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 Lucky ! You'll be alright ☸ Kaien

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Anonymous
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Ce message a été posté Dim 28 Juin - 21:03

The goddess of misfortune's Daughter


Le deuxième vendredi du mois de juillettenue



Cela faisait trois mois qu’elle était arrivée à Tokyo. Cela faisait un deux qu’elle avait mis à l’hôpital, commencé officiellement sa formation en tant qu’étudiante en médecine. Elle était heureuse, cette nouvelle vie lui plaisait beaucoup. Elle avait des regrets mais elle les laissait aux démons de minuit, éveillée elle n’avait pas le temps pour ça.  Se brossant tout en coiffant ses longs cheveux couleur caramel, mangeant un toast tout en consultant ses sms et passant même des appels, saluant une voisine à l’étage depuis le trottoir tout en faisant attention à ne gêner personne, se rendant à pied à l’hôpital tout en profitant du paysage, Narae entre dans le cercle confortable du quotidien.

Vendredi, dernier jours de cours. Cela commençait par trois heures ou quatre heures de cours théorique en amphithéâtre jusqu’à la pause déjeuner, et cela se continuait par le cours pratique à l’hôpital pour se terminer par les habituels rondes où chacun tente d’assister les étudiants seniors ou les médecins, et parfois mêmes les infirmières. Il fallait gagner le plus d’expérience, apprendre les bons gestes, être le plus efficace possible. Souvent, l’apprentissage se faisait en petits groupes car les seniors détestaient devoir répéter les choses plusieurs fois, d’autres se taisaient simplement. Ainsi fallait-il tomber sur un bon mentor ou un gentil camarade senior pour être certain de devenir meilleur. Narae n’avait aucun souci avec les cours théoriques, qu’importe le nom des molécules, des enzymes, des procédés à suivre, elle les connaissait rapidement. Surdouée mais elle était aussi rigoureuse dans son travail et faisait l’effort de toujours lire et relire ; qu’importe si la mémoire est exceptionnel, l’habitude peut tuer. En revanche, la pratique, elle n’éprouvait pas de difficulté, simplement qu’elle est devait lutter contre sa propre maladresse. Étrangement, face aux patients et dans les situations qui le nécessitent, elle sait être sérieuse, mais dès lors que la situation se détend, son côté gauche revient en puissance. Tête en l’air, rêveuse, pas assez concentrée, les mentors sont parfois sévères avec leur mot même s’ils reconnaissent ses qualités mais elle se devait d’être parfaite tout le temps, même dans les couloirs.

En un mois, elle avait déclenché beaucoup d’accident dans le couloir. Ainsi, ces longs couloirs blancs représentaient un challenge permanent pour la jeune femme. Marcher droit, faire attention aux gens qui l’entouraient, éviter les gestes brusques. Elle se le répétait mais pas un jour ne faisait exception. Hier, elle avait fait tomber les bandages stériles demandés par les infirmières, résultat, elle a dû en chercher de nouvelles trois fois. Aujourd’hui, elle espérait terminer la journée sans accident. Cette inquiétude sincère était souvent un vœu non exaucé, mais elle allait forcer la chance. Elle le devait.

« Je vous dis à lundi, j’espère que vous allez rester concentréejusqu’à la fin de la journée. Bon week-end à vous » déclara le docteur conférencier en cardiologie avant d’éteindre le micro, prendre ses affaires et quitté la salle. Imitant la plupart de ses camarades en rangeant ses affaires dans son sac à dos bleu, la jeune femme est occupée à chercher du regard une de ses connaissances. Elle ne l’avait pas vu lorsqu’elle était arrivée et elle était trop concentrée pendant le cours pour le chercher. Longeant la rangée pour ne pas bloquer le passage, elle continuer à le chercher et ce n’est lorsqu’elle le voit qu’elle commence à agiter sa main pour qu’il la remarquer. Sauf que voilà, un lacet défait et une marche non vue, elle sent les lois de l’apesanteur s’appliquer à elle.  « Kae…- ! »

© cn.june

Anonymous
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Ce message a été posté Dim 28 Juin - 22:33
C’était la fin de la semaine. Et qui disait fin de semaine, disait que je pouvais glander, rien foutre, ne pas venir à l’université, ni à l’hôpital. Il ne me restait plus que quelques heures avant de pouvoir jouir de ce magnifique week-end. Je ne voulais pas et n’avais jamais eu dans l’idée de devenir médecin. Mais malheureusement, il fallait que j’aie un paternel con comme pas permis. J’aurai préféré ne pas le connaitre. Je n’avais même jamais souhaité savoir qui pouvait être mon père, j’avais toujours bien vécut sans le savoir, et maintenant que je le connaissais, on pouvait dire que ma vie était merdique. Okai, j’étais dans une prestigieuse université, et j’avais de l’argent à gogo, au point que la dette de ma mère c’était finie. Mais ça ne voulait pas dire pour autant que je trouvais ma vie parfaite. Non, pour moi, il y a deux ans ma vie était bien meilleure… Malheureusement, on ne pouvait pas retourner en arrière, et je ne savais pas quelles étaient les fréquentations de mon père, mais il connaissait assez de monde pour me retrouver si je venais à fuir hors du pays. Mais tout ça, je l’avais oublié, zappé. Ça faisait deux ans que je vivais ainsi, et oui, il valait mieux finir ma vie en tant que médecin. Excepté, si entre temps, oui, mon père pouvait mourir. Forcément, il allait partir avant moi, donc j’aurai une chance de refourguer l’hôpital à quelqu’un. Hôpital qui d’ailleurs, j’espérais, ne savait pas pour moi. Je ne voulais pas de favoritisme, je ne voulais pas que l’on me regarde comme si j’outre passais mes droits et j’en passe. Bon certes, j’étais rentré dans cette université dieu seul sait comment, mais, je ne voulais pas me prendre la tête avec ça. J’avais vingt-six ans, j’étais bien plus âgé que les personnes de ma classe, alors j’avais autre chose à foutre que ça. Et aujourd’hui c’était vendredi alors encore moins le temps à ça. Nous étions à l’hôpital, dans un amphithéâtre avec un cardiologue dont j’avais oublié le prénom. Et après cette heure-ci c’était la tournée. J’allais surement rejoindre WooHyun un coréen qui était mon sempai. Il avait déménagé du matin calme il y a plus de quinze ans pour venir au pays du soleil levant. Et nous entretenions une relation assez particulière. Mais soit. Je pensais déjà à lui. Aux conneries que nous allions faire, en priant qu’il n’y ait pas trop de patients. Concentré sur ma montre, regardant l’aiguille bouger, il ne restait plus beaucoup de temps avant que le docteur s’en aille. Je pouvais sentir une goutte de sueur couler le long de ma nuque. Nous étions en plein été et la salle n’était pas climatisée. En clair, je crevais. J’étais pourtant habillé correctement pour la saison, mais à croire que le jean était tout de même de trop. Quittant enfin la salle, je me levais avec précipitation et commençais à ranger mes affaires dans mon sac puis le mis sur mes épaules en quête de partir. Puis tout à coup, dans mon champ de vision, je vis quelqu’un faire des signes. Je relevais la tête et la vie. C’était la nouvelle, Narae. Elle était là depuis quoi ? Deux mois ? Elle m’avait déjà planté un scalpel et m’avait obtenu neuf points de sutures en plus, mais hormis ça, cette fille était sympa. Souriant, j’allais pour lever la main quand je vis la catastrophe. Elle allait tomber dans les escaliers de l’amphi. Ni une ni deux, d’instinct, sans réfléchir, je me précipitais pour la réceptionner. Tout se passa en moins de dix secondes ? Peut-être, mais je fus rapide. Les bras tendu, je la réceptionnais tout en titubant, me prenant une table d’amphi dans le dos, tordant ma cheville sur une marche et me ramassais par terre, elle sur moi. Moi sur le sol, bien évidemment. Est-ce que j’avais vraiment tout arrangé ? Non. « Ça va ? Rien de cassé ? » Demandai-je en attendant qu’elle sorte de sur moi. Elle n’était pas lourde, à vrai dire, je ne sentais pas trop son corps sur moi. « Décidément, un jour, tu finiras par me tuer. » Ajoutai-je l’air de rien.

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Ce message a été posté Dim 28 Juin - 23:51

The goddess of misfortune's Daughter


Le deuxième vendredi du mois de juillettenue



La vision commune d’un homme rattrapant une femme est toujours fantaisiste. Sur le quai d’une gare en lui empoignant le bras et en l’attirant contre lui la faisant alors virevolter. Elle sautant d’un balcon et lui la rattrapant comme une princesse (ou un nourrisson). Elle perdant l’équilibre et lui l’a rattrapant en lui saisissant autour des hanches dans une pose digne d’une clôture de danse. Et encore. Mais la réalité est moins romanesque et sans paillette. Grâce à lui, Narae évite une galipette dans les escaliers mais lui se blesse. Elle entend le bruit sourd de son corps percutant la table et devine par sa grimace qu’une douleur inhabituelle le saisit. Sans qu’elle s’en rende compte, les larmes lui montent aux yeux. La demoiselle détestait cette facette d’elle, elle pleurait trop facilement. Larmes de frustration, larme d’un éternel désolé. Elle enfouit son visage contre son torse. Il ne devait pas la voir.

« Ça va ? Rien de cassé ? » Elle tente de ravaler ses grosses larmes qui lui embuent la vue. Lèvre pincé, avec cet air de chat battu, elle lutte. Elle reste allongée contre lui, ignorant les murmures qui se soulevaient autour d’eux. « Laisse-moi compter jusqu’à dix » réussit-elle à articuler avec un timbre grave. Mentalement, elle faisait le décompte ; il fallait qu’elle reprenne ses esprits, qu’elle se calme. C’était sa technique, elle ne sait même plus quand est-ce qu’elle a commencé à le faire. Une façon pour elle de retrouver sa sérénité. Quand elle arrivera à dix, tout ira bien. Dix, neuf, huit, sept, six...« Décidément, un jour, tu finiras par me tuer. » La chaîne est brisée, le chargement de son courage est interrompu. Ses sentiments débordent. Boom.

De ses poings, elle lui frappe à plusieurs reprises son torse. « Baka ! Bien sûr que je vais bien, pourquoi j’aurais quelque chose de cassé alors que c’est toi qui est blessé ! Ne dis pas que tu vas mourir, sinon je vais m’en vouloir à vie... » Ses sanglots se font entendre de plus en plus fort. Elle se détestait ainsi, aussi émotive et sensible.  À plusieurs reprises, elle continue de l’insulter de baka. Il devait s’inquiéter pour lui plutôt que pour elle. Sa maladresse touchait toujours les autres comme si cette dernière cherchait à la préserver de tout mal en s’acharnant sur son entourage. Elle devait être maudite, pour quel péché ? Elle aurait aimé savoir pour pouvoir s’en repentir. Après s’être calmé, elle se relève tout en cachant son visage dans le creux de son coude. « Appuie-toi sur moi, je t’emmène te faire soigner » chouina-t-elle entre deux reniflements loin d’être élégant pour une femme. Elle s’en fichait, même si elle était féminine, ce qui ferait fuit les hommes était sa poisse légendaire.

Il fallait toujours qu’à un moment de la journée, elle se sente pitoyable. Elle avait le bout du nez rouge et cet air désolé. Elle ajustait sa casquette pour que celle-ci lui mange la moitié du visage. Elle était embarrassée maintenant, après avoir fait toute une scène. Elle lui tend sa main, et empoigne le sac de son binôme malchanceux. « Dépêche-toi, sinon je pourrais pas avaler mes trois paninis aux quatre fromages et mes quatre set de gâteau. » Excuses. Balivernes. Nénmoins elle tenait mine de rien à manger ses quatre sets de gâteau : tarte à la citron façon meringue, charlotte aux fraises, gâteau à la pistache et cheesecake.

Narae mangeait beaucoup et davantage lorsqu’elle avait le cœur en compote.
C'était un imbécile. Un véritable imbécile heureux qui venait de la faire pleurer.

© cn.june

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Ce message a été posté Mer 1 Juil - 12:47
Elle était là, contre moi, au sol, sa tête reposant sur mon torse. Sa chaleur m’envahissait et je souris comme un idiot. Pourquoi elle se lovait contre moi ? bonne question. En tout cas, je la laissais faire, posant même une main dans son dos. « Laisse-moi compter jusqu’à dix. » Jusqu’à dix ? Pourquoi elle devait compter ? Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf et dix ! Voilà j’avais compté… « Baka ! Bien sûr que je vais bien, pourquoi j’aurais quelque chose de cassé alors que c’est toi qui est blessé ! Ne dis pas que tu vas mourir, sinon je vais m’en vouloir à vie... » Toussant sur le coup, je la regardais surprise. Quoi ? Qu’est-ce que j’avais fait ? Je lui avais simplement demandé si elle allait bien après avoir compté jusqu’à dix. Etais-je allé trop vite ? C’était quoi cette réaction excessive et impulsive là ? Et pourquoi… Elle pleurait ? Il n’y avait pas mort d’homme… Et ça me peinait de la voir ainsi. Jamais de ma vie on ne m’avait autant insulté de baka qu’aujourd’hui. Elle se lâchait de bon cœur… Son reniflement –rien de bien féminin- me fit sourire franchement. « Je vais bien … Narae… » Susurrai-je d’un ton calme, comme pour la calmer un peu. Se relevant, je l’observais, pleurer et s’essuyer comme elle pouvait le visage. « Appuie-toi sur moi, je t’emmène te faire soigner.  » Me faire soigner ? Mais j’allais bien, je ne saignais pas, je n’avais rien de casser, je crois, alors tout allait bien. Ne la quittant pas du regard, je restais scotcher sur elle, à la regarder faire. Ajuster sa casquette pour cacher son visage, et surement ses yeux rouge et bouffi par les pleurs. Moi, je la trouvais mignonne. « Dépêche-toi, sinon je pourrais pas avaler mes trois paninis aux quatre fromages et mes quatre set de gâteau. » Attrapant sa main qu’elle me tendait, je me relevais en essuyant mes vêtements pour enlever la poussière du sol puis je me permis de regarder autour de moi. Nous étions seuls à présent dans la salle, les gens ne s’attardant pas à nous regarder faire notre cinéma. Ce n’était pas plus mal après tout. Personne ne pouvait la voir pleurer comme ça. Lâchant sa main, je m’approchais d’elle et lui soulevais son visage de mes mains. Mes pouces se glissaient sur ses joues pour essuyer les traces de larmes alors que je plongeais mon regard dans le sien. « Pardonne moi, hum, je ne voulais pas te faire pleurer. » Dis-je en la serrant contre moi avant de lui frictionner le dos dans une accolade plutôt douce et amicale. « Je vais bien, je te le promets, mais si tu veux te rassurer, on va aller dans une salle et tu vas examiner mon corps pour voir si je ne me suis pas ouvert quelque part ou casser un truc. » Ajoutai-je en me redressant pour lui pincer les joues et tirer délicatement sa peau, comme pour lui changer les idées. Sans attendre qu’elle hurle, ou que sais-je, je lui pris mon sac et parti de l’amphithéâtre pour prendre la direction d’une salle libre non loin de là, avant de poser sac et affaire sur la chaise. Ni une ni deux, j’enlevais mon haut, restant torse nue avant de m’assoir sur la table. D’habitude j’évitais de montrer mon torse, pas que je sois complexé, non, mais vis-à-vis des nombreuses cicatrices je préférais éviter les questions. Sauf qu’avec Narae, autant dire que dès le départ je n’avais pas eu de choix. Alors maintenant je n’avais aucune raison de me déshabiller devant elle. « Tu veux que j’enlève le jean aussi ? T’être que je suis blessé sur les jambes. » Allez savoir.

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Ce message a été posté Sam 4 Juil - 23:49

The goddess of misfortune's Daughter


Le deuxième vendredi du mois de juillettenue



Paradoxalement, les mots qu’il prononçait ne la réconfortaient pas mais ce sont dans la chaleur de ses bras qui l’entouraient qu’elle trouvait un peu de réconfort. Suffisamment pour qu’elle cesse de pleurer. La tristesse ne disparaissait pas, les larmes cessèrent de rouler en perle sur ses jours légèrement rougies. Lui, les effaça tendrement comme si jamais, elles n’avaient existé. Émotive et surtout frustrée, provoquer des catastrophes du fait de sa maladresse et finir par blesser son entourage. Soigner pour rétablir et blesser pour soigner, comment ne pouvait-elle pas se considérer comme un oiseau de mauvais augure ? Elle garde ses lèvres encore pincés, n’arrivant toujours pas à accepter que sa maladresse avait encore fait une victime.

Maladresse 1 – Narae 0

L’équation était aussi simple que ça. Le score semblait encore renversable, mai sur une année, cela se concluait toujours pas une défaite totale Les seules fois qu’elle savait que sa gaucherie n’avait pas sa place, c’était en présence des patients. La seule exception, l’unique espoir qui lui restait : un jour, elle sera comme tout le monde. « Je vais bien, je te le promets, mais si tu veux te rassurer, on va aller dans une salle et tu vas examiner mon corps pour voir si je ne me suis pas ouvert quelque part ou casser un truc. » Il la traitait comme une enfant, une enfant qui avait fait une bêtise et qui avait à présent besoin d’être rassuré. Cependant elle ne répliqua pas, plus elle le faisait et plus ce genre de traitement continuait. Elle prenait son mal en patience. En le voyant bouger, prendre les devants sans qu’une douleur n’entrave la liberté de ses mouvements, Narae pu enfin respirer de nouveau, soulager. Il l’emmenait vers une salle de libre, une salle qui servait souvent à stocker le matériel de premier soin et faisait parfois d’office de salle de consultation lorsqu’il y avait foule. Bien que la porte ne fût pas fermée à clef, ce n’était pour autant que l’accès y était libre. Fermant soigneusement la porte après avoir vérifié que personne ne les avait vues entrer, l’étudiante actionna le verrou par précaution.

« Tu veux que j’enlève le jean aussi ? T’être que je suis blessé sur les jambes. » Lorsqu’elle se retourna, elle ne s’attendait pas à voir son ami déjà torse-nu, l’attendre assis sur le bureau. Était-il aussi impatient de manger ? Néanmoins, elle ne comprenait pas pourquoi il avait fait tomber sa chemise, elle était davantage inquiète pour sa cheville. Avait-il mal ailleurs ? Elle fronça légèrement les sourcils, elle espérait qu’il n’avait rien. « Tu ne vas pas finir à poil non plus ~ Garde ton jean, je ne pense pas qu’en chutant dos le premier, tu aies pu te blesser sur les jambes, non ? » Demanda-t-elle en gardant un air sérieux. Il n’y avait aucun objet pointu ou tranchant qui aurait pu le blesser a priori. Mais s’il estimait le contraire, elle ne pouvait pas refuser. Sans avoir besoin de se hisser sur la pointe des pieds, elle saisissait sur les étagères des bandages ainsi qu’un gel pour anticiper les douleurs musculaires. Posant à la droite de Kaien les différents objets, elle fait le tour de la table pour se retrouver derrière lui. Après avoir remonté les stores pour que les rayons du soleil éclaire la pièce, elle commence à lui palper le dos encore un peu rouge dus au choc. « Dis-moi dès que ça te fait mal, capiche ?» murmura-t-elle, concentrée. Elle ne se contentait pas de palper et observer, elle s’assurait en lui demandant d’exécuter des gestes afin de s’assurer qu’il n’avait aucune articulation douloureuse ou douleur dus à l’exécution d’un mouvement.

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Ce message a été posté Sam 11 Juil - 16:40
« Tu ne vas pas finir à poil non plus ~ Garde ton jean, je ne pense pas qu’en chutant dos le premier, tu aies pu te blesser sur les jambes, non ? » Elle avait raison sur ce coup là. Mais on n’était jamais sûr de rien non plus. Et puis j’avais bien envie de la taquiner un peu en fait, juste un peu, pas beaucoup. Mais simplement de quoi pouvoir me venger, de façon mignonne pour m’avoir fait tomber, voilà tout. Du coup, je restais assis, torse nue, je l’observais faire, en attendant qu’elle s’approche de moi pour pouvoir m’examiner. Un petit sourire aux coins des lèvres, je me surpris à être content d’être là. Et pourtant il y a deux ans, je ne me serais pas vu ici. Et même si j’étais de nature plutôt froide en général depuis que j’étais ici, il y avait quelques exceptions comme Narae, Kellian et Berry. Je m’étais fait des amis en venant sur la capitale japonaise. « Dis-moi dès que ça te fait mal, capiche ? » J’hochais simplement la tête la laissant faire avant de me courber et de pousser un violent cri. « Ah. Ah. Je souffre là. » Dis-je en essayant de faire croire que je souffrais beaucoup, alors que pas du tout. Je ne souffrais pas le moins du monde. J’allais surement avoir un bleu ou un bon gros hématome mais ça s’arrêtait là. J’avais, en général, de très bons os, solide et lourd. Donc pour me les casser fallait y aller. Je me redressais pour me tourner vers elle. « Je déconne. » Enfin, j’avais l’impression que ça n’avait pas marché, mais peut-être que je me trompais. Plissant le nez, je sautais sur mes pieds avant d’attraper mon haut pour le remettre. « Comme si j’allais me faire mal. Tu te fais trop de souci Narae. » Susurrai-je en tirant sur mon haut une fois remis pour bien le tendre. « Et toi ? Tu ne t’es pas fait mal ? » Je m’approchais d’elle, pour lui prendre le bras et le lever tout en la regardant et la faisant bouger pour la tourner un peu n’importe comment. Oui, j’étais en train de m’amuser comme un vrai gamin. Et j’assumais pleinement cette décision. « Allez sortons d’ici. Pas besoin de rester ici plus longtemps, les gens vont croire qu’on fait des choses. » J’aimais bien taquiner c’était plus agréable d’être soi-même que d’être quelqu’un d’autre dans tous les cas. Ouvrant la porte je commençais à sortir avant de faire marche arrière et de la refermer aussitôt sans faire de bruit. Restant devant la porte sans rien dire, je souris doucement à Narae sans rien dire avant de l’ouvrir à nouveau. Passant la tête furtivement, je regardais ou il était avant de sortir pour de bon. S’il y avait bien une chose que je ne voulais pas, c’était croiser mon fameux paternelle dans l’hôpital. Je devais le supporter depuis maintenant deux ans, alors autant ne pas le voir sur le lieu de travail. Même si c’était terriblement difficile. Et rien que de penser au fait, que cet hôpital pourrait être le mien un jour, me donnait la gerbe. Je ne voulais rien de lui, absolument rien.

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Ce message a été posté Dim 12 Juil - 9:31

The goddess of misfortune's Daughter


Le deuxième vendredi du mois de juillettenue



Entre ses mains, elle avait la sensation de devenir une marionnette dont il était le marionnettiste. Il se jouait d’elle tout comme il pouvait la choyer. Tantôt prévenant, tantôt moqueur. Dans le timbre grave de sa voix se logeait toujours cette pointe de raillerie qui déboussolait et exaspérait la jeune femme. Elle l’aimait ainsi. Lui qui n’avait jamais les mots justes pour la rassurer. Lui qui avait le don de transformer ses angoisses en un simple mauvais souvenir. Il ne la prenait jamais au sérieux, c’était là le plus grand drame de Narae, il la traitait comme une enfant, elle qui était seulement de six ans sa cadette. Elle pouvait geindre, bouder, pleurer ou taper du pied, elle avait l’impression qu’il ne ferait que rire d’elle et lui donner une sucrerie pour qu’elle cesse ses caprices, telle une enfant. Bien qu’il semblait prendre tout à la légère, il faisait toujours en sorte d’équilibrer les choses entre eux. Il contre balançait les émotions négatives de la demoiselle et prévenait les maladresses de celle-ci en se dressant comme un mur pour les arrêter ; à ses risques et périls. Dans son malheur, elle avait trouvé un allié fort.

Il n’était pas blessé, il aurait pu refuser qu’elle l’ausculte mais non, il avait joué le jeu parce qu’il savait que s’il ne le faisait pas, elle continuerait à s’inquiéter. Narae était le genre de personne à ne croire que ce qu’elle voyait et vérifiait. Il l’avait deviné, il lisait en elle comme un libre ouvert. Il violait son intimité mais fermait les yeux sur ce qui pouvait dérangeait. Elle détestait d’être aussi transparente et lui, lui inventait un semblant d’opacité. Il se découvrait magicien. Narae était ainsi, de son regard elle ne voyait que le meilleur des personnes alors qu’eux-même ne s’en doutait pas.

« Et toi ? Tu ne t’es pas fait mal ? » Elle a encore cette mine boudeuse sur le visage, mine qui disparait au profit d’un sourire lorsqu’elle lui donna une grande tape au niveau de l’omoplate. « Je m’inquiétais pour toi, et pour rien encore » chouina-t-elle sur un ton de reproche en soufflant sur sa mèche de cheveux qui lui barrait le visage. Tant qu’il allait bien, elle retrouvait facilement le sourire sur ses fines lèvres rosées. Tellement simple à lire, tellement simple à rassurer, tellement simple à satisfaire. C’était peut-être pour cette raison que les enfants du service pédiatrique l’aimait, ils trouvaient en elle une partenaire de jeu rassurant et chaleureux, et non un de ses adultes qui ne les voyaient que comme des enfants, du haut de leur blouse blanche.

« Allez sortons d’ici. Pas besoin de rester ici plus longtemps, les gens vont croire qu’on fait des choses. » Jeune mais pas naïve, Narae se garda de commenter ou de continuer la phrase. Le souvenir de son ami avec un sempei se raviva clairement dans son esprit, elle les avait vu sans qu’ils n’aient pu la voir. Elle n’avait pas eu besoin de mot pour qualifier ce qu’elle avait entraperçu brièvement en allant chercher le bloc-notes qu’elle avait oublié sur une petite table à côté de la porte. Elle savait qu’elle n’avait rien à craindre de Kaien, absolument rien. Il ne la verrait pas d'une autre que façon qu'à présent et les choses resteront toujours ainsi entre eux.

Le voyant ne pas sortir, Narae lui donna un coup de genou dans le creux du genou du jeune homme pour le déséquilibré. « Si tu restes planter ici comme un piquet, les gens vont à coup sûr penser qu’on a fait des choses » dit-elle, lèvres pincées avant que l’ombre d’un sourire en coin se dessine sur son visage. Elle se faufile en dessous du bras de son camarade avant de lui attraper naturellement la main et l’entraîner dans le labyrinthe de couloir de l’hôpital.  Leur destination ? Le réfectoire. « Aurais-tu peur de quelque chose ? Je ne te connaissais pas aussi froussard ! » lui lança-t-elle en même temps qu’elle se retourna, en avançant dos tourné pour pouvoir lui faire face tout en marchant. Elle continua à marcher de cette façon, le temps d’entendre sa réponse avant de pousser la porte menant vers les escaliers de secours. Prendre l’ascenseur ? Une perte de temps, il était toujours occupé et vu le nombre d’étage et de patient, les escaliers se révélaient être un réel gain de temps. Et puis, c’était une façon de se creuser l’estomac. « Que comptes-tu faire ce week-end ? » questionna la demoiselle, question qui se perdit en écho dans la cage d’escalier. Ils devaient encore descendre deux étages avant de parcourir le long couloir principal pour accéder à l’aile opposé où se trouvait le réfectoire.

© cn.june

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Ce message a été posté Dim 16 Aoû - 11:46
« Je m’inquiétais pour toi, et pour rien encore. » JE souris, doucement puis attrapais ses deux joues pour les pincer. « T’es trop mignonne. Ou, mignonne, mignonette, oui, oui. » Dis-je en faisant une petite moue adorable. Elle était adorable, il n’y avait pas à dire. C’est bien pour ça qu’elle et moi c’était accrocheur. Je n’avais pas beaucoup d’amis dans la promo, mais on pouvait dire qu’en deux mois Narae était devenue une très bonne amie. Et ça faisait plaisir de ne pas se retrouver seul, la solitude n’était pas faite pour moi après tout. Mais bon, nous n’allions pas rester ici pendant cent ans, surtout qu’elle avait faim. Pour ne pas changer. Bref, j’étais prêt à sortir, mais c’était avant de voir celui qui m’avait fourgué là-dedans. Me ravisant, je restais derrière la porte, avant de recevoir un coup derrière le genou. « Si tu restes planter ici comme un piquet, les gens vont à coup sûr penser qu’on a fait des choses » Je me rattrapais à la porte, mon genou m’en voulant surement de l’avoir laissé faire. C’était quoi cette tactique d’ailleurs ? Méchante. Sans rien répondre, je me massais simplement l’arrière du genou comme si elle m’avait frappé de toutes ses forces alors que ce n’était pas le cas. « Aurais-tu peur de quelque chose ? Je ne te connaissais pas aussi froussard ! » Sa main dans la mienne, je serrais faiblement mes doigts, avant de regarder derrière moi pour voir si mon paternel était toujours là. Et il l’était toujours, mais dos à moi. Au raffut, je le vis se tourner et nos regards se croiser. Comme deux idiots. Puis je vis simplement ses yeux se baisser sur nos mains liés. Tant pis, s’il venait à se faire des idées, ce n’était pas ma faute pour le coup. Même si dans un sens, il valait tout de même mieux qu’il voit ceci que si c’était Gin. Oui vraiment mieux. « Que comptes-tu faire ce week-end ? » Pourquoi on prenait les escaliers ? C’était super long pour aller au réfectoire ! Elle voulait m’achever ? Ou alors elle avait tellement faim, qu’elle avait peur que l’ascenseur ne tombe en panne pile une fois dedans ? Nos mains toujours liés, je soupirais avant de manquer de me casser la figure à causes des marches. « Hein ? Je ne fais rien. Pourquoi ? Tu veux qu’on se fasse un truc ? » Demandai-je en la suivant tout en soufflant comme un bœuf. On dirait que je n’ai pas fait d’exercices depuis cent ans au moins, mais tout va bien sinon. Enfin heureusement qu’on descendait et non montait, ça n’aurait pas été la même chose. Pour sûr. « T’as si faim que ça ? T’es pire qu’un glouton. Comment tu fais pour être si mince Nana ! » C’était là, l’envie de tout le monde. Pouvoir manger à sa faim et plus, sans prendre un seul gramme. Et t’avais ceux qui respiraient et grossissaient. Le monde était injuste. Enfin, je ne me plaignais pas. J’étais mince de nature. Une fois les escaliers descendu, je poussais la porte et sorti dans le couloir toujours main dans la main. Il y avait déjà un peu plus de monde, puisque c’était l’heure du repas, les gens venaient manger, tout naturellement. « T’as pas envie de rester avec moi ce soir ? » Demandai-je en tournant le regard vers elle avant de doubler des gens parce que j’en avais envie.

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Ce message a été posté Lun 17 Aoû - 11:17

The goddess of misfortune's Daughter


Le deuxième vendredi du mois de juillettenue



Des plans ? Rien de véritablement concret, elle ne voulait pas simplement passer la fin de semaine seule. Du moins, elle avait envie de fuir cette vision d’elle, seule, entre quatre murs, à attendre impatiemment que lundi arrive. Il y a même pas trois mois de cela, elle ne s’imaginait absolument pas vivre ce genre de vie. À l’époque, elle se voyait encore dans le bar-cabaret de Madame Red, à servir les clients, et rêver le temps d’une chanson de ce qu’aurait pu être demain. Sans ambition, elle ne croyait pas au destin jusqu’à que ce dernier vienne à elle. Narae était optimiste, mais elle connait les limites du possible et de l’irréalisable. Du moins, elle le pensait. Reprendre ses études, rencontrer des personnes exceptionnels, envisager l’avenir, elle n’y croyait plus secrètement. Encore aujourd’hui, chaque matin, elle s’émerveille de découvrir sa chambre, l’université, ses amis.

Elle entendait ses pas lourds et las, sa respiration bruyante, tout ça lui arracha un sourire amusé. Il était difficile de s’ennuyer avec lui, même sans parler, elle le trouvait drôle. Après tout, un rien suffit à la réjouir. «  T’as si faim que ça ? T’es pire qu’un glouton. Comment tu fais pour être si mince Nana ! » Elle retire sa main de la sienne, faisant mine de s’essuyer pour lui faire comprendre qu’en plus de souffler comme un buffle, il suait comme un porc. Tout en lui lançant un regard coupable, il la décevait, franchement, elle ne s’attendait pas que derrière l’allure élancée de son camarade, se cachait un vieil homme aussi peu endurant. «  J’ai toujours faim ! Je pourrais avaler un éléphant ! » s’exclama-t-elle avant de continuer à descendre les marches une par une pour pas que papi Kaien en la rattrapant, glisse malencontreusement et finisse le parcours en roulade. Elle ne précisa pas qu’elle n’avait jamais goûté d’éléphant et que l’expression lui venait du Disney, Le Roi lion, qu’elle avait vu la veille. «  J’ai pas de secret, si ce n’est que je me pèse pas. » Elle hausse les épaules avec nonchalance. Pas besoin d’ajouter qu’elle ne partageait pas une très bonne relation avec la machine, qui, avec le temps, finissait ses vieux jours sous son lit accompagné quelque fois de petits moutons gris. Par contre, elle n’irait pas jusqu’à relever son tee-shirt pour confirmer ou infirmer l’absence d’une certaine bouée de sauvetage, cent pourcent naturel. « Tu as la peau sur les os, tu m’étonnes qu’avec ton allure de brindille, le moindre effort te fatigue » se permet-elle de chuchoter avec le même ton de reproche que pourrait avoir un parent à l’égard de son enfant. Dans les minutes qui suivent, elle allait s’assurer que la perche qui l’accompagnait, se nourrissait suffisamment. Sa main se glissa de nouveau dans la sienne, cela commençait à devenir une habitude dès qu’elles se frôlaient un peu.

Il poussa la porte et venait chatouiller ses narines, différentes saveurs. Son ventre émit un gargouillement satisfait. «  T’as pas envie de rester avec moi ce soir ? » Le voyant dépassé d’autres étudiants, Narae lui tira le bras en arrière pour l’empêcher de tricher. «  Hé, premier arrivée, premier servi. On fait comme tout le monde, la queue » chuchota-t-elle. Elle n’aimait pas faire aux autres, ce qu’elle ne voulait pas qu’ils lui fassent. Et puis, la file n’était pas si longue, il devait y avoir une quinzaine voire une vingtaine de tête devant eux, ce n’était pas un drame. «  On a le temps, les consultations ne commencent que dans une heure et demie ». C’était sa façon de relativiser. Rien ne pressait après tout, et s’ils devaient carburer, c’était bien avant. Narae était une force tranquille, elle prennait souvent les choses comme elles venaient.«  Tu comptes faire quoi ce soir ? » Ce n’était ni un oui, ni un non même si la réponse se devinait déjà. Elle était curieuse de savoir ce qu’il mijotait car elle avait appris qu’il fallait parfois se méfier des petites idées de Kaien.  Ça partait souvent en vrille, et elle avec. Elle se hissait sur la pointe des pieds, tentant de voir ce que proposaient le service aujourd’hui.

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Ce message a été posté Lun 17 Aoû - 15:08
« J’ai toujours faim ! Je pourrais avaler un éléphant ! » Je me demandais tout à coup, si l’éléphant pouvait être bon. Après tout pourquoi pas, mais je ne me voyais pas le manger, bizarrement. Tout simplement car ce n’était pas de coutume. On avait bien plus l’habitude de manger du porc ou de la vache. « J’ai pas de secret, si ce n’est que je me pèse pas.  » « Jamais ? Tu ne sais pas le poids que tu fais du coup ? » Demandai-je surpris. Pourtant les filles sont en général très centrées sur leur poids non ? Enfin, non, Narae était l’exception à la règle et c’était bien pour cela que je l’appréciais car c’était une fille différente et c’était agréable. « Tu as la peau sur les os, tu m’étonnes qu’avec ton allure de brindille, le moindre effort te fatigue » N’importe quoi. Je levais les yeux au ciel, je n’étais pas maigre, j’étais normal, et je ne me privais pas question nourriture. J’avais une morphologie de la sorte, c’était comme ça. « Je suis normal, n’exagère pas non plus. » Dis-je en me regardant, comme pour confirmer la chose dont je n’étais pas sûr. La laissant reprendre ma main, sans rien dire, alors qu’elle avait tout à l’heure enlevé cette même main, comme si je suais comme un porc, j’en profitais pour serrer ses petits doigts et avancer dans la foule avant qu’elle ne me tire en arrière, signe qu’elle ne voulait pas doubler les gens. « Hé, premier arrivée, premier servi. On fait comme tout le monde, la queue. » Roh mais je voulais passer devant tout le monde histoire de la satisfaire. C’est dans ce genre de moment que faire savoir qui j’étais, serait bien. Mais non. Elle avait raison, faire la queue, était plus judicieux après tout. « On a le temps, les consultations ne commencent que dans une heure et demie. » C’était un moyen comme un autre pour me dire que nous avions le temps pour manger. Elle avait les bons arguments. M’enfin, j’avais tout, sauf envie de faire des consultations. J’avais plutôt envie de rentrer chez moi et ce rapidement. « Tu comptes faire quoi ce soir ? » Gonflant légèrement mes joues, mes lèvres ressortant alors, je me mis à réfléchir sur ce que je comptais faire. Je n’en avais pas la moindre foutue idée en fait. Mais si possible, je ne voulais pas être seul, c’était ennuyant. Enfin, je n’étais jamais seul, puisque je vivais en colocation, mais je me comprenais. Ce n’est pas parce que je vivais en coloc, que j’étais forcément avec les colocataires. « Je ne sais pas encore, bière, poulet et télé ? Un truc du genre, à moins que tu veuilles sortir faire la fête ? Ça aussi on peut faire. »[/Color] Dis-je en avançant au fil de temps que la file d’attente avancée. La voyant se hisser sur la pointe des pieds, je suivais son regard pour voir ce qu’elle chercher à faire. Regarder le menu du jour apparemment. Le sourire aux lèvres, je regardais le menu avant de dire. « On a le choix aujourd’hui, du riz au curry avec de la soupe miso, une salade, des sushis et radis mariné, ou des ramens, soupe, légumes sautés et des yakitoris. » Pour ma part je savais déjà que j’allais prendre le menu avec le riz car j’étais un fan de curry. Même si la soupe miso était loin d’être ce que j’aimais. « Si tu veux, on prend chacun un menu et on partage ? » C’était aussi une solution pour pouvoir avoir de tout aussi. Après tout c’était une gourmande, et elle mangeait pour dix.

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Ce message a été posté Jeu 20 Aoû - 13:25

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Le deuxième vendredi du mois de juillettenue



Le plus étrange, c’est qu’elle avait du mal à réaliser qu’ils n’avaient absolument pas le même âge. Cinq ou six ans les séparaient. Que ce soit en Corée ou au Japon, les deux peuples étaient très soucieux du respect de de la hiérarchie et par conséquent des titres honorifiques qui s’y prêtaient. Il ne semblait pas s’attarder sur ce genre de détail, cela restait cependant source de question pour la jeune demoiselle. Elle voulait seulement bien faire, par peur de se retrouver de nouveau seule. Si elle pouvait envisager sans crainte demain, son passé et en particulier ses peurs étaient des ombres qu’elle ne pouvait pas exorciser ni aujourd’hui, ni à l’avenir. Cependant, elle arrivait à ne pas y penser, noyer dans son quotidien actuel. Il y avait à présent Tokyo, les cours, Amy, Kaien, Kellian et Berry.

« On a le choix aujourd’hui, du riz au curry avec de la soupe miso, une salade, des sushis et radis mariné, ou des ramens, soupe, légumes sautés et des yakitoris. » Elle eut cette petite expression qui disait, je pouvais le faire voyons je ne suis pas aussi petite que ça ! Sa main se logea dans ses cheveux, elle tira une mèche et arrivée au bout, elle en tirait une autre, se décoiffant au fur et à mesure qu’elle se plongeait dans ses pensées.

Elle hésitait à plusieurs reprise, sa bouche s’entrouvrait pour ensuite se refermer. Indécise, les deux menus lui plaisaient. Elle avait davantage envie de quelque chose de soupe qu’un plat avec du riz, néanmoins, une soupe miso la tentait vraiment contrairement aux légumes sautés. Elle n’a jamais été compliquée niveau nourriture, simplement qu’elle avait selon ses jours, des préférences ou des envies bien tenaces. « Si tu veux, on prend chacun un menu et on partage ? »  Narae secoua la tête négativement, avant de croiser ses bras en forme de X pour lui faire comprendre son refus de la façon la plus simple qu’il soit. Comme une enfant. « À tous les coups, je vais finir par manger plus que toi » dit-elle d’une voix plaintive alors qu’ils avançaient tout doucement, Kaien faisait partie de ces personnes naturellement généreuse et à qui l’idée de se priver un peu pour le bonheur d’autrui était normal. Avant d’ajouter d’un air plus sombre « quoique… ça pourrait être une bonne idée. » Avant de recommencer et exprimer de nouveau un refus. Indécise, toujours, surtout lorsqu’il s’agissait de manger. Deux options, un choix ; elle voulait économiser pour devenir un jour indépendante mais si elle commençait à liquider tout ça en nourriture, elle risquait de devoir attendre encore longtemps.

Ce n’est qu’au moment de faire le choix ultime que son cœur vacilla « Menu B ! Ramen, soupe, légumes, yakitoris » cria-t-elle en levant à la main à l’employée du réfectoire de la même façon qu’un écolier levait la main pour donner la réponse demandée par le professeur. Oups. Ses joues prirent la couleur des tomates de l'assiette de légume, elle avait oublié pendant un moment où est-ce qu'elle se trouvait.

Le temps qu’elle se fasse servir son plateau, la jeune femme retrouva le fil de la conversation, perdue tantôt par son indécision. « Je crois justement qu’avec Kellian ou Berry, ils se tramaient une histoire de faire la fête, faudrait leur redemander… » Elle haussa les épaules, la dernière fois qu’ils en avaient discuté elle était complètement à côté de la plaque. Trop crevée, elle avait acquissé sans réellement y avoir réfléchi mais avec le recul, l’idée qui lui restait semblait tentante. « Du coup, je suis partante pour bière, poulet et télé… ça ne dérangera pas tes colocataires ? Keke sera aussi de la partie ou non ? Quel genre de film comptes-tu regarder ? »  Les questions s’enchaînent, elle attendit que la dame serve son ami pour se diriger vers une table en fond de salle mais près des grandes vitres transparentes qui donnaient vers le jardin privé de l’hôpital.

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Ce message a été posté Jeu 20 Aoû - 22:09
« À tous les coups, je vais finir par manger plus que toi.  » Non, mais ça, c’était même pas une question qui se posait. Narae, mangeait toujours plus que les autres. C’était inquiétant si jamais elle mangeait moins que nous. En plus, elle avait l’air de réfléchir, comme si sa vie en dépendait, comme si le choix du menu, était de l’ordre d’un sauvetage humanitaire. C’était presque flippant, en fait. « Quoique… ça pourrait être une bonne idée. » Mais oui, mais non. Tout d’un coup, j’avais une des chansons de Mylène Farmer, chanteuse française à succès. C’était l’une des seules que je connaissais, avec peut-être Alizée qui avait percé d’ailleurs grâce à Mylène et avait eu un franc succès au Japon. Voilà, je me retrouvais à chanter la chanson dans la tête. Narae allait me rendre fou. « J’ai toujours de bonnes idées tu sais. » Dis-je en tournant brièvement le regard vers elle, comme si oui, c’était toujours le cas. Alors qu’on savait pertinemment que non. Du moins, elle ne pouvait pas réellement le confirmer, puisque nous nous connaissions que depuis deux mois. Mais je la connaissais, et je savais qu’elle pouvait aussi le confirmer. Parce que dans le fond, elle était tout de même un petit peu barge. La file d’attente rétrécissait au fur et à mesure qu’on avançait, et ça allait plutôt vite à présent. Surement parce que du personnel était arrivé pour aider à servir les plats, en tout cas on se retrouvait déjà devant l’un d’eux. « Menu B ! Ramen, soupe, légumes, yakitoris. » Manquant la crise cardiaque, je la regardais, comme pleins d’autres yeux présent devant et derrière nous. Je crois que personne ne pouvait dire qu’il n’avait pas entendu une fille crier pour avoir son menu. On aurait dit une gosse tout à coup, et je me rendais compte que l’écart d’âge que nous avions était tout de même important. Elle n’avait même pas vingt ans et moi j’approchais de la trentaine mine de rien. Je souris à cette idée. Ah, ou était passé mes vingt ans à moi ? Très loin tout ça pour moi. « Pour moi ça sera le menu A s’il vous plait. » Dis-je d’un ton naturel, je n’allais pas la suivre dans son délire.  « Je crois justement qu’avec Kellian ou Berry, ils se tramaient une histoire de faire la fête, faudrait leur redemander… » ça ne m’étonnait même pas. Avec eux c’était courant même et je devais avouer que j’étais tout de même bien tombé. J’avais de bons colocataires ! « Avec eux, c’est souvent j’ai envie de dire. » boire et faire la fête c’était cool, sauf pour Kellian, qui lui ne buvait pas, surement par peur de l’effet de l’alcool ? Je ne savais pas trop, mais dans tous les cas, avec ou sans, il faisait autant le con que nous, et parfois c’était encore plus suspect. « Du coup, je suis partante pour bière, poulet et télé… ça ne dérangera pas tes colocataires ? Keke sera aussi de la partie ou non ? Quel genre de film comptes-tu regarder ?  » Je pris mon plateau et la suivis rapidement et posais le tout avant de m’installer sur une des chaises. On était tranquille, peu de monde sur la table qu’elle avait choisi. « Ils s’en foutent que je ramène quelqu’un à l’appart, et puis entre nous, c’est toi quoi. Ils t’apprécient alors ils diront rien, bien au contraire. » Je chipais un sushi de mon plateau pour le tremper dans la sauce soja et le mettre en bouche. J’attendais toujours une seconde avant de croquer le sushi. C’était parfait pour avoir toutes les saveurs en bouche je trouvais. « Par contre pour le film, je n’ai pas d’idée, tu peux choisir, j’aime tout, et je peux le télécharger rapidement le temps qu’on boive une bière et discute avec les autres. » Après tout, on vivait sur Tokyo, et autant dire que la connexion ne se faisait pas attendre. Ca changeait de Sapporo ou j’avais parfois pas mal de souci avec ça. « Tu dormiras à l’appart du coup je présume ? » Oui, parce que ça, aussi, je commençais à la connaitre.

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Ce message a été posté Lun 24 Aoû - 14:03

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Le deuxième vendredi du mois de juillettenue



Certes, elle vivait déjà en colocation avec une amie qui étudiait dans une autre filière mais elle ne pouvait pas s’empêcher d’envier d’une certaine façon Kaien. Vivre dans le dortoir de Royal devait certainement fascinant, il pouvait rencontrer des étudiants d’autres sections sans se limiter au cercle médical. C’était peut-être pour cette raison qu’elle aimait souvent squatter dans le dortoir de son camarade, et parfois même y rester pour une nuit par flemme de devoir sortir en pleine nuit vers son appartement qui se situait dans un tout autre quartier. Le côté social et la proximité étaient plutôt tentants, surtout qu’elle craignait constamment d’être un poids pour sa propre colocataire. Elle réfléchissait trop, mais la bienveillance était une chose tellement précieuse qu’elle ne savait pas comme la chérir à sa juste valeur. Cela faisait trois mois qu’elle vivait à Tokyo, trois moi qu’elle apprenait à connaître sa colocataire, trois mois qu’elle n’arrivait pas réellement trouver les mots justes.

Assise, elle joignit ses mains avant de déclarer « Itadakimasu ! » et planter sa fourchette dans un morceau de carotte coupée en rondelle, rappelant vaguement la forme d’un pétale de sakura. La demoiselle effectuait sur sa chaise une mini danse pour exprimer la saveur du petit morceau, délicieux ! Elle s’était décidée, elle allait commencer par l’assiette de légume sauté. «  Ils s’en foutent que je ramène quelqu’un à l’appart, et puis entre nous, c’est toi quoi. Ils t’apprécient alors ils diront rien, bien au contraire. » Les colocataires de Kaien étaient tous sympathiques, elle ne les connaissait pas vraiment mais elle ne manquerait pas de demander à son ami de les lui présenter correctement un de ces jours et pas au détour d’un endroit pour échanger des mots brefs et courts. Qui sait, elle pourrait en apprendre des petits détails croustillants et drôles sur son camarade. « Par contre pour le film, je n’ai pas d’idée, tu peux choisir, j’aime tout, et je peux le télécharger rapidement le temps qu’on boive une bière et discute avec les autres. » On ne pouvait pas dire la décrire particulièrement cinéphile. Elle n’avait vu que très peu durant sa courte vie, l’argent n’ayant jamais coulé à flot, elle avait dû faire des sacrifices sur certain type de sortie comme le cinéma. La plupart des films qu’elle avait vus faisait ceux imposé par le programme scolaire. « Qu’importe, surprend-moi ou fais-moi peur ! » dit-elle avec un sourire malicieux, sous-entendant qu’elle penchait pour un film d’horreur. La raison ? On lui disait souvent que l’été était la saison idéale pour les couples de regarder ce genre de film, étant donné qu’elle n’avait ce genre de relation avec personne, autant faire la même chose mais avec un ami. Voir si c’est drôle ou non. Info ou intox, elle aimait vérifier ces petites choses par ses propres expériences. Elle esquissa un demi-sourire avant d’entamer sa soupe en l’avalant directement, en une bouchée.

« Tu dormiras à l’appart du coup je présume ? » Elle entendit la réponse mais occupée à boire, elle se contenta d’agita la main en guise de : attend, je finis de boire. Narae posa son bol et s’essuya la bouche avec le petit mouchoir aussi délicatement qu’un enfant le ferait ; à la barbare. « Exactement, ça te dérange pas ? Je crois que j’ai laissé des affaires la fois dernières en plus de ça… » Dit-elle en remuant à l’aide de baguette, les ramens baignant dans leur soupe, «  à force, je pourrais même avec un tiroir de ta commode avec toutes mes petits affaires ! » Ajoute-t-elle en riant doucement avant de dévorer sa première bouchée. Narae en plus de manger beaucoup, mangeait vite. On disait souvent qu’elle avait une grande bouchée, dans le sens où en quelques bouchées, elle pouvait vider rapidement son assiette. La demoiselle n’était nullement inquiète de passer une nuit avec Kaien, certaines choses se disent à leur propos mais elle n’y a jamais réellement fait attention.

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Ce message a été posté Dim 6 Sep - 15:15
« Qu’importe, surprend-moi ou fais-moi peur ! » Interceptant son regard malicieux, je me mis à sourire de façon sadique, tout en comprenant ou elle voulait en venir. Puisqu’elle voulait de l’adrénaline et de l’action, elle allait en avoir et pousserait des cris assez forts. J’allais lui montrer ce que c’était qu’un film de peur dans le noir en compagnie de Kaien. Et puis je voulais voir si c’était vrai, que les filles finissaient dans les bras des hommes pendant les films d’horreur. « Va pour ça ! On le regardera dans ma chambre. Si Kellian voit ça, il va nous clampser d’une crise cardiaque. » C’est qu’il était une vraie poule mouillé. Bon quand on le voyait, on pouvait comprendre en fait. Mais on l’aimait tous comme ça ce petit bambin. Il avait une tête de mignon quoi, on ne pouvait pas trop lui en vouloir. C’était physiquement impossible. Puis, je lui demandais si elle comptait dormir à l’appart ce soir, elle avait bien évidemment l’habitude, tout comme elle avait l’habitude de prendre mon pieux. « Exactement, ça te dérange pas ? Je crois que j’ai laissé des affaires la fois dernières en plus de ça… » Avalant ce que j’avais dans la bouche, je me mis à hocher la tête. « Yep, je les ais lavé d’ailleurs. Y’avait d’ailleurs une culotte à toi. Quelle fille enlève sa culotte dans la chambre d’un homme ? » Dis-je plus pour la taquiner qu’autre chose. Parce que dans le fond je m’en fichais. Elle avait dormi dans ma chambre sans moi, alors, elle pouvait bien faire ce qu’elle voulait. Enfin, pas que non plus. Ca restait tout de même ma chambre. Pas la sienne. « à force, je pourrais même avoir un tiroir de ta commode avec toutes mes petits affaires ! » Relevant un sourcil, je la regardais avant de rire. Mon Dieu ce qu’elle était drôle. En fait, ce n’était pas une blague et je le savais parfaitement. Secouant la tête, je pris un sushi le trempais dans la sauce soja avant de le mettre entièrement en bouche. Attendant deux secondes, je le croquais enfin avant de le déguster et le manger. « Pourquoi pas, si ça t’arrange. Mais juste un tiroir j’ai pas mal d’affaire. Enfin, tu peux très bien squatter un tiroir aussi chez Kellian. Je suis sûr que ça ne le dérangera pas. Et puis au pire, tu ne lui laisses pas le choix. » Kellian était trop gentil de toute façon. Ce n’était pas un mec relou et chiant. Au contraire. Même s’il pouvait, parfois, avoir une tronche qui fait peur, ça c’était secondaire, surtout au réveil en fait. Il avait toujours une gueule à vous faire hurler. Continuant de manger, je regardais Narae, qui semblait, juste, heureuse comme ça, juste de manger, comme i le reste n’existait pas. Elle était mignonne quand on la regardait bien. Pas qu’elle soit moche non, elle était belle, mais mignonne dans sa façon d’être. Elle était adorable. « T’as un petit ami en ce moment toi ? » Demandai-je alors curieux de savoir un peu plus sur elle et ses relations.

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Ce message a été posté Dim 13 Sep - 23:06

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Le deuxième vendredi du mois de juillettenue



Discuter avec lui était toujours agréable. Il suffisait de peu de mots pour qu’ils se comprennent, tout comme il en suffisait de peu pour qu’ils perdent le fil de la conversation. Cette inconstante pimentait chacune de leur rencontre, Kaien était tout aussi imprévisible qu’elle pouvait l’être par sa maladresse. « Va pour ça ! On le regardera dans ma chambre. Si Kellian voit ça, il va nous clampser d’une crise cardiaque. » La demoiselle ne peut s’empêcher d’acquiescer en riant doucement, elle imaginait parfaitement le visage de Kellian se décomposer. Bonne amie qu’elle devait être, elle aurait dû contredire son camarade mais c’était tellement vrai qu’elle ne pouvait le nier : les absents ont toujours tort, aimait-on dire souvent. Autant rire dès qu’elle en avait l’occasion, car Kellian était le genre d’ami à savoir lui aussi profiter une situation qui était au désavantage des autres. Ils se tiraient dans les pattes, mais ça restait gentil, dans une ambiance bon enfant. « On pourra toujours le réanimer, si le massage cardiaque ne suffit pas, on réveillera le bel au bois dormant d’un baiser » dit-elle avec un sourire en coin dessiné sur ses lèvres. Elle s’imaginait déjà la scène, le tout avec des costumes d’enfant. Elle espérait le voir ce soir, même pour échanger des banalités pour éviter de l’inviter à une soirée cinéma qu’il pourrait regretter.

« Yep, je les ais lavé d’ailleurs. Y’avait d’ailleurs une culotte à toi. Quelle fille enlève sa culotte dans la chambre d’un homme ? » Elle manque de s’étouffer avec son verre d’eau, et lui donne un coup au tibia en guise de première représailles. Si les gens entendaient des bribes de leur conversation, il était certain qu’ils se feraient des idées à coup sûr. Il faut dire que monsieur disait les choses sans détour et de manière inattendue. « Et alors ? Aux dernières nouvelles, je ne l’ai pas enlevé devant toi » dit-elle de façon détachée tout en le regardant droit dans les yeux. Elle n’ajouterait pas le fait qu’elle avait certainement des affaires qui trainaient dans la chambre de Kellian, signe de ses petits squattages à répétition. Il se moquerait à coup sûr et en parlerait avec lui pour tous les deux en rire. Elle le voyait venir, ce petit fourbe. « Il ne manquerait plus que je te demande l’autorisation pour faire pipi et tirer la chasse d’eau » ajoute-t-elle en haussant les épaules avec cette expression niaise et crétine sur le visage. C’était de sa faute, il avait commencé le premier. Il la contaminait sérieusement avec ses bêtises, c’est pour ça que certains disaient que cette brindille brune n’était pas forcément très fréquentable. Tout comme la fraise tagada. « Pourquoi pas, si ça t’arrange. Mais juste un tiroir j’ai pas mal d’affaire. Enfin, tu peux très bien squatter un tiroir aussi chez Kellian. Je suis sûr que ça ne le dérangera pas. Et puis au pire, tu ne lui laisses pas le choix. » Narae manque de s’étouffer une deuxième fois, lisait-il dans ses pensées ?  Il fallait qu’elle retrace son dossier, voir s’il avait fait l’objet d’une recherche scientifique interdite qui lui aurait donné des pouvoirs surnaturels. Ou alors, un infiltré d’un gouvernement étranger surentraîné. « J’y penserais » répondit-elle, en se concentrant sur sa soupe ; après quoi, elle avait terminé de mangé.

« T’as un petit ami en ce moment toi ? » De nouveau, elle manque de s’étouffer pour la troisième fois. Elle tousse, de façon plus violente que les deux fois précédentes attirant alors sur elle tous les regards curieux ou dérangés par ses toussements.  Elle le regarde, les yeux ronds « Oh mon dieu, il t’arrive quoi Kaien ? Tu as décidé de me faire mourir par étouffement ? C’est ça ? »

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Ce message a été posté Jeu 17 Sep - 17:02
« On pourra toujours le réanimer, si le massage cardiaque ne suffit pas, on réveillera le bel au bois dormant d’un baiser » Mes sourcils se défronçant automatiquement, je posais mes baguette en faisant une sorte de grimace. C’était quoi ça ? « Pas moi alors. Tu t’y colleras hein. » J’allais pas embrasser Kellian quand même, fallait pas abuser. Pas que je sois fermé sur ça, puisque je couchais avec Gin, mais voilà, Kellian c’était Kellian quoi… Mon colocataire et rien de plus. Il ne fallait pas pousser pépé dans les orties. Mais soit. Je lui rappelais les affaires qu’elle avait chez moi, à savoir une culotte. Pourquoi j’avais une de ces culottes chez moi d’ailleurs moi ? Recevant un coup dans le tibia, j’en perdais mes baguettes avant d’étouffer mon cri. Bon dieu. Ça faisait mal. Sale gosse. « Et alors ? Aux dernières nouvelles, je ne l’ai pas enlevé devant toi » Cette fois ce fut mon tour de manque de m’étrangler, et sans rien dans la bouche. Bordel. Encore heureux qu’elle ne l’avait pas enlevé devant moi. Pas que je sois pudique ou quoi mais… Narae était juste une amie et elle avait une tête de poupon bordel. Je n’arrivais même pas à l’imaginer autrement qu’une petite fille. Si naïve et innocente. « Il ne manquerait plus que je te demande l’autorisation pour faire pipi et tirer la chasse d’eau » Ça c’était bien plus faisable, que d’enlever sa petite culotte devant moi. Je pouvais lui imposer tiens. « Arrête, tu me donnes des idées tordus. Et je ne veux pas te voir te déshabiller devant moi. Jamais. » Ajoutai-je en reprenant mes baguettes pour continuer de manger. Si elle voulait squatter un peu plus au dortoir, je ne voyais pas d’inconvénient à ce qu’elle squatte un de mes tiroirs tant qu’on restait dans le raisonnable. M’enfin, y’avait aussi la chambre de Kellian qu’elle pouvait squatter. « J’y penserais. » Souriant, je finissais mon plateau repas avant de boire un grand verre d’eau. J’étais rassasié ça faisait du bien. M’enfonçant contre le dossier de ma chaise, je lui demandais alors si en ce moment elle avait un petit ami. Elle manqua à nouveau, de s’étouffer. J’avais dit quoi de mal encore ? « Oh mon dieu, il t’arrive quoi Kaien ? Tu as décidé de me faire mourir par étouffement ? C’est ça ? » Surpris de sa question je secouais la tête avec un air bizarre. Je ne comprenais pas en fait. J’avais fait quoi de mal là ? Rien. « Quoi ? Ce genre de question n’est pas possible ? Je n’ai pas le droit ? Désolé. Je ne savais pas que ça te dérangeait autant. » Dis-je en haussant un sourcil assez surpris. M’enfin ce n’était pas bien grave. Elle avait finie de manger j’avais fini aussi, je lui fis signe de partir. On n’allait pas rester ici pendant cent ans, surtout que du coup tous les regards se posaient sur nous avec ses étouffements là. Une fois le plateau posé sur le charriot des plateaux sales, je quittais le réfectoire en attendant Narae. Une fois avec moi, je passais mon bras autour de ses épaules. « J’ai envie d’être chez moi, t’as pas idée. Cette journée est trop longue à mon gout. »

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Ce message a été posté Sam 19 Sep - 12:46

The goddess of misfortune's Daughter


Le deuxième vendredi du mois de juillettenue



Tentant de retrouver son souffle, elle se frappa la haut de la cage thoracique de son poing à plusieurs reprises. Le timing était mauvais et le simple fait qu’il pose ce genre de question aléatoire l’avait prise au dépourvu. Elle lui lance alors un regard noir, accusateur, avant de boire d’une traite son verre d’eau et remplir de nouveau son verre en saisissant la cafetière en métal, pour de nouveau boire. Faisant mine que rien n’était arrivée, elle s’essuya gracieusement le coin des lèvres avec son mouchoir, autant sauver les meubles jusqu’au bout. Narae n’avait pas bonne réputation du fait de sa maladresse mais si les gens commençaient à croire qu’elle était incapable de se tenir à table, elle aurait beaucoup de boulot à fournir pour rectifier les choses. «  Quoi ? Ce genre de question n’est pas possible ? Je n’ai pas le droit ? Désolé. Je ne savais pas que ça te dérangeait autant. »  Elle lui Arsène une petite frappe à l’épaule avant de le fusiller du regard. Lorsqu’il parlait de ça, lui avec cette mine innocente, elle se revoyait la scène qu’elle avait entre-aperçue sans le vouloir la dernière fois au détour d’une salle. Maintenant qu’elle y repensait, elle rougissait légèrement. Elle cachait son embarras en baissant la tête et tentant de ranger ses assiettes. « Ce n’est pas que ça me dérange… » marmonna-t-elle dans sa barbe, n’osant pas croiser pour le moment le regard certainement inquisiteur de son camarade, «  c’est juste que je m’y attendais pas. » Ils étaient à table, et trouvaient le moyen de parler de culotte et de petit-ami, facile de faire rapidement le lien. La demoiselle haussa les épaules en relevant le visage et le regardant droit dans les yeux, comme elle avait l’habitude de faire. « Pourquoi cette question ? Tu voudrais me présenter quelqu’un ? » demanda-t-elle d’une voix plus aguicheuse. Elle commençait à retrouver son assurance.

Ils se lèvent, plateau dans les mains pour le déposer dans le charriot quasiment rempli, si bien qu’elle trouva difficilement un endroit libre où glisser son plateau. Elle vérifie une dernière qu’elle n’avait rien oublié, mais remarque son sac encore accroché au dossier de son siège. Tête en l’air. Elle l’attrape rapidement et rejoint Kaien qui comme ç son habitude mis son bras autour de ses épaule. Au début, ça la mettait mal à l’aise mais elle s’y était habituée. « J’ai envie d’être chez moi, t’as pas idée. Cette journée est trop longue à mon gout. » Elle rit doucement, lui tapote le dos de la main posé sur son épaule comme pour le consoler. « Tant fait pas, avec le service des urgences, tu n’auras même pas le temps de souffler » tenta-t-elle de le réconforter maladroitement car elle n’était réellement pas douée pour ce genre de chose. Surtout que Kaien aimait bien se plaindre, il n’était pas trop le genre à travailler sérieusement. Il prennait les choses comme elle venait. « Et puis, on se voit ce soir ? Tu dois louer le film ou on se voit directement dans le dortoir » lui demanda-t-elle tout en l’entraînant vers leur lieu de formation, les urgences. Ils n’allaient pas tarder à se séparer, puisqu’elle avait été affectée à un étage plus haut, au service des rhumatologies. Encore plus chouette. Hm.

© cn.june

Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 24 Sep - 13:59
« Ce n’est pas que ça me dérange… » Hum, hum ? « c’est juste que je m’y attendais pas. » Est-ce qu’on s’attendait à ce genre de question d’habitude ? Non, pas trop. Sauf quand on allait voir sa famille que l’on n’avait pas vu depuis longtemps. « Pourquoi cette question ? Tu voudrais me présenter quelqu’un ? » Fronçant les sourcils, je plissais les lèvres avant de rire faiblement. « Du tout. C’était juste pour savoir. Pourquoi tu voudrais que je te présente un ami ? Je te préviens, je ne connais que des gens de mon âge ou plus. » Dis-je en haussant les épaules. A mes yeux, l’âge ne comptait pas mais bon. Ce n’était pas la même pour tout le monde non plus. Finissant de manger, on quittait le réfectoire avant de filer en direction des urgences. Mon bras autour de ses épaules, la rapprochant de moi, l’autre main dans la poche de ma blouse. « Tant fait pas, avec le service des urgences, tu n’auras même pas le temps de souffler. » C’était censé me remonter le moral ? Non parce que ça faisait tout l’inverse. Les urgences c’était trop la course et tout ça. Ça fusait constamment de partout…Et franchement là, j’avais tout sauf envie de courir partout et de faire des soins merdiques. Surtout que nous ne pouvions pas faire grand-chose. Juste suivre les senpai, et à la rigueur recoudre les gens. « Et puis, on se voit ce soir ? Tu dois louer le film ou on se voit directement dans le dortoir » J’hochais la tête en signe de réponse. Le fait de voir au loin le couloir des urgences ne m’enchantait guerre. « Ouais. Ça ne sera pas trop long. Enfin, j’espère. Dans cinq minutes on se retrouvera. Ça va paraitre ça quand on se verra. » Dis-je en soupirant. Je n’aimais pas réellement cette voix là. Devenir médecin et tout ça c’était pas trop pour moi. Je le faisais par force et rien d’autre. Soupirant une fois arrivé, je me stoppais avant d’enlever mon bras de ses épaules. « Bon, on se retrouve au dortoir alors ? Courage pour la suite. Et fais attention à toi. » Dis-je en passant ma main dans ses cheveux pour les fourrager un peu, avant de partir en direction des urgences. Mains dans les poches de ma blouse, je passais les portes qui s’ouvraient sous mon passage et entré dans l’antre de l’enfer.

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Lucky ! You'll be alright ☸ Kaien

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