■Il a sauté une année scolaire au Canada. ■ Son père a été sous-commissaire de la Gendarmerie royal du Canada et a démissionné pour aller travailler pour le service canadien du renseignement de sécurité. Il ne peut pas dire à son fils ses fonctions. ■ Sa mère est une brillante psychiatre reconnu mondialement travaillant comme profiler avec différents corps policiers et elle aussi écrivaine de plusieurs romans sur les tueurs en série. ■ Ses parents ne sont pas séparés, mais vivent chacun dans un appartement dans un pays différent. Son père est resté à Ottawa tandis que sa mère a déménagé à New York. Ils se voient seulement durant les longues vacances de leur fils. ■ Son père s’adresse toujours à lui avec son prénom français Arnaud, Eijiro a été mis seulement sur le baptistaire de son fils pour lui éviter les foudres de sa belle-mère.■Le père de Eijiro est francophone et sa mère japonaise. Eijiro parle donc 3 langues : le japonais, le français et l’anglais parfaitement. ■ Eiji est maniaque de Sherlock Holmes et de Détective Conan.■ Il lit tous les livres que sa mère a écrit, mais très peu de gens savent leur lien familial. ■ Il n’est aucunement à jour sur la mode, les idoles et tout le reste. ■ Il déteste tout sport qui l’oblige de courir, mais se force quand même durant ses cours. ■ Si vous le cherchez, toujours regarder dans le coin le plus tranquille de la bibliothèque. ■ Il rêve de devenir détective ou profiler plus tard. ■Il porte toujours un charme que sa grand-mère lui a donné avant de décéder.  ■Il adore faire la sieste l’après-midi sous un arbre ou grimper sur une branche. ■Dans son bureau dans sa chambre, il garde une photo de lui petit avec une petite fille devant l’ancienne maison de ses grands-parents au Japon. Se fût pendant longtemps la seule amie qu’il est eu.

Le plus beau des prologues
« Il était une fois, une jeune fille qui quitta son pays pour aller étudier au Canada… » C'était Mama, n'est-ce pas Baba? « Chut petit raton, laisse-moi conter! Donc la jeune fille se retrouva à étudier dans la belle ville d'Ottawa. Elle travailla très dure pour poursuivre son rêve. Elle y mit tout son cœur et arriva à avoir un stage auprès de la gendarmerie royale du Canada. Elle y rencontra un jeune gendarme qui venait d'être transféré et… » Ça c'est Dada! « RATON! Est-ce que tu veux que je te raconte l'histoire ou je te laisse la conter toi-même. » Gomen…

Le garçon s'enfonce sous ses couvertures tout en gardant un œil sur la vieille dame assisse un peu plus loin sur la chaise berçante. Il l'aimait sa grand-maman, elle représentait les bras aimants d'une mère qui ne pouvait malheureusement pas être présente, mais ce qu'il aimait surtout c'était l'histoire de la rencontre de ses parents.

« …Bon… Elle a donc rencontré un jeune gendarme. D'autres garçons s'étaient essayés durant les mois suivants à capturer son cœur, mais le seul qu'il l'intéressait ne faisait aucun mouvement vers elle. La jeune femme décida de prendre son courage à deux mains et d'affronter le jeune homme en lui laissant savoir ses sentiments. Ce dernier les accepta, mais lui expliqua que c'était impossible puisqu'il se pouvait qu'il doive de nouveau changer de province. Ils devinrent amis, puis cette amitié se transforma en amour et cet amour se matérialisa en toi, Raton. Tes premiers mois de ta vie furent ici à Ottawa, puis finalement ce que ton papa redoutait se produisit, il fut muté en Colombie -Britannique. Ta maman, qui l'aimait énormément, fit la demande de le suivre dans cette nouvelle province. C'est ainsi que votre vie de voyage commença… »

La dame arrêta de parler et écouta attentivement le petit ronronnement qui provenait du lit en face d’elle. Son petit-fils venait de rejoindre le pays des rêves et il était temps pour ses vieux os d’aller profiter d’un bon bain avant que quiconque vienne la déranger.  

Chapitre 1 : Les rêves sont éphémères et la réalité blessante
Assis sur une chaise, un garçonnet patientait à côté du bureau de la secrétaire. Il regardait les formes que des élèves plus vieux avaient dessiné pour un projet artistique. Le carillon de la porte sonna et un homme en uniforme rouge de présenta devant lui. Un sourire apparut sur le visage du plus jeune et il se leva à toute vitesse pour enfiler son sac avant de prendre la main de celui qui était son parrain. L'homme signa un registre et le petit quitta en auto-patrouille. Arrivé à la maison, il eut le droit de faire sonner les sirènes et il se dépêcha d'entrer pour faire un câlin à sa mère.

Devoirs et leçons, souper et routine du dodo furent enclenchés. Le petit se retrouva donc assis dans les marches de l'escalier en pyjama quand il entendit son père ouvrir la porte de leur maison. « Tu as oublié ton fils à l'école! Non, j'étais tellement occupé que je n'ai pas vu l'heure passée. Tu savais que tu devais aller le chercher! J'ai demandé à Kyle de le faire pour moi, l'important c'est qu'il soit ici, maintenant! Et pourquoi tu n'es pas allée le chercher, toi, quand tu as vu qu'il n'arrivait pas. Moi aussi j'étais occupée figure-toi! »

Des bruits sourds viennent aux oreilles de l'enfant. Une porte se ferme et son père monte les escaliers. Il s'arrête pour regarder les deux yeux qui le fixe au travers des barreaux dans le noir. Il sourit, il monta les quelques marches qui le séparaient de son champion. Il l'attrapa dans ses bras et couvrit ses cheveux de baisers. Le petit humain se transforma en avion jusqu'à son lit où son père le lança gentiment pour ensuite le border.

(...)

« Va-t'en! On ne veut pas jouer avec toi! » « T'es vraiment trop bizarre! »

Un garçon repousse un autre garçon dans la cour de récréation. Le plus petit des deux s'éloigne et scrute du regard le paysage devant lui. Différents petits groupes d'enfants jouent d'un bout à l'autre. Les règlements sont clairs, il n'a pas le droit que de jouer avec des élèves de son année. Pourtant, il a le même âge que les élèves qui sont une année de moins que lui. Il soupire et va s'asseoir sur un banc.

Se sont tous des idiots! Je les déteste!

Il regarde sa montre, il reste encore quarante-cinq minutes à la récréation. Il se faufile à l'intérieur, change ses espadrilles pour ses souliers et va se cacher derrière un rayon à la bibliothèque. Au passage, il attrape quelques livres et s'installe pour lire. À la première cloche, il se dépêche de descendre les escaliers pour aller se cacher dans la salle de bain pour les garçons du rez-chaussé. Un brouhaha commence à se faire entendre, c'est son signal pour sortir de sa cachette et aller faire la ligne avec ses camarades pour monter en classe.

(...)

Des bruits sourds, le garçon lève la tête de ses devoirs de mathématiques et s'approche de la porte de sa chambre. Il y colle son oreille pour essayer d'entendre ses parents qui discutent dans le couloir. Il tourne délicatement la poignée pour éviter que ses parents se rendent compte qu'il est en train d'espionner.

« Non, il est hors de question qu'Arnaud aille passer les vacances d'été avec tes parents au Japon! » « Tu vas prendre tout l'été en vacances pour t'occuper de ton fils? » « Non… il va pouvoir aller passer la journée avec des amis et on le récupérera après le travail! » « Mon amour…ton fils n'a pas d'ami… est-ce que tu l'as déjà entendu parler d'un ou demander pour en inviter un… mes parents sont enchantés à l'idée d'avoir leur petit-fils avec eux. » « …Je t'avertis, il est mieux de parler encore français et anglais à son retour sinon c'est l'unique fois qu'il y va! »

Le garçon entendit le rire de sa mère et se cacha derrière sa porte pour regarder ses deux parents descendent les escaliers.

Chapitre 2 : Un été particulier

Assis sur la terrasse, le garçon est en train de s'amuser avec un cahier pour apprendre le japonais. Sa cousine est assise à côté de lui et lui explique dans un anglais un peu cassé la règle qu'il est en train d'apprendre. Trois garçons arrivent en criant devant le portail avec un melon d'eau dans un sac. Chacun s'amuse à ébouriffer la chevelure du plus jeune. Le garçon est heureux, il n'est plus seul.

(…)

Après une journée riche en émotion à la plage avec sa famille, le garçon s'assoit sur la banquette de sa chambre installée sous la fenêtre. Il ouvre cette dernière, pour pouvoir entendre les grillons chantés quand quelque chose lui piquer la joue. Intrigué, il regarde autour de lui pour voir ce qui aurait bien pu faire ça? Il découvre un avion de papier et se penche pour le ramasser et il entend des volets claqués chez le voisin. Dépliant soigneusement son attaquant, il découvrit un message à l'intérieur… en japonais. Il se dépêcha d'aller chercher son livre et tenta de le traduire. Incapable, il le cacha dans un bureau en attendant d'être capable d'y répondre.

(…)

Cela fait déjà un mois que le garçon vit chez ses grands-parents. Il est en train de s'amuser à attraper des salamandres avec un cousin quand fillette de son âge apparaît sur les berges du ruisseau. Elle leur crie quelque chose, Eiji ne répond pas continuant de retourner des roches en quête de leurs proies. La jeune fille parle de nouveau et le cousin se met à rire. Le plus jeune des deux se lèvent la tête avec un regard interrogatif.

« Elle veut savoir si tu viens d'une autre planète? » Pourquoi?

L'aîné haussa les épaules et traduit la question pour la demoiselle. Une discussion incompréhensible pour notre pauvre ami commença et il retourna à ses salamandres. La jeune fille finit par quitter avec un air boudeur ce qui fit rire les deux jeunes hommes.

(…)

Un soir, deux mois après son arrivée, notre garçon s'enferma dans sa chambre pour sortir une boîte de carton. Il alla s'installer de nouveau sur sa banquette et sortit une pile de papier. Il prit la dernière feuille de la pile et la posa devant lui.

Bonjour, je m'appelle…. Et toi?

Malheureusement pour lui, il avait échappé de l'eau sur la feuille en essayant de le traduire. Il se souvenait très bien du nom pour l'avoir lu plusieurs fois.

Je m'appelle Arnaud, mais ma famille ici m'appelle Eijiro.

Il fit une boulette avec sa composition et attrapa son lance-pierre. Il installa la boulette dans la lanière de cuir et visa la chambre en face de la sienne. Il passa au deuxième avion.

Quel âge as-tu? J'ai 9 ans et toi?

Il passa tous les papiers qu'il était capable de répondre et attendit. Quelques minutes plus tard, un avion atterrit sur le sol de sa chambre.

Pourquoi…. Toi… avant… ishhh…Pourquoi toi parler avant? Moi…ne pas parler…japonais.

Cela semblait compréhensible comme réponse, il chiffonna et envoya le papier de l'autre côté. Le lendemain, tandis qu'il jouait aux jeux vidéo, sa grand-mère lui fit signe de venir à la porte. Il se retrouva nez à nez avec sa voisine de chambre. Il lui sourit et elle lui dit quelques mots en japonais. Eiji resta figer et se tourna vers sa grand-mère.

« Elle veut que tu ailles jouer avec elle, Raton. » HAI!!!

Chapitre final : P.S. Love you - mom and dad

Vous ne voulez pas de moi! Avouez! C’est pour ça que vous vous débarrassez de moi! « ARNAUD LEWIS, TU VAS TE CALMER ET ÉCOUTEZ TA MÈRE! »

Le pré-adolescent se croise les bras et prend un air boudeur. Il savait que quelque chose se préparait et dans son dos en plus. Il jeta un regard noir à son père qui venait de hausser le ton contre lui. Les gens avaient peut-être peur de lui au travail, mais ici, il ne faisait pas la loi comme bon lui semblait.

« Loulou, on ne se débarrasse pas de toi, voyons. Tu sais que nous t’aimons, c’est seulement que ton père change d’emploi et il ne sera pas souvent à la maison. De plus, je dois aller faire une formation aux États-Unis dans une école. Je n’aurais pas de maison et je ne pense pas avoir énormément de temps à t’accorder! » Ce n’est pas une raison pour m’envoyer dans un pensionnat ou quelque part que je ne connais rien! « On ne t’envoie pas en pensionnat ou je ne sais trop où que tu penses, tu vas aller étudier au Japon et rester chez ta grand-mère. Nous allons nous voir durant tes vacances ou lorsque j’aurais quelques jours de congé. »

Un regard suspicieux vers son père et un regard vers sa mère. Il cherche l’attrape, il y a toujours une attrape avec les adultes.

(…)

L'adolescent ferme la porte. Il défait sa cravate et l'envoie balader sur son lit. Il s'installe sur sa banquette pour regarder les étoiles. Il fait virer entre ses doigts un médaillon en bois avec d'anciennes gravures dessus. Sa grand-mère lui avait dit que c'était un charme pour le protéger, de quoi ou qui… il ne le savait pas.

Ne, Baba… pourquoi tu m'as donné ça?

Tout en regardant les étoiles, il écoutait d'une oreille distraite la conversation que ses parents avaient dans la chambre à côté. Il allait rester chez son grand-père jusqu'à la fin de son collège, puis il irait dans un lycée privé avec pensionnat.

(…)

« Wahhhhhhh! Eijiro-kun tu vas aller dans une royal private school à la prochaine rentrée. Comment tu as fait? C’est à cause de tes notes? »

Le jeune homme regarda une camarade de classe en haussant les épaules. Il ne savait même pas ce que c’était ce type d’école avant que sa mère arrive d’une séance d’autographe pour son dernier livre. Elle avait reçu le pamphlet de son éditrice du Japon, car elle lui avait parlé de ses problèmes familiaux. Il y avait eu une énorme réunion de famille pour décider du choix final et le principal intéressé n’avait même pas été invité. Le jeune homme remit sa toge à un enseignant et fit un signe de main à ses anciens camarades.

(…)

« Hâte de te voir la semaine prochaine! Tu nous raconteras ton premier trimestre! Nous avons envoyé ton billet d'avion à ton grand-père! P.s. Love you! Mom and Dad »

Le jeune homme ferma sa boîte courriel et s'étira longuement. Il jeta un coup d'œil au calendrier qui était à sa gauche et fit un X sur le jour qui se terminait. Il ne restait plus de 6 jours avant de pouvoir quitter cet endroit de débiles et 2 ans et 23 avant d'avoir son diplôme. Il entendit crier dans le couloir ce qui le fit pousser un soupir de découragement… Il ferma son ordinateur portable et le mit dans son sac. Il ramassa quelques devoirs et allant se cacher dans un coin du dernier étage de la bibliothèque....