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 100 days with you. Tusbame.

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Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 17 Sep - 12:44
tenue. ∆ Aujourd’hui était un jour important. Bon okai, ce n’était pas le bon jour, mais nous n’avions pas pu le faire avant alors je voulais le faire aujourd’hui. Fêter nos cent jours. Nous étions à cent cinquante-trois jours actuellement. Autant dire que le temps avait passé vite. C’était la première fois que je sortais avec une fille, et la première fois, aussi, que j’aimais quelqu’un avec autant d’ardeur. Tsubame était la fille dont je m’étais épris, et j’avais l’impression d’être un gros naze tout mielleux depuis. Mais je m’en foutais. Parce que je ne pouvais pas lutter contre ça. C’était impossible. Nous étions vendredi, et je savais qu’elle n’avait cours que le matin. C’était le moment de la surprendre un peu. Parce que je voulais voir sur son visage un sourire. J’avais tout prévu. De A jusqu’à Z. Son cours étaient d’ailleurs bientôt fini, je devais de ce fait me dépêcher. Je n’étais pas loin de l’université, mais quand même ça faisait une sacrée trot à pied. Faisant le tour entier de la boutique, je me décidais à aller voir la fleuriste au comptoir. « Je pourrais avoir un bouquet de fleurs pour fêter les cent jours ? » Demandais-je sans trop m’y connaitre. « Oh. Elle en a de la chance d’avoir un garçon aussi attentionné que toi. » Je souris simplement comme guise de réponse. La regardant faire, dans un bouquet assez simple, avec des roses blanches et quelques touches de couleurs rose, je tendis la carte de crédit de Jae, que je lui avais demandé pour l’occasion, avant de partir en direction de RPS une fois tout payé. La boule au ventre, je me mis à pianoter sur mon téléphone pour lui dire de me rejoindre dans la petite ruelle adjacente à l’école. Je n’allais quand même pas lui offrir ce bouquet devant tout le monde non ? Pas que j’avais honte, mais je n’étais pas sûr qu’elle apprécie ce genre de chose. Enfin, je ne savais pas, mais je préférais prévoir. Mordillant mes lèvres, je m’adossais contre le mur en attendant qu’elle arrive. Le cœur battant la chamade sous le stress, je regardais l’heure en espérant que ce que j’avais prévu lui convienne. Je connaissais plus ou moins ces gouts. Alors j’osais espérer qu’elle apprécierait. Raclant ma gorge, je zyeutais vers la rue pour voir les gens passer. Est-ce qu’elle avait vu mon message ? Est-ce qu’elle allait venir ? Ah… J’étais stressé. C’était ma première fois pour les cent jours. Je n’étais pas habitué moi. Cachant le bouquet dans mon dos, je me mis face à la rue pour la voir arriver, histoire de lui faire une surprise. Quand même. Au bout de quelques minutes, je vis ma Tsubame arriver. Un sourire s’immisça sur mes lèvres. M’approchant d’elle, je me stoppais à son niveau avant de me pencher vers son visage et lui tendre le bouquet. « On n’a pas pu fêter nos cent jours cet été alors… Je me suis dit qu’aujourd’hui était le jour parfait pour rattraper ça. » Dis-je en me penchant un peu plus pour déposer un baiser sur sa joue. Légèrement rouge, je baissais les yeux avant de sourire encore plus. « Je te promets que ça sera pas cucul et nian nian, okai ? J’ai fait en sorte que cette journée te plaise à fond. » Dis-je pour la rassurer. Elle n’était pas comme les autres filles. Ma Tsubame était unique. Passant mon bras autour de ses épaules, je me collais à elle avant de glisser ma main dans ses cheveux pour lui arranger la mèche derrière les oreilles. « T’es prête ma puce ? »

Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 17 Sep - 23:50
Tenue  ☇ Le dernier jour de la semaine était un jour comme les autres, du moins sa seule particularité qui faisait que vendredi était un jour différent des autres était le simple. Lorsque le  professeur annonçait solennellement la fin du dernier cours, vendredi devenait le premier jour du week-end. Dès que le cours s’achève, elle range rapidement dans son sac en toile bleu nuit, son ordinateur portable ainsi que son smartphone vibrant pour la énième fois, annonçant un sms reçu et non lu. Évitant les altercations inutiles avec les autres camarades de la promotion, je mets mes écouteurs blancs Tsubame porte à ses oreilles ses écouteurs blancs. Elle ne savait jamais quoi leur répondre à chaque fois qu’ils lui demandaient pourquoi elle ne sortait pas avec eux. Elle les appréciait, ce n’était pas ça le souci, mais elle ne comprenait simplement pas pourquoi elle devait leur rendre des comptes. À la longue, cela devenait fatiguant, devoir inventer des excuses. Alors elle préférait faire comme si elle n’avait pas remarqué que leur bouche s’entrouvrait lorsqu’ils la voyaient passer et puis, elle ne pouvait pas les entendre crier son nom, la musique était bien trop forte. Elle sent son portable vibrer dans son sac, elle n’a pas besoin de vérifier le message pour en deviner le contenu. La seule personne qui se montrait aussi insistante ne pouvait être que lui, Ichimaru. Mais elle, elle n’était pas pressée, jamais.

L’étudiante pousse la porte des toilettes, tandis que d’autres attendent qu’une place se libère que l’un des trônes, elle les dépasse et s’installe devant un miroir. Soigneusement elle se lave les mains et vérifie son apparence d’un rapide coup d’œil. Arrangeant avec ses doigts fins sa frange, elle sort des toilettes réservés à la gente féminine qu’après avoir récupérer de son sac, son téléphone. Cinq message non lus, mais tous avec la même interrogation de fond : quand est-ce que tu arrives, je t’attends déjà. Elle soupire, avec un demi-sourire toutefois dessiné sur ses lèvres rosées. Chaque fois, il l’attendait, il semblait toujours avoir du temps à perdre car jamais il n’était en retard. Un jour, elle lui demandera s’il ne comptait pas être aussi sérieux avec les cours qu’il l’était avec elle ; ça en était presque effrayant. Avoir l’échec de quelqu’un sur la conscience, elle préférait s’en passer car conscience et responsabilité allait de pair. Son téléphone vibre, elle daigne enfin à répondre, j’arrive bientôt. À peine le message envoyé, qu’elle commence à courir, se faufiler à travers les étudiants qui d’un pas plus léger, riaient avec d’autre pour préparer le week-end. Elle n’était pas aussi pressée de le voir, jamais mais chaque fois qu’il se montrait aussi impatient, son intuition disait qu’il préparait quelque chose. Au début de l’année, le fait qu’un lycéen trainait quasiment chaque jour devant le portail de la faculté avait fait jaser les mauvaises langues. Elle aurait bien coupé toutes ses langues de vipères mais la violence étant prohibé, elle s’était contentée d’exprimer ce qu’elle pensait verbalement lorsqu’elle croisait les coupables. Allez-vous au diable, bande de thon. Cependant, faire la guerre au monde, ça demandait de l’énergie en illimité et de la patience, et elle se ne voyait pas régler le compte des gens individuellement non plus.

Personne à l’entrée, elle se sentit un peu plus soulagée. Tournant la tête à droite puis à gauche pour le trouver, elle reconnut bien vite sa silhouette mais il manquait un truc. Son uniforme scolaire. Une absence plutôt troublante car vêtu quasi-normalement, il n’était pas mal du tout. Elle passa sa main dans les cheveux, quel imbécile, que ce soit l’entrée ou à quelque mètre plus loin, tout le monde le voyait. Il était devenu célèbre sans le vouloir, sans le savoir. Elle ne comptait pas le lui dire, par peur qu’il y éprouve une certaine fierté et qu’il finisse par vouloir davantage s’imposer. Tsubame avait cette mine embêtée, descendre la rue craignait sérieusement, mais lorsque leur regard se croisait, elle savait qu’il était trop tard pour reculer. Elle le rejoint, d’un pas rapide, avec de grand pas mais au fur et à mesure que la distance entre eux s’effilochait, elle ralentissait le pas. Rêvait-elle ou bien il y avait cette chose qu’il tenait dans les mains ? « On n’a pas pu fêter nos cent jours cet été alors… Je me suis dit qu’aujourd’hui était le jour parfait pour rattraper ça. » Son regard faisait l’aller-retour entre lui et le bouquet de rose, elle ne savait pas quoi répondre, ni comment agir. Tout ça, ça la dépassait soudainement. C’était la première fois qu’elle se trouvait dans ce genre de situation, on lui avait déjà offert des fleurs par le passé, mais jamais avec ce sens sentimental derrière. Et puis, elle réalisait qu’il était sérieux. Il lui embrasse la joue, elle frissonne. À cet instant précis, elle est paniquée mais il ne semblait pas le réaliser, une bonne chose pensa-t-elle. Doucement et avec précaution, elle prit le bouquet. Il a bon goût. « Je te promets que ça sera pas cucul et nian nian, okai ? J’ai fait en sorte que cette journée te plaise à fond. » Oh, c’était loin de la rassurer, l’effet fut inverse, elle était plus qu’inquiète de savoir ce qu’il pouvait préparer. Elle lui faisait confiance, mais ce que Maru pensait, parfois elle aimerait le savoir. Les enfants sensibles comme il l’était avait tendance à réfléchir plus, et plus loin que les autres. « T’es prête ma puce ? » Elle le regarde dans les yeux un instant avant de baisser le regard vers les fleurs et acquiescer. « Les roses sont magnifiques, merci Maru » murmura-t-elle finalement. Les joues soudainement fiévreuses, elle avait l’impression de devenir folle. Cette journée était décidemment spéciale. « Partons vite, les gens nous regardent » ou plutôt, l’objectif de leur smartphone était dirigé vers eux. Une telle situation pouvait être facilement mal interprétée. L’imagination de certain n’était pas toujours bonne à stimuler. Elle lui serre la main située sur son épaule pour la retirer, afin de simplement la tenir. Ses mains étaient froides comparés aux siennes. Elle l’entrainait, le poussait à descendre davantage la rue, loin de tous les regards curieux. « Je n’ai rien à t’offrir Maru, je ne suis pas douée pour ce genre de chose » dit-elle, les sourcils légèrement froncés. Cent jours, elle ne les avait pas sentis, et pas une seule fois elle se serait imaginé les fêter. Quelque part, elle était touchée. Mais c’était secret.


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Ce message a été posté Ven 18 Sep - 15:49
« Les roses sont magnifiques, merci Maru. » L’entendre me dire cela, me faisait plaisir, elle n’avait pas idée, à quel point. J’étais vraiment content que ça lui plaise, et j’osais espérer que ce bouquet aller lui faire penser à moi un long moment quand elle le regarderait tous les jours en rentrant chez elle. Je voulais juste, qu’elle puisse avoir une part de moi chez elle. Même si ce n’était que de simples fleurs. Mais ne dit-on pas, qu’on associe souvent une ou des odeurs à des gens ? Le corps humain était bien fait. Et ce qui me plaisait encore plus c’était de voir ses petites joues rosir faiblement sous la chaleur de cet instant. Est-ce qu’elle m’aimait ? « Partons vite, les gens nous regardent » Je relevais le visage pour regarder autour de nous. Fallait dire que je n’avais d’yeux que pour Tsubame. Les autres ne comptaient pas. Et en effet, certains nous regardaient, d’autres, prenaient carrément des photos. « Ah, putain. Ils me font chier. » Dis-je en plissant le nez. Mon regard se faisait menaçant. Ce n’était pas un jour où je devais m’énerver, ni me battre. Alors j’allais passer outre. Juste aujourd’hui. Demain était un autre. Mais au vu de mon regard, certains arrêtaient de filmer. Qu’on me film, je m’en foute. Qu’on filme ma copine ça ce n’était pas acceptable. C’était la mienne, celle que j’aimais, et j’étais loin d’être partageur sur ce point-là. Passant mon bras, autour de ses épaules, je la collais un peu plus à moi, avant qu’elle ne m’attrape la main pour me faire enlever celui-ci de là et simplement nous tenir les mains. Ne relevant pas, je la laissais me tirer vers le bas de la route pour qu’on s’en aille. Elle était gênée. « Je n’ai rien à t’offrir Maru, je ne suis pas douée pour ce genre de chose » Le sourire aux lèvres, je me tournais face à elle pour poser mes mains sur ses joues et la caresser de mes pouces. « J’attends rien de toi en retour et tu le sais. Je voulais juste t’offrir quelque chose pour nos cent jours ma puce. » Dis-je en baissant mes mains sur son cou. Elle avait une peau douce, une peau qui me donnait envie de la caresser pendant des heures. Elle avait une peau de petit bébé. Lui souriant, sans me lasser, je tournais le regard vers la rue, pour héler un taxi qui passait. « Allez viens. » Dis-je en la prenant par la main pour qu’elle me suive. Montant dans le taxi, je demandais au chauffeur d’aller à la destination marqué sur le papier que je lui donnais. Je ne voulais pas qu’elle sache où on allait avant d’y être. Soupirant, je gardais sa main dans la mienne tout en la regardant. « On pourra manger une fois là-bas. Si tu as faim on mangera d’abord. Sinon plus tard, ça n’a pas d’importance. » Dis-je pour l’informer. On n’allait pas loin, mais on quittait Tokyo, pour une ville voisine, histoire d’être un peu plus dans la nature, et la forêt. Il me tardait beaucoup d’y être, juste pour voir sa réaction. Fermant brièvement les yeux, je soufflais un coup avant de prendre une sucette dans ma poche et la lui tendre et m’en prendre une pour moi le temps du trajet. Après plusieurs minutes, on arrivait enfin au lieu demandé. Lui tendant l’argent liquide que j’avais retiré pour le payer, je sorti du taxi le sourire aux lèvres. Devant une forêt qui était encore verte grâce à l’été, je lui souris doucement avant de l’amener vers le local qu’il y avait non loin. « C’est ici qu’on va passer l’après-midi. Je sais que t’aime le sport et les activités qui bougent… Alors je me suis dit que faire du quad dans la forêt ainsi que de la moto cross te plairait. » Dis-je en la regardant pour voir son expression. Déglutissant longuement, je mordis ma lèvre avant d’ajouter. « Et pour finir, du saut à l’élastique. » Dis-je en pointant derrière elle, la colline au loin. Je savais que ça, elle aimerait. Elle avait une fâcheuse tendance à aimer le vide. Un peu trop à mon goût même.

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Ce message a été posté Sam 19 Sep - 11:02
Tenue  ☇ Toutes ses petites intentions, ses gestes affectueux et ses mots tendres la mettent mal à l’aise. Tandis que ses mains effleurent et touchent son visage, cherchant à travers des contacts répétitifs, leurs récompenses, elle sent son cœur se serrer à l’intérieur de sa poitrine. La sincérité d’Ichimaru ressemblait à ses roses qu’il lui avait offertes : magnifiques mais troublantes, plus elle les touchait et plus elle se piquait. « N’attends rien de moi, n’espère rien de moi, tu pourrais un jour le regretter » souffla-t-elle doucement pour elle-même, telle une prière silencieuse, un vœu qu’on souhaiterait voir se réaliser. Elle enfouit un peu plus son visage dans les roses comme pour en inhaler le parfum invisible. Rassurée qu’il ne l’ait entendu car ce n’était que de cette façon qu’un souhait avait une chance d’être exaucé, en étant secret et sincère. Un jour tu le regretteras, tu réaliseras à quel point je suis fausse et faite de mensonges, lorsqu’il arrivera je te laisserai partir et je te souhaiterai de trouver quelqu’un qui te pansera les blessures que je t’ai faite et que je ne pourrais plus soigner.  Elle fit alors l’erreur de lever le visage, pourquoi fallait-il qu’il ait cette expression aussi heureuse sur le visage ? Il souriait de la même façon qu’un crétin le ferait et elle détestait ça. Son cœur se serrait une nouvelle fois, remords. Tsubame lui pince la joue de sa main libre, gentiment, « arrête de sourire de cette façon, tu as l’air bête » dit-elle avec un ton de reproche avant de sourire à son tour. Il la rendait stupide aussi. La bêtise était contagieuse et il en était le parfait modèle. Soudainement, il lui prend la main, un taxi arrive et ils montent.

D’un regard quasi-accusateur, elle le regarde agir de manière suspicieuse, lui poser la question de la destination semblait être une perte de temps vu les précautions qu’il prenait. Pour se venger, elle lui serre la main mais il l’ignore bien trop heureux de tout simplement la tenir. Aujourd’hui, elle devait se faire à l’idée que monsieur allait mener la valse et qu’elle devait se contenter de le suivre sagement. Telle une parfaite poupée, sourire quand on lui demandait, rire quand il le fallait et quand tout était calme, s’inanimer jusqu’à ce qu’on l’y invite à prendre vie. « On pourra manger une fois là-bas. Si tu as faim on mangera d’abord. Sinon plus tard, ça n’a pas d’importance.  » Elle hausse les épaules, cela l’importait peu elle aussi. Devoir manger un repas était plus une contrainte imposée par le corps qu’une réelle sensation de bien-être pour elle. Hormis les sucreries et le peu de choses qu’elle mangeait avec grand appétit, le reste la rendait indifférente. C’était ce qu’elle se disait, elle était trop compliquée niveau nourriture. Tsubame acquiesce « mais si tu as faim, mange, ne pense pas qu’à moi.  ». Elle pose sa tête contre l’épaule de Maru silencieusement. Hormis le simple petit échange qu’ils eurent lorsque Maru sortit une sucette pour lui donner, la jeune femme resta tranquille et ne bougea pas, se contenant de savourer sa sucette parfum framboise. Elle  regardait défiler le paysage, les constructions humaines se faisaient de plus en plus rares laissant alors la nature reprendre le dessus, avant de reposer son regard sur le rétroviseur et observer  discrètement Ichimaru comme pour tenter de deviner à quoi il pensait. Elle était vraiment curieuse sur beaucoup de sujet. Lui qui tantôt foudroyait le foule du regard d’un air vraiment inquiétant, avait pour elle ses lueurs rieuses et tendres. Un tel changement de comportement, pourquoi elle et pas une autre ? Elle se le demandait. Un jour, elle lui posera la question mais pour ce genre d’interrogation, les réponses étaient toujours les mêmes d’un couple à un autre. Mais elle n’était pas aussi sérieuse que lui, du moins ce n’est qu’aujourd’hui qu’elle réalisait réellement ses sentiments d’une certaine façon. Si ce n’était qu’un jeu, il le prenait réellement au sérieux. Elle se sentait coupable, un peu. Sa réflexion prend fin en même temps que le trajet, il lui tient toujours la main et ils sortent par la même porte. Il a l’air satisfait et surtout excité. « C’est ici qu’on va passer l’après-midi. Je sais que t’aime le sport et les activités qui bougent… Alors je me suis dit que faire du quad dans la forêt ainsi que de la moto cross te plairait. » Crétin, cent jours ou non, il cherchait toujours à la faire plaisir en faisant les choses qu’elle aimait elle mais pas toujours lui. Bien qu’elle reste silencieuse, elle ne pouvait cacher sa surprise. La bouche mi- ouverte, les yeux écarquillés. Il ne savait certainement pas que c’était la première fois qu’elle se trouvait au cœur d’une forêt. Le feuillage haut des arbres, la lumière qui transperçait les feuilles, le son du vent et de la nature, la terre un peu humide sous ses chaussures, tout cela l’émerveillait. Tsubame se remémore alors ses jours où son ami lui décrivait toute ses choses, maintenant qu’elle les voyait c’était bien au-delà de son imagination. Tous ses sens sont saturés d’informations, tout la fascine. Si seulement il était là… Son expression s’obscurcit un instant avant de disparaître à la vue d’un petit oiseau qui s’était posé sur une branche de l’arbre situé à trois pas d’elle. Tokyo n’avait de verdures que ses poteaux électriques et ses tours immenses, ses panneaux lumineux géants et le bruit permanent de la circulation et de ses quelques animations.

« Et pour finir, du saut à l’élastique.  » Elle détourne son regard vers lui, l’air incertaine de savoir ce que cela pouvait être, surtout qu’elle remarquait la déglutition lente d‘Ichimaru en disant ses mots. Il avait un peu perdu de son assurance, brièvement. « Tu as vraiment préparé tout ça ? » demanda-t-elle bien que la réponse semblait évidente,  il avait en plus de cela, certainement négliger ses cours, avant d’ajouter sur un ton de reproche et d’une expression un peu boudeuse, « tu n’aurais pas dû. » Cette sortie se démarquait des échos qu’elle avait entendus de ses amies lorsqu’elles racontaient les différents évènements que leur préparait leur petit-ami. Pour les cent jours, la sortie était souvent banale, un cinéma ou un parc d’attraction, un restaurant où souffler un gâteau et l’échange de cadeaux. Sortie simple mais tout avait un prix, du haut de ses dix-sept ans, comment avait-il pu obtenir cet argent ? « J’espère que tu n’as pas fait les poches de tes camarades de classe » sa voix se faisait inquisitrice, elle voulait la vérité. Bien qu’elle ne l’avait jamais vu frappé qui que ce soit, elle devinait que Maru n’était pas un tendre. Lorsqu’ils se voyaient, il y avait toujours des petits indices, des petites tâches, des petites éraflures, et encore. Un jour, elle le surprendrait et elle ne comptait pas le laisser tranquille. Elle lui met dans les bras le bouquet de fleur et lui lâche la main pour la passe dans ses cheveux avant de les attacher en queue de cheval à l’aide de l’élastique qu’elle avait autour du poignet. En dégagent ainsi sa nuque elle pouvait mieux sentir le vent. Elle lui repris le bouquet fleur et lui attrapa la main avant d’ajouter « Merci. » Peut-être qu’il ne comprendrait pas totalement la profondeur du mot, mais ce n’était pas bien grave tant qu’il savait que ce mot était sincère et venait du cœur.  « Par quoi commençons-nous ?  » elle ne pouvait cacher dans sa voix, l’excitation qui pétillait en elle. Maru avait beau être un imbécile, mais étrangement il savait toujours comment lui faire plaisir.


Anonymous
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Ce message a été posté Sam 19 Sep - 13:52
J’étais content, comme un gosse, comme un petit fou. L’excitation qui m’envahissait, était au même niveau que quand Jae m’avait amené à la plage. L’excitation de la nouveauté, de la découverte, de voir quelque chose qu’on avait jamais vu avant. C’était palpitant et totalement excitant. J’avais du mal à contenir tout ça, mais je ne voulais pas trahir mes émotions et lui montrer ce qu’il allait se passer. Je voulais juste voir son visage, son expression quand elle saurait. Je la connaissais, et out ce que je voulais c’était lui faire plaisir. Etait-ce ça l’amour ? Faire plaisir à l’autre ? Pouvoir juste être satisfait en voyant dans son regard une lueur de bonheur ? Un simple sourire, la chaleur qu’elle pouvait dégager grâce à mes actes. « arrête de sourire de cette façon, tu as l’air bête » Je devais l’accorder, Tsubame avait une conception de l’amour totalement différente de ce que l’on pouvait voir à la télévision. Ou alors c’est parce que j’y connaissais vraiment rien. Mais j’en doutais. J’en voyais tous les jours des couples, que ça soit à la télévision ou dans la vraie vie. Je trainais assez souvent dehors pour voir comment ça se passait. Il y avait tellement de possibilité. Mais moi, je choisissais la plus simple, la plus convenable dans notre situation. Je l’aimais, je la respectais et je voulais simplement la rendre heureuse. Son bonheur me comblait. Je n’avais pas besoin de la chopper comme aimait à le dire Jae. Je n’avais d’ailleurs jamais imaginé un seul instant faire ce genre de chose avec Tsu. J’étais certes un homme de dix-sept ans, je rentrais dans l’âge de la découverte et de la curiosité, mais… Ce n’était pas vital à mes yeux. Ne pouvait-on pas s’amuser et s’aimer autrement qu’avec du sexe ? Moi je trouvais que si. « C’est parce que je suis content que je souris… » Dis-je en plissant le nez, sous un faux air contrarié. Mais je ne pouvais pas lui en vouloir. Elle était sincère, et je préférais être blessé sous la sincérité, que vivre dans le mensonge et la fausseté. J’étais surement habitué, j’avais grandi dans un monde dur, où l’on ne mâchait pas ses mots. Et même si j’avais changé de « vie » et de « famille », Jae était lui aussi de ce monde et n’avait pas la langue dans sa poche. Mieux valait ne pas le provoquer, même si c’était ma tendance du moment à tester ses capacités et ses limites, il disait toujours la vérité, et ne passait pas par quatre chemins.

Sans perdre de temps, je la fis venir avec moi dans un taxi. C’était loin, et je ne pouvais pas l’amener là-bas à pieds ou à vélo, ou que-sais-je encore comme transport. Je ne voulais pas qu’elle soit mal à l’aise, ni même qu’elle se sente gêné. Je faisais ça par amour, parce que j’en avais envie et que ça me plaisait. La séance de quad et de moto cross allait forcément être super. J’aimais bien ce genre d’activité. Avec elle je découvrais tellement de choses. Je me sentais épanouis et en confiance. Je me sentais moi-même. J’étais le garçon que je n’arrivais pas à être avec les autres. Comme si elle avait un truc qui pouvait clamer mes nerfs et mon impulsivité. Elle était mon médicament. « mais si tu as faim, mange, ne pense pas qu’à moi. » Elle était toujours comme ça. Mais comment pouvais-je être avec elle et faire autre chose ? Elle n’allait pas me regarder quand même. J’aimais faire les choses avec elle, j’aimais le fait que l’on puisse tout partager. Et le repas en faisait partie. Sa tête se posant sur mon épaule, je souris doucement au contact de sa tête. Ça faisait du bien. J’aimais ce genre de contact. Si naturel, si simple, si… Parfait. « On verra une fois là-bas. » Dis-je en posant doucement ma joue sur sa tête en fermant les yeux. Je me sentais tellement bien là. Apaisé. Ailleurs. Dans ma bulle avec elle, dans notre bulle. Sortant des sucettes, je lui en donnais une avant de me pendre une et la mettre dans ma bouche. Goût cerise, je soupirais en souriant. Sans le faire exprès j’avais pris mon gout favori. Lorsque le taxi s’arrêtait enfin et nous pûmes sortir dehors, je regardais simplement son visage, ses expressions, qui faisait grandir une satisfaction en moi. Je savais qu’elle aimait et qu’elle était heureuse. Mon cœur s’emballait à cette simple vision. J’étais totalement amoureux et bête comme elle disait. Mais ça ce n’était pas bête j’avais toujours été bête. Et avec elle ce n’était pas prêt de changer, elle me rendait encore plus stupide que je ne pouvais l’être en fait.

« Tu as vraiment préparé tout ça ? » J’hochais la tête en simple guise de réponse. J’avais beaucoup réfléchit, parce que je ne voulais pas tomber dans la banalité. A savoir, gâteau, bougies, intimité, parc d’attraction et tout le toutim. Non, ce n’était pas mon but. Je voulais au contraire m’amuser et passer du bon temps avec elle. Je voulais juste qu’elle ne prenne pas cette journée comme une obligation. Je commençais à la connaitre ma petite Tsubame. « tu n’aurais pas dû. » Je plissais les lèvres en lui tirant faiblement la langue. Elle ne pouvait pas m’interdire de lui faire plaisir. Je n’étais pas le genre d’homme qui couvrait sa petite amie de cadeau, ou quoi que ce soit. Je payais de temps en temps les glaces et autres conneries qu’on mangeait parce que ce n’était pas cher et qu’il m’arrivait de dépenser bien plus à moi tout seul en bouffe que quand nous étions à deux. Mais après, je n’étais pas matérialiste pour un sous. Nos cent jours étaient justes, important. Il fallait marquer le coup. « J’espère que tu n’as pas fait les poches de tes camarades de classe » Ecarquillant les yeux je me mis à rire. Comme si j’avais l’habitude de dépouiller l’argent des autres. Si y’a bien un truc que je ne faisais pas, c’était bien ça… « Tu me prends pour qui ? Mon père m’a prêté sa carte. Ça lui fait plaisir. » Bon, il n’était pas au courant du tout. Et allait surement me tuer pour avoir dépensé autant aujourd’hui, mais je m’arrangerai avec lui au pire. Quitte à plus l’utiliser pendant un moment. Mais bon, il avait cinq cartes bleues… Je savais qu’il n’était pas pauvre, mais je n’abusais pas non plus. Prenant le bouquet qu’elle me rendait, je la regardais s’attacher les cheveux avant de lui rendre le bouquet, sa main se glissant dans la mienne. « Merci. » Je déposais un rapide baiser sur le sommet de son crâne avant de sourire. « Par quoi commençons-nous ? » Je tournais le regard vers le local avant de le pointer du doigt. « On va d’abord aller s’inscrire et surtout, changer de tenue. Tu es magnifique mais je te trouve peu vêtu. » Dis-je l’air de rien avant de filer au local. Sans lâcher sa main, je filais au comptoir, demandé une session de quad et une autre de moto cross. Donnant les tailles pour les combinaisons, je payais avant de suivre la personne vers les cabines d’essayages afin de se changer. Lâchant sa main, je lui souris avant de rentrer dans l’une des cabines pour me changer. Assez rapidement, je me retrouvais tout en vert kaki avec des bandes orange fluo, surement pour nous repérer de loin en cas de souci. Une fois prêt, je mis mes affaires dans un casier et attendis qu’elle sorte à son tour pour y mettre ses affaires. Fermant à clé, je mis celle-ci autour de mon poignet grâce à l’élastique qui était attaché à celle-ci. Une fois fait, on suivit le moniteur pour d’abord faire du quad. Nous expliquant comment en faire et comment les conduire, j’écoutais attentivement, avant qu’il ne nous donne les clés. On avait quartier libre puisque j’avais payé pour l’après-midi. Le pan de la montagne était balisé, et on avait qu’à suivre les routes. En cas de de souci, il y avait des sortes de téléphone sur les quads qu’on pouvait utiliser. « T’es prête ? Tu veux qu’on aille tout en haut de la colline ? » Demandai-je en attrapant le casque pour venir le lui mettre. Souriant, je me penchais pour déposer un doux baiser sur ses lèvres, l’air de rien avant de lui mettre délicatement le casque et le lui attacher. Enfilant le mien, je montais sur le quad et démarrais.

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Ce message a été posté Dim 20 Sep - 17:26
Tenue ☇ Il n’avait besoin de formuler à voix haute ce qu’il ressentait, chacun de ses gestes les laissaient transparaître limpidement, spontanément. Je pense à toi, lorsqu’il lui envoyait des sms en milieu de journée. Je veux te voir, quand il l’invite à sortir déguster une glace ou profiter d’un film. Tu me manques, comprenait-elle en voyant s’afficher sur l’écran de son téléphone son nom et un appel entrant. Je t’aime, chaque fois que ses yeux rencontraient les siens. Avant qu’elle ne rencontre, elle aurait trouvé cela ridicule et terriblement voire horriblement niais, mais maintenant qu’elle en faisait l’expérience, elle trouvait ça à la fois troublant et fascinant. Contrairement à lui, Tsubame était incapable d’exprimer aussi clairement et sincèrement ses sentiments et d’une certaine façon, elle l’enviait et se sentait même désolée. Désolée de ne pas pouvoir les lui retourner, désolée de se montrer si égoïste, suffisamment pour n’aimer personne qu’elle-même. La douleur, le sentiment d’abandon, plus jamais elle ne voulait ressentir cela. Penses-tu qu’en me serrant suffisamment dans tes bras, tu pourrais faire disparaître ma tristesse ? Lui, ne semblait soucier de son bonheur, il donnait l’impression de vivre pour ça, son bonheur à elle. Elle ne le comprenait pas ce qui pouvait l’obséder autant. La rendre heureuse ne voulait pour autant dire qu’il le sera également, et ce n’était pas sur sa souffrance qu’elle comptait s’épanouir seule. Qui disait aimer, disait forcément rupture. Aimer ne conduisait pas au bonheur, il en donnait l’illusion. Et pour la journée, elle voulait y goûter, croquer la pomme. Elle réfléchissait trop, peut-être qu’en le faisant moins, elle pourrait se laisser tromper.

« On va d’abord aller s’inscrire et surtout, changer de tenue. Tu es magnifique mais je te trouve peu vêtu. » Avant qu’il ne l’entraîne vers le comptoir, elle le retient pour l’arrêter. Énergiquement, elle lui ébouriffe ses cheveux bruns avant de lui faire une pichenette sur le front, entre les deux sourcils. « Tu ne devrais me mentir, Maru » dit-elle tout simplement, amusée. Il n’était pas le plus doué pour mentir, mais pas un seul instant elle pouvait imaginer qu’un père accepterait de confier sa carte bancaire à son fils aussi facilement. Surtout si ce dernier faisait usage de la carte pour organiser un rendez-vous journée à une fille qu’il n’avait eu l’occasion de rencontrer. Non pas qu’elle tenait réellement à rencontrer le père d’Ichimaru, mais logiquement, elle ne croyait pas un seul instant qu’il l’aurait laissé faire sans demander une chose en retour. « Si tu continues, ça deviendra une mauvaise habitude » murmura-t-elle doucement, en le recoiffant. Elle n’était pas la mieux placée pour le lui dire puisqu’elle est tombée dans ce cercle vicieux et il en était sa victime.  Mais elle lui faisait confiance, il n’avait pas un mauvais fond.  Il avait la carapace épaisse, mais en dessous il était l’opposé de ce qu’il semblait être. Tandis qu’Ichimaru discute avec l’employé quant à leur activité, la taille de leur combinaison, Tsubame continuait à l’observer du coin de l’œil. Lui, leurs mains liées, les fleurs, et la forêt qui les entouraient. « C’est de ta faute, si j’avais su je me serais habillée autrement » ronchona-t-elle sans réellement lui en vouloir puisqu’elle se réjouissait déjà à l’idée de faire une balade en quad. Et puis, à la vue de la combinaison, elle ne pouvait qu’apprécier.

Contrairement à lui, Tsubame prit un peu plus de temps pour se changer. Elle pliait soigneusement ses affaires avant d’enfiler la tenue. Tenue qui sentait légèrement la lessive bien qu’il y avait une odeur particulière qui persistait mais l’ensemble était à sa taille. Elle réarrange ses cheveux en les tressant rapidement, puis sort de son sac, ses lentilles de contact. La greffe ne lui garantissait pas la meilleure vision, cela prenait du temps pour cela soit le cas, du coup elle portait de temps en temps des lentilles. Rarement car elle trouvait ça légèrement inconfortable. Mais vu l’activité, elle préférait voir et être un peu gêné que se prendre un arbre. Au pire, elle avait toujours ses lunettes de vue.  Ce n’est qu’au bout d’une bonne dizaine voire quinzaine de minute qu’elle sortit de la cabine. Son sourire s’étira lorsqu’elle vit  Maru l’attendre, adossé aux casiers en train de l’attendre. Elle se glisse à côté de lui et l’imite rapidement. Elle aimait les uniformes. À la vue d’un homme qui portait l’uniforme qu’il soit le garagiste, le policier, le fonctionnaire, son cœur s’emballait toujours un peu et Ichimaru n’en était point l’exception. Il ne manquait plus que les lunettes d’aviateur et il était parfait, Tsubame ne pouvait s’empêcher de rougir bien qu’elle tentait de feindre l’indifférence. Pour changer. Elle essayait de se concentrer sur les instructions données par le moniteur, mais son regard se glissait toujours sur sa gauche. Elle l’épiait et elle en avait honte à la fois. Ainsi, mentalement elle le complimentait tout en le blâmant. La séance ne dura pas longtemps puisque le moniteur avait le don d’expliquer les choses clairement et de façon bien précise. « T’es prête ? Tu veux qu’on aille tout en haut de la colline ? » Elle lui sourit en inclinant légèrement la tête vers la droite, avait-elle besoin de réellement répondre à la question ? Elle avait le pas léger, presque sautillant et elle se mit devant lui comme pour bloquer le passage. « Je crois que le haut de la colline ne suffira pas, il faudrait… » Déclara-t-elle d’une voie carillonnante avant de s’immobiliser. Souffle coupé, son cœur manqua un battement. Court baiser, il y mit fin lui-même mais elle restait encore paralysée. Il lui mit le casque et elle abaissa rapidement la visière pour qu’il ne remarque son expression. Elle ne savait pas quelle tête elle faisait exactement, mais il fallait mieux qu’il ne le voit pas. Chaque fois qu’il l’embrassait, il faisait vaciller ce mur de glace qu’elle avait dressé pour ne plus laisser transparaître ses sentiments. La sensation qu’il y avait quelque chose en elle qui changeait lui faisait peur, elle voulait tout contrôler pour mieux anticiper. Et lui, il était la variable x qui changeait sans cesse l’équation et foutait en l’air tous ses calculs. Plus elle le voyait et plus les paramètres changeaient. Plus il l’embrassait et plus elle devenait avide.

Ajustant son casque, elle enfourcha le quad et démarrait. Vérifiant avoir bien allumé la radio intégrée à son casque, et réglant les rétroviseurs, elle n’attendit pas Maru prenne les devants pour tourner la poignée de gaz et donc l’accélérateur, afin de s’engager sur le sentier balisé. « Fais attention à toi » réussit-elle à articuler. Concrètement, elle n’avait pas le permis mais ce n’était pas pour autant qu’elle n’avait jamais conduit de véhicule. Quand elle n’avait pas tellement le choix, par manque de temps, elle empruntait souvent la moto d’un de ses amis pour faire une course rapide.  Le paysage défilait, la route n’était pas toujours lisse, après deux virages rapides, elle ralentissait légèrement pour communiquer avec Ichimaru. « Et si on faisait une course ? » Les conditions étaient propices, il n’avait pas encore plut depuis plusieurs jours et la terre était ainsi sèche. Il ne faisait pas trop chaud mais surtout, il n’y avait qu’eux. « Que voudrais-tu parier ? » c’était sa façon peu subtile à elle de savoir ce qu’il aimerait obtenir, elle lui devait déjà beaucoup mais à chaque fois, elle ne savait comment le rembourser.


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Ce message a été posté Lun 21 Sep - 19:31
« Tu ne devrais me mentir, Maru » La regardant longuement, je sentis mes lèvres tressaillir. Le mensonge n’était pas voulu. Je ne voulais juste pas qu’elle se sente coupable de quoi que ce soit. Je voulais lui faire plaisir, je voulais que ce jour puisse être parfait pour nous. Et je savais qu’au fond Jae comprendrait. Il suffisait simplement que je le lui dise. Une fois qu’il saurait il ne dirait rien, ou me dirait simplement de ne pas faire ce genre de chose tout le temps. Ce qui était compréhensible en soit. « Si tu continues, ça deviendra une mauvaise habitude » Je souris doucement à son attention envers moi. C’était tout de même mignon. La laissant me recoiffer je baissais un peu ma tête afin qu’elle n’ait pas à se fatiguer à lever le bras. Sans rien répondre, je préférais simplement lui sourire franchement, un sourire grand, en dévoilant même mes dents. Le genre de sourire bien difficile à voir sur mon visage. Reprenant ma main dans la sienne, on arrivait bien vite au comptoir, ou je demandais donc les forfaits et tout ça afin de savoir ce que nous pouvions faire. Taille de combinaisons données, j’entendis plus ou moins Tsubame râler. « C’est de ta faute, si j’avais su je me serais habillée autrement. » Je ne pus m’empêcher de sourire, en lui pinçant doucement la joue. Elle était trop mignonne quand elle râlait de la sorte. Comment pourrais-je lui en vouloir sérieusement ? « C’était une surprise. » Susurrai-je en lui tirant doucement la langue. Et une surprise ça ne s’annonçait pas à l’avance que je sache. Sinon ce n’était plus du tout une surprise… J’appréciais de plus en plus ses expressions et la façon dont elle dégageait sa joie. Ça me donnait juste envie de la kidnapper et de pouvoir rester avec elle contre elle, l’embrasser, et la câliner pendant des heures. Mais ce n’était pas possible en l’état. Pour l’instant il fallait nous changer et c’est bien ce que l’on fit. J’étais le premier à sortir et à ranger les affaires dans le casier. M’adossant contre la colonne de casier, j’attendais simplement qu’elle sorte pour me rejoindre. Mais dans le fond, Tsubame restait une femme et se montrait un peu longue. Mais c’était loin d’être dérangeant puisqu’il s’agissait justement d’elle et pas de quelqu’un d’autre. La voyant sortir, je vis son sourire s’étirer ce qui bizarrement, me fit faiblement sourire et baisser les yeux. Elle était vraiment trop mignonne. Elle n’avait pas le droit de l’être autant. Le laissant ranger ses affaires dans le casier, je passais brièvement une main dans ses cheveux avant de partir avec le moniteur pour aller vers les quads. J’étais tout excité, vraiment. Une fois tout écouté, je me tournais vers elle, le casque à la main pour le lui mettre.

« Je crois que le haut de la colline ne suffira pas, il faudrait… » Smack. Je l’embrassais doucement mais rapidement à la fois. Et son expression, me fit avoir un raté. J’avais de plus en plus envie de l’embrasser. J’essayais d’être correct et discret vis-à-vis de ça. Jamais en public pour pas la déranger ni rien. Mais plus le temps passer et plus j’avais envie d’être tactile avec elle. Juste, des petits bisous, parce que j’aimais les petits bisous. Elle avait des lèvres, fine mais légèrement pulpeuse. Elle avait toujours les lèvres chaudes, et c’est ce que j’aimais le plus. De plus le gout de sa peau, légèrement sucré me faisait frissonner. « Il faudrait quoi ? » Demandai-je en lui mettant le casque pour le lui ajuster puis mettre le mien. Filant sur le quad, je réglais la radio afin de pouvoir communiquer avec elle. Contact mis, je la regardais du coin de l’œil. Okai, on allait s’éclater, mais… J’avais tout de même un peu peur pour elle quoi. Puis je la vis partir au quart de tour. « Fais attention à toi » « Toi aussi Tsu. » Dis-je en mettant les voiles à mon tour pour la rejoindre. Je n’avais pas le permis mais j’avais conduis une paire de fois déjà alors ce n’était pas totalement dérangeant. « Et si on faisait une course ? » Une course ? Mon cœur s’emballait alors que je mordillais mes lèvres. « Va pour la course. Y’a personne, ça risque pas de déranger. » Dis-je en accélérant pour rouler encore plus vite. « Que voudrais-tu parier ? » Assez surpris de sa question, je me mis à réfléchir. Je ne savais pas trop quoi parier pour le coup… « Euuh… Je ne sais pas trop. Tu veux parier quoi toi ? Laisse-moi réfléchir deux secondes. » Dis-je en penchant la tête sans trop trouver quoi parier. C’était quoi cette question difficile là qu’elle me posait sérieusement ? « Hum… J’aimerai me faire percer les oreilles. Si je gagne tu me pais une paire de boucle d’oreille. Ça te va ? » Dis-je en sachant déjà pertinemment quelle paire je voudrais. Jae en avait beaucoup et je trouvais ça, juste, trop beau… C’est bien ce qui m’inspirait d’ailleurs à avoir des boucles aux oreilles. « Arrête toi, on va débuter la course au même endroit non ? Ce n’est pas du jeu sinon. »Dis-je en riant. Je voulais bien la laisser gagner pour lui faire plaisir, mais qu’on fasse ça dans les règles quand même. C’était bien mieux. « On va jusqu’où pour la course ? »

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Ce message a été posté Mar 22 Sep - 13:01
Tenue ☇ Depuis que la lumière n’était plus un rêve mais une réalité, elle avait la sensation de s’être libérer de ses peurs mais aussi des enclaves qui l’entravaient. Plus rien ne semblait l’arrêter, elle pouvait librement faire ce qu’elle avait toujours désiré sans être contrainte par la maladie, ou l’obscurité. Alors que certains connaissaient déjà leur limite en grandissant, Tsubame ne faisait que les découvrir. Chaque fois qu’elle faisait face à de la résistance, elle cherchait naturellement à y passer outre sans réellement se soucier des conséquences. Se surpasser, s’affranchir de toutes pensées négatives, elle n’était qu’animée par un esprit de compétition où son premier adversaire n’était qu’elle-même. Dans l’obscurité, elle n’avait pas peur, maintenant qu’elle voyait, elle avait confiance. Le sentier forestier menant vers le haut de la colline était ombragé mais lumineux, bien qu’elle portait un casque, elle pouvait sentir l’odeur de la terre et celui du bois, et percevait malgré sa vitesse, le paysage sylvestre. Jetant quelque fois des coups d’œil sur ses rétroviseurs, malgré la poussière qu’elle levait, elle voyait Ichimaru derrière elle et cela la faisait sourire davantage. Parfois, elle avait du mal à réaliser qu’il était plus jeune qu’elle de quatre années si elle ne le voyait pas aborder son uniforme de lycée. S’il jouait les petits-amis entrepreneurs, elle avait quelque fois la sensation d’avoir un petit frère qui ne faisait que la suivre peu importe où elle allait.  C’était ainsi qu’elle définissait le début de leur relation, elle avait l’impression d’avoir un Kohai qui ne s’était qu’entiché d’elle, il suffisait qu’elle réponde à sa détresse et ses besoins pour que se dessine un sourire sur ses lèvres et qu’il se sente confiant. Avec le temps, elle pensait qu’il finirait par partir mais elle ne s’attendait pas à le voir se rapprocher d’elle, jusqu’à franchir la frontière de son espace vital. Pas à pas, il s’immisçait. Maladroitement, il se frayait une place. C’était inattendu, mais pas aussi déplaisant qu’elle ne se l’était imaginée.

« Euuh… Je ne sais pas trop. Tu veux parier quoi toi ? Laisse-moi réfléchir deux secondes. » Tsubame ne put s’empêcher de rire, elle ne pensait pas le surprendre avec une telle question. Dans une course il fallait bien un vainqueur et un perdant, parce qu’il pouvait la laisser gagner pour lui faire plaisir, comme toujours, elle préférait jeter l’appât d’un gain pour le vainqueur. Elle ne souhaitait rien, rien de plus qu’il ne pourrait lui offrir toujours et davantage. Il suffisait qu’elle émette un vœu pour qu’il se presse de l’exécuter, mais il n’était pas le génie de la lampe d’un certain Aladin. Rien que cette journée, c’était déjà trop. Il prenait les choses à cœur, il voulait toujours bien faire mais elle ne comprenait pas toujours pourquoi il allait aussi loin. Mais si elle pouvait réclamer une chose de lui, elle voudrait plutôt confirmer une chose. Satisfaire une curiosité qui lui tracassait l’esprit ces derniers temps. « Hum… J’aimerai me faire percer les oreilles. Si je gagne tu me pais une paire de boucle d’oreille. Ça te va ? » Ce fut à son tour d’être prise au dépourvu par sa réponse. Était-ce tout ce qu’il désirait ? Elle en restait dubitative un moment, il avait bien pris deux secondes pour y penser.  Ou peut-être que ce genre de vœu était la préoccupation de tout lycéen de son âge, se percer les oreilles. Avait-il peur de le faire seul ? Sa main droite quitte le guidon, elle veut palper son oreille mais sa main cogne son casque. Maintenant qu’elle y réfléchissait, elle non-plus n’avait toujours pas percé ses oreilles mais elle en connaissait bien la raison. Honnêtement, bien qu’elle n’en voyait pas toujours l’intérêt, cela l’angoissait un peu.  « On ira se faire percer les oreilles ensemble alors, je crois que je n’ai pas percé les miens… mais je t’offrirai la paire que tu souhaites. Change de souhait, ce n’est pas drôle sinon » répondit-elle avec une élocution lente pour qu’il la comprenne, car la route rencontrait quelques bosses et ce n’était pas toujours évident d’entendre et anticiper à la fois. Histoire d’éviter un massage fessier trop intense, elle se leva légèrement. « Tu m’as entendu ? Dis-moi si je dois répéter » lui demanda-t-elle, inquiète qu’il y ait eu des interférences audio et que le message ne soit pas passé cependant, elle entendait bien la voix d’Ichimaru. Un peu grésillant mais elle comprenait ce qu’il lui disait sans trop de peine.

« Arrête toi, on va débuter la course au même endroit non ? Ce n’est pas du jeu sinon. » La requête fit sourire la jeune femme, qui en guise de réponse dès que la route retrouvait son homogénéité, accéléra de plus belle afin de marquer davantage la distance qui les séparait. Au lieu de regarder la silhouette de Maru derrière elle à travers le rétroviseur, elle se retourna pour lui agiter la main en signe de coucou avant de se rasseoir correctement et de se reconcentrer sur le sentier pour accélérer toujours plus. Elle était certes un peu mauvaise perdante, mais elle trouvait ça plus drôle, dans cette situation de ne pas l’écouter de foncer. Elle n’était pas du genre docile, à jouer sagement tout en suivant les règles du jeu et encore moins quand on le lui demandait. Bien au contraire, plus elle faisait d’entorse et plus cela la faisait rire. Elle ne prenait pas réellement la course au sérieux, mais elle ne pouvait s’empêcher de désirer la victoire, même en trichant un peu. C’était l’effet Ichimaru, si sur le ring elle se montrait droite, avec lui, elle aimait surtout le taquiner. Il était bruyant de base, l’entendre grincher un peu plus n’y changeait rien. « On va jusqu’où pour la course ? » Elle ne connaissait pas le parcours, juste qu’ils devaient se contenter de suivre les balises. En se remémorant les instructions donné par le moniteur, il avait parlé d’un petit air de repos, visible du fait qu’il y avait une petite construction qui ressemblait à un arrêt de bus en bois non loin d’une rivière qui sillonnait le bois. Avec une petite toiture, et un banc pour se reposer  « Jusqu’au point de repos, tu te souviens ? » Question qui n’attendait pas de réponse car contrairement à elle, il avait bu les parole du moniteur.

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Ce message a été posté Dim 27 Sep - 23:02
« On ira se faire percer les oreilles ensemble alors, je crois que je n’ai pas percé les miens… mais je t’offrirai la paire que tu souhaites. Change de souhait, ce n’est pas drôle sinon » Je souris faiblement. C’était comme faire quelque chose de couple ensemble, sans que ça soit considéré comme un acte de couple. Mais se faire percer les oreilles ensemble me donnait le cœur chaud et battant. Un pauvre et bête sourire se logea sur mon visage. J’étais heureux rien qu’en imaginant la scène. Je voulais lui tenir la main pour ne pas qu’elle ait peur d’avoir mal. Est-ce que ça faisait mal ? Je n’en savais rien. J’en doutais en fait. On le verra bien de toute façon. « Tu m’as entendu ? Dis-moi si je dois répéter » J’avais oublié de lui répondre et sa voix me le rappela. « D’accord. Faisons ça, alors. » Dis-je pour l’empêcher de se répéter. « Alors si je gagne, passons le nouvel an ensemble, toi et moi, quelque part ailleurs que sur Tokyo. On pourrait aller sur Kyoto, y’a pleins de temples il parait là-bas. » C’était surement fort espérer, mais j’aimerai bien en effet pouvoir passer le nouvel an, en sa compagnie. Pouvoir débuter cette année avec celle que j’aimais. Mais ‘était tout de même une douce illusion. Je ne m’attendais pas réellement à ce qu’elle dise oui. Surtout que j’avais précisé hors de Tokyo, donc ça voulait forcément dire dormir à l’extérieur, juste tous les deux, elle et moi… Je n’étais pas le genre de mec pressé, au nom. Mais je saurais attendre quoi qu’il se passe. Elle pouvait avoir entièrement confiance en moi. Et j’espérais qu’elle le savait. « Jusqu’au point de repos, tu te souviens ? » Fronçant les sourcils, je la regardais partir à toute vitesse. J’avais demandé une course dans les règles de l’art, pas qu’elle fasse sa petite tricheuse. Riant faiblement, j’accélérais me sentant faiblement partir en arrière, avant de me relever lors d’une montée pour me rassoir une fois la montée passé. « Ouais, je me souviens petite tricheuse. » Dis-je d’un ton amusé. Elle avait bien trop d’avance pour que je puisse la rattraper, mais j’avais tout de même espoir de pouvoir combler le vide et rattraper un peu de fierté masculine. Me faire battre par une femme ? C’était quand même assez humiliant en soi, mais je pouvais l’accepter parce qu’il s’agissait d’elle. Et pour Tsubame je pouvais tout pardonner. Enfin, tant que ça venait d’elle. « Va pas trop vite hein. Je ne veux pas que tu te blesses. » C’était tout ce qui comptait. Le restait c’était rien, du pipi de chat. Freinant pour bien prendre un des virages je la suivais à vive allure, tentant de bien accélérer pendant les lignes droite, allant jusqu’au maximum sur la poignée. Je ne savais pas si c’était autorisé de rouler si vite, mais je me l’autorisais. « Je te rattrape… » Dis-je pour la narguer, alors qu’en effet oui, je me rapprochais dangereusement d’elle.

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Ce message a été posté Mer 30 Sep - 22:16
Tenue ☇ Un sourire ébahi se dessina sur ses lèvres rosées, alors qu’elle osait à peine envisager le présent de peur de se faire des illusions ; il pensait déjà à l’avenir. Cet avenir lui semblait tellement lointain, il avait les yeux rivés vers cet horizon inconnu alors qu’elle, peinait à trouver son chemin et ne cessait d’hasarder entre passé et présent. Sans repère, perdue entre conviction, rêve et réalité, elle marchait en alignant un pied devant l’autre soigneusement pour ne plus tomber. Mais lui, il arrivait et lui prenait la main, d’une poigne assurée en lui disant presque : viens, je t’y conduis vers ce sentier paisible. Le bonheur semblait être assuré, c’était presque idyllique. Alors que d’autre s’y serait jeté corps et âme éperdument vers ce sentier rêvé, la jeune femme préférait la pénombre. Pendant presque vingt ans, elle avait rêvé et maintenant que la lumière baignait dans son univers, elle redoutait qu’il s’obscurcisse de nouveau. Méfiante, distante, elle s’interdisait de fantasmer, de parier ses vœux sur un avenir hypothétique. La demoiselle se disait qu’en avançant soigneusement, en allant plus lentement, elle vivrait comme les autres. Maintenant qu’elle voyait les opportunités se dessiner, la multiplicité des choix l’effrayait. Mais lui, il semblait être l’atout d’un jeu de carte, le raccourci pour emprunter le chemin le plus rapide et sûr.

Hier encore, elle aurait refusé. Hier encore, elle aurait préféré la quiétude du voyage. « Aussi loin ? » Un voyage, l’idée était séduisante ; elle pourrait voir l’envers du décor. Des voyages elle en avait fait des milliers, mais le paysage était tous les mêmes, noir et désolant. Un premier voyage, dans la ville où elle avait vu le jour, s’annonçait comme un retour aux sources, une renaissance. « Les temples doivent tous se ressembler, tes vœux se réaliseront-ils plus certainement là-bas ? »   La question était curieuse et taquine, elle le trouvait mignon de placer encore ses espoirs dans ses lieux si anciens. Maintenant qu’elle en parlait, elle réalisait qu’elle avait reçu plus de prières qu’elle n’en avait faite elle-même. Combien de fois, était-elle restée assise, à patienter de longues heures, pendant que ses parents et les membres proches du clan, priait pour l’avenir des Kozue mais également pour que Kami-sama accorde sa miséricorde et la protège du mal ? À l’époque, elle trouvait ça ridicule, mais elle sentait qu’elle avait aujourd’hui un devoir, une gratitude à faire honorer. « Ça me va, laissons le sort décider pour nous  » murmura-t-elle, amusée. Contrairement à lui, elle ne se faisait pas de soucis quant au fait de se retrouver seule avec lui. On pourrait lui reprocher de n’avoir aucun sens du danger, d’être trop insouciante ou de manquer de considération. Manquer de bon sens.

«  Ouais, je me souviens petite tricheuse. » Elle rit mais ne niait pas les faits, elle accélère davantage et scrute le sentier se dérouler au fur et à mesure devant elle. Elle ne comptait pas lui faire de cadeaux, du moins, sa compétitivité était ébranlée en se remémorant du pari qu’ils avaient fraichement conclu. Elle voulait partir mais refusait de perdre, céder la victoire la froisserait. Mais d’un autre côté, lorsqu’elle y repensait, le nombre de fois où Ichimaru cédait n’était rien face à ce petit sacrifice. Elle hésite, elle pèse le pour et le contre, soigneusement. Sa fierté contre son égo. « Va pas trop vite hein. Je ne veux pas que tu te blesses.  » Inconsciemment, sa poigne se desserre, son choix était pris. Néanmoins, elle voulait une belle défaite, pas une qu’elle pourrait regretter et rire de façon forcée. Elle se préoccupait de détails insignifiants, ça la faisait rire intérieurement. Soudainement, elle se trouvait trop compliquée. Il devait être fou de l’aimer de cette façon, sans aucune modération. Si elle avait été un homme, elle n’était pas certaine de s’être aimé. Pas aussi rapidement, pas aussi spontanément que lui. Peut-être jamais. Elle s’effrayait. «  Roger, je suis loin d’être faite de porcelaine » répondit-elle d’un ton allègre. Le teint pâle, les cheveux noirs, le visage inexpressif, souvent on lui avait fait la remarque qu’elle ressemblait à une poupée. Un compliment d’apparence, un reproche dissimulé. Tsubame, tu es superficielle et faible. Elle réajuste sa position sur le véhicule pour continuer à garder son avance, tout en suivant la course d’Ichimaru au travers son rétroviseur. La petite aire de repos était proche, il fallait qu’elle fasse vite et de façon subtile. Mais à trop penser, elle se fait surprendre par une sorte de dos d’âne naturel et perd en vitesse. Le premier réflexe est de lâcher l’accélérateur et stabiliser l’engin, même une fraction de seconde suffit pour qu’un renversement s’opère. «  Je te rattrape…  » Le commentaire la fit grimacer. « Tu peux rêver » décocha-t-elle, en accélérant son allure. Elle ne pouvait pas le laisser gagner, pour elle mais aussi pour lui. Il pouvait la laisser gagner, certes, mais elle devait rester honnête avec lui, même pour ces petites choses. Ce n’est pas grave, c’était presque une bonne compétition. Un bon souvenir à conserver.

Quelques minutes plus tard, elle s’arrête à l’endroit qu’elle avait indiqué plus tôt. Tournant la clef du véhicule pour cesser de faire ronronner le moteur, elle ôta son casque et tira sur sa manche pour essuyer les petites perles de sueurs. Le soleil était au beau fixe, l’après-midi avait commencé et loin de la ville, l’espace forestier semblait être plus frais et l’air plus respirable. Voyant Ichimaru à quelque pas d’elle, elle marche vers lui d’un pas léger, presque contente d’avoir retrouvé la terre ferme. « Verdict ? » demanda-t-elle en arrivant à sa hauteur, le regard pétillant, avant de réarranger ses cheveux et lui essuyer un peu le visage.



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Ce message a été posté Dim 4 Oct - 22:51
« Aussi loin ? » Je ne voyais pas Kyoto si loin, mais peut-être que pour elle, ça l’était. Fallait tout de même dire que c’était de l’autre côté du pays. Même si le Japon n’était pas très grand, c’était tout de même de l’autre côté. « Les temples doivent tous se ressembler, tes vœux se réaliseront-ils plus certainement là-bas ? » Surprise par sa question, je me mis à réfléchir avant de tourner le guidon au dernier moment dans le virage. C’est que ça me faisait perdre le sens de l’orientation tout ça. « Ça me va, laissons le sort décider pour nous » Je souris amusé. Elle avait accepté, ce qui était une grande nouvelle, je pensais qu’elle refuserait, parce que justement, loin, mais surtout et aussi, car nous serions seuls, à passer la nuit ensemble… Sans personne d’autres avec nous. Certes, je n’avais que dix-sept ans… J’étais jeune, mais elle, elle en avait vingt-et-un, alors elle avait surement moins peur de tout ça ? Je ne savais pas trop, je ne préférais pas lui demander. Je ne voulais pas ruiner l’ambiance. « Okai, parfait ! Mais tu ne m’as toujours pas dis ce que tu voulais si tu gagnais ? » Oui, je voulais savoir, et elle ne répondait pas… C’était suspect non ? La course allait prendre fin dans peu de temps, parce que nous allions de plus en plus vite chacun, parce qu’aucun de nous ne voulait perdre. On était joueur jusqu’au bout, et on était même sacrément joueur, puisqu’aucun de nous deux n’aimaient perdre. Ce n’était pas le but. Qui aimait jouer et perdre ? Ça ne se voyait pas, ou alors il fallait être complètement con. En tout cas à mes yeux c’était la seule façon dont je le voyais. Après plusieurs minutes à faire la course, je freinais sèchement en faisant un dérapé sur le côté et stopper le quad d’un coup. Enlevant le casque, je soupirais lentement en le posant sur la poignée du quad et me levais. J’avais de la sueur sur les tempes et sentait mon dos suer aussi. C’est que ça donnait chaud mine de rien. E puis les combinaisons y jouaient beaucoup aussi. M’approchant d’elle, je souris doucement en la voyant faire de même, enlever son casque et s’approcher de moi. Arriver à son niveau, je souris en sentant directement ses mains dans mes cheveux pour arranger ceux-ci. « Verdict ? » Je souris doucement en posant une main sur sa joue, la caressant avec délicatesse, les bouts de mes doigts se glissant sur la ligne de sa mâchoire pour aller derrière son oreille et arranger quelques mèches de cheveux. « A ton avis ? » Dis-je en m’approchant encore plus d’elle, rompant la proximité, en collant mon corps au sien. Ma main libre sur ses reins, je la fis venir complètement contre moi, avant de me pencher et caresser son nez du mien. Ne la quittant pas du regard, mon souffle se coupa, la bouche entrouverte par la folie qui s’emparait de moi. Restant ainsi quelques secondes, je baissais enfin le regard vers ses lèvres, avant de les capturer délicatement, doucement, les éraflant avant de les presser un peu plus, tout en me mouvant contre les siennes. Si douce, si pulpeuse, si tiède. Ma main revenant sur sa mâchoire, je lui fis lever son visage un peu plus pour mieux l’embrasser alors que mon visage se pressait plus fortement, sans trop de pression non plus. Le souffle toujours coupait, j’accélérais le baiser sans le rendre malsain pour autant, mordillant sa lèvres inférieure sous le frisson de plaisir avant de la caresser de ma langue pour approfondir le baiser. Soupirant sous le bien être qui m’envahissait, j’avais du mal à me contenir. J’avais envie d’approfondir encore plus le baiser et de ne plus m’arrêter. Pourtant il le fallait bien. Me stoppant doucement, je déposais plusieurs petits baisers sur ses lèvres avant de remonter la main sur son épaule, sa nuque, puis dans ses cheveux, l’autre main suivant le même chemin, tout en la gardant collé à moi. « Tu me rends fou Tsubame. Qu’est-ce que tu veux, hum ? » Dis-je en déposant d’autres baisers sur ses lèvres. « Je ferai tout ce que tu voudras. Sauf arrêter de t’embrasser. C’est trop dur pour moi. » Dis-je en riant faiblement avant de l’embrasser sur le bout de son nez.

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Ce message a été posté Jeu 29 Oct - 16:13
Tenue  ☇ Trop proche, beaucoup trop proche, mais ce n’est que lorsque leurs souffles se mêlent qu’elle sent le danger. Avant qu’elle puisse le repousser, ses convictions vacillent face à la tendresse des gestes. Son regard se plonge dans le sien, ses lèvres murmurent un non muet mais il est déjà trop tard, il baisse ses yeux et elle le perd. Le monde semblait tournoyer autour d’eux, elle tremblait à chaque mouvement de lèvres, du bout des doigts elle lui caresse les cheveux. Incapable de décider si elle désirait ou non ce baiser. Elle serre les dents, mais elle sent la pointe de sa langue se frayer un passage, une inspiration la trahit, et commence alors le ballet sensuel de leur langue. Elle sentit des papillons s’envoler dans son ventre, elle tente de rassembler ses esprits mais en vain comme si on lui avait jeté un sortilège. Elle ferme les yeux et savoure le contact, se laissant guider, ignorant alors son bon sens qui lui dirait d’arrêter. Jusqu’à présent, elle n’avait pas connu pareille sensation. Parce qu’elle ne pouvait pas voir, son entourage avait toujours en fait en sorte de la protéger de tout contact brusque. Enfermée dans une cage dorée, dans une prison en verre, l’imprévisible était calculé. Minutieusement. Être avec lui, elle n’y était pas préparé. Il n’en faisait qu’à sa tête. Pour rien au monde elle voudrait l’échanger, curieusement, elle eut cette pensée.

Reprendre son souffle devenait presque un moment de salvation. Elle sentait ses joues fiévreuses, ne sachant pas si c’était l’embarras ou le manque d’air. Les derniers baisers plus brefs lui arrachaient à chaque fois un frisson. « Tricheur » lui reprocha-t-elle en lui tirant les joues de ses mains, le nez légèrement froncé, la mine boudeuse qu’un sourire timide trahissait aussitôt. Lui résister, le repousser, devenait de plus en plus difficile. Plus le temps passait et plus elle sentait ses sentiments glisser, lui échapper, elle tente de les retenir d’une main ferme mais chaque fois, il ébranlait son monde par vagues successives. Elle perdait pied mais elle était certaine d’une chose, c’est que la main de Maru retiendra toujours la sienne pour l’attirer contre lui. À l’idée de finir par dépendre de lui, complètement, elle s’amusait à étirer davantage les joues du jeune homme avant de lâcher prise, ses mains lui caressant doucement le visage. « Depuis quand les perdants ont-ils l’air aussi heureux d’avoir perdu ? » Cette sensation de perte, elle l’éprouvait à l’instant même ; elle avait gagné cette course, pourtant au fond, elle avait l’impression d’avoir perdu face à lui. Tendrement, ses bras glissaient le long de son torse pour finalement suivre les courbes de son thorax et se rejoindre derrière son dos. La japonaise pose son visage contre son torse et soupire « même si je le voulais, tu ne m’écouteras pas. » Pour la première fois, elle s’autorise un contact. Simple. Une étreinte sincère. Elle aimait sa voix, son sourire, son regard et aujourd’hui, elle réalisait qu’elle aimait sa chaleur, son odeur mais le sentiment de confort qu’il était le seul à lui procurer. Elle aimait tellement de chose en lui mais elle était incapable de dire si elle l’aimait comme lui l’aurait souhaité. Incertaine, indécise, confuse. Il pouvait l’embrasser, la serrer dans ses bras, pour autant rien n’effacera ses doutes et ses inquiétudes. Ses sentiments ? Un véritable chaos, mais elle désirait l’épargner. Elle ne lui voulait aucun mal. Lui, plus que les autres.

« Que vais-je faire de toi Maru ? » elle garde son visage enfouit contre lui, levant juste suffisamment la tête pour que son regard croise le sien. S’ils pouvaient rester ainsi, longtemps, éternellement, elle serait heureuse. Je veux seulement sentir tes bras autour de moi. Elle n’était pas avide, mais la vie la rendait ainsi ; lucide. Elle desserra son étreinte  et recula d’un pas, presque de deux. « Que faisons-nous ? Tu as perdu le pari et nous ne partirons plus à Kyôto » déclara-t-elle, un demi-sourire moqueur étiré sur ses lèvres. Dommage. Au fond, ça l’a rassurait peut-être un peu de savoir qu’ils ne partiront pas car elle réalisait que le voyage pouvait être différent, surtout avec un Ichimaru imprévisible ? Pourtant, elle guettait sa réaction, avant d’ajouter en enroulant autour de son index une mèche de cheveux « et moi je voudrais… hm. Garder mon vœu pour plus tard ? Tu devras me le réaliser, à coup sûr .» Comment lui avouer la vérité ? Elle le gardera pour elle, jusqu’à ce qu’elle en ait de nouveau l’opportunité. Un dernier regard, un sourire, et elle lui tourne le dos pour finalement admirer ce qui les entourait. Une vallée sauvage, vierge de toute invasion humaine. Il était difficile de croire à la vue de ce paysage qu’à quelques kilomètres se trouvaient Tokyo et ses gratte-ciels. Première excursion dans un univers qu’elle n’avait jamais pu voir, ses sens étaient saturés de nouvelles données. Devaient-ils rester un peu ou poursuivre la route ? Il y avait tellement de chose à faire mais le temps semblait toujours manquer. Ils n’avaient qu’une après-midi devant eux, rien de plus pour profiter de la magie.  


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Ce message a été posté Ven 6 Nov - 14:37
« Tricheur. » Ce simple mot, me fit doucement sourire. Elle avait peut-être raison, j’étais un tricheur. Mais je trichais dans les règles de l’art alors. Parce que l’embrasser, était quelque chose que j’aimais par-dessus tout. Ses petites mains tirant sur mes joues, je la laissais faire sans la quitter du regard. Elle était tellement mignonne, comment pourrais-je la stopper dans ce petit élan ? Et puis, j’aimais la façon dont elle me regardait. Tsubame n’était pas forcément la fille la plus expressive du monde, elle était au contraire assez distance sur ses émotions et sa façon de le montrer, mais bizarrement, c’est bien ce qui me plaisait le plus. Peut-être parce qu’au fond, le fait qu’elle puisse rester avec moi démontrait une forme d’attachement même sans réellement le montrer ? Tsubame était pure à mes yeux. Lâchant mes joues, elle les caressa, me faisant sourire encore plus, alors que je m’avançais un peu plus contre elle pour que nos corps soient totalement collés l’un à l’autre. « Depuis quand les perdants ont-ils l’air aussi heureux d’avoir perdu ? » « Va savoir… » Soufflai-je doucement alors qu’elle m’enlaçait doucement de ses bras. C’était rare qu’elle entreprenne ce genre de chose, je n’allais pas l’empêcher de continuer. Le regard baissait sur elle, je souris doucement en sentant sa tête se poser sur mon torse. Mon cœur s’emballait doucement à ce contact que j’appréciais énormément. « même si je le voulais, tu ne m’écouteras pas. » Elle avait raison. Passant mes bras autour de son corps, posant une main dans ses cheveux je la serrais délicatement contre moi enfouissant alors mon nez dans ses cheveux pour humer son odeur. Elle sentait bon. Elle avait une odeur à elle, une odeur indescriptible et unique. Elle m’envoutait, en quelque sorte. Le silence s’installait, pas un silence pesant, non, le genre de silence qui nous procurait du bien-être, et de la paix. La sentant bouger légèrement, je redressais mon visage pour pouvoir croiser son regard. « Que vais-je faire de toi Maru ? » Fronçant les sourcils, je souris quelque peu. « Comment ça ? » Je voulais savoir où elle en venait pour pouvoir dire cela. Reculant j’enlevais mes bras, les laissant retomber contre mon torse. « Que faisons-nous ? Tu as perdu le pari et nous ne partirons plus à Kyôto  » C’est vrai. J’avais perdu mon pari, mais ce n’était pas bien méchant non ? Ce n’était que partie remise. « et moi je voudrais… hm. Garder mon vœu pour plus tard ? Tu devras me le réaliser, à coup sûr. » Le garder pour plus tard ? Mais qu’est-ce que c’était ? ça m’intriguait au plus haut point. Me tournant le dos pour observer la nature, je la regardais avant de m’approcher d’elle et passer mes bras autour de ses épaules, collant mon corps au sien en posant mon menton sur sa tête. « D’accord. Tu sais très bien que quoi que tu demandes, je le ferais Tsubame. » Soupirais-je en la berçant doucement contre moi. J’étais bien là, à tel point que je pourrais y rester pendant des heures. Fermant brièvement les yeux, je ne bougeais pas avant de me détacher d’elle et regarder l’heure. Nous avions le temps certes, mais il ne fallait pas oublier non plus le saut à l’élastique de prévu. « Tu veux qu’on aille plus haut ? Il parait que l’autre côté est magnifique c’est à vingt minutes de ce que j’ai compris. » Dis-je baissant un peu la fermeture éclair de ma combinaison ayant un peu chaud. Arrangeant le tout, je passais une main dans mes cheveux en me tournant vers Tsu. « Tu veux prendre des photos en souvenir ? » Ce que je pouvais comprendre, elle n’avait pas eu l’habitude de pouvoir voir ce genre de lieu, et des photos étaient toujours un très bon souvenir.

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Ce message a été posté Dim 24 Jan - 1:11
Tenue  ☇ L’emprise qu’elle pouvait avoir sur lui l’effrayait. Si au début elle trouvait cela intriguant voire fascinant, elle changea d’avis en voyant l’influence qu’elle pouvait exercer, ce pouvoir qu’elle prenait à la légère s’était révélé plus dangereux qu’il n’en donnait l’air. Les mots ou les gestes qui pouvaient lui semblé des plus anodins avaient soudainement des répercussions dont elle ne maîtrisait pas souvent l’ampleur. Apprendre à ne pas seulement penser pour elle, commencer à voir les choses à deux était un exercice inattendu mais surtout plus difficile que cela en avait l’air. Elle qui avait l’habitude à ce que l’univers de ceux qui l’entourait gravite inconditionnellement autour du sien, elle devait adapter son monde à celui du garçon. Bien évidemment, elle réalisait que ce n’était pas la seule chose à faire, elle avait du retard ou alors avait-il une bonne longueur d’avance sur elle. La japonaise le réalisait, encore, alors qu’elle observait ce paysage s’étendre sous ses yeux. Un tel spectacle devait être commun pour lui, mais pour elle, c’était comme si elle découvrait pour la première fois que la terre sur laquelle elle vivait, n’était pas un triste tableau noir.

Fêter les cent jours d’une relation, devait-il prendre une telle proportion pour autant ? Même s’il lui avait dit qu’elle ne devait pas se sentir ainsi, elle avait l’impression de lui être définitivement redevable. Mais les manifestations d’amour n’étaient pas son fort, elle manquait de spontanéité, et peut-être même d’enthousiasme comparé à lui. C’était flagrant, ils étaient bien trop différent, pourtant, qu’importe la distance, il en était déjà à la porte de son monde.

Encore, il se plie à ses désirs, il suit le gré de ses caprices sans jamais rechigner. Se laissant bercer dans les bras de ce dernier, elle ne partageait pas ses sentiments, son esprit était ailleurs, perdu dans les mille et une questions qu’elle se posait indéfiniment. Secrète, intime, elle-seule pouvait y répondre. « Assure-toi de le réaliser, tu m’as donné ta parole, ne l’oublie pas » murmura-t-elle, un brin provocateur sans pour autant que son expression suive ses propos. Les promesses revêtaient presque un caractère sacré pour elle, les mots avaient plus de valeur que l’argent lui-même, la parole était ce qui la liait aux uns et aux autres. Pendant longtemps, c’était sa seule garantie. « Tu veux qu’on aille plus haut ? Il parait que l’autre côté est magnifique c’est à vingt minutes de ce que j’ai compris. » Plus magnifique que ce qu’elle pouvait voir à présent ? Était-ce possible ?  Mais elle le croyait, après tout, il avait été plus attentif qu'elle au petit récapitulatif donné par le moniteur plus tôt. « Vraiment ? Allons-y alors, ne trainons pas trop » s’éclata-t-elle, impatiente que les prochaines vingt minutes s’écoulent rapidement, afin qu’elle puisse constater d’elle-même à quel point les hauteurs de la montagne pouvaient être plus beau que ce qu’elle avait sous les yeux. L’observant en train d’arranger son apparence, elle ne put s’empêcher de pouffer de rire, et davantage lorsqu’il lui poussa la question de prendre des photos en souvenir. « Je rêve ou tu viens de te faire beau ? » le ton était moqueur mais elle trouvait le lycéen mignon, quoiqu’il fasse en réalité. « Ce serait effectivement dommage de ne pas en prendre, maintenant que tu t’es préparé pour. » Plongeant sa main dans sa poche gauche, elle sortit son téléphone, le déverrouilla et enclencha le mode photo. Tendant le bras pour prendre la selfie, elle se tourna vers Ichimaru pour lui intimer l’ordre suivant : « approche-toi, on ne te voit pas. »


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Ce message a été posté Mar 26 Jan - 15:40
« Assure-toi de le réaliser, tu m’as donné ta parole, ne l’oublie pas » La regardant longuement, j’avais l’impression qu’elle me faisait passer un message. Comme si ce qu’elle allait me demander aller être quelque chose de non faisable mais que je n’aurais pas trop le choix au vu de ma promesse. Je n’aimais pas trop cette situation bizarrement. Mais je devais faire avec. Passant brièvement ma langue sur mes lèvres, je ne la quittais pas du regard. « D’accord. Mais demande-moi quelque chose de réalisable. N’abuse pas trop quand même. » Dis-je doucement en posant ma main avec délicatesse sur sa joue. « Je ferais n’importe quoi pour toi Tsubame, tu le sais. Mais faut que ça soit réalisable. » Soupirai-je sans pouvoir la quitter du regard. Ce qu’elle était belle. Elle m’enivrait et je me trouvais de plus en plus pris au piège entre ses mains. Comme si elle pouvait contrôler ma vie du bout de ceux-ci. A sa guise. L’avait-elle compris ? Surement oui. Je n’étais pas cachotier sur ça, et lui dévoilait tout le temps ma façon d’être avec elle. Je faisais tout en fonction d’elle de toute façon. « Vraiment ? Allons-y alors, ne trainons pas trop » Je souris à son engouement qui me faisait chaud au cœur. J’aimais quand elle était comme ça. Ça me plaisait. Mon cœur battait la chamade. Comme si c’était la première fois que je restais avec elle, alors que pas du tout. Passant une main dans mes cheveux, je souris doucement, avant d’émettre l’idée de prendre des photos souvenirs. Après tout ce n’est pas tous les jours qu’on va venir ici. Ni même sortir et faire ce genre d’activités. Alors autant mémoriser tout ça en photo pour avoir des souvenirs plus tard. « Je rêve ou tu viens de te faire beau ? » Ah bon ? J’avais simplement tiré mes cheveux en arrière. Je n’avais rien fait de bizarre non ? Ou alors je ne l’avais pas fait avec intention, au contraire. « Ce serait effectivement dommage de ne pas en prendre, maintenant que tu t’es préparé pour. » Hein ? Mais non. C’était faux. Je ne m’étais pas préparé du tout. Rougissant faiblement, je toussais avant de détourner le regard. Elle disait n’importe quoi. Je ne m’étais pas préparé pour une éventuelle photo. C’était machinalement que j’avais fait ce geste. La voyant sortir son téléphone je suivais ses mouvements en clignant des yeux. « approche-toi, on ne te voit pas. » M’approchant, je me collais à elle, me baissant un peu pour être à son niveau. « Je te promets que j’ai rien fait exprès. » Dis-je en souriant doucement attendant qu’elle prenne la photo. « Mais contrairement à toi, moi je ne suis pas beau naturellement. J’ai un gros nez… De grosses lèvres… Autant arranger mes cheveux… histoire de ne pas être très moche sur la photo. » C’est vrai… Je n’étais pas non plus le garçon le plus beau du monde. Je ne me considérais pas comme étant super beau d’ailleurs. Une fois les photos faites, je me redressais avant de remettre le casque. « Allez. Let’s go ! Cette fois, c’est moi qui arriverais le premier. » Dis-je en filant sur mon quad. Montant dessus, je mis le contact, sans attendre qu’elle soit prête je commençais à partir sans pour autant aller vite. J’attendais un peu qu’elle puisse me suivre.

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Ce message a été posté Ven 12 Fév - 23:34
Tenue  ☇ De son passé, elle n’en gardait aucune trace, tout était gravé dans sa mémoire et qu’elle partageait avec les rares survivants, soit plus personne si ce n’est qu’elle ; peut-être lui, mais il avait disparu. C’était comme si elle était chargée d’un fardeau, la mémoire des morts. Parmi toutes les découvertes qu’elle avait pu faire, celle qu’elle chérissait le plus peut-être, était la photographie. De jour en jour, elle remplissait son téléphone de photo qu’elle faisait ensuite développer afin de les ranger dans un album, avec une petite légende. Son regard était facilement fasciné et captivé par l’ordinaire des quotidiens, les petites choses devenues presque transparentes aux yeux des passants qui les voyaient depuis toujours. Maintenant qu’elle y pensait, c’était la première fois qu’ils prenaient une photo ensemble, lui s’amusait déjà à la prendre en photo dès qu’il en avait l’occasion tandis qu’elle, peut-être un ou deux fois quand il avait sa garde baissé. Photo qu’elle cachait soigneusement dans ses dossiers, histoire que les petites mains curieuses ne les retrouvent pas aussi aisément quand elle ne réalisait pas que ses amies lui avaient subtilisé son téléphone. « Je te promets que j’ai rien fait exprès. » Le fait qu’il prenne tout au sérieux, tout à cœur, l’amusait car sa réaction était toujours amusante. En guise de réponse, elle lui gratouilla de sa main libre le menton, comme elle l’avait l’habitude de faire au fond avec son raton-laveur. « Je t’embête, va » murmure-t-elle en pouffa doucement de rire, avant de se concentrer sur l’écran de son smartphone. Elle ne comptait pas prendre plusieurs, juste une seule, mais il fallait qu’elle soit parfaite pour autant. « Mais contrairement à toi, moi je ne suis pas beau naturellement. J’ai un gros nez… De grosses lèvres… Autant arranger mes cheveux… histoire de ne pas être très moche sur la photo. » À l’entente de ses mots, elle entoure ses bras autour de son cou pour l’obliger à se courber et lui ébouriffer les cheveux. « Arrête de raconter des bêtises ! » Pour la peine, plutôt que prendre une photo classique, elle prit la pause sans lui, du moins, on le voyait bien, non flouté, mais grimaçant. S’il y avait une chose qu’elle aimerait changer chez lui, c’était le manque d’assurance qu’il semblait avoir constamment. Si pour son physique, c’était flagrant, elle sentait qu’il y avait des parts d’ombre en lui, comme s’il avait toujours besoin d’être rassuré, consoler sur ses positions. Pour preuve, dès qu’elle eut terminé, il enchaîna comme pour prendre la fuite. Ce n’était pas un lycéen pour rien, il pouvait prendre des airs matures, au fond, il avait encore cette âme d’enfant.

Rangeant son téléphone dans la poche de son combinaison, elle balaya sa frange vers l’avant comme pour l’arranger mais elle savait pertinemment que porter de nouveau le casque n’allait pas les arranger. C’est même avec une certaine réticence qu’elle enfila son casque, tout comme lui l’avait déjà fait, avant de s’installer sur le véhicule. « Allez. Let’s go ! Cette fois, c’est moi qui arriverais le premier. » Elle grimaça, il trichait ! Si tantôt elle eut cette pensée le considérant au fond comme un enfant, elle n’était pas mieux, c’était une très mauvaise perdante. « Yaah ! Tricheur ! » cria-t-elle, pas certaine qu’il l’ait entendu puisqu’elle n’avait pas vérifié si elle avait activité la radio intégré au casque. Faisant gronder le moteur de son quad, elle s’engagea rapidement et de nouveau sur les sentiers. Son sourire taquin avait quitté ses lèvres, elle se concentrait sur le sentier non régulier pour tenter de prendre les devants. Le paysage défilait, elle n’avait pas le temps de tout observer, mais elle sentait déjà son cœur s’emballer.

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Ce message a été posté Sam 20 Fév - 17:33
« Je t’embête, va. » Plissant le nez, je lui lançais un regard faussement boudeur. Tsubame m’embêtait souvent. Ce n’était pas nouveau, mais c’était parfois… J’étais si stupide pour ne pas comprendre quand elle m’ennuyait de quand elle ne le faisait pas ? Ou alors ‘étais trop naïf ? Je ne savais pas. Mais c’était… Pfff. Je lui tirais la langue tout en tirant doucement sur sa joue pour la taquiner. « Arrête de m’embêter méchante. » Ce n’était bien évidemment pas méchant, au contraire, je la taquinais. Ça ne me dérangeais pas qu’elle me taquine. J’aimais bien cette relation que nous avions. Depuis cent jours déjà… C’était… Magique. J’étais content. Vraiment. Je ne m’ennuyais jamais avec Tsubame. C’était une fille mystérieuse mais tout aussi intéressante aussi. Puis de toute façon, même si je ne m’étais pas réellement arrangé, je devais tout de même m’arranger un peu. Pourquoi ? Car je n’étais pas si beau que ça, contrairement à elle, qui était belle de façon naturelle. Elle n’avait pas besoin d’artifice de maquillage et autre. Elle était simplement belle comme elle était. « Arrête de raconter des bêtises ! » Je lui tirais à nouveau la langue. Prenant les photos avec elle, je soupirais quelque peu, en la prenant doucement dans mes bras. Déposant un doux baiser sur sa joue, je m’éclipsais rapidement en mettant le casque, il était temps qu’on parte plus haut et qu’on refasse la course. Et cette fois, c’était moi qui allais gagner. Hors de question de perdre une nouvelle fois. Montant sur le quad, je le mis en route et démarrais au quart de tour afin de prendre la route et lui faire signe que je partais. La voyant rapidement dans le rétroviseur monter sur son quad pour se mettre à son tour à me rejoindre, j’accélérais autant que je le pouvais, restant tout de même très prudent pour ne pas avoir un quelconque accident. La route n’était pas des plus pratiques non plus. Prenant les virages assez larges tout en dérapant, je montais de plus en plus haut avant d’arriver et de freiner assez sèchement. Soupirant, je coupais le moteur avant d’enlever le casque. Arrangeant mes cheveux, transpirant plus que tout à l’heure, je défis un peu ma blouse pour laisser mon torse prendre l’air. Les pieds au sol je m’étirais en regardant le paysage. Tournant le visage vers la route, je fronçais les sourcils. Soit j’étais allé trop vite soit elle allait trop doucement ? Remettant le casque je branchais la radio. « Tsubame ? T’es où ? »

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Ce message a été posté Dim 13 Mar - 1:08


Tenue ☇ Concentrée sur cette petite course qui venait de débuter entre eux, Tsubame anticipait plutôt bien le terrain assez aléatoire pour tenter de rattraper son partenaire. Du moins, ce fut ainsi les cent premier mètres car son regard se perdit avec le paysage qui défilait sur le côté. La main desserrant le poignet de l’accélérateur, elle se focalisa de nouveau sur la route, remarquant qu’elle avait perdu de vue le dos d’Ichimaru. Surgissant de nulle part, un animal qu’elle n’identifia au premier coup d’œil sortit des broussailles pour s’arrêter au beau milieu du sentier. Braquant le volant et freinant brusquement, tout se serait bien passé si le chemin arpenté n’était pas irrégulier, mais les roues se soulevèrent et le véhicule se renversa. Un nuage de poussière s’élève, les roues tournent dans le vide et l’animal reste immobile. Lentement, elle s’extirpe du quad qui l’écrasait par la force de ses bras car ses pieds étaient bien trop immobilisés pour se fléchir et la pousser. Lorsqu’elle réussit à trouver une position quasi-assise, elle réussit à repousser l’engin et à se libérer. Épuisée, elle se laissa tomber sur le sol, ôtant par la même occasion son casque pour pouvoir mieux respirer. Relevant juste sa jambe, elle bougea doucement ses membres pour s’assurer qu’elle n’avait rien de casser et c’était bien le cas, un soupir de soulagement traversa la feinte de ses lèvres. Plus de peur que de mal, elle compta jusqu’à dix dans son esprit avant de se motiver à se relever et redresser le véhicule, observant l’animal qui se tenait encore immobile, un cerf. Elle grimace, elle avait failli tuer le père d’un bébé bambi qui se trouvait quelque part dans les bois. Se relevant pour finalement pour épousseter de ses mains ses vêtements, elle agrippa le quad pour le remettre sur ses quatre roues. Il n’avait rien de cassé, c’était juste une petite et mauvaise chute au final. Heureusement qu’elle ne s’était pas éjectée du véhicule, elle aurait fini sa chute en bas de la vallée et pas sans blessure. C’est le grésillement continuel qui se faisait entendre de son casque qui attira finalement son attention, alors qu’elle léchait les petites éraflures sur ses mains et ses bras. Ichimaru, elle ne l’avait pas oublié mais la tête un peu sonnée, elle n’avait pas organisée ses pensées et s’était perdu dans son soulagement de s’en être bien sorti malgré tout. « Désolé… J’arrive, j’ai juste eu un contretemps » dit-elle calmement après avoir soigneusement posé le pour et le contre. Elle ne voulait pas l’inquiéter tout comme le ne désirait pas non plus lui mentir. Plutôt que le faire partir en trombe la rejoindre, elle le connaissait à force il n’allait pas sagement l’attendre, elle s’était décidée à lui expliquer les choses une fois qu’elle l’aurait rejoint. Montant sur le véhicule et réajustant son casque, elle reprit sa route, roulant cette fois-ci plus prudemment. La descente fut rapidement et la mauvaise surprise oubliée. La japonaise eut un sourire lorsqu’elle vit se découper à l’horizon, la silhouette de son petit-ami. Accélérant, elle arrêta bien vite le véhicule et retira son casque. « J’ai été surprise par un cerf, j’ai même une photo si tu veux voir. » Un sourire s’étira sur les lèvres de Tsubame, comme pour davantage rassurer Ichimaru que pour manifester le soulagement qui la traversait. Elle ne voulait pas qu’il s’alarme plus que nécessaire sur sa mésaventure, la journée était loin d’être terminé et avoir un petit-ami qui la maternait n’était pas vraiment à son goût. « T’es tout en sueur dis-moi, trop chaud ? », sa main se posa sur le visage de ce dernier pour essuyer les petites perles.

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Ce message a été posté Ven 18 Mar - 9:45
« Désolé… J’arrive, j’ai juste eu un contretemps » Un contre temps ? Comment ça ? Quel contre temps ? J’étais déjà en train de m’imaginer je ne sais combien de chose. Est-ce qu’elle était tombée du quad ? Est-ce qu’elle avait croisé quelqu’un de bizarre sur la route ? Tombée sur un animal ? J’avais envie de monter à nouveau sur le quad et de la rejoindre. Me mordillant les doigts, je regardais vers elle, vers la route, afin de la voir arriver. J’étais inquiet. « Tu n’as rien de grave ? » Est-ce qu’elle m’entendait ? J’avais tout à coup l’impression que les secondes devenaient des heures… C’était horrible. La voyant enfin arriver, je me redressais en enlevant mon casque. « J’ai été surprise par un cerf, j’ai même une photo si tu veux voir.  » Un cerf … ? Je fronçais les sourcils. Qu’est-ce qui lui était arrivée ? Je m’approchais d’elle, alors qu’elle s’approchait de moi. « T’es tout en sueur dis-moi, trop chaud ?  » La laissant poser sa main sur mon visage, je soupirais avant de la regarder toute entière. Elle ne semblait pas être blessée, mais je pouvais très bien voir les traces de terre sur ses vêtements… Soupirant, je lui donnais une faible pichenette. « Je n’ai pas envie d’aller à ton enterrement… tu pourrais faire plus attention… » J’enlevais sa main avant de regarder ses doigts. « Je vais bien. Je me suis inquiété pour toi… C’est rien. » Je soupirais doucement lâchant sa main pour passer à mon tour mes mains sur son visage, enlevant la sueur et tirant doucement ses cheveux en arrière. « Tu devrais être plus prudente… Qu’est-ce que je fais, moi si tu as un accident hein ? S’il t’arrive quelque chose ? T’es sûre de ne pas t’être blessée ailleurs ? » L’observant plus longtemps, je fourrageais ses cheveux avant de passer mon bras autour de ses épaules. En parler pendant cent ans ne résoudra pas la chose, ce qui était fait, était fait. L’amenant au bord de la falaise je souris sous la vue. « Je t’avais dit que ça serait plus beau que celle d’en bas. T’en penses quoi ? » Je la regardais du coin de l’œil pour voir sa réaction. Tsubame qui elle, avait retrouvé la vue depuis quelques temps, qui n’avait pas pu voir ce genre de paysage… J’avais envie de lui montrer toutes les merveilles du monde.

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Ce message a été posté Jeu 31 Mar - 0:34
Tenue ☇Une grimace étira ses lèvres lorsqu’elle réalisa qu’il ne tombait absolument pas dans le panneau. Gonflant légèrement ses joues, elle entreprit néanmoins de tenter de l’adoucir par ses petits airs de Chat Potté. S’il n’était pas dupe, elle savait qu’elle pouvait peut-être détourner son attention en le leurrant autrement, le distraire qui sait. Mais c’était raté, avec un flagrant zéro pointé puisqu’elle lisait aussi bien dans son regard que dans ses gestes, son inquiétude. Mauvaise actrice, mauvaise pour lui cacher les choses au final, la japonaise ne put s’empêcher de sourire, amusée plus que tout par la situation, de l’innocence du cadet. Elle avait l’impression que les rôles s’étaient inversé, à se demander qui était plus blesser que qui, mais elle se garda de partager ce genre de réflexion, au risque de peut-être voir un regard noir de la part d’Ichimaru. «Je n’ai pas envie d’aller à ton enterrement… tu pourrais faire plus attention… » L’envie de rétorquer ne lui manquait, mais elle se contenta de se mordiller la lèvre inférieur pour s’abstenir de lui dire qu’une simple chute ne la tuerait, qu’il fallait beaucoup plus. Un pressentiment lui disait qu’il valait mieux pour elle de ne pas trop évoquer les faits, car il risquait davantage de tirer la tronche et elle était incapable de mentir. Du moins, son jeu d’acteur était largement à retravailler. «Je vais bien. Je me suis inquiété pour toi… C’est rien. » Tsubame se mordillait davantage la lèvre inférieure, elle avait envie de rire, de se moquer de lui car il en faisait toute une histoire alors qu’elle n’avait vraiment rien. Elle s’empêchait de le faire car elle le trouvait tout aussi mignon de s’inquiéter ainsi pour elle. Néanmoins, elle ne pouvait se retenir de sourire et davantage lorsqu’il passa ses mains dans ses cheveux. Si elle avait été un chat, peut-être aurait-elle ronronné à ce moment précis. «Tu devrais être plus prudente… Qu’est-ce que je fais, moi si tu as un accident hein ? S’il t’arrive quelque chose ? T’es sûre de ne pas t’être blessée ailleurs ? » Elle secoua négativement la tête, bien sûr qu’elle allait bien sinon elle n’aurait pas réussi à le rejoindre, ni même à en parler avec autant de légèreté. «J’imagine que tu aurais appelé les secours tout simplement voyons » dit-elle en gloussant doucement, brisant alors le silence dans lequel elle s’était emmurée. Il ne manquait plus qu’il lui fasse faire la promesse stupide et naïve de ne plus se blesser sans sa permission. Le genre de tirade qu’elle entendait dans les dramas, le genre de tirade qu’elle avait déjà demandé à une autre époque mais on ne fait pas de promesse qu’on ne peut tenir. « Je t’avais dit que ça serait plus beau que celle d’en bas. T’en penses quoi ? » Oh, elle ne l’entendait déjà plus, complètement hypnotisée par le paysage qui s’offrait à elle. Pas un seul instant elle avait pu imaginer que la nature pouvait avoir cette forme, pas aussi près d’une capitale aussi artificielle que Tokyo. Même en ayant retrouvé la vue, elle n’avait jamais réellement eu l’occasion de profiter de chercher à voir tout ce qu’il pouvait y avoir. Elle s’en abstenait même, par peur d’être déçue, par peur de trop en rêver. Se détachant du lycéen, elle s’approchait d’un pas de plus du précipice mais tourna dos au paysage pour le regarder dans les yeux. « Dis-moi » commença-t-elle en levant les bras, la paume de ses mains tournées vers le ciel. « Quelle genre de sensation cela peut-il faire de tomber d’ici ? » Plus que jamais, elle jouait avec ses nerfs, elle menaçait de se laisser tomber dans le vide, mais elle ne le ferait pas. Même si l’idée d’en finir avec toutes ses préoccupations l’avaient déjà traversé, notamment lorsqu’elle s’était retrouvée seule, lorsqu’elle avait réalisé qu’elle avait tout perdu pour ne gagner qu’une chose. «Finirais-je pas me voir pousser des ailes au dernier moment pour revenir ? » Pour ne pas l’inquiéter non plus, elle rajouta d’une voix enjouée. « La prochaine activité, c’est quoi déjà ? Le saut à l’élastique non ? »

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Ce message a été posté Dim 3 Avr - 18:51
« J’imagine que tu aurais appelé les secours tout simplement voyons » Ce n’était pas drôle du tout… Pourquoi elle me faisait ça … ? J’aurais certes appelé les secours mais quand même, j’aurais tout de même paniqué… Je ne voulais pas la faire souffrir, si c’était pour faire des sorties et qu’elle se fasse mal ce n’était pas la peine. Ce n’est pas ce que je cherchais… Je voulais lui donner le sourire, je voulais lui faire découvrir tout ce qu’elle n’avait pas pu vivre et voir quand elle ne pouvait pas voir. Maintenant qu’elle pouvait voir, je voulais simplement son bonheur. Est-ce qu’elle ne le voyait pas ? Où étais-je trop cachotier ? Pourtant, je ne cachais pas mes sentiments, elle le savait ça aussi. Que je l’aimais très fort et ne voulait que son bien-être. « T’es bête. Ne te blesse pas. Je te l’interdis. » Je fis légèrement ressortir ma lèvre inférieur sous un air légèrement vexé avant de soupirer. Comme si le fait de lui interdire de se faire mal pouvait réellement marcher. Je n’y croyais pas trop mais soit, je ferais avec. Si elle pouvait l’éviter pendant très longtemps ça m’arrangerait en tout cas. Alors que nous étions tranquillement sur la falaise côte à côte, je la regardais s’éloigner de moi. Sans bouger, je la suivais du regard sans rien faire. Mon sourcil s’arquant en la voyant si proche du bord, je me mordis la lèvre alors que je fis un pas vers elle. « Dis-moi » La regardant lever les bras, vers le ciel je fronçais un peu plus les sourcils. « Quelle genre de sensation cela peut-il faire de tomber d’ici ? » Clignant des yeux, je la fixais, l’air sérieux sans rien dire pour autant. Qu’est-ce qui lui arrivait ? C’était bien la première fois que je la voyais réagir ainsi… Et je me sentais légèrement déconcerté… Est-ce qu’il s’était passé quelque chose tout à l’heure ? Pour que Tsubame puisse réagir de la sorte ? « Finirais-je pas me voir pousser des ailes au dernier moment pour revenir ? » bouche légèrement entrouverte, j’enfouissais mes mains dans les poches en soupirant. Je n’aimais pas réellement ce que j’étais en train de voir et d’entendre… ça ne m’inspirait rien qui vaille en fait… « La prochaine activité, c’est quoi déjà ? Le saut à l’élastique non ? » Bizarrement, moi, j’avais plus du tout envie de faire du saut à l’élastique après avoir parlé de saut de l’ange là… .D’aile qui pousse pour pas mourir et j’en passe. M’approchant d’elle en baissant la tête, je soupirais avant de me stopper pile devant elle, la tête toujours baissée, je relevais simplement le regard, étant bien plus grand qu’elle. Surtout que j’avais encore grandi ces derniers temps. « Tsubame… Il y a un problème ? » Très pertinent, vraiment. « Je ne pense pas que des ailes puissent pousser si tu sautes… Sinon d’autres seraient venu le dire au monde entier… » Même si ce n’était pas glorifiant… De dire qu’ils ont survécu à un suicide. Autant se suicider pour de bon et ne pas se rater. « Ouais saut à l’élastique. J’ai plus très envie que tu sautes. Tu me fais peur. » L’attrapant par la main je la tirais pour qu’elle sorte du bord. Manquerait plus qu’un bout de la falaise ne se défasse et on y est…

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Ce message a été posté Mar 12 Avr - 23:06
Tenue ☇ Face à la question d’Ichimaru, elle incline la tête légèrement sur sa droite, ne comprenant pas réellement son interrogation. Quel problème pouvait-il y avoir ? Elle scruta le regard de ce dernier, comme pour tenter de voir à travers de ces derniers et cerner les méandres de ses pensées, deviner à quoi il pouvait réellement penser en lui posant une telle question. «Je ne pense pas que des ailes puissent pousser si tu sautes… Sinon d’autres seraient venu le dire au monde entier… » Ce n’est qu’à cet instant qu’elle réalisait sa gourde, le voilà qui s’inquiétait de nouveau alors qu’elle voulait éviter à tout prix cela. Son regard s’encra dans le sien, avant qu’un sourire mi-amusé se dessine sur ses fines lèvres. « Je ne faisais que plaisanter Maru, même si je n’ai pas un humour très… probant » dit-elle en lui ébouriffant doucement sa tignasse, pour le rassurer, pour chasser cette inquiétude inutile et sans fondement, avant de baisser le bras. Elle n’allait pas lui dire qu’elle avait même eu le droit à un suivi médical suite à l’opération et les circonstances particulières qui avaient entouré sa rééducation. Elle allait bien, comme n’importe qui, elle avait eu ses coups de blues et comme une personne sensée, après être tombée, elle a appris à se relever. « Ouais saut à l’élastique. J’ai plus très envie que tu sautes. Tu me fais peur. » Alors qu’il lui attrape la main pour l’attirer contre lui, elle ne peut peu cacher son expression dépitée et déçue, et lever les yeux au ciel. Posant confortablement sa joue contre le torse de son petit-ami, la japonaise laissa échapper un long soupire tandis que ses mains glissaient le long de ses hanches pour se nouer dans son dos. Doucement et lentement, elle lui donnait ses petites tapes, comme pour consoler l’enfant qu’était ce dernier. « Je ne peux pas te garantir que je ne me blesserais plus » commença-t-elle d’une voix tendre et basse, essayant surtout de ne pas rire maintenant qu’elle venait de souffler une de ces lignes hyper clichées qui lui donnait la chair de poule. Il était sérieux, il ne fallait pas qu’elle gâche le tout même si elle mourrait d’envie, dans un esprit de trollitude. « Juste d’être prudente et faire attention » continua Tsubame en se mordillant nerveusement les lèvres, car elle n’était pas certaine que la carrière qu’elle envisageait la laisserait indemne de toute blessure et qu’elle n’était pas prête à toujours esquiver le risque au détriment de la réussite. Elle voulait bien faire un effort, être plus vigilante mais elle ne pouvait rien lui promettre face aux aléas de la vie. « Tu sais bien que je ne risque pas de disparaître. » Elle relève sa tête et cherche du regard le sien, un simple contact pour le rassurer davantage, pour faire peser davantage ses mots. Cela faisait trois mois qu’ils sortaient ensemble, qu’elle apprenait à le connaître et à lui faire une place dans sa petite bulle où elle s’était recluse solitairement. Pourtant, il y avait des choses qu’elle avait cru voir en lui, des peurs plus qu’autre chose. Elle n’était pas certaine mais elle ne voulait pas non plus lui poser de questions. Rien ne pressait, et si lui n’en voyait pas l’intérêt, alors elle ne le forcerait pas. La japonaise serait patiente, de la même façon qu’il l’était avec elle. « Allons-y, hmm ? Autant en profiter aujourd’hui… Sauf si tu veux que je revienne seule faire du saut à l’élastique. » Elle, le menacer ? Pas vraiment, elle cherchait juste une façon de le faire céder. Puisqu’elle était incapable d’agir de façon cute délibérément, elle préférait le taquiner avec les mots. «Rentrons, rentrons » finit-elle par murmurer, gonflant ses petites joues, prenant alors un air boudeur malgré elle.

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Ce message a été posté Jeu 14 Avr - 14:53
« Je ne faisais que plaisanter Maru, même si je n’ai pas un humour très… probant » Même si elle ne faisait que plaisanter, je trouvais que ça sonnait un peu trop vrai de sa bouche. C’était à la fois déconcertant et gênant. On n’était pas forcément très proche, mais je faisais pas mal d’effort pour tenter de la comprendre et tout ça. Ce n’était pas facile… Je n’étais pas forcément le meilleur pour les relations humaines mais je faisais de mon mieux. Pour elle. « Pardon. » Une énième excuse, parce qu’avec elle, je pouvais dire ce mot tous les jours, tout le temps, parce que pour elle je pouvais très bien fermer ma bouche. Elle avait cette faculté de me dominer sans rien faire de pouvoir dicter ma vie même si je n’avais pas forcément envie de faire certaines choses. C’était surement le pouvoir de l’amour, le pouvoir de Tsubame sur moi. J’en étais fier, je ne m’en cachais pas et j’emmerdais tous ceux qui pouvaient se foutre de moi. « Je ne peux pas te garantir que je ne me blesserais plus » ça je le savais très bien. De toute façon ce n’était pas le genre de promesse que l’on pouvait tenir. Fatalement qu’on le veuille ou non on finissait toujours par se blesser. Même si je lui interdisais de se blesser, je savais que c’était puéril et idiot. Mais je ne pouvais pas m’en empêcher. Je voulais qu’elle reste innocente et pure pour toujours, qu’aucune blessure ne viennent entacher sa magnifique peau laiteuse. Etais-je trop idiot ? Trop rêveur ? Peut-être bien… « Juste d’être prudente et faire attention » Je passais délicatement une main dans ses cheveux avant de lui sourire. « C’est déjà un bon début. » Dis-je simplement en lui pinçant avec légèreté le nez. Je ne voulais pas non plus lui faire de mal. « Tu sais bien que je ne risque pas de disparaître. » Captant son regard, je la regardais longuement tout en hochant la tête. C’est comme si ma vie n’avait plus aucun sens sans elle. Je vivais cette vie avec elle, en pensant à elle, en… Je ne saurais exactement poser les mots là-dessus. Est-ce qu’elle était une sorte d’âme sœur ? Est-ce que j’avais trouvé l’unique femme faite pour moi dans ce monde ? Je ne savais pas. Elle avait le don de m’envouter et de pouvoir me changer. J’aimais ça en elle. J’aimais terriblement ça oui. « Allons-y, hmm ? Autant en profiter aujourd’hui… Sauf si tu veux que je revienne seule faire du saut à l’élastique. » Ah… Oui le saut à l’élastique, je l’avais déjà oublié… Je n’allais pas annuler cela suite à ses paroles quand même, ça serait dommage. « Rentrons, rentrons » Ses joues gonflées sous son petit air boudeur, je ne pus m’empêcher de sourire. Appuyant dessus pour faire sortir l’air qui gonflé ses magnifiques joues, je l’attrapais par les épaules pour la coller à moi. « Ahhhh, qu’est-ce que je ne ferais pas pour toi ? » Dis-je en partant en direction des quads. « Cette fois on se suit et tu conduits prudemment. » Dis-je en l’abandonnant devant son engin pour partir vers le mien. Enfilant le casque je montais dessus pour mettre le contact. Une fois tous les deux prêts, je partis avec elle pour descendre et suivre le chemin du retour. Seul point différent, on se retrouvait à tourner à gauche et non tout en bas, pour partir vers la station de saut à l’élastique. Une fois arrivé, saint et sauf, je coupais le moteur en descendant. Posant le casque sur le quad, je me posais à moitié dessus, bras croisé sur le torse, attendant que Tsubame soit prête.

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Ce message a été posté Lun 25 Avr - 17:25
Tenue  ☇ Un sourire victorieux étira les lèvres de la japonaise quand il entoura ses épaules de son bras, que ne pouvait-il pas faire pour elle ? Elle se le demandait bien et elle comptait bien explorer le champ de ses capacités. Autant pour en profiter qu’y mettre un frein, parce qu’elle n’oubliait pas à quel point il pouvait être d’une certaine façon excessif. La preuve la plus simple était quotidienne, toute les fois où il cherchait à satisfaire une de ces envies ou un de ses petits creux de la journée en glace et pouvait se montrer à l’appui par cette journée. « Je me le demande bien, il faudra que tu me dises où se trouve ton bouton stop » répondit-elle en toute simplicité, haussant ses épaules pour l’ennuyer un peu sans pour autant dégager le bras de son petit-ami. C’était le genre de geste simple qu’elle affectionnait tout particulièrement pour la sensation de sécurité que cela lui prodiguait, c’était en plus de cela apaisant et plaisant. « Cette fois on se suit et tu conduits prudemment. » Une petite moue grisa son expression lorsqu’il se détacha d’elle, si elle avait su elle aurait ralenti le pas pour pouvoir en profiter davantage. Ébouriffant sa frange pour ensuite la diviser en deux, elle attrapa le casque et l’enfilas soigneusement. « T’es sûr ? Ça ne me gênerait pas de recommencer… plus prudemment voyons. »  Délibérément, elle le provoquait sans réellement peser ses mots. Pourtant, elle aurait aimé refaire une course mais Ichimaru était du genre un peu trop inquiet et dès qu’une situation le dépassait, il la prenait avec des pincettes. Du moins, c’était l’équation qu’elle avait trouvé et posé en l’observant. « Je conduirais prudemment, promis » rajouta-t-elle avant de monter sur l’engin, il fallait qu’elle le rassure, qu’elle cesse de plaisanter car il prenait les choses trop au sérieux. Il était capable de la faire remorquer s’il le fait, elle en était certaine. La dimension de la course oubliée, Tsubame prenait le temps de profiter du paysage, sa main quittant le guidon, elle profitait de la sensation du vent lui glisser entre les doigts ; c’était agréable, à tel point qu’elle se demandait si elle rêvait et si elle en rêverait encore ce soir.  Elle ne voulait pas que cela s’arrête, elle ne voulait pas oublier.

Arrêtant le quad, elle enleva le casque et passa sa main dans ses cheveux pour finalement les rattacher en une queue de cheval haute.  Trottinant en direction de Maru, un sourire narquois se dessinait sur son visage tandis que ses mains entourent le bras de ce dernier. « On y va , Maru ? » À ses mots, un des moniteurs s’avancent vers eux pour les accueillir et leur expliquer le déroulement des choses. Et surtout, en les faisant entrer dans le petit office, il poussa deux formulaires à remplir. « C’est pour nous assurer que vous êtes volontaire et que vous nous aviez dit que vous alliez parfaitement bien, ça constitue notre assurance d’une certaine façon. Veuillez remplir consciencieusement les cases et signer s’il vous plaît.  Après avoir terminé, vous monterez par l’ascenseur et on vous équipera une fois là-haut. » Empruntant un stylo, Tsubame ne tarda pas réellement à remplir le formulaire, écrivant néanmoins en patte de mouche son poids pour éviter que le regard curieux de Maru ne puisse lire. Elle n’avait rien à cacher en soi, mais c’était toujours plus marrant ainsi. « T’as fini ? On peut y aller ? »  Sa voix trahissait son impatience et elle ne cherchait même pas à s’en cacher, elle avait hâte.

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Ce message a été posté Mer 27 Avr - 21:07
« Je me le demande bien, il faudra que tu me dises où se trouve ton bouton stop » Je roulais des yeux en souriant longuement. Si seulement j’avais un bouton stop, mais ce n’était pas le cas. Dommage pour elle, ou pas. « Désolé, je n’en ai pas. Tu ne m’en veux pas trop ? » Demandai-je en pinçant lentement sa joue pour ne pas lui faire mal non plus. Ce n’était pas le but. Encore moins lui faire un bleu quelconque. Elle avait la peau tellement blanche, je ne voulais pas qu’elle se retrouve avec une marque de doigt sur la joue. L’abandonnant là, je filais vers mon quad, il était l’heure d’aller faire le saut à l’élastique, puisqu’elle voulait le faire, même si franchement pour être honnête, je n’étais plus très chaud avec tout ce qu’elle venait de me dire. Fallait tout de même avouer que ce n’était pas très malin de sortir ça à ce moment-là. On aurait presque dit le discours d’une futur suicidaire quoi. Et je n’avais pas envie que Tsubame fasse quoi que ce soit de stupide. « T’es sûr ? Ça ne me gênerait pas de recommencer… plus prudemment voyons. » Je pinçais mes lèvres en roulant des yeux. « Totalement sûr ! Espèce de petit casse-cou ! » Et pas qu’un peu même. On lui donnait la main elle prenait le bras ouais. Tout pour se casser la figure et se retrouver à l’hôpital. Enfilant mon casque, je montais sur le quad, attendant qu’elle soit prête pour partir en même temps. Je ne voulais pas la quitter des yeux, même si j’étais devant elle, je pouvais plus ou moins la voir dans mon rétroviseur. Arrivé à bon bord, entier et sans aucun accident, j’enlevais mon casque pour le poser sur le siège. La regardant arranger ses cheveux, un léger sourire sur le coin des lèvres, je la laissais passer son bras autour du mien. « On y va , Maru ? » J’hochais la tête en simple guise de réponse, avant de partir en direction de l’accueil. Pas le temps d’arriver, qu’un des moniteurs vint à notre encontre, nous faisant entrer dans le petit office. « C’est pour nous assurer que vous êtes volontaire et que vous nous aviez dit que vous alliez parfaitement bien, ça constitue notre assurance d’une certaine façon. Veuillez remplir consciencieusement les cases et signer s’il vous plaît. Après avoir terminé, vous monterez par l’ascenseur et on vous équipera une fois là-haut. » J’attrapais le formulaire et un stylo, remplissant bien tout le formulaire, avant de le rendre au monsieur. M’étirant légèrement, j’attendais que Tsubame ait fini. « T’as fini ? On peut y aller ? » « Tellement pressée, que tu n’as même pas vu que j’avais déjà fini. » Je lui ébouriffais les cheveux avant de suivre le moniteur. La prenant par la main, je le suivais tranquillement dehors alors qu’il nous donnait les harnais à enfiler. Prenant le mien, je le posais avant de prendre celui de Tsubame. « Allez, je vais t’aider. » Hors de question que le moniteur la touche. Me penchant, j’attendais qu’elle passe chacune de ses jambes avant de remonter le machin, et le fixer à sa taille avec précaution et délicatesse.

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