■ Sa mère voulait une seconde fille, ayant déjà un prénom Japonais en tête, elle décida d'appeler son fils ainsi. Honoka. ■ Sa mère est une ex-patineuse, elle a remporté quelques médailles dans sa jeunesse. ■ Son père était le coach sportif de sa mère, c'est ainsi qu'ils se sont rencontrés, rapprochés et aimés. ■ Sa soeur aînée, de 26 ans, est aussi dans le domaine du patinage artistique. ■ Elle ne comprend pas pourquoi son frère a tout lâché à Moscou pour partir étudier à Tokyo. ■ Honoka a arrêté de s'exercer chez lui pour « suivre » son idole, un joueur de hockey sur glace qu'il a déjà vu à la télé. ■ Il a été gravement blessé dans un accident de voiture, quelques années plus tôt. Il a su rechausser des patins grâce à ce garçon. ■ Il vit seul dans un petit appartement, payé par ses propres économies. ■ Honoka aime garder des souvenirs, il tient même un herbier où il stocke toute sorte de plante. ■ Enfant, il était mannequin pour des marques de sport. Il tournait aussi quelques pubs. ■ Il a rejoint le club de hockey de l'école pour se rapprocher davantage de lui. ■ Il partage le même dortoir aussi. Superflu quand on possède un appartement. ■ Honoka est toujours propre sur lui, il soigne sa tenue et son allure. C'est un garçon qui prend soin de lui au quotidien. ■ Il aime dépenser. C'est presque une maladie, il achète sur des coups de coeur, mais surtout sur des coups de tête. ■ Il supporte mal la critique négative, mais s'il ne montre rien en face de la personne, il craque souvent en privée. ■ Honoka est hypocrite envers les gens, il déteste qu'on s'inquiète pour lui ou qu'on le prenne en pitié. ■ Il mesure 1m80 et possède un visage d'ange. Il sait en jouer pour arriver à ses fins. ■ Pour un patineur sur glace, il a peur des grandes étendues d'eau. ■ Le noir l'effraie, il dort toujours avec une veilleuse. ■ Il supporte bien le froid, mais pas la chaleur. L'été est la pire saison pour lui. Il fait souvent des petits malaises ou des baisses de tension durant les hautes températures. ■ Son alimentation est pauvre, il mange quand il a faim et parfois, il n'a pas faim durant une bonne journée, si ce n'est plus. ■ Il adore les pingouins et les otaries. ■ S'il n'avait pas peur de la mer, il aurait adoré nager avec des baleines. ■ Il a un tatouage sur le mollet, une lune façon mandala. ■ quand il a une question qui le taraude, il se mordille la lèvre. ■ Il adore lire des contes de fée, cendrillon, blanche neige, la belle au bois dormant, le petit chaperon rouge, boucle d'or, etc.

Aussi loin qu'il s'en souvienne, Honoka n'a pas de souvenir très heureux de sa famille. Non pas qu'elle soit triste ou démoralisante, mais juste qu'elle paraît si terne, si fausse. Son père est un coach réputé qui entraîne désormais les stars, les sportifs professionnels. Tandis que sa mère est une ancienne patineuse reconvertit dans le mannequinat, toujours prête à montrer sa tête à n'importe quelle occasion. Elle soutient beaucoup sa fille aînée, patineuse elle-aussi. Elle a soutenu Honoka dans son choix de carrière, dans ses études générales et dans les nombreuses heures d'entraînement où son corps se brisait en milles morceaux pour être toujours plus parfait, toujours plus beau et gracieux. La glace, c'est l'une des seules choses qu'il a vraiment connu depuis son plus jeune âge. Porter des patins, glisser, tourner ou sauter. Jouer de l'élégance, amadouer un publique, faire rêver des enfants. Contrairement à sa soeur ou sa mère, Honoka n'a jamais prit la grosse tête. Gamin, il affrontait les meilleurs patineurs de son pays, et même si ce n'était pas la victoire assurée, il faisait beaucoup parler de lui. Honoka était le prodige du patin, le prodige de la danse classique, le prodige de ci, le prodige de ça. Lui, il voulait juste patiner. Peu importe les compliments, les médailles, les titres, les fleurs, les cadeaux, etc. Il désirait continuer d'enfiler ses patins et de se laisser emporter sur la glace durant des longues heures, jusqu'à oublier son nom, ses origines, sa famille, le publique, les projecteurs. Tout. Absolument tout.

Cette montée en gloire n'a pas cessé une seconde dans son enfance, puis dans son adolescence. Ils l'ont surnommés « Flamingo », pour la couleur rose de ses costumes, ensuite par cette broche en flamant rose que sa mère lui a offerte. Elle voulait une belle image pour lui, la plus jolie et précieuse soit-elle. Honoka a accepté, sachant que ce n'était en rien très viril pour un homme. Il a toujours dit amen à sa mère, parce qu'elle était si fier de son fils. Sa soeur le jalousait un peu, priant parfois pour qu'il se loupe et qu'elle fasse mieux, toujours mieux que lui. C'était une compétition entre les Iwatobi, remporter la victoire, mais aussi entendre son nom de partout.

Un jour, Honoka eut un accident. Il devait se rendre à une compétition en France, pour un nouveau titre à décrocher, mais son chauffeur fit un malaise au volant et précipita la voiture dans un ravin. Suite à ce malheureux incident, Honoka perdit l'usage de ses jambes et se retrouva bloqué dans un fauteuil roulant durant un temps indéterminé. Les médecins juraient qu'il pourrait remarcher d'ici peu, avec des effets, de la patience et du courage... Mais Honoka ne s'est jamais senti aussi bas et découragé de toute sa vie qu'en voyant et en sentant ses jambes inertes. Plusieurs mois se sont écoulés, jusqu'à ce qu'il tombe sur la vidéo d'un match d'une équipe Japonaise. Il se souviendra toujours de la puissance des coups, de la détermination des joueurs et... De lui. Ce numéro dans ce flot de joueur qui a attiré son attention. Il a alors cherché et regardé chaque match possible, s'inspirant de la rage et la force de ce garçon pour se relever et enfiler à nouveau des patins.

Malheureusement, il a perdu énormément de temps à se morfondre, à déprimer, puis à se redresser. Suffisamment de temps pour que son nom soit effacé des listes, des mémoires. Honoka a saisit l'occasion pour partir, ô grand malheur de sa mère. Sa soeur ne comprenait pas, elle perdait son premier adversaire, premier rival. Honoka a promit de continuer le patinage artistique, mais dans une école renommée à Tokyo. Sauf qu'il n'a jamais rien dit sur le hockey, ni sur son désir de rejoindre l'équipe de ce garçon. De « Flamingo », il voulait juste devenir « phoenix ». Celui qui renaît de ses cendres.