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TENUE ••• Après notre discussion avec Raylai sur le boulot j’ai contacté le patron du salon que je connaissais. Je l’ai souvent croisé auparavant et je savais me montrer convaincant, de ce fait il n’a pas refusé de prendre le gamin à l’essai, aujourd’hui était la première journée et j’avoue que je m’étais au moins demandé deux à trois fois si tout ce passé bien pendant que je bossais. C’est surement pour cela qu’une fois terminé je me suis changé et est pris la route vers le salon plutôt que de rentrer directement. J’aurais pu attendre Raylai à la maison et lui demander comment ça c’était passé, mais vu que maintenant j’y étais, il ne devrait pas tarder à terminer de son côté non plus. Regardant ma montre, il fait froid, remontant la fermeture de ma veste au maximum, je pouvais voir à travers la vitrine ce qui se passer à l’intérieur du salon, entre les coiffeurs et les clients, ça me faisait patienter un instant. Voyant la personne qui m’intéresse prêt à sortir je me redresse de mon appui abaissant ma capuche. « Terminé ? » Ma voix doit sembler sortir de nulle part pour lui, je doute qu’il puisse penser que je l’attendrais ici, dehors, devant son lieu de travail. « Alors, comment c’était ? » Je suis curieux de savoir si ça s’est bien passé ou s’il est sur le point d’abandonner, on ne sait jamais avec lui, je préfère m’attendre à tout. J’aurais pu demander directement au patron en entrant, mais ce n’était pas mon intention, je ne suis pas le père de Raylai après tout ni son tuteur ou je ne sais quoi, il est assez grand pour avoir des responsabilités. « Rentrons, il caille. » Sérieux, je me demande ce qui m’a pris de rester là au lieu de filer me mettre au chaud, ce gosse m’énerve à me faire changer mes habitudes.

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TENUE ••• Après tout ce temps à chercher un boulot, de quoi occupé mes journées, Dakota m'a enfin trouvé une place dans un salon de coiffure. C'est la première fois de ma vie que je vais toucher des cheveux, mais n'est-ce pas mieux que rien ? Le pote de Dakota m'a accepté comme une sorte de stagiaire, m'ouvrant les portes de son salon. Les premières minutes ont été réservé à la présentation du staff, au moins pour que je sache qui ils sont et pour que eux sachent qui je suis. Le patron m'a fait remarqué que j'avais un prénom étrange, comme celui du danseur. Dakota, Raylai, rien de très Japonais. Je ne me suis pas offensé, me disant que c'était un minimum original. Bref. Les heures suivantes, je n'ai fait que regarder. Il m'a demandé de rester à côté de lui et de bien observer, que ce soit quand il faisait un shampoing, une couleur, une coupe, etc. Franchement, je n'en fais pas autant pour me coiffer. Malgré ça, j'ai trouvé intéressant de l'observer durant les différentes étapes ou missions. Les clients « demandaient », d'autres servaient presque de cobaye humain. Il m'a surtout confié le balais, m'indiquant ce que je devais nettoyer. J'ai aussi lavé les pinceaux, bols, et tout les ustensiles des coiffeurs. Par contre, je n'ai pas touché une mèche d'une seule tête. Ce n'est que le premier jour, j'ai sûrement le temps pour être testé et mise à l'épreuve. L'heure du départ approche et je suis encore là à balayer ou à nettoyer, parfois à m'arrêter pour regarder le travail des employés. Ils sont tous très sympathique, mais malgré leur gentillesse, je n'ose les déranger trop longtemps. Une fois terminé, j'enfile mon blouson et remercie les personnes présentes, leur disant à demain. Et je sors, sentant le froid me piquer le visage. Enfonçant mon menton dans le col de mon blouson, je sursaute au son de cette voix. Dakota ? Qu'est-ce qu'il fout là ? Hochant ma tête, je me contente de souffler dans mes mains pour les réchauffer. « Plutôt pas mal. Je n'ai jamais autant passé le balais de ma vie. » Fis-je, étrangement de bonne humeur. Je ne peux pas juger tout un métier sur une seule journée, il devra attendre un peu pour savoir si je compte abandonner ou continuer. Un nouvel hochement de tête et je le suis, mains dans les poches de mon blouson. « Tu es venu me chercher ? étonnant. » Je le taquine, me demandant si nous rentrons à pied ou en véhicule, bus, taxi, peu importe.

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TENUE ••• Il est rare qu’on me refuse un truc de toute façon, même sans que le gérant de ce salon soit ma « victime » je sais parfaitement être persuasif et puis je me suis porté garant pour ce gosse, ça ne coute rien de le prendre pour essai, Raylai a intérêt à ne pas faire l’idiot, mais sachant qu’il souhaite bosser j’ai bon espoir qu’il se montre un peu mature et profite d’apprendre ce qu’il peut. Vu l’heure je sais qu’il ne va pas tarder à sortir, je me demande moi-même qu’est-ce qui me prend de l’attendre là, dehors par ce froid devant son lieu de travail au lieu de rentrer chez moi me mettre au chaud. Ma voiture est garée un peu plus haut, hors de question que je rentre à pied par ce temps ou encore utiliser les transports en commun, une fois m’a suffi l’autre jour, je déteste me mêler à ses gens. Quand enfin je le vois qu’il s’apprête à sortir, je l’observe et laisse ma voix témoigner de ma présence. « Ça ne semble pas t’avoir ennuyé plus que ça. » Si j’en crois son expression, il ne semble pas agacé par cette action, de toute façon je l’avais déjà prévenu qu’il devrait passer par là avant de se faire une place dans le milieu, il n’a aucune expérience donc il doit tout apprendre, le patron ne prendra pas le risque de le laisser toucher les cheveux d’un client sans avoir jugé qu’il en serait capable. « Rêve pas. » Dis-je à sa question. « Je passais juste par là. » Mais oui. Grimpant jusqu’à l’emplacement de la Audi, je me dépêche de grimper dedans et laisser Raylai s’installer avant de mettre le chauffage, le temps est vraiment pourri. Prenant la route jusque chez moi, j’ai hâte de rentrer, la journée m’a semblé un peu trop longue. « Tu devrais essayer de t’exercer sur des mannequins de ton côté. » Pas tout de suite, mais à force de regarder les professionnels faire ce serait bien qu’il tente de reproduire des coiffures en solo plutôt que d’attendre que le patron lui autorise cette étape.

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TENUE ••• Cette journée a été riche en découverte et plutôt fatigante, pour le peu que j'ai fait durant ces heures. Ils ont tous été très sympathique avec moi, même si je n'ai pas touché aux cheveux des clients et que je n'ai fait que regarder en balayant ou nettoyant. C'est le premier jour, je ne m'attendais pas déjà à tester mes capacités capillaires, donc ça me va. Terminant ma journée, je salue tout le monde avant de sortir, surpris par la voix de Dakota qui semblait m'attendre. étrange, venant de lui. Normalement, j'aurai dû rentrer seul, à traîner dans le métro ou les rues avant d'arriver à son appartement à Chuo. « Je pourrais presque croire que tu m'observais ? Ai-je tort ? » Pour affirmer une telle chose, c'est qu'il m'a vu travailler. Au moins, il a le don de me faire bêtement sourire. Dakota est fidèle à lui-même, m'assurant qu'il n'est pas venu me chercher ou qu'il ne m'attendait pas. Avec lui, tout semble compliqué. J'hausse les épaules, n'insistant pas. « C'est gentil de t'être arrêté. » Me contentais-je de dire, sans perdre mon petit sourire en coin. Oh, donc il est venu en voiture ! Pour un mec qui passe par-là, il est drôlement proche de mon lieu de travail, mais chut. Mieux vaut se taire et faire comme si de rien. Montant dans la voiture, je m'attache dès que la portière se ferme. Cette voiture me rappelle tant de souvenir, surtout la fois où je l'ai abîmé. C'est depuis ce jour que les choses se sont véritablement gâté entre nous... Par réflexe, je dépose mes doigts contre mon cou, à l'emplacement du collier manquant. M'exercer ? Les yeux posés sur lui, je regarde sa tignasse pour juger. « Tu pourrais me prêter ta tête ? » Je plaisante, reprenant avant qu'il ne décide à me sortir de la voiture pour terminer le trajet à pied. « Je demanderais à mon meilleur ami ou à son copain le beau gosse, je suis sûr qu'il se porterait volontaire pour une nouvelle coupe de cheveux. » L'Australien et sa tête de kangourou, même si je le loupe, je n'aurai aucun remord. Par contre pour London, ça me ferait plus chier.

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TENUE ••• Je n’ai aucune envie de rentrer dans ce jeu-là, même en ayant conscience que le fait de me trouver ici, face à son lieu de travail ne me rend pas crédible sur le fait que passait simplement par là, me geler dehors tout en restant adossé en regardant une vitrine de salon de coiffure ce n’est pas du tout le genre de chose que je ferais habituellement. Je suis juste trop fier pour accepter de dire la vérité sur le fait qu’il a raison et il n’insiste pas pour autant, de toute façon s’il l’aurait fait j’aurais continué de nier et ça aurait pu m’agacer d’être découvert. « Pas de quoi. » Concluais-je en sachant qu’il n’est pas idiot, mais pas la peine de l’afficher sur les toits. Marchant jusqu’à la voiture garée pas loin, je peux allumer le chauffage et réchauffer un peu la température parce que ça m’a bien rafraichi de patienter ainsi dans le froid. Ma tête ? Je le fixe avec ce regard qui en dit long sur sa suggestion, hors de question qu’il touche mes cheveux. « Bonne idée, va faire carnage sur quelqu’un d’autre. » Avec ses doigts de novice. « Au moins ça semble te motiver un peu. » C’est encourageant pour la suite. La route est rapide jusqu’au quartier, garant ma voiture au parking, avant de sortir une fois le chauffage et le moteur éteint évidement. Devant refaire face à la température de l’hiver. Mains dans les poches je marche jusqu’à l’entrée de l’immeuble, passant la porte en laissant Raylai se débrouiller, il est juste derrière moi de toute manière. Montant les marches jusqu’au dernier étage, je sors les clefs pour ouvrir la porte et comme toujours, mon chien est devant à attendre, bougeant la queue, content de revoir du monde. Je caresse sa tête et jette les clefs sur la table avant d’enlever ma veste et de me laisser choir sur le canapé, heureusement que les chauffages marchent dans l’appartement. « Pourquoi tu as touché ton cou tout a l’heure ? » S’il pense que ça m’a échappé, il semblait un peu pensif sur l’instant, donc je me pose des questions. « Ça te manque tant que ça ? » Il doit comprendre de quoi je parle.

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TENUE ••• Dans le fond, je m'en fiche du pourquoi du comment il est là, je suis content de le trouver à la sortie de mon boulot. Qu'il m'ait attendu ou qu'il soit passé par là par hasard m'importe peu. Du coup, je le remercie de s'être arrêté devant le salon de coiffure où je travaille. Je n'ai aucune raison d'insister sur un sujet qui semble fâcher Dakota, il avoue jamais quand il fait un truc gentil ou sympathique, comme si il ne voulait pas l'être. Allant jusqu'à sa voiture, je ne suis pas étonné de la revoir après tout ce qu'elle a vécu par ma faute. Heureusement, elle possède un chauffage, ce que j'apprécie fortement après le froid de l'extérieur. Enfoncé dans mon siège, ma ceinture bouclée, je taquine le démon en parlant de ses cheveux, avant d'émettre d'autres noms à torturer, capillairement parlant. « Un jour tu me laisseras te coiffer et ce jour-là tu ne pourras plus te passer de moi. » Fis-je, d'un ton convaincu. Quand je serais un bon coiffeur, c'est moi qui m'occuperais de sa tignasse. « Oui ! J'ai quelque chose à faire de mon temps libre. » Et il sait ô combien j'ai du temps libre à tuer. Le trajet jusqu'au quartier terminé, Dako gare la voiture devant l'immeuble, quittant ma place pour le suivre à l'intérieur. La température change brusquement entre le cockpit chauffé et la rue en proie au froid, mais une fois dans l'appartement, la chaleur revient et je peux virer ma veste avant de saluer Devil. Après tout ce temps partagé ensemble dans l'appartement de mon ancien bourreau, je peux dire que nous somme devenu des « amis ». Continuant à caresser le chien, je suis surpris par sa question. Mon cou ? Encore une fois, je frôle de mes doigts et soupire. « Comme ça. » C'est un malheureux réflexe que j'ai depuis qu'il m'a imposé le collier étrangleur... Pourtant il n'est plus là. Est-ce que ça me manque ? En toute honnêteté. « Oui. » Je l'admet, ça me manque grandement. Accroupis devant l'animal, je le laisse frotter son museau contre mon visage en souriant. Devil a un collier, c'est un chien... Je n'ai plus le mien, alors je ne suis plus son chien ? « Mais c'est sûrement mieux sans. » Ajoutais-je en me relevant, faisant face à Dakota sur son canapé. « Je ne veux plus être ton chien. » Si je dois avoir un collier, ce ne sera pas le même.

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TENUE ••• Raylai se faisait des idées, je n’étais pas près de lui confier ma tête, il allait devoir se trouver d’autres victimes et apparemment il en avait quelques-unes en tête, parfait, qu’il m’oublie. Pas besoin de répondre, il sait parfaitement ce que j’en pense et si vraiment par miracle un jour il arrive à me faire accepte cette chose totalement folle, on en reparlera. En attendant j’ai surtout hâte de rentrer chez moi, Raylai semble apprécié ce job pour une première journée, on verra bien avec le temps si ça continue. La route est calme et rapide, au chaud contrairement à la température hivernale qui domine l’extérieur et qu’il faut une nouvelle fois affronter une fois arrivé dans mon quartier, la voiture garée, il reste plus qu’à rentrer dans l’immeuble et monter jusqu’au dernier pour rejoindre mon appartement. Devil devant la porte, il semblerait qu’il nous attendait, ça ne m’étonne pas. Installé sur le canapé je l’interroge, comme ça hein ? « Hum » Je le regarde simplement en n’étant pas étonné par sa nouvelle réponse, évidemment, il aurait pu dire que ce n’était pas le cas, mais je connais Raylai plus qu’il ne le croit surement et plus que je n’aimerais me l’avouer aussi, évidemment, combien ça fait de temps maintenant ? Trop longtemps. Qui s’en souci vraiment. « De toute façon même si tu préférais avec je n’ai plus rien sous la main. » Aucun collier à lui enfiler, le sien à volé par la fenêtre et je n’ai pas envie de continuer sur ce chemin-là. « Je n’ai pas envie de savoir ce que tu veux être ou non, mais plutôt ce que tu es. » Dis-je en me levant pour aller me faire un café, j’ai déjà du mal à accepter le fait de lui reparler et de ne pas agir de façon aussi indifférente que je devrais, je n'ai pas de réponse sur ce qu'il représente réellement pourtant. Une fois ma boisson terminée, je retourne sur le canapé, fatigué par la journée.

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TENUE ••• Quel rabat-joie, il n'est pas marrant. Ce ne sont que des cheveux après tout, il peut bien me confier sa tête et me faire confiance. Enfin bref, j'ai toujours des amis ou des victimes pour m'exercer, ce n'est pas perdu. je pourrais même proposer une coupe gratuite à Rukia, elle devrait être ravi ! D'ailleurs, je devrais lui dire pour mon stage. La première journée s'est bien passé, c'est tout ce qu'il y a savoir. On pourra toujours faire un topo d'ici la fin de semaine ou du mois, voire si ça me motive toujours autant. Mais bon, en dehors de ça, je ne saurai quoi faire. Une fois le trajet en voiture fait, nous arrivons à notre quartier, puis à la résidence de Dakota. Le suivant jusqu'au dernier étage, je m'amuse un peu avec son chien, lui offrant des caresses. Occupé avec le molosse, je réponds distraitement à Dakota. Ce collier me manque, sans mentir, il était là avec son poids et sa froideur, à me rappeler qui j'étais pour lui. Désormais, ce n'est plus le cas. Est-ce que ça veut dire que je ne suis plus son chien ? Est-ce qu'il me considère autrement ? Je me pose toujours des questions, mais préfère vivre sans me tracasser. Il n'a pas tord, peu importe ma préférence, le collier n'existe plus. D'un haussement d'épaule, je lui fais comprendre que c'est sans importance. Ce n'est pas un objet qui défini qui je suis ou qui nous sommes. J'aimerai croire qu'il y a plus que ça pour nous relier, de la confiance par exemple. Il veut savoir qui je suis ? C'est ça la question ? Je fais mine de réfléchir, ayant laisser le chien tranquille pour faire quelques pas dans la pièce. « Ton ami ? » Hasardais-je, un sourire taquin aux lèvres. Dakota s'est fait couler un café, le rejoignant sur le canapé pour m'asseoir à côté de lui. « Je m'en fiche de mettre un nom sur notre lien, je veux juste être bien avec toi. » Ami ou pas, plan cul, coup de coeur ou larbin, je m'en fiche. Tant que c'est positif et que je peux rester à ses côtés, ça n'a pas d'importance à mes yeux.

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TENUE ••• Rabat-joie ou non je serais toujours la même personne têtue, en tout cas à cet instant présent je ne compte pas une seule seconde le laisser s’amuser sur mes cheveux, il a d'autres cobayes pour ça que moi, puis soyons honnêtes, je n’ai pas vraiment envie de me retrouver avec une coupe qui ne me convient pas juste pour que Raylai fasse des expériences, j’ai beau être parfois innovateur sur mes couleurs de cheveux, changeant pour des coupes plus originales ou voyantes ça ne fait pas de moi un amateur de suicide capillaire. En tout cas une chose est sûre, avec lui je ne sais pas où j’en suis. Le collier lui manque peut-être, mais il n’est pas là pour que je puisse lui remettre et de toute manière je pense que cette époque est révolue désormais. Je n’entends pas par là que ce n’est plus mon « caniche » je pense qu’au fond il sera toujours ce petit homme que j’aime martyriser et violenter, mais c’est différent, je ne sais pas ce qu’il représente à mes yeux. Tout est compliqué pour moi, j’avais décidé de lui tourner définitivement le dos et pourtant un évènement a suffi à ce que je retombe dans ce vise et accepte de nouveau cette relation, ça m’agace et me frustre totalement. Pendant que je me fais un café j’avoue que c’est ce que j’aimerais savoir en effet, ce qu’il est au final. Revenant m’asseoir je le laisse en faire de même , un ami ? Je bois une nouvelle gorgée et pose le verre sur la table. « Si tu es bien avec moi c’est juste parce que t’es maso. » Je le sais depuis le début, à part lui personne n’aurait supporté ou accepté de subir ce que j’ai faits, les viols, les tortures, les rejets, il a manqué d’abandonner à plusieurs reprises, mais ça reste un idiot qui s’attache et est tenace. Depuis le temps que je ne l’ai pas obligé à coucher avec moi et qu’on a plus rien fait de la sorte j’imagine qu’on peut dire qu’on se rapproche de l’amitié, même si c’est abstrait comme définition.

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TENUE ••• Dakota ne me laissera pas toucher ses cheveux, le sujet est clos. Quant à cette histoire de collier, je  ne sais que penser. Il me manque, après tout ce temps à l'avoir autour du cou et à me rappeler ma place dans l'histoire. ça, c'était avant qu'il ne le balance. Désormais j'ai l'impression qu'il me manque quelque chose, comme un part incomplète de ma personnalité. Si je ne peux retrouver cet objet, je ne sais pas non plus comment le remplacer et avec quoi. Faire en sorte de l'oublier, de me focaliser sur autre chose. Parfois, j'aimerai juste revenir en arrière et retrouver ce lien particulier entre l'esclave et son bourreau, sans mes sentiments en travers. à dire vrai, je ne sais pas où j'en suis avec Dakota, ni avec moi-même. Il y a tellement de fissure dans notre relation, et peu de moyen de les colmater. Qu'est-ce que je suis pour lui ? Après tout ce qu'on a vécu, je ne peux le savoir. Ami ? Amant ? Tortionnaire et animal ? Rien ? Finalement, j'opte pour le plus simple, le moins risqué. Ami. Tant que je suis bien avec lui, quelle importance. Mais Dako soulève un problème qui me colle à la peau, je suis maso. « Et tu es sadique. ça se complète, non ? » Je voudrais y croire à ça aussi. Que mon côté maso s'accorde avec son sadisme naturel. Alors pourquoi est-ce que je continue à me poser autant de question ? Si je ne l'avais pas trahis la dernière fois ... Est-ce que ma tête serait un peu moins rempli d'interrogation et de doute ? Finalement, je n'en sais rien et j'ai peur de ne pas le savoir un jour. « Est-ce une mauvaise chose ? » Que je sois maso, que je m'accroche à lui, que je le force à me garder ? Il m'a déjà fait comprendre que j'étais un poids, un fardeau ... Pourquoi suis-je ici avec lui, dans ce cas-là ? Si je n'arrive à me défaire de lui, pourquoi ne parvient-il pas à me repousser davantage ? Trop de question, c'est bien ce que je disais.

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TENUE ••• Je pense que moi aussi j’aimerais revenir en arrière, avant que toute cette situation dérape, là où Raylai n’était que mon esclave et où je prenais plaisir à le torturer, au final ce jeu s’est terminé quand il n’a plus rien ressentir comme une punition. Comme je viens de le dire, il est maso. Au final quand il m’a trahi alors que je commencer à m’ouvrir à lui ce fut la goute d’eau et depuis j’ignore ce qu’on four. J’ai tenté de le rejeter et au final je l’ai gardé, mais notre relation n’a pas changé. Elle n’est plus comme avant et il n’y a aucune amélioration non plus, on peut discuter, je peux lui trouver un boulot et après ? « ça se complète, mais peut-être pas nous ? » C’est difficile de réellement trouver des réponses. Normalement je m’en fiche, mais au fond je pense que j’aimerais aussi savoir où je vais, ce que je fous avec ce gosse. Je soupire, laissant mon regard se perdre quelques secondes dans le vide, avant de l’entendre me questionner de nouveau. « Je l’ignore. Si tu n’étais pas maso tu n’aurais pas pris gout à mes tortures et peut-être que j’aurais trouvé ça plus intéressant. » Aujourd’hui je m’ennuie. Il n’y a plus rien entre nous, rien d’explosif, rien qui me fasse vibrer, rien. Je me lève et m’étire, tapotant la tête de mon chien avant de récupérer ma tasse sur la table. « Si tu n’étais pas maso tu ne t’accrocherais pas à moi non plus. » Ajoutais-je comme pour contrer ce que j’ai dit juste avant. « Il me manque pourtant quelque chose, c’est frustrant. » Posant la tasse vide dans l’évier je sors une clope pour l’allumer, ouvrant un peu la fenêtre pour aérer en même temps, même s’il ne fait pas chaud, c’est l’instant réflexion, pour une fois qu’on peut parler sérieusement.

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TENUE ••• ça se complète, mais peut-être pas nous. J'encaisse cette phrase comme une sorte de coup de fouet, ou plutôt un coup de massue. ça m'assomme directement, me laissant un coup amer dans la bouche. Nous avons beau être deux personnes totalement différentes et posséder des points qui s'accordent, Dakota ne voit pas ça comme un privilège ou une bonne chose en perspective. J'aurai préféré qu'il ne réponde rien, plutôt que ça. Et si c'était vrai ? Si on ne se complétait pas ? C'est avec la gorge sèche que je l'interroge, à savoir si c'est une bonne chose ou pas, d'être maso. Là encore, j'aurai dû me taire et me contenter du peu de chaleur qu'il m'apporte, aussi froide soit les flammes. Malgré moi, je décortique ses paroles et réalise à quel point nous avons trop perdu en quelques mois. Si je n'étais pas maso, il s'amuserait plus. Je déglutis, assez difficilement. C'est juste ennuyant, notre relation ne vaut plus rien à ses yeux. J'ai beau m'accrocher, vouloir rester et persister, ça ne change rien à ce qu'il ressent. « M'accrocher à une situation ennuyante. » Ajoutais-je, à peine dérouté. Qu'est-ce que je fous-là, alors ? Qu'est-ce qu'on fout ensemble ? N'aurait-il pas été mieux de lâcher prise quand l'occasion se présentait ? Quand il s'est senti trahit. Un manque. Que je ne saurais lui donner, finalement. Je lâche un soupir, ne sachant quoi faire de plus. « à t'écouter, je m'impose à toi. » C'est une réalité. Si je n'étais pas si encombrant, si collant, je ne serais pas là à le questionner sur notre relation. Il n'y aurait pas de relation du tout. « Tu devrais peut-être trouver une autre victime ? Quelqu'un qui ne soit pas maso. » ça me frustre à mon tour. Mon coeur est si lourd qu'il pourrait tomber à mes pieds, et je le piétinerais sûrement sans retenue. Y a des jours où j'aimerai juste me taper la tête jusqu'à oublier mon attirance pour Dakota, jusqu'à ne plus me souvenir que j'aime quand il est brusque avec moi. Et ainsi, recommencer à ressentir de la peur et du dégoût, à vouloir fuir et retrouver un semblant de liberté.

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TENUE ••• Je n’ai jamais pesé la lourdeur de mes mots, ce n’est pas mon style. Si je dois faire mal en exprimant ce que je ressens alors je le ferais, c’est comme ça et je ne fais que dire ce que je pense. Notre relation au cours de ces derniers mois est réellement devenue ennuyante, ne le remarque-t-il pas ? On n’a plus aucun lien, on ne fait que vivre ensemble sans aucun bénéfice. Depuis qu’il m’a trahi je pensais que je pourrais trouver de l’intérêt à le mettre de côté, le laisser partir et être indifférent à sa présence, mais même là je n’ai pas réussi à le laisser filer. Pourtant... Qu’est-ce que ça nous a apporté ? Je réfléchis, ma question, cherche quelques réponses pour comprendre. « Exactement. » Une situation ennuyante. Tirant sur ma clope, je regarde à l’extérieur, l’esprit pensif. Il s’impose à moi ? N’était-ce pas un peu le cas ? Pourtant je mentirais si je disais que c’était seulement sa faute, j’aurais pu le foutre dehors, le faire lâcher prise, mais je n’ai rien fait. Je jette ma cigarette par la fenêtre avant de fermer et de le regarder. « Si je pouvais le faire je le ferais. » Sauf que c’est le seul avec qui je sois allé aussi loin, je n’ai aucun désir de recommencer avec un autre, mon travail est de piller les gens riches, de les piéger, pas de violer et détruire un jeune orphelin, pourtant il m’a donné envie de le briser et cela dès le début. « Je n’ai aucune envie de trouver quelqu’un d’autre. » J’ai beau voir cette situation comme ennuyante, ça ne tient qu’à nous de changer les choses. « à ton avis pourquoi je ne te laisse pas partir ? » Ce serait simple pourtant. Pourtant le fait qu’on se complète ou non n’a pas d’importance au fond, parce que l’insensible démon que je suis n’a ressenti de l’attirance que pour une seule personne. Je n’ai embrassé qu’une seule personne. J’ai laissé entrer dans mon monde qu’une seule personne. Qu’il soit maso ou non, la vérité c’est qu’il fait partie de ma vie désormais. M’approchant jusqu’à ce qu’il cogne son dos contre le dossier du canapé me penchant au-dessus de lui m’apportant à dire des mots que je ne compte pas répéter. « Tu es le seul que je veux. »

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TENUE ••• Une situation ennuyante, il n'a pas pire pour mes sentiments, pour ce que je ressens envers Dakota. Il me trouve ennuyant, mais il n'a jamais approuvé mes sentiments non plus. Est-ce que je dois ouvrir les yeux et me rendre à l'évidence ? Il n'y aura rien entre nous à ce rythme-là... Mais que faire ? Qu'est-ce que je dois faire pour rendre le jeu plus amusant ? Pour ne pas qu'il se lasse et trouve cela ennuyant. Je réfléchis, inconsciemment je me pose des tonnes de question à la recherche d'une solution. Je suis imposant, maintenant je le sais. C'est évident que je le force à me garder près de lui et qu'au final, il en a certainement rien à foutre de moi. Voilà, il le dit lui-même. s'il pouvait se trouver un autre caniche, il le ferait. « Je t'en empêche pas. » C'est un peu amer, mais que puis-je dire de plus ? Qu'il ne fasse pas ça ? à quoi bon, s'il trouve la situation ennuyante. Il m'a déjà brisé et je me suis reconstruit à ma manière, de façon fragile et instable, mais je suis toujours là et debout. ça ne veut pas dire que je suis fort et tenace, un rien pourrait me casser à nouveau. J'ai la sensation de fissurer à la moindre de ses paroles, comme un nouveau coup de marteau à chaque nouvelle parole. Des fois, j'ai juste envie qu'il donne le coup de grâce et m'achève. Ah ? Je relève mes yeux vers lui et cherche des réponses, encore. Il ne veut personne d'autre ... Je ne pige pas. Je suis toujours perdu. Pourquoi ? Qu'est-ce que j'en sais. Je ne sais plus. Un coup il me rejette, après il me laisse entrer, puis il me repousse encore. Je ne sais plus ! Je ne sais pas. Je deviens dingue. Quand il s'approche de moi, je me redresse et recule dans le canapé, jusqu'à être bloqué contre le dossier. Il aurait pu dire n'importe quoi, mais fallait que ce soit ça... Que je suis le seul qu'il veut. Sans réfléchir, j'attrape le col de son vêtement et l'attire à moi, collant brusquement mes lèvres aux siennes. Je ne lui demande pas sa permission pour oser un tel geste, je le fais. C'est tout. « Si je te résiste... Tu trouveras toujours ça ennuyant ? » Ce n'est qu'une question, un moyen de savoir quoi faire pour changer les choses. Fuir ? Résister ? Faire le difficile ? Céder ? Si je recommence à fuguer, va-t-il me suivre une nouvelle fois ? « Continue de me briser, si ça peut t'amuser. »

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TENUE ••• Raylai ne réalise pas une chose, c’est que dans mon parcourt, dans ma vie, il est la seule exception. Celui qui m’a détourné de mon chemin, qui m’a fait changer mes habitudes, qui m’ont donné envie de voir plus loin. Même s’il me dit que je peux trouver quelqu’un d’autre, ce n’est pas comme si je pouvais le faire. Si j’ai faits tout ça c’est justement parce que c’était lui. Il m’a donné envie de le détruire, de le briser, mais bien plus encore. Il a réussi à s’imposer auprès de moi, à me faire vivre avec lui, à me donner envie de l’embrasser, ce ne sont peut-être que des petites choses, mais pour quelqu’un comme moi c’est loin d’être anodin. Comme le fait qu’il puisse me blesser en me trahissant. Qui a pu me blesser jusqu’à aujourd’hui ? Personne. Du moins plus depuis que j’ai décidé de ne plus faire confiance et qu’on m’a enfermé dans cette prison sans écouter ma version. ça remonte à loin la dernière fois que j’ai eu besoin de quelqu’un, pourtant je ne peux simplement pas le laisser s’en aller, je ne peux pas fermer les yeux sur cette évidence, même si ça me tue de l’admettre. Pourtant c’est la réalité, il est le seul que je veux. Fuis- moi je te suis, suis-moi je te fuis. C’est exactement ça. Si Raylai part je le rattraperais, s’il me colle, je m’en irais, mais au fond cette relation est unique et bien présente. Ennuyeuse ou non. Mes mots sont sortis naturellement, sans filtre, sans hésitation. L’instant d’après il avait déjà chopé mon col pour m’attirer à lui, sentant ses lèvres contre les miennes. Combien de fois ai-je voulu le tuer pour avoir agi de la sorte ? Pour m’embrasser sans demander. Sauf que cette fois je n’ai aucune envie de meurtre. « Essaie de me résister. » Soufflais-je d'un ton provocant, le défiant d'y arriver. Plaquant ma main sur sa nuque pour l’embrasser brusquement à mon tour, sortant le t-shirt de son jean pour le retirer, mordant ses lèvres après les avoir quittés pour virer le vêtement, je défais la ceinture de son pantalon et viens l’entourer autour de son cou.

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MACFLY

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TENUE ••• Je ne mesure pas l'impact de ma présence dans sa vie. Je ne réalise pas à quel point Dakota change ou a changé, me disant qu'il est toujours capable de me foutre à la porte à n'importe quel moment. Je redoute cette fatalité, pourtant je veux m'accrocher. Ennuyant ou pas, je veux rester à ses côtés et profiter de ce changement. Il m'a déjà brisé et j'ai su me reconstruire à ma façon. C'est peut-être ce qui m'a rendu le plus ennuyant ? Du coup, que dois-je faire pour modifier ça ? Si Dakota est capable de changer, moi aussi. Il n'aurait aucun mal à me laisser partir, à me regarder mettre les voiles, mais s'il ne parvient pas à ouvrir la porte de ma cage... Moi, je ne peux pas simplement m'envoler et m'éloigner. Faut trouver une solution, rendre les choses plus attrayante. Quitte à le fuir pour qu'il me rattrape, je suis prêt à tout pour rendre notre relation plus amusante, moins facile. Il sait que je suis capable de fuguer dans un autre pays, je n'aurai aucun mal à l'ignorer ici. Sans pour autant le virer de ma vie, juste ce qu'il faut pour l'emmerder et le sortir de sa tanière. Sa phrase m'incite à agir, le tirant à moi pour l'embrasser. Je m'en fiche s'il s'énerve ou s'il me frappe, ça ne rendra que le jeu meilleur. Sauf qu'il ne fait rien pour me repousser, encaissant mes mots provoquant. Essayer ? Je n'ai pas le temps de jouer le fier qu'il presse ma nuque pour capturer mes lèvres, s'occupant ensuite de mon t-shirt. Ma respiration s'accélère, comme emporté par ce début d'excitation. Il vient d'allumer la mèche, difficile d'arrêter ces flammes qui enflent et prennent de l'ampleur. La ceinture autour de mon cou, la sensation du collier me revient à l'esprit et je souris. « Et si je résiste... Tu vas faire quoi ? » Je le pousse à la torture là. ça m'amuse, oubliant que c'est justement ce côté maso qui le lasse. Devrais-je pleurer ou le supplier ? Quelle belle connerie. Je suis fou, pas minable.

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TENUE ••• Il y a un moment où il faut arrêter de jouer au con, je suis peut-être le roi des enfoirés, mais je pense que même moi je peux en avoir assez de tourner en rond. Si cette relation ne comptait pas ça fait longtemps que Raylai ne serait plus là, squattant chez moi comme si c’était son propre appart avec sa propre chambre. Il y a des jours où je me demande s’il réfléchit ou du moins s’il essaie de résoudre le mystère que je suis. Ce qui se cache derrière cette carapace solide. Ces mots que je prononce n’ont jamais été aussi vrai. C’est lui que je veux, le seul. Je n’en suis pas au point de me montrer sentimentale, ce genre de chose ce n’est pas pour moi, je ne suis pas capable d’être dans ce registre-là, mais s’il aime le démon, alors lui je peux lui donner. Depuis le temps, ce baiser semble délier bien des choses et laisses de nouveau sortir ce partage aguicheur et provocateur qui est loin d’être innocent. Si je l’embrasse ce n’est pas pour me contenter de ses lèvres, retirant déjà son haut et sa ceinture que je viens attacher autour de son cou, serrant assez fort pour être une torture, mais pas assez pour le tuer. « Peu importe, je sais parfaitement ce que je veux. » Il peut résister ou non, mais si la douleur, la torture, la brusquerie, la violence lui donne du plaisir, alors tant pis, je trouverais le moyen pour rentrer ça encore plus intense, assez pour qu’il m’offre de nouvelles images, de nouveaux supplices, de nouvelles sensations. « Faisons en sorte que ton côté maso s’accorde à mon sadisme. » Si c’est le seul moyen de prendre du plaisir et de finalement rendre les choses intéressantes alors on a plus qu’à le faire.  Je ne manque pas de ressources et il va vite s’en rendre compte.

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TENUE ••• Dakota est un véritable mystère, une source de questionnant permanent et il me faut une dose de patience hors du commun pour ne pas craquer avec son caractère particulier. Je ne peux pas juste l'interroger et avoir des réponses, ce n'est pas simple avec ce diable. J'ai appris à mes dépends certains trucs, comme dans la panne d’ascenseur quand il s'est recroquevillé dans un coin, pris au piège d'un soudain malaise. Ainsi j'ai su qu'il était claustrophobe à cause d'une période de son enfance où ça c'était mal déroulé avec sa famille. Depuis ce jour, j'ai envie d'en savoir plus à son sujet mais les occasions sont si rare que parfois j'en oublie d'être curieux.  Le jour où il sera apte à me parler de manière basique, comme si nous étions des potes... Je pense que ça annoncerait le début d'une air glacière, voire d'un truc tout aussi fou et catastrophique pour le monde entier. Question ou pas, ce n'est pas trop le thème dans l'immédiat. Nos lèvres se cherchent et pas seulement elles. Le ton est malicieux, presque sadique et masochiste, à la conquête d'un désir non dissimulé. La ceinture m'irrite la peau, elle serre suffisamment pour me couper le souffle et le rendre plus lent, plus erratique, plus bruyant par moment quand je tente d'inspirer une grosse bouffée d'air. Il sait ce qu'il veut, mais devrais-je lui accorder les bras ouverts ? Ou faire le difficile ? Je ne dis rien, me contentant de réguler les battements de mon coeur et d'oublier que cette ceinture me chauffe la nuque. « Prouve-moi que c'est possible. » Prononçais-je, d'une voix si basse que j'ai failli ne pas l'entendre moi-même. Il peut tout utiliser contre moi, jusqu'à trouver le truc que je ne pourrais supporter. C'est faisable. J'ai beau aimer la douleur et la torture, être maso par sa faute et prêt à tout ... Je ne suis pas un surhomme et y a des souffrances que je ne pourrais encaisser avec aisance ou plaisir. La ceinture ne compte pas, c'est une torture lancinante et désagréable, mais je me souviens de la douleur des coups dans mon dos, quand il avait ramené ce fouet de l'animalerie d'où le collier étrangleur venait.

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TENUE ••• Pourquoi je me donne autant de mal au juste ? Moi-même je l’ignore, disons que plutôt que continuer à repousser l’évidence j’ai décidé de l’attraper par les cornes et de lui faire face. Je ne peux pas continuer à jouer à ce jeu-là, je déteste lorsque je n’ai pas les cartes en main et ne maitrise rien, alors autant y remédier. Je n’ai pas réussi à m’en débarrasser du coup je ne vais plus essayer de le faire, je vais le garder avec moi et raviver l’excitation qui s’est écrasé face à l’ennui. Raylai est le seul que j’embrasse, le seul que je laisse m’embrasser, laissant nos lèvres se chercher, n’oubliant pas de rendre les choses encore plus amusantes en serrant la ceinture autour du cou du plus jeune, ça va lui rappeler quelques souvenirs. « Compte sur moi. » Dis-je à sa réplique, je vais lui montrer que je n’ai aucune limite, s’il faut en venir à rechercher les coups les plus sadiques pour arriver à mes fins, je vous assure que je n’hésiterais pas. Attrapant un bout de la ceinture qui pend, je le tire pour le relever, gardant une distance proche de lui, je le force à me suivre sans trop de difficultés à dire vrai, l’emmenant dans la chambre, j’ai besoin d’espace. Le jetant sur le lit, je grimpe aussi tôt sur lui. « Qu’est-ce que tu as en tête là ? » Je voudrais qu’il me dise à quoi il pense vraiment. Pendant qu’il me répond je le déshabille, lui faisant signe de continuer de parler, qu’il dise tout ce qui lui passe à l’esprit pendant que je le mets totalement nu, les vêtements ne servent à rien dans cette situation. Remontant au niveau de son visage, je le regard yeux dans les yeux. « Tu te souviens de la première fois que je t’ai baisé ? » Étrangement je m’en souviens, c’était ici même, a l’endroit où nous sommes allongés en ce moment.

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TENUE ••• Il pourrait me traîter comme un chien que je serais toujours là, à remuer de la queue. S'il n'a pas pu me jeter, il me garde. N'est-ce pas révoltant ? Pourtant je ne m'offusque plus depuis des lustres. J'ai compris que c'est justement ce genre de comportement qui me permet d'être avec lui, le fait de lui appartenir, d'être utile à quelque chose, même si ça ne semble être rien. La simple idée de pouvoir l'embrasser est déjà un bon début, je sais qu'il répondra jamais à mes sentiments, mais il y a un certain progrès dans cette relation sans but. La ceinture n'est pas agréable, mais mon côté maso l'accepte et se refuse à la retirer. Provoquant le diable, je souris à sa réponse, comme s'il venait de dire « amen » et de me gracier à jamais. Tiré par cette laisse improvisée, je le suis vers la chambre comme un gentil toutou. Dakota et la douceur, ça fait deux. Il me jette sur le lit et je suis content que ce soit un matelas, et non un pan du mur. Mon dos n'aurait pas apprécié... Avachit sur les couvertures, je reprends calmement mon souffle tandis qu'il grimpe sur moi, ses mains déjà sur mes vêtements. « Toi. » Répondis-je, avec un regard sincère. Il me fait de continuer à parler, mais je ne sais pas trop quoi dire. « Je repense au collier ... à cette sensation froide et brûlante à la fois, entre la matière et le frottement. Les marques ont disparut, mais pas cette impression qu'on me chauffe la peau à blanc... » Je continue ainsi à parler de ce collier, me remémorant la fois où il l'a acheté et passé à mon cou, puis celle où je l'ai jeté par la fenêtre de sa chambre d'hôpital ou quand il l'a ressorti de nulle part... Pour le faire disparaître à jamais. Ce récit m'a permis d'avoir l'esprit ailleurs, remarquant que je suis nu. Mes yeux croisent les siens, perdu. « Baisé... Ou violé ? » Lequel dois-je me souvenir ? Quand il a décidé d'être égoïste ou quand je suis tombé dans ses filets, de mon plein gré ? « Je me souviens de tout. Des coups de fouet, des accessoires, de la cabane dans la forêt, de la fois dans l'hôtel à Bangkok, ici chez toi. » Comment pourrais-je oublier toute ces fois où je me suis abandonné à ce démon ? Impossible.

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TENUE ••• Je n’ai jamais été doux et je ne compte pas l’être. Le tirant dans la chambre en le jetant sur le lit, j’aurais pu être bien plus violent, mais je n’ai pas la patience là. L’interrogeant, je l’écoute parler tout en l’incitant à continuer pendant que je lui retire ses vêtements, le mettant totalement nu. J’aime cette idée qu’il soit prisonnier de cette sensation, le collier était la preuve qu’il m’appartenait, il était là pour dire que j’étais son maitre, même sans, il semblerait que ce soit toujours le cas. « Tu l’auras tant que tu m’appartiendras. » Soufflais-je comme si c’était évident, parce que ce lien n’est pas terminé, notre relation est encore ancrée dans sa peau, sa mémoire. Lui posant une nouvelle question, je souris discrètement à sa question. « quand je t’ai violé la première fois. » C’est à cet instant que tout a commencé, mon côté sadique n’a fait qu’en redemander encore et encore après ça. Je n’avais jamais été aussi loin, je n’avais jamais physiquement agressé quelqu’un, mais lui j’en avais envie, je voulais le faire souffrir et en même temps, peut-être que je savais qu’il était différent. Moi aussi je me souviens de toutes les fois où je l’ai baisé, que ce soit par la force ou par envie. Je voulais qu’il avoue à quel point il aimait ça. Combien de fois ai-je expérimenté de nouveaux sentiments, de nouvelles sensations, de nouveaux désirs, de nouvelles envies avec lui ? Encore aujourd’hui je tourne le dos à mes principes parce que j’ai envie de lui, je veux le garder près de moi, il m’a trahi et pourtant je continue de vouloir l’avoir à mes côtés. Mon sadisme, son côté maso, on n’a qu’à en jouer désormais. « Alors, souviens-toi encore de celle-ci. » Parlant d’aujourd’hui, ça fait un moment donc je compte en profiter. Me redressant sur mes genoux pour me déshabiller, torse nu, je le fixe en lui montrant mon pantalon, tirant sur la ceinture pour le redresser. « Tu n’as pas oublié ce que tu dois faire. »

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TENUE ••• Même si le collier a disparu, la sensation qu'il m'a laissé avec le temps, est toujours là. Parfois je ressens sa présence mais réalise que ce n'est qu'un simple souvenir qui remonte à la surface et qui me fait croire qu'il est là, alors que ce n'est pas le cas. Je parle de ce collier comme si c'était une personne, quelqu'un de décédé ou de partit. Une personne qui, même si elle n'est pas physiquement là, mon corps se souvient d'elle comme une image accrochée au coeur. Et tant que je serais à Dakota, tant que nous serons ensemble, ce collier se souviendra à moi. Ce démon me demande d'aller plus loin encore que la pensée d'un banal bijou pour chien. Un cliché imprimé dans les cellules de mon cerveau comme étant la première et véritable faille, la première entaille, la première cicatrice. Quand il m'a violé, pour voir quelques larmes coller. Comment oublier ? C'est à partir de cet instant que je l'ai le plus haïs et craint à la fois. Il n'était pas seulement fou, il était complètement dérangé. Qu'est-ce qui a changé aujourd'hui pour que j'accepte sa folie ? Pour que je sois sa victime consentante et raide dingue de lui ? Mon côté masochiste, peut-être. Ce n'est pas seulement physique pour moi, y a bien plus qu'un corps, des actes sexuels ou des gestes. C'est Dakota, voilà tout. C'est lui que je veux, entièrement. Avoir la chance de le toucher et d'être touché est une sorte d'honneur, de privilège et je ne donnerais celui-ci à personne. Pour rien au monde. Celle-ci ? Mes yeux se perdent sur son visage, son expression, et retient ce qu'ils voient. Je suis capable de me souvenir, même si c'est plus fort que moi. Dakota se redresser pour virer une partie de ses vêtements, puis il me tire à lui avec ma ceinture, toujours aussi dominant et expert. Non, je n'oublie pas. Mes doigts se déposent sur son pantalon, à commencer par sa ceinture que je défais, puis les boutons et la fermeture. Remontant une main vers son torse, j'exerce une légère pression pour qu'il s'allonge dos contre le matelas et ainsi pouvoir retirer le vêtement. « Et toi ... Qu'as-tu en tête ? » Demandais-je, à présent occupé à jouer avec l'élastique de son sous-vêtement.

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