé avant tout comme on dit. S’il lui fallait plus de repos alors, je le lui en rajouter qu’il soit content ou non.

Ce message a été posté Sam 13 Sep - 3:33

Je ne mentirais pas en disant que cette blessure n’allait pas être handicapante et surtout elle n’avait pas choisi le bon moment pour pointer le bout de son nez, mais c’est comme ça et quoi que je dise la douleur ne disparaîtra pas comme par magie et la guérison ne sera pas terminée demain matin... Je dois l’accepter et je suis rassuré que Jin Joo ne se prenne pas la tête avec cette histoire, au fond je m’en doutais déjà. Mais j’ai l’habitude qu’on ne s’inquiète pas pour moi et je ne m’en porte pas plus mal, le simple fait qu’elle m’est soignée et qu’elle me laisse me reposer en restant à mes côtés était déjà pas mal. D’ailleurs en regardant ce ciel bleu de tout son étendu, j’avais simplement fini par m’endormir, oubliant tout ce qui m’embêtait, cette épaule blessée, sentant simplement le sable sous mon corps et ma tête confortablement installé sur mon professeur... Le vent sur mon visage, l'odeur marin de la mer. C’était apaisant et je n’avais plus à m’inquiéter de mes maux de tête, de cette chaleur envahissante et cette fièvre naissante. Combien j’ai dormi ? Je l’ignore, mais c’est une voix penchée sur moi secouant mon épaule intacte qui me fis ouvrir lentement les yeux, faisant face au coucher du soleil.

Me redressant, l’espace de quelques secondes j’avais tout oublié, l’endroit où j’étais, ce que j’y faisais et même ma blessure. Mais tout revint rapidement et ma main se posa sur mon épaule suite a sa question, affichant un léger sourire rassurant.

« Hum, ça devrait aller... Et je rentre toujours en train.» J’imaginais déjà ma route habituelle pour retourner aux dortoirs, je n’avais pas la prétention de lui demander de me ramener et en fait, bien que mon état laissé à désirer je n’y avait même pas songé, l’idée qu’elle me reconduise ne m’avait pas une seule fois traversé l’esprit, mais il semblerait que ce ne soit pas son cas, vu qu’elle m’imposa clairement de me raccompagner. Aucune raison de refusé, j’avais simplement hoché la tête pendant qu’elle rangeait les affaires.

Me relevant, je regarde la plage en me rendant compte que je ne viendrais plus ici pendant plusieurs semaines et je n’aimais pas ce sentiment... Mais avais-je le choix ? La suivant jusqu’à la voiture, c’était la première fois que je grimpais à l’intérieur et surement la dernière, mais c’était beaucoup plus pratique que le train je dois bien l’avouer, j’avais peur de me faire bousculer et que ça aggrave inutilement ma condition. Le silence installé tout le long du trajet, pendant lequel j’avais passé mon temps à regarder par la fenêtre, je stressais un peu de me retrouver au boulot demain et de me mettre en pause, mais encore une fois je ne pouvais pas aller contre ça et fallait que je fasse avec.

Arrivé à destination, j’attrape mes affaires.

« Merci de m’avoir ramené. » Simple et sans en faire trop, je sais que le moment venue on se contacterait pour reprendre les entrainements, mais en attendant, j’avais assez parlé pour la journée et je n’étais pas encore réveillé après cette sieste forcée. Je sens que je vais rentrer et dormir, ça me fera du bien.

Ce message a été posté

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