TENUE Dans les mangas les passages en boîte de nuit sont rapidement expédié, généralement ils sont mis en place pour créer une rencontre ou simplement pour montrer la débauche d’un personnage après sa rupture ou en pleine hésitation, c’est assez amusant de voir les choses en vrai, la réalité est différente de l’image que je me faisais. J’ai bien pris le temps d’observer les gens, leurs mouvements, leurs occupations à l’extérieur de la salle avant de pénétrer à l’intérieur en suivant Berry, puis rebelote, je découvre avec des yeux ébahis sans manquer de questionner le plus petit. Il ne répond pas à mes interrogations, mais c’était à prévoir, même si j’insiste. J’aimerais savoir si cette personne dont parlé le videur se trouve être la serveuse qu’il a tentée de draguer sans succès apparemment... Mais tant mieux ! Il a son patron après tout et je ne me prive pas de le remettre sur le tapis. Genre il me demande de tout oublier, mais c’est impossible ! Je suis trop curieux et intéressé par le sujet pour faire comme si de rien n’était et mon expression le montre sans peine. On passe alors commande, ma boisson favorite est servie et je suis content de pouvoir en profiter pour enchainer quelque verres, il ne le serve pas partout. N’empêche que ce serait étrange de voir ce que je donnerai si j’étais saoul, je ne peux même pas dire vu que je ne l’ai jamais été, mais ça doit valoir le détour ! Ah... Non, pas pour Berry, je grimace un peu déçu, tant pis, je continuerai à boire sans alcool, c’est surement mieux comme ça.

Il me demande si je sais danser et automatiquement je lui réponds par une autre question, peut-être qu’il veut danser ? Puis avec moi tant qu’on y est, je n’ai vraiment aucune restriction, même sur les choses qui paraissent « étrange » et « inhabituel » surtout pour ces truc là en fait. « Pourquoi, on ne peut pas ? » Le fait qu’il me demande si je suis sérieux me fais penser que j’ai peut-être parlé trop vite, mais en quoi est-ce dérangeant au fond ? Je ne vois pas le mal, hochant donc la tête lentement avec un sourire pour montrer que je ne plaisante pas. Mais mon cou me picote encore et je commence à avoir chaud dans mon pull, sans gêne, je tire dessus mon haut pour montrer l’endroit où ce vampire m’a mordu pour lui demander l’état de la « plaie » et ça semble être coloré si j’en crois ses mots.

Je le suis sur la piste de danse, le sentant se frotter à moi je l’observe un peu dubitatif, je n’ai jamais dansé un collé-serré donc je ne sais pas comment faire, mais j’observe les gens et tente de faire comme eux, riant bêtement devant mes gestes maladroits qui me semblent ridicules, mais bordel c’est trop marrant en fait ! On peut faire ce qu’on veut, personne ne fait attention à nous, même en étant bon pour le bêtisier de l’année ! haha. Mais à force de se déhancher et de rire, je fonds sur place, ma tenue n’est vraiment pas appropriée et j’ai la gorge sèche ! Je tente de me ventiler en disant à Berry. « Je vais prendre mon verre, j’ai soif ! » Gueulant pour qu’il comprenne à travers la musique, je me fraye un passage dans la foule pour atteindre le bar. « Une pina colada s’il vous plaît ! » Oui je n'ai pas précisé le « sans alcool » encore une fois... mais ça me paraît tellement évident que je ne pense pas au fait que c’est principalement un cocktail alcoolisé de base. Attrapant mon verre en le remerciant, je le bois presque cul sec pour dessécher ma gorge, sauf qu’elle me brule et je grimace en toussant, manquant de m’étouffer, wow ! Il fait chaud là ! J’ai la tête qui tourne très vite tout a coup, me retenant à un tabouret je tente de chercher Berry du regard, mais ma vision est floue, on dirait que j’ai ma réponse concernant le fait de savoir si je tiens l’alcool ou non... sauf que je le sens mal pour la suite, ne marchant pas très droit, je rendre dans les gens les bousculant sans m’excuser, avant de retirer mon pull et le jeter au sol, remarquant une tête rose, je tends les bras vers lui. « Tagadaaa ! » venant croquer dans ses cheveux, non mais je vous jure... vous avez déjà vu pareil cas désespéré ? Mais il m’a mordu aussi, un prêté pour un rendu ne ?

TENUE Kang Jae risque de me retourner la tête s'il apprend ça, mais tant pis. Je surveille Phoenix pour ne pas qu'il déborde ou ne touche à une seule goutte d'alcool. Disons que je suis en charge de ce môme et que s'il lui arrive un truc, je serais le principale accusé. Je préfère encore qu'il reste collé à moi, en évitant d'ouvrir trop sa bouche. Faudrait que je trouve un moyen de le faire taire, si jamais il me casse trop les pieds. En attendant nous récupérons nos boissons pour siroter tranquillement, avant d'aborder un sujet banal pour une boîte de nuit; la danse. Phoenix a le chic pour ne pas me répondre franchement et retourner la situation à son avantage. Il m'agace quand il fait ça, et je roule des yeux pour montrer que c'est chiant. Danser, c'est parfois étrange dans un club. La plus part font des trucs louches pour draguer, d'autres profitent par satisfaction personnelle ou y a des rares cas qui ne savent rien faire de leurs jambes mais que tout le monde s'en fiche. Où puis-je nous classer dans ce beau bordel ? Je serais sûrement dans ceux qui dansent pour le flirte... « Si, on peut. » Tout est  possible ici, enfin presque tout. Danser n'a jamais tuer personne, je suppose. Surtout que j'ai posé la question en premier, donc je ne peux pas le réprimander pour rien. Cet idiot me montre sa petite blessure et je ris intérieurement en disant que ça change dangereusement de couleur. Sa peau qui est si mâte commence à virer au violacé, comme un bleu.

La petite analyse faite, je vais vers la piste de danse en attendant qu'il me suive, une idée tordue en tête. ça va être marrant, même s'il n'y connait sûrement rien là-dedans. Dès l'instant où nous sommes bien placé, j'en profite pour danser contre lui, me frottant sans gêne à son corps en imitant le trois quart des squatteurs du club. à ma grande surprise -ou pas-, Phoenix ne semble pas perturbé et tente même de me suivre en rigolant. Comment rester sérieux, hein ? Finalement, je m'amuse et lâche un petit rire sans arrêter de danser. Il me piège ce fourbe, ou je le fais tout seul. Au bout de quelques minutes, je vois Phoenix gesticuler bizarrement, comprenant qu'il doit avoir chaud avec son pull. Je porte aussi un vêtement imposant, mais il ne me pose pas autant de soucis que lui. Finalement, je le laisse filer sans me douter de rien, attendant qu'il revienne même si je me décale de la piste de danse. Je ne vais pas danser tout seul, quand même.

Quelques minutes plus tard et l'autre énergumène ramène ... Non, je vais dire une bêtise. Phoenix me saute carrément dessus en utilisant ce surnom stupide, bavant sur ma tignasse rose. « YAH! qu'est-ce que tu fais ?! » Sursautais-je en le repoussant, étonné qu'il m'ait « croqué » les cheveux... Et ce sourire ... Et... Il est où son pull ? « Ton pull idiot! Récupère le! » Je m'énerve rapidement, cherchant son pull qui a dû se perdre dans la masse humaine grouillante autours de nous. Je vous jure! En plus j'entends râler pas loin, parlant d'un sale gosse qui l'a bousculé. Il ne me faut pas deux secondes pour comprendre, attrapant le bras de Phoenix pour le tirer vers la sortie, mais au dernier moment je bifurque vers les toilettes. à l'intérieur de la pièce, je retire mon pull pour lui donner, le forçant à l'enfiler. « Qu'est-ce que j'avais dit ? » Grognais-je, tapant du pied contre le carrelage. J'étais en débardeur blanc, un peu large comme toujours. Il me saoul alors que c'est lui qui touche à n'importe quoi. Reprenant son poignet entre mes doigts, je le tire vers la porte en râlant tout seul. On rentre, pas possible de rester cinq minutes tranquille. « T'es chiant, phoenix. » Je marmonne, évitant  le plus possible la foule pour ressortir, ignorant les paroles du videur qui se marre tout seul... Pauvre tâche. Il m'en faut peu pour m'agacer, mais Phoenix bat les records.

TENUE Danser, je n’avais pas pensé à ça en arrivant dans cette boîte, mais je me sens emporté par l’ambiance et puis Berry qui se met à faire des mouvements plus proches de mon corps, me collant et m’incitant ainsi à lui répondre sans gêne, suivant un peu le même style que celui des gens m’entourant, bien que ce soit plus des hommes avec des femmes, je me fiche complètement de ce détail, déjà amusé à l’idée de me laisser totalement aller dans ce délire naissant, riant de bon cœur sans prise de tête, je me dandine comme j’ai envie sans me dire qu’on va se moquer de moi, non ça n’a aucune importance, seule l’amusement compte. Mais à trop se déhancher et rire, se mêler à la foule, je commence à avoir chaud, plus habituer à trainer sur mon Pc ou à lire des mangas, les endroits trop bondé peuvent rapidement devenir étouffants, du coup je choisis de faire une pause pour aller me prendre à boire, si seulement j’avais su, je suis sûr que Berry ne m’aurait jamais laissé partir seul, mais c’est ce que j’ai fait, commandant ma boisson au bar, sauf que justement, c’est une boîte de nuit, les gens sont tous majeure, l’alcool est surement l’une des principales attractions et forcément quand on ne précise pas et bien on se retrouve avec un cocktail alcoolisé, boisson que j’ai bu cul sec bien entendu, juste pour me ruiner le cerveau en un temps-record !

Non mais voilà, je suis fichue, ma conscience s’en va, où suis-je ? Enfin ça devient rapidement flou, ça brule ma gorge et j’ai l’impression d’avoir été assommer, c’est un sentiment étrange, je me crée un chemin dans la foule, mais....  Je ne sais pas trop ce que je fais, sur quoi je marche, je ne fais pas attention aux voix mécontentent qui résonnent à mon sujet, j’avance juste jusqu’au côté de la piste pour voir cette tête rose et comme si c’était normal, mordre dans sa chevelure comme dans une vraie fraise, mais il me repousse rapidement, j’entends ses mots, mais c’est comme si j’y devenais sourd à peine les avoir écoutés, souriant comme un idiot. Je n’ai plus mon haut, ayant jeté mon pull dans la foule après l’avoir retiré, je suis totalement zen, mais ce n’est pas le cas du Berry, je continue de sourire, cet air débile sur le visage, mon pull est perdu dans les méandres de la foule, je ne sais même pas où je l’ai jeté, alors il va très certainement y rester. Est-ce que Berry l’a trouvé ? Aucune idée, je divague un peu en tapant la discute aux gens qui me regarde bizarrement, ah bon ? Les grenouilles ça saute moins haut de des sauterelles ? Hein ? Comment ça on s'en fout ? Je questionne même les couples pour savoir depuis combien de temps ils sont ensemble faisant mon habituel curieux sur leur relation, enfin on me relook comme un morveux indiscipliné, mais je ne suis pas vraiment clean là, personne ne le voit ? Ils pourraient compatir à ce manque de conscience affligeante.

Berry me tire vers la sortie et je répète plusieurs fois... « ♪♪♪ Tag, tag, tagadaaaa, tag, tag, tagadaaaa, Be, be Berry, c’est Tagada strawberry ♪♪♪ » Chantant comme si c’était une chanson super-connue, non, mais je vous jure... Je me retrouve dans les toilettes sans savoir pourquoi, fixant la cuvette d'une cabine lâchant. « je n'ai pas envie. » Avec mon regard et mon expression explicite sur le sujet, mais il me force à enfiler son haut et je lance des « héhé » à répétition. « Dis ? Dis quoi ? » le mec totalement a l’ouest, on se retrouve rapidement dehors, je me fiche bien des rires moqueurs, mais on s’isole pourtant loin de la foule, trainant du pied en le suivant sans savoir ou on va.

« Berryy ! On va où ? hein, tu m’emmènes où ? Pourquoi on est parti ? Berry, dis, pourquoi ? » Je le rattrape en le collant et en reniflant ses cheveux. « Fraise ! J'ai faim! Hihi. » Son pull me va un peu petit, mais surtout. « J’ai chaud ! » Je m’apprête à retirer encore le haut qu’il m’a obligé à porter, je crois que mon camarade va perdre ses cheveux avec moi, entre mon comportement, mes changements de sujets à la seconde, ma façon de parler ou mes envies de le bouffer haha... Le pauvre.

TENUE Ce n'est pas si désagréable de danser avec un abrutis qui ne sait rien de la vie en dehors de ses mangas. Ce n'est pas mal non plus de s'amuser à en rire, au point de me sentir léger comme sur un nuage et d'oublier le plus gros de mon existence. Je ne fais que m'éclater un peu, dansant bêtement avec Pheonix sans me dire que nous sommes ridicules ou que l'on fait réellement couple homo. De toute façon, nous ne sommes pas aussi intime pour en arriver là, et Phoenix comprend jamais rien. Au bout de quelques minutes, le plus jeune se plaint d'avoir chaud et soif, me délaissant sur la piste pour chercher de quoi étancher sa soif. C'est bête, mais j'aurai dû le suivre et faire gaffe, croyant franchement qu'il penserait encore à mon avertissement. Pour l'instant, je m'écarte simplement des gens qui continuent à se déhancher, trouvant le temps long quand l'autre énergumène n'est pas là. Peut-être que je m'amuse plus que prévu avec Pheonix ? Peut-être qu'à la fin, je pourrais vraiment le considérer comme un pote ? J'y réfléchis alors que je suis seul, mon verre de vodka ayant été abandonné dans un coin avant d'atterrir sur la piste de danse. J'ai à peine sifflé une gorge de celui-ci, n'étant donc pas dans un état second. Les minutes commencent à se faire longue, quand il revient vers moi d'une façon bien étrange. Je l'aurai bien baffé pour me sauter dessus, tête dans mes cheveux pour essayer de les mordre telle une barbe-à-papa. Je vous jure, il en tient une couche. Je comprends de suite qu'il a commandé à boire sans précisé la phrase magique, et là, j'ai envie de le trucider.

Son pull est perdu pour de bon, je ne sais même pas où il peut être. Les gens n'arrêtent pas de marcher, piétiner, retourner la scène et je me doute que c'est trop tard pour lui. Dans les films, ils abandonnent toujours les plus faibles pour ne pas se faire avoir, tant pis pour son pull. J'attrape Phoenix pour le tirer vers la sortie, craignant déjà de le perdre lui aussi après sa façon malpoli de parler aux gens autours de lui. Je vais devoir encore lui faire la morale ? Je crois qu'il la connait mais n'a pas conscience de celle-ci. En plus, il chante. Entre nous, j'ai réellement envie qu'il ferme sa bouche. Impossible de quitter cet endroit avec un gamin mineur à moitié à poil. Changement de plan, je vais nous enfermer dans les toilettes sans lui demander son avis, me fichant pas mal qu'il est envie ou non. « Fais-toi dessus, ce n'est pas mon problème. » Toujours aussi délicat et raffiné, mais je perds patience avec ce débile. Attendez, il a cru quand en réalité ? Je préfère passer au-dessus en retirant mon pull pour lui donner, le forçant à l'enfiler. Il se fout de ma gueule ? Je rage, fronçant les sourcils avec mécontentement. « J'avais dit pas d'alcool! » Gueulais-je bien proche de lui en espérant lui percer un tympan. Je ne perds pas une minute de plus pour quitter les sanitaires, puis la boîte de nuit pour rejoindre l'extérieur, frissonnant au contact de la fraîcheur nocturne sur mes bras découverts.

Il parle trop. Ses questions me montent à la tête et je n'ai qu'une seule envie, me tourner pour le gifler. Contrôle-toi, Berry. J'inspire, expire. Pas possible quand ce babouin me renifle les cheveux en parlant fraise. « Tais-toi! » Criais-je à nouveau en lui fusillant des mes orbes noires et mauvaises. Houlà, je le vois déjà sur le point de retirer mon pull, attrapant ses mains pour qu'il arrête de suite son geste. Je le sens déjà venir, il va ouvrir sa bouche et parler, parler, encore parler, jusqu'à me saouler. Pour parer à tout ça, je choppe le col de mon pull pour l'attirer vers moi, plaquant mes lèvres sur les siennes. S'il ne se tait pas avec ça, je ne sais plus quoi faire. En plus, j'ai horreur d'agir de la sorte avec un gamin pareil ou du moins sans être complètement ivre jusqu'à oublier mon identité. Récupérant une distance abordable, je le fixe dans les yeux sans remarquer le rose sur mes joues et le reproche qui se peint dans mes pupilles. « On rentre aux dortoirs, maintenant tu te tais. » Je ne lui laisse pas le choix, gardant une de ses mains entre mes doigts pour le tirer à nouveau dans la rue, reprenant la ruelle qui serpente d'un endroit à l'autre. Faut juste que j'efface mon geste de ma mémoire ... Parce que j'ai gravé cet échange dans un coin de mon cerveau, détestant ma vision de tout garder pour elle.

TENUE C’est difficile d’être un idiot parfois, mais c’est plus simple quand on en a pas conscience ! Pour ma part je suis loin du compte, je ne réfléchis décidément jamais aux conséquences et me voilà bourré après un verre mal passé qui m’a totalement arraché la lucidité que je pouvais avoir, déjà qu'en temps normal je ne suis pas vraiment un gars possédant des freins, mais avec une dose alcoolisée dans le sang, c’est le pompon. Manger des cheveux ça ne m’était jamais arrivé, mais c’est la faute du Berry ça ! Il a qu’à pas avoir cette couleur sur la tête, je visualise des fraises, des friandises, miam, j’en aurais presque la bave qui coulerait, mais non je vous rassure, je n’en suis pas encore là. Je préfère taper la discute, mettre les gens mal à l’aise, profiter d’être dévêtu pour un peu de fraicheur, cette chaleur m’a fait tourner la tête et je crois que ça ne plaît pas vraiment à mon partenaire de soirée qui s’empresse de me tirer hors de la foule, ooooh je chante, je suis motivé et mon pauvre pull a surement rendu l’âme, Rip. Tristesse, je l’aimais bien mine de rien, mais j’aurai le temps d’être dégouté plus tard, pour l’instant il décide de me prêter le sien dans les toilettes de la boîte, moi qui pensais qu’il allait me forcer à faire pipi ou je ne sais quoi d’autre, je dois me contenter d’un nouveau vêtement, bon... c'est’ mieux que rien et je souris toujours avec cet air débile sur le visage. « A pas d’alcool ! » Dis-je en montrant mes deux mains, comme si j’en avais sur moi, non, mais sérieux. Je suis innocent et j’agis comme un homme pris la main dans le sac haha, ne suis pas net parfois, non vraiment pas.

À l'extérieur l’air frais fait vraiment du bien, mais ça ne m’empêche pas une fois un peu plus reculé de recommencer à parler, questionner, blablater, bref un moulin à paroles ne va pas se taire comme ça et encore moins quand j’ai un effet booster dans le sang. Reniflant ses cheveux, attiré par eux, je m’amuse et il doit me trouver insupportable, mais ce n'est pas comme si j’en avais conscience. Cependant, j’ai toujours chaud dans ce vêtement, je veux de l’air, du frais et je tente de retirer mon haut quand il m’en empêche en chopant son pull pour me tirer vers lui et... Blackout. Hein ? Hein ?? Mes yeux s’écarquillent et je le fixe malgré ses lèvres sur les miennes... « He ? Hee ? Vraiment, sérieux, pourquoi ? » Je bug, mais je crois que mon cerveau a reçu un court-circuit de taille tout à coup, mais... Je n’ai pas vraiment le temps de réagir plus qu’ il attrape ma main à nouveau et me tire dans les ruelles reprenant le chemin du retour, mais je suis encore surpris par son geste, alors au bout d’un moment je tire sur ses doigts et l’arrête dans sa marche. « ATTENDS ! » Gueulais-je comme s’il ne pouvait pas m’entendre sinon. « Je... J’ai... Hum. » Je bug encore un peu hésitant, en plus je dois surement rougir, l’alcool ou autre chose ? Qui sait, je prends un air sérieux en le regardant, il doit surement se poser des questions sur ce que je vais dire, mais...  

« PORTABLE ! »  Oui ça n’a aucun rapport, mais son téléphone était dans la poche et la « poche » en question se trouve encore dans la boîte haha...ha...ha. Ouai, ça craint. Mais je souris encore soulagé de lui avoir dit. Enfin « dis » est un bien grand mot vu comment j’ai balancé ça.

TENUE Patience, c'est la clef pour ne pas devenir fou avec ce sale gosse qui a trouvé le moyen de boire un truc pas net ou qui a oublié de préciser sans alcool ... Déjà qu'à l'accoutume, il parle beaucoup et me file la migraine en deux minutes, mais une fois bourré, c'est pire. J'ai la sensation d'être au bord de la crise de nerf, tentant au mieux de relativiser pour ne pas lui flanquer des claques. Sérieux, il me désespère à un point inimaginable. Pendant que monsieur chante et tape la discute à qui voudra l'entendre, mois je me tape la honte avec ce débile sur les bras. Heureusement que personne ne peut nous entendre dans les toilettes, ni nous voir. J'en profite pour lui passer mon pull, en repensant au première où nous nous sommes connu. à charge de revanche ? J'espère qu'il va me le rendre quand même, j'ai peiné à mettre la main dessus. Bref, il fait son malin à jouer les innocents et je lui lance un regard qui veut tout dire. Une sorte d’œillade menaçante pour l'intimer d'être moins chiant, sinon je l'enferme dans une cabine et retourne seul aux dortoirs. Je passe sa remarque pour le forcer à me suivre, filant de la boîte de nuit en ignorant un peu tout le monde. Monsieur n'en peut plus, il n'arrête pas une seconde et cela va me rendre dingue. Sa taille doit bien l'aider pour trifouiller mes cheveux, les renifler ou baver dessus -que sais-je-, mais moi ça m'agace de plus en plus. Si je le balance pas, c'est un miracle. Faut qu'il soit sur le point de virer son vêtement, ou le miens plutôt, pour que ma réaction soit aussi grosse qu'une maison.

Mes doigts serrant le tissu, je tire dessus pour le ramener à ma hauteur et plaquer mes lèvres contre les siennes, dans un simple baiser sans gravité. Or, ça fait disjoncter son petit cerveau, dans un combat du regard. Je n'ai pas fermé mes yeux, toujours avec cette lueur menaçante dans les pupilles. Quand mes lippes quittent les siennes, je ne comprends rien à son charabia, haussant les épaules comme si c'était rien. « Pour que tu arrête de parler. » Même si ce n'est pas la meilleure réponse à avoir avec un gars bourré et prise de tête. Franchement, j'ai la tête comme une pastèque entre la musique et l'alcool de la boîte, puis son comportement insupportable. Je tente de reprendre sa main pour le ramener avec moi vers l'université, légèrement à fleur de peau. Quelques mètres plus loin, il m'arrête et je suis à deux doigt de l'assommer s'il dit un truc débile. Attendre ? Attendre quoi ? Il me brise les tympans, je vous jure. Long à la détente, il met trois plombs à parler et encore, je pige rien à rien. Ce n'est pas en parlant mot par mot que je vais comprendre quelque chose! Du moins, au départ parce que... Je crois que ça monte à mon cerveau.

C'est d'abord sceptique que je l'ai fixé, puis j'ai écarquillé mes yeux en réalisant où il pourrait en venir. L'instant d'après, je lâche sa main pour « attaquer » son pantalon, fouillant dans ses poches... Rien, rien, strictement rien! Où est-il ? Ne me dites pas qu'il était dans une poche de son pull ? Je deviens fou. « Tu te fous de moi ?! Putain! Je te jure que s'il est cassé, je te... Je te... YAAAH! » Je n'ai plus les mots, au bord de la crise de nerf. Si mon portable était dans son pull et que son pull a terminé par terre .. Autant faire une croix sur mon précieux, il est perdu d'avance. Au pire, je retournerai là-bas demain pour m'assurer qu'il n'a rien, cas contraire je pulvérise ce cas social. « Je m'en fou, on rentre. » Et ce n'est pas discutable. Je reprend encore sa main pour le tirer à travers les rues jusqu'au campus, reprenant le même trajet que précédemment... Sans lumière, cette fois-ci.

TENUE Je ne m’attendais pas une seconde à ce que Berry puisse poser ses lèvres sur les miennes et en toute honnêtement si je ne réagis pas « plus » que ça, c’est parce que malgré le choc apparent, je suis bourré... Car autant dire que je suis puceau de la tête aux pieds et donc, que son acte aurait surement créé une horde de question, de réclamation, de surprenants aveux, bref ! L’alcool me coupe de cette réalité et pour le coup je devrai peut-être le remercier. Malgré tout je suis tout de même assez conscient pour être totalement déboussolé par son geste et avoir un énorme blackout, je ne sais même pas pourquoi il a fait ça ! Pour me faire arrêter de parler ? C’est tout ? C’est triste... Je grimace montrant ainsi ma désapprobation, mais il me tire en reprenant ainsi notre chemin, si demain je m’en souviens il va se retrouver avec un nouveau moulin à paroles j’en suis sûr ! Mais pour l’instant je me souviens étrangement d’une chose assez importante, enfin... Pour le coup je crois que je vais me faire engueuler, mais un homme bourré a toujours des excuses pour être con haha ! Enfin je crois... Ce n'est pas comme si j’avais l’habitude de l’être, en fait je ne suis même pas conscient de tout ça, de tout ce qui se passe, tout est étrange, je suis là, mais pas là en même temps, ma tête tourne toujours, mon cœur a des accélérations soudaines, j’ai chaud, je meurs de chaud, tout est nouveau et complètement déboussolant.

Finalement après avoir eu du mal à prononcer quelques mots éparpillés, je lui fais comprendre avec un seul d’entre eux ce qu’il en est, du moins je l’espère et mon sourire sur mes lèvres me semble pas vraiment être au bon endroit, mais encore une fois, pour moi rien n’est vraiment à sa place. Et je souris encore plus en sentant les mains du Berry me passer à la fouille ! « Fait gaffe je crains les chatouilles héhé ! » J’en ai un beau de « héhé » non, mais je suis vraiment désespérant là, si j’étais quelqu’un de « normal » j’aurais surement honte de moi, si bien sûr j’avais une vision neuve sur mes actes.

« Maiiiiiis ! » WOW quelle repartie, non vraiment, c’est digne d’un génie... Après qu’est-ce que je pouvais lui dire de plus... Bon on rentre alors, je crois qu’il faut que je dorme là et me mette à poil, j’ai chauud bordel !  Mais sinon pour en revenir a ses mots il « me quoi » s’il est cassé ? Je ne sais pas trop, mais quelque chose me dit qu’il ne va pas vraiment le retrouver en bon état, tout comme mon pauvre pull... RIP.