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 » Scattered feelings, scattered soul | Ft Hikari

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Anonymous
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Ce message a été posté Dim 13 Sep - 14:30
“Scattered feelings, scattered soul”

Cela fait dix minutes que je cours pour arriver au maid café où quelques compagnons de soirée m'ont donné rendez-vous. Dix putains de minutes que j'ai perdues à chercher où j'avais encore pu fourrer mes clés, parce que le meuble où je les pose d'habitude était déserté. C'est quand même fou de ranger quelque chose et de le perdre parce qu'il est trop bien rangé. Oui, parce qu'elles étaient dans le fond de la poste de ma veste. Tout simplement ! Et j'ai mis dix minutes à remettre la main dessus. Du coup, j'vais encore être en retard pour voir les gars. Une fois de plus une fois de moins, vous me direz, ça change pas grand chose.

Sur place, je galère pendant bien cinq autres minutes pour trouver une place. À croire que tout le monde a décidé de venir passer la soirée dans ce Maid Café ou je sais pas quoi. C'est quand même fou cette façon dont les gens s'agglutinent à un endroit lorsque c'est absolument pas le moment. C'est mon cas aussi, mais on s'en fout. Oui, on s'en fout, tant que j'suis à l'heure.

Quand je trouve finalement une place, je presse le pas afin de ne pas être trop à la bourre auprès de mes camarades qui, si mes impressions sont bonnes, ne m'auront pas forcément attendu pour se décider et pour rejoindre leurs tables. Forcément. J'le sens venir d'ici, parce qu'ils sont toujours trop pressé lorsqu'il s'agit de jolie minettes et d'attention personnelle. Ces hommes faibles. J'suis pas comme ça, moi. Ou peut-être un peu, enfin, c'est pas grave.

Assez rapidement, je rejoins l'intérieur du café en espérant trouver mes amis rapidement. Comme je le pense, ils sont déjà entrés et ont trouvé une bonne place. Et ils ont trouvé de la compagnie, forcément. Cela m'arrache un sourire alors que je les rejoins, sourire qui se perd rapidement lorsque je reconnais l'une des maid du café. C'est quand même pas possible. Ai-je fait quelque chose aux puissances pour qu'une telle coïncidence soit rendue possible ? Tomber plusieurs fois sur Hikari en quelques mois est sans doute la pire chose qui aurait pu m'arriver, et c'est pourtant ce qui se déroule à cet instant. De tous les cafés, il fallait qu'ils choisissent celui-ci ; il faut que je fasse quelque chose, alors je désigne la sortie d'un pouce levé par dessus mon épaule avant demander.

«  Les gars, vous avez pas plutôt envie d'aller à côté ?  »

Oui, à côté, dans un café où Hikari ne travaille pas, où on ne risque pas de me perdre la tête pour de la merde ni de me rappeler à quel point je suis inutile et invisible. Franchement je crois que n'importe où serait mieux qu'ici, à cet instant, mais j'essuie malheureusement un refus de la part de mes camarades, ce qui m'arrache un profond soupir tandis que je m'installe à la place restée libre. C'est fou ce que le monde est petit et le destin facétieux. Elle n'a pas suffisamment pourri mon existence comme ça ? Elle devrait s'occuper du service d'autres clients et pas du nôtre, parce que je vais facilement en avoir marre, là. D'ailleurs, c'est assez rapidement que je commande une boisson, en espérant qu'on ne me cassera pas les pieds, et que j'ignore la présence d'Hikari comme je le peux, jusqu'à un moment où je dois me lever pour récupérer quelque chose dans le fond de ma veste.

«  Bouge.  »

(c) me'ow

Anonymous
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Ce message a été posté Lun 14 Sep - 15:09
“Scattered feelings, scattered soul”

Si déjà la jeune femme n’en avait pas assez de ce qu’on lui faisait vivre en général, il fallait toujours qu’on vienne y ajouter autre chose. Son travail, elle s’y était habituée à force bien qu’elle ne s’arrêtait jamais de penser que son métier de rêve était loin derrière. Elle avait tout abandonné du jour au lendemain, son avenir, ses passions pour être quoi ? Maid dans un café. Si ça ce n’était pas dramatique, Hikari ne pourrait pas dire elle-même ce sont il s’agissait. Par le passé, elle jouait souvent du violon, de la guitare également mais principalement du violon car elle adorait la douce mélodie que cet instrument provoquait. Elle avait arrêté et l’objet était certainement en train de mourir dans la poussière dans un coin de son armoire. Elle n’était plus capable d’y toucher et elle doutait que Shôta la laisse faire de toute manière. La jeune femme avait toujours été studieuse et si elle avait conscience que ce n’était pas en jouant du violon qu’elle parviendrait à gagner sa vie, elle rêvait de devenir éthologue. Les animaux l’avaient tout autant fasciné alors elle souhaitait plus que tout travailler dans cette branche là, étudier leur comportement, effectuer plusieurs recherches toutefois elle n’avait jamais pu accomplir ses véritables rêves. Jamais elle n’aurait pensé terminer serveuse dans un bar. Encore moins ce genre de serveuses qu’on payait pour vendre une grande majorité de leurs charmes.

Tenue de soubrette, le sourire aux lèvres, la demoiselle jouait cette comédie tous les jours désormais, accueillant ses clients avec le plus sincérité possible. Sauf que tout le monde savait ô combien ses femmes étaient fausses là-dedans et que la plupart était toute exploitée pour effectuer un tel travail, devant répondre à certaines demandes malsaines des consommateurs. Son petit ami était décidément le plus fou et le plus « con » de tous les hommes. Voler l’argent d’un immense projet pour ouvrir un bar et avoir une vie plutôt convenable, qu’est-ce que ça lui apportait ? Shôta avait sérieusement un problème et un désir profond de pouvoir, d’appartenance également. Il n’aimait pas qu’on soit meilleure que lui, qu’on touche à ses biens et par dessus tout souhaitait être placé sur tous les sommets. Hikari n’avait jamais su comprendre pourquoi il avait tenu à l’avoir elle plus qu’une autre... Certes, elle était la petite amie de Ryû, il était plus simple pour elle de le tromper, de l’escroquer cependant pourquoi ne pas l’avoir laissé tranquille après plutôt que lui faire subir tout ce mal, la transformant en une telle poupée ? Faisait-elle partie de ses « choses » ? A force, elle avait choisi de ne plus trop s’interroger sur ce sujet là, de s’intéresser à d’autres informations qui pourraient blesser son petit ami de pied ferme et le faire basculer.

Un groupe de garçons était rentré, choisissant avec envie et amusement les maids qu’ils désiraient, la demoiselle en faisant partie. On lui avait demandé d’attendre, que l’un de leur camarade était en retard mais qu’il arrivait et qu’elle pouvait s’assoir avec eux en attendant. Alors toujours avec cette esquisse au coin des lèvres, Hikari avait commencé à se plonger dans son rôle, flattant les garçons auprès d’elle avant de relever son regard et de croiser à nouveau ses yeux qu’elle connaissait tant. Elle ne l’avait pas revu depuis des années... Pourquoi maintenant s’entêtait-on à mettre Ryû sans arrêt sur sa route. Son coeur s’était serré dans qu’elle ne puisse réellement dire quoi que ce soit, légèrement choquée. Elle était choquée de le revoir à nouveau et choquée de le croiser ici. Dans ce bar. Parmi tous les clubs d’hôtesse, son ex-fiancé avait dû venir dans le sien... Il lui semblait moins fragile que l’autre fois où ils s’étaient vus et quelque part, ça impressionnait la jeune femme qui n’en montra cependant rien.

A ses mots, elle se leva non pas pour écouter ses ordres mais pour servir la boisson que le garçon avait commandé. Elle lui tendit dans un faux sourire avant de retourner s’assoir auprès de lui.

- Tu pourrais quand même parler plus poliment, Ryû-chan, ce n’est pas comme ça qu’on traite les femmes, Dit-elle d’une voix des plus niaises.

Les clients désagréables et pervers, elles en avaient toutes l’habitude ici néanmoins, même si elle le mériterait, Hikari aurait appréciait que cela ne soit pas le cas avec cet homme qui avait partagé sa vie pendant des années. Elle ne lui avait jamais fait mention de son passé désastreux, expliquant simplement que son père était parti du jour au lendemain et qu’elle ne l’avait jamais réellement aimé. Ryû avait peut-être deviné de lui-même mais il n’avait jamais abordé le sujet. Elle était si fragile à l’époque, peinant à supporter à ce qu’on pose ses mains sur elle et détestait se battre. La jeune femme avait toujours imaginé que son petit ami avait compris et que pour elle, il avait préféré se taire.

- Besoin d’autre chose ?

Si d’origine, elle se collait à ses clients et se rapprochait d’eux, elle n’en fit rien avec ce garçon, se contentant simplement d’utiliser son ton habituel.

- Et ne me dit pas d’aller me faire voir hein ? On m’a payé, je n’ai pas d’autres choix que de rester près de toi.

Elle pourrait tout aussi bien rendre l’argent cela dit cependant si Shôta l’apprenait, Hikari ne préférait pas penser à comment ce dernier réagirait. Il lui répétait assez que l’argent était important et qu’il s’agisse de Ryû ou quelqu’un d’autre, il en aurait strictement rien à faire.


(c) me'ow

Anonymous
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Ce message a été posté Lun 14 Sep - 18:36
“Scattered feelings, scattered soul”

Au moins, j'aurai essayé. J'aurai fait un effort afin de ne pas passer comme un imbécile une fois de plus; si Hikari ne souhaite pas que je continue à  "lui courir après", comme elle le dit si indifféremment, je préfère encore donner l'impression de ne plus rien en avoir à faire, moi aussi. Cela m'en coûte, j'ai l'impression de m'arracher un morceau d'âme à chaque fois mon regard croise malencontreusement le sien, tant j'ai du mal à fausser cette indifférence, mais je n'ai pas d'autre choix que d'être celui que l'on attend que je sois, pour l'instant du moins. Ce n'est pas parce que j'essaie que je parviens à mes fins; cela n'a jamais été le cas et, malheureusement, je pense que cela ne le sera jamais. C'est d'ailleurs pour cela que, souhaitant me lever pour récupérer quelque chose, je me suis adressé à elle sans parvenir à dissimuler une certaine animosité. Évidemment, mes camarades lèvent les yeux vers moi comme autant de points d'interrogations au dessus de leurs têtes. Bien sûr qu'ils ne comprennent pas. Ils ne peuvent pas être au courant de choses que je ne leur confie pas.

Quand elle daigne enfin se lever, j'en profite pour récupérer le briquet que j'ai laissé dans la poche de ma veste, au cas où j'aurais envie de fumer dans la soirée, puis je me réinstalle en un soupir tandis qu'elle me donne la boisson qu'elle vient de servir avec tellement de gentillesse. Franchement, sur tous les clubs... TOUS LES PUTAINS DE CLUBS. Son commentaire m'arrache un presque un sifflement au moment où je l'entends. Ryû-chan. Je lui en foutrais des Ryû-chan, putain. Et je traite les femmes comme je veux d'abord, elle n'a pas à me faire ce genre de commentaires. Agacé, je prends le verre lui adresse un sourire mauvais.

« Merci, Hikari-chan. » Et vas-y que je me paie ta gueule, un peu. Elle me met hors de moi.

Besoin d'autre chose? Évidemment que j'ai besoin d'autre chose. J'ai besoin qu'elle dégage, qu'elle parte loin de ce foutu endroit et qu'on arrête de m'en parler à jamais. À JAMAIS! Malheureusement, je ne suis pas assez convainquant pour la faire fuir. Dommage. On peut pas tout avoir dans la vie. La blague... Si elle n'avait pas la brillante idée de me rattraper avant que je lui réponde, je crois que je n'aurais pas mesuré mes mots. D'ailleurs c'est pas pour ça que j'vais fermer ma gueule, et encore moins avec les conneries qu'elle raconte.

« Oh bah oui, clair qu'en cinq ans t'as eu largement le temps de profiter de ta paie. »

Bah oui, elle aurait oublié, peut-être? Elle a été largement payée par l'argent qu'elle m'a volé. J'sais même pas ce qu'elle en a foutu d'ailleurs. Si ça tombe elle s'est payée un gigolo? Non, franchement, je sais pas. Je vois pas ce qui pouvait lui manquer dans cette putain de vie qu'on avait. On avait tellement de choses, on aurait pu être tellement bien, une fois la boîte ouverte. On se serait mariés, on aurait peut-être même eu un enfant à l'heure actuelle. Mais non, je suis visiblement le seul qui nourrissait de tels projets à l'époque. Me faire remarquer qu'elle est payée, ça me fait limite rire du coup.

« Si vraiment t'as pas d'autre choix, reste là, mais ferme la surtout. »

J'ai pas envie d'entendre un traitre mot de sa part. D'ailleurs, j'aimerais bien qu'elle agisse comme si je n'existais pas. Enfin, c'est ce que je me dis jusqu'au moment où l'un de mes camarades me fait remarquer que "t'es vachement impoli avec la demoiselle"... Oui bon, je leur explique pas qu'elle est mon ex, j'en ai jamais eu l'intention et j'ai pas envie de le faire, alors j'imagine qu'il ne me reste qu'une option... Un soupir m'échappe à nouveau alors que je porte la boisson qu'elle m'a servie, histoire de ne plus penser à toutes ces bêtises. C'est pas grave, c'est juste un mauvais moment à passer; j'ai qu'à faire comme si elle n'était rien de plus que la femme que j'ai payée pour passer un bon moment avec moi. Quand on y pense, c'est vraiment l'impression qu'elle me donne à cet instant... Sauf que je l'aurais payée pendant cinq ans sans même m'en rendre compte, sans en avoir conscience, avant qu'elle ne juge que la comédie avait assez duré. Je crois que je n'ai rien de mieux à faire que me calmer et supporter cette situation, de toute façon. Je pose la boisson sur la table sans aucune douceur, cherchant nerveusement le paquet de cigarette que j'ai rangé dans ma poche avant de sortir de chez moi.

« On peut fumer ici? »

Sinon, je sors. J'en ai besoin. En plus, ça me fait une bonne excuse pour m'éloigner d'elle et ne pas avoir à jouer au client parfaitement aimable. J'ai mieux à foutre que ça, vraiment. J'crois que j'aurais mieux fait de rester chez moi, j'aurais du appeler Mi, Roy, n'importe qui. Même Yun Hua, j'aurais pu l'appeler, et j'suis certain que ça aurait été moins bizarre que me retrouver là avec Hikari, à agir comme si rien ne s'était jamais passé entre nous... C'est pas comme si j'avais failli l'épouser, après tout! Putain... Je sens que ça va encore partir en live si ça continue, et pourtant je fais de gros efforts pour ne pas craquer et ne pas avoir l'air d'un imbécile... Si je n'avais pas une fois encore saisi ma boisson pour la vider, ça aurait certainement été mieux. Surtout, ne pas commencer maintenant. Ne pas commencer.

« Hikari-chan? » Reprit-il avec ironie.

(c) me'ow

Anonymous
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Ce message a été posté Lun 14 Sep - 19:57
“Scattered feelings, scattered soul”

Ryû était en colère et il avait de quoi. Elle ne pouvait pas lui reprocher d’être si désagréable avec elle. Il pouvait même la réprimander et lui hurler de dégager qu’Hikari comprendrait pourquoi. Après tout, elle l’avait escroqué, elle l’avait trahi et s’en était allé avec un autre si son ex-fiancé était calme en ce moment, cela n’aurait pas été normal. Ses réflexions lui faisaient mal bien que celles-là aussi, elle les méritait seulement la serveuse aurait tant aimé pouvoir lui hurler qu’il se trompait sur toute la ligne, qu’elle n’avait pas désiré tout ça et qu’en réalité elle se sentait défaillir un peu plus à chaque fois. Le revoir ainsi ne l’aidait pas à être autant forte qu’elle l’était habituellement, Ryû la déstabilisait plus que de raison et elle se sentait bête de rester si silencieuse face à lui. Quelque part Hikari se sentait quelque peu égoïste... Elle se disait que malgré tout, elle aurait aimé que le garçon croit plus en elle, qu’il voit sa souffrance au travers ses propos et qu’il voit au travers du problème, ce qu’on lui faisait endurer... Il fallait être réellement stupide pour sortir avec quelqu’un pendant plus de quatre ans et demi sans ne rien ressentir. Il aurait dû s’apercevoir de sa sincérité, il aurait aussi dû remarquer qu’elle était différente les dernières semaines avant leur séparation et que quelque chose clochait. Toutefois même là la jeune femme avait été douée pour mentir, pour cacher ses tourments et cette pression amer que lui faisait subir leur collaborateur. C’était elle qui était en faut de ne pas avoir su agir correctement à l’époque, elle n’avait pas le droit de lui reprocher quoi que ce soit cependant dans un coin de son coeur, c’était plus fort qu’elle. Elle aurait voulu égoïstement que par le plus grand des hasards Ryû découvre la supercherie et lui vienne en aide. Ce jour n’était jamais arrivé et elle l’avait perdu pour toujours.

Un faible soupir s’échappa de ses lèvres tandis qu’elle n’avait pas la foi de riposter et qu’elle fit alors comme si de rien était, comme s’il n’existait pas, remplissant simplement son verre désormais vide. Elle ne cherchait pas à le rendre ivre et n’appréciait pas vraiment de le voir boire de la sorte néanmoins il était son client, elle devait vendre et n’avait pas son mot à dire. Si seulement elle avait eu le courage de tout lui expliquer, ils n’en seraient pas là aujourd’hui à être aussi exécrable l’un envers l’autre... Quand on songeait qu’ils étaient si attentionnés par le passé, qu’ils étaient des plus proches et que certains jalousaient assurément leur amour qui ne paraissait avoir aucune faille. Voilà l’ironie du sort. Ils étaient tous les deux brisés en mille morceaux. Après on parlait de Dieu, de cupidon et d’on ne savait quoi d’autre... Ils étaient où pendant que ces deux là se déchiraient ? En vacance sur Mars ? Non parce que là, il ne paraissait ne plus avoir grand chose à sauver.

Et pourtant... Hikari adressa un sourire des plus faux à son vis-à-vis alors qu’elle se pencha doucement au-dessus de son ex-amant pour se saisir de son briquet, lui piquant ensuite son paquet de cigarette.

- Oui, on a le droit, Ryû-chan, Déclara-t-elle sur le même ton ironique que lui.

Sur ses dires, la jeune femme en plaçant une entre les lèvres du garçon, l’allumant avec le plus de délicatesse possible.

- Tu es loin de me connaître alors arrête deux minutes avec tes sarcasmes.

Qu’est-ce que ça lui apportait de toute façon de toujours essayer de ressasser le passé ? Elle n’avait même pas dit ça dans l’intention d’être méchante, elle l’avait dit parce que ça avait été plus fort qu’elle et qu’au plus profond, ça la blessait. Elle n’avait pas pu profiter de sa paie comme il le rétorquait si bien. Elle était enfermée dans une prison depuis le jour où elle l’avait quitté et si elle le pouvait, elle aurait fui cet endroit depuis longtemps déjà. Croyait-il que cela ne l’écoeurait pas de faire ce travail là ? Encore plus avec lui, et qu’elle ne se dégoûtait pas en cet instant ? Elle aurait préféré s’enterrer six pieds sous terre plutôt que lui faire face dans cette tenue.

- Maintenant que tu es ici, tu devrais profiter au lieu de passer ton temps à râler, Rétorqua la jeune femme avant de lui rendre son briquet, le glissant entre ses mains.

A force, elle ne savait même plus quoi lui balancer... Elle était à bout de tout ça et sincèrement, Ryû n’avait pas idée du ô combien Hikari culpabilisait de tout cela et que ses mots étaient de plus en plus durs à supporter. Elle n’avait que ce qu’elle méritait, oui, sauf que ça ne l’empêchait pas d’en pâtir elle aussi.



(c) me'ow

Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 17 Sep - 8:06
“Scattered feelings, scattered soul”

Malgré tous mes efforts, je suis incapable de garder mon calme face à Hikari. Elle m'exaspère par sa seule présence, par ce sourire qu'elle affiche alors qu'il n'y a absolument aucune raison de se réjouir. Certes, il s'agit de son travail et elle n'a visiblement aucun remors par rapport à tout ce qu'elle a pu faire, mais qu'elle arrête avec cette expression alors que nous nous revoyons. Je n'ai pas envie d'avoir à faire à elle une fois encore ; si la cigarette m'a semblé être l'échappée rêvée, l'espace d'un instant, elle se transforme en un genre de piège lorsque je vois la maid se saisir de mon briquet et de mon paquet de clopes. J'ai vraiment les pires idées du monde, quand je veux; pire que coucher avec Yun Hua, pire qu'insulter la copine d'un infirmier de l'école, pire que tout, au final.

« Sérieusement... »

Alors qu'elle allume le tube, je suis presque incapable de m'énerver. Elle est pourtant en train de se moquer de moi, tout ce qu'il se passe maintenant est faux, mais je suis déstabilisé par son comportement. Pourquoi est-ce qu'elle continue à agir comme si de rien n'était alors que je tente de lui faire comprendre que je n'ai plus envie de la voir? Pourquoi est-ce qu'elle ne change pas de table, qu'elle ne va pas travailler avec un autre client? Parce que c'est mon pote qui se charge de cette soirée et que ce n'est pas moi qui paie? La blague, s'il vous plaît. Je veux qu'elle s'en aille maintenant, avant que je ne déconne à nouveau et que j'aie de nouveaux regrets... Un souffle m'échappe tant je suis exaspéré par la situation. Cette meuf devrait juste dégager.

«   Clair que j'ai envie de profiter, là. »

Pourquoi voudrais-je profiter de la présence de mon ex? Devrais-je en être heureux? Me dire "oh bah génial, je vais pouvoir obtenir de l'attention de la part d'une femme qui s'est barrée avec ma vie?" En vertu de quelle putain de logique se permet d'elle de me dire que je devrais en profiter au lieu de râler? J'ai toutes les raisons de râler et l'envie de me manque pas; malheureusement, je suis incapable de passer au dessus de cette histoire et j'ai clairement l'impression d'être l'imbécile de service qui ne peut pas se sortir d'une situation compliquée. J'aurais du aller voir Mi ce soir, pas venir dans cet endroit avec mes potes. C'est plus facile avec Mi, de toute façon, même si elle me fuit un peu depuis quelques temps, sans que je puisse vraiment me l'expliquer.

Tirant longuement sur ma cigarette, je tente de me calmer, puis je jette un nouveau regard en direction de la maid qui m'est assignée depuis le début de la soirée. Franchement, je préférerais être ermite au Pérou plutôt que là avec elle... Pourtant, il fut un temps où j'aimais énormément sa présence, un moment où je la cherchais mais... Mais je ne comprends pas comment les choses ont pu prendre une tournure pareille. C'est vrai, quoi, comment une femme comme Hikari a-t-elle pu tomber aussi bas? Passer du rang de femme à celui d'objet destiné à donner de l'attention à un homme en manque. S'il vous plaît, qu'on m'explique. Je retire un peu la clope d'entre mes lèvres avant de tirer le cendrier qui se trouve sur la table vers moi, un soupir traversant mes lèvres tandis que je relève les yeux vers Hikari, essayant de me calmer.

«  T'avais rien de mieux à foutre de ta vie, hein? »

Entre éthologue et maid, il y a un monde de différence, pas vrai? Oh oui, un monde. Un univers même, et cette pensée m'arrache un douloureux sourire alors que je prends la décision de ne pas me laisser faire. Il faut vraiment que je me réveille et que je comprenne, même si c'est difficile et qu'elle a l'air de n'en avoir rien à faire de tout ce que je peux raconter.

«   J'imagine qu'on doit parler ? Faire genre qu'on s'entend bien et que je suis un client satisfait? » Je crois que ça risque d'être difficile, mais bon. Je tire une nouvelle fois sur ma clope avant de rire un peu, ironique.  «   Tu veux que je te parle d'Arisu qui est malade et du boulot génial que je fais grâce à toi, peut-être? »

Tellement génial, ce job. Franchement, je sais même pas pourquoi je m'attarde à parler avec elle alors que je pourrais être chez moi, tranquille, à regarder la télé ou à vérifier que j'ai préparé mon cours du lendemain. Je crois que je devrais arrêter de sortir dès qu'on m'invite et me recentrer un peu sur les choses importantes; genre ma vie, mes sentiments et les personnes vers qui ils sont dirigés... Ça serait peut-être plus facile si la femme qui se trouve avec moi n'était pas celle avec qui j'ai passé plus de quatre ans et demi. Il serait vraiment temps que je passe à autre chose, définitivement, au lieu de me mettre dans un tel état lorsque je la revois.

«  Parce que franchement, j'aurais plein de choses à raconter là, en plus t'es payée pour ça, pas vrai? »


(c) me'ow

Anonymous
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Ce message a été posté Sam 19 Sep - 17:06
“Scattered feelings, scattered soul”

Elle comprenait que Ryû ne supportait pas cela, qu’il n’ait qu’une envie celle de fuir loin, très loin, tout comme elle en cet instant précis. Sauf qu’elle ne le pouvait pas parce qu’elle était bien trop effrayé des actes que son petit ami pourrait avoir envers elle. Hikari était habituée, un peu plus, un peu moins, ça n’aurait pas été de refus toutefois Shôta aurait compris pourquoi elle n’avait rien pu faire. Elle lui répétait sans arrêt qu’elle l’aimait sincèrement, qu’elle saisissait pourquoi il faisait ça et qu’elle ne pensait plus à Ryû, que c’était un véritable abruti qu’elle en venait à se demander parfois pourquoi elle était tombé amoureuse de lui. Alors qu’en réalité, à côté de son ex-fiancé, Shôta était en bas de l’échelle et encore aucune place devrait lui être attribué tant elle le détestait. Hors, c’était le jeu. Si elle avait envie de l’avoir, de lui faire autant de mal que lui, elle devait jouer sans arrêt la comédie et s’il s’apercevait que sa petite amie n’avait pu faire face à Ryû, il saisirait tout. C’était un professionnel dans la manipulation, à la moindre erreur, il le devinerait et la jeune femme savait que cela ne serait pas qu’un sal quart d’heure qu’elle passerait. Peut-être que ça aurait été mieux ainsi, au moins elle n’aurait plus besoin à se battre indéfiniment même si c’était ce que Shôta souhaiterait probablement : qu’elle abandonne pour de bon. Mais Hikari n’était pas comme ça, elle n’était pas aussi lâche et était plus forte qu’elle n’y paraissait bien que revoir sans arrêt celui qu’elle avait tant aimé l’affaiblissait plus que de raison.

Pourtant, elle restait là à lui sourire bêtement alors que son envie principale était également de s’enfuir, de trouver une excuse puis partir. Elle ne voulait pas que Ryû parle, qu’il lui raconte sa vie pour laquelle elle connaissait en vérité déjà une bonne partie. Elle ne voulait pas avoir à s’inquiéter pour lui, elle voulait simplement tirer un trait et faire semblant qu’il n’avait jamais existé comme elle avait toujours réussi à le faire jusqu’à maintenant. Mais c’était trop tard, le jeune homme avait pris la parole et un brin d’inquiétude se refléta dans les pupilles de la demoiselle. Arisu était malade ? C’était un peu idiot de s’en inquiéter maintenant alors que depuis le temps, l’animal aurait pu mourir plusieurs sans qu’elle ne le sache. Pourtant ce chat venait de leur relation, ça avait été un peu leur bébé à tous les deux et si Ryû l’avait gardé, Hikari se doutait qu’il s’en serait bien occupé. Cela lui brûlait les lèvres, elle mourrait d’envie de le questionner et de savoir ce qu’il avait toutefois elle n’en dit rien, tentant de garder une expression neutre, faussement agréable comme le voulait son rôle d’hôtesse.

- Oui, je suis payée pour ça, Répondit-t-elle alors, un sourire toujours accroché à ses lèvres mais qui était si faux en réalité, Tu peux me raconter ce que tu veux. Parler de ton job, d’Arisu ou je ne sais quoi d’autre, j’écouterais.

Même si elle connaissait son métier, qu’elle savait également que par sa faute, il buvait beaucoup et n’était plus un homme aussi « réglo » qu’il ne l’était par le passé. Cependant elle ne pouvait guère le juger pour ça. Elle avait également beaucoup changé et si elle pouvait regretter quelque chose, c’était de lui avoir causé autant de mal, de l’avoir laissé tomber amoureux pour le briser littéralement.

- Et si tu n’es pas satisfait, rien ne t’empêche de le dire. Tu peux tout autant partir si tu le souhaites. C’est toi qui vois, pas moi.

Le ton employé était plus dur que précédemment, Hikari n’avait pas cherché à lui sourire non plus parce que de toute manière son vis-à-vis était assez intelligent pour voir que chaque esquisse qu’elle lui accordait n’était pas sincère. Du moins, pas comme elle l’aurait voulu.




(c) me'ow

Anonymous
Invité
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Ce message a été posté Sam 26 Sep - 0:27
“Scattered feelings, scattered soul”

Tout ça est arrivé il y a des années. Franchement, je ne devrais pas y repenser aussi souvent, me pourrir la vie pour des conneries comme celles-là, mais je ne parviens pas à faire autrement. Cette fille a été mon univers pendant plusieurs années, elle a été la seule avec qui je voyais vraiment mon futur et, d'un coup, elle est partie? J'ai pas tout compris, sur le moment, mais il doit bien y avoir une raison, non? Vous me direz, elle a parfaitement pu trouver que j'étais suffisamment con pour l'aider, payer plein de choses pour elle, la demander en mariage et, quand elle a compris que j'étais sérieux, elle a préféré se barrer? Une profiteuse, en gros, et cette idée me noue cruellement l'estomac alors que je tire sur la cigarette à nouveau. J'crois que j'ai bien fait de recommencer à fumer, ça me détend vachement.

Le pire n'est évidemment pas que Hikari soit mon ex-petite amie et qu'elle soit partie du jour au lendemain; ce n'est pas non plus le fait qu'elle ait emmené avec elle une bonne partie de mon fric. Non, le problème est qu'elle agit comme si je lui étais totalement (et je répète, totalement) indifférent. Meuf. On a couché ensemble, on a été en couple pendant quatre putains d'années et on a été fiancés. C'est vraiment la façon d'agir envers une personne avec qui on a eu cette relation? J'vous jure, j'ai parfois l'impression que ma vie n'est qu'un mensonge. Une énorme farce, oui, ça doit être ça, et encore plus à l'instant même où nous discutons, ou du moins où je tente de ne pas simplement écraser ma clope sur sa jambe pour quitter l'établissement et rentrer chez moi.

Croyez-le ou non, mais je me contiens énormément pour l'instant. Quand j'étais avec elle, j'étais beaucoup moins impulsif que maintenant, ou du moins cet aspect de ma personnalité n'était-il pas aussi exarcerbé que maintenant. Les choses ont tellement changé depuis que nous ne sommes plus ensemble, depuis que j'ai réalisé quelle personne monstrueuse elle pouvait être et, surtout, à quel point j'étais insignifiant à ses yeux. Pourtant, pendant des années, j'ai essayé de lui faire plaisir, de lui prouver que j'étais quelqu'un de bien et que j'avais de nombreux projets pour nous. J'étais sans doute trop naïf à l'époque, mais je n'ai pas l'intention de la laisser détruire ma vie une seconde fois. Et j'arrive quand même à parler d'Arisu. Qu'est-ce qu'elle en a à foutre, hein?

« Payée pour ça, hm? »

Bien sûr qu'elle est payée pour ça. Et elle est certainement payée pour se faire fourrer à d'autres moments, par de gros pervers dégueulasses qui n'ont rien de mieux à foutre de leurs soirées. Putain. Quand je vous dis que ça devrait pas m'atteindre, ces conneries, c'est surtout parce que j'en ai conscience. Après, entre le savoir et faire de mon mieux pour éviter ça, j'ai un peu plus de mal. Un soupir agacé m'échappe alors que j'écrase presque rageusement ma clope sur le fond du cendrier, laissant la fumée s'échapper lentement d'entre mes lèvres. J'dois vraiment me contenir pour ne pas exploser maintenant.

« Arrête tes conneries. » Craché-je presque, tenté à l'idée d'en griller une autre, mais je préfère reprendre à boire à la place. « Tu sais parfaitement que j'ai aucune envie d'être là. »

Alors pourquoi est-ce que je reste, hm? Pourquoi est-ce que je continue à lui parler, à faire durer ce moment désagréable? Je devrais simplement repartir et arrêter d'y penser une bonne fois pour toutes. Mais je suis bloqué dans le passé; je n'arrive pas à en sortir malgré tous mes efforts, et chaque jour cela m'handicape un peu plus.

« T'aimes travailler dans un endroit pareil, sérieux? »

Je crois qu'au final, ça me choque bien plus que je ne veux l'admettre. Mon ancienne petite amie, réduite à travailler dans un bar à maid, et qui sans doute se fait tripoter par tous les pervers qui passent. Putain. Je déteste être pris pour un con. Sur cette question, dans tous les cas, mon regard s'est posé sur le sien. Je comprends pas. Je comprends vraiment pas comment elle a pu en arriver là après tout ce temps. Je la pensais plus brillante que ça.


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Ce message a été posté Sam 3 Oct - 12:47
“Scattered feelings, scattered soul”

Qu’est-ce qu’elle pouvait dire d’autre de toute manière ? Elle n’avait pas le droit de s’expliquer ni de lui raconter la vérité. Elle ne l’avait pas fait avant, elle ne pourrait pas le faire maintenant. Elle était toujours autant effrayée et surtout, Hikari n’avait pas envie que Shôta s’en prenne à son ex fiancé... Elle n’avait pas non plus envie que ce dernier devienne fou et aille faire de la prison sous prétexte qu’on lui avait volé des années de sa vie, qu’on avait touché à la femme qu’il aimait mais qu’en plus de cela, il n’avait rien remarqué. Ryû risquait de se le reprocher s’il l’apprenait alors non, elle n’était pas en mesure de se justifier. Ce n’était pas grave si c’était douloureux, si elle croyait mourir parfois, elle était habituée au fil des années. Pourtant, elle avait l’impression que sa souffrance n’avait jamais été aussi puissante qu’elle ne l’était ces derniers jours. Peut-être que si elle ne l’avait pas croisé, sa vie aurait été mieux et elle n’aurait pas eu à se soucier de tout ce mal qu’elle avait causé par le passé. Hors, malgré cela, même si elle ne le lui disait pas à voix haute, elle était contente d’avoir pu le revoir... Bien que ça n’avait pas aidé le jeune homme à se sentir mieux, égoïstement, elle était contente qu’il soit là aujourd’hui.

La maid restait silencieuse, le contemplant sans jamais l’interrompre alors qu’elle avait haussé les épaules. Bien sûr qu’elle savait qu’il n’avait aucune envie d’être là et que c’était la raison pour laquelle, elle ne le retenait pas non plus... Tout comme, non, ça ne lui plaisait pas de faire un tel travail. Son rêve d’être éthologue lui paraissait si loin désormais. Elle aurait déjà dû être riche, heureuse et marié avec quelqu’un qu’elle aimait. Au lieu de cela, elle travaillait dans le bar de son petit ami qui était un minable fini, qui voulait à tout prix avoir la victoire sur tout et qui la considérait plus comme une poupée que comme une véritable femme.

- Ce n’est pas comme si j’avais le choix, Souffla-t-elle à haute voix.

Ses prunelles s’écarquillèrent aussitôt à cause de ses propres paroles. Elle avait pensé tout haut et aurait souhaité se gifler tellement elle avait été stupide en cet instant.

- Enfin, je veux dire que malheureusement on ne peut pas tout avoir dans la vie. Et ça paie bien alors je fais avec.

Si seulement... Elle préférerait encore faire de la plonge et être sous payer que de travailler dans cet endroit écœurant qui la dégoûtait. Rien que d’y songer lui donnait toujours autant la chaire de poule. Elle se sentait tellement sali, un peu plus à chaque jour qui s’évanouissait et que ces hommes osaient poser leur mains sur elle.

- Mais tout ça ne te concerne plus, Ryû.

Son ton n’était plus aussi sec qu’il l’avait déjà été lorsqu’ils s’étaient revus néanmoins, il restait neutre, un brin de douceur se reflétant tout au fond de sa voix. Seulement, il était si infime que même Hikari ne s’en serait certainement pas rendu compte.





(c) me'ow

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Ce message a été posté Dim 4 Oct - 22:37
“Scattered feelings, scattered soul”

Au final, j’ai peut-être simplement besoin de comprendre pourquoi les choses ont pris une telle tournure entre Hikari et moi. C’est vrai, quelque part, que m’a-t-elle laissé à part des incertitudes ? Des questions sans réponse qui le resteront certainement à jamais ? Je crois que je devrais simplement faire un trait sur cette histoire finie depuis des années et passer à autre chose ; quelque chose de mieux, peut-être ? J’aimerais me dire que ce sera le cas, que tout s’arrangera et que je pourrai enfin avoir une vie normale, sans penser à elle dans chaque choix que je fais, mais j’ai souvent le sentiment d’être aussi naïf qu’un môme en pensant ainsi. Les choses ne se résolvent pas en un coup de baguette magique, dans la vie réelle, tout simplement parce que la magie n’existe pas.

En plus, je ne comprends pas. Franchement, je ne comprends pas pourquoi elle travaille dans un endroit pareil. Cette fille avait des projets, des ambitions, elle voulait devenir une putain d’éthologue, elle devrait travailler avec des putains d’animaux à l’heure qu’il est. Mais foutre merde qu’est-ce qu’elle vient faire dans un endroit pareil ? J’ai manqué un épisode ? Eh oui, cinq ans, ça change une personne, mais putain. Putain ! Oui, je suis en colère, et contrairement à ce qu’on pourrait croire, je sais parfaitement pourquoi ; cette meuf me prend encore pour le dernier des cons. Putain de bordel de merde.

« Oh oui, tu fais avec. C’est vraiment la meilleure idée que t’aies eue dans toute ton existence, Hikari. Vraiment. » Et je crois que, pour le coup, je perds vraiment mon sang-froid. « Mais tu as raison, ça ne me concerne plus… »

Agacé, je passe une main dans mes cheveux, essayant de reprendre mon calme avant de laisser un ricanement m’échapper, la pire idée du monde me traversant l’esprit.

« Tu sais quoi ? On va faire comme ça. Je vais te payer et toi, tu vas simplement faire ce pour quoi tu es payée. » Je plante mon regard dans le sien, sans vraiment savoir ce que j’ai derrière la tête exactement, trop occupé à m’énerver, sans doute, pour réaliser que ce n’est clairement pas la meilleure chose à faire à cet instant. « C’est ça que tu veux ? Que je te paie comme tous les autres porcs qui veulent te baiser ? »

Plus tard, je regretterai certainement d’avoir tenu un discours pareil face à Hikari, mais sur le moment je n’ai pas pu m’en empêcher. J’ai l’impression de devenir totalement fou lorsque nous nous croisons et, doucement, je réalise que cette folie passagère qui me prend à chaque fois est terriblement destructrice. Si j’étais capable de gérer tout ça, tout ce que je peux ressentir lorsqu’elle est dans les environs, lorsqu’il s’agit d’agir comme si ça ne me touchait pas, les choses seraient certainement bien plus simples.

« T’en as vraiment rien à foutre qu’on se serve de toi comme putain ? »

Si nous n’étions pas dans un putain de bar, ou plutôt si mes potes n’étaient pas déjà en train de me regarder comme si j’étais le dernier imbécile de cette Terre, j’imagine que j’aurais haussé le ton bien plus haut. Mais comprenez-moi un peu ! Ça me révolte ! J’ai simplement envie de lui dire qu’elle vaut mieux que ça, que je sais à quel point ce qu’elle faisait lorsque nous étions ensemble lui tenait à cœur et… Et non, tout simplement non, je n’ai pas envie de me dire qu’elle supporte de se faire passer dessus par le premier débile qui passe et qui aurait un peu d’argent.


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Ce message a été posté Lun 12 Oct - 15:35
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Ryû n’était pas dans sa tête, il ne pouvait pas deviner ce à quoi elle songeait et ce qu’elle pensait depuis des années. Si elle était la fautive dans l’histoire, il n’avait pas le droit de la juger non plus sans savoir ce qu’il en était. Il ne connaissait rien d’elle et ce qu’elle endurait était plus fort que ce que le garçon pouvait croire. Sauf que malheureusement, Hikari aurait dû se douter que son ex-fiancé ne se serait pas arrêté à ça, qu’il allait continuer à la rabaisser plus bas que terre mais probablement qu’elle gardait en tête cet homme qu’elle avait tant aimé par le passé. Cet homme qui était doux avec elle, qui lui offrait de fabuleux sourires et qui l’aimait en retour. Jamais elle n’avait pu concevoir que cet homme avait énormément changé par sa faute. Elle ne doutait pas quant au fait qu’il était quelqu’un de bien cependant il était tout aussi brisé qu’elle alors ça n’aurait pas du la surprendre. Et pourtant... Elle tenait trop à ses précieux souvenirs qu’elle avait à ses côtés pour oser le voir autrement. C’était pourquoi ses mots la blessèrent plus que de raison. Plus rien n’allait, elle était épuisée et ce que lui balançait Ryû, Hikari l’entendait bien trop souvent, en particulier de son petit ami qui était le dernier des « connards ». Elle ne voulait pas que celui qu’elle avait tant aimé la traite également de cette manière. Savait-il à quel point elle avait honte d’elle, à quel point elle se sentait sali tellement qu’elle n’arrivait plus à regarder son reflet dans un miroir ? Non, lui ignorait tout cela parce qu’il pensait à sa maudite blessure, à cette trahison et la jeune femme ne pouvait lui reprocher de vivre autant dans le passé... Seulement, parfois, dans un petit coin de son esprit elle se disait qu’elle aurait bien aimé que Ryû remarque... Pas forcément ses problèmes mais au moins qu’il la regarde dans les yeux et voit ô combien cette lueur qui y brillait autrefois avait disparu. Elle n’était pas heureuse et n’importe qui devrait s’en rendre compte. Sans mentionner cette vie désastreuse qu’elle menait en dehors, quel genre de femme aimerait travailler dans un tel endroit et s’envoyer en l’air avec le premier venu ? Epuisée par tout cela, Hikari aurait voulu pleurer, elle aurait voulu effacer tout cela et libérer sa peine mais non... Au lieu de ça, la colère avait gagné à la place et incapable de se retenir, sa main était partie toute seule, laissant une belle marque rouge sur la joue de son interlocuteur. Tant pis si ça ne plaisait pas à Shôta mais elle n’avait plus la force de l’affronter ni même de faire semblant en face de Ryû. Là, c’était trop. Et ses réflexions étaient tellement douloureuses que non, elle ne pouvait pas passer au-dessus.

- Ferme-là ! Cracha-t-elle avant de se lever pour lui faire face, Qu’est-ce que tu connais de moi ?! Rien ! Tu n’es qu’un petit con qui passe son temps à pleurnicher sur le passé ! Arrête d’essayer de me voir comme celle que tu as connu et de comprendre ! Tu ne comprendras pas parce que justement tu es un con ! Quel homme tu es pour me traiter de tels noms ?! Tu crois être le seul à souffrir peut-être ?! Je te l’ai dit, je fais avec ! Quand on a besoin d’argent, on fait avec ce qu’on a et si t’es pas content, personne ne te retient ici ! Surtout pas moi.

Le fait qu’elle ait parlé si fort avait machinalement attiré l’attention des autres clients mais pour le coup, Hikari n’en avait que faire. Elle était bien trop irritée pour songer aux conséquences. Si ça ne tenait qu’à elle, elle lui aurait déjà balancé son verre en pleine figure afin que cela lui rafraîchisse les esprits cependant à quoi bon ? Tous deux ne se connaissaient plus. Ils n’étaient plus ces amants d’autrefois et un fossé profond s’était immiscé entre eux qu’il leur était possible de se parler convenablement. Tout ça était inutile... Comme si Dieu cherchait à les punir en obligeant leur route à se croiser encore et encore. Ce n’était pas juste.




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Ce message a été posté Mer 14 Oct - 18:16
“Scattered feelings, scattered soul”

Évidemment, mes mots sont excessifs. Mon comportement et les choses que j'ai osées dire à Hikari à l'instant ne me seraient certainement jamais venues à l'esprit si la situation n'avait pas été aussi compliquée entre nous. Le foutoir. Nous sommes dans le plus incroyable des foutoirs, et pourtant je continue de me battre pour garder la tête hors de l'eau. Si seulement elle pouvait disparaître. Maintenant. Tant que j'ai encore un peu d'espoir de m'en sortir. Avant qu'il ne soit vraiment trop tard et que je sois incapable de m'en sortir par moi-même; je sais parfaitement ce qu'être au fond du gouffre fait et, croyez-moi, je n'ai absolument aucune envie d'y retourner. Pourtant, les choses semblent s'acharner sur moi.

Et lorsque cette gifle fend l'air, je reste interdit durant quelques secondes. Est-ce que cela s'est vraiment passé? Est-ce que Hikari vient vraiment de m'asséner un coup, chose qu'elle n'aurait certainement pas faite auparavant? Et maintenant elle me traite de con. Génial. On n'arrête pas le progrès chez elle, visiblement; il faut que je me maîtrise au lieu de répondre à ses mots. Juste un effort, vraiment, juste un petit effort de rien du tout pour éviter une catastrophe de grande ampleur comme un véritable scandale en plein milieu de ce putain de maid café de merde. Bordel.

« Je suis le genre d'homme qui aurait pu te donner tout ce dont tu aurais eu besoin. » Commencé-je en essayant de garder un semblant de calme, ce qui est terriblement difficile pour moi à cet instant. « Un homme qui aurait fait n'importe quoi, Hikari, absolument n'importe quoi pour t'empêcher de finir dans une telle merde. »

Un homme qui s'est royalement fait baiser, aussi. Putain. Je ferme les yeux et retient un profond soupir alors que j'ai de plus en plus de mal à me contenir, mais le fait est que ce n'est pas forcément de la colère qui prend le dessus à cet instant, mais plutôt une profonde amertume et la rancoeur de tout ce que j'ai du endurer à cause d'elle.

« Tu sais Hikari, la différence entre toi et moi, c'est que moi, j'ai pas choisi de souffrir. »

Non, j'ai pas choisi que ma petite amie et fiancée se barre du jour au lendemain, sans prévenir, en emmenant mon argent avec elle. Sérieusement. J'ai été tellement dans la merde à cette époque. J'me rappelle encore à quel point j'ai galéré à expliquer la situation à la banque, à ceux à qui on devait de l'argent pour ce foutu projet, de ce temps où j'ai du retourner vivre chez mes parents parce qu'il fallait que je me remette de cette histoire et que je renfloue un peu mon compte en banque. Tout ça parce que cette fille s'est servi de moi et que je n'ai rien vu venir. Parce que je suis con. Et comme je suis con, même en sachant parfaitement que je ne vais faire qu’empirer les choses, je ne peux m’empêcher d’ajouter :

« Remets-moi un verre. »

Vous savez quoi ? Si je rentre chez moi, je vais boire. Je vais boire et je faire encore faire des conneries mémorables. Genre, mettre une étudiante enceinte, puisque visiblement c’est la seule chose que j’ai été foutu de faire au cours des derniers mois. J’suis à peine sorti de ces emmerdes, je vais pas essayer encore une fois de m’en attirer, pas vrai ? D’un autre côté, c’est pas comme si quelqu’un en avait quelque chose à foutre, pas vrai ? Je dois être masochiste, quelque part, au fond de moi-même. Pourquoi rester près de la source de mes problèmes comme ça ? Pourquoi essayer tant bien que mal de comprendre les raisons pour lesquelles elle m’a dit, l’autre jour, qu’elle ne m’avait jamais aimé ?


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Ce message a été posté Jeu 15 Oct - 16:15
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Ryû n’avait pas besoin de se justifier. Hikari le savait déjà à quel point il était quelqu’un de bien. Du moins, à l’époque, avec elle il l’était. Elle l’avait aimé sincèrement du plus profond de son coeur et jamais, ô non jamais, elle n’avait douté de lui ni de ses paroles. Cet homme l’avait fait tomber dans tous les sens du terme et réellement, elle s’était vu finir sa vie à ses côtés alors qu’il s’agissait de son premier amour. Elle en plaisantait souvent, songeant que leur relation faisait penser à celle qu’on voyait dans les dramas et qu’on peinait à y croire tant cela paraissait irréalisable. Pourtant leur histoire était magnifique si on en omettait la fin. Tout ce qu’ils avaient pu vivre de leur rencontre jusqu’à ce qu’ils en viennent à s’enticher de l’autre. La jeune femme avait l’impression de nager sur un nuage et elle ne pouvait concevoir à cette période un autre homme à ses côtés que Ryû. On la disait naïve, fleur bleu mais elle répondait qu’ils n’étaient pas dans sa tête, pas même dans son coeur pour comprendre ses sentiments. Et elle avait eu la naïveté de croire que ça se finirait comme dans les films, qu’ils seraient heureux avec des enfants. Elle aurait dû écouter tous ces gens autour d’elle qui lui répétait que la vie n’était pas comme à la télévision ou au cinéma, que tout n’était toujours pas rose et elle l’avait compris au moment même où Shota était venu se mêler de leur vie.

Son ex-fiancé avait raison sur tout ce qu’il lui contait puisque la jeune femme elle-même en avait conscience néanmoins, malgré elle, elle ne pouvait s’empêcher d’être blessée par ses propos précédents. Assurément qu’elle les méritait cependant elle n’avait pas envie d’entendre ces mots sortirent de la bouche de Ryû. Il valait mieux que cela et surtout, peu importait le mal qu’elle avait pu lui causer, elle ne voulait pas que lui aussi la voit ainsi. Il avait toujours su voir le meilleure d’elle, sans jamais la juger et toujours la protéger à sa façon. Elle aurait aimé qu’aujourd’hui encore ce soit le cas bien que malheureusement il ne s’agissait là que d’un souhait irréalisable.

En silence, sans le regarder, elle remplit un nouveau verre alors qu’un soupir discret s’enfuit de ses lèvres. Elle n’avait pas choisi de souffrir non plus. Enfin, un peu certes mais c’était pour son bien à lui... Elle n’aurait pas supporté l’idée que celui qu’elle aimait finisse en prison ou pire encore. Et puis... Elle avait eu trop peur. Non, Ryû ne la méritait pas le moins du monde puisque à la moindre impasse, Hikari avait préparé se comporter comme une lâche plutôt que d’essayer de trouver une solution avec lui... Un jour, peut-être qu’il serait en mesure de lui pardonner. Tout ce qu’elle demandait elle, c’était qu’il soit heureux, rien de plus... Seulement, avait-elle droit de penser ça après les blessures qu’elle lui avait infligé ? Sûrement pas mais c’était plus fort qu’elle. Encore plus lorsque, plutôt que de lui tendre sa boisson, elle lui balança le tout à la figure.

- Tu es tellement pitoyable, Ryû ! Tu me fais honte ! Quand vas-tu donc t’arrêter de vivre dans le passé ?! Oublie-moi à la fin. Je ne te l’ai pas assez fait comprendre ? Tu n’étais rien pour moi alors qu’est-ce que tu espères savoir au juste ? Que je te dise le contraire ? Cela n’arrivera pas. Comment pourrais-je te dire le contraire alors que tu me fais plus pitié qu’autre chose ?! Tout comme ce que je fais de ma vie, que j’en souffre ou non, ça ne te regarde pas. Tu n’as pas choisi de souffrir non mais tu es le premier à te mettre dedans et à vouloir trouver des réponses. Sauf qu’il n’y a pas de réponse. Alors sort de ma vie maintenant et si tu me croises dans la rue, fait comme si on ne se connaissait pas.

D’un geste brusque, elle posa le verre vide sur la table derrière elle et le contourna, prête à s’en aller sous l’air ébahi des autres qui les observait. Evidemment qu’elle ne pensait en rien tout ce qu’elle venait de lui cependant, selon elle, c’était le meilleur moyen pour qu’il arrête de tergiverser, qu’il arrête de penser à leur passé et qu’il arrête de chercher ne serait-ce qu’un infime espoir quant à l’amour qu’elle avait pu éprouver pour lui. Elle ne voulait pas qu’il découvre la vérité parce que le connaissant, Ryû serait encore capable de culpabiliser et non, ce n’était pas de sa faute, c’était de la sienne.





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Ce message a été posté Dim 25 Oct - 16:18
“Scattered feelings, scattered soul”

Pour tout ce que je suis en train de dire à Hikari, cette femme que j’ai aimée pendant si longtemps, je me déteste. Je me déteste d’être incapable de dire plus clairement ce que je ressens, à quel point je me sens idiot d’avoir cru en ces bêtises, à quel point je regrette d’être tombé dans un piège comme celui-là. Dans le fond, je suis convaincu de ne pas avoir été leurré, et pourtant tout me prouve le contraire. Je m’obstine à penser que je n’ai pas été la victime d’une arnaque pitoyable, que cette femme, cette femme dont j’avais demandé la main m’a vraiment aimé un jour dans son existence. Elle clame peut-être le contraire, mais je ne parviens pas à l’admettre, même avec toute la bonne volonté du monde. Il faut dire que les choses sont vraiment compliquées à l’instant où nous parlons, et que je suis tout simplement incapable de faire la part des choses à cause de notre conversation. Elle est tellement différente de la femme que j’ai aimée, de cette Hikari avec qui je me suis vu, pendant une période, finir ma vie et fonder une famille. Une vraie famille, avec des enfants, un avenir. Les choses ont tellement changé désormais que j’ai l’impression d’avoir été l’acteur d’une pauvre farce.

Dans le fond, je suis stupide de m’attacher autant à de pauvres souvenirs. Nous étions heureux. Non, nous avions l’air heureux. Nous étions amoureux. Non, je l’étais. Au final, pourquoi m’accrocher à ce qui ne semble être qu’un tissu de mensonge ? Je crois que j’ai un sacré penchant au masochisme pour adopter un comportement pareil. Je crains de ne jamais être capable de me débrouiller sans penser à tout ça, à toutes ces choses que j’ai gâchées inutilement, parce que je suis tout simplement incapable de gérer tous les sentiments que cette situation me fait ressentir.  Je suis trop perdu pour arriver à vraiment comprendre quelque chose dans cette histoire et je crois que ça m’énerve plus qu’autre chose, mais au lieu de continuer à me prendre la tête avec Hikari, j’ai préféré demander à être resservi, et c’est effectivement ce qu’elle fait, sauf que mon verre n’atterrit pas dans mes mains mais sur ma tête. La joie. Putain.

« Ta gueule. » Je siffle lorsqu’elle a enfin terminé sa tirade, plus énervé que je ne l’aurais souhaité, alors que je la rattrape asse brutalement au poignet et plante mon regard dans le sien, furieux, avant de l’approcher de moi légèrement et de m’adresser à elle à voix basse, à son oreille.  « Jusqu’à preuve du contraire, je ne suis pas obligé de vendre mon corps afin de gagner ma vie, j’ai un job, une carrière, une femme et un mode de vie à peu près décent. Je cherche peut-être des réponses, mais je ne suis clairement pas le plus pitoyable des deux. »

Je laisse quelques secondes s’écouler avant de reprendre sur le même ton, toujours aussi furieux que je ne l’étais avant ma propre tirade. Relevant les yeux vers elle, je plante mon regard dans le sien, profondément blessé par ce que je m’apprête à dire, même si ma voix se fait plus froide  qu’autre chose.

« J’espère que tu crèveras la gueule ouverte, Hikari. Tu ne mérites rien d’autre pour tout ce que tu as fait. »

Mon impulsivité aura été la plus mauvaise chose au monde ce soir. Comme d’habitude, en vérité. Sur ces mots, je lâche son poignet sans aucune douceur et m’éloigne d’elle, passant nerveusement une main dans ma chevelure où perlent quelques gouttes d’alcool. Après un dernier regard noir, je finis par quitter l’établissement, laissant à mes chers camarades le loisir de payer la scène qui vient de se produire sous leurs yeux. Je n’ai aucune envie de discuter plus longtemps avec une femme comme Hikari, je n’ai même plus envie de la voir. En vérité, j’ai simplement envie de rentrer chez moi et, comme d’habitude, je sais que je vais ruminer tout ça. Encore. Je crois que quelque chose a vraiment été brisé.


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