TENUE † Il faisait une chaleur de dingue. Ce n’était que le matin et j’étais déjà épuisé. Déjà que de base, avec la chaleur, je suis une grosse larve, mais si en plus, Monsieur, souhaite faire l’amour dans ce genre de condition, je ne vais pas y survivre. J’ai dû perdre cinq kilos cette nuit en faisant l’amour avec Hyoga. Soit. J’avais mangé au petit déjeuner, et là, j’étais paré pour une petite session de bmx. Rien de bien folichon. D’ailleurs, je portais toujours mes tongs, et un maillot, car oui, je comptais faire un plouf quelque part dans la ville. Peu importe où, quitte à pédaler jusqu’à la plage à quelques kilomètres de là. Je préparais le sac en attendant. De quoi manger, de quoi boire, bref, tout pour survivre à cette chaleur. Nous étions dimanche, jour de repos, mais jour où tout le monde sortait aussi. Donc fallait s’attendre à voir du monde. Soupirant, je filais chercher mon bmx avant de regarder l’heure. « T’es prêt ? » Demandai-je en ouvrant la porte d’entrer. Cela faisait quelques semaines que nous étions installés dans notre premier appartement, et autant dire que c’était cool. Vraiment, il n’y a pas à dire. Finissant par partir, on prit l’ascenseur avant de sortir dehors. La température était abrutissante. La chaleur m’étouffait déjà… « On va tenter de rouler à l’ombre avant de finir fondu sur la route. » D’ailleurs, j’espérais que les pneus n’allaient pas fondre les premiers… Montant dessus, je commençais à pédaler, tout en zigzaguant autour des gens. L’air était chaud et loin d’être rafraichissant, mais je faisais avec. Rapidement, on arriva dans le parc, là où l’ombre était dominante. On sentait d’ailleurs la différence. L’air y était un poil plus frais. Pas besoin de pédaler et de faire une session de dingue. Il s’agissait avant tout d’une balade, entre amoureux.

TENUE † La chaleur a beau être suffocante, étouffante, cela ne m’empêchera jamais d’assouvir mes envies et mes désirs, quitte à finir en flaque d’eau. Désormais on vit chez nous, cet endroit est notre maison, c’est assez étrange de se dire qu’on est totalement indépendant, on doit tout gérer, mais c’est comme je le pensais très excitant. Au moins nous sommes ensemble. En me réveillant j’avais qu’une envie c’était de prendre une bonne douche, on avait prévu une petite sortie avec Kyota, surement qu’on aurait pu choisir de rester ici, de forniquer toute la journée, mais je doute qu’il ait tenu le coup après cette nuit animée. Puis faut aussi profiter du beau temps. J’ai enfilé un short blanc et un t-shirt, pris une casquette et me voilà prêt à sortir. « Yep. » Dis-je avec un sourire, on avait nos bmx pour se déplacer, par chance on avait nos weekends de libre avec la boutique, quoiqu’on soit ouvert le samedi matin, mais on gère pas mal pour un début ! On s’y connaît et notre réputation dans le milieu a fait le reste, doucement, mais assurément. « Faudrait pas que tu attrapes une insolation » Je me moque de lui, mais c’est toujours avec une grande affection bien sûr. Le suivant sur la route, côte à côte, jusqu’à passer par un coin d’ombre du parc, le simple fait de rouler ainsi ensemble est un plaisir, tant pis s’il fait chaud, ce sont des moments dont il faut profiter et j’apprécie ça. Continuant d’avancer j’attrape ma gourde pour boire, s’hydrater c’est important. « On va jusqu’à la plage ? » Ce serait bien d’en profiter pour se baigner et trainer là-bas avant de rentrer, même si c’est assez loin, on est rodé pour les longs trajets depuis longtemps, puis sur nos vélos qu’est-ce qui pourrait nous arrêter ?

TENUE † « Faudrait pas que tu attrapes une insolation » « C’est toi le premier qui serait affecté. Tu pourrais plus me faire l’amour pendant tout ce temps. » Je le narguais en lui tirant la langue. De nous deux, il est clair que le plus grand « assoiffé » de désir sexuel, c’était lui. Oh, bien évidemment, je n’étais pas prude pour autant. Au contraire, il faut dire que le fait d’aménager ensemble, nous avait permis d’être… Plus actif de ce côté-là. Peut-être car on sait qu’on est réellement seul. Que personne peut nous entendre ou que sais-je. Mais c’est vrai que sexuellement on s’était tout de même plus épanouie. Et puis surtout, j’avais bien moins mal qu’avant. Même si du côté de l’éjaculation, ça… Merde ça n’avait pas changé. Toujours aussi précoce. Mais tant que ça ne gêne pas Hyoga, alors ça me va aussi. « On va jusqu’à la plage ? » Je freinais doucement avant de le regarder. « Allez. » Sans attendre, je pédalais en changeant de direction. La plage était loin en vélo, mais pas non plus si loin que ça. Il nous faudrait une bonne heure en vélo. Surtout en prenant des raccourcis. Nous n’étions pas fous au point de rouler sur la route à côté des voitures. C’était trop dangereux. Le trajet se déroulait sans parole, on n’avait pas besoin de parler, on se concentrait sur la route, le chemin, boire de temps en temps aussi, car avec cette chaleur, moi, je transpirais comme jamais. Lui aussi sûrement d’ailleurs. Bien rapidement, on pouvait entendre les mouettes et sentir l’odeur iodé. « On s’y approche ! Tu veux aller vers où ? » On avait le choix. La plage était tout de même immense. Et même si c’était le matin, on pouvait voir que beaucoup de monde affluait vers la plage.

TENUE † Je ris en l’écoutant parler, c’est vrai qu’on avait le champ libre désormais, on était tous les deux libre d’agir comme on le souhaitait, chez nous, on était seuls. Je laissais facilement mon désir et mes envies prendre le dessus, puis ont partage la même chambre donc il n’y avait plus besoin de se rendre dans l’une ou l’autre comme aux dortoirs, toutes les nuits c’était dans le même lit, le tenant dans mes bras, je perdais souvent le nord haha. « Tu penses vraiment que ça suffirait ? » Une insolation je peux la soigner avec un verre d’eau et lui donner des cachets, avec Kyota je pouvais vraiment être un gourmand désespéré. Proposant d’aller jusqu’à la plage, ça nous laisse la marge pour s’y rendre, une bonne heure au moins à pédaler avant de se laisser tomber dans le confort et se poser au bord de l’eau, c’était tout de même tentant non ? Le trajet se fit dans le calme, on se suivait bien entendu, je le regardais de temps en temps, lui lançant des sourires, m’amusant à le faire changer de direction aussi, comme un gamin je le taquinais simplement. Finalement on est arrivé a destination, heureusement parce que je n’avais plus d’eau dans ma gourde, je vais pouvoir la remplir à la fontaine d’eau potable. « Continue, on va au bout, il y aura moins de monde. » Si on peut éviter de se marcher les uns sur les autres ça m’arrangerait, puis je préfère être tranquille avec mon petit ami que de devoir partager mon espace vital avec d'autres gens ou familles. Il y a les rochers aussi, c’est souvent calme et isole, on pourra attacher nos vélos pour ne pas risquer de se les faire voler une fois qu’on aura établi notre emplacement. « Ici, ça a l’air pas mal. » Dis-je en lui montrant un coin sans personne, faut profiter.

TENUE † « Tu penses vraiment que ça suffirait ? » J’hochais la tête à plusieurs reprises. « Oui, hors de question de me toucher si je suis une lave en fusion de partout. » Je fis une croix avec mes bras en signe de refus. Chochotte jusqu’au bout. Alors je n’osais pas imaginer si ma peau était en feu comme pas possible. Alors il ferait mieux de ne pas me laisser cuir sur place pendant tout ce temps. Si je devenais une crevette sur la plage, c’est lui qui sera le premier affecté. En attendant, on roulait jusqu’à la plage. Ça faisait une belle trotte, mais on avait l’habitude, ce n’est pas ça qui allait nous ralentir, bien au contraire. On avait roulé bien plus que ça dans notre vie. Le plus chiant c’était de faire attention aux voitures, qui parfois, ne faisaient attention à rien. Mais on arrivait intact. Du moins, il nous restait encore quelques coups de pédales à donner au vélo pour arriver. « Continue, on va au bout, il y aura moins de monde. » J’accélérais un peu la cadence, afin de pouvoir aller au bout plus rapidement. Je dégoulinais comme pas possible. J’avais l’impression d’être sous une douche, tellement j’étais trempée. Mais le fait de se baigner à la mer après, sera au top. « Ici, ça a l’air pas mal. » Je regardais un peu l’endroit. C’était désert, il n’y avait personne. « Parfait, même. » Dis-je avant de m’arrêter de pédaler en arrivant vers le sable. Descendant de sur le vélo, je fouillais mon sac pour en sortir le cadena, et l’attacher sur les emplacements prévues pour les vélos. M’étirant, j’enlevais bien rapidement mon t-shirt, qui s’avérait être une éponge tellement il était imbibé de sueur. « J’en peux plus, je vais me tremper. » Le sable était déjà bien chaud. Il fallait courir pour ne pas se bruler les pieds. Magnifique. Une fois arrivé près de l’eau, je jetais serviette et affaire sur le sable avant de plonger dans la mer.

TENUE † Je trouve l’idée de se rendre à la plage par cette chaleur parfaite, pas besoin de voiture pour y aller, nous avons nos jambes et nos vélos, cela suffit largement. Le trajet ou la durée ne fait pas peur, nous sommes des sportifs après tout. Arrivé à destination je lui dis de continuer, autant se mettre plus loin, dans un endroit moins bondé, histoire d’être tranquille. Continuant de pédaler jusqu’à ce que je trouve une place un peu moins déserte, les gens étaient plus loin, donc ça nous correspondait déjà mieux, sait-on jamais que je me fais draguer sur la plage hein ! Quoique ce serait marrant de voir mon petit copain jaloux, je ris à cette pensée solitaire avant d’attacher mon vélo au côté de celui de Kyota. Marchant sur le sable en retirant mon t-shirt et mes chaussures, sentant le sable chaud sous mes orteils, je souris aux paroles de mon copain. « Vas-y, je te suis. » Toutes nos affaires installé au sol, je fonce vers la mer pour le retrouver dans l’eau, ça faisait un bien fou, franchement. « Ah~ rien que pour ça je regrette pas de mettre taper la route. » Même si nous devons faire le trajet inverse après, autant ne pas y penser pour le moment, on avait le temps et puis nous sommes là pour nous détendre, le retour sera plus rapide, il y a beaucoup plus de descentes et puis on sera « frais » et rafraichi. Me mouillant la tête et les cheveux, je fais la planche en restant juste tranquille et étendu sur l’eau, je pourrais bien dormir comme ça. « On aurait dû prendre un matelas gonflable. » Je ris en le regardant, je suis sûr que Kyota aurait été le premier allongé dessus, c’est bien son style à se prélasser.