■ je collectionne les cactus. j'en ai même un tatoué sous le sein gauche. ■ je me déplace en moto, une Honda CB 750 Four custom. ouais j'aime tout ce qui est old school. ■  quand j'étais en première année de fac, un pote m'a trop fait boire et j'ai fini par chier sur la voie publique. depuis j'ai un casier judiciaire. ■  j'ai un carlin nommé Jesus 2. Pourquoi pas Jesus 1 ? simplement parce que Jesus 1 s'est fait écraser par mon ex il y a deux ans. ■ j'ai mon permis bateau. ■ au lycée j'faisais parti d'un gang anarchiste. ■ suite à un pari raté en dernière année de lycée, j'ai dû me laisser pousser les poils des aisselles, du coup sur ma photo de remise des diplômes on voit clairement des dreads sous mes bras. j'avoue je les aient rasées depuis, ça me donnait de l'exéma. ■ j'suis accro au vin rouge, j'utilise d'ailleurs les bouteilles vides comme pot de fleur, économique, stylé et efficace. ■ je suis capable d'insulter les gens en cinq langues. ■ j'ai un don pour péter très discrètement. ■ je sais super bien faire les mojitos. et les pancakes. ■ je suis rasta. suite à un p'tit voyage en éthiopie j'ai développé une indépendance à la drogue verte. bref. ■ je connais toutes les chansons de david bowie par coeur. ■ j'ai fait le tour du monde en 1 an. mais j'men souviens pas trop j'étais trop arrachée.

alors dans la famille "le cul c'est d'l'argent" je tire le père. han bo gum, magma invétéré du monde de la nuit, plus précisément boîtes de strip-tease à gogo et alcool qui coule à flot. mon vieux il à eu une vie toute dessinée, son vieux à lui faisait de la contrebande d'alcool dans les années cinquante puis il a fait fortune papy. truc de ouf, il à fini par créer sa propre marque de 'tise et développer sa boîte à fond. pis mon papou, il a voulu développer encore plus le truc alors il y a ajouté des barres en métal et des nanas à poils : résultat il gère une chaine de 34 clubs de strip autour de l'asie. Cool hein ? Ouais enfin, c'est cool pour ses potos et pour mes profs du lycée, j'avais des bonnes notes à l'oeil avec un p'tit laissé-passé pour le paradis du silicone. bref, maintenant faut tiré la daronne, la vieille, la maquerelle des temps modernes. Kodai Kotoko. là encore c'est une histoire de famille, voir plus même. les ancêtres de la vieille ils ont commencés le business des maisons closes au japon à l'époque prémoderne Kinsei. apparement c'est encré dans notre sang de gérer des gangs de catins de luxe. bref, elle y va pas de main morte la vieille, c'est vraiment le cliché de la Madonne, veste de velours rouge, mules Gucci hors de prix et cheveux coiffés à la geisha du turfu, dans le genre grosse tête de tokyo t'sais. elle apparait même dans des magazines stp. bon okay, des trucs douteux mais quand même. Toujours dans la famille "le cul c'est d'l'argent" je tire l'aîné des 3 enfants han : han kei. ce p'tit con prétentieux à même hérité du prénom d'un roi jap de j'sais plus quelle dynastie. enfant roi et premier gosse tant désiré de ce couple de tarés, mon frangin c'est le genre de mec qui se sent plus pisser jusqu'à l'os. c'pas pour rien qu'il va reprendre la gestion de la partie "strip" de la famille. bref il me soule ce mec. Pour finir, j'évite d'évoquer ma grand-mère maternelle sourde comme un pot, possédant sept maris et un chihuaha horrible pour passer directement au meilleur : le twin, la moitié, le bat/rd number two : han jun, mon incroyable jumeau. que dire sur lui à part qu'il est aussi fabuleux que moi ? voilà. il à autant que moi hérité du côté "bordeline" de la famille : càd : plus on est loin des vieux, mieux on s'porte. et pis y a moi, han rei, QI légèrement développé mais pas trop, simulant une vie de vin et de pauvreté, échappant à tous mes devoirs d'héritière de la luxure.


franchement de ce coté là c'est le grand classique des enfants de bourges qui sont restés québlo' dans leur crise d'ados. née à tokyo j'étais la parfaite petite poupée de ma maman jusqu'à mes huit ans. j'avais pas trop le choix, je parlais pas des masses sauf pour insulter les gens. en même temps quand tu as pris l'habitude de te balader dans les maisons closes de ta mère tu développe pas un très grand sens de la conversation. j'ai commencé à me rebeller petit à petit, parce que tokyo c'est tokyo et les gens sont tarés ici okay ? gangs, couleurs, désinvolture et clichés nippons, je me suis retrouvée dans une période mi goth mi rock à douze ans, cracher parterre, me rebeller contre la terre entière et ... oups, suivit de mon twin on a atterris dans un pensionnat catho'. bordel c'était un sacré merdier cet établissement. mais on y a survécu. enfin surtout moi parce que je suis pas aussi positive que mon frangin, l'intégration et moi ça fait deux. je faisais surtout peur aux autres gosses.  puis après ça, j'suis partie un an en vadrouille à travers le monde, manger du hamster grillé au Vénézuela, fumer de la ganja en Ethiopie centrale, taguer la tour Eiffel en France, me pommer dans des bars pourris au coeur de l'Ecosse et me faire teindre les cheveux en orange par une lesbienne ex-détenue en Angleterre, bref j'en passe. pis est venu le temps la fac. oulalah, second merdier mais avec plus de liberté. et hop je finissais à la royal private school (suite à un chèque bien généreux de mes vieux) pour entamer des études d'astronomie dont je me servirais jamais.



voilà, l'ère de la vingtaine déjà bien avancée, toujours à la fac, l'héritage familial ? bah j'le fuis, sérieux c'pas mon truc de m'occuper des catins de ma mère, ça va deux secondes hein. bientôt 24 ans et encore toutes mes dents, la moitié de mes poumons et un foie.... bah... il est encore là c'est le principal quoi. je divague en tant que modèle de lingerie fine, juste pour le fun parce que des thunes j'en ai. je roule en bécane avec Jesus 2 (mon p'tit carlin) toujours aussi fidèle et sexuellement frustré. bref, je continue à fuir mes devoirs familiaux en m'encrant toujours plus dans le monde de la nuit. voilà. j'ai pas une vie transcendante mais je la kiff. grave.