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TENUE ••• Mon arrêt maladie a prit fin quelques jours plus tôt, me ramenant à ce bureau où j'ai passé le plus claire de mon temps, entre paperasse et interview audio. Le séjour chez Haru m'a fait prendre conscience d'une chose, travailler des heures dans une pièce close ou courir après un scoop n'est pas aussi amusant, finalement. J'ai goûté à quelque chose de « mieux », de plus excitant, et je ne parle pas seulement de sa chambre secrète et de son passe-temps. Ce séjour m'a aussi fait comprendre que j'avais besoin de m'aérer et ce n'est pas en restant à Tokyo que je me sens vraiment libre. Du coup j'ai proposé à Haru de sortir une journée hors de la ville, de faire un peu de route et de s'arrêter n'importe où, au hasard. Une idée folle pour un jour de repos, le premier sûrement depuis le début de ma carrière dans cette agence de journalisme. Mon supérieur n'en a pas cru ses oreilles, il m'a même dit de prendre une semaine si cela me chantait, tant que je ne retombe pas « malade ». Car oui, je n'ai pas parlé de l'agression, ni de la blessure à ma jambe qui a bien cicatrisé avec le temps et le repos. J'ai pu retirer les points, même si je porte toujours un bandage au cas-où. Cette longue coupure va laisser une belle cicatrice, mais ça ne me fait pas peur. Pareil pour ma main, barré d'un trait rouge. « Prenons cette route, quand dis-tu ? » Fis-je en montrant la maps sur mon portable. J'agrandi la fameuse route qui part de Tokyo et va se perdre à l'intérieur de l'île, vers les montages. J'ai envie de verdure, d'air libre, d'espace vaste et sauvage. Mes lunettes de soleil sur le nez, je regarde par la vitre de la voiture en dégageant quelques mèches de mon visage. « On pourrait s'arrêter à une air de repos sur la route. » Proposais-je, même si j'ignore où celle-ci nous mènera. C'est l'aventure, c'est l'été, fait chaud et faut en profiter au maximum avant de devoir se cloîtrer à nouveau chez nous, au bureau, partout ailleurs.

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TENUE ••• Setsuna a pu reprendre le boulot maintenant que sa blessure est guérie, bien entendu c’est étrange de ne pas l’avoir chez moi en permanence, j’ai retrouvé la solitude et le calme habituel. Je devrais être content, c’est certes plus pratique pour écrire, pourtant ça ne m’enchante pas tant que ça, bien que je sois heureux qu’il ait pu sortir à nouveau et reprendre une vie normale. J’espère surtout que le type qui n’a pas encore été arrêté ne l’attaque plus, c’est inquiétant et frustrant de ne pas encore avoir mis la main dessus, je pense sérieusement à prendre cela au sérieux pour le retrouver et être rassuré sur l’avenir de mon ami. Enfin ce n’est pas pour aujourd’hui vu que justement, Setsuna a décidé de prendre du repos, lui qui disait n’avoir jamais pris de pause dans sa carrière on dirait que les choses ont changé et ce n’est pas plus mal, j’ai du temps libre en cette période. Conduisant donc sur la route, quittant la ville pour s’en éloigner un maximum, les fenêtres ouvertes pour laisser entrer l’air par cette chaleur. J’ignore où on va et dans un sens je m’en fiche, j’aime faire ce genre de chose et vivre sans me poser de questions. Je souris en acceptant de prendre la route qu’il me montre, on verra bien où celle-ci nous mène, puis ça permet de découvrir des lieux qu’on ne fréquente pas quotidiennement, il y a tellement à voir alors qu’on reste enfermé dans notre mode de vie. Bien sûr j’ai mes activités hors boulot qui me rende cette adrénaline et cette excitation que je recherche sans arrêt, mais peut-être que je peux trouver d’autre chose encore pour combler ce besoin.  « Ça marche. » Dis-je simplement en continuant de rouler jusqu’à en trouver une et sortie de la route pour aller me garer sur l’aire de repos, il n’y a personne, mais beaucoup de verdure autour de nous, loin de la ville ça semble plus isolé et étrangement c’est le genre d’endroit que je pourrais apprécier pour écrire. En tout cas je m’inspire de chaque chose que je vois les stockant dans un coin de ma tête toujours avide d’informations supplémentaires. On peut trouver des sanitaires pour se rafraichir un peu.

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TENUE ••• Une fois revenu au boulot, j'ai retrouvé mon appartement, ma chambre, mes meubles. étrangement, mon chat se sentait bien chez Haru, à s'amuser avec son perroquet ou à lui tourner autour en remuant malicieusement de la queue. J'étais là pour le surveiller, même si celui-ci n'a jamais rien tenté de fou ou de méchant. Quant à l'homme qui m'a agressé la dernière fois... Aucune trace. Je ne l'ai pas revu dans les parages, ni à mon boulot, ni vers chez moi. L'idée qu'il puisse connaître mon adresse m'angoisse parfois, mais je tente de vivre normalement, comme si rien n'était arrivé. Ayant prit goût à mon arrêt maladie, j'ai posé des jours de repos pour partir un peu en dehors de la ville, voyager et voir du paysage. Pour cela, j'ai demandé à Haru de m'accompagner. J'en sais un peu plus sur le jeune homme, ce qui devrait me rapprocher davantage de lui. L'écrivain m'intéresse de plus en plus, bien que j'essaye de le canaliser. Prenant la voiture, j'ai proposé à mon ami de partir, de suivre une route sans savoir où elle mène. Mon gps me sert seulement à trouver des endroits où s'arrêter de temps en temps, des pauses. C'est la moindre des choses, après la fin du voyage ne m'intéresse pas. Qu'importe où l'on termine, ça m'ira. Montrant une air de repos à Haru, je le laisse changer de voie et sortir de la route, s'arrêtant sur un grand parking. ça ressemble à une sorte de parc naturel, avec un commerce distribuant de l’essence. Détachant ma ceinture, j'ouvre ma portière et mets un pied à terre, m'étirant comme un chat. « Et si on allait se boire un café ? » Demandais-je, lui indiquant le seul bâtiment sur le parking. Ils font des cafés, des pâtisseries et des viennoiseries, même si je ne sais pas ce que cela vaut. Juste, ça m'ouvre l'appétit en voyant les maquettes dans la vitrine. « Hm, des beignets à l'abricot ! » Ah ça, ça m'inspire.

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TENUE ••• Ce petit moment qu’on a passé à vivre sous le même toit a permis d’en savoir plus l’un sur l’autre et forcément ça nous a rapprochés. Je ne suis donc pas étonné que Setsuna me propose de partir avec lui, au contraire je suis ravi qu’il ait pensé à moi pour l’accompagner durant ses congés et son escapade sur la route. J’ignore où il veut aller, où on va, mais je continue simplement de rouler, m’arrêtant quand il me le demande ou quand j’ai besoin d’une pause, parce qu’être derrière le volant durant des heures n’est pas conseillé et surtout très fatigant. Il trouve une aire de repos à quelques mètres de là où nous sommes, j’accepte de faire un nouvel arrêt, surtout si on peut se rafraichir un peu, le parking est grand, mais peut remplis, j’imagine que les gens ne sont jamais en masse ici, normal en même temps. Le petit commerce tombe bien pour faire une pause, c’est parfait par ici et très inspirant comme lieu au niveau du paysage, bien que je ne sois pas quelqu’un de calme en général, dans le sens où je suis actif, j’aime les activités folles et dangereuses, la vitesse et vivre à fond, mais j’apprécie la tranquillité quand je la côtoie. « Bonne idée. » Je pense que ça me fera du bien et à lui aussi, habitué à me droguer au café je n’ai pas encore eu ma dose de la journée. Nous approchant de l’établissement, il semble y avoir peu de monde, juste quelques voyageurs comme nous faisant une pause sur la route. Souriant à l’enthousiasme de Setsuna devant ses beignets, je l’invite à entrer pour commander. « Si cela te tente à ce point. » Il ne faut pas se priver, je suis plus tenté par un truc salé que sucrée, mais en attendant je pense surtout à mon verre de café.

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TENUE ••• Un Road trip à l'improviste, n'est-ce pas la meilleure idée pour des congés ? Tokyo est une ville qui me plait, parce que j'ai toujours vécu là-bas, mais j'aime tout autant m'en éloigner quand j'ai l'occasion. Voir du paysage, faire de la route, écouter de la musique avec les vitres ouvertes et les cheveux dans le vent. Bref, rien à voir avec le périphérique de la capitale, l'impolitesse et l'impatience des citoyens. La route est large, peu fréquenté et la vitesse n'est pas limité au plus bas. C'est ça l'avantage à s'en aller en dehors de la ville. évidement, rester des heures en voiture n'est pas agréable, surtout pas pour nos corps immobile. Regardant la carte sur mon portable, j'ai proposé à Haru de s'arrêter à une station proposant de quoi faire une bonne pause, avec des toilettes et une sorte de point relais. Nous avons tout notre temps, alors autant se boire un truc. Ce que j'aime bien dans les vitrines des commerces alimentaires, comme dans les restaurants, ce sont les maquettes des plats proposés. à Tokyo, il y a pleins de vitrine avec des fausses nouilles, des fausses brochettes et pleins de nourriture sculpté. C'est amusant à voir, très artistique, puis ça donne dix fois plus faim qu'une image sur du papier. Imaginez bien que ce faux beignet m'a tapé dans l'oeil et que je ne peux résister à l'envie de le croquer. « Tu n'as pas idée ! » Riais-je en entrant. M'approchant de la caisse, je regarde ce qu'il propose comme boisson et commande un matcha coffee avec mon beignet. Ensuite, je laisse Haru demander ce qu'il veut à l'homme derrière le comptoir. « Asseyons-nous à une table. » Je lui montre quelques tables mises à disposition pour les voyages en quête d'une pause. Nos commandes prêtes, je récupère le plateau avec nos consommations et me dirige vers l'un des tables, déposant le tout dessus afin de m'asseoir sur une des chaises.

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TENUE ••• Conduire j’ai l’habitude, sauf que c’est dans des voitures allant à des centaines de kilomètre/h sur un parcours défini et avec des risques bien plus importants que sur une route de campagne ou déserte comme celle que nous traversons en ce moment. S’arrêter nous fera du bien, on a déjà pas mal roulé et on est plus ou moins déjà assez loin de Tokyo, autant profiter de prendre notre temps pendant qu’ont le peu, c’est les vacances après tout et une fois rentrer faudra se remettre au taqué niveau boulot. Je profite malgré tout de tout ce qu’on voit pour m’en inspirer dans mes décors sur mes romans, je suis comme ça, c’est comme lorsque j’écris mes chansons pour les groupes, je m’inspire de ce qu’il y a autour de moi. C’est cette faculté autant m’en servir non ? Sur place je vois l’excitation dans les regards de Setsuna en voyant ce beignet, ça me fait sourire alors que je l’invite à ne pas me priver, s’il en a autant envie autant qu’il se fasse plaisir. À l'intérieur je laisse le journaliste commander en premier me contentant d’un café noir, regardant en direction des tables libres mise à notre disposition j’attends notre commande que Setsuna récupère avant de m’asseoir à l’une d’elles, le laissant s’installer en face avant de prendre mon verre, boire chaud par cette chaleur est un peu idiot, mais il me faut ma dose de caféine et ça sera utile pour reprendre la route jusqu’au prochain arrêt. « Tu as pris la carte ? Faudrait voir où on va ensuite non ? » Même si le suspense est cool, faudrait avoir une destination ou en tout cas se diriger vers un endroit où passer la nuit. Je profite qu’on soit posé pour tendre mes jambes regardant le beignet qu’il a pris. « Alors, c’est bon ? »

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TENUE ••• ça se sent qu'on s'éloigne de Tokyo, l'air devient plus respirable, le ciel semble plus claire, plus bleu et l'odeur de la nature titille mes narines. En ville, les seuls parfums qui nous enivrent, ce sont ceux des pots d'échappement, du métro ou des restaurants. Ce n'est pas toujours agréable, au moins ici on peut inspirer à pleins poumon sans s'étouffer. à l'arrêt, on profite de sortir se dégourdir les jambes pour s'arrêter manger un morceau et boire quelque chose. Je ne compte pas me priver, au contraire. Nos commandes faites, je récupère le plateau une fois celui-ci prêt, choisissant une table au hasard. En face à face, mes yeux trouvent quand même le moyen de voyager dans la salle, observant les quelques personnes présentes avant de revenir sur Haru. J'ai aussi commandé une boisson chaude, mais qu'il fasse chaud ou froid ne me dissuade jamais. « J'ai mon portable. » Fis-je en sortant l'appareil de ma poche, ouvrant l'application maps pour la montrer à Haru. C'est ainsi que je me repère depuis tout à l'heure. Mes doigts pianotent sur mon écran, faisant glisser les lignes et les noms pour voir où nous sommes et nous pouvons aller. « Il y a un village pas loin, à quelques bornes. » Il va falloir rouler encore un peu, mais c'est déjà ce que nous faisons depuis des heures. « Hm ? Tu veux goûter ? » Demandais-je en tendant mon beignet, un fin sourire aux lèvres. Je n'ai pas encore croqué dedans, s'il veut se donner cet honneur de l'entamer pour moi. « Je peux conduire pour la suite, si tu veux ? » ça pourrait l'alléger un peu, au moins jusqu'à notre prochaine destination.

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TENUE ••• Une fois qu’on sera de retour à Tokyo nous serons tous deux à nouveau pris par le boulot, c’est pourquoi on doit profiter de ce moment de repos qu’on se permet de prendre en s’échappant loin de toutes nos « obligations » et abandonnant un peu tout derrière en prenant la route. On ne sait pas la destination, mais qu’importe. Assis à cette table dans ce petit endroit tranquille exposé sur le bord de la route, calme et paisible ce qui est parfait pour des voyageurs fatigués ayant besoin d’une pause. Je profite d’être installé ici pour le questionner sur une possible carte qu’il aurait, forcément le portable c’est plus pratique donc autant se servir de ça. Je n’ai pas pour idée de tracer notre chemin définitif, mais il faudrait tout de même choisir la destination suivante pour se reposer un peu et pourquoi pas visiter les lieux. Le trajet à parcourir ne m’inquiète pas, même si on doit encore conduire durant des heures ce n’est pas un souci, juste que j’aimerais arriver quelque part avant la nuit et nous se retrouver au milieu de la campagne isolée sans savoir où aller. Bon on pourrait dormir dans la voiture, mais quitte à se poser quelque part je ne suis pas contre. « Allons voir le village, ça nous fait découvrir les alentours comme ça. » On ne connaît pas donc on ne perd rien à jeter un œil. Quand il me propose de gouter j’allais refuser, n’étant pas trop sucré je voulais surtout savoir si ça lui plaisait vu qu’il avait cette énergie tout à l’heure montrant qu’il en avait vraiment envie. Seulement quand il me le tend je souris. « Tu ne l’as même pas gouté. » Dis-je avant de mordre un petit morceau ne pouvant pas lui refuser. Ce n’est pas mauvais en plus, au contraire.  « J’aime conduire, ça ne me dérange pas de continuer. » Il devrait s’en douter vu que je suis pilote.  « Sauf si tu tiens vraiment à prendre le volent. » Dans ce cas ça ne me dérange pas non plus. Un type assis derrière Setsuna me donne chaud à porter une veste avec cette chaleur, mais il y a des gens comme ça. Buvant une gorgée de mon café en regardant l’heure, ça va on a encore le temps avant la tombée de la nuit.

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TENUE ••• Mon idée semblait magique en partant de Tokyo à bord de cette voiture, en direction l'inconnu, mais arrêté à cette air de repos, la magie s'envole doucement quand il faut regarder une carte. Je lui propose mon portable, ce dont je me sers depuis le début pour savoir quelle route prendre qui ne mène pas à une impasse. Haru tient sûrement à continuer sur cette lancée, avec un point d'arrêt pour la nuit. Je lui indique un petit village à plusieurs bornes, de quoi rouler encore un peu en ayant un endroit où se poser avant la tombée de la nuit. C'est mieux que rien, même si nous risquons de tomber sur une population de vieux. « Bonne idée. » Rangeant mon portable, je reviens à mon café, avant de lui tendre mon beignet à l'abricot. Il me demande si c'est bon, mais je n'ai pas encore croqué dedans. « Je le ferais après toi. » Souriais-je, le portant à mes lèvres une fois qu'il a grignoté un coin. C'est sucré, mais j'adore ça. Comme mon café au matcha, qui malgré sa couleur verte, est super sucré. « Comme tu le souhaites, mais si jamais tu veux une petite pause en cours de route, je prendrais le volant. » Qu'il le sache, si jamais il fatigue, je suis toujours là comme pilote de rechange. « Oh, j'aime bien observer le paysage. » Et avoir les yeux dehors, par la vitre ouverte. Mon beignet ne fait pas long feu, terminant rapidement dans mon estomac. Je ne remarque pas le type dans mon dos, n'ayant aucun intérêt à me tourner dans l'immédiat. C'est seulement en me levant de ma chaise que je le remarque, mais ne porte pas plus attention à lui. « Je vais aux toilettes, je reviens. » Dis-je, laissant mon café refroidir un peu par la même occasion. Passant devant l'homme, je me contente de tracer vers la porte des toilettes, sans me poser de question.

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TENUE ••• Le fait de ne pas savoir où aller ne me dérange pas vraiment, si je propose de regarder une carte c’est surtout pour avoir un endroit où dormir et non se contenter du siège de la voiture, après s’il y tenait vraiment ça ne m’aurait pas plus embêté. Il y a beaucoup à découvrir sur cette route, des paysages qu’on ne voit pas à Tokyo même, ou encore des villages dont on ne soupçonne pas l’existence, j’aimerais m’inspirer de toutes ses choses qui passent inaperçu pour mon prochain roman, mais plus encore j’ai envie de découvrir tout ça avec Setsuna et de profiter de ses quelques jours de vacances sans prise de tête et sans rien pour les interrompre. Une fois d’accord sur la destination du jour pas la peine de regarder plus la carte, dès qu’on quittera le village demain on continuera notre route sans savoir où elle mènera, jusqu’à la tombée de la nuit une nouvelle fois. Regarder son portable pour se guider une fois par jour ça semble raisonnable. Croquant dans son beignet, je trouve ça bon même si je ne suis pas très gâteau, buvant une gorgée de mon café avant de reposer la tasse, annonçant que conduire ne me dérange pas, donc je peux continuer sans problème. « Faisons ça. » Dis-je avec un simple sourire, si je ne me sens plus capable de conduire je compterais sur lui, de toute façon c’est déjà ce que j’avais en tête. « Profites-en, on ne voit pas ce genre de paysage souvent. » Surtout dans nos métiers, puis même si Tokyo a de beaux endroits, c’est plus urbanisme à la capitale. « Ok. » Le laissant aller aux toilettes en continuant de boire ma boisson, j’observe les alentours tranquillement avant de remarquer que le type qui se trouvait derrière Setsuna n’est plus là... Il est parti quand ? Pas que cela m’intéresse, mais je suis méfiant depuis ce qui s’est passé avec le journaliste l’autre soir, préférant me rassurer en allant voir, prenant le chemin vers les toilettes des hommes.  

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TENUE ••• Jusqu'à aujourd'hui, j'ai toujours dormi dans un lit. à part dans les transports en commun où il m'arrive de piquer du nez durant le trajet, mais ce n'est jamais une nuit entière. Ce serait une première expérience de squatter la banquette arrière de la voiture pour roupiller jusqu'au petit matin. évidement, une chambre avec un lit me conviendrait beaucoup mieux, histoire de ne pas se réveiller avec des courbatures dans le corps. Une chance que nos portables soient doter de carte et d'internet, sinon ce serait difficile de se repérer, à moins qu'ils en vendent sur l'air de repos. Peu importe, puisque nous n'avons pas besoin de nous encombrer d'une carte en papier. Partageant un bout de mon beignet avec Haru, je sirote tranquillement mon café en proposant à l'écrivain de conduire si jamais il fatigue. ça ne me dérange pas non plus, être passager ou conducteur me convient dans les deux cas. Levant mon pouce, je croque dans mon beignet et le savoure. En parlant paysage, je devrais prendre quelques photos, même de cet endroit. ça me fera quelques souvenirs à ramener chez moi, une fois ce voyage terminé. Pour le moment nous sommes qu'au début de l'aventure, et pour être tranquille, je décide d'aller aux toilettes maintenant. Souriant à mon ami, je me lève de ma chaise sans faire attention à l'homme dans mon dos, direction les sanitaires. Comme prévu, je fais ma petite affaire puis me lave les mains, m'observant deux secondes dans le miroir au-dessus du lavabo. C'est là que je remarque l'homme avec sa veste, dans le reflet. Surpris, mon coeur a fait un bon de plusieurs mètres dans ma poitrine, me tournant doucement vers lui pour l'observer. « Oh désolé, vous voulez vous laver les mains ? » Demandais-je, me décalant du lavabo pour le libérer. L'homme ne répond rien, il ne bouge même pas et c'est finalement moi qui passe à côté dans l'intention de sortir... Avant que mes yeux se posent sur lui, furtivement, mais assez longtemps pour remarquer un détail qui me saute aux yeux ... Une légère cicatrice sur sa joue, trois traits fins.

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TENUE ••• Maintenant que nous avons mis au point notre prochaine destination il ne reste qu’à profiter de cette petite pause avant de reprendre la route, buvant tranquillement mon café, j’admire l’endroit, même l’intérieur du café, les gens, je ne les dévisage pas, mais je me retrouve « attiré » par un homme étrange, autant pour sa tenue que sa posture. Quand Setsuna file au toilette et que je remarque soudainement l’absence de ce type j’ai la sensation qu’il faut que je me rende au sanitaire à mon tour, être sûr que cette drôle d’intuition est fausse et que je suis tout simplement parano, ce qui serait une première soyons franc. Faisant le chemin jusqu’à la porte des hommes, je la pousse pour me retrouver face au journaliste, l’autre gars debout à quelque pas, paraissant toujours plus louche, je le dévisage sans aucune hésitation, fixant bien les traits visibles et ce qui est apparent sous son accoutrement. « Ça va ? » Demandais-je à Setsuna avant d’attraper son poignet et de le faire sortir de cette pièce, je n’ai aucune preuve comme lui, mais j’ai juste la sensation que je n’ai pas fait fausse route et que ce mec n’est pas bienveillant ou encore là par hasard. « Je n’aime pas ce mec, il ne m'inspire aucune confiance. » Allant au comptoir pour payer les consommations. « Mettons nous en route. » Je ne suis pas du genre à prendre peur, mais si c’est Setsuna la cible je n’ai pas l’intention de le mettre en danger en restant ici. « Il ne t’as pas semblé familier ? »  Encore une fois ce n’est qu’une question, peut-être que je m’inquiète trop, mais je suis écrivain et réfléchir ou faire preuve d’imagination c’est mon boulot, même si cette fois la situation est un peu différente, sortant pour retourner à la voiture.  

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TENUE ••• Cette pause ne peut que nous faire du bien, boire un café, manger un encas, vider sa vessie avant de reprendre la route pour quelques heures. Je n'ai pas remarqué cet homme dans mon dos, passant à côté de lui pour me rendre aux toilettes. Pourquoi m'inquiéterais-je après tout ? Ce n'est qu'un homme avec une veste, au beau milieu de l'été. Enfin bref, ma petite affaire terminée, je me lave tranquillement les mains dans le lavabo, sans faire attention au reste. C'est seulement en me tournant que je tombe sur cet étrange bonhomme, surpris et désolé de prendre toute la place. Il ne dit rien, restant muet à mes excuses. Il ne bouge même pas quand je me décale pour le laisser passer, et c'est là que je remarque les cicatrices sur sa joue... ça me dit un truc, mais quoi. Haru ne tarde pas à venir, inquiet. « Oui ? » Répondis-je, ne comprenant pas pourquoi je devrais aller mal. Il me tire hors des sanitaires, sans prêter attention à l'homme. Ce mec ? Tournant légèrement ma tête vers l'arrière, je ne vois plus le gars en question. « Mais Haru ... » Pourquoi s'inquiète-t-il à ce point ? Peut-être que cet homme n'a rien de dangereux et qu'il ne nous connait pas. Comment peut-il se douter du contraire ? Ou alors, c'est moi qui n'ai pas l'oeil pour ce genre de truc. Familier ? Dans le genre, déjà vu ? Je fronce doucement mes sourcils, réfléchissant à sa question. « Maintenant que tu le dis ... Il avait des cicatrices sur la joue. » Portant ma main à mon visage, j'imite la forme des traces avec le bout de mes doigts. Une griffure. Plusieurs images me reviennent en mémoire, comme oublié et je grimace. J'avais griffé mon agresseur ce soir-là, par réflexe, pour me défendre. ça ne peut pas être lui... Que ferait-il ici, si loin de Tokyo ? Retournant à la voiture, je m'assois à ma place, bouleversé. « à quoi penses-tu, Haru ? » S'il doute à ce point, c'est qu'il doit forcément penser à quelque chose.

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TENUE ••• Peut-être que je peux sembler parano en agissant de la sorte, seulement je ne me suis jamais trompé jusque-là. J’ai l’habitude d’être méfiant envers les gens, mais celui-ci ne m’inspire réellement pas confiance et quand j’ai cette petite voix dans ma tête qui me met en garde j’accepte de l’écouter et d’agir, car elle ne s’impose pas pour rien. Dans les toilettes je retrouve Setsuna et ce gars. Interrogeant rapidement le journaliste, je ne perds pas de temps à attraper son poignet pour le tiré hors d’ici, payant les consommations pour s’en aller d’ici, avouant mon aversion envers ce type. Je lance un simple regard sur Setsuna pour qu’il n’essaye pas de m’arrêter, de toute façon cette petite pause était suffisante. Je lui demande cependant s’il n’a pas senti quelque chose de familier avec cet homme, si je suis inquiet ce n’est pas pour moi, mais bel et bien pour lui qui fut victime d’une agression il n’y a pas si longtemps et dont le coupable court toujours. Être méfiant me semble une bonne chose dans cette situation non ? Des cicatrices ? Je l’observe en essayant de comprendre si cela a un rapport avec celui qui l’a poignardé, mais je n’attends pas plus pour quitter l’endroit, retournant à la voiture, j’ai un mauvais pressentiment et c’est rare que ça me fasse ça. À quoi je pense . Je regarde Setsuna en bouclant la ceinture et fermant les portes. Jetant un œil dans le rétroviseur. Ce type a disparu de notre champ de vision après la rencontre dans les toilettes et je n’aime pas ça. « Je pense qu’on est suivi par ce gars. » Ça peut paraître idiot, mais je suis sérieux. « On n'a pas attrapé celui qui s’en ait pris à toi et honnêtement je pense que ce gars pourrait être l’agresseur, je me doutais qu’il n’abandonnerait surement pas, mais nous suivre en dehors de Tokyo... Si c’est lui ça veut dire qu’il te surveille pour savoir qu’on a quitté la ville et je n’aime pas ça. » Je préfère être honnête avec Setsuna, même si je dois l’inquiéter, il vaut mieux qu’il soit sur ses gardes que trop détendu et une proie facile, bien que je sois là cette fois. « Après je peux me tromper, mais en attendant d’être sûr je ne vais pas prendre de risque. » 

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TENUE ••• Mon insouciance ne m'aide pas toujours à voir le mauvais côté chez les gens. Je me serais d'abord inquiété pour cet homme étrange avant d'avoir un doute à son sujet. Si Haru n'était pas là pour me tirer vers la sortie, peut-être que je serais resté à l'intérieur... Et qui sait ce qu'il se serait passé. Pas une seconde je n'ai voulu l'arrêter ou le questionner, me doutant que c'était après l'homme s'il réagissait de cette façon. Là encore, je ne m'interroge pas, reliant la fois dernière sur le parking de mon agence à celle-ci. Le seul truc qui m'étonne, c'est que ce type ait pu nous suivre si loin de Tokyo... Pourquoi ? Qu'aurais-je fait de si « mal » pour qu'il me poursuive à des kilomètres de la capitale ? Je ne ressens aucune culpabilité, rien qui m'aide à comprendre la raison de cet acharnement. Quand Haru me pose une question, je ne réfléchis pas deux secondes avant de me souvenir de la cicatrice sur la joue de l'homme. J'aurai dû m'en méfier maintenant que je m'en souviens. Installé dans le voiture, je jette un coup d'oeil vers le bâtiment mais ne remarque rien d'étrange. Loin n'a peut-être pas bougé des toilettes ? Ou alors, il est retourné à sa voiture et peut être n'importe où. Suivi ? Le battement de mon coeur dérape durant un court laps de temps, avant de revenir à la normale. « Pourquoi ? » Lâchais-je, incrédule. Pourquoi me suivre ? Que me veut-il surtout ? Je n'ai pas souvenance d'avoir dérangé quelqu'un au point d'être sur sa liste noire. « Tu ne te trompes peut-être pas... J'ai griffé le type de la dernière fois. » C'était un malheureux réflexe dans le feu de l'action. L'homme avait tenté de me poignarder, loupant son coup et me touchant à la jambe. J'ai juste essayé de le repoussé, me servant de n'importe quelle façon pour me défendre. Ces cicatrices, je m'en souviens désormais. « Tu crois qu'il va nous suivre si on continue ? On devrait pouvoir le semer. » De toute façon, que l'on retourne à Tokyo ou progresse vers le village, c'est du pareil au même. En ville, il aura plus de facilité à me retrouver que dans un endroit inconnu. J'interroge Haru d'un regard, attendant une réponse, une idée, n'importe quoi.

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TENUE ••• Je suppose que malgré mon tempérament fonceur j’ai assez de recul pour juger de la situation et de voir les choses étranges qui pourraient nuire, le doute s’installe et quand c’est là je ne peux pas revenir dessus, obligé d’agir. C’est pourquoi même sans certitude j’ai rejoint Setsuna dans les toilettes et je me rends compte que j’ai eu raison, ce gars ne m’inspire aucune confiance. Je ne laisse pas trop le choix au journaliste, payant pour les consommations avant de quitter les lieux pour retourner à la voiture, je fais part de ce que je pense concernant cet homme. J’ignore si je me fais des films ou si au contraire je touche dans le mille, mais même si j’aime le risque, là c’est avec la vie de Setsuna qu’il faut compter et je préfère avoir un coup ou deux d’avance dans cette situation-là. « Il n'a surement pas eu ce qu’il voulait la dernière fois. » Si c’est lui évidemment. Finalement il se souvient de quelque chose qui pourrait confirmer mes pensées, si cet homme à la griffure alors il n’y a plus de doute à avoir, je voudrais aussi savoir pourquoi il a pris Setsuna pour cible, mais il ne l’aura pas, ça c’est clair. Gardant le silence, les yeux sur la route, je souris légèrement en hochant la tête. « Tu as oublié qui je suis ? » Si on me donne une voiture, la vitesse, je peux semer n’importe qui, mais ça ne veux pas dire qu’il ne le retrouvera pas, il a su où nous étions, rien n’est garanti. « Pour l’instant roulons jusqu’au village, on pourra se reposer là-bas et réfléchir, ensuite on avisera, mais faudra surement prévenir la police. » Setsuna n’est pas en sécurité et faudrait vraiment qu’ils attrapent cet enfoiré qui le met en danger, sinon je m’en chargerai. « Ça va aller ? » Demandais-je sans le regarder, me disant qu’au fond cette histoire ne doit pas le laisser indifférent. 

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TENUE ••• De toute ma vie, je n'aurai jamais cru pouvoir être en danger à ce point-là. Personne ne m'a prévenu qu'être journaliste était semblable au métier de policier, d'avocat ou ce genre de truc qui parfois tourne mal. Surtout que je ne cherche pas à faire du tort au gens. Du coup, je ne comprends pas pourquoi cet homme en a après moi, ni ce qu'il me veut. à moins qu'il soit juste fou et que ma tête lui inspire un désire malsain. J'en sais rien et dans le fond, je n'ai pas envie de savoir. Une chance que Haru soit là pour me sortir de ce pétrin, sinon j'aurai encore des problèmes. Il me tire vers la sortie, puis vers sa voiture où nous nous enfermons à l'intérieur. « Ma mort ? » Prononçais-je sur le ton de la plaisanterie, même si ce n'est pas marrant et que ça pourrait évidemment être le cas. Cet homme ne veut pas seulement me faire peur, sinon il ne me suivrait pas si loin. Or, il prend des risques à me suivre si librement. Cet homme est bien l'homme qui m'a attaqué l'autre fois, j'en suis sûr désormais. Comment l'oublier, je l'ai griffé pour me défendre. « Hmm ~ Tu pourrais peut-être me raviver la mémoire ? » C'est un pilote, je suis au courant. Mais est-ce que cette voiture est assez puissante pour semer mon agresseur ? Je ne voudrais pas non plus que l'on se jette dans le vide par inadvertance. Le plan de Haru me plait, nous avons que celui-là de toute façon. Le village, se reposer, puis prévenir les autorités. Mes congés ne sont pas vraiment comme je l'imaginais. Calme, reposante et enrichissante. Là, c'est tout le contraire. « Ai-je le choix ? » Peu importe comment se déroule les choses, je n'ai pas tellement le choix. « Je ne peux pas baisser les bras, ni me laisser abattre. Puis tu es là, alors ça ne peut qu'aller bien. » ça me réconforte de savoir qu'il est avec moi, qu'il peut m'aider en cas d'attaque. Rien que ça, je me sens plus en sécurité que seul et barricadé dans mon appartement.

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MACFLY

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TENUE ••• Setsuna peut en rire, mais je ne trouve pas ça amusant. Le fait que cet homme l’ai suivi jusqu’ici et ai déjà tenté de le tuer n’annoncent pas des projets radieux. Ce gars veut sa mort, je n’ai pas de doute là-dessus, seulement j’ignore pourquoi et apparemment le journaliste aussi. « C’est ce que je pense en effet. » Je n’ai aucune raison de le cacher, Setsuna doit s’en douter seul de toute manière. « Mais je ne compte pas le laisser avoir ce qu’il souhaite. » Je souris pour le rassurer, quoiqu’il arrive je ne suis pas juste un écrivain sans capacité ou faible, loin de là, ce mec je pourrais le stopper s’il attaquait de front. « Tu vas t’en souvenir d’ici peu. » La voiture n’est peut-être pas celle que je conduis comme dans les courses, la vitesse n’est pas comparable, mais cela ne veut pas dire que je suis incapable de le semer avec celle-ci, il suffit de gérer sa boîte à vitesse et de savoir conduire et ça je maitrise. Je l’interroge pour savoir s’il va bien, il est clair qu’il n’a pas le choix, mais cela ne veut pas dire qu’il doit se forcer à répondre que oui. Dans cette situation j’imagine que personne n’aurait le cœur léger, mais je le ressens aussi vu que j’affronte ça avec lui et je vais le faire jusqu’à ce que cet enfoiré soit derrière des barreaux ou mort, de façon à ce que je n’ai plus à m’inquiéter pour le journaliste. « Tu as le droit d’avoir peur. » J’imagine que ce serait même normal. « Je pense que c’est notre chance pour l’arrêter. » Sincèrement, il est sorti hors de la ville et nous suit, donc on sait où il va. Tout ira bien, c’est jute un coup d’adrénaline en plus et par chance j’adore ça. Accélérant, je lui montre comment je conduis en traçant la route comme si j’étais seul dessus, ce qui est le cas des trois quarts du temps, sauf quand on arrive proche de l’endroit souhaité, obligé de ralentir pour pouvoir entrer dans les petites ruelles, trouvant un endroit qui semble être l’hôtel du village, je me gare assez proche de l’entrée. Vérifiant dans le rétro si une autre voiture arrive pendant quelques instants. « Allons-y. » Il ne prendra surement pas le risque de nous attaquer en public, après tout il aurait fait plus tôt sinon, dans les toilettes il avait le champ libre avant que je n’arrive.

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TENUE ••• C'est bien la première fois de mon existence que quelqu'un en veut à ma vie au point de me suivre comme mon ombre. Je suppose que cet homme n'hésitera pas à agir dès que j'ai le dos tourné, profitant de l'occasion pour me poignarder en traître. Heureusement que Haru est là pour protéger mes arrières, sinon j'aurai beaucoup plus de soucis à me faire. Mes mots ne sont pas à prendre à la plaisanterie, pourtant je ne parviens pas à être grave ou inquiet. Je sais que ce n'est pas bon, que je risque gros... Mais que puis-je faire ? Haru est de mon côté, je n'ai pas à m'inquiéter pour ma vie. Avec une voiture, il est capable de tout, même de semer notre poursuivant. J'ai confiance en son talent de pilote, il sera devancer l'autre sans problème. Un sourire fendit mon visage à son commentaire, bien sûr que je vais rapidement m'en souvenir. Ce n'est pas comme si j'avais oublié les fois où j'ai eu la chance d'assister à ses courses ou de le voir conduire. Est-ce que je vais bien ? Pas vraiment, mais je ne dois pas me laisser démonter par cet homme. Si je reste fort, si je garde mes moyens, je pourrais vaincre la menace. Peur ? Mes pupilles se déposent sur Haru, cherchant au plus profond de moi-même si c'est le cas. Ai-je peur ? De quoi ? Mourir ? Me battre ? Être poursuivit ? Oui, j'ai peut-être peur de tout ça à la fois. Haru veut l'arrêter, mais comment faire ? Cet homme est sûrement fou et prêt à tout. Je ne veux pas l'impliquer au point qu'il se blesse ou soit toucher à ma place. Si j'ai peur de cette traque, j'ai encore plus peur pour lui. D'un coup, c'est comme si j'avais la gorge sèche. Haru ne tarde pas à jouer de la vitesse, traçant sa route jusqu'au village, sans laisser une chance à l'autre type de nous suivre de près. Je me suis accroché à la portière durant tout le trajet, jusqu'à l'arrêt du véhicule. Prudent, nous sommes descendu qu'une fois sûr d'être tranquille. Hochant ma tête, j'ouvre la portière et sors, pensant à récupérer mes affaires. « Que fait-on en premier ? » Prendre une chambre à l'hôtel ? Visiter ? Boire un coup ? Faire une pause ? J'attends les directives de mon cadet, mon sac suspendu à mon épaule.

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TENUE ••• Je n’ai pas peur du danger, je pourrais surement en sachant qu’un psychopathe nous suis ou plutôt en a après Setsuna, seulement cet homme est peut-être, ça reste un homme. S’il n’avait qu’en tête de tuer sans se soucier des conséquences il l’aurait déjà fait, je pense que cet enfoiré à plus d’esprit et compte bien agir sans laisser de trace, comme la dernière fois... On aurait pu remonter jusqu’à lui et l’arrêter si ça avait été le cas. De toute façon je suis à ses côtés et je vais le rester, donc il n’a pas à s’inquiéter je ne le laisserais pas approcher. Je gère la route comme si j’étais sur un circuit de course, évitant d’être suivi de près, on peut arriver au village avec une marge d’avance, en tout cas c’est ce que j’espère et après une certaine attente de sécurité j’invite Setsuna à sortir de la voiture pour y aller. « On va se prendre une chambre, poser nos affaires, se commander quelque chose et se reposer. » Pour moi c’est la meilleure chose à faire, on sera en sécurité dans la pièce fermée et puis ça me permettra de réfléchir à la suite calmement, y a pas de raison de s’affoler, tant que l'esprit réfléchi et trouve des solutions on ne se laissera pas prendre par surprise, en tout cas ce n’est pas mon genre. Entrant dans l’hôtel présent devant lequel je me suis garé, je demande une chambre, on m’annonce qu’il n’y a qu’un lit double dans celle propose. « On la prend. » Je ne vois pas en quoi c’est gênant, je ne compte pas faire le difficile et je doute que Setsuna aussi. Avec nos affaires on grimpe jusqu’à notre chambre, j’utilise la clef pour ouvrir laissant le journaliste entrer en premier. « Pour un petit hôtel de village ce n’est pas mal. » Fermant la porte à clef je pose les affaires dans un coin, m’approchant de la fenêtre pour jeter un rapide coup d’œil à un futur arrivant, qui sait. On n'est jamais trop prudent.

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TENUE ••• Si cet homme doit à nouveau me tomber dessus, c'est ce que cela doit être écrit quelque part ou alors, que c'est mon destin. En tout cas, tant que Haru est avec moi, je sais que je ne crains rien. Ainsi nous pouvons profiter de notre séjour, en faisant bien attention. Le village n'est pas très loin du relais, mais il faut quand même rouler un moment avant de l'atteindre. Un moment durant lequel haru n'a pas cessé d'appuyer sur le champignon, prenant sûrement de l'avance sur l'autre type. Avec un peu de chance, il se trompera de route ou ne songera pas à s'arrêter au même endroit que nous. J'ai encore un peu d'espoir, mine de rien. Une fois sur place et après être sûr de pouvoir sortir de la voiture, nous récupérons nos affaires pour la nuit à venir. Le programme paraît simple d'après les paroles de l'écrivain. Se poser, manger, boire et ne rien faire de plus qui pourrait nous fatiguer ou nous mettre dans une position délicate. J'approuve, toujours avec ce sourire qui ne laisse rien paraître d'alarmant. J'ai confiance, j'arrive même à m'imaginer entrain de dormir tranquillement dans un lit cette nuit. Mon sac à l'épaule, je suis Haru vers l'hôtel et le laisse gérer l'accueil. Un seul lit double ? Bah, ça ne me dérange pas. évidement, je ne peux pas m'empêcher de songer à cette fois-là dans sa pièce secrète, mais une fois encore, aucun indice sur mon visage ne laisse croire que je pense à un tel truc. Grimpant vers notre chambre, j'entre le premier et dépose mon sac sur un des sièges. « Je dirais même que c'est superbe. » La fenêtre donne vue sur l'extérieur, le jardin sûrement. En tout cas, c'est beau ! Haru doit penser à l'autre type en regardant dehors, mais s'il venait à s'arrêter ici, nous le verrons. « Ne t'en fais pas, avec un peu de chance il ne viendra jamais ici. » Je suis optimiste, on ne peut pas m'enlever ça. J'en profite pour tester le lit, m'asseyant dessus sans aucune grâce. « Tu crois qu'il y a un endroit pour manger dans cet hôtel ? Ou faut trouver un restaurant dans le village ? » C'est un risque à prendre, de quitter cet endroit... Mais je préfère manger ailleurs que dans cette chambre.

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TENUE ••• Dans mon enfance je n’étais pas comme aujourd’hui, le fait de n’avoir aucune existence, d’être rejeté par ma mère, la famille, tout ça a failli me faire prendre une route différente et me perdre en chemin. Seulement j’ai été plus intelligent que ça, j’ai pu me servir de ce vécu en ma faveur et devenir quelqu’un dont je peux être fier. Pourtant, la méfiance ne m’a jamais vraiment quitté, j’ai beau être quelqu’un de très téméraire, je n’accorde pas facilement ma confiance et dans des situations comme celle d’aujourd’hui j’aime avoir quelques coups d’avance, c’est ma façon d’être et je doute que ce soit une mauvaise chose. À côté, Setsuna est remplis d’optimisme, même s’il est en danger il a l’air justement de croire que tout ira bien et de se sentir en sécurité, surement parce qu’il n’est pas seul et je compte bien lui permettre de ressentir ça encore longtemps, tout ce que je voudrais c’est arrêter cet homme pour être sûr qu’il ne risquera rien même une fois rentré, c’est une inquiétude sur longue durée et je ne serais pas serein avec cet enfoiré en liberté. En tout cas on a de la chance d’avoir une chambre, c’est assez petit ici, en même temps c’est un village assez isolé, mais j’apprécie l’endroit... Pour un écrivain dans mon genre, tous les lieux ont une histoire et peuvent facilement m’inspirer un décor dans mes livres. J’aime m’inspirer de la réalité, comme lorsque j’écris des chansons pour les stars du moment. Je souris, content que le lieu lui plaise, je reste proche de la fenêtre, mais je change mon regard vers lui. « J’apprécie ton optimisme, mais je préfère être prudent. » Je pense qu’on fait un bon équilibre en réalité. « On peut sortir, il y a des restaurants aux alentours. » Dis-je en les montrant par la fenêtre. « Puis il est encore tôt donc les rues sont animés. » On ne va pas se priver de sortir si c’est ce qu’il désire, je garderais juste les yeux ouverts, comme je l’ai fait tout à l’heure en le repérant par son accoutrement.

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TENUE ••• Céder à la panique n'est pas dans mes habitudes, j'ai toujours essayé de voir le bon des choses pour ne pas désespéré, et même si ce gars m'attaque à nouveau, je saurais gérer. La dernière fois, j'ai eu le réflexe de me protéger et de le repousser, sans ça je serais peut-être pas ici avec Haru. évidement, savoir qu'il est là me réconforte et me permet de ne pas avoir peur, ni d'angoisser à l'idée d'être poursuivi. Mon optimiste pourrait passé pour de l'indifférence, mais faut pas croire que je sois penaud et relâché, loin de là. De toute façon, nous avons réussi à rejoindre le village sans l'avoir à nos trousses. Je pense que l'on peut souffler un peu et profiter d'être tranquille pour manger et se reposer. La chambre est vraiment sympathique, idéal pour passer la nuit. Rien à voir avec les hôtels de la capital, où la vue donne généralement sur les buildings ou la route en contre-bas. Ici, c'est fleurit, coloré et ça donne envie de rester plus longtemps que prévu. « Je le serais aussi. » Prudent, mais peut-être pas autant que lui. Haru semble voir plus de chose que moi, des détails importants. Heureusement, il ne refuse pas de sortir d'ici, acceptant d'aller à l'extérieur manger un morceau. « Superbe ! Allons-y ! » J'ai faim, cette course sur les routes de campagne m'a ouvert l'appétit. Mon portable et mon porte-feuille dans les poches, je suis déjà prêt à repartir. Nous avons déjà attendu dans la voiture d'être sûr et certain que l'autre type ne serait pas là, et là encore, nous n'avons rien vu de suspect à l'extérieur. Donc nous pouvons sortir se trouver un restaurant, avant de rentrer dormir. « Tu as envie de quelque chose en particulier ? » Je parle pour la spécialité du restaurant, s'il veut manger des sushi, des nouilles, de la viande, etc. Personnellement, je me contente d'à peu près tout.

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TENUE ••• Il n’est pas question de paniquer, juste de prudence, on n’est pas dans un film là, ce mec cherché à lui faire du mal donc se sentir détendu devant cette situation n’est pas forcément la meilleure chose à faire non plus. Pour ma part je préfère montrer ouvertement que je guette, Setsuna lui préfère rester positif et ne pas s’en faire, bien que je me doute qu’intérieurement il est aussi inquiet, forcément, il est la cible. J’apprécie son comportement, mais de mon côté je préfère rester prudent et être certain de ne pas nous faire avoir et j’espère qu’il l’est aussi évidemment. Je ne suis pas effrayé pour autant, sortir ne me fait pas peur et je n’ai aucun problème avec le fait de faire des choses hors de cette chambre, je peux garder les yeux ouverts n’importe où, puis je doute qu’on risque quelque chose en public, donc c’est une bonne idée même d’aller dans un restaurant. Je souris devant l’engouement de Setsuna, après avoir tiré les rideaux, j’attrape l’essentiel et le suis jusqu’à la porte. « Je te laisse choisir. » Je n’ai pas d’envie spéciale, l’un des restaurants d’en face m’irait parfaitement, c’est un petit village donc il ne doit pas en avoir des centaines dans les parages. « Au moins tu ne perds pas l’appétit. » Plaisantais-je, n’importe qui a sa place se sachant en danger serait beaucoup moins motivé à sortir, manger, rire, tout ça. Seulement j’ai bien saisi que Setsuna n’était pas comme tout le monde, c’est surement pour ça que je lui ai rapidement fait confiance alors que c’est rare de ma part, surtout envers un journaliste et pourtant en dehors de Gareki, il est la personne dont je suis le plus proche aujourd’hui. Quittant l’hôtel, on peut voir quelques personnes dans la rue, je montre une enseigne à Setsuna. « Ça a l’air pas mal non ? » ce n'est pas super grand, mais il y a du monde et du choix apparemment, je l’avais repéré de la fenêtre déjà.  

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TENUE ••• Même en étant positif, je fais attention, sauf que je ne le montre pas autant que Haru. Nous n'allons pas arrêter de vivre ou se cloîtrer à la simple idée que cet homme ait réussi à nous suivre et à nous retrouver. Avec un peu de chance, il est loin derrière et ne risque pas de pointer avant un bon moment. Et avec encore plus de chance, il ne viendra même pas jusqu'ici. Du coup, je préfère sortir manger un morceau et se remplir le bide pendant qu'il en est encore possible. Les restaurants ne resteront pas ouvert toute la nuit, ce ne sont pas des 7eleven. Haru ne joue pas le mec trop inquiet à se cloîtrer dans la chambre, acceptant de me suivre à l'extérieur. Je récupère mes affaires dont j'aurai besoin pour cette sortie et me dirige vers la porte. Le choix du restaurant l'importe peu, moi aussi. Je choisirai bien sur le coup, à celui qui m'enthousiasme le plus. « Y a peu de chose qui me font perdre l'appétit. » Je ne suis pas un ventre sur pattes, mais j'aime manger et surtout, découvrir de nouvelles choses. Peut-être trouverais-je une spécialité inconnue dans ce petit village de campagne ! Une chose est sûre, je pourrais oublier de manger seulement en cas d'attaque, mais ce n'est pas le cas dans l'immédiat. Comme le pense l'écrivain, je ne suis pas comme tout le monde. J'ai été agressé, et malgré cet événement, je n'ai pas arrêté de respirer pour autant. à Tokyo, c'était l'endroit idéal pour subir une nouvelle attaque, et même en sachant cela, je suis retourné au bureau, j'ai continué à faire mes courses, à sortir mes poubelles, à traîner dans les rues, etc. Non, je n'ai pas peur comme je devrais, comme n'importe qui. Finalement, c'est Haru qui me désigne une enseigne. « Oh, ça a l'air chouette ! » Petit, mais accueillant. Je passe en premier, poussant la porte en déclenchant des clochettes qui annonce notre arrivée. Avec un grand sourire, je salue les gens et attends que haru soit à côté de moi pour choisir une table pour deux. « Finalement, c'est toi qui a choisi. » Souriais-je, amusé par ce léger détail. « Je mangerai bien un Okonomiyaki, avec une soupe. » Une sorte d'omelette de fin de frigo, avec de la viande, du fromage, des crevettes, des légumes, etc.

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