the new countdown ★ Kellian & Momiji
TENUE ★ C’était difficile. La réalité m’avait frappé de plein fouet, je ne voulais pas y croire, je pensais sincèrement que mon état était passager dû à l’altercation, mais mon senpai m’a mis le doute, il m’a ouvert les yeux, jusqu’au dernier moment je n’y ai pas cru. Le docteur m’avait dit que tout allait bien, j’y croyais, je voulais y croire. Après des heures d’examens approfondis, le verdict est tombé. De nombreuses infections ont atteint mon système, d’où cette fatigue constante qui me rend faible... Mon organisme s’est affaiblie et rejette ma greffe. Lentement, mais surement. Cette annonce m’a mis un sale coup et bien que je sois quelqu’un d’optimiste et positif en permanence, j’ai lâché prise une fois seul dans ma chambre, les larmes ont explosé, la peur, l’injustice, j’avais enfin une vie, mes pensées étaient tourné vers ma famille, mon frère, mais surtout Momiji. Chacun d’eux pensait comme moi que ma maladie était derrière et que je n’avais plus à m’en faire, mais les portes de l’enfer se sont ouverte prêtes à m’arracher à ceux que j’aime une nouvelle fois. À l'époque je m’interdisais d’aimer, désormais je ne peux pas, j’ai Momo et tout ce que je voulais construire s’effrite petit à petit. Le chrono s’est remis en marche, mon horloge a repris, combien de temps ? Je l’ignore. Combien de chance pour avoir un autre cœur ? Surement aucune. Je ne peux pas en parler, je ne veux pas tout gâcher. Ma première réaction fut de faire mon sac, sans oublier mon nouveau traitement... J’ignore si l’année prochaine je serais encore là pour en profiter, alors je ne laisserai pas le temps m’empêcher de profiter au maximum de celui que j’aime en me bourrant de souvenirs. Je n’ai pas laissé le choix à Momiji, lui disant de préparer ses affaires, j’ai pris les tickets pour Dublin et loué un chalet où passer quelques jours, juste nous deux. J’ai mis ça sur une surprise pour Momiji, histoire qu’il ne se pose pas de question, je lui avais déjà fait entendre que je voulais partir, prétextant que j’allais mieux, je voulais profiter de notre été. Mon sourire était revenu, je ne laisserais rien paraître, parce que pour moi ce qui compte le plus, c’est de vivre l’instant présent, comme je le dis souvent, je n’ai pas le temps de m’arrêter, c’est encore plus vrai désormais. Le vol était long, mais nous avons finalement atterri à l’aéroport, nous sommes en Irlande. « Dire que je suis né dans cette ville, c’est cool hein ? » Je souris en prenant mon sac, excité de pouvoir visiter les lieux avec mon copain, mais je voulais d’abord rejoindre le chalet, c’était une petite maison, avec jardin et piscine, de quoi se relaxer, autant ne pas se priver ! J’ai l’adresse, mais faut qu’on attrape un taxi pour nous y emmener.

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TENUE ★ Je suis à des milliers de kilomètre de me douter que Kellian est de nouveau malade. Je suis même très loin de penser à ça, croyant qu'il est fatigué à cause des coups de la dernière fois. Depuis notre sortie à l'animalerie, je n'ai pas reparlé de son état, me disant qu'il irait mieux avec du repos. Il n'a pas l'air différent d'habitude, puis il ne dit rien d'alarmant. Je lui fais confiance. Si il ne dit rien d'inquiétant, alors c'est que je n'ai pas à m'inquiéter. C'est comme ça que ça marche avec moi, je fonctionne sur la parole de mon petit ami avant tout, ensuite je me fais mon propre opinion si ça se sent sur son visage, dans sa façon de se comporter. Kellian m'a prévenu au dernier moment pour le voyage, me disant de faire mon sac pour deux jours. Une surprise ? ça n'est pas si étrange, puisqu'on a déjà parlé de partir. à un moment ou à un autre, fallait se lancer. Si il attendait après moi, nous serions encore à Tokyo à l'heure actuelle. Kellian ne m'a pas laisser le choix, ni le temps de réfléchir. Dans ce cas, j'ai préparé mon sac et mis ma mère au courant, histoire qu'elle s'occupe de Guizmo en mon absence. Elle était ravi pour moi, de savoir que je prenais un week-end pour voyager, et je réalise qu'il faudrait vraiment qu'elle rencontre Kellian pour apprendre à le connaître. Ma mère s'en fiche que je sois amoureux d'un homme, depuis la mort de son mari, elle ne veut que mon bien. Depuis la mort de mon père, elle ne désire que le bonheur de tous, parce que d'après elle, la vie est si courte et précieuse. Je devrais l'écouter, et vivre comme elle. Le vol a été plutôt long, mais si je retire les périodes de sieste, il est relativement court. Arrivé à Berlin, ma jauge d'énergie est à son maximum, prêt à commencer la visite. « Dommage que tu n'es pas vécu plus de temps, tu aurais pu me faire visiter le coin. » Plaisantais-je, mais je vais me contenter de partir à l'aventure avec lui, à tâtons. Mon sac accroché à l'épaule, je quitte l'aéroport avec Kellian, cherchant un coin pour héler un taxi. Y a du monde. ça ne change pas beaucoup de Tokyo, et je suis bien content d'apprendre l'Anglais à l'école. « Tu as l'adresse ? » Je demande au cas où, qu'il n'ait pas à chercher au dernier moment, tandis que je fais déjà signe à un véhicule pour qu'il s'arrête à notre hauteur. Nous n'avons qu'un sac à dos chacun, pour deux jours, pas besoin d'ouvrir le coffre et perdre son temps.

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TENUE ★ Je suis incapable de mettre au courant mon petit ami sur mon état, j’aurais surement dû le faire, mais au fond je veux seulement profiter des instants qu’on peut vivre tous les deux, cette fois je risque de ne pas m’en sortir... Je le sais très bien. La première fois j’ai eu de la chance dans le malheur de mon copain, au dernier moment j’ai eu un cœur, mais il s’en est fallu de peu, cette fois je ne vais pas me leurrer, sauf que contrairement à ma vie avec la greffe, j’ai beaucoup à perdre. Je comprends pourquoi je ne voulais pas m’attacher quand je me savais condamné, c’est horrible. Je veux tellement vivre et être au côté de Momiji qu’imaginer que je pourrais mourir me fait souffrir, le laisser derrière me terrifie. Je viens de prendre Fuku aussi, ma vie semblait si bien partie, pourquoi dois-je perdre toutes ces choses ? C’est injuste pas vrai ? Pourtant je garde le sourire et décide simplement de partir pour le weekend avec Momiji, oubliant tout ça. Arrivé sur place après un long vol, j’ai souvent regardé mon petit ami dormir, je me rends compte à nouveau que chaque instant est important et que je pourrais ne jamais revivre ces instants. Ayant dormi contre lui, j’ai pu récupérer de l’énergie sur le trajet, donc on est arrivé assez en forme pour commencer l’exploration de la ville. Enfin, faut déjà trouver notre chalet et tout ça ! « J’ai l’adresse ! » Je sors le papier où elle est inscrite, le taxi s’arrête devant nous, pas besoin de mettre les sacs dans le coffre, nous n’avons pas grand-chose. Indiquant le lieu au conducteur nous partons pour rejoindre l’endroit, profitant du trajet en voiture pour regarder par la fenêtre et visiter du regard la ville. « C’est beau ! » Dis-je en ouvrant la fenêtre pour prendre un peu d’air, je suis content d’être venue ici, même si ce sont nos dernières vacances je veux me remplir la tête de souvenirs. Après une bonne demi-heure de route on est arrivé, donnant l’argent à celui qui nous a menés jusqu’ici en le remerciant, on tombe face à une maisonnette, c’est assez grand et la piscine sur le jardin donne envie de s’y jeter ! Je garde mon sourire en regardant Momo. « On va explorer l’intérieur ! » Je pars le premier en courant un peu, mais je me retrouve essoufflé au bout du chemin, ça aussi, ça ne m’avait pas manqué. Posant mon sac, la maison est en bois, mais c’est mignon et spacieux malgré tout.

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TENUE ★ étant loin de me douter de l'état de mon copain, je ne pense pas une seconde à une tragédie, ni à le perdre. de toute façon, je ne voudrais même pas y songer. ça serait trop dure d'affronter cette réalité où il partirait bien avant moi et me laisserait seul avec ma peine, mon coeur brisé et ma haine. Il m'a permis d'ouvrir les yeux, mais si il venait à disparaître, cela n'aurait servi à rien. Dans l'immédiat je ne pense qu'au voyage, qu'il a organisé par surprise, pour me faire la surprise. Je ne cherche pas plus loin, acceptant de partir même au dernier moment. Il n'y a rien à Tokyo qui puisse me retenir ou demander de mon temps. Le vol fut long, mais j'ai pu dormir la moitié du temps. Comparé à Kellian, je n'ai pas la tête prise par autant de soucis. Je vis avec insouciance, ne réfléchissant pas à demain ou les jours à venir. Une fois sur place, faut un minimum s'organiser, comme savoir où se trouve notre chalet pour déposer nos affaires. Kellian sort un bout de papier et je souris, il n'a qu'à le donner au chauffeur du taxi une fois installé dans le véhicule. Celui-ci fait le reste du boulot, nous conduisant à notre logement pour ce petit séjour. « ça change de Tokyo. » Approuvais-je, regardant le paysage défiler sous nos fenêtres. Il semble y avoir beaucoup à voir, aurons-nous le temps en deux jours ? Finalement le taxi s'arrête à la bonne adresse et nous sortons, après que mon copain ait payé la course. Prenant mon sac, je me dirige vers le chalet et pose mes yeux un peu partout, là où je peux les diriger. Explorer ? Il est déjà à fond, mais j'approuve et le suis à l'intérieur. Quand je le rejoins, je remarque sa manière de souffler mais ne dis rien. Kellian doit me dire quand ça ne va pas, je compte sur lui. « Dommage que nous restons que deux jours. » J'aurai préféré passer la semaine ici, mais nous avons déjà notre billet retour. Je me fiche de louper des cours, je pourrais les rattraper plus tard. « Que veux-tu faire en premier ? » Nous pouvons directement aller visiter ou passer un peu de temps ici, mais ce serait mieux de profiter du chalet à notre retour.

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TENUE ★ Je suis incapable de dire la vérité à Momiji, une petite voix en moi me chuchote que je devrais partager ce secret avec lui, le préparer au fait qu’un jour proche, je ne serais surement plus à ses côtés... Sauf que moi-même je ne veux pas y penser, je veux vivre tant que je le peux avec cette insouciance dans son regard et ses actions, je ne veux pas sentir le poids de la maladie revenir entre nous, nous assommant d’une réalité bien difficile et cruelle. Je l’aime tellement que même si je suis condamné c’est à lui que je pense et si la première fois je ne ressentais aucune colère, cette fois... Je suis tellement frustré, blessé au point d’avoir envie de hurler cette injustice au monde entier. Je me contente finalement de sourire et d’agir comme d’habitude, sans chercher à montrer mes faiblesses ou quoique ce soit d’autre. Nous sommes arrivé au chalet et je m’excite un peu sur les lieux, c’est ce que je suis, cette joie de vivre, cette façon de croquer la vie à pleines dents sans ralentir, c’est ma famille d’exister. « On devrait allonger notre voyage. » Je ris, cachant ce manque de souffle derrière un comportement naturel, mais c’est vrai que deux jours ce n'est pas beaucoup, sauf que c’est ma limite, car a la rentrée je recommencerais à avoir des visites à l’hôpital et à être pris en charge, j’ignore encore comment je vais cacher tout ça à Momiji, mais je me débrouillerais en temps voulu. « On pourrait sortir, puis se baigner à la piscine ! » J’ai envie de me rafraichir un peu. « Tu veux faire quoi ? Tu as faim ? Tu veux aller en ville ? » Je l’interroge car plus que ce que je veux moi, c’est aussi ce dont il a envie qui m’importe, tout m’irait de toute façon tant que je suis avec lui. « Il y a tellement à voir, je ne sais pas par où commencer. »

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TENUE ★ Kellian se doute déjà que notre relation pourrait changer si je venais à apprendre la vérité sur lui, sur sa maladie. Je m'inquiète d'un coup de fatigue, d'un passage à tabac par une bande de con, alors une rechute ou un coeur qui refuse de battre davantage pour lui ? Non, ça serait insupportable pour moi. Dans un sens, Kellian agit de façon égoïste et en même temps, il veut juste me préserver. Moi et notre relation. ça serait dommage de tout faire tomber à l'eau avec un aveux qui pourrait détruire notre quotidien, faire envoler notre innocence et nous pousser dans une longue période sans fin de doute et d'appréhension. Tout ça est loin de nous pour le moment, je ne suis pas au courant pour son soucis et il n'est pas prêt de me le dire non plus. La seule chose à laquelle je pense dans l'immédiat, c'est de rejoindre notre chalet et déposer nos affaires. Le taxi nous emmène directement sur place, nous n'aurons qu'à rejoindre l'habitat en quelques enjambées ensuite. Sur place, Kellian s'extasie sur l'endroit, tandis que j'observe en silence. « C'est possible ? Tu as pris un billet modifiable ? » Demandais-je, plutôt sérieusement. Loin de me douter qu'il ne peut rester plus longtemps, à cause de l'hôpital, des visites, ces choses-là qu'il ne me dit pas. Sortir et se baigner, c'est un bon projet. « Faisons ce que tu as envie de faire. » Il n'a pas à s'en faire pour mes envies, je veux juste qu'il s'amuse et soit heureux. « On peut aller manger un morceau en ville et rentrer se baigner. » Personnellement, tout me va. Je n'ai pas de préférence. On peut sortir visiter le coin en mangeant un morceau quelque part, puis rentrer au chalet et profiter de l'eau. Nous avons encore demain pour parcourir la ville, nous ne sommes pas obligé de courir partout maintenant. « Je te suis. » Ajoutais-je, pour qu'il n'ait pas de frein et puisse choisir ce qu'il veut.

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TENUE ★ Pour le moment j’avais juste envie d’oublier que ça recommence, j’avais besoin de voir Momiji s’amuser avec moi, profiter de ces moments, je voudrais dire que demain n’est pas important, mais depuis que je suis avec lui et que j’ai eu la chance de connaitre une vie sans maladie, j’ai peur. J’ai peur de demain, bien que je m’efforce de penser au présent, cette rechute me terrifie et je me sens pris au piège. Ces gars qui m’ont attaqué... Je leur ai pardonné leurs folies, mais désormais, je sais que ce qu’ils ont fait est grave, me donner des coups est une chose, mais si j’ai eu des infections, ce sont à cause de ces blessures et cela m’a affaiblie, rendant la greffe fragile. Ça me rend fou. Mais encore une fois aucune de mes pensées n’est visible sur ma façon de me comporter, souriant et aussi joyeux et excité que d’habitude. Si c’est possible ? « On ne manque pas d’argent pour acheter un autre ticket. » Si on veut rester, bien que je ne puisse pas rester autant que je voudrais, je pourrais surement rallonger de quelques jours, au fond je ne suis pas à ça près. Je ne risque pas d’avoir une nouvelle greffe dans les jours qui viennent. « Et ce que tu as envie aussi. » ça n’a pas de sens si on fait seulement ce que moi je veux. Hochant la tête, j’approuve ce qu’il propose avec un nouveau sourire. « C’est une bonne idée, allons-y ! » J’attrape sa main, sortant du chalet en fermant bien la porte, on n’a pas besoin de taxi, autant profité de marcher jusqu’à la ville pour visiter en même temps. Bien entendu j’ai conscience que cela pourrait me fatiguer, mais je prends le risque, je ne veux pas m’arrêter de vivre parce que le sort s’acharne sur moi, je suis toujours le même Kellian qu’avant, un battant qui défit la mort encore et de nouveau. « Qu’est-ce que tu veux manger ? Je ne sais pas ce qu’il y a comme spécialité ici. » Mais j’ai faim, donc je ne suis pas contre de bonnes choses.

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TENUE ★ Voir le bonheur sur le visage de mon copain est tout ce qui m'importe, je ne cherche pas à être aimer en retour, parce que si Kellian va bien, je vais bien. Si tout ce que je parviens à lui donner le rend heureux, alors je le suis en retour. Il a vécu une vie à se demander quand celle-ci s'arrêtera et maintenant qu'il est sûr de pouvoir continuer jusqu'à la fin, il mérite la moindre attention, la moindre joie. Et je veille particulièrement à ce qu'il soit joyeux et existé comme un gosse, jusqu'à ce qu'on soit vieux et incapable de courir comme aujourd'hui. kellian a des idées folles, mais si le dicton dit que l'argent ne fait pas le bonheur, on peut être sûr qu'il y contribue fortement. « Tu es irresponsable. » Je ne dis pas cela sur un ton de reproche, ni avec une mine sérieuse. Mon père dirait qu'il y a des gens dans le monde qui n'ont pas assez d'argent pour s'offrir un repas, et nous, nous nous permettons de le gaspiller pour rallonger un séjour. Fallait y penser plus tôt, mais nous pourrons revenir plus tard. Kellian fait attention à moi, tandis que je me préoccupe que de lui. Finalement, je propose un plan simple mais efficace, alliant les envies de tout le monde. Avec un sourire, je le laisse attraper ma main et me tirer à sa suite, hors du chalet. Kellian mène la danse, je ne fais que suivre. « J'en sais rien ? On peut s'arrêter dans le premier restaurant Irlandais et demander un plan du jour ? » Ce n'est pas dans mes habitudes de foncer tête baissée, sans trop réfléchir. C'est plutôt simple, pas prise de tête. Nous parlons tous les deux anglais et nous avons nos portables sur nous pour nous aider, ça ne sera pas bien difficile de se repérer. « Ma mère me racontait que les anglais mangeaient du bacon et des oeufs au petit-déjeuner. » Mais nous ne sommes pas en Angleterre, la culture est sûrement très différente du pays voisin. Autant faire confiance aux habitants de la ville et se laisser guider comme de parfait touriste. « Commençons par celui-là. » Dis-je en désignant une enseigne écrite en Irlandais. Je ne pige rien des mots, mais à voir la devanture, c'est un restaurant.

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TENUE ★ Irresponsable ? J’imagine que je le suis un peu, mais en vérité je ne souhaite que profiter un peu de nous, je ne pense à rien d’autre, parce que j’ignore jusqu’à quand je serais capable de vivre en toute insouciance ou de vivre tout court. Le cœur dans ma poitrine, celui de son père, il s’affaiblit de jour en jour et il viendra un moment où il serait trop faible pour me permettre la moindre folie. Je ne veux pas y penser ici, je veux vivre. Je me suis contenté de sourire alors qu’on quitte le chalet pour aller manger un morceau ensemble, je veux bien gouter les spécialités du coin avant de faire un tour dans la piscine sur notre terrain, c’est classe et même si nous ne pouvons pas tout voir en deux jours, le fait d’être ici est déjà incroyable non ? Sur un simple coup de tête on s’est envolé. « Yep, faisons ça. » Un plat du jour c’est parfait, tant qu’on peut se remplir l’estomac avec de bonnes choses je ne suis pas contre. « C’est vrai, on pourra prendre notre petit-déjeuner demain matin et voir ce qu’ils servent » Je souris en le suivant dans un des restaurants qu’il désigne, entrant à l’intérieur on est rapidement accueilli chaleureusement et guidé jusqu’à une table pour deux. « C’est classe comme endroit ! » La déco est un peu différente, elle change de ville en ville, on ne retrouve pas la même sculpture, la même architecture, les mêmes coutumes ou même les différents plats qu’on peut observer dans les assiettes des clients déjà présents. « ça a l’air bon. » Soufflais-je à Momo, mon esquisse toujours sur le visage. « J’aimerais bien voir le château de Dublin aussi, ça doit valoir le détour comme visite non ? » Pas forcément aujourd’hui, on a toute la journée de demain et après-demain avant le départ, mais je lui partage un peu mes envies, il peut en faire de même.

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TENUE ★ Je ne sais si j'aimerai vraiment savoir pour Kellian. Dans un sens, oui. Parce que je m'inquiète toujours pour lui. Et dans un autre, non. Parce que nous sommes ici pour nous amuser, changer d'air. C'est difficile de choisir entre savoir et ne pas savoir, surtout si au final, on s'en veut dans un cas comme dans l'autre. Tant qu'il ne me dit rien, je ne peux rien savoir. Le jour où il le fera, ça changera sûrement beaucoup de chose. En attendant, comme je l'ai dit, nous sommes là pour nous éclater. Nous sommes partis sur un coup de tête, et nous allons très certainement continué à le faire pour la jour, pour le séjour. Nous ne connaissons rien en plat typique du pays, du coup je propose à mon copain de choisir un menu du jour. Ce pays, cette ville est nouvelle pour nous. Je ne connais rien à l'Irlande, ni à Dublin, et même si Kellian est né sur cette terre, il n'a quasiment jamais vécu ici. Nous découvrons ensemble son pays d'origine, d'un repas à l'autre, de boutique en boutique, d'un monument à un autre. « C'est décidé. » Nous verrons demain matin pour le petit-déjeuner, là nous sommes bientôt au dîner. Prenant le premier restaurant qui nous vient sous les yeux, nous entrons à l'intérieur et recevons un accueil agréable. Acquiesçant aux paroles de Kellian, j'observe toujours la décoration du restaurant. « Tu vas bientôt manger. » Répondis-je, le voyant presque baver. « On peut aller où tu veux. » Que ce soit le château de dublin ou peu importe. C'est comme il souhaite. Un employé nous ramène deux cartes, mais je l'arrête pour lui demander conseil. Celui-ci m'informe que la spécialité d'aujourd'hui est le Irish Stew, une sorte de ragoût Irlandais. Quant au dessert, ils font un excellent crumble aux pommes. « ça te va ? » Demandais-je à Kellian, sans avoir jeté un coup d'oeil à ma carte. Je savais déjà ce que je voulais faire dès le départ, autant s'y tenir. Pour la boisson, il nous propose de la bière. J'accepte, n'ayant rien non plus contre l'alcool.

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TENUE ★ C’est justement pour ce genre de raison que je suis incapable de dire la vérité à Momiji. Je sais que le jour où il le saura on ne pourra plus s’amuser avec innocence comme nous le faisons, je sais que cela deviendra un quotidien basé sur l’inquiétude et la peur. J’ignore combien de temps ce cœur peut tenir, il appartenait au père de mon petit ami, désormais mon corps le rejette, tout est un tourbillon cruel et douloureux. Si on remonte à ce qui m’a fait rejeter cet organe, c’est parce qu’on m’a tabassé, les blessures ont créaient des infections, mes défenses se sont affaiblies, et me voilà a la case départ. Je pourrais facilement le reprocher à Momiji, s’il ne s’en était pas pris à ces types, il ne m’aurait pas pris pour cible pour se venger de lui. Mais pour ça il aurait aussi fallu que je ne tombe pas amoureux de lui, qu’il ne m’aime pas et je ne vivrais plus sans cet amour désormais, je sais ce que c’est d’aimer, d’avoir la personne qu’on aime à ses côtés, de vouloir vieillir avec... C’est d’autant plus difficile comparé à toutes mes années en attente d’une greffe précédente, car cette fois, je veux vivre, deux fois plus, trois fois plus, je veux vivre. Je ne suis pas quelqu’un de rancunier, ni de colérique, pourtant parfois il m’arrive de vouloir hurler, ne comprenant pas pourquoi je dois passer par cette épreuve une seconde fois, pourquoi est-ce qu’on me condamne de nouveau ? J’ai peur, mais je garde le silence. Je veux profiter avec Momiji, profiter sans maladie, juste un voyage en amoureux et faire tout ce que veux, lui tenir la main, l’embrasser, visiter des endroits, manger de bonnes choses, dormir ensemble, je ne suis pas si gourmand n’est-ce pas ? Ce que je désire est assez simple. Au restaurant, je propose de visiter le château de Dublin lors d’une prochaine sortie, Momo accepte sans condition, il a énormément changé, encore une fois je le réalise. Ça me fait rire de nouveau. Il n’y a pas si longtemps il aurait râlé ou m'’aurait demandé d’y aller seul. Concernant le menu, je hoche la tête a sa question. « ça me va ! » Je ne suis pas difficile, pas ici en tout cas, j’aviserais pour mon « régime » de mourant plus tard. Une fois bouclé, le serveur s’en va chercher nos plats et je pose ma main sur la table, empiétant sur l’espace de Momo, la paume vers lui comme pour dire « tiens moi la main » c’est idiot, mais j’ai l’impression d’avoir encore plus besoin de ces échanges, le tenir, le toucher, comme si j’y aspirais sa force, j’ai vraiment besoin de ce contact avec mon petit ami, parce que je l’aime vraiment.

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TENUE ★ à bien réfléchir, mon père a sauvé mon petit ami, mais moi je le détruis. Si il a été tabassé, c'est entièrement de ma faute. Par vengeance, parce qu'il est proche de moi, parce qu'ils n'ont pas été capable de s'en prendre à la bonne personne directement ... Kellian a raison, ce n'est pas le moment pour dire la vérité, et même si c'est cruel, autant mentir et vivre heureux. Dans un sens, c'est ce que tout le monde penserait, mais je n'aime pas vivre dans le mensonge. Moi aussi je veux croire au bonheur, celui d'une vie longue et joyeuse, à s'aimer et à partager. Je veux ce que tout le monde obtient un jour ou l'autre, la chance d'être à deux. Sauf que notre destin est différent, la seule personne capable de me changer est aussi la seule qui peut me faire souffrir. C'est comme ça, c'est ainsi que ça doit être, et même si je ne l'accepte pas, on ne peut rien changer. Kellian préfère le garder pour lui, pour le moment. Histoire de profiter du voyage, du temps qu'il reste à s'amuser ensemble, à s'amouracher, à se désirer ... Avant que la mèche ne s'éteigne et qu'il n'en reste que des cendres. Kellian a envie de visiter, peu importe où il veut aller, je le suivrais. Château, boutique, monument, y a rien qui me décourage. Au contraire, tant que ça lui plait, je suis prêt à aller au bout du monde avec lui. Pour le moment, ça sera le restaurant et un repas local de la région. Je ne connaissais rien des plats proposés avant de les commander, ça doit être pareil pour lui. Le serveur note notre commande et s'en va, nous laissant patienter seul. Mes yeux se posent sur la main de Kellian et je comprends à sa façon de la tourner paume vers le haut qu'il cherche à avoir la mienne. Sans un commentaire, je ramène ma main sur la table et la pose sur sa jumelle. « ça va ? Tu as l'air étrange. » Je ne sais pas pourquoi je ressens un tel sentiment, comme si une aura sombre me traversait la main jusqu'au coeur. Peut-être n'est-ce qu'un geste quelconque, un geste de couple.

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TENUE ★ Ce cœur qui bat dans ma poitrine n’est pas celui avec lequel je suis né, mais c’est grâce à lui que je me suis senti vivant et qu’il m’a été permis d’aimer. Quand je regarde Momiji je suis à la fois reconnaissant, heureux et infiniment triste. J’ignore comment je pourrais annoncer la vérité à la personne que j’aime et je me félicite aussi de n’avoir jamais eu à le faire avant. Toutes ces années malades, mourant, je suis resté qu’amis avec les gens, assez proche, mais pas trop pour qu’il ne soit pas « touché » profondément par ma disparition. Cette fois c’est différent. Je l’ai lui et je sais qu’il va souffrir, je voudrais dire que non, que ce n’est pas son genre et qu’il pourrait très bien s’en remettre, mais je sais comment est Momo. J’ai appris à le connaitre, à le découvrir, il a beau jouer le mauvais garçon, c’est quelqu’un qui ressent les choses, sensible et démonstratif. Il m’a souvent surpris depuis que notre relation à évoluer d’amis à celle de couple, mais je sais que comme il est le premier pour moi, je suis aussi le seul pour lui, ce lien, où que je sois et quoiqu’il m’arrive ne disparaîtra jamais. Si je devais ne pas survivre cette fois, je sais que j’existerais dans la souffrance de Momiji et ça me tue, me rend malade, tellement que je préfère fermer mon esprit à cette réalité pour ne pas m’effondrer et continuer d’être aussi fort que je l’ai été toute ma vie, que ce soit en tant que condamné ou de miraculé. Attendant notre commande, j’aborde un simple geste, demandant sa main en silence, sentant le contacte de celle-ci, je referme mes doigts et secoue la tête à la question de Momo. « Je vais bien, j’ai juste envie de te toucher. » Dis comme ça cela peut être osé, mais je n’ai aucune raison de le cacher, mon geste est amoureux et innocent. « Qu’est-ce qui est étrange ? Que je veuille tenir ta main ? » Je le regarde et souris, j’ignore pendant combien de jours, de semaines ou de mois je serais capable de tenir sans qu’il ne s’aperçoive de rien, je ne veux pas le fuir, je veux au contraire passer chaque seconde avec lui pour ne pas avoir de regret quand je serais à nouveau cloué dans un lit, piéger de ses machines et de mes examens. Telle une bourrasque je chasse ces pensées de mon esprit une nouvelle fois, tant que je suis ici, j’oublierais la maladie, j’oublierais toutes les mauvaises choses à venir. Jouant avec mes doigts sur les siens, le serveur revient avec nos assiettes et je ne m’empresse pas pour autant de lâcher la main de Momo, je le fais en douceur et lentement, juste pour laisser la place au repas. « Ça a l’air bon. » Et l’odeur est agréable.

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TENUE ★ Si kellian ne se confie pas à moi, c'est bien parce qu'il y a une raison à cela. J'ignore ce qu'il me cache, ni comment je pourrais réagir, et je ne le saurais pas de suite, peut-être même dans bien plus longtemps qu'on ne le croit. J'ai confiance en mon copain, que ce soit pour dire les choses ou les cacher. Certes, ça m'embête de ne pas être au courant, mais je ne peux être plus égoïste que je ne l'ai déjà été jusqu'à aujourd'hui. La moindre pensée négative ne m'atteint pas, ainsi dans l'ignorance la plus totale. Je me contente de lire et d'observer la carte du menue, d'hésiter ou de le questionner. Nous sommes à Dublin, autant manger un plat du jour ou une spécialité du pays, de la ville ou du restaurant. pour une fois je me laisse tenter par le hasard, en suivant mon instinct. Celui-ci me dicte de faire confiance à la sympathie du servant qui s'occupe de notre table. Une fois commandé, plus qu'à attendre. Prenant sa main tendue dans la mienne, je me demande pourquoi il réclame ce genre de geste dans un endroit comme celui-ci. Juste envie de me toucher ? Mes yeux n'ont pas bougé, toujours à scruter son visage, ses expressions, son sourire. « Je ne sais pas. » Avouais-je, haussant doucement mes épaules. Pourquoi lui ai-je posé cette question ? Comme si j'avais senti qu'un truc clochait chez lui. Peut-être qu'il a seulement envie de me toucher, tel qu'il vient de le dire. « Je te sens plus soucieux. » Ou alors c'est seulement moi. Je ne sais comment interpréter son humeur, son geste, son sourire ou son regard. Finalement je n'ai pas le temps d'en dire ou d'en savoir plus, que le serveur ramène nos plats et que nos mains se délient lentement. « hm. » Je confirme, ça a l'air bon, mais il faut goûter pour se faire sa propre idée. Prenant ma fourchette et mon couteau, je m'en sers pour couper la viande ou les légumes, pour ensuite les piquer et les ramener à ma bouche. « C'est bon. » Fis-je calmement. Prenant un morceau de viande, je le dépose dans l'assiette de Kellian et souris, une simple esquisse étirant le coin de mes lèvres.

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the new countdown ★ Kellian & Momiji
TENUE ★ Je veux que Momiji continue de profiter de ces instants sans me voir comme un malade, je ne veux pas revenir ce mourant sous ses yeux, je veux vire, je veux que dans son regard se reflète une image de moi heureux et sans souci, une image vivante. Ça me torture vraiment au fond, qui ne le serait pas à ma place ? J’ai vraiment cru en avoir fini avec tout ça, c’était surement mon erreur, d’avoir pensé que j’étais enfin sauvé et que je pouvais vivre comme tout le monde, car en réalité ce n’était qu’un sursit de plus, un sursit où j’ai connu un bonheur immense, tellement que ce n’est que plus douloureux à accepter. Je ne cherche pas à inquiéter Momo, ce n’est pas mon intention. En vérité je veux vraiment le toucher, je veux pouvoir le faire pendant que j’en ai encore l’occasion et la force, je veux lui tenir la main, je veux qu’il me prenne dans ses bras, je veux l’embrasser et rire avec lui, trainer au lit ensemble, je veux faire tellement de choses, partager encore tellement de moment, mais je dois surtout garder le sourire et ne rien laisser paraître d’inhabituel. « Je suis juste heureux d’être ici, je veux en profiter. » Gardant mon esquisse en tenant sa main jusqu’à l’arrivée du serveur, les plats déposés je juge à la présentation et à l’odeur, cela semble bon visuellement, mais faut gouter en effet. Momo se lance et je le regarde, son commentaire me fait sourire, comme si j’en étais ravi alors que je n’y suis pour rien. Attrapant ma fourchette, j’allais couper mon morceau de viande, mais mon petit ami m’a déposé un bout dans mon assiette, je le regard avec cette expression tendre et viens l’attraper avec mon couvert pour le ramener dans ma bouche et découvrir une saveur délicieuse. « C’est super bon. » Dis-je à mon tour, commençant à couper mon propre morceau, goutant les accompagnements avec. Le repas se passe assez calmement, concentré dans le plat, mais arrivé au bout j’en peux plus, j’ai tout mangé, c’était vraiment bon, mais moi qui voulais prendre un dessert, je ne sais pas si j’en aurais la place dans l’immédiat. « J’ai bien mangé ! » Faut digérer maintenant. « Tu veux prendre autre chose ? »

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the new countdown ★ Kellian & Momiji
TENUE ★ Les mots de mon copain devraient me mettre la puce à l'oreille, m'inquiéter un peu, mais je n'ai pas à l'idée qu'ils puissent dissimuler quoi que ce soit. à mes yeux, Kellian est guéri depuis que mon père lui a donné son coeur avant de mourir. Je ne pourrais pas accepté que son corps le rejet, qu'il tue à nouveau mon père en tuant mon petit ami. ça serait vraiment trop dure à supporter et à l'affronter. Si Kellian ne dit rien, si il cache tout cela, c'est justement parce qu'il se doute de ce que je ressens et de ce que je pourrais ressentir par la suite. Il fait en sorte que je sois heureux en exprimant son bonheur, mais à côté, il enterre ce qu'il éprouve face à sa maladie. En étant dans l'ignorance, je ne peux rien, rien exprimer, rien ressentir. Dans le cas inverse, je serais sûrement en colère contre Kellian de l'avoir caché, de l'avoir tue. Je suis son copain, j'ai partagé tellement de chose avec lui que je n'ai jamais faite avec personne ... Mon bonheur est-il vraiment la seule raison qui le pousse à se taire ? Si il a peur, si il est effrayé, il devrait m'en parler pour que je puisse le consoler, le soutenir, me battre avec lui. Pour le moment, on profite de notre séjour, en me laissant dans l'indifférence d'un tel problème et des conséquences qu'il pourrait causer. « Hm, moi aussi. » Je veux en profiter et je suis heureux. Nos mains se délient doucement quand le serveur amène nos plats. Je suis le premier à goûter et à commenter, comme si je testais la nourriture avant que mon copain ne puisse manger. C'est bon, nouveau, mais très bon. Avant qu'il ne puisse commencer son plat, je coupe un morceau de viande et le dépose dans son assiette, un sourire aux lèvres. Il confirme ce que j'ai dit, pour le plat. Le repas reste calme, nous échangeons peu durant ce laps de temps, mais c'est uniquement pour profiter de la nourriture. Le ventre plein, je m'appuie contre le dossier de ma chaise et souffle. « Je ne sais pas, et toi ? » à voir nos têtes, nous avons trop mangé. « Prenons un dessert pour deux ? » On pourrait se partager quelque chose, juste pour dire que nous avons goûter une recette sucrée du restaurant. D'ailleurs, le serveur est déjà là pour débarrasser nos assiettes vides et proposer un dessert. Je regarde Kellian, l'interrogeant du regard et le laissant choisir ce qu'il souhaite. Le serveur est prêt à apporter une carte ou à proposer son avis, comme pour le plat précédent.

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the new countdown ★ Kellian & Momiji
TENUE ★ Je sais parfaitement que Momiji aurait toutes les raisons de m’en vouloir lorsqu’il découvrira la vérité, mais au fond je ne pense pas à mal en voulant garder cette terrible vérité pour moi. Ce n’est qu’une question de temps, je veux continuer à profiter sans que ma maladie et notre avenir incertain deviennent le sujet principal de nos conversations. Une fois qu’il saura, tout va changer et j’en ai conscience… Alors c’est un peu égoïste, mais tant que je peux supporter cette situation, tant que ce cœur bat et me permet d’être « fort » je veux que Momo me vois comme cette personne guérit avec le cœur de son père et avec qui il peut faire des projets, car je veux en faire, je veux vraiment qu’on puisse s’évader et se projeter dans l’avenir. Sauf que cela risque de devenir compliqué quand je passerais mes journées dans un lit d’hôpital en enchainant à nouveau les examens, j’ai peur. Je suis terrifié… Mais je suis assez maitre de mes émotions pour que cela ne se voit pas sur mon visage et continuer de sourire avec toujours autant d’engouement que d’habitude, gobant la vie comme je l’ai toujours fait. Après le repas qui était délicieux on parle du dessert et j’hésite à prendre quelque chose, mais en même temps ce serait dommage de ne pas gouter ! « Ok, un dessert pour deux alors. » Je souris en approuvant l’idée, même si je ne connais pas ce qu’il propose, profitant du serveur pour demander. Il parle de cheese-cake irlandais ou encore de goody ? Je sais ce qu’est un cheese-cake, mais pas le second, regardant Momo. « On goute le goody ? » Apparemment c’est comme une sorte de pain perdu, mais spécialité du pays, donc je veux bien tester, puis ça passera surement mieux qu’un truc plus gros ou plus garni.

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the new countdown ★ Kellian & Momiji
TENUE ★ Si tout doit changer, tout changera. Mon père me parlait parfois de la loi de murphy. Si une chose a une chance de mal tourner, elle tournera forcément mal. C'est ce qu'il me disait, quand je me lançais dans un truc plus gros que moi. Je n'y croyais pas à l'époque, même en terminant dans son bureau au commissariat. Si ça s'appliquait à Kellian, alors je maudirais sûrement cette fausse logique. Dans un sens je pourrais comprendre que mon copain ne veuille pas s'embrouiller avec moi à chaque nouvelle discussion, parce que je saurais. Il doit juste vouloir profiter, vivre à fond, quitte à me cacher la vérité. C'est sa vie, son choix. Qui suis-je pour le juger ou lui en vouloir ? ça me fera chier, je ne dis pas le contraire... Mais je n'ai aucun droit sur lui. Je m'en fiche que ce soit le coeur de mon père, j'aimerai que Kellian vive heureux et pleinement. Avec ou sans ce coeur. Avec ou sans le souvenir de mon père. Il doit être fier d'avoir pu sauver quelqu'un, mais il le serait davantage si son sacrifice ne servait pas à rien. Pour le moment, rien dans les mimiques et les expressions de mon petit ami laisse prévoir le pire. Je le vois sourire, c'est tout ce qui m'importe. Il est heureux, c'est ce que je retiens de notre séjour, de notre aventure et même de notre couple. Pourquoi devrais-je m'inquiéter ou m'interroger ? Il est fatigué, mais j'avais mis ça sur le coup de la dernière fois, quand ils l'ont frappé. Terminant notre plat, nous hésitons tous les deux sur un dessert. Je propose d'en prendre un pour deux, juste pour goûter. Kellian accepte et je souris, le laissant choisir ce qu'il souhaite prendre. Comme tout à l'heure, nous demandons conseil au serveur et celui-ci nous donne deux choix. Cheesecake, c'est plutôt banal. Alors que le second est douteux, inconnu. « D'accord. » Approuvais-je, d'un mouvement de tête. Le serveur nous remercie et s'en va, pour donner notre commande en cuisine. « Que voudras-tu faire ensuite ? Se promener ou rentrer à l'hôtel ? » Après un aussi bon repas, le mieux ce serait d'attendre un peu avant de marcher, mais je n'ai jamais fait attention à ce genre de truc. Y a tellement à voir et nous avons si peu de temps. Ce serait cool de ne pas le perdre à digérer durant des heures ou à regarder les minutes s'écouler sans bouger. On pourrait se reposer ce soir, en dormant.

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the new countdown ★ Kellian & Momiji
TENUE ★ Quand je serais incapable de gérer la situation alors elle explosera d’elle-même, pour l’instant je suis encore debout, je peux vivre sans être enfermé dans une chambre d’hôpital t même si cela n’est qu’un sursit alors je le prends avec plaisir et compte bien en profiter avec Momiji. Après le repas on pense au dessert, j’aimerais vraiment pouvoir gouter à tout ! Je suis comme ça, j’aime commander plein de choses et manger, comme une fois où on s’est retrouvé dans un café ensemble et que j’avais pris un gros plateau de pâtisserie, je n’avais pas pu les manger toutes et Momo avait demandé à ce qu’ont me les emballe, même si à cette époque ce n’était pas l’amour fou entre nous, je pense qu’il n’avait pas mauvais fond et cela mêmes s’il m’a « trahi » juste après. C’est du passé tout ça et pourtant je me souviens de tout et chaque souvenir je les chéris même ceux où j’ai pu être « blessé » car ils font partie de notre histoire. Prenant donc un dessert pour deux, je choisis l’un de ceux que je ne connais pas et Momiji approuve, je garde mon sourire en patientant que le serveur aille nous le chercher. « On peut se promener un peu, il y a surement des choses à voir dans le coin. » Je ne pense pas à ma fatigue, je ne dois pas montrer que je suis « faible » quelques minutes après on nous apporte notre commande, ça a l’air bon en tout cas ! Je prends une cuillère pour piocher dans l’assiette et ramener la pâtisserie à ma bouche. « Hm ! C’est bon. » Je laisse Momo gouter à son tour pour se faire son propre avis sur le dessert, observant sa réaction puis on peut continuer de manger ensemble jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien. Cette fois je suis plein. Terminant mon verre d’eau, il faut qu’on paie l’addition et ensuite on pourra s’en aller et explorer les rues de Dublin.

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the new countdown ★ Kellian & Momiji
TENUE ★ Je n'ai pas toujours été cool avec Kellian, je l'admets. à une époque, je ne pouvais pas me le piffer et le faire souffrir était ma seule façon d'agir. je ne l'aimais pas, pourquoi serais-je gentil avec lui ? Je me souviens encore d'à peu près toute les mauvaises choses que j'ai pu lui cracher à la figure, dans la seule intention de le briser, de l'humilier... Mais regardez aujourd'hui, nous sommes ensemble. Nous avons été amis, avant d'être en couple. Malgré mes bousculades, mes insultes, mes coups en traitre, il ne m'en a jamais vraiment voulu. Au du moins, il a fait table rase, comme moi. Aujourd'hui nous en sommes là, attablé devant un repas purement britannique en réfléchissant au reste du programme et à cette fin de journée. Laissant le choix du dessert à mon petit ami, je me contente d'être d'accord et d'approuver. Peu importe ce qu'il décide, je serais ok. « ça serait une bonne idée. Faudrait se trouver une carte de la ville. » Histoire de savoir ce qu'il y a à visiter dans le coin. Je ne suis pas très musée ou monument, mais nous ne sommes pas venu jusque là pour attendre que le temps passe dans une chambre d'hôtel. Le serveur ramène notre commande et Kellian l'entame déjà, me faisant doucement sourire. Piochant moi aussi dans le plat, je goûte celui-ci avec appétit et approuve le commentaire joyeux de mon copain. C'est bon, effectivement. L'assiette ne reste pas longtemps pleine, avant de se vider complètement. à la fin, il n'en reste rien. Je vide mon verre d'eau à mon tour et souffle, rassasié. ça fait du bien un bon repas. Faisant signe au serveur, je réclame la note et paye avec ma carte. Je n'ai pas de monnaie du pays sur moi, d'ailleurs faudrait se trouver un distributeur pour retirer. Ma carte est faite pour ça, du genre international. Je peux retirer de partout sans soucis, et cela sans devoir changer mon argent contre un autre. « Nous pouvons y aller. » Ajoutais-je une fois le repas réglé. La ville nous attend, les rues et les magasins nous attendent, avant qu'il ne soit trop tard pour faire quelques emplettes.

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