TENUE ♯ Depuis quelques semaines j’avais décidé de m’inscrire au club de musique, en vérité j’ai toujours aimé faire du piano et depuis que je ne rentre plus chez moi je me suis retrouvé avec un peu de temps pour pouvoir utiliser celui de l’école. Au début je n’aurais jamais pensé que je puisse me dire que cet endroit n’était pas si mal, mais entre mon amitié avec King et tout ce qui s’est passé avec ma famille, Eden... Je me rends compte que cette école est le seul endroit actuellement où j’ai l’impression d’avoir ma place. Le campus est devenu ma maison, je n’ai pas d’autres endroits. Dans tous les cas, je ne suis pas quelqu’un qui fait les choses qu’il n’aime pas et au début le capitaine du club m’a fait passer un test, heureusement je suis doué donc ça les a surpris et scotché, je n’ai qu'à participer lorsque j’ai envie ou même seul, donc ça me va... Je ne me sens pas contraint à y aller tous les jours, bien que ça me fasse passer le temps.

C’est dans ce club que j’ai rencontré une de mes camarades, en fait je n’ai pas fait attention à elle, mais c’est le genre de fille qui craque apparemment facilement sur les « beaux » garçons, toujours entrain de me dire que je suis un ikemen digne d’un personnage de manga avec ce visage... Elle me colle sans cesse, dès qu’elle me voit elle m’accroche le bras et j’ai beau lui faire lâcher elle est du genre collante et têtue, une vraie sangsue.

Marchant dans la cour, j’ai fini ma journée donc je comptais rentrer et me mettre à l’aise, passer un peu de temps avec mon meilleur ami, sauf que je sens soudainement une pression sur mon bras, pas besoin de tourner la tête pour savoir qui c’est... « Midori... Tu devrais arrêter de me sauter dessus comme ça. Ça me gonfle. » Elle sourit innocemment, je n’arrive pas à cerner la mentalité des filles, ça me rend dingue. Soupirant, je libère mon bras quand je vois King plus loin pour pouvoir le rejoindre, il ne semble pas m’avoir remarqué. « King ! Tu vas où ? » J’aimerais autant que la fille me laisse tranquille avant que je ne finisse par devenir désagréable, je prends sur moi parce qu’elle fait partie du club et ne m’a pas encore forcé à quoi que ce soit, elle est juste collante. D’ailleurs elle est revenu à l’assaut pour me retenir et je désespère presque de lui faire comprendre qu’elle n’a aucune chance avec moi. « On va manger un truc ? » Je parle à mon best bien entendu. « Bien sûr ! » Je zieute Midori en venant faire une pichenette sur le front pour qu’elle me lâche. « Pas toi. » Je vous jure, sans gêne ces filles.

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TENUE ♯ Peu de chose ont changé depuis ces dernières semaines, de mon côté. à part les cours, je ne fais rien de mes journées. Rien d'intelligent, du moins. Je ne participe à aucun club, parce qu'aucun ne me plait suffisamment pour les rejoindre. Quant à Mélio, notre amitié semble redevenu forte comme au début, et c'est sûrement pour le mieux. Je n'ai pas cherché à me souvenir de mes sentiments, laissant la bague dans le tiroir de ma chambre. C'est sa place désormais, loin de mes yeux pour ne pas replonger dans cette spirale infernale. Après les cours, quand je suis seul, je vais généralement faire mes devoirs dans une salle d'étude ou à la bibliothèque. Je suis loin d'être un élève modèle, d'avoir des bonnes notes ou de suivre un cours avec assiduité mais je fais la part des choses pour ne pas foutre mon année en l'air, surtout que c'est bientôt la fin de celle-ci, et le début d'une autre. Nous faisons que passer en troisième année, avec Méliodas. La troisième année prise de tête où nous devrons choisir notre cursus pour la prochaine année à venir. Je n'arrive déjà pas à me plaire dans un simple club extra-scolaire, alors tout un cursus sur plusieurs années ! Des fois je me dis que je ferais mieux d'apprendre un travail directement. Ma vie se résumé à ça pour le moment, ne pas savoir où j'en suis, patauger, parfois perdre pied et peiner à rester à la surface.

La journée de cours est terminé depuis un moment, mais j'ai traîné en salle pour finir mes devoirs et tenter de comprendre ce que je n'ai pas compris durant le cour. Le professeur a bien voulu rester quelques minutes avec moi, pour m'expliquer où je faisais des erreurs. ça m'a beaucoup aidé, ainsi j'ai réussi à finir plus facilement que prévu. Après un détour par mon casier pour déposer mes affaires, j'ai rejoins la cour dans l'intention de rentrer aux dortoirs, mais il a fallut que mes yeux se posent sur mon meilleur ami accompagné d'une fille. Ce n'est peut-être pas la première fois que je la vois collé à Mélio, et plus je les croise ensemble, plus ça m'agace. Avant que Mélio me remarque, je détourne la tête et fais genre de partir sans les avoir vu.

Interpellé, je suis bien obligé de m'arrêter, me tournant vers eux. « Je rentrais. » Répondis-je simplement, avec un haussement d'épaule. La fille est toujours derrière lui, comme un petit toutou. Manger ? à peine ai-je eu le temps d'ouvrir la bouche qu'elle répond à ma place. Quoi ? Elle vient aussi ? Depuis quand elle tape l'incruste celle-là ? Mélio se comporte avec elle comme il pourrait se comporter avec une amie, une camarade... « Si je dérange, dites le moi. » Je lance un regard à la fille, une lueur d'agacement dans les yeux. Je ne l'aime pas. C'est physique, elle ne me plait pas.

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TENUE ♯ Je ne sais pas encore où j’irais quand je terminerais le lycée, disons que je préfère ne pas y penser, après l’année que je viens de vivre et tous ses rebondissements c’est compliqué de se faire une idée de ce qui m’attend. Je ne me pose aucune question, je prends le devant en me laissant guider par mes envies tout simplement. Faire partie d’un club jamais je n'aurais cru ça possible et pourtant je l’ai faits. Eden est fier, ça me fait rire ses réactions à celui-là, c’est vrai que nous sommes jumeaux, mais par moments il se comporte plus comme un grand frère avec moi qu’autre chose, pourtant ça ne me dérange pas... Il y a un temps j’aurais été agacé, mais plus maintenant, je l’ai accepté et je pense que c’est pour cette raison que je ne cherche pas le conflit avec lui. Par contre je me serais bien passé du « succès » auprès des filles, je ne me considère pas comme un homosexuel, mais plus non plus comme hétéro, disons que je n’ai vraiment plus confiance dans les femmes, c’est assez frustrant, je n’apprécie pas leurs comportements ou leurs façons de prendre les choses pour acquérir, entre ma mère et mon ex j’ai eu une idée de ce dont elles étaient capables et franchement je n’ai aucun désir de réitérer l’expérience de ce côté. Je n’ai pas besoin de copine ni d’être forcément en couple non plus, je m’en passe très bien. Seulement il faut croire qu’une des filles du club a réellement jeté son dévolu sur moi et ne compte pas me lâcher, j’ai eu beau la repousser, la rejeter plusieurs fois, elle est toujours pendue à mon bras. Je ne suis pas quelqu’un de patient, je peux bien supporter un peu son comportement parce qu’elle n’est pas méchante, mais je lui fais aussi comprendre que je pourrais devenir méchant si elle abuse. Croisant King en sortant de l’école, je l’interpelle et l’invite à aller manger un morceau, sauf que là encore elle s’incruste et je l’arrête tout de suite en venant lui faire une pichenette en disant clairement qu’elle n’était pas concernée. Mon regard revient sur mon meilleur ami qui semble irrité.

« Ne dis pas de conneries idiot. » Qu’il s’y mette pas non plus, franchement entre elle et lui il n'y a pas photo, pas besoin d’en faire tout un steak. « Tu devrais retourner t’entrainer avant que tu ne puisses plus me rattraper. » Je me moque d’elle, mais elle boude en essayant d’agir de manière cute alors que je trouve ça plus exaspérante qu'autre chose. « J’y vais. » Dis-je en reprenant mon bras une énième fois, l’évitant quand elle tente de le reprendre. « Bye-bye. » Je la nargue en m’éloignant restant sourd à ses nombreux appels, attrapant le bras de King pour qu’on puisse prendre de la distance. Soupirant en laissant exprimer ma lassitude. « C’est épuisant d’être populaire. » Je suis sérieux le pire. « Tu es resté tard, tu faisais quoi ? » Moi j’avais le club, mais il ne me semble pas qu’il en ait rejoint un de son côté, je le saurais.

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TENUE ♯  Cette année scolaire risque de me donner des sueurs froides. D'ici un an, faudra choisir et je n'ai toujours pas de club à mon programme. ça ne m'intéresse pas en vérité. Ma mère voudrait sûrement que je fasse un truc de bourge, quant à mon beau-père... Je ne sais pas, du sport peut-être ? Mais moi, je ne suis attiré ni par l'un, ni par l'autre. La musique, le dessin, le foot, l'arc, tout ça je m'en fiche. C'est pareil pour les cursus de la fac, aucun ne m'interpelle plus qu'un autre. Si ça continue ainsi, je vais me retrouver en troisième année deux fois d'affilé et j'ai déjà redoublé la première année à cause du camp. C'est terrible d'être aussi indécis, pareil pour mon orientation sexuel. Je sais que je n'aime pas les filles, elles sont barbantes et chiantes. Pourtant je ne suis pas gay à cent pour cent. Y a qu'un garçon -enfin deux- qui m'a tapé dans l'oeil. D'abord Eden, puis Méliodas. Deux échecs. Un hétéro et un indécis, si ce n'est pas triste. C'est bête, parce que je ne suis pas du genre romantique, à croire en l'amour, ces trucs-là qu'adorent les filles. En parlant fille, on dirait que Mélio s'est trouvé une copine. Cette garc... élève n'arrête pas de le coller et il sourit ! C'est ça le pire, monsieur lui décoche des sourires comme si ils étaient potes. Beurk. ça me sort par les yeux, et si Mélio ne m'avait pas vu, j'aurai tracé ma route. Sauf qu'il m'arrête et je joue le jeu de l'ignorance, de l'innocence. Cette façon de coller mon ami m'agace et je ne suis pas du genre à le cacher facilement, surtout parce que je suis nul à ça. Je me serais bien moqué d'eux, s'ils n'étaient pas là. Mélio se libère de l'étreinte de sa pote pour me chopper le bras, comme si c'était les rôles inversés. Sauf que mélio ne me court pas après, lui. « C'est épuisant d'être ton ami. » Rétorquais-je, presque aussi sérieux que lui. J'aime Méliodas, mais sa soudaine popularité me dérange. Parfois je me sens à la traîne. Je suis juste là, mais personne me remarque. Alors qu'il brille sous le regard admiratif de ces folles en chaleur, comme pour son frère jumeau. « Je faisais mes devoirs. » Je hausse les épaules, à croire que c'est tout à fait normal de faire ses devoirs. Avant, je ne m'en souciais pas tant que ça, mais depuis que je m'interroge sur l'université, ma vie semble prendre un tournant différent. Je me sens à la traîne de partout, même dans mes choix. « Et toi, tu t'es éclaté à ton club ? » Je ne sous-entend rien, mais ça me démange d'être sarcastique à cause de l'autre pimprenelle.

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TENUE ♯ Je ne me suis rien trouvé du tout, cette fille est loin d’être une potentielle candidate pour la course vers mon cœur. Il y a des barrières bien solide qui l’entoure et je ne laisse pas entrer n’importe qui. Je peux sourire si on ne me fait pas chié, mais si c’est trop je deviens aussi glacial qu’avant, je ne supporte pas qu’on me colle, sauf que cette fille ne comprend pas cela, peu importe le nombre de fois que je lui dis ou la met en garde. Je préfère le prendre à la légère parce que je sais que ce n’est pas méchant, mais quand ça devient lourd je m’en débarrasse. Voyant King, cette fille n’a plus d’importance, la laissant derrière pour trainer avec mon Best, ça me convient beaucoup plus. « Ah bon ? » Même s'il semble sérieux je ne cherche pas à creuser pour savoir ce qu’il entend par là, me contentant de l’interroger sur sa présence à l’école aussi « tard ». Ses devoirs ? « Quel élève studieux. » Je souris, mais faut croire que lui aussi a changé, personnellement j’aurais bien fait les miens avec lui, mais avec le club je vais me les taper dans la soirée à tout casser. « ça va, c’est cool. » Dis-je naturellement, c’est un club quoi, je ne pensais pas en rejoindre un mais vu que c’est quelque chose que j’aime bien faire ça passe vite et je ne me suis pas encore battu avec les membres, c’est un bon début. « Heureusement que je ne suis pas obligé d’y aller tous les jours. » Même si je peux le faire, je trouve ça plus tranquille quand on n'a pas d’obligation, je déteste quand on me force la main, c’est surement pour ça que j’ai accepté de le rejoindre, parce que ce n'était pas le cas. « Bon, on va se le manger ce truc. » J’ai un peu faim.

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TENUE ♯  Pense-t-il vraiment que je sois sérieux quand je dis que c'est épuisant d'être son ami ? Ce serait plus ennuyant d'être le meilleur ami de son frère, avec sa popularité et son charme fou, sa place dans le conseil des élèves ou avec sa famille. Bref, Mélio est loin d'être comme Eden, même si cette fille est agaçante à le coller comme de la glu. Je n'aime pas les filles pour ça, trop chiante, trop gnian-gnian, c'est affreux, à vomir. Aucun mot ne sort à son « ah bon », juste une expression hilarante, comme pour dire que je ne suis pas sérieux. Ou plutôt pour dire « tu m'as cru ? ». Quant à la raison de ma présence ici, à cette heure tardive, je n'avais rien de plus ou de mieux à faire que mes devoirs. Je suis plus concentré à l'école que dans ma chambre, du coup j'en profite. « Faut bien si je veux réussir mon année. Tu devrais prendre exemple sur moi. » Rétorquais-je, avec le même sourire. Que Mélio rejoigne un club est une chose, mais qu'il se fasse des nouveaux amis est une autre. Est-ce qu'il s'entend bien avec les personnes de son club ? Va-t-il finir par passer plus de temps avec eux qu'avec moi ? Dans le fond, je n'ai vraiment que Mélio comme ami. ça me tracasse doucement, comme si la pensée d'être véritablement seule dans cette grande école pour riche me faisait peur. « Ah bon ? » Je l'imite, cherchant à apprendre plus. Ce club instaure quelques doutes en moi, autant que la jeune fille de tout à l'heure. Peut-être que je devrais rejoindre un club moi aussi, mais je ne saurais lequel. « Ouais, tu veux manger quoi ? » Demandais-je. Il y a plusieurs coin où manger dans le quartier, je n'ai pas de préférence. Je le laisse même ouvrir la marche là où il veut. « Et cette fille, c'était qui ? » Fallait bien que ça sorte tôt ou tard.

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TENUE ♯ Contrairement aux apparences je suis plutôt un type intelligent, j’imagine que c’est dans les gènes maintenant que je connais mon frère jumeau. Je n’ai donc pas de souci avec mes devoirs, les cours je les comprends si je les écoute, au début j’en avais aucun désir, mais petit à petit je change de point de vue, me disant que je devrais avoir mon diplôme et pouvoir me débrouiller seul. On ne sait pas ce qui peut arriver dans la vie, je n’ai pas le sentiment d’avoir de bouée de secours, certes j’ai mes parents biologiques et je sais qu’ils m’aideront toujours si j’ai besoin, sauf que je ne pense pas ainsi. Je ne veux pas avoir à compter sur eux, j’ai une mentalité unique, j’ai ma fierté et j’aime pouvoir m’occuper de moi comme un grand, au fond c’est ce que j’ai toujours fait et continue à faire. Les adultes ne sont pas fiables à mes yeux, avec cette femme qui m’a élevé j’en ai l’exemple parfait, on ne sait pas ce qu’ils pensent, de plus je ne me sens pas à l’aise avec beaucoup de monde. Je semble sociable, j’ai un sourire souvent complimenté, un physique adoré, j’entends bien trop souvent que je suis mignon, adorable, cool, mais je ne cherche pas la reconnaissance. La seule personne auprès de qui je me sens tranquille c’est King, mon meilleur ami. Eden aussi, mais lui c’est différent et un peu trop récent, on a encore du chemin à parcourir ensemble. « Je suis naturellement une tête, je n’ai pas de soucis à me faire. » Le taquinais-je avec un faux air prétentieux. Pour l’instant j’ai juste envie qu’on aille manger ensemble. « Quelque chose sans gluten. » Forcément, je ne peux pas l’emmener dans n’importe quel restaurant. Tout comme je ne peux pas manger dans des pâtisseries non plus. La fille ? Ah. « Une membre du club, elle a légèrement flashé sur moi. » Sans blague. « Je tente de m’en débarrasser, je l’ai même menacé, mais rien à faire. » Soupirais-je. « C’est pour ça que je déteste les filles... »

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TENUE ♯  Les études ne m'intéressaient pas, y a pas si longtemps. Je trouvais cela chiant et superflu, comme si je pouvais m'en sortir sans. Pourtant j'ai besoin d'un diplôme pour réussir dans la vie, me trouver un métier qui rapporte et me plaise. En vérité, je ne sais même pas quel cursus choisir pour l'année prochaine. Rien ne m'intéresse réellement, à part ne rien faire. Méliodas a déjà trouvé un club, mais ce n'est pas mon cas. Là encore, rien ne m'attire. Je me sens un peu à part quand j'y pense. Un mec qui n'a pas de passion, rien d'assez important pour qu'il en fasse quelque chose. Quant à mes notes, elles ne sont pas si bien. J'ai toujours du mal à écouter en classe, trainant parfois sur mes devoirs parce que je ne comprends pas toujours tout. Je dois être l'opposé de Mélio. Transparent, moche, idiot. « Crâneur. » Naturellement une tête, blablabla. Des fois, je me dis que je devrais être jaloux de sa facilité d'adaptation, que ce soit dans les cours, son club ou avec les gens. Suffit de voir cette fille qui le colle. Une sangsue. Sans gluten ? Ah oui. J'en oublie presque mon intolérance au gluten, il pense à tout. « Heureusement que tu y penses. Pas de gluten, pas d'oeuf. » ça vaut aussi bien pour lui que pour moi, nous devons faire très attention. « Trouvons un restaurant japonais. » Il y a des plats basique avec du riz, de la viande ou des poissons, tant que ce n'est pas pané. Entre temps, je l'interroge sur la fille. « Légèrement. » Soulevais-je, avec une grimace. Elle était prête à venir manger avec nous. « Et c'était quoi tes menaces ? » à tout les coups, elle a adoré ça. « Tu vas finir vieux et seul. » Il n'aime pas les filles, mais ne porte pas non plus attention aux hommes. Comment gère-t-il ? Je n'aime peut-être pas les filles, mais au moins je sais que j'ai des sentiments pour lui. Des sentiments que je refoule pour ne pas l'encombrer, ayant déjà vécu des refus et des râteaux.

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TENUE ♯ Je n’aime pas me vanter, le fait que je sois intelligent tout ça, je ne le crie pas sur les toits, surtout que généralement on en doute en me voyant. Je ne suis pas du genre à porter un intérêt aux études, je suis différent de mon frère... Je fais ce qui doit être fait pour m’en sortir, mais c’est tout, je ne vais pas plus loin. Il y a qu’avec King que je plaisante sur mes « talents » il est mon meilleur ami donc c’est marrant avec lui, mais c’est tout. « Jaloux » rétorquais-je avec un sourire à son « crâneur » le taquinant surtout sans méchanceté ou sérieux. Pour la nourriture il faut qu’on trouve quelque chose où nous pouvons manger tous les deux, étant donné nos allergies il est parfois difficile de s’en sortir ou de ne pas prendre de risque dans les restaurants. « Ce n’est pas quelque chose qu’on est censé oublier. » C’est dangereux. « Je suis d’accord. » Pour le restaurant japonais, on va se contente d’un plat simple et ça ira très bien. Concernant la fille qui était là un instant plus tôt je n’ai pas besoin de cacher qu’elle a craqué sur moi, je pense que c’est assez visible de lui, même si je ne porte pas du tout la même attention qu’elle a son égard. « Que je pouvais m’énerver et la frapper si elle était trop collante ? » Je n’ai pas de pitié avec les gens qui m’agace, impulsif dans l’âme, je l’ai prévenu que ça pourrait arriver vu que sous la colère je peux vraiment taper sans réfléchir. « C’est mieux que d’être mal accompagné non ? » Je me fiche de finir seul. « Puis je compte sur toi pour me tenir compagnie si je m’ennuie trop » C’est ça aussi le rôle de meilleur ami non ?  

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TENUE ♯  Qu'il soit super intelligent ou totalement bête ne change rien à notre amitié, ni à mes sentiments. Il est ce qu'il est, et c'est ça qui me plait chez lui. Malgré que ce soit des sentiments étouffés, cachés au plus profond de moi-même après avoir été recalé. Je ne veux pas les laisser parler, ni prendre le dessus ... Et pourtant, quand j'ai vu cette fille trop proche de lui, j'ai eu la parfaite réaction du mec affecté. Jaloux. Comme il dit. Manger n'est pas une mauvaise idée, j'en oublie juste nos allergies respectives. Je pourrais mourir à avoir la tête dans les nuages, même si je m'en souviens sur le coup, par habitude. Par contre, ce n'est pas toujours le cas pour Mélio. Ce sont des détails que je zappe. « C'est sûr. » Approuvais-je, hochant doucement ma tête. Si on oublie, on meurt. ça devrait être une grande motivation pour s'en rappeler. Autant manger un truc qui ne risque rien, du style japonais. Ils font des plats pratique pour nous, sans oeuf, sans gluten. J'en reviens à la fille de tout à l'heure, celle que je ne peux déjà pas me piffer. « Tu oserais ? C'est une fille. » Ce ne sont pas des choses qui se font sur des filles, de mon point de vue. Même si elles sont trop collantes. Puis, il pourrait être renvoyé au camp, ou pire, en prison. « Je suis de mauvaise compagnie ? Merci. » Dis-je en faisant genre d'être offensé, une grimace déçue et heurtée sur le visage. « Je suis ton meilleur ami ou ta roue de secours ? » Je lui donne un léger coup d'épaule, suivi d'un regard de haute en bas comme pour le juger. « Si je dois te tenir compagnie jusqu'à être vieux, autant que ça ne soit pas comme des meilleurs amis. » De la provocation, comme toujours. Il connait mes sentiments, il en a plaisanté à un moment et désormais, c'est moi qui joue là-dessus. Même si ça peut devenir blessant ou contrariant, ce n'est pas comme si j'avais encore quelque chose à perdre. Ni à gagner d'ailleurs.

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TENUE ♯ Si je venais à oublier mon allergie je sais parfaitement ce qui se passerait, je l’ai déjà vécu par le passé. Quand j’ai découvert justement que je ne pouvais pas manger les œufs... Je n’ai aucune envie de réitérer l’expérience ou de mourir bêtement à cause d’un aliment qui fait défaut dans mon organisme, autant ne pas être idiot et rester prudent. Concernant cette fille je ne mens pas, si elle venait à réellement m’emmerder je pourrais en venir à la frapper ou lui faire comprendre qu’elle me saoule, tant pis pour les conséquences, je me connais... King me connaît aussi, niveau impulsivité je n’ai pas de limite, même si j’ai un peu calmé le jeu depuis que je suis ici. « Et alors ? » Concluais-je sans hésiter. Je le fixe à sa question, ne comprenant pas comment il a pu en venait à cette remarque. « Tu peux m’expliquer comment tu peux déduire ça avec ma réponse ? » Je disais que je me fichais de finir seul et de n’avoir personne dans ma vie sentimentale, je n’ai pas parlé du fait que LUI était une mauvaise compagnie. « Tu es surtout idiot. » Franchement je vous jure. C’est justement parce que c’est mon meilleur ami qu’il doit me tenir compagnie et inversement. Je le juge du regard quand il reprend la parole et ris simplement. « Tu ne perds pas le nord toi. » Je pourrais me moquer de lui, mais je sais qu’il a souffert de ses sentiments qu’il ressent et peut-être encore maintenant ? Je l’ignore, je ne veux pas le blessé avec mes remarques comme je l’ai fait trop souvent. « Peut-être que tu seras marié avec des gosses et que tu n’auras pas de temps pour un vieux solitaire dans mon genre~ » Je ris en imaginant la scène, je n’aspire pas à une vie de famille, mais qui sait ce que l’avenir nous réservé à lui comme à moi.

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TENUE ♯  Mon allergie ne se focalise pas sur un unique aliment et c'est ça le soucis. Je dois penser à tout, tout le temps. Le gluten est presque de partout. à moins de manger des fruits et des légumes, quelques féculents qui en contiennent pas. Sinon, les trucs déjà préparé, c'est mort. Les gâteaux, les biscuits, tout ça. Je ne peux pas, par mesure de sécurité. Sauf si je lis chaque étiquette pour savoir la composition, et encore, je ne suis pas à l'abri d'un oubli. C'est pareil pour Mélio, suffit que le truc soit fait dans le même endroit et il y a des risques de contamination. Franchement, les allergies, c'est la merde monumentale. Bref, la fille. Elle me sort par les yeux. Et alors ? Je me contente d'hausser les épaules. Et alors. C'est une réponse ça ? Aish. « Parce que je suis le seul qui veuille bien rester avec toi ? » Si on oublie l'autre bécasse de service. Il a sûrement plus de chance d'avoir des potes que moi, m'enfin. Idiot ? Ouais, je le sais déjà. Il m'apprend rien pour le coup. Ma plaisanterie paraît presque fausse, mais j'aimerai qu'il joue le jeu et fasse genre que l'on déconne comme des meilleurs amis. « Je ne sais même pas où il est. » Le nord. Je peux facilement le perdre, techniquement. Même si je souffre de mes sentiments, quelle importance. Au pire, j'apprendrais à avoir mal en silence. Mélio n'a pas à me prendre avec des pincettes. C'est de ma faute si je souffre de ce truc-là. « Toi par contre, tu as vu la vierge. » Marié avec des gosses, beurk ! Je suis déjà un gamin à moi tout seul. Je fais une grimace dégoûtée, portant deux doigts à ma bouche comme si je voulais me faire vomir. « Plutôt mourir que rentrer dans un moule. » Le truc que tout le monde possède ou désire dans la vie. Je ne suis pas comme ça. J'accepte de ne pas aimer les filles et d'avoir des sentiments pour Mélio. Faut pas abuser sinon. « à ce prix-là, je préfère vivre comme si demain n'existait pas. » Et raté mon année scolaire par la même occasion. Voire tout un avenir, une vie, etc. Mais je m'en fiche, c'est le mieux que j'imagine à l'heure actuelle.

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TENUE ♯ « Tu es surtout le seul que je veuille avec moi. » Rectifiais-je. Après tout je suis quelqu’un de difficile, dans le sens où je ne suis pas le mec le plus amical, je suis impulsif et tête brulée, donc si je ne voulais être avec King ça fait longtemps que je l’aurais évincé et cela même si lui voulait de moi. Bref, ce n’est qu’un détail, je soulève surtout sa remarque en voyant qu’il ne perd pas le nord, sa réponse me fait rire, secouant lentement la tête, il est parfois désespérant, mais ça fait de lui ce qu’il est. Je propose un futur qui pourrait arriver, quoiqu’il dise aujourd’hui il ne peut assurément dire avec certitude qu’il ne tombera jamais amoureux d’une fille et qu’il n’aura pas d’enfants, après tout nous sommes jeunes et les amours d’aujourd’hui, demain peuvent être des amours passées. « Qui sait. » Je n’insiste pas vraiment, mais je ne dirais pas que c’est impossible pour autant, même si c’est rentrer dans un moule. « J’aurais pu être papa et avec une meuf si elle ne m’avait pas trompé, aujourd’hui elle m’a fait détester les filles, peut-être que tu arrêteras de m’aimer un jour et que tu auras un crush sur une nana qui passera par là. » Je le taquine, mais au fond n’est-ce pas un scénario possible malgré tout ? King est juste un gosse pour ne pas voir que dans la vie rien n’est calculé par avance, bien entendu, il se peut aussi que je tombe amoureux de lui et qu’on finisse ensemble, c’est une probabilité comme une autre, mais ni lui, ni moi ne pouvons prédire l’avenir. « Pour l’instant c’est ce qu’on devrait faire. » Mon bras autour de lui, je le regarde en souriant. « Vivons comme ça, ce n’est pas plus mal. » Sans penser à demain ni à autre chose.

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