“Together” & TENUE •••  Cela faisait déjà presque deux mois que j’étais revenu de mon petit voyage à l’étranger. Certes, ce n’était qu’une semaine, mais cela avait créé des « soucis » avec Ji Hyuk à mon retour et j’y avais pas mal réfléchi depuis, en vérité il avait peut-être raison, je ne m’inquiète pas assez et prends la vie à la cool, mais j’ai toujours été ainsi. Pourtant quand il était à l’agence et que je ne pouvais pas le voir ou qu’il était obligé de faire genre de sortir avec une fille pour cacher notre relation etc. je n’étais pas à l’aise avec ça. Comment le pourrais-je ? Je ne suis pas insensible, il m’arrive d’être jaloux aussi, mais je veux surtout garder cette confiance en mon fiancé, une confiance qu’il doit me rendre aussi, jamais je n’irais le tromper ou faire quelque chose dont je ne serais pas fier dans son dos. J’ai repris mon boulot au salon, puis j’ai aussi bossé sur des projets de stylisme, mes cours, j’avais encore évolué et mes dessins avaient pris un niveau supérieur tout comme mes idées, j’imaginais des tenues ou des coiffures, j’avais pas mal de chose à noter. Puis j’ai reçu un appel venant de l’étranger, je ne m’attendais pas à ce que cet homme me rappelle si vite, mais il semblait vouloir que je revienne pour travailler encore avec eux sur un nouveau projet, c’était assez inattendu, mais même si j’étais ravi de sa proposition j’ai surtout pensé à mon copain. Si je partais il m’en voudrait encore et je l’inquièterais, j’ai promis de ne plus partir, alors j’ai décliné l’offre. Du moins j’ai fait comprendre que j’allais en parler avec mon petit ami, même si c’était de mon avenir qu’on parlait, je ne négligerais pas Ji Hyuk et ce qu’il pense de la situation, si je devais m’y rendre je lui demanderais de venir avec moi, mais c’est une décision qu’il doit prendre, pas moi.  Assis sur le canapé avec Hime collé à ma cuisse, je suis en train de dessiner dans le salon en attendant que mon petit ami rentre, je lui en parlerais plus sérieusement cette fois, sans lui imposer mon choix comme la dernière fois.
     

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“Together” & TENUE •••  Depuis ce long séjour où Kyann s'est engagé, j'ai aussi réfléchi de mon côté. J'ai été injuste de le reprocher son manque de nouvelle et de réponse à mes messages, quand je repense à la période où j'étais encore à l'agence. Je pouvais lui parler par téléphone, mais rarement le voir durant mes heures d'entraînements. L'agence a même fait en sorte que ma relation passe sous silence, et que je donne cette image du gars attiré par une idole. J'ai dû faire souffrir Kyann, beaucoup plus que j'ai souffert pendant cette semaine. Certes, je rentrais tous les soirs, mais j'étais trop fatigué pour interagir avec lui. Ce manège a duré plus de 7 jours, comparé à lui. Je n'aurai pas dû m'emporter ou lui en vouloir, surtout pas quand il était heureux d'apprendre et d'ouvrir des portes. Malheureusement, je m'en suis voulu bien plus tard, après avoir piqué ma petite crise de jalousie. Comment ai-je pu imaginer une seconde qu'il est pu flirter avec quelqu'un d'autre ? Je dois être encore plus idiot que lui. Ma journée s'est résumé à danser ou à aller en cours. J'ai commencé par des matières basique le matin, puis par de l'entraînement toute l'après-midi. Je n'ai pas arrêté une seconde, vidant deux énormes bouteilles d'eau pour ne pas mourir de soif et d'épuisement. Les gens parviennent rarement à me suivre, ils se fatiguent avant même que j'en sois à ma moitié. C'est bien pour cela que je suis capitaine du club, j'en fais toujours trop et parfois ça se ressent dans la fatigue de mes camarades. Je leur accorde autant de pause qu'ils le souhaitent, tant qu'ils ne m'empêchent pas de continuer. Seul ou accompagné. Danser, c'est comme respirer pour moi. Je ne peux pas m'arrêter, sinon je suffoquerais. Bien sûr, quand c'est l'heure, c'est l'heure. Je n'oblige personne à rester plus tard que prévu, ni de partir de suite. Ils font ce qu'ils veulent, la salle est ouverte que je sois là ou non. Il y a des jours où je m'éternise, mais là j'ai juste envie de rentrer chez moi et de retrouver mon petit ami. Il doit déjà être à la maison, peut-être même qu'il m'attend impatiemment. à cette pensée, j'ai filé comme l'éclair, laissant mes membres derrière moi. De retour à la maison, Ben et Nuts m'accueillent toujours avec autant de ferveur et d'amour, manquant de me ruiner ma tenue avec leurs pattes sales. Je râle un peu, tentant de repousser l'assaut de ces monstres, avant de parvenir à ouvrir la porte et à rentrer chez moi, soufflant un bon coup. « Ce sont des ours ! » Me plaignis-je à nouveau, trouvant la petite dernière -plus si petite désormais- avec Kyann. « J'en connais une qui a la belle vie. » Mon sourire s'élargit quand je m'approche du canapé, venant carrément m'asseoir sur mon copain pour lui sauter au cou et l'embrasser. « Je suis rentré. » Soufflais-je contre sa bouche, une fois l'échange terminé.

     

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“Together” & TENUE •••  Je ne suis pas du genre à chercher qui a plus raison ou tort qu’un autre, je pense au contraire que si nous sommes ainsi c’est parce qu’on est amoureux et que malgré ça, il y a forcément des moments où la situation peut être inquiétante ou juste avoir besoin de rappeler les sentiments et rassurer la personne qu’on aime. Ji Hyuk doute, je le connais depuis un moment et dès le début il était hésitant, il n’était pas comme moi qui n’avait rien à perdre et qui ne se poser aucune question. Je ne lui en veux pas d’être ainsi ou d’avoir peur, mais je voudrais qu’il ait confiance en moi en toutes circonstances et qu’il ne me voit pas comme ces enfoirés qui trompent leur petit ami ou qui vivent une double vie. Ce n’est et ne sera jamais mon cas, ça c’est une certitude, le bonheur qu’on partage j’y tiens autant que lui, je veux le voir duré jusqu’à la fin de mes jours, même si ça semble fou ou idéaliste, même si je peux passer pour un naïf à croire ainsi à une vie parfaite, je m’y raccroche, parce que justement, j’y crois. Attendant Ji Hyuk, je peux deviner qu’il arrive au bruit que font les chiens devant la maison, le voyant rentrer, je souris à son commentaire. « Tu as l’air en un seul morceau. » Le taquinai-je avant de poser les yeux sur la femelle à mes côtés. « T’es jaloux. » Lui faisant un jeu de sourcil provocateur, mon regard continue de le suivre jusqu’à ce qu’il arrive à ma hauteur et m’embrasse, mes mains se posant automatiquement sur sa taille, le tenant contre moi en profitant de ce baiser dont je crevais d’envie. « Je t’attendais. » ça paraît évident, quand je rentre le premier je l’attends et inversement, mais cette fois j’avais une bonne raison. Attendant qu’il se cale mieux contre moi, je finis par lui expliquer la situation. « J’ai reçu un appel, l’entreprise pour laquelle j’ai bossé veut que je travaille sur un nouveau projet avec eux. » Autant ne pas tourner autour du pot. « J’ai demandé du temps sans donner de réponse favorable, je t’ai promis que je ne partirais plus sauf… » Le regardant dans les yeux, je reprends avec un sourire sur mes lèvres. « Si tu viens avec moi. Qu’est-ce que tu dirais d’une semaine à l’étranger ? » S’il s’inquiète autant qu’il soit avec moi et je ferais tout pour qu’il ne se sente pas seul, mais c’est lui qui décide. Je ferais ce qu’il voudra, pas parce que je suis obéissant, mais parce que je prends en considération l’avis de mon petit ami et fiancé, tout simplement.
     

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“Together” & TENUE •••  Douter, c'est toute ma vie. Je l'ai rarement fait en étant le fils désiré par son père, toujours à suivre les directives de mon géniteur en croyant que c'était la bonne voie ou que je n'avais pas le choix. Maintenant que c'est tout l'inverse, que j'ai pu m'échapper de ma cage dorée, j'ai parfois du mal à braver la tempête sans avoir peur de la chute. Kyann me connait, il sait que j'ai beaucoup de moment d'hésitation où je remets trop de truc en question, surtout moi-même. Si il n'était pas à mes côtés, je crois que je serais totalement perdu. Danser est une manière pour moi de ne pas réfléchir ou me prendre la tête avec des scènes du quotidien. Je n'ai qu'à me laisser porter par la musique et oublier qui je suis en dehors de ces murs. C'est ce qui me plait dans la danse ou la musique, quand je chante ou quand j'écoute simplement. ça me permet de faire le vide dans ma tête et d'être en paix avec moi-même. De retour à la maison, les chiens m'accueillent joyeusement comme à leur habitude. Un sourire aux lèvres, je les caresse un peu avant de pouvoir rentrer chez moi, où Kyann m'attend. Il est avec Hime, notre princesse à poil long. « Aucune voiture ne m'a renversé. » Plaisantais-je, sachant qu'il ne peut rien m'arriver de pire à l'école. Jaloux ? Je lâche un « pff » dédaigneux avant de me rapprocher d'eux et d'embrasser mon chéri. Ce n'est pas un chien qui va me rendre jaloux, Kyann est entièrement à moi. « Je ne savais pas que j'avais un quatrième chien. » Il m'attendait, comme Ben et Nuts dehors. Je ris, venant caresser ses cheveux comme je l'ai fait pour les deux autres plus tôt. Pourtant, mon sourire s'efface à ses paroles. Doucement, il se dissipe et laisse place à une expression neutre, avec un léger froncement de sourcil. Encore un stage. Sur le coup, je n'ai pas l'air heureux, je ne sais même pas ce que je ressens réellement à cette nouvelle. Sauf ? Mes yeux sont posés sur lui, attendant la suite. Sauf quoi ? à quoi dois-je m'attendre de sa part ? Peut-être à tout, tel que venir avec lui ... Quoi ? Okay, il me l'avait déjà fait comprendre la dernière fois, mais je ne pensais pas que cela pourrait arriver ! Encore moins de si tôt ! « Tu es sérieux Lee Kyann ? » épeler son nom entier souligne bien mon ton alerte et légèrement en panique, comme si j'étais devant un énorme monstre à gérer seul. « Qu'est-ce qu'on va faire des animaux ? » La dernière fois que nous sommes parti, j'ai demandé à quelqu'un de passer s'en occuper, ça devrait le faire pour cette fois aussi. « Je ne peux pas t'empêcher de partir ... Mais je ne tiens pas à c'que tu le fasses seul. »

     

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“Together” & TENUE •••  C'est vrai que Ben et Nuts pourraient me mettre en pièce, mais ils m'aiment trop pour me faire du mal ou alors ils pensent au fait que je sois celui qui les nourrissent et les promènent. En tout cas, je suis bel et bien intact, et de retour chez moi. Embrassant et enlaçant Kyann, je suis content de rentrer et de le voir, de le sentir contre moi et de profiter de la chaleur de son corps après le froid de l'extérieur. Une fois posé, mon copain m'explique la fameuse nouvelle et plus il parle, plus je tire la tête. Partir ? Encore ? Je me souviens de son dernier stage où il me répondait à peine, de quoi garder un mauvais souvenir. Ai-je envie de revivre cela à nouveau ? Non, hors de question. Néanmoins, je ne souhaite pas non plus l'entraver avec ma jalousie et mes appréhensions. Je devrais le retenir et en même temps, je voudrais le laisser faire à sa guise. Sauf que Kyann me propose de l'accompagner, ce à quoi je ne m'attendais pas. Moi, partir avec lui ? Sur le coup, je pèse le pour et contre, cherchant surtout ce qui pourrait me retenir ici. « Oui, mais ... Ce n'est peut-être pas si simple. » Ou alors, si. Je m'en fais beaucoup trop pour rien. Si Kyann me dit que c'est possible, c'est que ça l'est. Les animaux ne sont pas une excuse, nous connaissons des gens capable de venir s'en occuper en notre absence... Alors quoi ? Qu'est-ce que j'attends pour dire oui ? Partir un peu ne me ferait aucun mal non plus. « Je m'en doute, mais ce n'est pas ce que je souhaite. » Le retenir et le rendre malheureux n'est pas dans mes intentions. Kyann est trop dévoué, je pourrais en profiter jusqu'à lui pomper le sang. Malgré tout, j'accepte l'idée de partir avec lui. Mes cours ? D'un mouvement d'épaule, j'écarte facilement la question et ajoute: « Je suis capitaine du club de danse, ce n'est pas pour rien. Soit je suis en avance sur eux, soit je pourrais rattraper en deux-deux. » Aucune inquiétude à se faire pour mes cours, quant aux leçons de théorie, je pourrais toujours étudier là-bas. « Je croyais que tu voulais que je vienne avec toi, pas me dissuader. » En parlant d'école, tout ça. Franchement, Royal est la dernière chose capable de me retenir ici. Les chiens ou les chats, à la rigueur, mais pas mes cours. « Ce serait pour quand ? Et où ? » M'informais-je, pour être sûr de faire le bon choix, même si je sais par avance que ça l'est.


     

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