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 where have you been |♥| RINA&YUTO

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Ce message a été posté Lun 31 Juil - 17:48
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Un autre appel. La voix rauque d’un homme à l’autre bout du combiné, désireux de savoir combien de temps il devrait attendre afin de renégocier le contrat qui avait été conclu quelques mois avant la mort de Seito Hashimoto. Combien de temps mettrait sa secrétaire à entrer en fonctions ? Yuto s’efforça de garder son calme face au ton passif-agressif de la sous-traitance qui ne semblait pas comprendre la complexité de la situation dans laquelle il se trouvait. Son père, grand directeur des entreprises Hashimoto, était décédé. Ne pouvait-il prendre son mal en patience et attendre que les affaires reprennent correctement, la période de deuil passée ? La vie de nouveau directeur n’était pas aussi plaisante qu’il l’aurait imaginée. Pas à deux mois et demi de la mort de son père.

Mais il y avait pire. Il y avait suivre les cours de l’université en parallèle. Il y avait se lever chaque matin pour rejoindre les bâtiments scolaires et essayer d’écouter les cours en sentant ses entrailles se tordre à chaque fois qu’il était fait mention d’arrestation, de crime, de meurtre ou d’un quelconque délit. Le fait que le droit ne soit pas très souvent utilisé au Japon ne rendait pas les peines moins réelles. Plus de quatre-vingt-dix pourcents des arrestations aboutissaient à une condamnation, et c’était habituellement suffisant pour dissuader les criminels de passer à l’action. Mais qu’en était-il des fils à la vie contrôlée qui décidaient de se libérer d’un poids trop lourd ?

Le cœur serré à cette pensée, Yuto abrégea la conversation qu’il avait avec l’entrepreneur, attendant qu’il raccroche pour en faire de même. D’autres avaient essayé d’appeler, y compris la nouvelle secrétaire qu’il avait contactée. Parfait. Elle allait devoir entrer en fonction au plus vite, qu’il puisse déléguer les appels et les prises de rendez-vous. Avoir accompagné son père et l’avoir assisté dans ses affaires lui permettait au moins de gérer son entreprise. Il lui fallait juste continuer le travail sans jouer sur la même piste sombre que Seito avant lui. Il refusait de causer du tort à d’autres.

S’approchant de la voiture qu’il avait garée sur son emplacement du parking étudiant de l’université, il chercha ses clés, coinçant son téléphone entre son oreille et son épaule pour appeler la femme de ménage et lui indiquer qu’il rentrerait plus tard et qu’elle n’avait pas besoin de venir préparer son repas. Comme elle ne vivait plus à la maison depuis quelques mois, la solitude lui convenant mieux, il avait pris l’habitude de la prévenir. Mais alors que résonnait la troisième sonnerie à l’autre bout du fil, puis la voix de la messagerie de la vieille femme, les yeux de Yuto s’écarquillèrent.  

« Ayumu ? » Il rangea son téléphone qu’il raccrocha à l’aveugle, parcourant à grandes enjambées la distance qui le séparait de la jeune femme, qu’il avait repérée plus loin, l’observant comme s’il venait de voir un fantôme. « Tu es… » vivante ? Il glissa les mains de part et d’autre de son visage, résistant à l’envie de pincer ses joues pour vérifier qu’il ne rêvait pas. « Où t’étais passée ? Pourquoi t’as plus donné de nouvelles ? » Son ton se voulait sévère, mais il était trop heureux de la revoir pour vraiment y parvenir. Parce qu’elle lui avait manqué et qu’il n’était pas bête au point d’ignorer l’affection qu’il avait doucement développé pour elle et qu’il avait cherché à taire de peur que son père s’en prenne à elle. C’était la meilleure chose qui lui était arrivée au cours des derniers mois.

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Ce message a été posté Lun 31 Juil - 20:50
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Rina mériterait d’être en prison. Pourtant, elle savait désormais qu’elle n’y survivrait pas. ces trois mois avaient été les plus long de sa vie, et elle avait cette peur panique d’y retourner. Elle ne s’était promis plus aucun crime, sauf un. Visiblement, les divinités avaient décidé de la protéger. Ce seul crime, quelqu’un l’avait déjà commis. Tué cet homme odieux. C’était à elle de le faire ! A ses yeux, c’était comme si elle avait échoué. Elle ne vengerait jamais sa mère, elle ne lui rendrait jamais justice. Elle savait bien que l’important, c’était qu’il soit mort. Mais elle aurait voulu lui cracher toute sa haine au visage, il dire combien elle le méprisait pour ce qu’il avait osé faire. Pour l’homme détestable qu’il était. Elle savait que le prétendu meurtrier avait été arrêté, mais elle n’y croyait pas une seconde. Ce majordome avait toujours été trop dévoué, trop faible. Il n’aurait jamais osé.

Remontant son sac sur son épaule, elle consulta son agenda où elle avait noté son emploi du temps. Retrouver un rythme scolaire, ce n’était pas gagné. Elle avait pris l’habitude de vivre comme un électron libre, de ne se donner aucune restriction, mais ce séjour en prison lui avait fait comprendre qu’elle devait s’en sortir, autrement qu’en tuant des gens, autrement qu’en contenant en permanence sa haine. Le stylisme, pour elle qui avait toujours aimé la mode. C’était un peu stupide, elle savait que ce n’était pas vraiment une section bien intellectuelle. Yuto se serait sûrement moqué d’elle, ou regardé avec ses grands airs, comme il l’avait fait quand elle étudiait encore la photographie.

Rina ne savait pas vraiment ce qu’il faisait. Il avait sûrement repris l’entreprise familiale, mais en dehors de ça, c’était le mystère complet. Elle n’avait pas eu le temps de se pencher sur le sujet. Elle recommencerait à espionner plus tard. Il fallait d’abord qu’elle réalise qu’elle était de retour dans le monde réel, que plus rien ne lui arriverait. Normalement. Elle sourit à une camarade avec qui elle avait sympathisé, levant sa main pour la saluer. L’autre fille semblait pressée, elle n’insisté pas. Rina entendit quelqu’un prononcé un prénom, elle ne tilta même pas. Ce n’est qu’une fois face à lui qu’elle réalisait.

Ayumu… Elle avait totalement oublié. Son regard se leva vers lui, il lui semblait que son cœur avait cessé de battre pour mieux pouvoir tambouriner ensuite. Bêtement, elle n’imaginait plus le recroiser ici. Elle ne parvenait pas à parler, le fixant juste de ses grands yeux comme si elle voyait un fantôme. Elle sursauta quand elle sentit ses mains sur ses joues, elle ne savait pas pourquoi elle avait envie de pleurer, mais elle se retenait au mieux. Elle ne devait pas. Elle ne pouvait pas lui dire, que penserait-il ? Et s’il la pensait coupable ? Il ne serait pas le seul. Rina ne chercha pas à enlever ses mains, tentant de trouver quoi lui répondre. « J’étais… En voyage, sans téléphone. » La prison, c’était un peu comme un voyage spirituel. Où le téléphone est interdit.

Finalement, elle trouva le courage de se libérer, prenant ses mains pour doucement les enlever de ses joues. Elle les tint un instant, serrant doucement ses doigts autour des siens, comme pour vérifier qu’il était bien là. « J’ai perdu ton numéro, je pouvais plus te joindre à mon retour. » Puisqu’on lui avait volé son téléphone, aussi. « Tu vas bien ? » Devait-elle faire l’ignorante ? Non, ce serait abusé. La mort de Hashimoto avait fait si grand bruit dans Tokyo. « J’ai entendu pour ton père. C’est terrible. » Que quelqu’un l’ait fait à sa place. Elle tenta d’y mettre le plus de sentiments possibles, mais même elle, savait combien ça sonnait faux.

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Ce message a été posté Lun 31 Juil - 23:43
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Yuto s’était si souvent répété qu’Ayumu devait être morte, depuis la dernière fois qu’il l’avait vue, qu’il peinait à croire qu’elle était bel et bien devant ses yeux à cet instant. Devait-il se pincer pour confirmer qu'il rêvait ? Devait-il essayer de se réveiller ? Il continua à l'observer comme un idiot durant quelques longues secondes après lui avoir adressé la parole, persuadé que, s'il détournait les yeux, elle ne profiterait pour disparaître soudainement et ne plus donner de nouvelles à nouveau. C'était juste impossible. Pas après tout ce temps. Deux mois, c'était beaucoup trop long.

Si Seito ne l'avait pas rendu aussi paranoïaque de son vivant, peut-être aurait-il trouvé cela possible. C'était en effet de la faute de cet homme à la morale légère qu'il avait pensé que son amie avait été enlevée et assassinée. Il n'était pas dupe : il savait parfaitement ce qui était arrivé à l'un de ses meilleurs amis. Il était un indésirable, un danger pour l'image de son fils, et Seito s'était débrouillé pour le faire disparaître, une bonne fois pour toute. Yuto n'était pas le plus intelligent des garçons, mais il n'était pas suffisamment stupide pour accorder une confiance aveugle à un homme comme son père. Il avait arrêté depuis bien longtemps.

Qu'Ayumu soit bel et bien en vie était donc un grand soulagement pour l'étudiant qui, en l'entendant prendre la parole pour répondre à ses questions, sentit son coeur se dénouer soudainement. Quel soulagement. Ses mains ne bougèrent pas d'un poil, mais un léger sourire s'empara de ses lèvres, lui donnant cet air d'enfant trop heureux qu'il arborait rarement. N'importe quelle excuse aurait pu lui suffire, en cet instant : Ayumu était en vie ! En vie et sur le campus de l'université ! « Pourquoi tu m'as pas prévenu ? » Ça, c'était quand même fort, par contre. Pourquoi n'avait-elle pas pensé à lui annoncer qu'elle allait soudainement partir ? C'était malheureux. Ce qui l'était surtout, c'est qu'elle était l'une des seules personnes dont il était proche, et qu'il s'était senti profondément seul durant ces quelques mois. Du moins, plus que d'habitude.

« Désolé. » Il rangea ses mains au même endroit que son portable, dans les poches de son pantalon de costume. Il mourrait de chaud, mais c'était nécessaire, pour un chef d'entreprise. Il ne pouvait plus se contenter d'un jean ou d'un pantalon plus décontracté. Les Hashimoto n'étaient pas de ceux qui prenaient les apparences à la légère, et quand bien même son père était mort, il conservait l'éducation qu'on lui avait donnée, avec la perfection comme objectif principal. « Pourquoi t'es pas passée le chercher à la maison ? Tu sais que je t'aurais ouvert... » Elle le fuyait peut-être ? Il était chiant, d'accord, mais il ne le faisait pas fait exprès. Il n'avait pas l'habitude de trainer avec des filles aussi bizarres qu'elle.

La question qu'Ayumu posa alors laissa Yuto silencieux durant quelques interminables secondes. Retenant sa respiration, il laissa son regard errer aux alentours. Elle avait entendu, alors ? Le souffle lui revint, mais sa gorge était trop nouée pour parler. Il détestait y songer. « Oui, terrible... Mais on fait aller, et toi ? » Que dire de plus ? Il ne pouvait lui dire la vérité, lui expliquer. Elle pouvait le dénoncer et lui attirer des ennuis. « Je rentrais… Qu’est-ce que tu fais à l’université ? » Son regard accrocha le visage de son amie. Elle vivait vraiment. Il avait envie de la pincer, elle aussi, juste pour qu'elle crie, qu'elle le frappe et qu'il comprenne qu'il vivait vraiment. D'ailleurs, ses doigts se refermèrent sur le poignet d'Ayumu, dont il pinça légèrement la peau, inconsciemment, un sourire idiot aux lèvres, jouant de son autre main avec les clés de sa voiture, qui reposaient dans sa poche..

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Ce message a été posté Mar 1 Aoû - 11:24
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Jamais elle n’aurait imaginé trouver l’air pollué de Tokyo si pur. Elle pourrait le respirer à s’en remplir les poumons tout en courant dans la rue sans que personne ne lui hurle de s’arrêter sous peine de représailles. La liberté, c’était merveilleux. Elle pensait à Takayuki encore plus qu’avant désormais. Il subissait ça au quotidien et Rina se disait que cela devait être pire dans une prison d’hommes. Elle devrait retourner lui rendre visite. Depuis combien de temps n’y était-elle plus allée ? Bien un an, lui semblait-il. Il avait assuré qu’il allait faire appel et sortir. Ils pourraient se revoir. Mais la demoiselle avait réalisé que, même s’il retrouvait sa liberté, elle ne voudrait plus le revoir, du moins, plus comme avant. Un trait avait été tiré sur tout cela. Elle n’aurait pas imaginé cela possible un jour, mais, si elle gardait une certaine affection pour lui, ce n’était pas de l’amour. Après tout, c’était lui qui était à l’origine de ses plus grands vices.

Ayumu, un prénom qu’elle n’avait plus entendu depuis si longtemps ! Elle ne lui avait finalement jamais dit qui elle était vraiment. Son vrai prénom. Il le trouverait sûrement plus joli. Rina se souvenait de la tête qu’il avait faite en l’entendant, cette grimace abominable sur son visage. C’était méchant ! Elle avait été vexé pour toutes les Ayumu du Japon. Si elle lui disait qu’elle lui avait menti, qu’est-ce qu’il penserait ? Est-ce qu’il lui en voudrait ? Pour le moment, elle avait du mal à réfléchir à ces éventualités, répondant à son sourire comme une idiote. Il était tellement mignon ! Un peu plus et elle se jetait sur lui, s’accrochant comme elle pourrait pour se blottir contre lui. Mais, forte et indépendante (et un peu peureuse, aussi) elle préféra rester sagement là à le fixer, tentant de trouver les meilleures explications possibles.

« C’était compliqué, j’ai pas vraiment eu le temps de prévenir qui que ce soit… » Et elle se voyait mal demander à l’appeler lui. Il aurait rapidement su qui elle était, faire ce genre de confession quand on était accusé de meurtre, ça pouvait clairement refroidir. Il aurait sans doute pu l’aider, mais si son père était à l’origine de tout cela. Il y avait fort à parier qu’en apprenant que son fils s’en mêlait, la situation puisse encore empirer. C’était bien mieux ainsi. Rina se sentait si bête, d’habitude, avec lui, elle avait toujours parlé pour deux. Quand il la laissait venir en douce (elle le soupçonnait de la faire venir pour énerver son père et avant, elle trouvait ca plutôt fun) et qu’elle s’affalait dans un coin de sa chambre en parlant pendant des heures dans un long monologue alors qu’il étudiait. Là, elle ne trouvait plus rien à dire.

Détaillant sa tenue, elle songea qu’il devait mourir de chaud mais préféra garder cette remarque pour plus tard, secouant juste la tête. Il n’avait pas besoin de s’excuser ! Il pouvait la toucher. Elle aimait bien. « C’était compliqué en revenant aussi, ma coloc en a profité pour me voler la plupart de mes affaires et mon argent… Mais je comptais revenir te voir ! Quand tout irait mieux. J’allais pas venir t’embêter avec mes problèmes. » Alors que son père venait de mourir et qu’il devait en avoir une montagne. Elle osa d’ailleurs en parler et sa réaction ne la surprit pas vraiment. Elle avait pu remarquer la relation difficile qu’il avait avec son père, elle ne se serait pas attendue à le voir pleurer. « Oui, ça va, j’ai fait mon deuil même si c’était difficile au début… » Etait-elle vraiment en train de plaisanter sur la mort de son père ? Elle allait se calmer, elle ne devait pas avoir l’air aussi réjoui et amer de le savoir mort.

« J’ai repris des études ! En stylisme, j’aimerais bien devenir conseillère en image. » Son regard le détailla alors qu’un sourire flottait déjà sur ses lèvres. « Je connais déjà mon premier client ! » Il fallait tenir un standing en tant qu’homme d’affaire mais bouleverser les codes, ce n’était pas si mal non plus. Se remémorant le mépris de Yuto pour ce genre de filière, elle haussa les épaules. « J’avais d’abord envisagé des études en astrophysique mais non, trop simple. » Elle s’amusa à faire un léger geste de la main pour montrer que le niveau était trop bas pour elle. Rina posa son regard sur la main de Yuto autour de son poignet, riant un peu. « Yuto, t’essaie de vérifier si je suis vivante ? » Ou il avait développé un besoin tactile plus développé qu’avant. « On dirait que je t’ai manqué ? » Et cette constations lui faisait sans doute un peu trop plaisir, vu ce grand sourire qui s’étira sur ses lèvres.


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Ce message a été posté Mar 8 Aoû - 20:14
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Ce devait être faux. Après tout ce qu’il avait fait, acceptait-on de répondre à ses espérances et de remettre sur son chemin une personne qu’il pensait à jamais perdue ? Il avait tant de fois pensé qu’Ayumu n’était plus, que l’avoir sous ses yeux tenait plus du miracle que de la réalité. Pourtant, il reconnaissait ces yeux, ce visage. Ils avaient changé, pour une raison qui lui échappait encore, mais ils étaient encore là, devant lui, et il ne ressentait rien qui aurait pu lui permettre de penser qu’il était en train de rêver, peu importe comment il pouvait s’en convaincre. Dès qu’elle avait disparu, il s’en était voulu. Il avait regretté de s’être servi d’une étudiante dont il ne savait rien, si ce n’était qu’elle avait elle aussi perdu sa mère. L’idée que son père ait pu régler son compte lui avait sauté à l’esprit, indélogeable et tenace. Mais elle était là, vivante. De retour d’un voyage, s’il en croyait ses mots. Étonnant, mais pas impossible.

« Hm… » Si elle n’avait simplement pas voulu le prévenir lui, elle n’avait qu’à le dire tout de suite. Il l’aurait compris, ennuyeux comme il l’était toujours. « Tu m’as quand même pas prévenu en rentrant. » Il était tenace, lui aussi. Tenace et un peu triste qu’elle n’ait pas pensé à lui. « Je croyais qu’on était amis ? » Ami ? Hashimoto Yuto, depuis quand avais-tu des amis ? Un rire lui échappa quand il se rendit compte qu’il était idiot et contraire à l’image qu’il se donnait habituellement sur le campus. Il avait toujours été un peu… différent, lorsqu’elle était là.

C’était, en fait, tellement plus qu’une histoire d’université. Libéré du pouvoir et de l’influence de son père, il craignait moins les reproches et les disputes, une fois rentré à la maison. L’événement lui avait valu des craintes plus effrayantes encore et plus radicales, comme l’emprisonnement et la sanction pénale, mais rien n’était comparable à la pression qui pesait auparavant sur ses épaules, exercée par son propre père. Le bourreau est-il jugé pour avoir mis un terme à la vie d’un criminel ? C’est ainsi qu’il lui arrivait de songer, quand la peur se faisait trop forte. Le reste du temps, il se contentait de la mettre en sourdine, n’y songeant qu’une fois qu’il se retrouvait chez lui, avec le silence pour seule compagnie. Un silence aussi oppressant que la présence du paternel.

« Sérieusement ? Tout ? Comment ? » C’était tout à fait déloyal ! « Tu fais comment du coup ? » Avait-elle seulement un endroit où loger ? Son père n’acceptait que rarement les étrangers chez eux, mais ils avaient bien trop de places pour deux – quatre, quand les deux domestiques et le propriétaire y étaient encore – imaginez, maintenant qu’il y vivait seul. « J’aurais pu t’aider, tu serais restée à la maison… » Pas qu’elle ne l’avait jamais fait. Pour l’écouter étudier et s’ennuyer à mourir parce qu’il avait besoin d’une diversion. Ses lèvres se pincèrent malgré lui à cette pensée. Il n’avait pas été juste avec elle. Il lui avait menti.

L’espace d’un instant, le regard de l’étudiant s’arrêta sur le visage de son amie, quand elle lui dit avoir fait son deuil. Pour quelle raison ? Ses sourcils s’approchèrent, puis il ses traits se détendirent. Il n’y avait aucun deuil à faire, avec un homme comme lui. Qu’elle soit réellement triste semblait fort peu probable. « Tu devrais pas plaisanter avec ça. » dit-il simplement, avant de lui adresser un sourire. Il n’avait plus envie de penser à lui.

Ce qui l’intéressait désormais, c’était de connaître les raisons de la venue d’Ayumu. Était-elle venue le voir ? Lui ? Après tout ce temps ? Non. Il avait dû la trouver, l’interpeller. Ou plus exactement, elle était passée à proximité et il s’était permis de la héler. « Stylisme ? La photographie se plaisait plus ? » Il s’en rappelait. Qu’elle soit fière de lui ! « Ah ouais ? Mon look te plaît pas ? » C’était peut-être la montre Louis Vuitton qui ne lui revenait pas ? Ou sa chemise ? Il demandait à voir ce que ses cours recommandaient. « Trop simple ? Tu veux… » Ses sourcils se froncèrent à nouveau, avant qu’il ne saisisse. « Ah… » Oui, c’était une blague. Et il venait de passer pour un idiot. Pour faire oublier cet instant gênant, l’étudiant s’éclaircit la gorge. « C’était drôle. »

Mais à peine avaient-ils commencé cette conversation que l’héritier ne put s’empêcher de pincer la peau de la future styliste, son foutu sourire aux lèvres. Réalisant son geste quand elle prit la parole, il sursauta légèrement et secoua vainement la tête. « Non je… » Son regard se perdit rapidement sur le bâtiment qui se trouvait à quelques mètres d’eux. « Oui, tu m’as manqué. J’ai cru que tu reviendrais jamais. » Pour des raisons plus qu’évidentes, mais qu’il ne pouvait lui expliquer. Pas à l’université. Peut-être jamais. « Tu as cours maintenant ? » Peut-être qu’il la retenait ? Il avait peur de la laisser partir et qu’elle disparaisse à nouveau. Il ne voulait pas qu’elle s’en aille une nouvelle fois. « On peut aller quelque part ? » Il ne savait pas où. Il n’avait pas d’heure pour rentrer, cette fois. « Je t’invite. » Il avait déjà dit à la domestique de ne pas passer préparer le dîner.

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Ce message a été posté Mer 9 Aoû - 23:33
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Souvent, Rina avait pris les mauvaises décisions. Elle s’en rendait compte désormais, mais elle ne savait pas si elle pouvait réellement regretter. Elle n’aurait sûrement pas du suivre Takayuki dans ses mauvaises aventures, elle aurait dû calmer sa haine et son besoin de vengeance, elle aurait dû travailler plus, étudier, faire de grandes études, devenir médecin ou avocate. Avocate ! Elle aurait beaucoup aimé ça, mais elle savait qu’elle n’en aurait sans doute pas eu les capacités. La jeune Japonaise s’était toujours trop ennuyée à l’école pour suivre des cours aussi poussées. Mais pour le moment, elle n’était pas certaine de vouloir penser à ce qu’elle avait raté ou mal fait dans sa vie.

Yuto avait l’air vexé, il semblait lui en vouloir un peu et Rina ne savait pas quoi lui dire, ni quoi faire pour le rassurer. Ce n’était pas à cause de lui mais elle se voyait mal lui annoncer qu’elle avait menti sur son identité à travers un parloir, alors qu’elle était accusée de meurtre. Elle ouvrit la bouche pour répondre, se sentant soudainement bête. Amis. Oui, ils étaient amis. En tout cas, elle le voyait volontiers ainsi. En guise de réponse, elle hocha la tête. « On est amis oui, mais c’est compliqué Yuto. » Pourquoi ne pouvait-il pas comprendre ? Elle n’avait pas choisi de disparaître, de se faire avoir par un malade mental assoiffé de pouvoir qui avait décidé de pousser son emprise sur son fils au point de faire disparaître toute « distraction ».

Sa colocataire était la pire des garces, elle ne s’y était pas attendue, mais en même temps, avec tout l’argent qu’elle gardait cachée dans sa chambre, c’était presque évident qu’une chose pareille arrive. « J’étais pas là, donc elle a tout pris et elle est partie. » Rina n’avait même pas essayé de la retrouver, elle n’avait pas la force de la retrouver ou de retourner voir la police. Ce serait trop d’argent et trop compliqué de mentir sur sa provenance. « Je squatte un peu où je peux, je vais peut-être prendre une chambre à la Royal, si j’arrive à avoir l’argent nécessaire ! » Elle avait droit à une petite bourse d’étude et elle travaillait pas ce n’était pas encore assez. Un peu surprise par sa proposition, elle le dévisagea pour voir s’il était réellement sérieux. « Non, enfin, je me serais pas permise de te déranger ! » Il devait être heureux d’avoir pour la première fois de sa vie un peu de calme, aussi dramatique étaient les circonstances de cette solitude. Et il avait raison, elle ne devrait pas plaisanter avec ça, même si elle avait du mal à trouver ça triste, elle se courba un peu en s’excusant. Retourner dans sa toute première maison, elle aurait trouvé ça tellement étrange. Elle se demandait encore comment était le petit appartement qu’elle partageait avec sa mère.

Stylisme, oui. Même elle, ça la choquait un peu. Quelle idée elle avait eu là ! Rina voulait du changement, elle voulait aller de l’avant, vers quelque chose qu’elle n’avait pas tenté. Elle fut étonnée qu’il se souvienne de sa première petite passion, haussant les épaules. « Si, j’aime toujours ça, mais je me suis dit que ce serait peut-être plus fun. Et il y a moins de styliste que de photographe, j’aurais peut-être plus de chance de trouver un boulot ! » Bon, il ne devait pas comprendre le concept, ni la crainte du chômage, mais pour le commun des mortels, c’était important. Un léger sourire malicieux orna ses lèvres en le voyant tout perdu à cause de sa blague. Il était si mignon, si intelligent, mais avec si peur d’humour ou juste de perspicacité. Elle ne put s’empêcher de rire, hochant la tête. « Oui, Yuto. C’était une blague. » Pour le rassurer, quand même. « Fais pas genre c’était drôle ! » Elle n’était pas dupe, elle voyait bien qu’il n’avait pas compris.

Son comportement l’amena à une question qu’elle ne pouvait que poser avec ce sourire radieux et fier aux lèvres. Elle lui avait manqué ! Elle en était sûre ! Ses sourcils se froncèrent quand il commença par un non. Mensonge ! Son nez allait s’allonger ! Quand il l’avoua, elle crut bien que son visage allait se fendre tant son sourire s’agrandit, elle mit quelques temps à comprendre sa question. « Cour ? Ah, mais non, pas du tout ! » Si, au moins quatre heures, mais qui avait besoin d’aller en à l’université ? Pas elle. « Oui, oui, on pourrait. Où tu veux ! » Surtout s’il invite. Hésitant un instant, elle le fixa avant de sautiller vers lui, passant ses bras autour de sa taille pour le serrer contre elle. Elle voulait atteindre les épaules mais un calcule rapide lui fit remarquer qu’il était trop haut. Dommage. « Tu m’as manqué aussi. » Vraiment beaucoup, elle le réalisait totalement désormais.

Cependant, elle ne put s’empêcher de desserrer un peu l’étreinte, le poids d’une étrange culpabilité la tirailla soudainement et elle leva son regard vers lui, son sourire se tarit un peu. « Il faudrait que je t’avoue quelque chose. » Elle prenait un risque, mais elle ne voulait plus lui mentir. Et le prénom Ayumu était vraiment laid, elle ne pouvait plus supporter ça longtemps. « On peut aller quelque part de calme ? » Par là, elle entendait très peu fréquenter. Elle avait besoin d’un peu d’intimité, quelque part où on ne les écouterait pas parler. C’était important.




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Ce message a été posté Sam 12 Aoû - 1:39
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L’amitié n’avait, jusqu’à très récemment, jamais joué un grand rôle dans l’existence de Yuto. À part son meilleur ami décédé et celui qui avait suivi, Satoshi, l’héritier n’avait jamais considéré les relations comme importantes. Tout au plus, il les avait vues comme un danger, en raison du père qui passait son temps à réguler sa vie et ses projets, comme s’ils avaient été les siens. C’est pour cette raison qu’il avait adopté un comportement aussi bizarre, paradoxal ; il se sentait seul, mais se faisait détester. Pas étonnant, dans de telles conditions, que personne ne prenne de ses nouvelles ou ne s’inquiète lorsqu’il n’était pas là.

Mais le pire, c’était la relation qu’il avait avec Ayumu. Il la considérait, au départ, comme une personne idéale afin de distraire son père des desseins qu’il nourrissait à l’égard de Yun Hua, mais il avait fini par s’habituer à sa présence et à sa conversation, même si elle parlait la plupart du temps de sujets qui ne présentaient, au premier abord, que bien peu d’intérêt aux yeux de l’étudiant. Il l’écoutait d’une oreille, mais c’était suffisant pour qu’il se surprenne, les derniers jours qui avaient précédé sa disparition, à dériver de ses cours pour prêter plus d’attention aux histoires de son amie.

Alors, pour une personne aussi pu familière avec le concept d’amitié, et avec quelques rares relations suffisamment fortes pour aborder les sujets les plus importants, Yuto peinait à comprendre comment les choses auraient pu être compliquées. Avait-elle d’autres personnes, plus importantes, à informer ? Avait-elle mieux à faire que discuter avec lui de ce qui n’allait pas ? Il finit par secouer la tête. « C’est pas grave. » Elle devait avoir ses raisons, toutes mauvaises qu’elles pouvaient être. Qui était-il pour juger ? Ça ne changeait juste rien au petit pincement au cœur qu’il avait ressenti à l’idée que son amie ait pu avoir envie de l’éviter soudainement.

« Mais y avait beaucoup ? » Pourquoi gardait-elle son argent dans sa chambre ? « T’en avais sur un compte, au moins ? » Il savait que leur pays était assez attaché au liquide, mais il espérait malgré tout qu’Ayumu n’avait pas été suffisamment inconsciente pour garder tout son argent avec elle. Ou alors, c’est qu’elle n’en avait vraiment pas beaucoup. Quoi qu’il en soit, la situation était ennuyeuse, et Yuto ne s’imaginait pas vivre le même. Lui, sans argent, sans logement et sans affaires ? Comment aurait-il pu s’en sortir ? « Si tu n’y arrives pas, au pire, tu peux toujours demander une bourse. » Elle le faisait peut-être déjà ? Sinon comment aurait-elle pu payer ses études ? « Tu m’aurais pas dérangé. » Pas du tout, même, mais elle ne semblait pas l’avoir compris.

Dans le fond, ce n’était peut-être pas plus mal, qu’Ayumu ne sache pas qu’il tenait à elle. Il n’était pas particulièrement démonstratif avant ce jour et, pour ce qui était de leurs conversations, elles étaient rarement élaborées, parce qu’il préférait en dire trop peu qu’attirer des ennuis à quelqu’un. Souriant un peu en la voyant s’incliner, il secoua la tête. Qu’elle s’excuse ne changeait rien aux faits. Plus exactement, lui-même ne pouvait empêcher la part de soulagement qu’il éprouvait depuis la mort de son père.

« C’est vrai. Puis, peut-être que ça te mènera loin ! » Optimiste, pour une fois. Certains stylistes étaient très reconnus pour leur travail. Bon, pas autant que les couturiers et d’autres grands noms de la scène de la mode, mais elle aurait certainement plus de chance qu’avec quelques photographies. Il l’espérait pour elle. Parfois, il était heureux d’avoir été directement passionné par le métier que faisait son père. Le droit n’avait été qu’un choix officieux, pas forcément nécessaire, qu’il avait fait pour des raisons bien personnelles. De toute façon, le recours au droit et aux avocats était bien plus rare que dans d’autres pays du monde. Reste que l’économie, le commerce et le droit l’intéressaient beaucoup, chacun à différents degrés. La misère de la recherche d’un cursus lui était donc inconnue. Comme l’humour, à en juger par la façon dont il s’était fait avoir. « Ça aurait sûrement été plus drôle si j’avais compris dès le début. Désolé. » riant malgré lui, il secoua la tête. Elle allait finir par le détester.

Enfin, c’est ce qu’il croyait, mais le sourire qu’afficha son amie, quelques secondes après qu’il ait répondu à sa question, lui souffla l’idée contraire, apaisant du même coup un cœur qui semblait un peu trop s’emballer à cette vue. Elle lui avait vraiment manqué. Son naturel aussi. À force de fréquenter ces filles des soirées mondaines aux tenues ridicules et au maquillage excessivement sophistiqué, il ne pouvait que trouver une certaine fraîcheur chez Ayumu. Un accessoire bien plus séduisant que tous les bijoux d’or que pouvaient porter les autres. Mais surtout, il ne fallait le dire à personne.

Le visage de Yuto s’illumina une nouvelle fois quand elle lui dit oui. Parfait ! Il n’avait toujours aucune idée de l’endroit où ils pourraient aller, mais ils aviseraient. « Génial, on n’a qu’à… » Rester silencieux et immobile durant quelques secondes, par exemple ? L’étudiant ferma les yeux en sentant son amie atterrir contre lui et réciproquer ce qu’il venait de lui dire. Lui avoir manqué aussi n’aurait pas dû lui plaire autant. Il n’aurait pas dû être aussi soulagé de l’entendre, et pourtant, il aurait sans peine pu expliquer pour quelles raisons cette histoire de mariage arrangé, quand son père l’avait évoquée, le dérangeait à ce point. Il ne fallait pas être Einstein pour ça.

Mais en voyant la mine d’Ayumu s’assombrir, celle de Yuto en fit tout autant. « Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda-t-il après ce qu’il estimait être un pauvre début d’explication. D’où lui venait ce sens du suspens ? Il fronça les sourcils un peu plus, scrutant du regard le visage de son amie avant de hocher la tête. « Dans ma voiture ? » On ne les entendrait pas, là-bas. « Viens. » Tournant les talons après un pas en arrière, Yuto saisit la main de la future styliste et la tira à sa suite, l’allure ferme, mais pas rapide au point de la forcer à avancer. Sa démarche avait toujours possédé ce petit côté catégorique qui lui donnait l’air d’être constamment pressé, même lorsqu’il n’en était rien.

Arrivé à hauteur du véhicule, il en ouvrit la portière du côté passager, déverrouillée automatiquement à proximité de la carte de contact, pour laisser Ayumu s’installer, avant de contourner la voiture pour rejoindre sa propre place et s’y installer, attendant un moment avant de lancer le contact. « Donc ? »

C’était tout. Ce mot stupide. Peut-être qu’il ignorait totalement ce dont elle voulait parler, et que la simple idée d’un aveu le rendait nerveux. Peut-être parce qu’il espérait, au fond de lui, ne pas être stupide au point d’éprouver de l’affection, quelle qu’elle soit, sans que cela soit réciproque. Mais il n’aimait pas imaginer trop de scénarios étranges. C’était le truc de Yun Hua, ça. « Tu voulais me parler de quoi ? » Voilà qui était mieux. Enfin presque. Être tout seul avec elle dans cette voiture le rendait encore plus nerveux. En plus, avec une automatique, il ne pouvait jouer avec l’embrayage. Il garderait simplement les mains ancrées sur le volant.

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Pour sûre que l’argent était son domaine, elle se voyait mal lui expliquer qu’elle cachait des millions de yens dans son appartement parce qu’elle l’avait illégalement, en tuant des gens. Non, c’était des choses qu’on évitait de raconter comme si on parlait des hémorroïdes de son chien. Et surtout pour quelqu’un comme Yuto, on évitait de ne se la ramenait pas son petit côté criminel. Heureusement que dans tout cela, il y avait un peu d’argent propre, un tout petit peu. L’héritage de sa mère était resté sur un compte en banque mais il ne représentait pas grand-chose, quelques maigres économies qu’elle avait commencé à économiser à sa naissance, de quoi payer peut-être deux mois de loyer dans un appartement décent de la capitale. C’était compliqué de trouver comment lui expliquer sans s’embrouiller, elle fronça un peu les sourcils, secouant la tête pour commencer. C’était déjà une bonne idée.

« Y avait pas tant que ça, t’en fais pas ! J’ai encore un peu d’argent de côté et j’ai droit à une bourse. » Elle sourit un peu, malicieuse, se penchant vers lui comme pour lui confier un secret. « Mais je doute d’avoir assez pour me payer un loyer résidence Hashimoto ! » Sauf en trouvant des Chinois assez gentils pour accepter d’acheter son rein mais elle doutait même qu’avec ça, elle soit à la hauteur de ces charmants appartements. Elle y penserait plus tard. Actuellement, elle s’en sortait bien, du moins, elle survivait, et qui sait, elle trouverait peut-être son bonheur à la Royal ? Une belle chambre avec d’autres gens. La joie. Pour le moment, elle avait du mal à dormir seule, c’était sûrement la meilleure alternative à son problème, sans emmerder quelqu’un à chouiner toute la nuit.

L’optimisme de Yuto était sincèrement surprenant. Il n’avait pas été aussi enthousiaste la première fois qu’elle lui avait dit ce qu’elle étudiait. Elle ne put s’empêcher de rire un peu, approuvant d’un hochement de tête. « Oh oui, je sais que je manquerai pas de clientèle ! » Surtout au Japon. Elle aiderait Yuto à rester classe et respectable tout en ayant du style. A affiner son charisme, le genre, nouveau PDG qu’on rêverait de se faire, peu importe qui on est ! Mais elle allait éviter de lui dire ça comme ça, et elle n’était pas vraiment sûre de vouloir arriver à ce résultat avec lui. Il était déjà bien assez séduisant comme cela ; elle ne voulait pas se tuer en en rajoutant. Heureusement que son manque d’humour venait équilibrer les choses. Bon, Rina trouvait ça plutôt mignon, mais elle savait que ce ne serait pas le cas de toutes, et tant mieux. « C’est encore plus drôle si tu comprends après ! » Du coup, il lui volait la vedette parce qu’au final, elle riait de lui et plus de sa blague.

Il la faisait rire sans le vouloir et c’était sans doute ce qu’elle préférait. Il avait l’air parfois si innocent. Tout l’inverse de Takayuki. Et c’était sûrement ce qui lui faisait du bien dans cette relation. Pas qu’elle comparait son amitié avec Yuto à ce qu’elle avait vécu avec son ex-petit-ami. Il n’y avait rien de bizarre avec Yuto. Elle pouvait le prendre dans ses bras et le serrer fort sans qu’elle ne trouve ça étrange. Si son cœur battait si vite, c’était juste la joie de le retrouver. Et tout ça lui rappela son mensonge. Il fallait qu’elle lui dise, qu’elle lui explique la vérité. Qui elle était vraiment. Son regard se fit soudainement plus sérieux. Il fallait qu’ils en parlent en privé, c’était important. Sa voiture, l’idée la surprit un peu mais elle hocha simplement la tête. Elle serra bêtement ses doigts autour des siens quand il lui prit la main, espérant qu’il ne la lâche pas rapidement. Que sa voiture soit loin, très loin ! Pas assez loin visiblement.

Rina s’installa sur le siège passager, croisant ses jambes ; elle hésita à s’attacher, souriant quand il s’installa à côté d’elle, elle fronça les sourcils en le voyant mettre le contact, ne sachant pas si elle devait s’amuser ou non de le voir si impatient. « Non, pas la peine de démarrer, on peut rester là. » C’était même mieux. De quoi est-ce qu’elle voulait lui parler. Elle baissa les yeux, priant pour qu’il accepte encore de lui parler, même si elle avait menti. « C’est quelque chose que j’aurais dû te dire depuis longtemps, mais j’avais peur. De ta réaction, de ce que tu dirais… Que tu me rejettes. » Cette pensée lui était insupportable pourtant plausible. Elle osa le regarder à nouveau, scrutant ses traits. Il ne devait pas vraiment imaginer ce que c’était. « Quand je t’ai revu il y a un an, au cimetière, j’avais paniqué. Je ne sais pas pourquoi… Peut-être parce que tu es devenu bien plus beau ce que j’aurais pu imaginer ? » Dans ses yeux d’enfants, Yuto n’était qu’un voleur de Maman. Son regard se planta dans le sien et elle le fixa quelques secondes avant de secouer sa main devant son nez. « Non, c’est pas ça. » Oui, bonne idée, un peu d’humour, ça ferait passer la pilule, elle était si ingénieuse ! « Je ne pouvais pas dire qui j’étais vraiment. Si on partait sur la base que tu me connaissais, il y avait des chances pour que tu te braques. » Il y avait plus à gagner si elle passait pour une parfaite inconnue, même si Yuto n’était pas l’être le plus docile et domptable qui existe.

« Je ne m’appelle pas vraiment Tanaka Ayumu… » Au cas où il ne l’aurait pas compris. Elle espérait que ça le rassure un peu, elle avait bien vu qu’il n’avait pas du tout été charmé par ce prénom-ci. « Il y a quelques mois, tu t’étais souvenu de mon vrai prénom, un peu difficilement. C’était vexant d’ailleurs. » Elle s’amusa à lui lancer un regard plein de reproches alors qu’il n’en était rien en réalité. Elle avait été si heureuse quand il l’avait prononcé, de voir qu’il se souvenait qu’il y avait une enfant en plus chez eux, avec qui il jouait parfois, même. « Je m’appelle Rina. » Allait-il faire tout de suite le rapprochement avec sa mère ? Dans le doute, elle ajouta : « Ma mère s’appelait Asami Nanami. Quand j’étais enfant, elle était la gouvernante d’un petit garçon vraiment pénible. » Hashimoto Yuto, qui était juste devant elle. Son sourire se fit plus tendre en évoquant sa mère. Elle la trouverait stupide d’avoir menti, et elle aurait parfaitement raison. « Désolée, je sais que j’aurais dû te le dire… Que j’aurais pas dû te mentir… » Mais elle avait vraiment peur de le perdre.





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Yuto resta interdit aux propos d’Ayumu. Un loyer résidence Hashimoto ? Mais quand lui avait-il parlé de payer quelque chose ?

La maison dans laquelle il vivait seul depuis la mort de son père était comme une prison ouverte, dans laquelle il ne pouvait jamais se sentir tranquille. Il était partagé entre le désir d’y avoir quelqu’un et l’envie d’y rester seul, simplement parce qu’aucune des personnes qui aurait pu rester là-bas avec lui ne lui convenait jusqu’alors. Et maintenant qu’il proposait à quelqu’un de se joindre à lui le temps de se sortir d’une mauvaise passe, on pensait qu’il attendait quelque chose en retour ? C’était précisément la raison qui l’avait poussé à vouloir redresser la réputation que s’était donné son père. Les Hashimoto, quand le temps venait, pouvaient également faire preuve de compassion. Enfin… Ce qu’il restait des Hashimoto.

Mais dire qu’il ne souhaitait pas d’argent, si elle était persuadée du contraire, était peut-être inutile. Elle semblait décidée à se débrouiller seule, alors c’était peut-être mieux de la laisser libre de ses choix. Son but n’était pas de commencer à contrôler comme son père le faisait, et le fait qu’il souhaite être certain qu’elle ne disparaîtrait plus mystérieusement ne justifiait pas qu’il lui impose sa proximité immédiate.

Ce n’était pourtant pas l’envie qui lui manquait. Le sentiment qu’il éprouvait en présence d’Ayumu était bien plus agréable que cette impression d’être constamment surveillé, jugé ou analysé. Il aimait la voir sourire, entendre ses blagues, même quand il ne les comprenait pas. Comme à l’instant, quand il avait continué à rire comme un idiot, reprenant cet air d’enfant heureux alors qu’il réalisait une fois encore que son humour était à revoir. « Je t’ai pas autorisée à te moquer ! » Oubliez, il n’était pas à revoir, mais à jeter au plus vite. Il continua à sourire comme un idiot.

Depuis combien de temps n’avait-il plus ri ? Véritablement ri ? Cette réalisation lui frappa l’esprit après un instant : au moins depuis la mort de son père, si ce n’était plus. Le nombre de personnes avec lesquelles il riait se comptaient sur les doigts d’une main, et il aurait déjà été surprenant que cette dernière ne soit pas amputée. Il y avait Satoshi, du temps où il étudiait encore à la RPS, et ensuite, il y avait Ayumu. Yun Hua, étant l’une des personnes avec lesquelles les conversations prenaient toujours le ton grave d’un film dramatique, n’entrait pas dans le calcul. Pouvoir vraiment sourire, grâce à son amie, était donc un profond soulagement et un véritable plaisir. Son cœur lui-même, soulagé d’un poids, battait plus vite.

Appréciant de se sentir aussi apaisé, Yuto aurait souhaité que cette situation dure toujours. La styliste en devenir, de son côté, semblait avoir une autre idée derrière tête. Une discussion. Il ne savait pas s’il était prêt, s’il avait envie de savoir ce dont elle allait parler. Aussi, c’est avec regret qu’il abandonna sa main, une fois arrivé à hauteur de sa voiture, même si ce n’était pas la seule raison.

Dans le véhicule, il avait pris place au volant, allumé le contact. Il se sentait nerveux sans pouvoir l’expliquer. Était-ce la nature de l’aveu qu’il craignait ? Était-ce la conversation ? Lui aussi avait des choses à avouer, des informations à révéler, mais il savait qu’il devait emmener ce secret dans la tombe, s’il souhaitait rester en vie longtemps et éviter la prison. Il garda ses mains posées sur le volant qui se trouvait devant lui, le tenant comme il le faisait avec le pupitre, lorsqu’on réclamait une présentation à l’université et qu’il voulait éviter de jouer nerveusement avec ses doigts. Une technique imparable. Il se félicitait d’avoir développé de si grands talents d’orateur et une telle facilité à dissimuler ce qu’il pensait, lorsqu’il le souhaitait.

Sans cela, peut-être n’aurait-il pas été là pour assister à ce qui était, de loin, l’aveu le plus étrange qu’il avait pu entendre au cours des derniers mois.

Pourquoi l’aurait-il rejetée ? Cette question éveilla son esprit paralysé par l’inquiétude, même si son regard demeurait celui d’une personne en quête de réponse, toisant le visage de son amie sans qu’il ose prononcer un mot. L’une des premières choses que l’on apprenait aux Hashimoto, après les différences qui existent entre les riches et ceux que son père aimait nommer les pauvres, était d’écouter sans interrompre, car rien n’était, pour reprendre ses mots, « plus idiot qu’un président qui commençait son discours avant la fin de l’hymne ».

Ainsi, Yuto écouta, sans dire un mot, tout ce que son amie avait à dire, éprouvant à mesure que les secondes passaient toujours plus de difficulté à rester impassible face à ce qu’elle était en train de lui annoncer, et dont il devinait mieux la fin à chaque mot qu’elle ajoutait. Le petit sourire qui avait pris place à ses lèvres au compliment qu’elle lui avait fait, bien qu’il ne pouvait dire s’il était sincère ou non, s’estompa malgré lui, pour ne laisser sur le visage de l’héritier qu’une expression de profonde confusion, un regard hébété et des lèvres à peine entrouvertes qui devaient lui donner un air de poisson mort.

C’était impossible.

Il se laissa finalement tomber sur son siège, détachant le regard d’Ayumu, ou plus exactement, de Rina. Ses yeux se perdirent sur le tableau de bord, sur lequel clignotaient quelques symboles de sécurités, attendant que la voiture démarre et que les ceintures soient attachées. Depuis tout ce temps, il fréquentait sans le savoir la fille de l’une des personnes qu’il avait, dans toute sa vie, aimé plus que sa propre famille ? Comment n’avait-il pas reconnu celle avec qui il avait passé du temps étant enfant ? C’était peut-être pour cette raison qu’il s’était senti aussi rapidement à l’aise en sa compagnie ? Lui-même n’en savait rien.

Pourtant, lorsque ses lèvres s’ouvrirent à nouveau, ce n’était pas pour lui reprocher d’avoir menti pour cacher son identité. Son ton n’aurait pas été aussi hésitant. « Nanami… » Il prit une profonde inspiration, espérant que son imagination avait tort. « Rina… De quoi est-ce que ta mère est morte ? » Elle en avait parlé au passé, ça ne pouvait que répondre aux interrogations silencieuses qu’il s’était posées durant des années. Sentant les larmes lui monter aux yeux, il s’efforça de les repousser, une colère sourde le prenant au cœur, à l’égard d’un homme qui ne pouvait plus rien regretter, là où il était. Seito n’avait jamais voulu lui dire ce qu’était devenue sa nourrice. Pas même une fois devenu adulte. Il lui avait simplement dit qu’elle était partie. Mais il connaissait trop bien son père pour imaginer le nombre de mensonges qu’il n’avait pu découvrir à son sujet. « C’est vraiment elle qui a décidé de partir ? » Plus rien ne pouvait être vengé, désormais, mais il avait besoin de savoir. Il voulait connaître la vérité depuis des années.

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La vérité était souvent difficile à dire, surtout après avoir menti aussi longtemps. Un an. Elle craignait qu’il le prenne mal, c’était sans doute justifié. Elle s’était fait passer pour une autre, comme s’ils ne se connaissaient pas alors que pendant les premières années de leurs vies, ils avaient vécu ensemble, sous le même toit. Avaient plus ou moins partagé la même mère pendant quelques années, quand bien même l’enfant qu’elle était hurlait au scandale en précisant qu’il s’agissait de sa Maman, mais elle allait la ranger cinq minutes, ce n’était pas le moment pour une crise soulignant un manque quelconque d’attention. Faire preuve de courage, tout d’abord, pour lui expliquer, trouver les bons mots.

Son regard soutenait difficilement le sien. Bien évidemment que dès qu’elle était revenue sur Tokyo, elle avait continué à les suivre, à se renseigner sur la famille Hashimoto, ce qu’ils faisaient. Elle avait vaguement pu entrevoir Yuto sur le campus de l’université, sans jamais chercher à l’approcher. Elle s’était dit que s’ils se croisaient ainsi, c’était probablement un signe et qu’il fallait en profiter. Tanaka Ayumu, c’était beaucoup moins mignon qu’Asami Rina ! Elle préférait sa vraie identité mais avec le temps, elle avait craint de lui annoncer, tout en ayant peur qu’il le découvre par lui-même. La plaisanterie avait sûrement assez duré et elle ne voulait pas continuer sur un mensonge, même si elle s’était clairement habituée à se faire appeler Ayumu. Un drame.

Son regard se leva vers lui. L’enfant pénible que gardait sa mère. Asami Nanami. Il se souvenait d’elle, ils en avaient reparlé il y a quelques temps. Elle avait vraiment beaucoup aimé Yuto. Sa dépression n’était pas causée par la simple perte de son emploi, Rina savait qu’avec le temps, elle l’avait considéré comme son propre enfant et c’était sûrement pour cela qu’on l’avait mise à la porte. Elle l’avait quasiment vu naître et avait été avec lui en permanence durant les premières années de sa vie, ne s’arrêtant de travailler que quelques jours lorsqu’elle l’avait mise au monde. Le quitter avait été compliqué pour sa mère qui, bien trop sensible, n’avait pas supporté.

Désormais, elle attendait. Elle voyait son visage déformé, elle le voyait lutter. Nanami, oui. Elle sourit un peu en l’entendant prononcer le prénom de sa mère. Quand il prononça le sien, le vrai, elle resta un instant muette, ouvrant la bouche avant de la refermer, roulant ses lèvres l’une contre l’autre. « Je ne sais pas vraiment, j’étais petite et toute seule, personne n’a essayé de m’expliquer clairement. » On voulait la ménager mais au final, cela laissait trop de suspense. « Un cancer foudroyant ou un arrêt cardiaque, c’est arrivé un an après notre départ. » Quand elle n’avait même pas encore tout à fait neuf ans. Beaucoup trop jeune pour parvenir à vraiment s’en remettre. « Un matin, je n’ai pas réussi à la réveiller, ce sont nos voisins qui ont appelé les ambulances mais il était trop tard. » Sa gorge se serrait toujours en en reparlant. Dix ans étaient déjà passés et elle ne parvenait pas à en parler de manière détachée. Elle lui manquerait toujours.

Son regard se posa encore sur lui. Qu’est-ce que son père avait bien pu lui raconter ? Sa mère ne serait jamais partie ! « Bien sûr que non ! Pourquoi est-ce qu’elle serait partie ? » Elle adorait son job de gouvernante, même si les conditions étaient difficiles chez les Hashimoto. « Nous n’avons pas pu emmener Gô non plus. » Mais Rina n’avait pas la moindre idée de ce qui avait bien pu arriver à cet adorable chien. Elle avait été très triste de ne plus le voir. Plus triste que de ne plus voir Yuto, à vrai dire, mais il était vraiment énervant ! Esquissant un sourire, elle hésita quelques secondes avant de serrer sa main dans la sienne. « Désolée de ne te le dire que maintenant, je ne savais pas comment tu réagirais. » S’il l’aurait chassé ou non. Prenant son sac à main, elle fouilla à l’intérieur pour sortir un petit album, un vestige de sa mère qui ne la quittait jamais. « Elle avait gardé toutes les photos en partant et les regardait souvent. » Des photos d’elles, elles et Yuto, juste Yuto, parfois Gô, même une du majordome qui fixait l’objectif de son air mécontent habituel. « T’as pas tellement changé depuis tes huit ans. » Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres en le regardant. Il était devenu plus beau et sexy, mais ça, il n’avait pas besoin de le savoir, il avait probablement un égo déjà assez gonflé.



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Ce message a été posté Mer 16 Aoû - 22:06
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Il aurait dû être en colère. C'était la réaction naturelle de toute personne lésée, dans sa situation, qui découvrait qu'une autre lui avait menti durant des mois. Mais malgré lui, Yuto n'y arrivait pas. Il ne parvenait pas à considérer Rina comme une personne à qui il devait en vouloir ou à qui il devait faire un reproche. C'était juste impossible. Car c'était lui, dans l'histoire, qui aurait dû s'excuser, demander pardon pour les choses que son père avait pu faire ou dire, car il avait l'intime conviction, désormais, que le départ de la bonne n'était pas aussi volontaire qu'on le lui avait toujours dit.

Durant des années, il avait songé que Nanami et son chien - ainsi que sa fille, dont il s'était souvenue sur le tard - étaient partis de leur plein gré. Il se rappelait du jour où il s'était réveillé, les avait cherchés partout à travers la grande maison Hashimoto, sans jamais pouvoir retomber sur eux. L'expression bienveillante de la femme de ménage et nourrice lui avait manqué. Il avait dû se contenter de sa mère, la vraie, qui ne savait pas comment s'occuper d'un enfant, mais qui essayait de lui donner l'amour maternel qu'il n'avait pas reçu d'elle durant de longues années, avant de finalement mourir, précipitée vers la faucheuse par un homme qui ne l'aimait plus depuis longtemps.
Mais l'avait-il jamais aimé?
Aujourd'hui, tout cela n'était plus qu'un détail.

« Désolé. » répondit-il à son explication. Ramener des souvenirs comme ceux-là n'était pas son intention. Il voulait simplement des réponses, et elles lui nouaient l'estomac à mesure que les mots franchissaient les lèvres de son amie. Que Nanami repose en paix. C'était tout ce qu'il souhaitait désormais, après avoir pensé qu'elle était en vie durant des années. Il n'avait même pas pu dire au revoir à cette seconde mère qui lui avait appris tant de choses. Y compris ce qu'était aimer et s'attacher à quelqu'un. Sans Nanami, peut-être serait-il lui aussi devenu un monstre sans coeur comme son père, un être froid et distant comme sa mère.

Mais le pire, c'était la découverte suivante. Plus exactement, c'était une confirmation. Yuto sentit son coeur se serrer, doublement, quand Rina mentionna le chien avec qui il s'était roulé par terre en riant, quitte à se faire remonter les bretelles par son père une fois par la suite. « Il est sûrement mort aussi. » Il n'aurait pas été étonné que son père le fasse piquer ou abandonner directement. Il était sans coeur à ce point. Au point de considérer une vie comme une chose inutile, dont il pouvait disposer à sa guise.

Il secoua la tête en sentant la main de Rina se fermer sur la sienne, se laissant faire en essayant de ne pas se mettre à pleurer comme un bébé. Il détestait pleurer, et ça lui arrivait bien trop souvent depuis qu'il vivait seul. Depuis que chaque soirée lui rappelait les souvenirs du jour où il avait mis un terme au règne d'un tyran mineur, depuis qu'il se retrouvait seul et ne pouvait en parler à personne. « C'est normal. Il y a des choses qu'il vaut mieux ne pas dire, parfois. » Mais il n'aurait pas pu lui en vouloir. Pas avec toute la volonté du monde: il venait d'essayer.

Quand Rina lâcha sa main, il la suivit du regard pour découvrir ce qu'elle cherchait, haussant légèrement les sourcils alors qu'il se penchait vers elle pour mieux voir ce qu'elle en sortait. Un album? L'explication lui fit pincer les lèvres, alors que ses yeux glissaient sur le papier glacé et que son coeur se serrait davantage. Comment avait-il pu l'ignorer? Nanami avait dû se faire tellement de mal. Elle avait dû tellement souffrir après avoir été chassée de chez eux. Il savait que son père ne faisait jamais les choses à moitié, même quand son personnel avait toujours vécu avec eux. « Toi beaucoup. » dit-il avec un faible rire, espérant détendre l'atmosphère en pointant une photo où elle tirait la tête. « C'est le jour où j'avais mangé tes biscuits à la confiture. » commenta-t-il en se remémorant l'instant où il avait commis son larcin.

Un silence tomba.
Maintenant qu'il savait où elle était, une part de lui était apaisée. Il avait éclairci les zones d'ombres qui le suivaient depuis sa plus tendre enfance. Et même si ces zones étaient plus sombres qu'il ne l'aurait espéré, cela lui convenait mieux que ne rien savoir du tout.

« Rina... » reprit-il soudainement, se remettant face au volant, les mains parfaitement positionnées. « Viens vivre avec moi. » Ça sonnait un peu trop comme une proposition de ménage, et son coeur s'emballa ridiculement à cette pensée. Idiot. « Au moins le temps que ça aille mieux pour toi. Je te demanderai rien. » Pas un yen, pas un service. Elle pouvait même ne jamais le voir si elle n'en avait pas envie, la maison était suffisamment grande pour qu'ils y vivent sans se croiser : ses parents l'avaient fait durant des années. « Et si ça te dérange, tu n'as qu'à prendre ça comme ma façon de remercier ta mère pour tout ce qu'elle a fait pour moi. » Ça sonnait sans doute comme une manipulation honteuse, mais il était sincère. Il ne supportait pas l'idée de savoir qu'elle avait des difficultés et qu'il restait là sans rien faire.

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Ce message a été posté Jeu 17 Aoû - 17:29
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Sa mère avait été la meilleure personne existant sur terre, et rien ne pourrait la faire changer d’avis. Peut-être qu’avec le temps, elle aurait pu voir ses défauts. Après tout, elle posait encore sur elle son regard d’enfant actuellement, elle l’idéalisait probablement un peu, c’était normal. Elle aurait aimé la garder, pouvoir grandir avec elle, même pauvre et dans la misère. Rina savait qu’elle n’aurait pas commis toutes ces erreurs et ne se retrouverait pas, à vingt-et-un ans à ne pas savoir quoi faire de sa vie. Pire encore, à ne même pas savoir si elle trouverait où dormir et si elle pourrait un jour rembourser ses frais de scolarité. Si sa mère avait réussi à retrouver une certaine stabilité, à se soigner, les choses auraient été différentes pour elles. Ensemble, elles auraient sûrement pu tout surmonter !

Yuto n’avait pas à s’excuser. La jeune étudiante estimait qu’il avait le droit de connaître la vérité. Après toutes ces années, il n’avait sûrement jamais oublié non plus le départ soudain de la bonne. Elle se souvenait de la précipitation du départ, sa mère avait eu une petite somme d’argent en dédommagement, de quoi payer quelques jours à l’hôtel avant de pouvoir emménager dans un appartement un peu délabré mais suffisamment confortable pour qu’elles n’aient pas à se plaindre. Elle hairait toujours le père Hashimoto, c’était lui qui l’avait tué, et ne pas avoir pu venger sa mère la rongeait. C’était à elle de le faire. Elle voulait le voir souffrir, le tuer doucement pour le voir pleurer, la supplier de l’épargner, lui faire du mal, même si ça n’aurait rien représenté face au mal qu’il avait fait aux personnes autour de lui. Comme Gô, par exemple. Quand Yuto lui avait dit qu’il avait dû partir avec la bonne, elle avait compris qu’il avait probablement été tué.

Au final, Rina était heureuse de pouvoir lui parler vraiment, de lui dire la vérité. Ça le rassurait de voir qu’il ne le prenait pas mal. Et, elle lui devait bien la suite de l’histoire. Ce qu’était devenu la fameuse Nanami qu’il n’avait jamais oublié. Elle avait été vraiment contente de constater qu’il ne l’avait pas oublié, qu’elle avait tellement compté pour lui. Sa mère l’avait vraiment aimé comme son fils et s’en était occupé tout aussi bien, parfois même trop, ce qui avait souvent provoqué la jalousie de la jeune Rina. Un peu comme pour lui prouver qu’elle disait vrai, même s’il la croyait, elle sortit ce petit album qu’elle avait précieusement conservé avec le temps. Elle en avait même fait plusieurs copies, de peur de les perdre. C’était les seules photos d’enfance qu’elle avait et, par conséquent, les seuls clichés de sa mère.

Elle se pencha un peu pour voir les photos, s’amusant d’une où il avait son nez levé et son petit air fier. Non, il n’avait pas tellement changé au final. Bon, sauf quand il souriait où il gardait ce visage adorable de bébé, il faisait bien plus homme désormais. Elle rit avec lui quand il affirma qu’elle avait beaucoup changé, haussant les épaules. « Non, c’est pas vrai, je te promets que quand je me démaquille je suis pareille ! » Son attention fut attirée sur la photo qu’il désignait où elle boudait très clairement, à côté de ce saligaud si fier de lui. Rina fut surprise de l’entendre se souvenir du contexte de la photo. Elle avait totalement oublié et s’était toujours demandé ce qu’il avait bien pu lui faire. « T’étais si pénible ! T’arrêtais pas de me martyriser ! » Oui. Voler ses biscuits, c’était clairement la maltraiter. Et elle trouvait enfin un défaut à sa mère : le sadisme et le désamour, qui prenait une photo de son enfant en souffrance. Terrifiant !

Le ton sérieux que capta soudainement ses oreilles l’inquiéta et elle tourna doucement la tête vers lui, cherchant à comprendre ce qu’il se passait. C’était toujours aussi bizarre de l’entendre dire « Rina » mais elle préférait largement à Ayumu. Elle contint un rire nerveux quand il prononça cette proposition qui sonnait si solennelle. Vivre avec lui. Ça faisait comme un engagement dans un couple, même si ce n’était pas ça. Non, il avait juste saisi sa situation désespérante. Elle ouvrit la bouche pour répondre, finissant par la refermer. Elle ne pouvait pas profiter de son hospitalité comme ça, même si elle saisissait l’argument. Ce serait si étrange, de vivre à nouveau là-bas. Détournant les yeux un instant, elle finit par hocher la tête. « D’accord. » Elle ne pouvait pas continuer à squatter où elle pouvait, et c’était sûrement la meilleure option. « Mais faudra pas me laisser tout le temps toute seule ! » Dans cette si grande maison, elle allait sûrement paniquer et… « Je pourrais emmener mon chat ? » Elle le regarda très sérieusement. Meow Zedong ne pouvait pas vivre sans elle, elle refusait de l’abandonner ! « Si tu veux, on peut aller chercher mes affaires ? » Son regard balaya rapidement la voiture. « Ça rentre sans problème. » Ils auraient même encore largement la place de rajouter une arche de Noé dedans.



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C’était comme si plus rien ne pouvait le surprendre. Comme si tous les plans retors et les idées stupides de son père avaient finalement eu raison du peu de confiance que Yuto accordait encore à l’homme dont il portait le nom. L’assassinat de son meilleur ami était l’une des choses qui l’avait le plus affecté au cours des dernières années, précédée de peu par la mort soi-disant accidentelle de sa mère et les différentes péripéties qu’avait dû traverser sa sœur, mais il n’oublierait jamais la disparition soudaine de cette chère Nanami et de toutes les habitudes qu’il avait prises avec elle.

Elle était si gentille, si douée pour élever les enfants. Il avait acquis d’excellentes manières grâce à elle, il avait suivi les ordres et assimilé l’éducation que les Hashimoto voulaient lui donner. Puis, quand on n’avait plus eu besoin d’elle, qu’elle était devenue un parasite qui, aux yeux des plus âgés, profitait de leur argent et de leur bonté, on l’avait chassée sans cérémonie, avec tout juste assez d’argent pour vivre. Le scénario sonnait trop juste pour que Yuto puisse imaginer autre chose. Rina n’avait pas besoin de le lui expliquer pour qu’il devine comment s’était passé le départ de la résidence familiale. Il en avait vu beaucoup partir, depuis. Son père, de son vivant, n’avait de pitié que pour lui-même.

« Vraiment ? » Un rire lui vint malgré lui. « C’est vrai, t’as un peu une tête de bébé. » Dit-il. Revoir ces photos ramenait autant de souvenirs qu’il pensait avoir oublié, comme un souffle de vent ravivait des braises que l’on pensait éteintes depuis longtemps, mais qui étaient simplement à moitié étouffées. Il revoyait la scène : lui, courant autour de la grande table de la salle à manger, essayant de dissimuler les biscuits qu’il avait dérobés à la cuisine, alors que Nanami lui avait simplement demandé de les placer dans les assiettes. Mais sa confiture était si bonne, elle ne pouvait lui en vouloir ! Il se rappelait de Rina, qui boudait par la suite. Et ce n’était pas la seule occasion où il l’avait ennuyée. Il y en avait tant. «v C’est pas vrai ! J’étais un ange. [/color] » Il sourit malicieusement, prenant l’air innocent qu’il adoptait déjà à l’époque, quand il lui fallait sauver sa vie. « J’en suis toujours un, d’ailleurs. »

Et pourtant, combien de fois n’avait-il pas volontairement joué avec les nerfs de la petite Rina. Il ne se rappelait pas de tout, mais elle était certainement là, quand il avait appris à lire, à écrire ses premiers kanas, et sans doute n’avait-il pas hésité une seule seconde avant de narguer la plus jeune. Les excuses étaient toutes bonnes. L’argent ou le statut n’avait à l’époque aucune importance. Ce n’étaient que des mots qui sortaient de la bouche des grands, des mots qu’il ne comprenait pas, mais qu’on avait commencé à lui apprendre par la suite, avec tout ce que cela impliquait.

Un soupir lui échappa malgré lui à cette pensée. Cela semblait si lointain, maintenant qu’ils avaient grandi. Il y avait tant de choses pour les séparer, pour leur dire qu’ils n’auraient pas dû se fréquenter.
D’un autre côté, sans cette différence, peut-être n’aurait-il jamais décidé de reprendre contact avec elle.
Peut-être serait-il resté totalement seul. Comme toujours.

Le ton de la conversation devint soudainement plus sérieux. Rina ne pouvait dire non. De toute façon, qui d’autre aurait pu venir vivre avec lui dans cette grande maison ? Yun Hua, peut-être, mais sa demi-sœur n’était pas le choix le plus stratégique, comme son existence demeurait un secret aux yeux de bien des partenaires. Puis, il avait d’autres priorités. « Tu seras pas tout le temps toute seule, je passe beaucoup de temps à la maison. » Trop, sans doute. Depuis le départ de Satoshi, il n’avait plus grande monde à voir en ville, et il n’avait jamais été très doué pour sociabiliser. « Je sais pas, il est propre ? » De qui se moquait-il ? Ils auraient pu lui aménager une chambre entière, si c’était nécessaire. Un jardin zen intérieur, version litière pour chat. Cette pensée lui arracha un sourire. « On lui trouvera bien une place. » dit-il en feignant la contrariété. Il préférait les chiens, mais si cela mettait un peu de vie dans cette maison, il ne lui en voudrait pas.

Elle avait dit oui, c’était tout ce qui comptait, et il n’arrivait plus à s’empêcher de sourire.

« On peut. Donne juste l’adresse. » Pressant d’un doigt le bouton qui se trouvait sur son volant, qui contrôlait la reconnaissance vocale de la GPS, il attendit la réponse de Rina, écoutant le ton monocorde de l’appareil qui déclamait avec sa précision habituelle : veuillez indiquez le nom de la rue, suivi d’un signal sonore qui indiquait que la reconnaissance était activée. Sans un mot, il se redressa, alluma le moteur et quitta sa place, s’engageant sur la route pour rejoindre l’adresse de Rina et récupérer ses affaires.

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Dire la vérité la soulageait. Elle pouvait enfin lui parler, de son passé, du passé qu’ils avaient eu ensemble. Elle n’était pas une étrangère pour lui, même si c’était ce qu’ils étaient devenus avec le temps. Elle gardait malgré cela des photos de lui quand il était plus jeune, elle l’avait toujours avec elle et remerciait le ciel de l’avoir eu quand on l’avait arrêté. Au moins ça, Quinn n’avait pas le temps de le prendre. Elle n’avait jamais pu oublier son visage d’enfant, ses petits sourcils froncés. A l’époque, il n’était pas aussi cassé qu’il ne l’était maintenant. Il était tellement agaçant, avec ses grands airs et sa façon de se vanter de tout. Il savait lire, pas elle. Et elle allait toujours pleurer chez sa mère, trouvant ça si injuste ! Pourquoi lui et pas elle ? Elle voulait lire et aller à l’école, comme Yuto ! Mais elle était trop petite. Yuto avait deux ans de plus, c’était normal qu’il fasse les choses avant. Elle avait toujours refusé de le comprendre.

Ses sourcils se froncèrent en le regardant. Elle avait le droit de dire qu’elle ressemblait à la elle de ses jeunes années, mais il n’avait pas le droit de confirmer. Elle n’avait plus une tête de bébé ! Du mieux qu’elle put, elle se retint de gonfler les joues, levant le nez plutôt dans une moue de pauvre femme outrée, croisant ses bras sous sa poitrine. « Tu veux en parler ? Quand tu souris, tu perds 20 ans d’un coup ! » Avec ses petits yeux qui disparaissaient ! Son pseudo-charisme et sa froideur, il n’y avait plus rien de tout ça. Sa langue pointa entre ses lèvres, faisant à nouveau preuve d’une grande maturité avant de hausser les épaules, le fixant d’un air prétendument dédaigneux. Il avait l’air d’y croire en plus, à ses conneries ! S’il était un ange, alors clairement, on s’était trompé sur leur compte depuis le début ! « Tu parles, t’étais un monstre sans cœur. » Faire pleurer une enfant innocente, c’était de la méchanceté pure ! « Oui, c’est ça. Maintenant, sache que c’est moi qui peux te faire pleurer ! » Pointant deux doigts vers ses yeux, elle les tourna vers les siens en le fixant. Elle le mettait KO en deux secondes. Il ne lui faisait plus peur !

Et non, qu’on se le dise, ce n’était pas parce qu’il faisait plus de vingt centimètres de plus qu’elle, qu’elle allait le craindre ! Mais elle n’eut pas le temps de l’affirmer. La conversation était sérieuse. Vivre avec lui. Enfin non. Vivre chez lui, c’était différent. Elle ne savait pas si elle pouvait accepter. Mais en même temps, évidemment qu’elle en avait envie. Enfin, pas pour Yuto, mais d’avoir un logement stable pour quelques temps. Rina ne pouvait s’empêcher de le fixer, essayant de voir s’il était sérieux ou non. Il semblait l’être, visiblement. Elle était rassurée d’entendre qu’elle ne serait pas toute seule, qu’il était souvent là. Elle s’était habituée à la solitude, mais elle avait toujours vécu avec quelqu’un. C’était paradoxal mais elle avait vécu la plupart des années de sa vie seule, mais entourée. « Tant mieux. Enfin faut pas rester trop à la maison non plus ! » Il devait sortir, respirer, vivre ! Elle s’en occupera mais plus tard, une fois installée. Il ne fallait pas risquer qu’il change d’avis.

« Très propre ! Il se lave tout le temps ! » Et il la prend de haut parce que, elle, grosse crado, ne prend qu’une douche par jour. Elle avait envie de s’excuser auprès de lui pour oser la toucher avec ses mains de gueuse mais il semblait ne pas lui en tenir – trop – rigueur. « SUPER ! Tu vas l’adorer. » Elle lui sourit de toutes ses dents, persuadé de ce qu’elle avançait. Yuto était un peu un chat aussi. Ils se comprendront. Sautillant sur le siège de la voiture. Elle fut toute surprise qu’il lui demande de dire l’adresse approchant son visage du GPS. « Elle va m’entendre ? » Ce que c’était bizarre ! Elle finit par dicter l’adresse, toute heureuse de voir qu’on l’avait comprise. Pointant la route du doigt, elle lui lança fièrement qu’il pouvait y aller, en profitant pour attacher sa ceinture.

Une fois devant l’immeuble, elle lui demanda de l’attendre là. Ce ne serait pas long de toute façon. Rapidement, elle se précipita dans l’appartement, prévenant qu’elle s’en allait. Elle retrouva Meow Zedong avec peine, le mettant dans sa cage avant de chercher ses affaires, les entassant dans sa valise, elle prit encore quelques petites choses qui traînaient, quittant rapidement les lieux. Elle ouvrit le coffre pour y poser ses affaires avant de revenir dans la voiture, s’installant, elle pencha un peu la cage pour qu’il puisse voir. « Je te présente Meow Zedong ! Il a cinq mois. Meow Zedong, c’est Yuto. On va vivre chez lui. » Elle espérait qu’ils s’entendraient bien. C’était la première fois qu’elle adoptait un animal toute seule, elle serait heureuse qu’il puisse se sentir bien chez les Hashimoto. Chez Yuto. « On y va ? » Ils auront le temps de faire connaissance plus tard !


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Ce message a été posté Mar 29 Aoû - 0:22
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where have you been |♥| RINA&YUTO 3565452271  Yurina   where have you been |♥| RINA&YUTO 3565452271


Ils auraient pu passer des heures à discuter du passé, des souvenirs d’enfance, comme s’ils n’avaient jamais été séparés. Ce n’étaient certes que des bribes de mémoire, des éclats de moments vécus, puis oubliés, qui attendaient simplement d’être recollés et remis en lumière ; mais aussi lointain que ces souvenirs pouvaient l’être, Yuto en était heureux, plus heureux que jamais : c’était comme une part de lui qui remontait en surface. Une part enfouie, cachée, dont il aurait pu oublier l’existence s’il s’était laissé avoir par le jeu de son père. Derrière son attitude prétendument détachée et les regards en biais qu’il lançait aux autres, il était toujours ce petit garçon qui cherchait à prouver sa valeur et à exceller en tout, et un petit garçon qui, comme les autres, aurait voulu un peu de liberté et faire ce qu’il aimait. Rina faisait ressortir ce lui du passé, et il n’allait pas s’en plaindre.

« Qui te permet ? » demanda-t-il, l’air offusqué par sa rétorque. « Mais c’est bien, au moins j’ai toujours l’air innocent. » Innocent. Ce mot fit courir un frisson le long de son dos, quand il réalisa à quel point il ne l’était plus. Le meurtre de son père était bien ce qui le confirmait, même s’il n’avait jamais été un ange auparavant non plus. Combien de fois avait-il osé enfreindre les règles qu’imposait son père. Combien de fois était-il allé dans des clubs douteux, méconnus, afin de profiter de l’ambiance qui y régnait, si différente de celle qui pesait dans la maison familiale. Il ne connaissait rien au monde, ou presque, et il se rendait dans des endroits dangereux, parce que ce danger lui permettait d’oublier ce qui n’allait pas. Ce danger lui permettait de se sentir vivant, malgré la coquille trop parfaite qu’il portait en permanence. Sans son meilleur ami, puis Satoshi, sans doute n’aurait-il jamais été capable de traîner dans de tels endroits. Il était trop facile à remarquer.

Face à l’affront qu’on lui faisait, Yuto roula des yeux. « Un monstre sans cœur. » dit-il en riant. « C’est vrai, je me rappelle de quand je t’ai enfermé dans le sous-sol, menottée et laissé t’affamer pendant trois jours. » Évidemment, ce n’était jamais arrivé. Il n’osait même pas imaginer que cela puisse se produire, en vérité, Rina était tellement… Tellement… Il n’aurait pas supporté qu’on puisse lui faire du mal, et l’idée que son père ait pu s’en prendre à elle était ce qui l’avait le plus torturé au cours des derniers mois, après son propre crime. « Ah oui ? Je ne pleure jamais, moi. » Et on oublierait le fait qu’il s’était difficilement battu contre ses larmes, quelques minutes plus tôt, quand Rina avait expliqué la triste fin de sa mère. Les pleures étaient des choses qu’il ne s’autorisait pas, à l’exception de certaines occasions. Quand il était totalement seul, généralement. Comme chaque soir depuis qu’il avait osé lever la main sur Seito et que tout, absolument tout semblait s’être arrêté.

Quand il expliqua à Rina qu’elle ne serait pas souvent seule à la maison, sa réaction l’amusa un peu. Il secoua la tête, secoué par un léger rire. « T’en fais pas, avec les réunions et les cours, j’ai déjà beaucoup à faire dehors. » Puis d’ajouter, un sourire demeurant à ses lèvres. « Mais on sortira parfois, si tu veux. » Il disait ça en ayant l’air de ne pas le faire, mais il n’en pensait pas moins. En fait, il le pensait même un peu trop, et le manque de confiance n’avait jamais vraiment fait partie de ses caractéristiques, bien au contraire. Il l’emmènerait quelque part. Il ne savait pas encore où, voilà tout. Trouver des endroits pour se changer les idées et passer un bon moment n’était pas son fort.

« Parce que toi non ? » demanda-t-il en riant, avant de se dire que la salive de chat ne devait pas être très hygiénique. Il n’en savait rien, il connaissait mieux les chiens. Il resta un instant silencieux, le regard posé sur Rina, quand elle lui demanda si la GPS allait entendre. Puis, il réalisa qu’elle n’en savait sûrement rien. « Oui ? » Il allait devoir faire toute son éducation. Une fois l’itinéraire en cours de calcul, Yuto lança la voiture, quittant son emplacement avant de s’engager sur la route pour rejoindre le logement où résidait Rina.

Sur place, il l’attendit dans le calme de la voiture, le coude appuyé contre le rebord de la fenêtre ouverte, le regard perdu à l’extérieur. Ça semblait tellement bizarre, tellement irréel. Ayumu était en réalité Rina. Nanami était décédée. Il allait vivre avec sa fille, son amie d’enfance dont il ne se rappelait plus tellement, mais qui avait réussi à regagner une place dans son cœur. Et quelle place ! il sentait cet idiot s’emballer bêtement à l’idée qu’elle était en train de rassembler ses affaires pour s’installer avec lui, dans la demeure maison Hashimoto. Il ne pouvait que rêver.

Comme Rina revenait à l’intérieur de la voiture, Yuto tourna la tête pour la voir. Son regard s’attarda sur la caisse qu’elle avait dans les mains, et dans laquelle il pouvait distinguer l’animal dont elle lui avait parlé : il l’apprit quand elle fit les présentations. « Hello Meow Zedong. » Sa prononciation n’était sûrement pas parfaite, mais ce n’était pas grave. Il s’améliorerait, comme toujours. « T’as ce qu’il faut pour le nourrir ? Je demanderai à la Mariko d’aller en acheter demain, mais je n’ai rien en attendant. » Un hochement de tête plus tard, il relança la voiture, le GPS indiquant la route qui menait à la maison. « On y va. »

C’était toujours la même maison, grande et froide, mais elle lui semblait plus terrifiante depuis qu’il savait ce qu’il s’y était passé. Y avoir un peu plus de vie ne lui ferait sûrement pas de mal. L’air pensif, Yuto gara la voiture dans le parking de la maison, où se trouvaient les trois autres voitures. Celles de son père, du temps où il était vivant, et sa deuxième à lui. Des modèles de luxe, évidemment, dont le prix dépassait l’imagination des novices qui n’y connaissaient rien. « Et voilà. »

Il quitta la voiture et se dirigea vers le coffre qu’il ouvrit d’une pression sur la télécommande avant d’y récupérer la valise de son ami, l’emmenant avec lui alors qu’il traversait la porte qui menait à l’intérieur. « Je vais te montrer ta chambre. » Gravissant les marches qui menaient à l’étage, Yuto posa les yeux sur le bureau qui faisait le coin et dont la porte était ouverte. Il y voyait encore la dépouille de son père, quelques mois plus tôt. Mais il ne devait plus y penser. Il poussa la porte qui se trouvait au fond du couloir, à l’opposé de la sienne, et s’approcha du lit pour y déposer la valise. « Voilà. Tu dormiras ici. C’est la chambre d’ami. » Et les amis des Hashimoto étaient bien accueillis, à en juger par les lampes plafonnières qui, bien que simples, restaient luxueuses, et le lit king size à baldaquins qui semblait fraîchement refait. « J’espère que ça te conviendra. Je sais plus si je t’avais fait faire le tour du propriétaire, la dernière fois ? »

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Ce message a été posté Jeu 14 Sep - 23:18
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Rina le préférait quand il souriait. Quand il faisait sa petite tête d’enfant si adorable. Pas quand il souriait de ce petit sourire fier de celui qui donnait l’impression de dominer le monde. Elle le préférait largement au naturel. Parce que oui, elle restait persuadée que c’était le « vrai » lui sous cette forme-là. Sa langue pointa entre ses lèvres quand il lui demanda qui lui permettait de s’adresser ainsi à sa Majesté Hashimoto (il est possible que les termes aient été amplifié dans le texte). Pour l’air innocent, elle pinça les lèvres, faisant mine de le juger. Pas si innocent que cela ! Surtout avec cette tête-là ! Mais elle allait arrêter et le laisser un peu tranquille, même s’il mériterait un acharnement certain de sa part. oui, pour toute la souffrance qu’il lui avait fait endurer, pour ces jours de pure torture qu’il lui infligeant sans que personne ne réagisse jamais !

Elle se souvenait parfaitement de quand il faisait cela. L’enfermer dans la cave, menotté. Elle avait si faim et elle pleurait, le suppliait et il n’avait même pas broncher, même pas essayé de la libérer ! Elle revoyait son sourire sadique alors qu’il mangeait ses biscuits à la confiture devant elle et la narguait alors qu’elle ne pouvait rien toucher. « C’était les pires trois jours de ma vie, je sais pas comment tu fais pour vivre avec ça sur ta conscience. » Si le cerveau de Rina avait été aussi doué pour s’imaginer des plans pour devenir riche qu’elle ne l’était pour voir un passé qui n’avait jamais existé, elle serait plus riche qu’une Hashimoto. Mais malheureusement, on l’avait doté des gênes de la dramaqueen, pas de la ruse. Elle se permit de le juger un peu quand il osa affirmer qu’il ne pleurait jamais. Rina ne le croyait pas ! Elle sentait l’arnaque. « Tu mens ! Je suis sûre que tu pleures. » Se penchant un peu vers lui, elle ajouta avec un sourire malicieux. « T’as pleuré en pensant que j’avais disparu ? » Elle espérait que oui. C’était franchement le minimum.

Passant sa main dans ses cheveux, elle lui sourit, presque désolée, en entendant ses motifs de sorties. C’était si triste. Il était si triste, parfois. Il devrait sortir, faire la fête. Pourquoi ne faisait-il rien de tout cela ? Arquant son sourcil comme s’il proposait quelque chose de stupide, il secoua doucement la tête. « Bien sûr que je veux ! » Comme si elle survivrait en ne sortant que pour aller à l’université. Bon, en soit, si elle avait besoin de se dépayser, elle pouvait très bien s’aventurer à l’autre bout de la maison. « Je me lave pas autant que Mao Zedong. Tu sais, les chats font ça mille fois par jour ! » En même temps, ils avaient toujours une douche près d’eux. C’était vraiment pratique.

Rina lui demanda de l’attendre. Elle ne serait pas longue, elle alla juste rapidement chercher ses affaires. Son chaton, en priorité. Il était ce qu’elle avait de plus important. La demoiselle fut très fière de le présenter à Yuto. Il devait l’aimer ! C’était le petit chat le plus mignon de la terre. Le plus adorable de tous. Un sourire tout fier orna ses lèvres quand il le salua, recevant comme réponse un miaulement râleur du chaton, visiblement mécontent qu’on l’enferme de la sorte. Aussi petit qu’il était, c’était déjà un vrai petit Prince ! Il n’en restait pas moins incroyablement affectueux. Rapidement, Rina secoua la main, lui signifiant qu’il n’avait pas besoin d’embêter cette Mariko. « J’ai encore à manger pour lui, t’en fais pas ! » Elle ne viendrait pas sans penser à la nourriture de son petit bébé.

Son regard suivit la route, ne réalisant pas encore très bien ce qui lui arrivait. Elle était partie de chez elle sans penser à rien, tranquillement, et là, elle déménageait pour vivre chez Yuto. Dans sa « petite » maison d’enfance. Tout était allé si vite, elle peinait vraiment à y croire. Qu’elle ne rêvait pas. Parfois, au feu rouge, elle pinçant Yuto pour être bien sûre que c’était réel. Ça semblait être le cas. Lèvres pincées, elle fixa la maison, comme soudainement intimidée. Prenant son chat et son sac, elle remercia Yuto quand il récupéra sa valise, le suivant jusque dans la maison. « Toujours aussi modeste par ici. » Dingue, comment pouvait-on exposer autant de luxe et de modernités ? Elle n’en revenait toujours pas.

Sa chambre. Prenant un air dédeigneux, elle le toisa avec un mépris feinte, faisant claquer sa langue contre son palais. « J’avais déjà une chambre aussi grande que ça. » Sauf qu’elles étaient dix à dormir dedans. Un petit rire nerveux lui échappa, posant la cage du chat sur le lit, elle fixa autour d’elle. « La maison est si grande, je saurais pas où mettre sa litière… » Oui, sa première préoccupation. Elle devrait en mettre une dizaine pour être certaine qu’il arrive à temps aux toilettes. Elle fixa la chambre encore un peu, mal à l’aise en se disant que c’était vraiment trop grand. « Tu m’avais montré où était ta chambre, sinon, non, on a jamais vraiment fait le tour. » En même temps, il fallait poser une semaine de vacances pour tout visiter. Ce qui était purement impossible. Pinçant les lèvres, elle décida de remplir rapidement une litière ici pour laisser Mao sortir, le laissant faire ses besoins et se dégourdir les pattes avant de le prendre dans ses bras. « Tu me fais visiter ? »



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Ce message a été posté Lun 18 Sep - 17:54
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Rina lui permettait d’oublier tout le reste. Ce n’était pas la première fois qu’il le constatait, en riant et parlant avec elle. Et non, ce n’était pas uniquement grâce aux souvenirs qu’elle lui remettait à l’esprit ou qu’elle lui faisait inventer, comme cette captivité stupide et imaginaire, qu’elle le mettait de bonne humeur. C’était bien plus profond, bien plus personnel encore, et il avait rapidement compris que les sentiments qu’il éprouvait à l’égard de la jeune femme, tout naissants qu’ils étaient, étaient différents de l’amitié à laquelle il avait voulu croire au départ. Elle avait gagné en importance, et sa disparition l’avait confirmé de la façon la plus cruelle qui soit. Mais il ne pouvait pas lui dire, hélas. Encore moins maintenant qu’il savait que son père était responsable de la mort de la mère de son amie, d’une certaine manière. Il n’était certes qu’un enfant impuissant à cet âge, mais il ne pouvait pas s’empêcher de se reprocher les agissements du défunt, dont l’ombre semblait encore planer sur lui, par moment.

« Ah, c’est comme un sport, on l’apprend et on s’y habitue. » Un rire plus nerveux lui échappa malgré lui et son cœur se serra. Il vivait avec bien pire sur la conscience, désormais ? Avoir tué son propre père n’était pas une chose dont on se sortait sans séquelle, ou du moins pas sans remords. Il ne cessait d’y songer, quand il allait se coucher et espérait trouver le calme, la sérénité du sommeil. Il se tournait et retournait dans ses draps, torturés par l’idée que cette journée de liberté était peut-être la dernière qu’il passait. Le lendemain, peut-être viendrait-on le chercher pour l’enfermer, pour lui passer les menottes et l’arracher au poste qu’il occupait. Et ça serait la fin de la lignée Hashimoto. Car, désormais, il était bel et bien le dernier Hashimoto à pouvoir transmettre son nom. « J’ai dit que je ne pleurai jamais. » répondit-il d’un air fier qu’il exagérait. Elle ne devait pas savoir qu’il l’avait fait, pas même un peu, à l’idée de ne plus jamais la revoir. Si elle était morte, il n’aurait jamais pu savoir comment. Il aurait juste su pourquoi, et cette idée l’attristait plus encore.

« On fera ça alors. » Mais pas dans un endroit dangereux. Il s’était promis d’arrêter, quand Satoshi avait disparu, lui aussi. Qui savait, peut-être qu’il en avait eu marre de se trimballer un riche partout. Un riche qui regardait les strip-teaseuses en se demandant si leurs seins étaient vrais ou si elles étaient vraiment payées pour faire ce métier. Pas que ça le dérangeait de les regarder : son père n’était pas trop d’accord qu’il ramène des filles à la maison et ce genre de filles étaient les seules, depuis Airi, qui lui avaient permis de comprendre l’anatomie féminine. Et il n’avait absolument aucune envie que Rina croise l’une d’entre elles et apprenne qu’on avait dansé pour lui. « Pourquoi tu l’as appelé comme ça ? » demanda-t-il en l’entendant appeler son chat par le même nom bizarre. Est-ce qu’elle savait que c’était un vrai nom ?

« Vraiment ? C’est parfait. » Ils seraient tranquilles. Ils n’auraient pas besoin de se soucier de ça pour l’instant. Comme il n’avait plus eu d’animal à la maison depuis longtemps, il ignorait où acheter de la nourriture, en plus. Sûrement dans l’un de ces magasins bizarres où les gens allaient pour acheter des nouilles ou il ne savait quoi. Lui, n’avait qu’à ouvrir un frigo de la maison pour trouver tout ce dont il avait besoin. Comme quoi, parfois, la vie qu’il menait possédait des avantages.

Après quelques longues minutes de circulation saccadée et de pincement qui allaient peut-être lui laisser des bleus, mais auxquels il préféra ne pas faire allusion, ils arrivèrent enfin. Yuto descendit, emportant la valise de son amie qu’il monta jusqu’à une chambre d’ami. Un rire lui échappa malgré lui à son commentaire. « Tu pensais que le reste de la maison était un taudis ? » Certainement pas, ils vivaient dans le luxe et l’abondance depuis des années, et il ne s’en voulait pas, si ce n’était pour ceux que son père avait écrasé afin d’obtenir cet argent. Airi comprise. « Tu n’as qu’à la mettre à l’endroit où tu la mettais chez toi ? » Car évidemment, c’était aussi efficace à ses yeux. Il n’avait pas toujours conscience de la différence qui existait entre son mode de vie et celui des autres. Quelques sorties dans des clubs miteux n’y changeaient rien. Bien que Rina paraisse plutôt incertaine depuis qu’ils étaient dans cette chambre, Yuto hocha la tête. « Bien sûr. »

Sans attendre plus longtemps, il sortit de la pièce, observant le chaton qui gigotait dans les bras de sa maîtresse, et il s’arrêta devant la porte. « Alors… » Son regard traça rapidement le couloir, s’arrêtant sur les différentes portes, y compris celle de l’ancien bureau de son père. Désormais, c’était le sien. « À cet étage, il y a les différentes chambres. La mienne se trouve juste en face, tout droit, comme tu le sais déjà. » Le bras toujours tendu, il désigna la pièce voisine, dont la porte était ouverture. « Juste à côté, c’est le grand bureau. Si tu ne me trouves nulle part et que la porte est fermée, c’est que j’y suis pour travailler. » Mais il détestait cette pièce. Il la détestait de tout son être, car tout lui rappelait le geste idiot qu’il avait posé. Un soupir lui échappa quand il y songea. Lentement, il désigna la pièce voisine. « Sur ta gauche, ce sont les autres chambres d’ami et la salle de bain des invités. » Car il possédait la sienne, tout comme son père auparavant. Seito refusait de partager ses sanitaires avec les autres. Il s’approcha de la porte qui constituait la moitié du couloir, qui était plus éloignée des autres d’au moins un mètre, et il l’ouvrit pour découvrir la pièce qu’elle cachait. « Donc, ici, tu as tout ce dont tu auras besoin pour te laver. Si tu ne trouves pas quelque chose, tu n’as qu’à demander à Mariko, si elle est là. Sinon, je peux t’aider. » En cherchant dans la réserve qu’il ne connaissait pas, évidemment. « À l’étage inférieur, il y a le salon, que tu connais déjà, la salle à manger. » Qui prenaient chacun une assez bonne superficie. Il fronça les sourcils en descendant la première volée d’escalier, puis la deuxième, jusqu’à arriver au rez-de-chaussée, où il désigna les portes les unes après les autres. « Ici, tu as la salle de réception, le grand garage, et à l’arrière, après l’escalier, les locaux réservés aux domestiques ainsi que les cuisines. » Mais il ne savait lui-même pas à quoi ils ressemblaient, puisqu’il n’y était jamais allé. « Voilà. Tu t’en souviendras ? »

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