Ho Joo & Cho Hee

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L'heure du midi était enfin arrivé. Son ventre criait famine depuis plus d'une heure, la laissant sans motivation à terminer les cours de représentation en imagerie. S'il n'était pas déjà difficile de confectionner sur papier, les dessins de ses créations personnelles, il fallait encore les coloriser via les outils informatique afin d'attiser la curiosité de ses futurs employeurs. Le résultat ne fut pas suffisamment bon à ses yeux, aussi prit elle la route de la cantine avec des camarades de classes qu'elle perdit en chemins.  Les deux tourtereaux s'étaient arrêtés près de l'escalier afin de se montrer quelques gestes d'affection loin des regards curieux. Cho Hee les laissa, sans broncher, batifoler, comprenant sans mal ce qu'ils pouvaient ressentir. A ceci près que sa relation avec un professeur de RPS restait ambiguë. Étaient ils véritablement ensemble après la nuit plus qu'équivoque, passée il y a une semaine ? Ou bien n'était ce pas suffisant pour marquer son territoire ?

Alors qu'elle passait dans le couloir qui se rapprocher grandement de sa destination, elle sentit soudain, une main venir s'agripper afin de l'emporter dans un placard à balais. Son premier réflexe aurait été de crier mais c'était sans compter sur la rapidité de Ho Joo. D'ailleurs celui ci semblait offusquer. Même dans la pénombre, elle commençait à savoir décrypter ses expressions mais c'était plutôt à elle de lui en vouloir. Plus tôt dans la mâtiné, il lui a été rapporté la présence de deux professeurs de rps en boite de nuit, accompagnés de magnifiques jeunes femmes qui se trémoussaient et enflammaient les pistes du club. Non vraiment ? "C'est plutôt à moi de te poser la question." Avant de finalement avoir la suite de la demande ou plutôt une suite de mots codés qui n'avaient aucun sens à ses yeux. C'était qui cet "autre" dont il parlait aussi négativement. Son visage marquait son incompréhension. "Tu peux m'expliquer là ? Parce que je ne vois pas de quoi tu me parles. Par contre, j'aimerais bien savoir ce que tu faisais hier soir, dans un club branché à te déhancher au carré VIP avec des créatures de rêve." Car sans plaisanterie aucune, elle espérait bien que la rumeur n'était pas un fait avéré ou bien qu'il possédait une explication suffisante pour relativiser la situation.

D'ailleurs, en s écoutant parler, elle se voyait comme une femme jalouse. Oui, et alors ? Ils n'avaient pas vraiment officialiser la chose entre eux. Certes, leurs actes étaient explicites mais rien n'avait été évoqué dans le sens d'une relation exclusive sauf qu'il n'était pas question d'autre chose. D'ailleurs, c'était frustrant de le voir là en face d'elle, sans véritablement se donner le droit de l'embrasser, de pouvoir dévoiler explicitement qu'il était pris et qu'il lui appartenait. Elle devrait sans doute penser à lui acheter une cravate. Après tout, un noeud autour du coup c'était sans doute une marque de propriété privée. "J'espère que ce ne sont que des ragots ou tu me dois de sacrées explications."

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Ho Joo & Cho Hee

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La surprise fut de taille lorsqu'elle se fit emporter dans cette pièce exiguë, loin de ses amis avec lesquels elle avait prévu de manger. Mais pour une fois qu'elle pouvait lui faire face tout en ayant une discussion qu'ils n'auraient pas à censurer sous prétexte de ne pas vendre la mèche de leur relation secrète, Cho Hee était bien décidée à rester. L'accusation transmise, ses bras se positionnèrent devant son corps, croisés, comme pour jouer les boucliers de défense en cas d'agression extérieur. Non pas qu'elle pensait voir de la violence mais plutôt d'autres messages verbaux qui ne lui plairaient sans doute pas. Elle n'eut d'ailleurs pas à attendre bien longtemps avant d'avoir la suite des péripéties entourant le mystère de la boîte de nuit. Comment ça il était normal de danser ? Bien sur mais avec des potes, des amis, pas des femmes célibataires, dont les parures étaient mises en valeur  comme hameçon pour pêcher en haute mer. "En quoi c'est rendre service à un collègue de te trémousser avec des nanas célibataires."Si elle avait l'occasion de se voir dans un miroir à ce moment précis, elle pourrait contempler la colère de par son regard ou ses lèvres tremblotantes qui cherchaient à retenir les mots qu'elle préféraient employer. Il n'avait pas encore comprit ses atouts charmes, son élégance, sa manière d'être charismatique qui amenait à s'intéresser à sa personne alors qu'elle préférerait l'enfermer dans une pièce pour le garder hors de portées des pique assiettes.

Mais lorsque la conversation se tourna vers son soit disant dialogue avec un homme intéressés, ses yeux s'ouvrirent en grands comme pour s'assurer qu'il était sérieux dans ses propos. "Mais c''est juste un camarade de classe, je n'ai pas le droit de parler avec les étudiants de mon âge maintenant ?" Elle marqua une courte pause se demandant s'il devait se montrer encore plus jaloux car au fond, elle aimait le voir dans cet état se rassurant de l'effet qu'elle avait sur lui même s'il ne disait rien en se sens; Ses attitudes parlaient pour lui et ce n'était pas pour lui déplaire. Si elle avait l'occasion de faire traîner la discussion, elle finit par souffler. "Il est gay ! comme à peu près soixante cinq pourcent de ma promotion chez les hommes. Il n'a pas pu me regarder de façon intéressé comme tu le sous entends car je ne suis pas son genre mais tu pourrais l'être." Son visage s'était tourné au même moment sur le côté, boudant légèrement vis à vis de son attitude pesante. Ils ne s'étaient pas revu depuis une semaine soit sept jours, cent soixante huit heures, dix milles quatre vingts minutes ou encore six cent quatre mille huit cent secondes. Ce qui signifiait, une longue attente dépourvu de message ou de nouvelles. C'était trop dure de vivre cette liaison secrète sans avoir un minimum de garantit entourant la pérennité de la chose. Elle finit par sortir son téléphone portable tout en lui tendant. "En compensation, je veux ton adresse mail et l'assurance de gagner un peu plus d'informations personnelles à ton sujet." Elle collectionnerait ses données personnelles afin d'en connaître un peu plus à son sujet mais surtout pour se sentir proche de lui sans l'être physiquement, une sorte de compensation.."Et si je n'ai pas de tes nouvelles au bout de deux jours, je débarque chez toi."

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Il ne fallait pas grand chose pour que Cho Hee ne se montre colérique rien qu'à l'idée même de voir des jeunes femmes plus sexy les unes que les autres, se trémousser autour de lui, lui donnait des sueurs froides. Son visage tentait de réprimer ses excès d'émotion mais c'était déjà peine perdue. Il se retrouvait à quelques centimètres d'elle, seulement à quelques centimètres lorsqu'elle lui tendit son propre téléphone afin qu'il puisse le remplir d'une adresse email bien utile. Bien sur, il était hors de question de rester en mode "sous silence radio" durant plus de deux jours au risque d'éveiller une crainte maladive sur ses activités nocturnes. D'un autre côté, elle imaginait sans mal le nombre d'années qu'il lui faudrait attendre avant de pouvoir divulguer sa relation avec Ho Joo au grand jour et ca lui donnait déjà le tournis. Pour le moment, elle contenta d'attendre, sans comprendre qu'il fouinait sciemment dans son téléphone portable afin d'en connaître le contenu de messages récents. Ce qui constituait en soit, une violation de la vie privé mais elle fut heureuse de voir qu'il lui fut retourné rapidement. "Ok j'ai compris. Tu voulais rendre service à un ami." Elle s'était permise de dire le fond de sa pensée bien qu'elle regrettait déjà d'avoir prononcé ces mots. Pourquoi ne pouvait elle pas profiter de sa présence sans craindre d'être mise à découvert ? Il lui faudrait penser à une alternative rapidement sous peine d'en perdre pieds.

Elle se sentit son corps se coller doucement contre la parois froide qui se trouvait derrière elle, tendis que les corps de Ho Joo s'était collé au sien. Son visage ne put que se focaliser sur le siens, sans en perdre une miette sauf qu'il se rapprochait dangereusement de sa personne la laissant anticiper le prochain geste qui fut toutefois évincée. Un tour de maitre qui la faisait languir un peur plus. Surtout que ce souffle chaud qui caressait son oreille l'empêchait d'être froide au possible bien qu'à la base, elle était bien tentée de lui dire ces quatre vérités. Comment avait il réussi à renverser la situation de cette façon ? Un courant électrique glissa le long de sa colonne vertébrale alors que ses lèvres furent prise d'assaut par celle du professeur. Ses yeux se fermèrent par réflexe afin de déguster toutes les saveurs. Ses mains se frayaient un chemin dans son dos qui glissèrent jusqu'au bas de ses reins se laissant guider par l'instant présent. "Je te crois." Glissa t'elle entre deux respirations avant de repositionner ses lèvres contre les siennes tant elles lui avaient manqué. Faute de sa présence, elle s'inventa des films farfelues mais que faire quand l'homme qui lui avait fait passé une nuit fabuleuse, se retrouvait en terrain dangereux ou les chasseuses trouvaient leur proie pour n'en faire qu'une bouchée. De quoi la rendre folle de jalousie.

Pour autant, leur rapprochement finit par s'interrompre, laissant ses lèvres humidifiées, prendre l'air frais ambiant. Les traits de son visage s'étaient détendues au même titre que son regard mi ouvert, appréciant le souvenir de cette étreinte avant de relever son visage pour apprécier celui de son vis à vis, sans dire un mot. Juste une façon d'apprécier ces retrouvailles mouvementées. Elle finit toutefois par reprendre ses vieilles habitudes pour lui donner un conseil. "Hey ! Tu n'as pas le droit d'utiliser ce genre de ... de ... "Oui de ... gestes tout en douceur qui lui en faisait perdre ses mots. Il avait le chic pour créer ce type d'atmosphère où elle se sentait convoitée et appréciée ce qui lui faisait oublier tout son mécontentement précédent. A bien y réfléchir, elle était bien sortie de son côté avec une amie, il avait le droit d'en faire de même, il était juste frustrant de ne pas pouvoir sortir au grand jour pour démontrer leur idylle. " Et j'aimerais bien que l'on puisse discuter d'un week end ailleurs, loin de cette ville et de ses habitants pour que je puisse véritablement t'avoir tout à moi. Mes batteries ont besoin d'être rechargée en présence d'Ho Joo." Aucune allusion coquine dans ses paroles, elle souhaitait surtout profiter de sa présence, non pas au détour d'un couloir de l'université, ou de loin la cantine mais bien de profiter de sa présence hors de ces quatre murs, pour une durée limitée mais qui lui prouverait qu'ils étaient bien ensemble, non pas comme des amis ni comme une relation fautive, juste Ho Joo et Cho Hee./div>

Ho Joo & Cho Hee

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Il n'était rien de plus horrible que de rompre un contact apprécié pour reprendre le cours de la dure réalité qu'était la sienne. Non pas que sa vie était dépeinte de misères et de malchances mais elle se retrouvait en face de l'homme qu'elle aimait, dans un placard exiguë, qui contenait leur secret bien gardé, sous clé, sans pouvoir être plus attachée. Elle se sentait prise au piège dans un petit trou de souris, proche d'une tapette à fromage, et cette sensation devenait désagréable. pourtant, chaque instant passé en sa compagnie était une nouvelle bouffée d'air pur qui la revitalisée pour la journée entière. Sauf qu'arrivée à son dortoir, elle était assurée de regarder sans cesse son téléphone pour savoir si un message lui était envoyé voir même plusieurs. S'en était devenu une habitude, sans doute malsaine, comme une drogue qui prenait ses aises dans son organisme, incapable de savoir quels étaient les conséquences de ce rapproche inéluctable. Alors que son corps esquivait un frisson lorsque les doigts d'Ho Joo vinrent flirter avec la base de sa nuque et en découvrir sa chevelure blonde, elle l'observait, le coeur battant. Elle entendait également son rythme cardiaque d'accéléré au moment où elle lui fit une proposition alléchante d'une escapade à deux, loin de Tokyo, loin de cette ville qui les empêchaient d'être à deux.

D'ailleurs elle fut heureuse d'apprendre sa réponse positive et même la surprise qui s'accompagnerait. Elle voulait vraiment partir et profiter de la vie, être la Cho Hee habituelle sans faire preuve de froideur lorsqu'elle le croisait dans les couloirs de l'établissement afin d'éviter tout questionnement étrange qui les trahirait. Ce petit jeu devenait éreintant à force de le jouer. De son côté, sa soeur avait prévu de venir lui demander des conseils vestimentaires par l'intermédiaire d'une après midi boutique. Ses projets pouvaient bien attendre une semaine alors que leur prochaine destination, non." Je ferais en sorte de me libérer juste parce que c'est toi."  Juste parce qu'elle voulait leur donner la chance qui leur manquait de se rapprocher réellement l'un de l'autre. S'en était finit des heures de cours à observer sa montre pour accélérer le temps ou d'espérer le croiser au détour d'un escalier. L'étudiante en était heureuse tant et si bien qu'elle resserra son étreinte autour de lui pour se recharger en sa présence avant de finalement écouter les bonnes paroles de ce professeur aguerrit qui la guidait vers la sortie. Sa main se positionna sur ses lèvres teintées pour lui envoyer un baisé de longue distance, tout en lui offrant un clin d'oeil. Ses talons finirent par glisser le long du bitume afin de faire face à cette porte qui lui tendait les bras. D'ailleurs, ses amies qui prévoyaient de manger avec elle commençait à s'inquiéter de son absence à en juger le nombre de vibration qu'elle reçut de son sac. "A très bientôt alors." Sans plus de cérémonie, la porte s'ouvrit laissant entrée une lumière vive dans ses yeux bruns. Elle n'en resta pas stoïque pour autant puisqu'elle referma aussitôt la porte pour ne pas laisser entrevoir la présence d'Ho Joo à l'intérieur. Une inspiration, puis une expiration, la jolie blonde marcha d'un pas décidé vers le réfectoire, arborant son plus jolie sourire. L'idée de voyager ce week en passait en boucle dans son esprit, comme un disque rayé.

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