TENUE ••• Depuis quelques semaines je travaillais encore plus que d’habitude, je partais toujours très tôt le matin et rentrer bien plus tard qu’à l'accoutumée. Je trainais à la pâtisserie pour pouvoir m’occuper l’esprit, faire des gâteaux était la seule chose qui me passionné et en ayant la tête dans mes créations je ne pensais pas à Nora... Parler de ça avec mon meilleur ami fut le début de tous mes doutes, réalisant que même si je me voile la face en espérant que mes sentiments disparaissent c’était loin d’être le cas. Au contraire, plus je passais du temps avec mon frère et moins ça avait de chance de diminué, le voir, l’entendre rire ou sourire, fixer ses yeux brillants, m’amuser avec lui, tout ce qui était naturel et me rendait heureux était aujourd’hui devenu comme un poison qui m’agressait brutalement en s’attaquant à mon cœur sans pitié. C’était dur, mais je ne comptais pas parler de ça avec le concerner, brisé notre lien et mettre le zouk dans notre famille ce n'était pas ce que je désirais, alors je prenais simplement de la distance en mettant le travail avant tout. Ce soir je suis rentré comme toujours bien après le diner, j’avais acheté de quoi cuisiner sur la route, je me préparais un plat une fois à la maison... Manger seul était triste et fade, mais c’était une période, je me disais simplement que ça passerait avec le temps. Je voulais y croire en tout cas, même si ça semblait impossible pour l’instant. Utilisant mes clefs, je rentre chez nous, allumant la lumière de la cuisine, jetant le trousseau sur la table avant de poser mes achats sur celle-ci également, le temps d’aller prendre ma douche et me changer. Défaisant les boutons de ma chemise j’arrive devant la salle de bain prêt à l’ouvrir quand la poignée s’abaisse et que la porte s’ouvre sur la silhouette de mon frère dégoulinant le torse nu... Je le fixe un instant sentant cette chaleur monter et les battement de mon cœur accélérer... Jusqu'à ce que je remarque rapidement cette marque brisant l’innocence qu’on pourrait lui croire... Détournant les yeux, c’est bien ma veine... Je me sens mal et c’est frustrant. « Tu devrais t’essuyer comme il faut quand tu sors de la douche, tu veux attraper froid ? » Au moins je me suis découvert un talent d’acteurs, capables de cacher mes émotions pour garder cette attitude de grand frère. Les apparences sont trompeuses, j’en ai conscience. « Si maman et papa te voient comme ça, tu crois pouvoir garder le secret de ta petite amie ? » Je regarde la marque pour faire comprendre de quoi je parle, mon ton est plus sérieux que je ne le voudrais, mais plaisanter sur ça c’est trop me demander. « Elle semble accro. » Je souris alors que j’ai envie de pleurer, c’est ainsi que je dois agir désormais, en faisant le contraire de ce que je voudrais. Soupirant, je rentre dans la pièce pour retirer ma chemise. « Va t’habiller, j’ai besoin de me laver. » Et d’être un peu seul aussi, mais je garde ça pour moi.

EN SERVIETTE ••• Ma relation avec Mayura s'améliore de jour en jour. Ce n'est pas une fille compliqué, elle est très gentille et totalement adorable. En ce moment, elle me prépare un bentô que je ne peux refuser, mangeant parfois plus que prévu. ça me fait plaisir, parce que je l'aime. Ses sourires font battre mon coeur, sa voix me berce et quand nous sommes seuls, son innocence laisse place à ce petit démon futé qui me fait rire. La petite amie parfaite, qui ne se plaint jamais, ne réclame rien et accepte tout. Je n'abuse pas de sa gentillesse, au contraire, j'aimerai tellement lui rendre. Après les cours, nous étions de corvées de ménage dans notre salle de classe, et c'est généralement dans ces instants-là où personne nous surveille, que l'on dérape. Oh, rien de grave. Juste un baiser, ou deux. Voire trois. Et même un suçon. C'est la première fois qu'elle fait ça, marquant ma peau au-dessus de ma clavicule, puis un autre en dessous. J'ai ris, bêtement. C'était plus l'effet des chatouilles qu'autre chose, ainsi que l'effet de surprise. Après nos corvées, je l'ai raccompagné jusqu'à chez elle et je suis rentré chez moi. De toute façon, je n'ai rien de plus à faire puisque Suoh ne rentre pas avant la tombée de la nuit ou après le repas du soir. En ce moment, il rentre tard. Trop tard à mon goût. Je ne peux pas parler avec lui comme je le souhaite, ça me manque. J'ai toujours peur qu'il quitte le nid et que je me retrouve seul ici, dans cette maison. Ce ne sont pas mes parents, même s'ils m'ont accueilli et élevé comme tel. Après le dîner, je suis monté dans ma chambre pour faire mes devoirs et étudier, et une fois terminé, je me suis dirigé vers la salle de bain où j'ai perdu mon temps sous le jet d'eau. Les marques sur ma clavicule sont bien coloré, ce n'est pas très discret... Avec un tee-shirt ou un pull, ça devrait passer. N'ayant rien prit pour m'habiller, j'enroule la serviette autour de ma taille et m'apprête à quitter la porte, quand je tombe sur Suoh. « Oh, Ani ! Tu es rentré ! » J'étais persuadé que je serais au lit avant de le voir, comme si ... Comme si il me fuyait. Quelle drôle de pensée. « C'est chauffé dans toute la maison, puis je suis résistant. » Répondis-je, loin d'être déconcerté par le timbre de sa voix. Hein ? Ah. Je souris, haussant doucement mes épaules. « Ce serait le meilleur moment pour en parler, tu ne penses pas ? » Si je me fais chopper dans cette tenue, affichant mes marques à qui veut les voir. « Elle s'améliore. » C'est une plaisanterie, mais je suis le seul à savoir comment est Mayura. Douce, calme, timide, c'est la première fois qu'elle tente quelque chose de nouveau dans notre couple. Ce n'est pas déplaisant. Suoh me passe devant, le laissant entrer dans la pièce. « Quoiii ? Mais je suis ton frère ! Puis je vois pas le rapport entre mes vêtements et toi. » Je fais une moue, faussement boudeur. Il peut se laver, ça ne me dérange pas. « Tu comptes rester à la maison ce soir ? »

TENUE ••• C’est assez compliqué, aimé quelqu’un qu’on ne devrait pas n’est jamais facile et de jour en jour je sens que ça devient un peu lourd à porter. Mes sentiments sont devenu un peu plus fort, plus réels, j’ai conscience désormais que je ne vois pas Nora comme mon petit frère... En tout cas il n’est plus seulement ça. Par moments je me réveille en sursaut la nuit parce que j’ai complètement dérapé, j’ai peur que cela soit découvert et de le voir s’éloigner de moi ou me traiter différemment à cause de mes sentiments, qui accepterais une chose pareil ? Je l’évite et contre toute attente c’est moi qui finis par m’éloigner. Je voudrais tant que tout redevienne comme avant, sauf que lorsque je rentre à la maison en me disant que la journée est terminée et que je vais pouvoir me détendre je tombe sur mon cadet en serviette, dégoulinant d’eau sur son corps au point de ne pas me laisser indifférent, je réalise que c’est impossible. Je ne peux pas revenir en arrière et ça me désole le premier. Pire encore quand je ne peux passer à côté de cette marque colorée tâchant son corps et me rendant malade. Lui en plaisante, pour Nora c’est normal et naturel, ses paroles sont comme des piques qui implosent en moi et perfore chacun de mes organes vitaux et en particulier mon cœur. Je prends sur moi, je souris, je garde ce rôle de grand frère qui me va bien et je joue le jeu pour ne pas agir étrangement. C’est ça, ma vie désormais. « Tu es le seul à savoir quand ce sera le bon moment. » Je n’ai pas mot à dire, comme je n’ai aucune envie de savoir que sa petite amie « s’améliore ». « Vraiment ? On dirait que votre relation tient la route, je suis content pour toi. » L’encourager me donne juste l’impression d’être un idiot, je dis le contraire de ce que je pense et je déteste ça, mais ai-je le choix ? Je veux toujours le protéger et mon bonheur passera après le sien, c’est comme ça que je fonctionne avec Nora. « Quel rapport ? Tu allais sortir non ? Laisse-moi la place c’est tout. » Je souris et commence à allumer l’eau, la température dans la pièce est chauffée en plus d’être humide par le passage de mon petit frère. « Et essuies-toi bien ! » J’insiste là-dessus. Ah, si je reste ? « Tu veux que j’aille où ? » Le questionnais-je sans le regarder avant de redresser la tête et poser mon regard sur lui. « Tu allais surement dormir, ne t’occupes pas de moi, je suis un grand garçon. » Lui faisant signe de sortir et de fermer la porte, je me demande combien de temps ce petit jeu va durer, faut que je parle avec Yulia, j’ai besoin d’aide et de conseil pour surmonter cette crise.

EN SERVIETTE ••• Je ne comprends pas ce qui arrive à Suoh et celui-ci ne me dit rien. Inconsciemment, je vois qu'il s'éloigne de moi, peu à peu chaque jour la distance entre nous se creuse mais je ne sais pas quoi faire. J'accuse le coup, il doit avoir du boulot à la pâtisserie ou des sorties avec des amis... Il a moins de temps pour moi. ça fait mal de penser que je passe après tout ça, alors que nous sommes frères. Un jour, il m'oubliera pour vivre sa vie. Je ne veux pas. Je ne veux pas qu'il s'écarte de moi et qu'il me délaisse ... Comme mes parents. Sortant de la douche, je tombe justement sur mon grand frère qui doit rentrer de son travail ou que sais-je d'où. à force, je ne sais même plus ce qu'il fait de sa journée. Au moins il me parle, ça peut paraître stupide mais ça me soulage qu'il m'adresse la parole et entame la conversation. Bon, il joue juste le grand-frère qui s'inquiète. Ce n'est qu'une marque, rien de bien grave. Elle disparaîtra avec le temps et puis, je peux la cacher sous mes vêtements. Les parents ne verront rien et au pire, je pourrais leur parler de ma copine. Suoh a raison, c'est à moi de décider quand est-ce que je le dirais aux adultes de la maison. Pour le moment, je ne suis pas prêt. « Merci. » D'être content pour moi, de m'encourager. J'avais peur qu'il n'aime pas Mayura, mais y a aucune raison pour qu'elle lui déplaise. Suoh cache bien son jeu, je ne vois que du feu sous ses paroles d'encouragement et son sourire fraternel. Ou alors, je suis le pire des idiots de ne rien capter. « Oui, mais je n'ai pas fini. » Je dois encore me sécher les cheveux. Suoh est déjà à l'intérieur, allumant l'eau de la douche. « Oui oui ~ » Fis-je, même si ça dégouline partout par terre. Avant qu'il ne s'enferme dans la salle de bain, je l'interroge sur son programme. J'aimerai passer un peu de temps avec lui. « J'en sais rien, tu es toujours occupé. » Ce n'est pas un reproche, il fait ce qu'il veut. « Mais pas moi. » Soufflais-je, une lueur de tristesse dans le regard. Je ne suis pas un grand garçon, j'ai encore besoin de lui. « Quand est-ce que tu auras du temps pour moi ? » Autant savoir, que j'arrête de réfléchir et de m'inquiéter sur son comportement. Ma question pourrait porter à confusion, mais c'est d'un point de vue familial, de frère à frère. Je ne suis pas seulement son cadet, son petit frère, je suis aussi son ami. Être ainsi rangé de côté me déplaît et même si je ne dis rien, ça me fait peur de le perdre ou qu'il s'éloigne de trop.

TENUE ••• Je n’ai aucune envie de mettre de la distance entre moi et mon petit frère. Je le fais pour nous protéger, mes sentiments sont un fardeau que je dois porter et cela sans que Nora ne s’en doute, c’est parfois compliqué... Si encore il n’avait pas de copine, s’il n’exposait pas son bonheur de couple devant moi en me parlant de chose ou en laissant ses marques visibles sur sa peau aux yeux de tous en sortant de la douche. Ce sont de petits détails, mais c’est aussi ça qui me blesse de plus en plus chaque jour, rendant mon quotidien compliqué. Me jeter deux fois plus dans le travail me permet de ne pas y penser, d’avoir l’esprit dans quelque chose que j’aime et à laquelle je me raccrocherais toujours. Encourager mon cadet dans sa relation avec Mayura est idiot, je dois rester fidèle à moi-même et être toujours présent à ses côtés, même si je dois forcer mes sourires ou faire style que sa relation ne me pose aucun problème. C’est mon rôle. Je l’incite à sortir pour me laisser la place, n’écoutant pas ses paroles quand il dit ne pas avoir terminé, de toute façon je compte bien me laver et rester seul. « Je rentre la nuit, mais je suis occupé avec le boulot en ce moment. » Dis-je à sa remarque. Même si je suis toujours occupé, je suis à la maison le soir, certes parfois plus tard que d'autres et généralement quand je ne croise personne dans le couloir, mais je rentre toujours. « Je ne connais pas de petit garçon qui se ramène avec des suçons à la maison. » Je le taquine, mais c’est vrai. Il fait sa vie aussi et je doute qu’il continue d’avoir besoin de moi quand ça deviendra encore plus sérieux avec cette Mayura. ça me fait mal, mais autant s’y préparer. « Qu'est-ce que tu racontes, j’aurais toujours du temps pour toi. » Dis-je avec une nouvelle esquisse. La question est plutôt, est-ce qu’il en aura toujours pour moi. Depuis qu’il est dans nos vies je pensais que jamais rien ne se mettrait entre nous, mais j’avais tort.

EN SERVIETTE ••• C'est impossible de comprendre Suoh, tant qu'il tait ses sentiments et ne me dit rien, je ne peux ni savoir, ni le comprendre. Pour moi, il est mon grand-frère de coeur, mon meilleur ami. Je le vois comme un modèle, une source d'inspiration et de motivation. Alors si le temps à partager entre nous commence à manquer, je ne sais pas comment je vais faire. J'ai besoin de lui pour être moi. S'il n'est pas là, s'il ne m'accorde plus autant d'attention, je vais croire que ça vient de moi, que c'est ma faute. Je tente une approche, pour savoir s'il le fait exprès ou si il a vraiment du travail. « Tu travailles du matin au soir ? » Ou plutôt de la moitié de la nuit à tard le soir. C'est carrément un planning de ministre ! D'habitude, je le vois plus tôt dans la journée, peut-être en fin d'après-midi, mais là si j'ai le malheur de me coucher tôt, aucune chance de le voir. ça peut durer des jours comme ça ! Il rentre quand je ne suis pas apte à le croiser et je suis là quand il n'est pas à la maison... « Ce n'est pas la même chose. » Pour les suçons, j'entends. Ce n'est pas parce que j'ai une marque sur le corps que forcément, je suis un adulte. Même si ça devait devenir sérieux avec ma copine, je ne pourrais pas m'éloigner de mon frère. Je pourrais vivre à des milliers de kilomètre de lui que j'aurai besoin d'entendre sa voix tous les jours. Il ne peut pas juste me dire qu'il est trop occupé pour me parler. « Ah oui, quand ? Durant tes repos ? Tu en prends rarement. Des vacances ? C'est pareil. » Je râle, ne croyant pas à son esquisse. « [color:0093=#bfc8e6[]b]Je vais finir par croire que tu m'évites.[/b] » Soufflais-je, comme pour moi-même. Haussant les épaules dans un reniflement, je tourne les talons sans attendre de répondre de sa part, pour aller m'habiller dans ma chambre. Il n'a pas besoin de se justifier ou de trouver des excuses, il m'accordera son temps quand il en aura. D'ici des semaines ou des mois, s'il n'oublie pas d'ici que j'attends justement après lui.

TENUE ••• Je doute en réalité que Nora puisse un jour me comprendre, en même temps comment ça pourrait être possible. Je suis le premier à savoir que je n’aurais jamais dû tomber amoureux du plus jeune... Le voir autrement que comme mon frère est une erreur, un péché, quelque chose que mes parents ne pourraient jamais accepter avec leurs éducations et j’en ai pleinement conscience. Je dois arrêter ça, je dois faire taire ses sentiments et pour cela j’ai besoin de temps, de laisser la distance faire le reste et me permettre d’oublier ce que je ressens, de toute façon il n’y a aucun espoir pour que ça change et que Nora puisse ressentir la même chose. Je ne lui dirais pas de toute manière, donc il n’en saura jamais rien. « Il le faut si je veux ouvrir ma propre pâtisserie pas vrai ? Je ne vois pas le temps passer. » Heureusement que je travaille, ça me laisse une excuse pour ne pas rester à la maison ou devoir mentir, car c’est la vérité, même si elle dissimule un secret. Il pense être encore un petit garçon, mais c’est faux, Nora se lance dans une relation qui va le rendre adulte et je ne veux pas être là pour voir ça. Cette marque me trouble déjà bien assez. Gardant le silence, je continue de prendre la place dans la pièce alors que je lui dis avoir toujours du temps pour lui, même si ça peut sembler ironique dans cette situation. « Là tu agis comme un petit garçon, tu te comportes comme ça aussi devant ta copine ? » Je le regarde et soupire lorsqu’il parle du fait que je « l’évite » c’est vrai, mais de toute façon il n’attend pas de réponse pour quitter la pièce et je ferme en soufflant, laissant mon front cogner contre la porte fermée. C’est compliqué. Le destin me met vraiment des bâtons dans les roues avec ce genre d’épreuve à surmonter, mais je ne laisserais pas la famille éclater par ma faute.

EN SERVIETTE ••• Les raisons de mon frère m'échappe totalement, je n'ai pas l'impression qu'il fait ça seulement pour ouvrir sa pâtisserie ou parce qu'il aime son boulot ... Au plus profond de moi, j'ai plutôt la sensation qu'il m'évite et se cherche des excuses pour ne pas passer plus de temps avec moi. Si il était franc, je le comprendrais. Si il me disait que c'était ma faute, qu'il n'avait pas le temps pour des enfantillages, ou que sais-je, je pourrais le comprendre. J'accepterais que ce soit par rapport à moi, et non parce qu'il se trouve des prétextes stupides pour m'épargner. Sa raison ne me convient pas des masses, mais je me tais, lui lançant simplement un regard neutre. Très bien, si c'est sa raison, je lui accorde. Qu'en sera-t-il le jour où il ouvrira sa pâtisserie ? Il aura encore moins de temps. « Bon courage. » Me contentais-je de dire. Il va réussir, je ne doute pas de lui. Suoh est doué dans son métier, il a beaucoup d'imagination et d'inspiration pour ses pâtisseries. Que je sois un gosse ou un adulte, n'a pas d'importance à mes yeux. Je suis moi et j'ai besoin de mon frère. Que ce soit maintenant, dans dix ans, ou quand je serais sur mon lit de mort, j'aurai toujours besoin de lui. Il m'a tendu la main quand je sombrais, il m'a tiré vers le haut quand je m'étais résigné à rester au fond du trou ... Et maintenant ? Maintenant il n'a plus de temps. Intérieurement, je suis en colère contre Suoh. En colère contre son boulot, son planning, tout ces choses qui m'empêchent de prendre du temps avec lui. ça ne sert à rien de discuter, il restera sur sa position et moi, sur la mienne. « Quelle importance. » De comment j'agis avec ma copine ou les autres, ça ne devrait pas l'inquiéter. Autant dire ce qu'il en est, je n'aime pas tourner autour du pot. Il m'évite, point. Je clôture notre conversation là-dessus, lui laissant la salle de bain pour partir m'habiller dans ma chambre. De toute façon, il tiendra toujours le même discoure et moi, je penserais toujours qu'il m'évite. S'il veut s'éloigner ou si il a quelque chose à me dire, qu'il le fasse avant que je le prenne vraiment pour moi.