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 Et si on regardait derrière. - PV Zander -

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Anonymous
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Ce message a été posté Dim 16 Aoû - 20:21
TENUE ¤ Il avait mal dormi. Le karma de putains de journées d'été. Trop chaude. Trop courte. Trop seul. Il en avait sa claque de ces vacances. Il s'était enfilé 3h d'athlétisme en solo sur le terrain de sport, pour se défouler, envisageant ensuite de peut-être se pointer à la piscine ensuite, mais il n'allait pas bien aujourd'hui. D'ordinaire, il n'avait déjà pas bon caractère, mais ces derniers temps, c'était bien pire. Chaque soir lui paraissait interminable. Il avait commencé à sortir pour passer le temps, buvant, fumant parfois, et plus les jours passaient, plus c'était crescendo. Il était de cela quelques mois, on le tenait encore sur la route, mais il avait peu à peu envoyer se faire foutre tout le monde. Une mère absente, un père qui ne décroche plus le tel, même si la tune tombe... Un frêre qui l'esquivait, les filles qui devenaient de plus en plus chiantes. Hormones du printemps ou de l'été ou je sais pas quoi, elles se sentaient plus. Baiser c'était cool, en général, ça le dépensait bien, mais elles montaient toutes sur leurs grands chevaux après ça, ou bien en redemandaient encore et encore, alors qu'elles n'avaient fait que l'étoile de mer, et soyons honnête, Li Shen, il en a rien à foutre des mollusques... Alors sans façon. Il essayait de changer de couloirs quand certaines vipères le regardaient de biais et étaient prêtes à venir le voir. ouais, non dégage, j'ai pas le temps. Sa gueule d'ange n'excusait en rien son insupportable caractère de connard de dix neuf ans. Il avait été tellement plus sympa autrefois. Avant qu'il ne prenne de la personnalité. Avant qu'il ne déteste la moitié du monde et qu'il ne comprenne qu'en réalité, c'est le plus connard qui ne souffre pas.

Le blond remonte une allée en s'enfilant une barre vitaminée, l'autre main tenant une bouteille de flotte à la menthe. Il va prendre une bonne douche, et à la piscine, pour des longueurs, ça va le canner, il évitera de se cuiter ce soir. Quand il est seul, il est pas chiant, il est même calme et gentil avec les bêtes. Ouais, y'a que les animaux qui ont capté comment il fonctionne, ce qu'il cache... Enfin... non pas que les animaux en fait. Y'en a bien un qui sait , mais... Il y repense et soupire, le regard froid et un peu ... pas triste, mais... amer. Ils s'étaient éloignés depuis quelques mois maintenant... depuis que le brun avait décidé de s'isoler de son ancien chaos et que Li Shen, lui, s'était enfoncé dans l'agressivité et l'horreur de la déchéance juvénile... Il regrettait. Quelque part , s'il y avait bien quelque chose qui lui manquait c'était ça. Il ne le croisait qu'en cours, et encore, c'est à peine s'ils osaient se parler. C'était le seul que le blond n'osait pas agresser. Perdu dans ses pensées, il n'a pas percuté qu'un petit groupe de types le fixe, passant.
- Hey Lu Fheng, qu'est-ce qui t'arrives? Ça y est t'as perdu tous tes potes? On peut peut-être s'occuper de ta gueule maintenant que t'as pas ta bande. Et puis après on baisera ta sœur, t'en penses quoi? Elle est canon.

Les rires s'élèvent et Li Shen qui fixait le sol, ralentit son pas lentement et se retourna, finissant ce qu'il a dans la bouche. Il dévisage le type. Ah oui, c'est vrai... lui , il lui a tapé la tête dans le mur la semaine dernière, ça lui a valu un séjour en visite chez le psy scolaire et un avertissement comportemental. Il ne doit plus se battre c'est ça? Il regarde autour de lui. Pas de visu vers les fenetres des bâtiments administratifs... presque personne. Ils sont à la limite des barrières du campus... Un petit sourire en coin, il fixe la petite bande de quatre mecs, avec sa petite tête de comique chiant, et surtout ironique:
- Quoi, le mur ça t'a pas suffi. Je te savais faible, mais au point de t'en prendre à une fille fragile.. tu veux une médaille...? "

Il recule en lui faisant un beau fuck du doigt. Il cherche la merde? Prendre sur la gueule? On cherche l'adrénaline ou on peut. Ouais mais là, ils sont quatre. Et alors quoi, qu'ils aillent se faire foutre tout pareil. Dans la tête de Li Shen, c'est du pareil au même. Il sautille à reculons, son sac sur les épaules, finissant par sortir de l'enceinte de l'établissement, juste au bord, les quatre le suivant en remontant leur manche. Oh les beaux branleurs. Ouais c'est ça, venez... La bagarre éclate, et Li Shen se défoulé comme la furie qu'il est. Il est bon en baston, il aurait vraiment du apprendre un sport de combat, il en aurait été excellent. Sauf que c'est un sauvage. Un mec , la tête bam dans la paroi du poubelle. Il grimpe sur la poubelle et se fout de leur gueule. Un vrai singe ce crétin. L'un veut monter, il lui coince les doigts sous le lourd couvercles, sautant à points joints dessus et lui latte la gueule avec un gros coup de pompe. Il saute sur le troisième et en renverse deux passages, se cassant la gueule avec eux sur le sol. Il n'écoute plus rien. On touche pas à sa soeur putain! Et son poing éclate le nez du premier, il s'ouvre les phalanges dans ses dents. Et le dernier lui attrape la capuche pour le cogner. Il prend cher là par contre dans les reins , se faisant chopper les cheveux, mais se retourne, au risque d'y laisser des tifs. Il en laisse d'ailleurs. Bravo, il saigne un peu dans la tete, ça va être beau sur du blond. La lèvre coupéE par une patate en pleine poire, il titube et gueule en se rejetant sur le type. Un coup. Deux . "J'vais t'faire cracher ton foie 'batard...!"Trois. Il va le tuer s'il s'arrête pas. Quand d'un coup, son poing repart, mais il perd l'équilibre par un élément inconnu et son poing atteint quelqu'un d'autre de pas voulu...

Merde...

Anonymous
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Ce message a été posté Sam 22 Aoû - 9:47
Encore une journée de plus que Zander passe à ruminer et à se tenir à l’écart de tout contact humain. Il s’y fait, à cette routine infernale qu’il s’impose. Même si parfois, c’est encore un peu difficile d’être le seul à ne pas rire. Parfois, il aimerait rigoler avec les autres, faire partager ses blagues, faire des bêtises sans se faire prendre pour avoir de bons souvenirs. Mais il sait que s’il se laisse aller, cela tournera encore au cauchemar. Enfin non, il ne le sait pas. Mais c’est tout comme. Il en a peur, il ne veut plus revivre ça et ainsi, il reste éloigné des autres, ne se liant d’amitié avec personne. Enfin, il y a bien quelqu’un à qui parle toujours, ou parlait, ou parle encore ? Il ne sait plus vraiment. En ce moment, ils ne se parlent plus beaucoup. Entre lui qui s’exclu et qui devient encore plus bougon, et l’autre qui semble enchainer les conneries et s’éloigner dans sa bêtise, devenant bien plus exécrable qu’il ne l’était auparavant. C’est comme si Zander a peur de l’approcher maintenant. Pas que l’envie lui manque, ou autre. Car il a envie de retrouver cet ami qui lui manque, dans le fond. Ils ont cette connexion spéciale qui les lient d’amitié malgré les épreuves qu’ils traversent. Pourtant, en ce moment, Zander a comme l’impression qu’ils s’éloignent, évitent de se parler et se tournent le dos sans réellement le vouloir. Et il sait que c’est de sa faute en partie. Il prend tellement l’habitude de s’éloigner de tout le monde qu’il s’éloigne également de son seul ami qui lui reste. Seul qu’il espère ne partira jamais. Seul qu’il veut garder à jamais.

Mais là, il sent qu’il s’enfonce un peu trop dans sa solitude, il a besoin d’un minimum de contact. Li Shen est le seul à pouvoir le tirer assez fort pour le maintenir hors de l’eau. Et il n’est pas aveugle, il voit bien que Li Shen s’aventure dans un terrain glissant, parsemé d’épines. Et ça fait peur à Zander, de le voir ainsi. Il n’a pas besoin de savoir exactement ce qu’il fait, il le voit rien qu’à l’expression de son visage, que ça va encore moins bien que d’habitude. Mais au lieu d’être là pour l’autre, même dans le silence, ils ne font que s’éloigner. Alors la nuit derrière, Zander a pris la décision qu’il irait parler à Li Shen, essayer de le sortir de cette tornade infernale dans lequel il a l’air d’être entrainé. Et la décision s’applique aujourd’hui.

Il l’a vu partir vers le centre olympique de la fenêtre du troisième étage. Mais il ne bouge pas, il reste planté là, assis sur la chaise en bois dur, l’avant bras droit posé en travers de la table et son coude gauche usant le bois rabougri alors que son menton repose dans la chaleur de la paume de sa main. Il réfléchit encore à ce qu’il va faire, les engrenages de son cerveau produisent un bruit infernal et Zander sent sa tête le tirailler de toute part. C’est si compliqué, et pourtant cela parait si simple d’un point de vue extérieur. Il a juste à aller le voir, et lui dire- lui dire quoi au juste ? Li Shen est bien la seule personne avec qui Zander se pose des questions, il n’agit pas avec lui comme les autres, et ça le démange intérieurement. Même si cela fait quelques années qu’ils se connaissent et sont proches, il perd peu à peu la notion d’amitié, et son comportement laisse à désirer. Il a l’impression de devenir une loque, s’excluant de tout.

Histoire de remettre un peu d’ordre dans sa tête avant d’aller affronter Li Shen, il reste assis, à contempler la direction dans laquelle il est parti. Il finit par s’endormir, la tête posée au creux des bras. Ses rêves sont vides de concret, seulement remplis de blanc, d’orange, de vert. Les couleurs s’entrechoquent, se mélangent, se dispersent, nouant sa gorge d’un lasso arc-en-ciel. Le blanc le compresse, l’entrainant vers le bas, l’orange le tire vers le haut, il sent son corps se tendre, se détendre. Le bruit de ses os craquant, se disloquant résonnent dans ses oreilles, et il ouvre les yeux. Son front est couvert de sueur qui coule le long de sa joue, jusque dans les commissures de son cou. Il se relève brusquement, sa tête tourne et pourtant il soutient son regard sur l’horloge accrochée au mur. Il n’arrive pas à distinguer quelle heure il est. L’impression d’avoir dormi une éternité réduite flotte autour de lui, heureusement que cette salle n’est pas souvent utilisé. Enfin ses yeux s’habituent à la luminosité, et il constate qu’il a dormi pendant plus de trois heures. C’est surement qu’il en avait besoin. N’hésitant plus cette fois-ci, il se relève, quittant le peu de confort que la chaise et la petite table lui offrait. Au pas de course, il quitte le bâtiment, se rendant vers le centre de sport. Son pas se fait cependant un peu plus lent à mesure qu’il s’approche, et pris d’une soudaine lâcheté, il détourne son chemin, s’extirpant vers les limites du campus. Le regard rivé sur le sol, les mains dans les poches, il soupire. Après tout, qu’aurait-il bien dire à Li Shen ? Il ne pense même pas à lui dire qu’il lui manque, car même si c’est la vérité, ça sonnerait faux entre eux deux, cette effluve d’affection sortant de la bouche de Zander.

Mais c’est comme si le destin jouait avec lui, et il se retrouve à entendre la voix de Li Shen. C’est comme s’il s’adresse à lui, et pourtant il parait si loin. Enfin, peut-être pas tant que ça. Zander tourne la tête en direction du bruit et s’approche. Et il ne sait comment réagir à la scène qui se déroule devant ses yeux. Il le voit sauter à pied joins sur le couvercle d’une poubelle, écrasant les doigts du garçon qui se tord de douleur, avant de partir à la renverse sous le coup de pied qu’il lui lance. Zander reste à moitié pétrifié devant la scène. Il sait que Li Shen est du genre violent, et lui aussi par ailleurs, et pourtant c’est comme si la peur de ce que devient son ami, une bête sauvage, violente et dangereuse, se répand tel un venin dans ses veines. Il veut bouger, il se doit de bouger, mais ses jambes ne lui obéissent pas encore. Mais lorsqu’il le voit se prendre une pêche en pleine figure, il réagit. Il s’approche de la scène, s’apprêtant à sauter sur celui qui vient d’abimer son ami. Car il a beau être habité de sentiments qui le rongent, il refuse qu’on fasse du mal à Li Shen. Il frissonne à ses mots ardents de violence, pensant qu’il n’y a pas si longtemps, c’était lui à sa place. Il lui agrippe l’épaule relié au bras qui maintient l’autre au sol, et à peine a-t-il eu le temps de cligner des yeux qu’il se prend le poing de Li Shen en plein au niveau du nez. Il titube en arrière, tombant sur les fesses, ses reins heurtant le sol dur. Il grogne, gémit, se tenant le nez entre ses mains, un filet de sang coulant le long de ses doigts. « Putain mais t’es complétement con. » Il se relève, s’éloignant de deux pas de Li Shen. « Fuck. » Le sang va couler sur son tee-shirt et il se penche en avant, tâchant le sol au lieu du tissu auquel Zander tient. Peut-être ce n’est pas la bonne chose à faire, mais pour l’instant il n’est pas en état de penser correctement. Il s’agrippe au col de Li Shen, plaquant son dos contre la poubelle, sa main cachant toujours son nez. « Va falloir t’faire soigner mec. J’pisse le sang. » Il rage, appuyant de la paume de sa main sur le front de Lishen, plaquant brutalement sa tête contre le couvercle de la poubelle. Il le relâche, crachant du sang qui s’était infiltré dans sa bouche. « Tu leur as foutu une belle raclée n’empêche. » Il ricane, jetant un coup d’œil mauvais aux garçons que Li Shen a mis au sol. Puis, il lui lance un regard noir. « T’avises pas de recommencer. »

Anonymous
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Ce message a été posté Dim 23 Aoû - 1:03
Dans sa violence et son instant de folie furieuse, Li Shen n'a pas compris qu'il changeait de cible. Une cible imposée par la force de ses choses... et c'est avec la même force -et pas des moindres- que son poing atterit en plein dans le nez de Zander.... Mais... putain mais qu'est-ce qu'il fout là lui ? Il entend un craquement et se fige dans son élan, alors qu'il a lâché son agresseur pour se focaliser sur celui qui pensait être un secours, mais contre sa gueule. Du coup, il s'apprêtait à se rejeter sur lui , quand il percuta qui était devant lui. Ses agresseurs blessés, ramassaient leur leader en gueulant que ça se paierait. Là... dans l'immédiat, Li Shen n'eut pas le temps de leur répondre. Trop d'informations en trop peu de temps, il jeta un regard au groupe de connards, mais se sentit pousser en arrière, pour heurter à cette même poubelle qui avait du garder des bouts de peau de doigts quelque part. Il ne voulait pas faire ça. Il sert les dents et se laisse un peu maltraiter par Zander, mais bien moins qu'il venait de le faire. De toute façon, de sa part, il voulait bien tout encaisser ou presque, alors le fait qu'il lui en colle une, voir plus en retour, n'aurait été que justice. Il se laisse insulter, les poings encore énervés de cette échaudée. Putain de racailles à deux balles ! A cause d'eux il l'avait frappé ! Non, il était seul responsable. Il inspira. Les mecs reviennent pour reprendre le dernier qui restait, sous les yeux des deux étudiants. Li Shen ne fait même plus attention à eux, une main sur son crâne endolori, fixant Zander, le dos contre la poubelle. Il se marre là ? Ça lui rappelle des souvenirs. Il baisse les yeux, quelques instants et regarde ses phalanges pleines de sang, qu'il s’essuie sur son pull à capuche. Putain... Il s’essuie aussi la bouche avec son avant bras, avant de faire quelques pas sur la gauche sans un mot, le pas pressé.

A le voir on peut penser qu'il s'enfuit. Il disparaît même au virage en courant, mais revient en quatrième vitesse avec son sac et en sort un grand keffie quadrillé noir et kaki. Il s'approche de Zander et lui vire sa main pleine de sang, sans lui laisser le choix, franchement inquiet. Bah ouais, ça lui arrive d'être inquiet. Surtout pour ce crétin qui sort de desintox et qu'il a ramassé plein de fois... le seul pour qui il a fait ça d'ailleurs. Entre eux deux, pas de règles, juste un espèce de feeling qui rendait tout naturel, c'était un peu bizarre mais … Li shen ne s'en était jamais plein et Zander était bien un des rares à pouvoir se vanter d'avoir ce con de chiot bagarreur comme véritable ami... En réalité, il était le seul qui avait tenu la route. Les autres avaient capitulé devant le caractère pourri de Li Shen.

Il ouvrit sa besace et sortit une bouteille d'eau. Il n'osait rien dire, il avait grave merder là... Déjà que ça le faisait sacrément chier qu'ils se soient éloignés l'un de l'autre, alors faire les retrouvailles comme ça, c'était... de la pure merde. Li Shen, winner encore. Il Trempe le keffieh de flotte, s'en foutant un peu de l'état de l'écharpe à ce moment, et lui colle sur le bas du visage. Délicat avec ça. Non sérieusement, il ne le fait violemment mais lui essuie les joues, le menton , en faisant attention, et bloque un moment quand il croise son regard, pour ensuite baisser de nouveau l'expiration un peu tremblante...sur son nez où il lui pose le tissu pour de bon.
« Attends assieds toi... » Il le fait reculer sur un banc et se pose à coté... « Putain... » murmure-t-il choqué de son propre acte... « Mais quel con... » Il rage et se bouffe même la lèvre anxieux, les mains qui tremblent de nervosité, se les essuyant avec un bout de keffieh trempé qui tombe des mains de Zander.. « Qu'est-ce que tu foutais là toi aussi... on se croise presque pas pendant des semaines et tu viens coller ton visage sous ma main..."

Il marque un temps de pose, les genoux sur les coudes et se prends la tête dans les mains, courbé en deux. Il est fatigué, nerveux, plein de choses s'accumulent... "Pourquoi tu m'évites..." Il fixe le sol plusieurs longues secondes et son attention se reporte un peu sur son vis à vis. Il approche les mains et lui ote lentement le keffieh pour voir l'état de son nez... "Tu veux qu'on aille à l'hopital... j'vais m'assurer que ... qu'on t'soigne..." Il touche le nez du doigt en grimaçant un peu....  "Je..." Il fronce les sourcils et soupire. " Je m'excuse..." woh... Li Shen qui s'excuse...

Anonymous
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Ce message a été posté Lun 24 Aoû - 14:47
Zander ne sait pas vraiment s’il doit être en colère contre Li Shen, ou effrayé, ou inquiet pour lui. Ça se mélange à l’intérieur de son c?ur, mais la colère semble plus forte que tout en ce moment. Il l’agrippe, le plaque contre la poubelle, extériorise une partie de sa colère engendrée par les actes de Li Shen. Et par toute cette histoire qui s’installe entre eux, ce vide qui prend un peu trop de place. Son nez pisse le sang, il a mal. Il a bien du lui péter le nez avec cette violence là. Zander le relâche, et Li Shen en profite pour partir. Il ne comprend pas, il ne comprend plus. Est-il en train de fuir ? Quoi, il a honte, il est lâche ? La colère de Zander se décuple à voir son ami détaler pour aller il ne sait où, disparaissant derrière l’épais mur. Il tape du pied contre la poubelle, celle titube mais reste droite, ne faisant pas le poids contre la petite crevette qu’est Zander. Il grogne, sa cheville n’est pas rétablie à 100%. Mais la douleur de sa cheville n’est rien comparée à celle de son ami qui s’enfuit loin de lui. Il crie, face à la poubelle, dos à Lishen qui revient à peine une minute après être parti. « Connard, pourquoi tu fuis, t’es qu’un lâche ! » Mais il se retourne, entendant du bruit derrière lui, et tombe nez à nez avec Li Shen qui s’approche de lui avec un tissu entre les mains. Zander ne le voit pas clairement, des larmes de colère brouillant sa vue. Il se laisse faire lorsqu’il lui enlève sa main de son visage, surpris de sentir des larmes couler le long de ses joues. Jamais, il n’avait pleuré devant Li Shen. Du moins, il croit, il n’en est plus sûr. Mais maintenant, c’est lui qui se sent honteux de se montrer. Alors, il fronce les sourcils, faisant passer ces gouttes salées pour des larmes de colère contre lui.

Zander gémit de douleur lorsqu’il sentit le tissu mouillé par toute l’eau que Li Shen a fait coulé dessus rencontrer le bas de son visage, enveloppant son menton et sa bouche. Il se laisse nettoyer le visage couvert de filets de sang, se calmant. Peut-être est-ce une des raisons pour lesquelles il est resté ami avec Li Shen, parce qu’il est capable de le calmer par sa présence auprès de lui ? Il le regarde faire, ne quittant pas son regard des yeux baissés de son ami. Il sent ses muscles se contracter lorsqu’il se rapproche de son nez, et il grogne alors qu’enfin le tissu est complétement sur son nez cassé. Ses mains refermées en poing sont toujours tremblantes, sous la colère et la douleur qui se fait de plus en plus ressentir, bien que ce ne soit pas la première fois qu’il se prend des coups. Mais le fait que celui-ci vienne de Li Shen augmente surement psychologiquement la douleur. Il l’écoute, se reculant de deux pas avant de se pencher en arrière, pliant les genoux pour s’assoir sur le banc. Il ne tourne pas la tête vers Li Shen qui s’assoit à côté de lui. Son regard s’accroche au mur en face de lui. « Tu l’as dit, t’es con. » Sa voix est tranchante, un brin tremblotante. Sa main posée à côté de lui s’agrippe au banc, ses phalanges perdent de leur couleur porcelaine, alors que son autre main tient le tissu mouillé contre son nez ensanglanté. « Ah, parce que c’est ma faute, c’est ça ? » Il sursaute à sa question alors qu’il se penche en avant, cachant sa tête dans ses mains. « C’est- Je… » Zander ne trouve pas de réponse convenable. « Toi aussi, tu m’évites… » Sa main relâche le banc, et il se lève, faisant un pas en avant, se retrouvant dos à Li Shen. Celui qui l’a maintes fois aidé lorsqu’il était dans une passe difficile, il ne supporte pas de la voir dans une position aussi faible. Et il sait qu’il devrait l’aider, mais il ne peut juste pas supporter que Li Shen soit aussi faible que lui à cet instant.

« J’peux voir rien qu’à ton visage que tu débloques complétement en ce moment, Li Shen. J’sais pas ce que tu fais de tes journées, mais putain c’est pas bon. Regarde ce que tu viens de faire. J’savais que t’étais violent, j’le savais depuis longtemps. Mais là. Là, putain Li Shen, tu te rends compte ?! » Il marque une pause, reprenant son souffle. Sa voix reste toujours à la même tonalité, mais elle est tremblante d’inquiétude. « Tu me fais peur Li Shen, je- tu… Et tu me connais, ça en devient une habitude de- de m’éloigner, alors… » Il soupire, courbant les épaules, mettant sa main libre dans la poche de son pantalon. « Je sais pas. » Il se retourne vers Li Shen, et va s’assoir à côté de lui sur le banc, regardant toujours en face de lui. Ses dents triturent sa lèvre inférieure. Il le laisse retirer le tissu de son nez, louchant dessus pour voir à quoi il ressemble maintenant. Les coins de sa bouche se redressent en un rictus de douleur au toucher de Li Shen sur son nez. « Laisse, c’est pas la première fois que j’me le casse celui-là… » Et soudainement, Zander se retourne, son regard se plantant sur le visage de son ami pour y déceler une quelconque tromperie, un quelconque mensonge, une blague. Mais rien ne vient, si ce n’est la sincérité. « Att- quoi ? » Zander continue de fixer Li Shen. Jamais, depuis les années qu’ils se connaissent, il ne l’a entendu s’excuser, ou peut-être une fois, alors qu’il était bourré. Et malgré qu’une douce chaleur enveloppe le c?ur de Zander suite aux excuses de son ami, signe qu’il ne s’en fiche pas de lui, il se sent honteux et gêné. Après tout, il aurait pu se douter qu’en s’interposant entre eux, il allait se prendre un coup. Si ce n’était pas de Li Shen, ça aurait de ces gars. Et il est gêné de recevoir des excuses de son ami, il ne sait pas comment se comporter. Alors, il se contente d’hausser les épaules, lâchant son visage du regard. « C’est bon, je t’en veux pas. » Il se triture les doigts, soupirant. Sa voix s’élève à nouveau dans l’air, moins tranchante que les précédentes fois, moins froide, une tonalité de douceur brisant la gêne de Zander. « Arrête de déconner, Li Shen. Sérieusement, je- j’ai… » Zander n’arrive pas à finir sa phrase, il n’arrive pas à lui dire qu’il a peur pour lui, il a peur de ce qu’il est en train de devenir, pire qu’avant, et que cela va le ruiner à tel point qu’il ne pourra pas en revenir. Il n’arrive pas à lui dire qu’il est inquiet pour lui, et pourtant sa voix ne résume rien d’autre que de l’inquiétude.

Anonymous
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Ce message a été posté Mar 25 Aoû - 11:31
Le Taïwanais prend les remarques acerbes de son ami sans broncher. Il les mérite après tout et puis, peut-être que ça lui manque aussi de se faire rebrousser les poils par quelqu'un ? Son père ? Il n'a plus de nouvelles de lui depuis quelques temps, et sa mère était en voyage, elle vient à peine de rentrer. Son frère il en parle pas et questions amis, c'est pas franchement ça. Il a une bande certes, et des gens qui lui tournent autour, des gens qui lui serrent la main, d'autres qui l'invitent aux fêtes. Faut dire qu'à force, ils savent qu'il met l'ambiance, mais bon, pour lui, c'est le néant dans son crâne. Et c'est connu... les gamins qui ont un problème affectif font des conneries pour se faire remarquer par leurs vieux, alors pourquoi est-ce que les adultes ne feraient pas ça ? Li Shen le regarde. Pourquoi il pleure au juste. Cette cure l'a complètement déglingué. Il sait que Zander est plus sensible que lui, mais... l'absence de drogue l'a beaucoup fragilisé on dirait. Il culpabilise d'un coup. Il baisse les yeux, en appui sur les genoux, ses mains s'auto-craquant les doigts pour seule occupation de sa torpeur intérieure. Putain, et il n'a pas été là quand il est sorti, alors que c'est lui qui l'a convaincu de se désintoxiquer... Li Shen tu fous quoi sérieux. Il expire pour se desserrer la gorge. Il fait pleurer un mec. Bravo. Les filles ça te fait limite pitié ou rire mais un mec … et puis c'est Zander, c'est pas n'importe qui. C'est ton bro'... Le mec qui t'a supporté pendant des années, toi et ton caractère pourri, toi et ta jalousie de merde à l'égard de ton frere qui t'a rendu juste infecte et à présent tu deviens infernal ? Il l'évite aussi ? Oui, c'est vrai. Mais... Sur le coup, Li Shen ne sait pas quoi dire. C'est vrai qu'il l'évite, mais c'est aussi parce qu'il ne vient pas le chercher et qu'il pense que... bah qu'il pense qu'il veut passer à autre chose et... Bordel mais pourquoi c'est si difficile avec Zander ? Ca lui demande énormément de feeling, depuis le début... depuis qu'ils se connaissent, Li Shen a toujours suivi son instinct avec lui. Il savait quand ça n'allait pas. Il savait quand il ne répondait pas qu'il lui était arrivé un truc grave. Il savait quand il mentait, quand il avait la dalle ou qu'il était mort de fatigue, ou encore quand il regrettait après avoir casser la gueule à un type ou bizuter un autre, alors que lui à l'époque veillait juste sur lui, observant dans un coin, sans pour autant l'arrêter dans sa folie. Il savait tout ça. Et aujourd'hui que Zander était un puzzle, aujourd'hui qu'il n'avait pas été foutu de faire autrement que de l'envoyer à l'abattoir dans cette cure de désyntox comme dernière chance, il se pensait indigne de lui apporter quoi que ce soit de bon. Surtout que lui , se sentait couler.

Li Shen le regarde se lever et se mord la lèvre, d'énervement contre lui même, encore agacé de la précédente bagarre. « Ils m'ont cherché. On me menace pas de baiser ma sœur sans conséquence. » Il regarde ses mains, se triturer une bague sur son index encore plein de sang. Il lui fais peur donc... Un de plus. Pour les autres, il trouve ça jouissif... mais pas là. Là, ça l'énerve encore plus. Ça lui fait mal aussi. Il fait chier ce mec à le toucher à ce point....

Oui, il s'est excusé. Lui, qui ne le fait jamais de jamais, trop prétentieux et fier pour ça. Quand il fait un truc, en général, il ne regarde jamais derrière et ne regrette pas, ça non. Pour quoi faire ? C'est pour les fiottes les excuses la plupart du temps, ou ceux qui n'assument pas ou... Ouais il sait plus, il l'a fait cette fois-ci, et c'est pas sans le perturber un peu plus. Et le pire, c'est cette capacité qu'a Zander de ne jamais lui en vouloir. Putain mais sois rancunier, énerve-toi contre lui, cogne le, fais quelque chose ! Que ça le fasse rire ! Que tu lui en veuilles pas, c'est la pire des douleurs, la pire des culpabilités... Zander tu fais chier, voilà ce que pense Li Shen dans son absolue personnalité.

Zander a coté de lui, c'est à son tour de se lever, les mains dans les poches. Il shoote dans une canette pas loin et serre les dents en se retournant vers lui.
«  Pourquoi ça t'touche autant ? Au fond, qu'est-ce que ça peut t'foutre ? Toi t'es tiré d'affaire.... »  Il sourit nerveusement puis le perd. Ces paroles, il ne voulait pas vraiment les prononcer... Il était nerveux et en colère lui aussi. Il soupire clairement, dépité par lui-même... par tout ce foutoir de ces dernières semaines..
«  Si je merde... t'as pas être contaminé par ça.... T'as assez morflé comme ça, sans compter que j'ai pas été foutu de te protéger de toutes ces conneries, alors prendre un peu ne peut que me remettre les idées en place. Je te connais pas assez visiblement vu que je capte pas pourquoi tu me fous de coté... Je sais que je suis pas mieux, mais... là tu me donnes limite l'impression de m'avoir zappé avec ta drogue... T'as peur de quoi ? Que je te fasse replonger ? A part faire une overdose de cours, de baise, d'alcool et de baston... je le vis bien. » Il le vivait bien ? En fait pas du tout, mais est-ce que c'était important ? Il vivait à fond, et ça l'empêchait de penser de trop. C'était bien la merde sinon, et il finissait insomniaque, et buvait seul et … finissait par déprimer comme une loque pitoyable avec son clébard comme seule compagnie. Il se punissait. Il le savait. Pour ne pas être assez bien. Manque de reconnaissance. Manque de plein de choses. Sa mère n'arrivait pas à combler ça, il la repoussait même, ne demandant qu'une chose et ne recherchant qu'une chose : l'affection de son paternel. Tâm avait les réponses à ça, mais il n'irait pas le voir ça non.

« Et j'me fous que tu te l'sois pété plusieurs fois, tu vas v'nir avec moi, j'veux qu'tu te soignes. J'ai pas envie que tu clamses au prochain coup que tu te prendras, juste parce que t'as un morceau d'os qui a traîné où il faut pas.

Il s'avance et le toise, debout devant lui, le regard froid. Il sort la main de sa poche et lui attrape le bras sans violence. «  Au passage, t'as pas fini ta phrase. »
Sans lui laisser le choix, parce que contrairement à son bro ', lui, il se musclait de plus en plus. Le rapport autrefois d'égal à égal qu'ils entretenaient commençaient à changer. La cure l'avait changé, il le voyait bien. Devait-il apprendre à reprendre ses repaire avec lui ? Devait-il vraiment faire la concession de faire l'effort d'aller encore vers lui ou allait-il encore une fois morfler ? Non parce qu'en ce moment, tout le monde se passait le mot, il en avait un peu ras le cul Li, alors si en plus Zander s'y mettait, il ne tiendrait pas et finirait par tuer quelqu'un. Il l'aida donc à se relever, essayer de faire gaffe à s'il avait le vertige ou pas. Et malgré les mots secs et venimeux du taïwanais, Zander pouvait voir que l'ancien Li Shen était toujours là au fond, faisant gaffe dans ses gestes, le visage sérieux et concentré. Il attrapa son téléphone et se décala un peu , en remettant sa besace autour de son torse : « Ouais Ito, désolé de t'emmerder, j'ai un pépin. T'es d'astreinte à l'hosto aux urgences ? …....... ah t'es en congé. J'ai un service à te demander... J'ai... »  Il soupire... «  J'ai eu un problème, le nez d'un ami est cassé, tu pourras venir nous chercher et regarder ça à mon terrier ? …. Ouais, ça marche toujours pour ta copine t'inquiète, j'irai la voir pour lui demander. Je la croise ce soir.... Ok, je t'remercie. » Il raccroche et se retourne vers Zander, se rapproche et lui relève le menton de l'index pour observer le nez en détail... « T'es grave moche comme ça... j'ai un pote qui va t'aider, il me doit un service... Il passe nous chercher. Ça va ta tête ? »

Il lui lâche le visage, et se recule, surveillant la route, avant de s'allumer une cigarette. Il s'y est remis, honte à lui, mais en ce moment, tout le stress, il en peut plus. Il recrache lentement la fumée en posant son cul sur un muret contre le grillage du campus et dit en fixant le bitume.
- Va falloir qu'on ait une discussion Zander, que je sache ce que t'attends de moi. J'ai pas envie de me prendre la gueule avec toi dès que je te croise.

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Ce message a été posté Mer 26 Aoû - 1:00
Zander n’est plus le même qu’avant, il a complétement changé. De solide, il est devenu fragile, et pourtant la façade qu’il veut montrer aux autres restent la même. Mais rien n’y fait, l’air sur son visage ne trompe pas les émotions de son cœur et la douleur qui le prend aux reins, remontant dans sa cage thoracique. Cette douleur, c’est l’éloignement entre lui et la seule personne qu’il considère digne de confiance. Pour Zander, avoir confiance en quelqu’un est quelque chose de tellement plus fort que de lui souffler « je t’aime » au creux de l’oreille, peu importe à quel point ces mots viennent du plus profond du cœur. On peut aimer une personne et ne pas lui faire confiance. La confiance possède la plus grande valeur aux yeux de Zander. Et Lishen est cette seule personne en qui Zander a confiance, en qui il veut avoir confiance aveuglément. Et cet éloignement l’a tiraillé de tous les côtés, et peut-être se rend-il compte que Lishen compte vraiment pour lui, et que l’inquiétude qu’il ressent pour lui n’est pas qu’une façade de sentiments, mais bien réelle. Après tout, pour qui d’autre a-t-il déjà versé des larmes, que ce soit de colère ou de tristesse ? Zander a envie de cogner Lishen pour s’être battu seul contre plusieurs gars, pour être parti sans prévenir, lui faisant croire qu’il fuyait loin de lui, pour continuer de prendre soin de lui. Et pourtant, il a envie de le prendre dans ses bras parce que la mine vide de sens qui se reflète sur le visage de son ami lui brûle les entrailles, et il a un peu trop envie de revoir le Lishen con et drôle qu’il connaissait avant.

Il se mord la lèvre. D’accord, il avait peut-être ses raisons. Surement, même. Zander aurait été bien capable de réagir de la même manière que lui. Mais il ne s’agit pas de lui, c’est de Lishen dont il est question. Et si les mecs étaient plus forts que lui et auraient réussi à le battre, ou que Zander ne serait pas intervenu et que Lishen aurait tué le mec, s’entraînant dans un foutoir pas possible ? Zander est énervé, contre lui-même pour ne pas réussir à prendre soin de Lishen comme lui l’avait fait alors qu’il traversait son problème de drogues. Il est énervé contre Lishen pour s’enfoncer dans une merde, sans laisser Zander l’aider. « M’en fous. T’étais tout seul contre eux, et si ça avait mal tourné einh ? » Ses derniers mots se perdent dans un murmure, Zander grogne. Totalement inconscient ce mec. Et sa confusion dans les évènements et dans ses pensées le perd totalement, il a l’impression de ne plus rien savoir. L’exclusion des autres est une bonne chose, mais face à Lishen, ce n’est définitivement plus à refaire. Même s’ils en arrivent à se battre, à s’engueuler, Zander se sent toujours mieux lorsqu’il est proche de son ami. Il le sait, et ça le tue de s’attacher autant à quelqu’un, même s’il s’agit de Lishen. Il mettra du temps avant d’avouer à voix haute cet attachement qui dépasse ses limites et qui lui tord les entrailles tellement c’est douloureux par moment.

Il se rassoit à côté de Lishen, et c’est à son tour de se lever, faisant un ou deux pas en avant. Le bruit de la chaussure du taïwanais contre le métal de la canette résonne dans le silence, comme pour annoncer les dures paroles qui suivent. Zander reste assis, stoïque, encaissant les mots qui viennent telles des flèches. Son regard est levé, mais il ne peut pas le regarder dans les yeux. Alors, au lieu de se chercher un autre point à fixer, il baisse son regard vers ses yeux liées sur ses cuisses, les doigts se torturant jusqu’à se craquer. « Tu- t’as pas le droit… » Sa voix flanche, tremblante. Lishen va un peu trop loin. Il sait que parfois, des paroles blessantes sortent de notre bouche alors qu’on aimerait juste les enterrer pour que l’autre n’ait pas à les entendre. Mais ça n’empêche que ça fait mal, et Zander a mal. Oh, il aimerait s’en foutre, il aimerait ne pas être touché par Lishen, ne pas avoir à se prendre la tête à penser à lui, à s’inquiéter pour lui. Et s’il est tiré d’affaire, comme il dit, c’est grâce à Lishen. Comment peut-il dire ça, ne sait-il pas à qu’il compte pour Zander, qu’il est la seule personne humaine qui est réellement comptée pour lui ? Il relève la tête, fixant le jeune homme en face de lui. Ce mec qui parait si fort et si confus. Zander se lève brusquement, s’approchant de Lishen d’une grande enjambée hésitante. Un mètre les sépare l’un de l’autre, et il lève légèrement le regard pour faire complétement face à son ami. « Stop. Dis pas ça. » Il croise les bras, ses pieds jouent sur le sol, et il se retrouve de profil, lâchant du regard Lishen. « Je- j’te fous pas de côté, j’te zappe pas. Ou alors, pas intentionnellement. J’sais pas si c’est mieux, si c’est mieux qu’avant maintenant, mais… t’vois, tout ce que t’as fait pour moi, ça me rend un peu malade de pas réussir à le faire pour toi. Pas que j’ai l’impression d’avoir une dette envers toi, j’veux vraiment te rendre la pareille, parce que… j’sais pas, on est un peu ami, non ? » Il n’a pas bougé de position durant sa tirade, soupirant, cherchant ses mots. S’exprimer à toujours été un petit peu compliqué, et dire comment il se ressent dans le fond, ses véritables émotions, c’est un vrai défi. « Et j’suis pas aveugle et con, Lishen. » Et sur cette dernière phrase, il retourna s’assoir sur le banc, lui faisant dos pendant une fraction de minutes.

Comment Zander pourrait blâmer Lishen pour quoi que ce soit ? Si c’est Lishen, c’est pas grave s’il le blesse, il guérira. C’est ce qu’il se dit. Il est peut-être un peu trop attaché pour ne pas réussir à lui en vouloir alors qu’il vient de lui péter le nez. « Pas envie d’aller à l’hosto. » Mais Lishen ne semble pas lui laisser le choix, et il l’attrape par le bras, fermement mais doucement. Zander s’agite, levant son bras en l’air pour se dégager de l’emprise. « Mais lâche moi bordel j’suis pas un gosse oh. » Très crédible avec sa bouille d’enfant et son air qui fait penser à un gosse qui boude pour une sucrerie, bien. Il le regarde, haussant un sourcil. « Quelle phrase ? » Puis il se souvient, ce qu’il a dit lui revient en tête, et il se mord l’intérieur de la joue. « J’ai rien dit. Y’a pas de phrase pas fini ok ? » Néanmoins, il se laisse guider par Lishen, se contentant d’observer ses faits et gestes. Et à mesure qu’il le regarde, un sourire tente tant bien que mal de passer la barrière neutre de son visage. « Tss, j’suis pas en sucre tu sais.. » Ça, on ne sait pas. Avant, Zander avait du muscle, maintenant il ressemble plus à un mollusque qui n’a même pas fini de grandir. Avant, il avait de la force de caractère et ne reculait devant rien, il finissait -presque- toujours à avoir le dernier mot, maintenant il perdait son assurance et se recroqueviller sur lui-même. Le regard quelque peu intrigué, il attend qu’il passe son coup de fil, se demandant pourquoi il doit le faire maintenant. Il est avec Zander non, il s’occupe de lui, c’est pas un truc comme ça la règle ? Pourquoi il doit canaliser son attention sur quelqu’un que Zander alors que c’est lui qu’à le nez pété ? Zander ouvre les yeux en grand et secoue la tête, tant pis si les vertiges arrivent, le faisant tituber légèrement vers la droite. Ses réflexions allaient s’enchaîner sur le pourquoi de ses pensées, pourquoi ce soudain semblant de jalousie revêtant son cœur palpitant. Mais l’entremêlement de ses pieds le laisse perplexe et ses réflexions s’échappent en fumée alors que son corps penche sur le côté, et sans qu’il ne puisse rien faire, son fessier cogne le sol dur, ses coudes amorçant la chute, évitant à sa tête de se fracasser sur le sol. Il pousse un gémissement de douleur et d’énervement. Incapable de tenir sur ses jambes celui-là.

Son poing tape en un rythme inventé contre l’herbe écrasée, attendant que Lishen ait fini son coup de fil. Avec sa chute et ses pensées qui le rendaient complétement sourds, il n’a pas entendu la conversation de Lishen et de cette personne que Zander ne peut s’empêcher d’imaginer couverte de poils et de verrues. Il le voit ranger son téléphone, et s’approcher de lui. Ses doigts sur son menton se font sentir, et il n’a d’autres choix que de relever la tête. « Toi t’es moche même sans avoir le nez cassé. » Quelle belle répartie, Zander. Il détourne la tête, posant sa main sur l’avant-bras de Lishen pour s’aider à se relever. Il titube légèrement, mais cette fois il évite de s’emmêler les pieds. Il ne répond pas à sa question, haussant simplement les épaules. Il le regarde s’installer sur le muret, et fait une moue de mécontentement lorsqu’il voit la cigarette se coincer entre ses lèvres. Après quelques moments d’hésitation, il finit par s’avancer, et s’appuie contre le muret, son dos rencontrant les pierres mal taillées. Il frisonne. « T’veux commencer par quoi ? T’veux que j’te dise quoi ? » Il joue avec son pied droit sur le sol, traçant des dessins invisibles sur le sol. « J’attend rien de toi, je crois… J’en sais rien. » Sa confusion revient au grand galop, génial. « Tu m’passes une clope ? » Sa question l’étonne, et il manque de s’étouffer. Il n’ose pas se retourner vers Lishen, il ne veut pas voir sa réaction. Il mérite une claque, et c’est d’ailleurs ce qu’il fait. Il se fout une baffe sur la joue, et tant pis sur son nez est touché, il n’a pas le droit de replonger, même si ce n’est qu’une simple cigarette. « Ok, ok, oublie. » Il a honte, la question est sortie tellement naturellement de sa bouche. Il met ses mains dans ses poches. « Et puis, déjà faudrait qu’on se croise pour s’engueuler. » Il se mord la lèvre inférieure, encore une boulette. Qu’est-ce qui lui prend de dire ça.

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Ce message a été posté Mer 26 Aoû - 23:38
Il a pas le droit ? Pas le droit de lui dire ce qu'il pense ? Il va se gêner. Il ne s'est jamais gêné avec Zander. Il s'en fout pas, mais il lui mentira pas, il l'a jamais fait , pourquoi commencer. Et de toute façon, maintenant que le contact était de nouveau autre que ce putain de silence vomitif entre eux deux, il ne lâcherait pas l'affaire, et ne lui permettrait certainement pas de l'ouvrir de trop et de décider ce qui était bon ou pas pour lui. Est-ce qu'au moins dans son état, Zander était capable de savoir ce qui était bon ou pas ? Pour Li, c'était non. Il le regarde faire preuve d'une assurance décousue, à un petit mètre de lui, et ça ne fait que le convaincre davantage qu'il faut qu'il trouve un mec pour le soigner avant que Zander perde ses couilles sur le trottoir.
«  J'suis assez solide, t'as pas à t'préoccuper de ça. Regarde ton état... Tu dis des conneries et tu chiales comme une fille. » Il se stoppe à -on est un peu amis non- et plisse les yeux, amèrement vers Zander. Quoi, juste un peu ? Sa langue passe nerveusement sur ses dents. « Si on était juste UN PEU amis , ça m'aurait pas fait chier de me savoir esquiver. Tu doutes de moi en plus ? J't'ai vraiment cogné fort. Ferme la maintenant tu veux... tu dis qu'des conneries... » Ca l'avait énervé, lui qui était redescendu dans sa nervosité. « T'es pas aveugle et con ? C'est pas moi qui ait le nez pété. Pas moi non plus qui ait pu penser que mon meilleur ami depuis des années soit une entrave à ma nouvelle vie ok ! » Argh, douche froide pour Li Shen qui secoua la tête.


C'est après s'être gratter la nuque et lâcher un soupir, le toisant sévèrement qu'il l'avait fait se lever et l'avait obligé à se mouvoir pour pas finir comme un vieux cafard sans patte sur le banc. Il le gonfle ? Un tout petit peu. Non parce que c'est Zander, parce qu'au fond, il le connaît. Enfin du moins, il le connaît en partie. C'est plus la scène de résistance qu'il lui fait là, à se montrer gros dur alors qu'il pleure et pisse le sang. D'ailleurs pourquoi il pleure ? C'est trop excessif pour ce qu'il connait de ce Zander qu'il a fréquenté depuis des années. Soit il est vraiment détruit, sois il craque nerveusement mais... dans les deux cas, voire les deux en même temps... c'est pas bon. Il se passe quoi dans sa tête putain. Pour la première fois depuis qu'il se barre en couille, Li Shen laisse parler son ami, avant que son pote en médecine ne décroche le tel. Il le tenait d'un bras, et pendant qu'il parle, Zander lui échappe. Ah putain, il va où encore ? Il va lui coller une baffe en plus de ce qu'il a déjà pris s'il se calme pas. Il a ses règles ou quoi ! Woh reviens ici bordel de dieu ! Son pote décroche, et Li Shen se concentre sur l'appel. Il ne doit pas merder. Et pendant ce temps, Zander fait une comédie musicale à quelques pas de là, à tituber, se ramasser la gueule. En théorie, la chorégraphie aurait été génial, si la pièce de théatre avait été sur les déboires d'un alcoolique mais ce n'était pas trop ça. Li Shen ne percuta que quand il jeta un œil, voir s'il n'était pas partie comme le fou qu'il était en train de jouer, et il le vit de cul dans la pelouse. Bon, au moins, il ne tomberait pas plus bas. Insensible ? Carrément pas, mais il discutait. Merde, il sait pas faire deux choses à la fois lui ! Et puis il veut pas se foirer, sinon il doit amener Zander à l'hosto et franchement , il ne supporte pas lui-même ces lieux.

Il va le relever d'ailleurs, rangeant son portable dans sa poche, lui observant donc le visage. Il hausse un sourcil à la remarque tac au tac qui lui lance ? Lui ? Moche ? Bah dis donc toi, t'aurais pas un problème de rancune ou une connerie du genre à lui foutre dans les dents. Li Shen se racle la lèvre des dents expirant. Maîtrise toi. Ne lui pètes pas le nez une seconde fois tu pourrais le tuer, et ça c'est juste impensable. Le hic pour Zander, c'est que Li Shen retient tout. Chaque mot, chaque détail et ça ressort au moment opportun, pour mieux lui claquer la gueuler verbalement. C'est un plaisir personnel souvent, mais aussi une arme redoutable, quand il a autre chose à foutre qu'à se battre. Et le petit blond à du bol, parce qu'il est le seul à qui Li Shen accorde sa clémence dans son impénétrable caractère de merde. D'autres ont mangé le bitume pour moi que ça, mais Zander non, jamais. Il le lâche donc et s'éloigne pour poser son cul sur le muret plus loin et s'allumer une clope, lui posant les faits à plat pour ce qui concernait ses attentes. Mais vu son état, il savait la réponse. Zander n'avait pas les idées claires et il était paumé. Il était temps qu'il le refoute sur les rails, même si lui, dérayait. Quelle importance. Il lui jeta un regard en coin quand il demanda une clope, se demandant s'il avait rechuté ou non, vu que dans la période de rémission, il ne fallait aucune toxine. Il ne lui en donnerait pas, et mieux. Il regarda vaguement sa clope à peine entamer. Fait chier. Il la retourne et l'écrase sur le muret , se levant , soufflant sa dernière taff, avant d'enfoncer ses mains dans ses poches, la besace contre le cul. Très sérieux, il s'avança vers Li Shen et lui posa deux doigt sur la bouche, fermant un peu les yeux, comme s'il lui niquait les oreilles avec ses railleries.

«  Vaut mieux que tu arrêtes tes sarcasmes ici. D'un, on se croise, et j't'ai jamais lâché des yeux. Le moindre problème, le mec se prenait ma main dans la gueule. Retiens le bien. De deux, c'est quoi ce comportement que tu m'chies là ? On dirait une gonzesse jalouse ou je sais pas... c'est ma sœur qui réagit comme ça putain. Tu veux pas t'faire soigner, tu me pètes ta durite, tu râles, tu chiales, tu me fais des reproches déguisés. Pourquoi tu dis pas tout simplement que tu supportes pas ne plus être avec moi comme avant et que mes coups de pieds au cul te manquent ? Ce serait plus simple et tu puerai moins la fille. Et me frappes pas, » rajouta-t-il en lui collant un doigt sous le nez, penchant un peu la tête en plissant les yeux comme avertissement. « Putain ... tu tiens même pas debout, et t'es en manque, on dirait un drogué qui a plus sa mère... Pourquoi t'es pas venu me voir avant... » Il le fixait dans les yeux et lui avait foutu la main sur la nuque, pour éviter qu'il se barre encore en couilles sur le coté.

Autant dire à un chaton d'aller léchouiller la patte d'un rott qui a pas bouffé depuis une semaine. Li Shen est son manque de recul sur lui même. Un léger klaxon, et une bagnole s'arrêta derrière eux. Li tourna les yeux. Un mec en sortit et lui serra la main sous le sourire du Lu Fheng. Ils avaient l'air proches. C'était un peu le mec qui lui recousait une fois sur les deux les morceaux. « Alors c'est lui ton éclopé ? » Li fit oui de la tête, en regardant Zander. On aurait presque dit qu'ils allaient le bouffer à deux. Li Shen ouvrit la portière arrière alors que l'étudiant reprenait la place au volant. Un 4ème année en médecine, spé médecine d'urgence. Li monta en premier, oui oui, à l'arrière, au même endroit que Zander, ayant bien capté que ça n'allait vraiment. Il savait pertinemment que s'il montait devant avec son pote, Zander risquait aussi de lui faire un malaise ou de râler et pour l'heure, il lui avait assez foutu dans la gueule pour aggraver le chose. Il lui tendit la main pour éviter qu'il se marave sur la banquette. Une fois Zander posé , la portière fermée, la voiture démarra. Ito et Li Shen discutèrent calmement de la copine de Ito que Li devait aller voir dans la soirée. La raison ? Il était trop timide, un truc que Li ne connaissait pas et donc , le bon monsieur voulait lui donner rendez vous un endroit pour une soirée très spéciale, mais n'osait pas y aller lui même. Li Avait accepté de faire la démarche. Il s'en foutait un peu. Et puis au pire, si ça marchait pas, ce serait peut-être un coup d'un soir pour dans quelques mois, qui sait. Li Shen... paix à ton âme mec, t'as plus rien de potable dans ta cervelle. Le véhicule s'arrêta dans une petite rue du Quartier de Chuo, en face d'un vieil immeuble, tenu par un couple de retraités, qui avait une boutique familiale de nouilles et autres trucs à emporter, le bon plan pour Li Shen , gros bouffeur compulsif. Ils passèrent par la porte latérale, une vieille porte de boise à trois verrous, ce qui était complètement con, parce qu'en soit, cette porte avec un coup de pied tu la pètes en deux mais bon. Les vieux hein. Ils grimpent tous les trois les escaliers étroits, Li Shen tenant Zander, son bras au dessus de son épaule. Fallait dire qu'il avait beaucoup de sang sur les fringues, il n'était pas surhumain le chaton, fallait bien qu'à un moment ou un autre il se sente mal. Pour éviter de le voir se fendre la gueule dans l'escalier, il le tenait et Ito fermait la marche. Il se laissa prendre la clef dans sa poche de sac et Ito ouvrit. Il était le seul à connaître cet endroit pour être venu le soigner certaines fois, voir carrément ramasser, mais bon, en retour Li Shen lui rendait bien des services aussi. Li Shen entra avec Zander et le fit s'asseoir sur le pieu deux places de l'énorme studio. Quarante mètres carré en plein Tokyo. Du simple mais agréable et bien tenu. Son refuge loin de tout. De la musique sur les étagères, de l'espace, et de quoi vivre, rien ne manquait. Ito ouvrit alors une sacoche en cuir et sortit du matériel alors que Li Shen virait son sac, son sweet , finissant en débardeur et sortit une bouteille d'eau fraiche du frigo pour s'accroupir devant Zander assis, cherchant son regard sans un mot. Ito s'assit sur le lit à coté de Zander et lui tourna le visage en douceur vers lui. Li Shen inspira et ferma les yeux, restant là. Il lui choppa les mains dans les siennes, la bouteille au sol, et les serra. Zander allait douillé, Ito s'apprêtait à lui remettre le nez en place sans aucun calmant et lui poserait ensuite le pansement qui permettrait au nez de se ressouder normalement. Connaissant Zander, il y avait une chance sur deux pour qu'il frappe Ito sous la douleur. Li Shen avait donc bien l'intention de le contenir, même si pour ça … en fait non, il leva un doigt. Ito s'arrêta, les mains gantées de latex à ras le visage du petit blond. Li Shen se leva, se décala et posa son cul juste à coté de Zander. « Pivote... » qu'il lui demande en prenant les deux épaules. Il attrape ses épaules plus fermement, colle son torse à son dos, une jambe replié sur le pieu et l'entoure de ses bras, s'accrochant les mains contre son ventre. Les bras piégés dans l'étau de ses bras. « Tu vas douiller j'te préviens. Vas y Ito. »  « Ok. Respire. » Les doigts du grand brun se posèrent sur le visage de Zander. Un crack. Deux. Le dernier fuh plus fort et net. La douleur dut être assez violente, mais le nez était remis... Li Shen avait contenu le petit blond contre lui en serrant les dents, s'en voulant à un point inimaginable, mais il ne lâcha pas. « Tu lui as explosé... T'abuses... » " C'était un accident... «  soupire Li , la culpabilité refoulée à son comble. « Il va s'en remettre, mais faut qu'il se repose là, faut surtout pas qu'il remarche. » Il lui colle une serviette sous le nez, qui repisse le sang. En coin, il lui file des cachets pour aider à la coagulation et aussi des antidouleurs carabinés, puis lui fixe un pansement sur le visage, un truc pas discret mais c'est nécessaire. Puis il ne tarde pas à quitter les lieux, serrant la main de Li Shen qui le remercie franchement de son coup de main.

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Ce message a été posté Lun 31 Aoû - 9:54
Comme une fille. Comme si Zander avait une quelconque ressemblance avec une fille. Il hausse les épaules, inutile de débattre là-dessus. La phrase rentre par une oreille et sort par l’autre, hop, déjà oubliée, on passe à la suite. Mais la suite, Zander l’appréhende. Car il a vu l’expression changer légèrement sur le regard de Lishen, et c’est pas bon. Il tape du pied, se rendant compte qu’il l’a peut-être énervé. Ok, il l’a très surement énervé. Mais est-ce sa faute s’il ne trouve jamais les mots corrects, s’il ne parle qu’en euphémismes parce que, dans le fond, il est gêné et timide. Pourtant, c’est Lishen, c’est son meilleur ami depuis plus longtemps qu’il ne l’avait jamais imaginé, alors il n’avait aucune raison de ne pas trouver ses mots pour lui. Zander se mord la lèvre, son regard rivé sur le sol, il n’ose même pas regardé Lishen. On en vient au règlement de compte, à cette ignorance qui se jouait entre eux depuis trop de temps. Zander sent un frisson désagréable lui traverser le corps, allant des pieds à la tête. Ça lui donne envie de vomir, mais il ne sait pas si c’est plus ce frisson ou les paroles de Lishen qui le rendent mal. Il avance d’un pas, un tout petit pas, remontant enfin son regard vers Lishen. « T’as fini d’dire des conneries ?! » Il se passe une main dans les cheveux, soufflant. Génial, il est énervé lui aussi. Inconsciemment, son poing se ressert dans sa chevelure, les veines sur le haut de sa main et son avant-bras ressortent un peu plus, il grince des dents. « Putain, mais t’es tellement con. Qui t’as mis dans la tête que t’étais pas bon pour ma vie ? Et j’ai pas de nouvelle vie ou d’ancienne vie, ou j’sais pas quelle merde. » La voix de Zander s’élève dans les airs, amèrement sifflante. Il devient horriblement vulgaire lorsqu’il est énervé. « Sérieusement, tu crois vraiment que j’pense que t’es une entrave à ma vie ? T’es vraiment trop con. » Oui, c’est bon, on a compris Zander. « Et j’voulais pas dire qu’on était juste un peu ami c’est toi qui comprend tout de travers ! Moi non plus, j’me prendrais pas la tête si on était rien, je m’inquiéterais pas pour toi, je t’aurai pas pardonné de m’avoir niqué le nez, je- laisse tomber t’sais quoi. » Il shoote dans un caillou avec son pied, l’envoyant rebondir contre le socle de la poubelle. On pourrait presque voir de la fumée sortir de son nez tel un taureau.

Respire, expire. C’est fou comment l’énervement n’est que passager. Il ne sent déjà plus son sang bouillir. Une tempête n’est que vulgairement courte par rapport au calme qui l’entoure. Enfin, le calme semble l’entraîner vers le sol. La vue défile sous ses yeux, et soudainement il sent une douleur dans le bas de son dos, et ses coudes brûlent, portant tout le poids du haut de son corps. Ça fait mal, mine de rien, quand on tombe du haut de ses 1m66. Il rouspète, s’énerve contre le sol, mais rien de bien méchant. Il est un peu trop sonné pour voir clairement son environnement, ou pour entendre sa voix sortir des petites insanités s’éteignant sous la voix de Lishen au téléphone. Il l’a toujours pas lâche celui-là ? C’est lui qui a le nez cassé par sa faute, ET qui est tombé par terre parce qu’il a le nez cassé, et non, monsieur Lishen est occupé à parler au téléphone. Bien, soit. Mais il finit tout de même par raccrocher, et par enfin remarquer que le petit Zander est au sol, attendant surement un peu d’aide parce que vu son état, ça va être tout bonnement impossible pour lui de se relever tout seul. Il ne demande pas à Lishen, la fierté masculine vous savez, et s’appuie nonchalamment sur son bras pour retourner sur ses deux pieds. Zander devrait peut-être arrêté d’être aussi mauvaise langue. Tout s’embrouille, et il capte à peine ce qu’il dit. Il demande une clope, si c’est pour vous dire, lui qui a arrêté de fumer quoi que ce soit il y a plusieurs mois. Enfin, peut-être qu’il a bien fait de lui demander une cigarette, Lishen écrase la sienne, arrêtant de la fumer et un faible sourire tressaute sur les lèvres de Zander. Lèvres bien vite écrasées par deux doigts de Lishen. Il a envie de lui mordre pour qu’il arrête de lui aplatir ses belles petites lèvres rouges, et qu’il le laisse respirer correctement aussi parce que c’est pas avec son nez cassé qu’il va remplir ses poumons d’air. Mais l’entendant parler, il ne fait rien et se contente d’écouter, enfin presque. « Jaloux d’quoi ? » dit-il en levant les yeux au ciel. Ça commence sérieusement à l’énerver que Lishen le compare à une fille. Il a un caractère de merde, mais Zander peut être pas mal dans son genre lui aussi, et dès qu’il sera un peu plus en forme, il lui fera regretter de le prendre pour une fille. Mais il écoute attentivement les paroles de Lishen, les yeux un peu trop grand ouverts, surement sous la surprise et un petit quelque chose qu’il ignore. Zander a toujours vécu dans une illusion, l’illusion d’une famille, l’illusion des drogues, et maintenant il devait faire face à la vérité pure et dure, et ça commençait par ça. Se voir dire la vérité en pleine face, il n’y était pas encore trop habitué. Il ne dit rien, s’efforçant de ne pas baisser les yeux. Il sent la main ferme de Lishen sur son cou et il pose ses mains à plat sur son torse, essayant de le repousser. Il peut très bien tenir debout tout seul, non ? Pauvre Zander, tellement idiot dans le fond. « T’crois quoi, tu m’vois revenir vers toi, te disant que tu m’manques, que j’vais plus trop bien et puis tant qu’on y t’faire un câ- » Il est coupé par le bruit d’un klaxon, et en profite pour se séparer de Lishen qui va serrer la main du mec qui en sort. Zander ne suit plus trop, il est un peu perdu, il ne sait même pas ce que ce mec vient faire ici alors qu’ils étaient en pleine discussion. Mais en voyant Lishen rentrer dans la voiture et lui tendre la main, il avance. Sa main tachée de sang vient s’agripper à la sienne alors qu’il se baisse pour rentrer à l’intérieur, s’asseyant sur le siège libre. Sa tête repose sur l’appui-tête, ses yeux se ferment. La fatigue l’emporte, il est épuisé. Le coup de Lishen lui a détruit le nez, lui donnant un mal de tête qui ne voulait pas partir, et leur discussion de sourd n’avait fait que lui donnait envie de vomir. La voiture a à peine démarré qu’il est déjà en train de dormir, ses yeux restant à moitié ouverts. Il entend dans un fond sonore Lishen et l’autre mec parler ensemble, mais ça ressemble plus à une berceuse qu’autre chose. Il ne sait même pas s’il a lâché la main de Lishen, mais ça n’a aucune importance, le noir total le submerge et son environnement disparait.

La voiture enfin s’arrête, et Zander revient peu à peu à la réalité. Il ouvre les yeux, légèrement aveuglé par la luminosité du jour. Il ne connait pas l’endroit où ils sont, ou alors c’est qu’il n’est pas assez bien réveillé et encore trop sonné de l’épisode d’avant pour bien distinguer les liens. Il se prend les pieds ensemble, titubant, mais heureusement que Lishen n’est pas loin pour le retenir de tomber. Il est même tout près, le tenant aux épaules, et Zander ne le remarque que maintenant qu’ils entament les escaliers. Un pied après l’autre, toujours un peu plus haut. Zander a l’impression d’être un blessé de guerre alors qu’il s’est juste cassé le nez. Mais ses forces sont affaiblies, et il lui en faut pour se sentir mal. Heureusement qu’il donne plus de coups qu’il n’en reçoit. Zander se laisse amener à l’intérieur du studio, le regard dans le vide. Il pense trop, ou pas assez. La surface douce et confortable sous ses fesses le change du sol dur de sa chute, ou des sièges un peu trop fermes de la voiture. Il voit Lishen s’approcher vers lui, une bouteille d’eau à la main, mais son regard reste vissé sur le sol qu’il semble détailler, comme si c’était le plus important maintenant. Mais sa tête est prise en bol par des mains inconnues et il se retrouve vite face à l’homme de tout à l’heure. Il est toujours pas parti lui ? Zander lève les yeux au ciel, il ne sait même pas ce que l’autre lui voulait, à le regarder comme ça. Il tourne légèrement la tête lorsqu’il sent les mains de Lishen serrer les siennes. Il cligne des yeux, fixant la scène comme s’il était un étranger. Ok, il est bien plus sonné qu’il ne le pensait. « T’fais quoi ? » murmure-t-il alors qu’il sent les mains de Lishen quitter les siennes. Il est tellement absorbé par ce que fait Lishen qu’il ne remarque même pas les mains enveloppés de gant en latex comme les docteurs près de son visage. Et lorsqu’il regarde à nouveau en face de lui, un mouvement de recul le fait rencontrer Lishen derrière lui. Il ne peut pas détourner le regard de l’homme en face de lui. « Wow, il s’passe quoi là ? » Il se sent soudainement happé par le corps de Lishen derrière lui, ses mains emprisonnées par les siennes sur son ventre. Il louche sur les doigts en latex qui s’approchent toujours plus de son visage, et le premier crac se fait entendre. Un petit cri aigu se fait entendre du côté de Zander, il s’agite dans les bras de Lishen. Un deuxième crac se fait entendre, mais il est rapidement recouvert par un cri plus puissant du blessé. Dans un réflexe, sa jambe se tend violemment, rencontrant l’air, manquant de peu les côtes de l’homme. Son souffle se fait fort, toutes sortes d’insanités sortent de sa bouche alors qu’il se laisse tomber contre Lishen, à bout de force. Il sent le sang couler entre ses lèvres, et il grogne. Il va tuer Lishen pour lui avoir cassé le nez. Et puis, quelle idée de le réparer sans aucune anesthésie ? C’est quoi ces gens ? Zander se redresse alors que l’homme lui colle un pansement sur la totalité de son nez. Il est joli Zander comme ça. L’homme part, et il est bien content. Il ressent encore la douleur qu’il lui a infligé en lui remettant le nez en place, et ça lui donne un frisson de dégout. Ils ne sont plus que tous les deux. Toujours autant sonné, Zander se laisse tomber sur le lit, fermant les yeux. « On est où là ? » Sa voix est faible, à moitié endormie, et pourtant il est bien réveillée, la douleur véhiculant encore dans ses veines. « J’vais t’buter Lishen ça fait un mal de chien. » Il roule sur le côté, s’asseyant sur le bord de lui, posant ses pieds au sol. Ses mains s’appuient sur le rebord du lit, et il tente de se lever, titubant. « Faut j’aille pisser. » Mais ses jambes ne semblent pas trop lui obéir, et il retombe sur les fesses sur le lit.

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Ce message a été posté Lun 31 Aoû - 13:07
Est-ce qu'il a lui aussi eu mal quand Zander a gueulé? Li Shen a grimacé et fixé Ito en face pour voir s'il savait vraiment ce qu'il faisait, mais son pote était concentré et en quelques secondes, il lui remit en place. C'était à prévoir que Zander allait réagir. Il n'était pas grand, mais il était vif, et c'était une des choses qu'aimaient Li Shen chez lui. Le genre de mec qu'on attrape pas facile, parce qu'il se faufile partout, se défait des emprises et trouve toujours une alternative pour se défendre. Il avait le souvenir de baston, quand Zander n'était pas un déchet à l'esprit un peu claqué. Ce mec autrefois était le genre de petit gars qui avait toujours une solution, toujours le mot pour le faire sourire, toujours une alternative pour changer la tournure du jour. Rapidement Li Shen l'avait vu comme une personne indispensable à son équilibre personnel. Bien sûr qu'à la base, c'était un acte égoïste. Bien sur que Li Shen avait approché Zander au début de leur amitié par profit. Remplacer son frêre, combler cette douleur, combler ce vide, mais en fait, ça avait coller plus que bien, et les deux garçons avaient depuis ces cinq dernières années traversées de nombreux déboires autant en bien qu'en mal, mais Li Shen devait plus à Zander au final, qu'à n'importe qui. Alors la tournure qu'avait pris les événements n'étaient pas sans le perturber. Il n'y avait plus dans le relation ni profit, ni hypocrisie, c'était un frêre comme on en fait peu. Différent de Tâm qu'il haissait encore, espérant peut-être tout au fond que ce puisse être un mensonge tout ça, une connerie et que Tâm lui aussi soit dans son état mais la question n'était pas là pour le moment. Zander tenait fermement le brun contre lui, au risque de se manger le mur derrière ou le montant du lit, parce qu'il avait beau être pas très grand, il n'en restait pas moins virulent. La petite teigne. Heureusement qu'il avait perdu pas mal de sang et du coup, ça le calmait un minimum...

Le craquement final eut plus ou moins raison du petit brun et Li décala la tête sur le coté pour laissait retomber la tête sur son épaule... Séché, il pouvait l'être... La culpabilité de Li Shen était silencieuse mais bien présente. Il écouta attentivement ce que lui avait dit Ito. Quand la porte se referme, après un échange de paroles calmes, le Lu Fheng retourne les yeux sur Zander. Il desserra son étreinte et le laisse glisser sur le coté, s’ôtant de derrière lui et amortissant sa chute arrière d'une main sous sa nuque qu'il ote ensuite. Il regarde l'état de son lit. Merde, y'en a partout de son sang. Y compris sur Zander. Il se gratte le crâne, réfléchissant à ce qu'il va faire. Pourquoi il l'a amené ici au fait ? Ah oui , pour pas aller à l'hosto. Après tout, c'est lui qui n'avait pas voulu y aller hein, donc oui, ça avait été plus barbare, mais pas sûr qu'aux urgences ils aurait fait mieux.
« T'es chez moi... je l'ai …acheté y'a quelques semaines. » La raison ? Être loin de tout, avoir du silence, pouvoir oublier qui il était, où il était. Oublier qu'il avait mal tous les jours, pour laisser croire aux autres ensuite qu'il allait bien et que rien ne l'éteignait. Il la laissait ici cette douleur, pour mieux faire un fuck au monde. Voir Zander dans cet état le perturbait, fallait être honnête. Il avait défoncer son bro' autant physiquement que mentalement. Et pourquoi ? Parce que tu merdes Li Shen. T'es qu'un gros con et tu détruis tout ce que tu touches.
Il voulait le buter ? C'était pas étonnant. Enfin, il se confortait dans l'idée que durant toutes ses années, il avait voulu le buter plein de fois, c'était presqu'une marque d'affection ? Il soupira en se passant une main dans ses cheveux qu'il torture depuis tout à l'heure, une main sur la taille et regarde son sweet qui est lui aussi taché de sang... putain y'en a vraiment partout. Faut qu'il nettoie tout ça ou les voisins vont croire qu'il a tué un mec. Il disait souvent qu'il louait l'endroit mais il l'avait bel et bien acheté, sauf que payant en plusieurs fois, c'était comme s'il le louait. Mais il n'y avait pas raison qu'il mente à Zander. Il l'observe se redresser. Non mais il fait quoi là ? Il veut qu'il lui en colle une ? Hein ? Non mais il est sérieux là ? Li shen se passe une main sur le visage. Il a le visage à moitié détruit, il ne doit pas bouger, mais bien sûr faut qu'il ait l'esprit de contradiction là toute de suite et se retrouve avec l'envie de pisser. Sans rire, c'est pas cool si c'est une vengeance. Lishen contourne le lit et aide Zander à se lever, lui reprenant le bras au dessus de sa propre épaule, son bras autour de sa taille et le conduit aux toilettes, qui se trouve dans le prolongement de la petite salle de bain modeste tout bleu clair et noir en carrelage. Il allume la lumière du coude en passant de biais dans l'ouverture, puis pousse la porte des chiottes du pied, et le laisse debout là... « Touche pas les murs, t'as plein de sang sur les mains, tu vas tout dégueulasser. Je tiens debout, mais je te préviens, tu pisses tout seul mec. »

Non mais oui qu'il va pisser tout seul ! Il va pas en plus lui tenir la queue, oh. Manquerait plus que ça, et Li Shen regretterait toute la semaine de s'être levé ce matin. C'était peut-être son meilleur ami mais de là à lui... ouais non. Hey ! Il se racle la gorge, regarde en l'air, les mains qui tiennent fermement les épaules de Zander, pour pas qu'il finisse la tête dans un des murs ou la tronche dans la cuvette, bien qu'il se morde la lèvre à l'idée de cet accident malencontreux puisse aussi être drôle. Ouais non, c'est pas cool Li Shen. Quoi, y'avait trop de gravité dans cette scène depuis tout à l'heure, il n'avait pas l'habitude le rouge. « Vise hein. J'ai pas envie de passer la serpillière ici. » Faut dire que c'était pas son lieu préféré les chiottes et puis bon... même si ça pouvait paraître con, viser avec ce qu'il avait à la gueule, ça devait pas être évident. C'est marrant comme les choses banales de la vie pouvaient être perturbées par une seul geste malencontreux. Tu te pètes le nez, bah tu pisses plus droit, tada ! Pendant que Zander faisait son affaire, avec des allures de bourré, Li Shen réfléchissait à la suite des événements. Peut-être qu'il ne pouvait pas lui faire prendre de douche à cause du pansement. Tant pis, il ferait autrement mais il ne le laisserait pas dans cet état. Il ramena Zander dans l'immense pièce ensuite et le posa sur une chaise, contre une table. « Attends reste là, je change le lit, y'a ton sang partout dessus. »

Et une couette en moins, direction le pressing. Il arracha tout, balança ça dans un coin près de son bureau, et ouvrit un placard intégré dans le mur, pour en sortit un grand drap bleu, un oreiller en plus, bah oui, il devait lavé aussi un oreiller, et une couverture plus fine genre grand plaid. «  Vire tes sapes, je vais te filer des fringues de rechange, tu peux pas rester comme ça. » dit-il en virant aussi son débardeur. Le sang avait traversé. Il se retrouve torse poil, s'essuie les traces de sang qui reste sur son ventre et son épaule, puis jette les fringues avec la couette. Puis il ouvre aussi un autre placard de sape. Il en sort deux jogging ample noir et bleu marine, deux débardeurs. Bon Zander va peut être un peu nagé dedans, ok, un tee shirt basique pour lui. Euh... Il en déplie un et le regard. Ouais allez, bleu foncé, ça va le faire, on s'en fout. Il revient vers lui, très sérieux, bien décider à s'occuper de l'éclopé, le seul probablement pour qui il était aussi dévoué, mais bon, c'était un cas à part le petit brun. Il prit d'une main ferme les sapes crades de son ami et jeta tout avec le reste pour lui filer le jogging et le tee shirt. « Fais gaffe à pas tomber... prends ton temps, je change le lit. » Il fit demi tour, vire son pantalon, le remplace par un plus ample et lourd noir, puis un débardeur noir par dessus plutôt long. Il vérifie que ses bracelets sont pas trop dégueulasses, mais ils semblent avoir échappés au sang eux. Puis il fait le lit . Drap plié à la militaire comme sa mère lui a appris, il ouvre un coté et revient vers Zander.
« Prêt ? T'façon, t'as pas le choix, tu vas te reposer. On va arrêter de s'engueuler, parce que d'un, ça m'fatigue et de deux....» ça lui faisait mal de l'admettre mais « j'aime pas ça... »  Il se décala deux minutes pour chopper une serviette qu'il humidifia généreusement dans l'évier de la pièce avant de l'essorer. Il revint. C'était tiède, il allait arrêter de le brutaliser. Ça lui faisait bizarre de s'occuper de lui comme ça. « Fais voir deux secondes. » Il lui fit lever le visage et lui nettoya aussi adroitement que possible, sans violence, dégageant tout ce sang séché qui lui donnait une tête de cinglé. Évitant le nez, il lui mouilla les tifs pour lui nettoyer un minimum les mèches devant, lui ébouriffant la gueule. Ça lui tira un sourire en coin. Il avait l'air d'un fou, c'était... ouais ok, ne pas rire. Il lui arqua le cou en arrière, et se pencha pour lui essuyer aussi la gorge. On verrait pour le reste quand il irait mieux, il prendrait sa douche comme un grand. « Désolé pour ça, mais j'ai pas envie de saloper une seconde fois les draps. » De là, il jette la serviette dans le tas de linge sale sur le coin et l'aide à se lever pour l'amener au pieu. Il le laisse s'installer et va ouvrir une fenêtre pour laisser la fraîcheur de la rue à l'ombre rentrer. Puis il s'allume une clope à la fenêtre, il en a besoin.... Il le regarde en coin, perplexe, réfléchissant. Comment ils ont pu en arriver là...

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Ce message a été posté Jeu 3 Sep - 13:26
Zander est sonné par la petite opération que son nez vient de subir sans aucun calmant, ni autre drogue médicinale. Quoique les drogues, qu’elles soient médicinales ou autres, dans le fond elles se ressemblent toutes et Zander en a eu sa dose. Lishen le tuerait d’ailleurs avant même qu’il puisse en toucher une avec ses doigts. Mais peut-être que maintenant, ça ne lui aurait fait pas trop de mal. Ça l’aurait juste aidé à surmonter la douleur qui part de son nez pour se répandre dans tout son visage. Il a comme l’impression de brûler de l’intérieur, mais il en a connu d’autres Zander, aussi. Il n’en est pas à son premier rafistolage sur lui, le petit. Durant sa période junkie, quand il s’amusait à jouer au plus fort que tous, les bagarres étaient fréquentes. Il ne comptait même plus le nombre où il était revenu, clopinant, saignant du visage, ou se tenant le bras au milieu de la poitrine. Mais toujours avec le sourire aux lèvres, parce que même s’il était salement amoché par moment, il gagnait toujours, et ça ne faisait qu’accroître son envie de se battre juste après s’être drogué, et son envie d’être le dominant. C’était tellement plaisant, mais en y repensant maintenant, Zander n’a qu’une envie, c’est de vomir de dégout. C’est fou comment une seule personne qui vous pousse à faire quelque chose, peut changer votre personne et votre vie. Une seule personne l’avait poussé dans ce monde de drogues et d’alcool, où il avait pu en rejoindre des dizaines. Une seule personne l’en avait sorti, et il n’y avait eu personne à la sortir. C’est peut-être d’ailleurs pour cette raison aussi qu’il s’était énervé contre Lishen quelques instants auparavant. Sans l’avouer. Quand on est sonné, les méninges semblent fonctionné mieux que quand on est sain, chez Zander. Quoique. Lorsqu’il était sorti de désintox, il s’était attendu à ce que Lishen soit là pour lui, comme il l’a toujours été depuis qu’ils se connaissent. Mais peut-être attendait-il trop, peut-être était-il trop égoïste, de penser que Lishen n’avait que ça à faire, de s’occuper de Zander. Peut-être qu’il avait d’autres problèmes, aussi. Mais Zander n’était jamais venu vers lui, faire comme Lishen faisait avec lui. Lishen avait été là pour Zander, mais lui n’était pas capable de rendre la pareille. Et alors qu’il s’allonge sur le lit, les yeux à moitié clos, la main de Lishen sur sa nuque pour amortir sa faible chute sur le matelas, il est tiraillé par les sentiments qui se mêlent à l’intérieur de lui.

Il regarde autour de lui, même si les formes sont floues et que ses yeux vacillent.  « J’savais pas que t’étais payé un truc. » Ouais, en même temps s’il avait su, il serait pas en train de détailler son appartement, ni de se demander où il était. « C’est cool ici, pourquoi t’en as pas parlé avant ? » Et après il se rend compte de sa boulette. Il y a quelques semaines, un vent froid était tout ce qui se trouvait entre Zander et Lishen, et des regards discrets lorsque l’autre était de dos. « Ouais, nan, laisse… » Et pour mettre un terme à cette conversation quelque peu gênante, il lance des insanités à Lishen. Comme s’il est seulement capable de vouloir réellement sa mort. Lishen doit être habitué à ces espèces de menaces. Il ne sait pas combien il a dit à Lishen qu’il le tuerait, mais ça doit bien faire plus d’une centaine. Et puis, sa vessie se réveille, il a besoin d’aller faire pipi. Il essaye tant bien que mal de se lever, mais ses jambes titubent sous son poids, et sa tête lui fait un mal de chien une fois debout. Qu’est-ce que ça peut être chiant un corps quand ça s’y met. Il sent le bras de Lishen venir se loger dans son dos et sous ses épaules pour le soutenir, tel un vieillard qui n’est plus capable de marcher tout seul. Il essaye de le dégager d’un mouvement d’un bras un peu flou, mais finit par abandonner. Après tout, c’est pas plus mal d’se faire à moitié porter. « J’suis pas un vieillard, putain j’peux marcher tout seul. » Tellement contradictoire, Zander. Ses pensées et ses paroles dites à voix haute diffèrent tellement, que parfois lui-même se demande s’il s’agit de la même personne. C’est un coup à devenir schizophrène, ça. « T’veux pas me porter en princesse tant que t’y es, tiens. » Il soupire. Le chemin jusqu’aux toilettes est rempli d’embûches pour Zander. Par moment, ses pieds vacillent à droite, parfois c’est à gauche. À un moment, son pied droit se bloque dans son pied gauche, et alors c’est le cataclysme. Il voit le sol se rapprocher de lui, son bras se tend vers la droite, parallèle, essayant de se rattraper au mur. Mais heureusement que Lishen est là pour le redresser. « Pas ma faute si mes mains s’accrochent aux murs, t’es pas un support très fiable. » grogne-t-il après avoir repris ses esprits de sa presque chute. Il aura dépasser son quota de chutes à la fin de la journée, à ce rythme là.

Il est drôle, le Lishen, à lui dire de pisser droit. Comme si c’était facile. C’est pas lui qui est complétement sonné et avec un truc énorme qui lui brouille la moitié de la vue lorsqu’il a le malheur de baisser ses yeux d’un millimètre. « Oh, j’fais c’que j’peux, comment tu veux que j’vois avec ce machin que ton pote m’a foutu. s’il avait fait son job correctement aussi. » Il est mauvaise langue, mais tout de suite, ce foutu pansement le fait drôlement chier. Mais malgré cette gêne, il y arrive plutôt bien, à viser. « C’est marrant, nan ? J’crois j’ai jamais pisser avec quelqu’un. » Un rire sort de sa bouche, rapidement stoppé par un hoquet. Sa cheville lui fait mal, son pied gauche est mal positionné sur le sol. Une histoire d’angle, ou quelque chose comme ça. Alors, il essaye de le reculer, mais son équilibre se perd, et même s’il est rapidement retenu par Lishen, le jet de pisse vient éclabousser la cuvette des toilettes, envoyant des gouttes jaunes tout autour. Il se remet droit, pestant contre Lishen qui est incapable de le tenir correctement. « J’crois j’ai un peu foutu des gouttes un peu partout. T’avais qu’à mieux m’tenir aussi. » Pitié, qu’on le fasse taire. Il remonte sa braguette, et se retourne vers Lishen, retournant dans la chambre. Il se retrouve assis sur une chaise. Tout de suite, c’est bien moins confortable que le lit. Il gigote pendant quelques secondes avant de trouver la bonne position. « Tu veux pas l’garder en souvenir ? » Il affiche un grand sourire, fier de lui pour pas grand chose. « Comme ça l’soir, tu dormiras avec une partie de moi. » Zander trouve ça marrant, il reste assis sur la chaise, son bras replié sur la table, sa tête posée dessus et son regard en direction de Lishen qui se déshabille alors qu’il rigole comme si on venait de lui raconter la blague du siècle. Il serait peut-être temps qu’il remette son cerveau en marche, et qu’il arrête de déconner, il a bien l’air con à rire tout seul, assis sur sa pauvre chaise. Il acquiesce à la demande de Lishen, fixant un instant ses habits tachés de sang. Ils sont bons pour finir à la poubelle. C’est dommage, Zander il aimait bien ce tee-shirt. « Tu m’dois un tee-shirt, Lishen. » Car après tout, c’est de sa faute s’il pisse le sang. Il se lève alors, s’appuyant à la table. Il déboutonne son pantalon, et en se dandinant, il parvient à le faire glisser jusqu’à ses chevilles. Manque plus qu’à décoller les pieds du sol, et ça, c’est une autre histoire. Tant qu’il est ancré au sol, il tient, mais s’il doit se mettre en équilibre sur une jambe… « Ok, c’est parti… Essaye de pas tomber Zander. » dit-il pour s’encourager lui-même. Et heureusement que la table est là pour le retenir à défaut de Lishen qui s’habille. Une fois le pantalon enlevé, il se rassoit sur sa chaise, et enlever son tee-shirt n’est qu’un jeu d’enfant. Sauf qu’il semble oublier qu’il a le nez en morceaux. Un gémissement de douleur traverse la pièce, suivi d’injures. « Saleté d’nez putain. » Faut peut-être qu’il arrête d’être autant grossier, le Zander. À croire qu’il n’a reçu aucune éducation. Il fait une boule avec ses vêtements et les tend à Lishen qui arrive. Les fringues qu’il lui tend sont douces et sentent la lessive. Ça change de l’odeur de sang qu’il sent constamment, et qui, malgré que les vêtements soient loin de lui, ne veut pas partir. Qu’est-ce que t’es con Zander, c’est ton nez qui pisse le sang, forcément que tu la sens, l’odeur. Il soupire, légèrement exaspéré par lui-même. Il ricane à la remarque de Lishen. « Ouais, j’vais essayer de pas tomber. » dit-il d’un ton ironique. Peut-être qu’il est un peu trop dur avec Lishen qui essaye de l’aider, et qui doit se sentir tout de même coupable pour son état, mais Zander n’y pense pas. Il se rhabille, restant assis cette fois-ci, sauf pour passer son pantalon sous ses fesses, mais ça ne dure qu’une vingtaine de secondes. Il a réussi à ne pas tomber et un cri de victoire s’échappe de sa bouche. « J’suis pas si niqué qu'ça ! »

Il regarde Lishen qui s’approche de lui. Mais il détourne rapidement la tête. Lui aussi, il n’aime pas quand ils s’engueulent, mais ce n’est pas quelque chose de facile à dire pour Zander. Il n’a jamais eu l’habitude de dire ce qu’il ressentait vraiment. Mais ça l’a vraiment foutu mal de se battre avec Lishen, parce qu’il le considère quand même comme son frère de cœur, même s’il lui a surement jamais dit. Alors, tout ce qu’il trouve à faire, c’est détourner la conversation. « J’crois mon téléphone il sonne dans mon sac, t’peux…? Nan, parce que t’sais, j’peux pas me lever. » Mais Zander, il est légèrement con et aveugle, et il ne remarque qu’après avoir dit ça que son sac est au pied de la chaise sur laquelle il est assis. Il se racle la gorge, et pendant que Lishen est retourné, il se baisse pour attraper son téléphone tout en murmurant un « J’suis pas fatigué ». Sa diversion ratée n’en est au final pas une, car son téléphone est bien en train de vibrer dans ses mains, signe qu’il reçoit un appel. « Allo Deming ? » Il sursaute lorsque Lishen lui relève le visage et lui passe la serviette mouillée sur le visage. Il le fixe alors que toute son attention est reportée sur le coup de fil. « Oui, désolé, j’ai pas pu venir. » Il grogne en lançant un regard qui se veut noir, mais il ressemble plus à un petit chiot comme ça, alors que Lishen lui ébouriffe les cheveux comme à un gosse. « Einh ? Ah, non, désolé, tu m’déranges pas. J’suis désolé d’avoir zappé… T’fais chier… Ouais, j’me rattraperai. Ok, à la semaine pro. » Il raccroche et pose son téléphone sur la table au moment où Lishen lui tire la tête en arrière pour lui nettoyer le cou. « J’suis grand t’sais. » Oui, parce là, c’est plutôt gênant. À croire que Zander est encore un bébé. Et ça le gêne de voir Lishen s’occuper comme ça de lui. D’abord, il ne laisserait personne d’autre faire ça pour lui. Et de deux, il en a marre que ce soit toujours dans ce sens là, il se sent inutile et il ne supporte pas. « C’est pas les mamans qui font c’genre de truc, t’sais s’occuper d’leur gosse malade ? » Zander se lève, encore aidé de Lishen, pour se diriger vers le lit. « Et j’suis pas un gosse malade… » grogne-t-il, tout en s’allongeant. Il se fout sous les draps, parce que mine de rien, il fait un peu froid ici. D’autant plus que Lishen ouvre la fenêtre. Il le regarde, un air mauvais sur le visage. « Tu m’fous les nerfs à fumer. » Et il se retourne, montrant son dos à Lishen. Sa voix se fait plus basse, et il se mord la lèvre. « Moi aussi… quand on s’embrouille ça m’fout mal un peu… » Il déteste ça, paraître faible, montrer ses véritables sentiments. Mais il est tant qu’il fasse un effort pour Lishen, depuis le temps que lui en fait pour Zander. « J’sais pas, t’sais t’es un peu comme… » Pourquoi ça a autant de mal à sortir de sa bouche alors que les pensées fusent dans sa tête sans jamais s’arrêter, filant à la vitesse de la lumière. « unfrèredecœurouuneconneriecommeça. » Pas sûr que Lishen ait compris vu la vitesse à laquelle Zander a parlé. Il se racle la gorge, pas décidé à le redire une deuxième fois. Tant pis, Lishen n’avait qu’à écouter et comprendre. Il se redresse et s’assit en tailleur sur le lit. « Nan, sérieux t’crois vraiment que j’vais rester le reste de la journée allongé dans c’lit, putain y’a rien à faire je m’ennuie. » clame-t-il à travers l’appartement sans pour autant se retourner vers Lishen. Zander est du genre à esquiver les confrontations, et il a eu sa dose pour la journée.

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Ce message a été posté Sam 5 Sep - 13:08
Il allait le tuer. Il déconnait ? Non là, il ne déconnait plus. Li Shen était déjà à la limite nerveuse et même s'il s'agissait de Zander, il allait bientôt pousser sa gueulante. Ok, il l'avait frappé, mais c'était un accident et en plus il l'amenait ici, pas à l'hosto, il respectait ses volontés et il l'écoutait et s'en occupait et … putain , mais c'était quoi son problème. Li Shen se décale de la fenêtre avec sa clope et va dans les chiottes. Il a envie de pisser lui aussi. Il se soulage et soupire en regardant l'état de l'endroit. Ok, c'est pas un pro du ménage, mais là franchement, c'est abusé. Le voilà donc, qui clope au bec, se penche et nettoie ce qui doit l'être, comme s'il avait eu un pote beurré qui avait gerbe partout et franchement c'est pas glamour. Il fait chier le nain. Ça a beau être son bro , faut pas non plus déconner c'est pas sa babysitter. Il se redresse et retourne dans la pièce principale où Zander râle. Garder son sang en souvenir... Oui, s'il s'appelait Hannibal Lecter. L'humour de Zander partait en cacahuète autant que son état. Mais pouvait-il lui reprocher ? Avait-il le droit de lui reprocher, après l'avoir laisser tomber dans cette cure, bien qu'à la base, il était sûr que c'était bien pour lui. Il aurait mieux fait de s'occuper lui-même de sa cure tiens. Dieu seul savait ce qu'ils lui avaient fait là bas. Il se souvenait du Zander d'avant, un mec solide, un mec souriant, près à faire des conneries et qui aimait les filles, la fête... Sa moitié quoi . Son téléphone ? Ouais non mais cette ruse à la con là, il croyait qu'il lui avait pas déjà fait celle là ? Li Shen n'avait pas réagi au téléphone, il l'avait laissé faire, décrocher et au passage être assez vulgaire avec le mec avec qui il avait rendez-vous. A quoi ça rimait tout ça ? Ce comportement instable... Ces réactions démesurées.

Li Shen était revenu à la fenêtre pour finir sa clope.
«  Pour répondre à ta question, ouais, c'est les mères qui sont sensés faire ça, mais c'est pas comme si la tienne servait à quelque chose. » Direct. Franc. Made in Li Shen, on ne le referait pas.

« Donc je le fais, mais si tu veux pas qu'j'te touche, t'as juste à l'dire. » Il jette son megot dans la rue en bas et souffle, le regardant avec froideur.

« Tu commences à m'faire chier Zander, je m'arrêterai pas de fumer parce que tu l'as décrété. M'fais pas croire que le vieux Zander a disparu, ou bien c'est ta manière à toi de m'faire payer mon absence, mais rien ne t'empêchait de venir m'voir aussi. On est tous les deux responsables de c'qui s'est passé. Si t'as un truc à m'dire, tu m'le craches maintenant. J'vais pas supporter ce comportement de femelle contrariée encore longtemps. Tu l'sais en plus que ma patience t'est réservé, mais faudrait pas trop abusé non plus. »

Il a rien compris à ce qu'il a dit avant en plus. Il parle dans l'oreiller qu'il a protéger d'une double serviette et avant son nez pété là, c'est du chinois son truc. Esquiver la confrontation ? Avec Li Shen ? Jamais. S'il a pas des couilles maintenant avec lui, alors il en aura jamais Zander, et avec personne. Il se rapproche de lui, agacé. Un genou, sur le lit, puis sa main qui se plaque le torse du blessé pour le plaquer au lit. Son regard se fait bien plus froid. Il va arrêter ses conneries. Li Shen l'enjambe et s’assoit carrément sur les cuisses du plus petit, les mains sur ses épaules, pour l'empêcher de faire chier.

« T'es très mal placé pour décider de quoi que ce soit là, et t'es en train de grave m'énerver, donc un conseil ferme là. Je t'ai frappé je sais et je m'excuse. Je m'excuse t'entends ! Déjà rien que ça tu sais que ç'me coute, tu me casses les couilles. Je suis désolé aussi de t'avoir laisser tomber, je pensais franchement que tu serais mieux pour remonter qu'avec un mec comme moi qui tombe à piquer putain ! Tu comprends pas que ça partait d'une bonne intention ? Non toi tout ce que tu vois c'est que ça t'a fait mal. Tu crois que j'en ai pas chié moi aussi ? Y'a pas une journée où je me demandais si tu réussissais à te sortir de ça, et t'as réussi ! Alors quoi, tu comptes te battre pour te reconstruire ou continuer à chialer ? Le Zander que j'ai connu, il fonçait dans le tas même si y'avait dix mecs, il buvait et il baisait ! Et là, t'as quoi comme obstacle ??? Vas y dis moi ! Si faut t'remettre sur pieds, alors j'assume. »

Il se redresse à genoux au dessus de lui, et le toise, torse et visage..
« Alors oui tu vas rester ici. Et s'il faut que je t'attache pour que ton cerveau fonctionne, j'vais l'faire. Tu sais très bien que ça va pas m'arrêter et tel que je te vois là... t'façon, t'es pas capable d'être de taille en face de moi. J't'allume comme j'veux. »

Il hausse un sourcil et penche la tête pour se pencher sur le coté, sans pour autant se virer de son frêre. De toute façon, il sait même pas s'il va pas se barrer comme un con après l'avoir relâcher. Il ouvre un tiroir et sort une pile de Magazine, six ou sept en tout. Deux trois sur les sports extrêmes, et quatre autres plus douteux. Bah ouais du cul. Lishen dans toutes sa splendeur, lui et ses magazines porno. Quand il peut pas baiser avec de la vraie fille, faut bien que sa main droite lui serve. Il assume être un pervers, il s'en fout. On le refera pas là dessus. Il lui pose le tout sur le torse et pose une main dessus en fixant Zander :
« De la lecture. »
Il se lève et va fermer la porte à clef, puis lui montre la clef et la fout dans sa poche. S'il veut sortir, faudra le violer voilà.
« Au fait, c'est qui Deming ? C'est un prénom de mec ça. Je croyais que t'étais seul et éploré. Tu vires dans le gay maintenant ? »

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Ce message a été posté Dim 6 Sep - 13:01
Les muscles de Zander se contractent pendant une seconde, son poing se referme et ses phalanges blanchissent. Il sait bien que sa mère n’a pas vraiment pris son rôle maternel à cœur, et Zander en a souffert depuis son enfance. Lishen n’a pas à se donner la peine de lui balancer en pleine face. Ça ne fait que bouillir un peu plus le sang dans ses veines. Mais il ne dit rien, et relâche ses muscles. Ses doigts viennent jouer avec la couverture du lit. Il ne dit rien, parce qu’il n’a rien à dire. Lishen lui a dit de parler s’il ne voulait pas qu’il le touche, qu’il le soigne, et dans le fond ça ne dérange pas Zander. Alors il se tait, parce qu’il n’a pas à protester contre son ami. Il relève soudainement la tête alors que Lishen l’appelle. Et à mesure que les mots sortent de sa bouche, Zander sent les battements de son cœur s’accélérer, la pulsion du sang dans ses veines devenir de plus en plus rapide jusqu’à écorcher les fines parois. La colère est telle une boule qui remonte de son estomac jusqu’à sa gorge, elle lui bloque sa respiration. Sa vue devient floue et tout son corps tremble. Mais il est incapable de bouger et son regard reste ancré dans celui de Lishen qui s’approche de lui. Il se retrouve rapidement plaqué sur le lit, l’autre au dessus de lui, et il continue de parler, sans s’arrêter. Zander a envie d’exploser, tout ce qu’il a retenu depuis qu’il est sorti de la cure, tout ce qu’il n’a pas dit, tout ce qu’il a caché, enfoui sous un visage neutre et fermé. Toutes ses peurs, toutes ses colères, toutes ses angoisses, tout le manque qu’il a ressenti pendant quelques mois qui semblent durer une éternité. Et tout cette illusion qu’il s’est construit lui revient en pleine face, et il se rend compte qu’il a été un total idiot. Qu’il a négligé le seul qui a voulu l’aider, le seul qui a juré de rester à ses côtés, peu importe ce qui se passe. Il a tellement été aveuglé par ses peurs, le souvenir de cette période qui l’hante encore, et par la douleur qui l’a côtoyé pendant des mois. Il sait que Lishen a raison, qu’il ne s’excuse pas pour n’importe qui, qu’il fait des efforts pour Zander. Et lui aussi a l’impression qu’il faisait des efforts pour Lishen, mais peut-être que c’était l’inverse.

Mais son corps ne réagit pas malgré les tremblements, et il reste allongé sur le lit, regardant Lishen lui balancer des magazines sur le torse. Ses paroles résonnent encore dans sa tête alors qu’il est libéré du poids de son ami qui va fermer la porte à clé. D’un geste de la main, il vire les magazines sur le côté et se redresse, s’asseyant d’abord sur le côté du lit avant de se relever et de s’approcher de Lishen. « T’sais quoi, t’as raison. J’ai enchainé connerie sur connerie avec toi, mais putain tu sais pas. Tu sais pas ! » Sa voix part dans les graves, ses mains viennent agripper ses cheveux qu’il tire en arrière avant de laisser ses bras retomber le long de son cœur. « T’sais pas ce putain de calvaire que c’était la cure, t’peux pas savoir à quel point ça fait mal et c’était effrayant ! J’étais tout seul alors que t’avais toujours été à côté de moi et là je me retrouvais tout seul et j’avais encore plus l’impression de sombrer. T’crois quoi ? Que j’aime bien comment je suis maintenant ? Mais je sais plus qui je suis, j’me reconnais plus. Et l’ancien Zander me manque, mais j’ai peur… Ouais, j’suis qu’une femmelette apeurée t’as raison. » Il reprend son souffle. Il ne sait pas ce qu’il dit, il ne se rend pas compte des mots qui sortent de sa bouche, il a l’impression de ne contrôler plus rien. « J’sais pas comment j’ai fait pour m’en sortir, enfin si je m’en suis sorti. Parce que j’suis putain de déglingué, j’ressemble plus à rien et ça m’donne envie d’gerber tous les jours parce que j’suis de rien plus qu’une loque, et ça m’tue. Et toi ! T’es vraiment con, t’crois que tu pouvais fuir sans aucunes conséquences alors que c’est toi qui m’a foutu là-dedans ? Mais t’es vraiment qu’un idiot fini. Ta bonne intention tu peux t’la foutre dans l’cul parce que c’était nul, t’as vu l’résultat maintenant ? T’croyais vraiment que j’aurai pu m’en sortir indemne sans toi !? » Étourdi d’avoir parlé trop longtemps, Zander recule et s’assit sur le lit. Sa voix résonne un peu moins dans l’appartement, et son visage se baisse. « Nan, laisse, c’est pas ta faute, faut que j’arrête de blâmer tout l’monde. » Son ton est froid et brisé. Les spasmes de son corps se sont stoppés. Il se passe une main sur le visage. Ses véritables pensées sont sortis bien plus facilement qu’il n’aurait pensé. Peut-être qu’au final, c’est mieux ainsi. Peut-être qu’avec Lishen, il devrait arrêter de vouloir tout lui cacher, et d’agir comme un connard. Il se recule jusqu’au mur et chope un des magazines qu’il lui a donné. Super, un porno. Tant pis, ça lui évitera de faire face au regard de Lishen. « Et Deming, c’est mon mentor à l’université. Et c’est une fille. » Il tourne les pages du porno, le regard insensible, puis finit par le jeter à l’autre bout du lit. Il se lève, incapable de rester en place et se dirige vers la cuisine, légèrement titubant. « Merde, ça fait trop longtemps que j’ai pas baisé. » Il ouvre quelques placards au hasard avant de trouver les verres. Il en prend un et le remplit d’eau froide, qu’il avale en cinq secondes top chrono. Il frissonne à la sensation du liquide froid descendant dans sa cage thoracique jusqu’à son estomac. « T’as un médoc pour la tête s’te plaît ? »

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Ce message a été posté Mar 8 Sep - 1:12
Le Tawainais s'apprêtait à faire le tri des fringues  et des draps, pour les classer pour le pressing -faut pas croire il sait se démerder le Li Shen- qu'il n'eut pas le temps d'atteindre la pile. Zander venait de se relever. Sérieusement, il allait vraiment finir par s'énerver et l'attacher au pieu s'il refusait de se reposer. Il avait perdu beaucoup de sang et il faisait sa tête de mule. C'était quoi son problème putain. Ce coté là de chieur buté avait pas disparu en tout cas. Il inspira profondément et plissa les yeux quand il s'approcha de lui, enfonçant ses mains dans ses poches, faut de vouloir lui mettre une gifle pour le raisonner. Non, il était déjà blessé. Il réfléchissait à ce qu'il allait faire là tout de suite pour lui faire comprendre qu'il en avait marre qu'il obéisse pas. Li Shen est patient, mais là, Zander va trop loin. Il se contente alors d'écouter. Et il prend cher, à chaque mot qui sorte de sa bouche. Il réalise qu'il a merdé. Le savoir c'est une chose mais l'entendre de la bouche d'un mec qui en plus prouve qu'il est tout défoncé par ses actes,  ça a une autre connotation... une autre violence, et ça éclate tout à l'intérieur. Li Shen ne le lâche pourtant pas du regard, peut-être pour y voir une quelconque preuve de mensonge... une faille, quelque chose qui prouverait que non, il dit des conneries, qu'il peut pas avoir été si seul. Li Shen n'y connait rien à ce qui se passe dans ces endroits là... Il pensait que c'était comme dans un hôpital classique... mais apparemment pas. La claque se fait de plus violente, et le brun est quelque part rassuré de voir que finalement Zander n'a pas totalement perdu la raison et qu'il commence à lâcher du leste et à ordonner ses pensées.

Ça lui fait mal. Bien sûr que ça lui fait mal. Le contraire aurait prouvé qu'il s'en foutait... Il encaisse, après tout, c'est ce qu'il sait faire du mieux. Du moins, il croyait, parce que là, ça lui déglingué l'intérieur en beauté et il se dit qu'une des seules choses de sa vie qu'il avait réussi, il l'avait gâché par sa bêtise. Son égoïsme.... ? Est-ce qu'il est responsable de ce puzzle qui lui gueule dessus ? Mais non putain. Si ? Il ne sait pas, putain, il ne sait plus. Et tout roule dans sa tête comme des centaines de reproches refoutant à jour des dizaines de souvenirs. Il reste là , à en prendre plein la gueule, relevant rarement le visage sur lui... Il avait raison. Tu le sais en plus qu'il a raison. C'est toi l'enfoiré. T'abandonnes tout le monde autour de toi, tu jettes les filles, tu frappes les autres, tu fais tout pour qu'on te déteste... pour quoi au final ? Te venger de l'abandon de Tâm quand t'étais plus petit ? Pour faire du mal aux autres, leur faire subir ce que tu as subi et qu'ils comprennent ? Comment tu veux qu'ils comprennent alors que tu leur dis rien.... Même à lui tu lui as rien dit... Li Shen se rend compte alors qu'il connait plus de Zander, que Zander ne connait de lui même. Et si au final, il avait fait ça d'un bon sentiment mais qu'il avait préféré se débarrasser de lui comme un enfoiré, pour être sûr que lui ne le fasse pas ? C'est moins dur de faire subir, que de le subir...

Non pas là. Li Shen pris à son propre piège. Il reste interdit et regarde en coin par la fenêtre, puis rebaisse les yeux. Il doit trouver un truc à dire. Il avait envie de le défoncer et en quelques phrases, Zander l'avait destroyé en beauté. Il l'entend tourner les pages, mais reste là, pensif. Sa langue parcourant ses dents, nerveux... mais il n'est pas en colère contre Zander là... non. Il l'entend parler de baise, puis de médoc et soupire profondément... S'approchant de la table de chevet, il prend les anti douleurs à base de codéine, que lui a filé Ito et il inspire, en s'approchant dans le dos de Zander. Pas un mot. Il lui tend, lentement, puis sans rien dire, il s'approche et passe un bras autour de ses épaules, par au dessus et se colle à lui, son autre bras contournant par l'autre bras. Sa main agrippe son propre poignet à l'opposé et il fout dans visage contre son bras, contre l'épaule de Zander, plus petit que lui... Il ne dit rien, il reste comme ça, de longues secondes, la gorge serrée. Il ne sait pas quoi, il n'y a rien à dire. Il l'a détruit. Il ne va plus trop bien là pour le coup... Il avale sa salive et se détache de lui, après une bonne minute à être rester en embrassade, dos à torse. Puis il se détache , avec un « Tu as raison sur toute la ligne.... » Dit bas... Il ne le regarde pas, et s'éloigne, le visage fermé. Il est crevé de tout ça, et vient de prendre un sacré coup dans le moral... Il contourne le pieu , ouvre l'autre bord , dégage son débardeur et se vautre sur le matelas, sur le ventre, les bras sous un des deux oreillers, le visage à moitié enfoui dedans... Il en a plein le cul des prises de conscience par portions. On peut pas le défoncer une bonne fois pour toute, direction le cimetière ? Ça réglerait pas mal de connerie. Il n'a plus envie de se lever. Au final, on dirait que la beigne qu'il a foutu à Zander, c'est lui que ça fout HS. Il n'a plus l'envie de lui dire d'arrêter de se balader comme ça, plus l'envie de l'engueuler. Il ressort une main de dessous l'oreiller pour se la passer sur le visage... quelle merde. Regardant vers la fenêtre, il finit par fermer les yeux sans pour autant dormir. Il y a des moments dans une vie, où on se déteste au plus haut point... des moments où on a envie de repartir en arrière... d'autres ù on se dit que ce serait mieux si on était pas là... un acte stupide. Tu fuis encore Li Shen ? Il n'a pas envie cette fois-ci, mais l'obstacle est gros... bruyant... lourd de conséquences. Zander...

Anonymous
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Ce message a été posté Sam 12 Sep - 15:43
Zander ne mesure pas le flot de paroles qui sort de sa bouche, ça vient et ça va, tout s’enchaîne, tout se confond et tout se perd. Il ne prend même pas la peine de se rendre compte si ce qu’il dit est compréhensible, si Lishen l’écoute toujours. Tout ce qu’il a gardé sort enfin, et c’est un poids qui s’envole dans le ciel, le libérant. Il sent ses épaules se faire moins lourdes, son dos se redresser, ses muscles se détendre légèrement. Est-ce qu’il avait raison de lui dire tout ça, ou est-ce qu’il avait tort de lui avouer ? De lui avouer qu’il ne devenait qu’une loque morbide et inutile, pathétique à en être enterré, sans son aide. Zander a beau prétendre être un grand garçon, presque un jeune homme, il ne veut pas avouer à quel point il n’est encore qu’un nourrisson, qui a besoin qu’on veille sur lui. Il ne veut pas être ça, il veut être fort comme Lishen semble l’être, comme tout le monde autour de lui semble l’être, mais il ne se donne pas les moyens. Il n’arrive pas à se donner les moyens. Tout cela semble beaucoup trop dur, pourquoi cela paraît bien trop difficile lorsqu’il est tout seul, alors que ça glisse comme sur de la glace en présence de Lishen ? Et peut-être que les autres font semblant d’être forts, mais au moins ils y arrivent, ils sont persuadants, on y croit vraiment. Zander… Il lui suffit d’une pichenette et il tombe, regardez son état alors que Lishen lui a juste foutu un coup dans le poing. Des tas d’hommes reçoivent bien plus et tiennent toujours debout.

Il ne sait même pas pourquoi il sort cette phrase, surement parce qu’on – autrement dit, Lishen – lui a foutu des magazines pornos sous le nez et qu’inconsciemment, son esprit de mâle s’est réveillé, et les pages et photos se sont mises à défiler devant ses yeux. C’est vrai qu’elles sont bonnes, les femmes dans ce bout de papier, et c’est vrai que la bête de Zander n’est pas vraiment sorti de sa taverne depuis un moment. Alors, il se lève et se dirige, chancelant, vers ce qui semble être la cuisine. Parce qu’il se sent mal à l’aise, son sac maintenant déballé, et que Lishen n’ait aucune réaction. Il préfèrerait même qu’il lui crie dessus, peu importe la raison, plutôt qu’il reste planté comme un con et qu’il ne lui dise rien. Il pose sa main droite sur le comptoir de la cuisine, et s’y appuie à l’aide de son bras. Sa force n’est plus vraiment là, la fatigue endolorit ses muscles et la douleur n’aide pas. Il s’apprête à se retourner vers Lishen pour il ne sait quelle raison, peut-être qu’il allait se coucher, et lui dire quelque chose, bien qu’il ait suffisamment à encaisser pour le moment. Mais il n’en a pas le temps. Une boîte de médicaments s’incruste dans son champ de vision, et la seconde d’après, il sent un bras l’entourer. Puis deux, et enfin un torse rencontrant son dos, l’enveloppant dans une étreinte douce et maladroite. Une étreinte confuse et sincère, et Zander reste planté au milieu de la cuisine. Il ne se tient même plus au comptoir, il laisse son bras droit se balancer dans le vide, alors que son gauche est suspendu dans les airs, la boîte de médicaments tenue par les doigts presque tremblants de l’ancien junkie. L’embrassade ne dure qu’un instant, et pourtant elle semble durer une éternité pour Zander. Il ne s’attendait tellement pas à avoir une telle réaction de la part de Lishen, ça ne lui ressemble pas. Qu’est-ce qui leur ressemble, de toute façon ? Tout ce qu’il se passe depuis que Zander a vraiment déconné avec les drogues, et qu’il est allé en cure grâce à Lishen, plus rien n’est pareil. Ils ne sont plus les mêmes, surtout Zander. Et peut-être que le fait d’avoir été loin de lui pendant quelques mois a fait de Lishen un inconnu aux yeux de Zander. Il secoue la tête, il ne veut pas que son meilleur ami devienne un étranger. Mais comment faire, alors qu’il reste surpris pendant que Lishen s’éloigne ? Et qui lui dit qu’il a raison. Zander a raison ? Il secoue la tête encore plus fort, n’arrangeant rien à son mal de tête.

La lèvre du bas coincée et charcutée entre ses dents, Zander fixe le sol. La boîte de médicaments repose à côté de lui, à moitié ouverte. Il en a pris un avec un verre d’eau, et la douleur s’est apaisée. La fatigue semble être encore plus forte au contraire. Ses mains dans les poches, il est appuyé contre le comptoir de la cuisine et son pied tape nerveusement le sol. Il réfléchit. Il réfléchit à ce qu’il pourrait faire, à ce qu’il doit faire, pour arranger ça. Il ne peut pas compter sur Lishen, il n’a pas envie de compter sur Lishen, pour une fois ça doit être à lui de régler la chose. Pour une fois ? C’est surement la première fois qu’ils s’engueulent aussi fortement, aussi violemment. Arrêtant de torturer sa lèvre, Zander se redresse et fait un pas en direction de Lishen, allongé sur le lit. Il s’approche de lui, ne sachant où poser son regard. Il sait qu’il doit agir, mais comment ? Il se racle la gorge, et finit par se laisser tomber sur le lit, à côté de Lishen. « Ouch. » La petite chute sur le matelas raisonne dans sa tête. « J’aurai peut-être pas du faire ça. » Il tourne la tête vers Lishen qui regarde de l’autre côté. Il le regarde. Et il pense au moment où ils ont foiré, où tout a basculé. Parce qu’il a bien du y avoir un moment comme ça, non, pour qu’ils se retrouvent dans cette situation maintenant ? Mais Zander n’arrive pas à s’en souvenir, peut-être que ce n’était que d’une seconde, ou deux, dont il était question. Impossible de s’en souvenir, et surement est-ce mieux ainsi, il n’aurait pas à ruminer sans cesse ces quelques secondes de son passé, et prier pour qu’elles n’arrivent jamais. Son regard se lève vers le plafond, et il soupire profondément. Il n’aime pas les silences. « Ok, on a foiré. Et putain, ça m’fout les boules. J’me reconnais pas, j’te reconnais pas. Mec, j’nous reconnais pas. T’as raison, d’où on est deux mecs allongés dans un lit à s’apitoyer sur leurs sorts, franchement ? » Il rigole à sa dernière remarque, rire qui lui reste en travers de la gorge. Il se tourne sur le côté, dans la direction de Lishen. « J’crois bien que c’est la première fois que t’as dit que j’avais raison. » lui dit-il avec un demi sourire, qui s’estompe alors qu’il se mord la joue, plutôt embarrassé de ce qu’il va dire. Il n’est pas le genre de garçon à parler d’une voix douce pour réconforter les personnes, il ne sait même pas comment on fait ça. Mais Lishen a l’air d’en avoir vraiment besoin en ce moment, ils en ont tous les deux besoin. « J’ai beau avoir raison… T’sais, te blâme pas, t’as l’air déjà assez mal comme ça, j’veux pas… » Son pied tape nerveusement contre la couverture, ses lèvres se tordent de gêne, il ne sait pas quoi dire. Le côté réconciliation, réconfort et ce qui suit, ça n’a jamais été son truc. Et il a beau essayer, c’est gênant dans un sens, de vouloir paraître aussi doux avec une personne.

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Ce message a été posté Lun 14 Sep - 1:26
Affalé dans ce pieu, il avait fermé les yeux, il était non seulement épuisé, mais fallait pas croire, il avait lui aussi pris des coups et des bleus commençaient à apparaître sur ses flancs. Se battre contre quatre mecs, c'est bien, on peut gagner, c'est vrai , mais le taïwanais reste humain et il n'était pas intangible, il avait pris aussi. Ça avait mis du temps à apparaître, mais il avait un gros hématome sur le rein gauche, un sur le bras au biveau du biceps, les autres se trouvaient sur le ventre. Sa joue commençait à bleuir un peu aussi. Elle était chauffée depuis tout à l'heure, et là , il la sentait engourdir. L’œil droit avait donc raison de chercher à se fermer pour lui épargner le trouble visuel. Mais il ne se plaignait jamais, c'était un trait de famille probablement, mais le fait était qu'il avait destroyé Zander, alors il méritait sa douleur. Il n'avait même pas pris de cachet et s'en foutait royal.

Les muscles se dessinaient lentement sur son dos, quand ses poumons se gonflaient. Quand Zander se coucha sans douceur, Li Shen plissa un œil, le rebond du matelas, du moins l'impact collatéral lui endolorissant les hématomes naissants. Il souffla doucement sans broncher, ni bouger, laissant juste tomber un bras dans le vide, ses doigts frolant le sol froid. Il avait envie de dire à Zander de se taire, mais il n'en fit rien, comme par curiosité de ce qu'il allait dire ensuite. Il resta donc silencieux, les yeux fermés et immobile à ronger son envie d’apaisement en vain. Lui et son caractère de merde, on ne se refait pas n'est-ce pas. Lui, il s’apitoie ? D'où est-ce qu'il s’apitoie ? Zander, ne fais pas d'amalgame, j'ai pas envie de me foutre encore en pétard, qu'il pense très fort, mais il ferma sa gueule et continue d'écouter. Et il fait bien. Quand il lui dit que c'est la première qu'il lui dit qu'il a raison... Li Shen ouvre les yeux doucement , fixant le bas du mur, en face de lui, à quelques trois mètres du lit...

Zander mettait le doigt sur une chose importante sans le vouloir. Cette toute petite phrase laissait Li Shen perplexe. C'est vrai. Toutes ses années à ne jamais avoir accorder le bénéfice du doute sur les décisions finales. Est-ce que cela faisait de Zander un soumis, ou bien un gars qui respectait ses décisions, lui suivant quoi qu'il arrive ? Peut-être les deux ? Li Shen avait abusé, mais s'il savait pertinemment que Zander était dévoué à sa cause. Et pour quels motifs ? Il n'en savait rien. Qu'est-ce qui pouvait poussé le blond à lui dire tout ça et à s'être dévoué si longtemps... ? Parce que fallait bien avoué une chose, avec dix centimètres de plus, et minimum dix kilos de plus que lui, voir quinze ou vingt, vu comment Zander avait maigri... Li Shen le dominait de loin physiquement... surtout qu'avec tout ça dernièrement, il s'était bien renforcé musculairement, contrairement à son bro '.

Et au final, est-ce que cela faisait de Li Shen, un dominant, un sadique... ou un insensible... ? Pas de réponse. Li Shen fixait le vide, ne sachant quoi répondre à sa propre question. Il ferma les yeux quelques secondes, pour les rouvrir. Pas un geste, son souffle ne changeait pas. C'était comme si fermer les yeux allaient lui ouvrir sur un autre monde, un tout ça n'existait pas, ou bien un ou il assumait. Une part assumait et le vivait bien, mais l'autre part non, parce que là , c'était de Zander dont on parlait et pas d'un quelconque être sur cette terre. Les autres ils s'en branlaient. Il bloqua sur sa propre pensée. Et les paroles qui suivirent de la part de Zander n'aidèrent pas. Il roula machinalement sur le dos, se soulevant un peu , pour se retourner face à lui, un bras sous l'oreiller. Un regard vers le bas, il remonte la couette sur les jambes du blond de son pied et vient bloquer ses pieds avec les siens pour qu'il arrête de faire ça, ça le stresse.

J'te rend nerveux ?
Il le dévisage... Les hématomes qu'il avait caché apparaissent du coup. Ventre, et visage. Il n'est pas bien beau le Li Shen, c'est sa sentence pour sa faute de longue durée, et il trouve que c'est pas cher payé qui plus est.

Je me blame si je veux... J'ai fait bien assez d'erreurs comme ça. Donc je te le demande gentiment maintenant... S'il te plait... reste allongé et repose toi. J'ai mal partout, j'ai pas envie de lutter contre toi...


Il baisse les yeux cherchant la main du blond et la choppe dans la sienne, sans y croiser les doigts , faut pas pousser.

Crois pas que je te drague, mais je vais dormir, donc , vu que j'ai pas d'menottes... c'est moi qui te tient. Et puis...
S'il avait eu des menottes, il l'aurait fait? Bah oui, pourquoi? Sa voix est basse. Il est épuisé, et veut juste dormir. Demain, ce sera reparti mais aujourd'hui, franchement c'est une journée de merde.

J'vais arranger ta vie, j'te le promets... mais arrête de parler...

Est-ce qu'il avait mal ? Carrément mais on s'en fout de ça, du moins, lui était comme ça alors peu importait. Ses doigts serrent un peu plus la main qu'il tient. Enfonçant un peu sa joue non bleuie dans le coussin, ses mèches en vrac avalant la moitié de son visage au passage, il relâcha sa respiration, décompression totale...

Ils n'avaient pas mangé, ils étaient peut-être même trop tôt dans la journée, et alors ? Si ce n'était pas une nuit alors ce serait une  grosse sieste décalée et puis c'est tout. Il tendit le bras machinalement derrière lui, lâchant une courte minute la main de Zander, étirant son corps vers l'arrière, tête en arrière, dans un soupir grogné. Ses doigts appuyèrent sur l'interrupteur des volets automatiques et ils se fermèrent aux trois quarts. Il stoppa la fermeture et se remit comme avant, reprenant la main de Zander comme prison charnelle, contre sa fuite. Ses yeux se refermèrent, et il avala sa salive... Il pensait toujours. Bien sûr qu'il pensait toujours et sa culpabilité allait continuer en silence, il se connaissait trop bien. Ses pieds n'avaient pas quitté ceux de Zander, plus par défaut que par véritable volonté d'y rester. Il s'en foutait, c'était que des pieds. Ils avaient déjà fait pire.

Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 24 Sep - 20:28
Il ne se rend pas compte que son pied frétille contre le tissu froissé et crée un son insoutenable, épuisant. Mais Zander ne le remarque pas, son esprit beaucoup trop concentré sur l’ouragan de pensées qui ravage l’intérieur de sa boîte crânienne, laissant des miettes derrière son passage. Comme si Zander ne ressemblait déjà pas assez à un puzzle dont les pièces étaient perdues dans son vaste monde vide. Vide d’amour, vide de bon sens, vide de compréhension, vide de sainteté d’esprit. Perdu, adjectif dont son sens premier est égaré. Seul adjectif digne de décrire l’état instable dans lequel se trouve Zander en ce moment même. Il grogne lorsque la couette remonte sur ses jambes, et lorsque la peau crevassée de ses pieds froids rencontrent ceux de Lishen. Néanmoins, les jacassements de ses pieds cessent, le bruit de fond insupportable stoppe enfin. Seules leurs respirations emplissent l’espace, le souffle irrégulier de Zander se répercutant contre le plafond, un peu plus proche à chaque seconde qui passe. Est-une hallucination de Zander, le plafond se rapproche-t-il vraiment de lui jusqu’à ce que sa cage thoracique ne puisse plus se soulever, que l’air ne rentre plus dans ses poumons et nourrisse son corps, que son cou se fende en deux ? Zander ne peut décoller ses yeux du plafond. Il prie pour que ce soit son imagination qui fonctionne, que son cerveau et ses yeux se jouent de lui. Mais il sait bien que cette illusion n’est qu’une métaphore des évènements récents de sa vie, sans qu’il n’en comprenne le sens ni même pourquoi cela est possible. Évènements ô combien il aimerait fuir, et pourtant il ne peut faire autre chose que de fixer ce plafond.

Son supplice prend fin au moment où la voix de Lishen franchit l’air, point d’ancrage, bouton d’arrêt de la chute du plafond au dessus de lui. Sa cage thoracique peut enfin se soulever, ses poumons se remplir d’air et son rester dans l’alignement de sa colonne vertébrale. Nervosité. Très certainement un euphémisme pour l’état de Zander. Peut-être que perdu n’était pas le seul objectif capable de le décrire. La cause ? Encore inconnue, peut-être est-ce mieux ainsi, surement qu’il ne veut pas la savoir. Il tourne la tête, son regard croisant le visage blessé de Lishen. Il ne s’est pas rendu compte à quel point lui aussi, avait l’air amoché. Surement bien plus que lui, mais comme avant, tel une vieille habitude, il ramenait tout ça à lui, clamant vouloir protéger Lishen de la même façon qu’il le faisait, et il n’était même pas fichu de remarquer que lui aussi souffrait. Peut-être bien plus que lui. Mais la souffrance n’était surement pas la même, aucun point de comparaison ne pouvait se faire. Zander soupire, et écoute ce qu’il a à lui dire, prenant de lentes et grandes respirations, essayant de se calmer, de calmer les battements de son cœur qui ne veut qu’exploser, rompre la cage thoracique qui le maintient prisonnier de la panique. Il baisse le regard, il a un peu de mal à le regarder en ce moment. C’est certainement la culpabilité. Sa gorge se serre, et les mots essayent de sortir de sa bouche. Ça ne peut être que de simples mots comme ça, pour d’autres personnes. Mais dieu seul sait – et Zander – à quel point il est difficile pour Lishen de prononcer ses mots, et la lourdeur de ces mots peuvent brûler la gorge et la langue de Zander. « Je suis— » Il est coupé par la main de Lishen qui vient serrer la sienne. Il ouvre un peu plus les yeux, et dans un autre contexte, il se serait retourné vers lui et lui aurait balancé un truc du genre « Wow, mec qu’est-ce qui t’prend ? » Mais la situation ne s’y prête pas, et Zander attend les explications de Lishen. Parce qu’il n’est pas con, il ne va pas croire que Lishen se la joue à la nostalgique, mielleuse, tout ce genre de trucs dégoulinants qu’on voit dans les films, vous savez. Parce que, c’est vraiment pas le genre de Lishen. Alors, c’est vrai que Zander est un peu surpris, et un peu frustré, parce que sa langue lui pèse dans la bouche, et il aimerait dire à quel point il se sent désolé, à quel point cela lui ronge. Mais après tout, peut-être que Lishen l’a fait intentionnellement, peut-être qu’il sait qu’ils sont tous les deux désolés pour l’autre, et que ça ne sert à rien de le dire. Alors, Zander décide de se taire et de laisser sa main dans celle de Lishen.

« J'vais arranger ta vie, j'te le promets... mais arrête de parler… » Zander avale de travers sa salive, et ça fait un mal de chien dans sa poitrine, surtout lorsqu’on est allongé sur le dos. Il grimace, et sent ses yeux picoter. Une vraie gamine, que ce soit à cause des paroles de son meilleur ami, ou de la pseudo-douleur physique. Lishen a déjà fait beaucoup pour Zander, et il en fait encore beaucoup trop. Mais Zander ne peut pas juste lui dire d’arrêter, il n’y arrive pas. Comment pourrait-il, alors que c’est ce qui le maintient en vie ? Il acquiesce à la demande de Lishen, et machinalement, il serre un peu plus ses doigts autour de la main de Lishen. Peut-être qu’il le tient ainsi pour être sûr qu’il ne s’enfuit pas pendant qu’il dort, qu’il n’aille pas s’ouvrir le cerveau quelque part à cause de son opération improvisée. Mais Zander n’a pas l’intention de fuir. Il a été séparé de son meilleur ami pendant un peu trop longtemps à son goût, et il a beau souffrir encore beaucoup, tout comme Lishen souffre de son côté, la vie est un peu plus colorée lorsqu’ils sont tous les deux.

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Et si on regardait derrière. - PV Zander -

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